PIERRE-YVES CHAPALAIN LA FIANCÉE DE BARBE

Transcription

PIERRE-YVES CHAPALAIN LA FIANCÉE DE BARBE
PIERRE-YVES CHAPALAIN
LA FIANCÉE DE BARBE-BLEUE
MAR 28 MAI 2013 20H30
MER 29 MAI 2013 14H30
MER 29 MAI 2013 19H30
JEU 30 MAI 2013 14H30
JEU 30 MAI 2013 20H30
VEN 31 MAI 2013 14H30
VEN 31 MAI 2013 19H30
SAM 01 JUI 2013 18h00
CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL ORLÉANS/LOIRET/CENTRE
DIRECTION ARTHUR NAUZYCIEL
Théâtre d’Orléans
Boulevard Pierre Ségelle, 45 000 Orléans
TARIFS
Tarif plein 20€
Tarif réduit (demandeurs d’emploi, plus de 65 ans) 15€
Moins de 30 ans 10€
Tarif groupes (10 personnes et plus) 10€ / Groupes scolaires 7€
Réservations au 02 38 81 01 00 et sur www. cdn-orleans.com
CONTACTS
Relations avec le public: Nathalie Dumon 02 38 81 00 00
Presse: Flore Bonafé 02 38 62 15 55
La Cie Le Temps qu’il Faut présente
LA FIANCÉE
DE BARBE-BLEUE
Texte et mise en scène Pierre-Yves Chapalain
avec Philippe Frécon et Kahena Saïghi
Collaboration artistique Yann Richard
Scénographie, costumes et marionnette Marguerite Bordat
Musique et son Frédéric Lagnau
Collaboration ventriloquie Michel Dejeneffe
Lumière et régie générale Grégoire de Lafond
un spectacle de la compagnie Le Temps qu'il faut
production Nouveau Théâtre Centre Dramatique National de Besançon et de Franche-Comté
avec le soutien de la Communauté de communes du Pays Jusséen
durée : 1 heure
spectacle tout public, à partir de 8 ans
jauge maximale : 150 places
contact production / diffusion :
CIE LE TEMPS QU’IL FAUT : Juliette Roels | 01 40 38 41 45 [email protected]
http://letempsquilfaut.over-blog.com/
En tournée / saison 2011-2012
Du 5 au 7 octobre 2011
Le Forum, Scène conventionnée du Blanc-Mesnil (93)
Mercredi 5 octobre à 14h30
Jeudi 6 octobre à 10h et 14h15
Vendredi 7 octobre à 14h15 et 20h30
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Le 15 octobre 2011
La Ferme des communes, Serris (77)
Samedi 15 octobre à 21h
Du 2 au 4 novembre 2011
Très Tôt Théâtre, Quimper (29)
Les représentations auront lieu au Théâtre Max Jacob
Mercredi 2 novembre à 15h
Jeudi 3 novembre à 10h et 14h30
Vendredi 4 novembre à 14h30 et 20h
Du 7 au 10 novembre 2011
L’Espal, Le Mans (72)
Les représentations auront lieu au Théâtre Paul Scarron Théâtre de l’Éphémère
Lundi 7 novembre à 10h et 14h30
Mardi 8 novembre à 10h et 14h30
Mercredi 9 novembre à 19h
Jeudi 10 novembre à 10h et 14h30
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Photographie ⓒ Elisabeth Carecchio
C’est la deuxième fois que je me penche sur ce conte, et pour moi, c’est une source imaginaire
incroyable… J’ai envie d’axer le travail sur un vrai rapport au public… Comme s’il faisait partie du
conte, mis dans la confidence… Il y sera aussi question de tours de magie, de marionnettes, de
ventriloquie et d’un équilibre à trouver entre ce qui est dit et ce qui est suggéré…
Pierre-Yves Chapalain
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Synopsis
Gilles et Marguerite viennent de se fiancer. Ils emménagent dans une grande maison au bord de
l'océan, en face d’une ancienne ville engloutie. Le couple semble heureux, le paysage est beau et
cela change de l’univers urbain dans lequel a toujours vécu la jeune femme.
Gilles était autrefois marionnettiste et magicien, il a dû abandonner ces métiers à cause de pertes de
mémoire. Des magiciens jaloux lui auraient jeté un sort. Des tours qui lui ont échappé poursuivent
d’ailleurs leur vie autour de la maison.
Gilles a vécu un moment du commerce de peaux de loutres, mais il a promis à sa fiancée de ne plus
« toucher une seule loutre » désormais. Gilles veut refaire sa vie, retrouver sa jeunesse, « tout
remettre à plat ». Quand il aura « tout remis à neuf », ils pourront se marier.
Mais ses pertes de mémoire l'inquiètent et Gilles s’absente pour passer des radios de « l’intérieur de
son crâne ». Il confie à Marguerite les clefs de la maison, en lui précisant de ne pas utiliser la petite
clef qui ouvre la porte d'une grosse boîte…
Marguerite s'ennuie. Elle joue avec Jean, la marionnette de Gilles. Jean est étrangement vivant dans
les mains de Marguerite. Quand Marguerite découvre la boîte interdite, Jean la pousse à l'ouvrir. Ce
qu’elle voit à l’intérieur l’horrifie.
Gilles rentre de très bonne humeur, il s'est même amusé à enfermer le facteur dans une noix.
Mais quand il récupère ses clefs, il voit que la petite clef saigne. Il se met dans une grande colère et
enferme Marguerite et Jean dans la boîte, bien décidé à les laisser mourir.
Heureusement, une loutre vient les délivrer. Pour éviter que Gilles ne les poursuive, elle place une
poule dans la boîte. Grâce au pouvoir enivrant de la musique de l'océan, Gilles croira que cette poule
est sa fiancée. Il passera le reste de sa vie à lui parler, à lui demander pardon, en attendant qu'elle lui
réponde.
Photographies ⓒ Elisabeth Carecchio
La ventriloquie
La ventriloquie s’est imposée au fur et à mesure du travail sur le plateau… Elle crée un trouble
intéressant, une certaine ambiguïté qui correspond assez bien à l’univers de Barbe-Bleue…
D’autant qu’ici, c’est surtout Marguerite, le rôle féminin, qui manipule et fait parler la marionnette, la
fait vivre et à travers elle, laisse libre court à sa fantaisie, sa spontanéité, sa curiosité… Ce qui au final
fera sortir Barbe-Bleue de ses gonds…
Ambiguïté inhérente à la ventriloquie…
Jean, la marionnette devient un personnage à part entière : il a sa propre voix, sa propre pensée, ses
propres réactions…
En direct devant nous, se produit une sorte de tour de magie (une marionnette qui passe de l’inerte au
vivant).
On peut aussi considérer que Marguerite s'exprime à travers la marionnette qu'elle manipule… Que
c’est une façon d’exprimer des choses de manière détournée, comme le fou du roi à la cour…
La frontière entre l’autonomie de la marionnette (Jean) et sa manipulation provoque un trouble qui
nous fait basculer dans le fantastique… On ne cesse de se demander qui parle vraiment.
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Pierre-Yves Chapalain
Extraits
« GILLES : Quand j’ai fouillé dans ma mémoire et que je me suis rappelé… J’ai hésité avant de reve nir ici et puis je me suis dit : pourquoi pas après tout, pourquoi pas revenir…
MARGUERITE : Oui, tu as bien fait
GILLES : Et aujourd’hui on est là tous les deux…
MARGUERITE : Oui
GILLES (au public) : C’est ma fiancée… Elle est ma fiancée… On s’est rencontrés à l’automne der nier…
MARGUERITE : Non
GILLES : Quoi ?
MARGUERITE : C’était au printemps… On s’est rencontrés au printemps…
GILLES : C’est pas possible ?
MARGUERITE : C’était notre anniversaire à ma sœur jumelle et moi…
GILLES : Tu crois ?
MARGUERITE : J'en suis sure, ma mère avait fait un gâteau aux cerises… Je m'en rappelle parce
que je n’aime pas les cerises… C’était à notre anniversaire…
GILLES : C’était pas l’automne ?
MARGUERITE : Non, même que ma mère a chanté une chanson… D’habitude elle chante jamais…
Et là elle a chanté cette chanson cousue de fausses notes…
GILLES : Une chanson ? Oui ! Je me rappelle…
(Temps où ils chantent un peu ensemble)
GILLES : C’est ma fiancée… Pour elle, je vais tout remettre à plat… J’ai décidé… Je vais tout refaire
ici… Je vais tout refaire à neuf… Tout… Je me suis déjà acheté des dents neuves, je me suis acheté
une perruque neuve… Tu vois, je n’ai pas honte de le dire… Je sais que tu m’aimes avec tout ce qui
va avec… Que tu m’aimes pour mon franc-parler…
MARGUERITE : Oui, un parler franc je dirais…
GILLES : Un parler franc qui appelle un chat un chat… »
« GILLES : C’est pas vrai !
MARGUERITE : Quoi ?
GILLES : T’as pas vu mes dents ?
MARGUERITE : Tes dents ?
GILLES : Merde, j’ai oublié de les remettre
MARGUERITE : Quand ?
GILLES : Je les ai laissées sur la table ce matin, à moins que je les ai oubliées dans la voiture mais je
ne me rappelle pas… Elles auraient dû se trouver sur la table… Tu ne les as pas ramassées quand tu
rangeais la cuisine ?
MARGUERITE : Non, je me serais rappelé…
GILLES : J’ai dû les enlever là quand je buvais mon bol de café… Elles devaient être à côté de mon
bol de café ce matin (Il touche son crâne)
MARGUERITE : Je ne les ai pas touchées… Montre…
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GILLES : Non, je n’ai pas envie…
MARGUERITE : Qu’est-ce que tu as ?
GILLES : C’est mon crâne (Il arrête de toucher son crâne)
MARGUERITE : Ça va mieux ?
GILLES : Ça va bien !
MARGUERITE : Ouvre ta bouche
GILLES : Non, j’aime pas montrer mes chicots… Obligé de remettre mes anciennes dents… Avant
j’avais qu’à siffler et mes dents rappliquaient au galop !
MARGUERITE : Quoi ?
GILLES : J’oublie tout… Ne pas se rappeler où j’ai laissé mes dents ! Il faut être complètement plus
que timbré ! J’ai dû arrêter mon métier de magicien aussi, à cause de l’oubli…
MARGUERITE : C’est vraiment dommage…
GILLES : Oui… C’est comme si quelqu’un me prenait toute ma vie à travers un trou derrière mon
crâne… En faisant une radio de mon crâne je verrai celui qui me suce la vie derrière… Quelqu’un qui
me boit comme du champagne…
MARGUERITE : C’est pour ça que tu parles jamais vraiment de ta vie d’avant ?
GILLES : J’aime pas parler de ce que je faisais avant…
MARGUERITE : Pourquoi ?
GILLES : Obligé de remettre mes anciennes dents…
MARGUERITE : Tu peux répondre
GILLES : Je sais pas… Je te parlais de mes dents… C’est tout… Mes dents…
MARGUERITE : Pourquoi tu parles pas d’avant… Avec qui tu vivais… Je sais pas !
GILLES : Avec qui je vivais ?!
MARGUERITE : Oui, tu parles pas…
GILLES : C’est pas vrai ! Il n’y a pas un meilleur parleur que moi sur toute l’étendue du littoral…
MARGUERITE : Je te parle pas de ça… Parler oui, mais parler vraiment…
GILLES : Qui est-ce qui te met des idées comme ça dans la tête, c’est ta sœur dans ses lettres ? Je
parle pas, je parle pas, je n’arrête pas de parler au contraire… Rien qu’en parlant, je peux faire rire qui
je veux… Rien qu’en parlant… Si j’avais voulu, j’aurais pu vivre du rire des gens… Un vrai
champion… Quand je dis juste un mot, un mot drôle que j’dis sur l’instant, tous ils pissent de rire en
l’entendant… Je suis capable de faire rire un arbre si je veux… »
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L’équipe du spectacle
Pierre-Yves Chapalain | auteur et metteur-en-scène
En 1999, Pierre-Yves Chapalain écrit et met en scène son premier texte de théâtre : La Barre de
réglisse à l’Espace 31 à Gentilly. Puis viendront Travaux mis en scène par Catherine Vinatier au
Théâtre Paris-Villette, Le Rachat et Ma Maison tous deux montés par Philippe Carbonnaux. Son texte
Le Souffle, a fait l’objet d’un travail dans le cadre d’un stage AFDAS dirigé par Laurent Gutmann au
C.D.R. de Thionville.
Depuis 2008, il porte lui-même à la scène ses textes au sein de la compagnie Le Temps qu’il faut dont
la ligne artistique se dessine tant du point de vue des textes écrits et mis en scène par Pierre-Yves
Chapalain que d’un point de vue plus formel à travers la direction d’acteurs et la scénographie
notamment.
Le travail de Pierre-Yves Chapalain confronte des situations quotidiennes, prosaïques, et des forces
archaïques obscures, intemporelles, qui agissent sur les êtres comme dans le théâtre antique. Entre
réel et fantastique, son univers se traduit par une langue singulière parfois hors des usages
syntaxiques, faite de trouées d’où surgissent des images et d’où se déploient des sensations ainsi
qu’un « jouer simple » pour amener les spectateurs à être partie prenante de l’intimité qui se déroule
sur le plateau.
Les derniers spectacles écrits et mis en scène par Pierre-Yves Chapalain sont La Lettre créé en 2008
au Théâtre de la Tempête à Paris et publié aux éditions des Solitaires Intempestifs et Absinthe créé en
2010 au Nouveau Théâtre C.D.N. de Besançon et de Franche-Comté et également publié aux
éditions des Solitaires Intempestifs
Acteur, Pierre-Yves Chapalain travaille avec Stéphanie Chévara, Jean-Christian Grinevald, Sophie
Renaud, Maria Zalenska, Guy-Pierre Couleau et Joël Pommerat.
Il mène très régulièrement des ateliers d’écriture et de jeu notamment à Caen avec la CCAS et le
C.D.N, au Théâtre National de Strasbourg et au C.D.N. de Besançon où il est associé depuis 2008.
Marguerite Bordat | scénographe
Diplômée de l´ENSATT (rue Blanche) en 1997, Marguerite Bordat collabore aux créations de Joël
Pommerat et de la Compagnie Louis Brouillard pendant dix ans. Elle conçoit notamment en 2002 la
scénographie et les costumes de Grâce à mes yeux et en 2004 de Au Monde et du Chaperon Rouge.
En 2003, elle assiste Pierre Meunier pour la mise en scène du Tas, elle a fait également la création
des costumes de la création Les Egarés en 2006.
Depuis deux ans, elle collabore comme scénographe avec la marionnettiste Berangère Vantusso et la
Compagnie Trois Six Trente.
Elle signe dernièrement les costumes des Barbares de Maxime Gorki, mis en scène par Eric
Lacascade dans la Cour d´Honneur du Festival d´Avignon.
Elle entame une collaboration avec Pierre-Yves Chapalain en 2008 et réalise la scénographie et les
costumes de La lettre et de La Fiancée de Barbe-Bleue et Absinthe.
Par ailleurs, elle enseigne depuis cinq ans la scénographie à Censier Paris III.
Yann Richard | collaborateur artistique
Yann Richard organise des festivals de musique puis collabore à l’association Théâtrales. Il intègre la
compagnie de Sylvain Maurice puis devient son conseiller artistique au Nouveau Théâtre CDN de
Besançon. Il participe aux créations de L’Adversaire, Ma Chambre, Œdipe, Les Aventures de Peer
Gynt, Don Juan revient de guerre.
Par ailleurs, il assiste Gildas Milin sur Machine sans cible.
Il collabore également en 2009 à la création de Des Utopies ?, spectacle écrit et mis en scène par
Sylvain Maurice, Oriza Hirata et Amir Reza Koohestani.
Depuis 2008, il est un des collaborateurs artistiques de Pierre-Yves Chapalain et travaille avec lui sur
La Lettre, La Fiancée de Barbe-Bleue et Absinthe.
Frédéric Lagnau | pianiste et compositeur
Artiste associé au théâtre d'Evreux-scène nationale entre 1995 et 2009, il y a écrit les musiques de
scène de tous les spectacles de Jacques Falguières durant cette période, tout en élaborant des
concerts et des programmations.
Comme pianiste, il s'est vite spécialisé dans des œuvres nouvelles ou rares, et a notamment conçu
Jardins cycliques, programme solo constitué de musiques du XVII ème au XXème entremêlées, qu'il a
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joué dans une dizaine de pays.
Il travaille régulièrement comme soliste avec le ballet de l'opéra de Paris et a collaboré à plusieurs
albums (pop-rock, raï, chanson, musique contemporaine).
Comme compositeur, il écrit pour le cinéma, la télévision (Arte) et des concerts. Plusieurs de ses
pièces sont enregistrées par Radio France, avec qui il a souvent collaboré (ACR de France-culture,
France-musique).
Outre Jardins cycliques, il a aussi enregistré en solo Journey to inti pour un pianiste avec deux
pianos, musique utilisée par Joël Pommerat comme bande-son de 13 étroites têtes.
Frédéric Lagnau travaille avec Pierre-Yves Chapalain depuis 2008. Il a composé les musiques de
scène de La Lettre et de La Fiancée de Barbe-Bleue.
Philippe Frécon | comédien
Formé au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (promo 92), il a joué notamment dans
Henri VI de Shakespeare, mise en scène Stuart Seide, Dans la jungle des ville de Brecht, mise en
scène Gildas Milin, L’Ordalie, Le Triomphe de l’échec et le Premier et le dernier de Gildas Milin, mises
en scène de l’auteur. Il a également joué dans Le balcon de Genet, Œdipe Roi de Sophocole, Le coup
de filet de Brecht et Les légendes de la forêt viennoise d’Odon von Horvath, mises en scène Laurent
Gutman, Visiteurs de Botho Strauss, mise en scène Michel Didym, Sauvés d’Edward Bond, mise en
scène Laurent Laffargue, Les Trois sœurs et Platanov de Anton Tchékhov, mises en scène Astrid Bas,
Bêtes de style de Pasolini, mise en scène Stanislas Nordey, L’Amour médecin de Molière, mise en
scène Mario Gonzalez.
Au cinéma, il joue notamment sous la direction de Michel Blanc, Bertrand Tarvernier, Damien Odoul,
Philippe Leguay, Bruno Gantillon, Maurice Failevic, Pierre Beauchaud, José Pinheiro, Etienne Dahen,
Michel Assan...
Kahena Saïghi | comédienne et danseuse de tango argentin
Après ses études en Arts du spectacle à Saint-Denis Paris VIII et au sein du cours de Véronique
Nordey, elle crée, avec cette dernière, la Compagnie Balachova, et joue en 1999, Iphigénie, ou le
pêché des dieux de M. Azama au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis.
La même année, elle débute au cinéma dans Total western d’Eric Rochant avec lequel elle travaille à
nouveau sur L’École pour tous.
Après quelques petits rôles au cinéma et à la télévision, dans Fabio Montale sous la direction de José
Pinhéro ou dans Le doux pays de mon enfance de Jacques Renard, elle revient au théâtre avec
Hammam de femmes de R. Obermeyer aux Estivales de Perpignan en 2006. Elle joue ensuite sous
la direction de Michael Batz durant 3 ans, Comédie sans titre de F-G-Lorca, création à l’Académie
Fratellini, et Chansons pour le Chili aux Folies Bergères, Dansoir, Cabaret Sauvage… En 2009, elle a
joué dans Femmes de paroles, mis en scène par D. de Kabal, au Théâtre Antoine Vitez d’Ivry.
Parallèlement à la comédie, Kahena Saïghi se forme à la danse et se spécialise dans le tango
argentin. Elle travaille régulièrement avec la Cie Annibal Pannunzio à Paris et en Italie.
Elle participe à la tournée de Gotan Project en 2003 (Festival des Vieilles Charrues et en tournée au
Portugal). Depuis 2007, Elle travaille avec le compositeur Jorge Zulueta et le metteur en scène
Jacobo Romano, d’abord comme danseuse, sur leur Opéra Un tango pour Monsieur Lautrec (Théâtre
du Passage à Neuchâtel, Grand Quevilly), puis comme chorégraphe sur la reprise au festival Stand
été 2009. Ivresse tango est sa première création en tant que chorégraphe, spectacle qu’elle tourne
dans les régions Nord-Pas-de-Calais et Côte d’Opale depuis 2007.
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Revue de presse
Sapho chante Léo Ferré La fiancée de Barbe Bleue
L'Echangeur (Bagnolet) avril 2010
Conte moderne de Pierre-Yves Chapelain d'après Charles Perrault, mise en scène
de Pierre-Yves Chapelain, avec Philippe Frécon et Kahena Saïghi.
Mythifié par le conte de Perrault, qui abordait des thèmes judéo-chrétiens, avec le péché
originel, le devoir d'obéissance et le défaut de curiosité, revus ensuite à la lorgnette
psychanalytique notamment comme conte initiatique sur la sexualité avec la scène primitive, la
construction du désir et la la perte de la virginité, le personnage de Barbe Bleue, vieux
gentilhomme sorte d'ancêtre de Landru désintéressé qui conservait le squelette de ses épouses
dans un placard et dont la septième lui fut fatale, constitue une source d'inspiration vivace pour
les auteurs contemporains.
Ainsi en fut-il, par exemple, dans deux déclinaisons antipodiques et particulièrement réussies,
en 2007, avec "Barbe Bleue, espoir des femmes" de Dea Loher mis en scène de Véronique
Widock au Théâtre de la Tempête au printemps 2007 et plus récemment avec "La petite pièce
en haut de l'escalier" de Carole Fréchette mise en scène par Blandine Savetier cet hiver au
Théâtre du Rond-Point.
Dans la version avec happy end customisée par Pierre-Yves Chapalain, l'uxoricide est devenu
un ancien marionnettiste et magicien reconverti en chasseur de loutres souffrant de céphalées
lui causant des amnésies partielles mais pas au point d'oublier la clé du fameux petit cabinet
interdit, et la survie de Marguerite est due à un bon génie qui lui substitue une poule qui va le
séduire et avec laquelle il va vivre heureux et sans doute avoir beaucoup de poussins.
Sur scène, deux comédiens, Philippe Frécon et Kahena Saïghi, celle-ci étant également
danseuse de tango et ventriloque. Ce qui donne en sus une union scellée sur une esquisse de
tango et l'intervention d'une marionnette comme factotum de la toujours curieuse et méfiante
Marguerite.
Conçue a priori pour le jeune public à partir de 8 ans, "'La fiancée de Barbe Bleue" s'adresse à
tous les spectateurs qui ont gardé une âme d'enfant que réjouit la présence d'un gallinacé vivant
sur scène.
MM
www.froggydelight.com
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France 2
« Marguerite vient de rencontrer Gilles avec qui elle vient de se fiancer qui ne peut pas raconter sont passé en
raison de pertes de mémoire. Ancien magicien, Gilles peut encore réaliser quelques tours, comme le facteur qu’il
réduit afin de l’avoir dans sa main. Il (veut) recommencer sa vie à zéro. Devant aller chez le médecin, il laisse une
consigne à la belle : ne pas se servir de la petite clé qui se trouve sur son trousseau. Mais, curieuse et poussée
par Jean la marionnette (de) Gilles, elle ouvre la porte du gros cube, qui s’ouvre avec cette clé particulière. Le
spectacle qu’elle aperçoit dans un éclair de lumière la laisse anéantie, bouleversée. Revenu, Gilles lui demande
la clé, qui porte un de trace de sang...
Pierre-Yves Chapalain, auteur de plusieurs textes, entre réel et fantastique, indique que le texte de BarbeBleue est pour lui « une source imaginaire incroyable ». Inspiré, il a mis au point un spectacle étonnant, bien aidé
par Kahena Saïghi, comédienne et danseuse de tango, qui s’est révélée être ventriloque naturelle lors des
répétitions.
Cette fiction construite à partir du conte de Perrault est un frai bijou d’invention et de poésie fantastique. On est
captivé d’entrée de jeu jusqu’a la scène finale parfaitement drôle. Coups de théâtre, imaginaire fabuleux, texte
limpide et comédiens attachants si proches des spectateurs. En même temps, Jean, touchante marionnette,
animée par Marguerite, possède son propre langage et une vraie séduction. Ce spectacle est un moment
d’exception, un divertissement magnifique. »
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