Douglas Boyd, futur directeur musical Le nord
Transcription
Douglas Boyd, futur directeur musical Le nord
Le Magazine de l’Orchestre de chambre de Paris | JANVIER – AVRIL 2015 | n° 3 Focus sur Grand angle Retour sur L’Orchestre de chambre de Paris l’a choisi comme directeur musical à partir de la saison 2015/2016. Il nous confie ses envies et ses ambitions pour l’orchestre. Depuis plusieurs années, l’orchestre tisse des liens avec les associations locales et va à la rencontre des habitants. Plutôt un sketch pédagogique, sous l’œil curieux et amusé des élèves. p. 03 p. 05 p. 07 Douglas Boyd, futur directeur musical Le nord-est parisien, terre de musique classique Vous avez dit séance éducative ? ÉDITO Douglas Boyd Avec la Philharmonie de Paris, notre métropole va disposer d’une salle de concert exceptionnelle et d’un espace dédié à la pédagogie et à la transmission Focus sur… de la musique, qui en feront un instrument inégalé d’ouverture vers tous les publics. L’Orchestre de chambre de Paris en devient orchestre associé tout en continuant à irriguer l’ensemble du territoire parisien et francilien, du théâtre des Champs-Élysées, en passant par le Centquatre, la Salle Cortot et le Théâtre 13. Avec les habitants d’Aubervilliers et du nord-est parisien, les musiciens s’investissent dans des projets participatifs, en partenariat avec les associations et les artistes locaux. Ayant à cœur de transmettre la musique « L’expérience de l’orchestre est avant tout une aventure humaine. » aux plus jeunes, ils accueillent, à l’occasion d’une séance éducative, des élèves d’écoles élémentaires aussi bien au Centquatre dans le 19 ème que sous les ors du Ministère de la Culture. La Philharmonie est, pour les musiciens de l’Orchestre de chambre de Paris et pour leur prochain directeur musical Douglas Boyd, une nouvelle opportunité d’accroitre leur action auprès des habitants des quartiers du nord-est, mais aussi de se confronter avec éclat aux plus grandes phalanges internationales. Ce sont les différentes facettes d’un orchestre qui conjugue excellence, exigence et citoyenneté que vous pourrez découvrir au fil des pages de ce numéro… NICOLAS DROIN Directeur général Douglas Boyd, un futur directeur musical qui voit les choses en grand pour l’Orchestre de chambre de Paris. F amilier des orchestres de chambre, le hautboïste et chef d’orchestre britannique Douglas Boyd est l’un des membres fondateur du mythique Orchestre de chambre d’Europe. Il ne se lasse pas de raconter l’expérience unique de l’enregistrement des symphonies de Beethoven avec Nikolaus Harnoncourt ou d’évoquer ses souvenirs auprès de Claudio Abbado. À l’époque, il était hautbois solo de la prestigieuse formation. C’est porté par la même exigence qu’il a régulièrement dirigé l’Orchestre de chambre d’Europe pendant plus de vingt ans. « Je n’ai jamais pris de cours de direction, souligne l’ancien hautboïste. J’ai tiré les meilleurs enseignements en travaillant avec les plus grands chefs. » À son tour devenu chef d’orchestre, il a retenu de ses maîtres l’engagement, l’inspiration, l’humanité. « L’expérience de l’orchestre est avant tout une aventure humaine, insiste-t-il. Avec l’Orchestre de chambre de Paris, j’aspire à trouver une atmosphère de communion musicale. Je considère que tous les musiciens sont égaux. Ma vision de la direction est tout sauf dictatoriale. Si la musique est essentielle, d’autres facteurs comme la psycho- logie, l’amitié contribuent à l’harmonie d’un orchestre. » Et son expérience en tant que chef invité auprès de l’ensemble parisien est des plus prometteuse : « Il y a une véritable alchimie entre nous. Cela me donne confiance en l’avenir. » « Il y a une véritable alchimie entre nous qui me donne confiance en l’avenir. » Q ue ce soit auprès de l’Orchestre de chambre d’Europe ou de la Camerata de Manchester, Douglas Boyd possède la même science du phrasé et un engagement de tous les instants. Il s’agit avant tout de « jouer comme si (s)a vie en dépendait ». Avec la formation parisienne, il souhaite approfondir le répertoire classique et préromantique – Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Mendelssohn. « Actualiser ce répertoire est un défi fantastique. Il s’agit avant tout de rechercher dans cette musique des 18e et 19e siècles une signification pour le public d’aujourd’hui. » Mais il compte aborder un spectre large, de Purcell à la musique contemporaine. Une diversité déjà présente dans l’ADN de l’orchestre. Quant au style, Douglas Boyd a pour ambition d’identifier « une couleur spécifique à l’orchestre, reconnaissable entre toutes ». Pour l’Orchestre de chambre de Paris, il voit les choses en grand : « Mon rôle est aussi d’être un ambassadeur, de développer un orchestre de classe mondiale, pour une ville de classe mondiale. » Pour atteindre cet objectif, il place notamment les tournées au cœur de ses priorités, aujourd’hui de plus en plus difficiles à réaliser, compte tenu des coupes budgétaires. On envie souvent le modèle anglo-saxon : le sponsoring pourrait-il s’exporter en France ? « En Angleterre, les orchestres recherchent pour leur financement un équilibre entre argent public et sponsors privés. Peut-être que le mécénat et la philanthropie pourraient émerger en France, et encourager davantage de mobilité internationale pour l’orchestre. » « Je veux être un ambassadeur, développer un orchestre de classe mondiale, pour une ville de classe mondiale. » A utre domaine dans lequel les AngloSaxons sont pionniers : les actions culturelles. Les orchestres d’outre-Manche sont particulièrement innovants en matière de conquête des publics et de pédagogie. Une démarche nécessaire pour Douglas Boyd, à l’unisson du travail réalisé par l’orchestre depuis plusieurs années. L’Orchestre de chambre de Paris sillonne le nord-est parisien ainsi que les banlieues proches (Aubervilliers, Bagnolet…) dans le but d’apporter la musique classique aux populations qui peuvent en être éloignées. « Il est essentiel de poursuivre cette mission de sensibilisation. « Pour moi, c’est fondamental de se rendre dans les zones urbaines qui connaissent des problèmes économiques et sociaux. » « Poursuivre la mission éducative est essentiel. » Il ne s’agit pas simplement d’attirer de nouveaux publics. Il est tout aussi fondamental de se rendre dans les zones urbaines qui connaissent des problèmes d’ordre social et économique. L’orchestre continuera de travailler avec des enfants, de se rendre dans les écoles, les hôpitaux et de développer des concerts pour les familles. » Une action qui prend tout son sens avec l’association de l’orchestre à la Philharmonie de Paris, à la lisière du département de la Seine-Saint-Denis. « Sur le plan architectural, cette salle semble incroyable. J’ai la conviction que les gens ne viendront pas seulement pour la musique, mais aussi pour le lieu. Lorsque je prendrai mes fonctions de directeur musical, il y aura à la fois des concerts au théâtre des Champs-Élysées et à la Philharmonie. Cela offre de belles perspectives pour le futur. » › REPÈRES › EN SALLE 1981 : fonde l’Orchestre de chambre d’Europe où il est hautbois solo jusqu’en 2002 Retrouvez Douglas Boyd en concert avec les musiciens de l’Orchestre de chambre de Paris 2001 : nommé directeur musical de la Camerata de Manchester 30 JANVIER, 20 H 2006 : décide de se consacrer exclusivement à sa carrière de chef d’orchestre 2009 : nommé chef principal de l’Orchester Musikkollegium Winterthur Théâtre des Champs-Élysées Paysages écossais avec le pianiste Steven Osborne Mendelssohn / Mozart / Maxwell Davies Le programme complet sur orchestredechambredeparis.com 2010 : débuts avec l’Orchestre de chambre de Paris comme chef invité 2015 : directeur musical de l’Orchestre de chambre de Paris Vidéo Douglas Boyd, futur directeur musical Le nord-est parisien, terre de musique classique Grand angle L ’orchestre est également très implanté auprès des associations locales. « L’Orchestre de chambre de Paris est connu et identifié à Aubervilliers », nous confirme le metteur en scène Georges Ghika, en résidence à Auberbabel, une association de la commune. Il est à l’origine d’un spectacle autour de Peer Gynt mêlant musiciens de l’orchestre, comédiens et chanteurs amateurs, qui sera repris en juin 2015 à la Philharmonie. L Cornistes à la fête du quartier Saint-Blaise (Paris 20e) e public sera-t-il au rendez-vous ? « Nous allons organiser des sorties de groupes pour venir écouter l’orchestre. Mais la présence de la salle ne se substitue pas au travail de terrain. Nous continuerons à aller au plus près des habitants et à développer des projets sur nos territoires », insiste Abdel Kouissi. Une conviction partagée par Mirana Tutuianu, violoniste de l’orchestre fortement impliquée dans ces activités Depuis plusieurs années, l’orchestre partage la musique classique avec les habitants du nord-est parisien. E n ce début d’année 2015, l’Orchestre de chambre de Paris prend ses quartiers à la Philharmonie de Paris, avec plusieurs de faire venir la musique dans les quartiers. Nous avons constaté que les habitants étaient assez sédentaires et qu’ils sortaient peu. Individuellement, concerts, notamment à destination des familles. ils ont du mal à franchir le pas, nous explique La salle est implantée dans un territoire familier Abdel Kouissi, chargé de mission démocratie à l’ensemble parisien, le nord-est de la capitale : locale et développement social des quartiers à l’orchestre se mobilise depuis plusieurs an- Aubervilliers. Notre travail avec l’Orchestre de nées auprès des publics des 11e, 18e, 19e et 20e chambre de Paris s’est conclu par deux événe- arrondissements et franchit aussi le périphérique ments : un concert au cours d’une fête de quar- pour exporter la musique classique dans les com- tier et un autre au Conservatoire à rayonnement munes limitrophes. régional d’Aubervilliers. » Des manifestations qui A favorisent les rencontres entre musiciens et popuu cours d’une résidence de dix huit mois à Aubervilliers et dans les 18e et 19e arrondissements, les musiciens se lation locale. « Au-delà de la qualité artistique et de l’investissement pédagogique, les musiciens recherchent une grande proximité avec les habi- sont déplacés dans les écoles et dans les diffé- tants et font preuve d’une réelle empathie avec rentes structures locales pour organiser des ren- eux. Il faut maintenir ce lien. Cette dimension contres, des ateliers et monter des projets parti- humaine est essentielle et permet de conquérir de cipatifs avec les habitants. « Il est très important nouveaux publics », poursuit Abdel Kouissi. La violoniste Mirana Tutuianu à la maternelle Prévert (Aubervilliers) « Les musiciens recherchent une grande proximité avec les habitants. Cette dimension humaine est essentielle. » « Pour encourager les habitants à se rendre à la Philharmonie, les actions culturelles sont plus importantes que jamais. » › EN SALLE 23 JANVIER, 20H30 Grande salle - Philharmonie 1 Haydn - La Création T. Zehetmair / S. Im / W. Güra / F. Boesch / accentus 8 FÉVRIER, 16H30 Grande salle - Philharmonie 1 La Flûte à chanter Concert participatif D. Waldman / C. Servais 28 MARS, 11H Salle des concerts – Philharmonie 2 Quiz musical et familial Stravinski / Tchaïkovski / Bizet / Rameau Les programmes complets sur « Mon quartier en scène », création originale avec des jeunes d’Aubervilliers et de quartiers du nord-est parisien de sensibilisation. « Pour encourager les habitants à se rendre à la Philharmonie, les actions culturelles de l’orchestre sont plus importantes que jamais. On ne peut plus vivre sans. » La musicienne se montre très enthousiaste quant à la localisation de ce nouvel équipement : « Il est situé dans un environnement plus populaire que le théâtre des Champs-Élysées ou la Salle Pleyel. Mais la mu- sique n’obéit pas à une logique de quartier pauvre ou de quartier riche. De plus, architecturalement, cette salle est superbe : on la voit de partout, c’est un appel ! » Autre avantage : un effort significatif est réalisé sur le tarif des places. La Philharmonie deviendra-t-elle le futur Centre Pompidou de la musique classique ? Réponse dans quelques mois. › INTERVIEW Trois questions à Danièle Grenier, abonnée de l’Orchestre de chambre de Paris Comment percevez-vous l’arrivée de la Philharmonie de Paris dans le paysage musical ? Personnellement, je suis très heureuse car je vis à Pantin et la salle est à seulement quelques minutes de chez moi ! J’ai constaté que les tarifs étaient plutôt abordables : on trouve des places à dix euros. Le rapport qualité-prix est vraiment intéressant. J’ai pu participer à une visite du chantier organisée par l’orchestre et j’ai suivi tous les travaux. C’est une chance d’avoir un équipement aussi extraordinaire. Que pensez-vous du quartier ? Même si la salle n’est pas située en plein centre de la capitale, je pense que le public va se déplacer. Il venait déjà à la Cité de la musique, je ne vois pas pourquoi il serait absent à la Philharmonie. D’autant que le site de la Villette se développe et propose une offre culturelle de plus en plus abondante. Vous êtes une fidèle spectatrice de l’orchestre… J’assiste aux concerts de l’Orchestre de chambre de Paris depuis plus de quinze ans. J’ai tout de suite été saisie par le dynamisme des musiciens, qui ne s’est jamais démenti. J’ai rarement entendu un orchestre dans lequel les interprètes faisaient preuve d’un tel engagement. Ils se donnent à fond ! Et les programmes sont très diversifiés. Je fais souvent des découvertes. orchestredechambredeparis.com › À NOTER FESTIVAL D’OUVERTURES LE 17 JANVIER À 18h30, retrouvez l’orchestre à la Philharmonie de Paris à l’occasion du week-end d’ouverture avec un programme fait d’« ouvertures » de Bruch (Die Lorelei), Fanny Mendelssohn (Ouverture en ut), Felix Mendelssohn (Les Hébrides) et Schubert (La Harpe enchantée). Concert gratuit dans le cadre du programme d’ouverture de la Philharmonie de Paris Salle des concerts – Philharmonie 2 WEEK-END D’OUVERTURE LES 17 ET 18 JANVIER Nombreuses animations proposées en off par les musiciens des orchestres associés à la Philharmonie de Paris. Vidéo L’Orchestre de chambre de Paris à la Philharmonie Une matinée avec Mozart Retour sur… Immersion au cœur d’une répétition éducative qui se transforme en sketch pédagogique. I l est tout juste 10 heures, et les musiciens de l’orchestre s’apprêtent à répéter la Symphonie n° 40 de Mozart. Caroline Aubin se montre très enthousiaste : fait que la musique existe ? » C’est avec naturel « Les enfants ont été extrêmement attentifs, et bienveillance que le chef se soumet à l’exer- une victoire pour un groupe qui peut être assez cice et répond même aux questions les plus Les élèves des écoles élémentaires Noguères compliqué en temps normal. » Le dispositif audacieuses. En quittant la salle de répétition, et Mathis (Paris 19e) s’installent sur les sièges mêlant musique, pédagogie et sketchs humo- Luce, 8 ans et demi, est ravie : « J’ai adoré ! » disséminés entre les pupitres, au plus près ristiques se révèle efficace et adapté au jeune Si elle baigne dans un environnement familial déjà des musiciens. Ils sont intimidés, « impres- public. « C’est une bonne manière de présenter ouvert à la musique classique et qu’elle ap- sionnés d’avoir les instruments si proches l’orchestre aux enfants. Cette approche n’est prend la guitare, c’est loin d’être le cas de tous d’eux », nous confie Caroline Aubin, leur pas du tout rébarbative et les élèves étaient les élèves. Makan, 9 ans, en CM1, découvrait tous enchantés », poursuit la jeune femme. Mozart dont il avait très peu entendu parler. institutrice. Les enfants viennent assister à une séance éducative de l’orchestre. Ce qu’ils ignorent, c’est qu’un comédien — Roland Timsit — s’est glissé sous des habits de balayeur, bien résolu à troubler le travail de l’orchestre avec ses questions incessantes sur l’œuvre de Mozart. Un prétexte pour aborder avec lui des notions musicales : différence entre majeur et mineur, entre les thèmes de la partition, sa construction… Sous les yeux des enfants quelque peu surpris, un dialogue s’instaure entre ce faux homme de ménage et le chef d’orchestre Yohann Recoules, mâtiné d’hu- L a séance éducative touche à sa fin, c’est l’heure des questions. Et les enfants n’en sont pas avares, elles fusent de toutes parts : « Est-ce que c’était un sketch ? », « À quoi sert la baguette, comment dirige-t-on un orchestre ? », « Comment les musiciens comprennent-ils les gestes du chef ? » Et d’autres, plus décalées : « Est-ce qu’il y a des instruments en or ? » – et la réponse est : Oui, la flûte ! –, voire métaphysiques : « Comment ça se mour et de pédagogie : « On va maintenant entendre les instruments à vent. Ah bon, ils jouent avant ? » Et voilà que le chef explique la spécificité des différentes familles d’instruments, la dimension polyphonique des cordes, démonstrations à l’appui. La magie opère : les élèves sont captivés. À l’issue de la séance, Musique, pédagogie et sketch humoristique : un cocktail efficace et adapté au jeune public. › À SUIVRE « Une bonne manière de présenter l’orchestre aux enfants, vivante et attractive. Ils étaient enchantés. » PARMI LES PROJETS D’ACTIONS CULTURELLES 2014/2015… - Epheor, opéra hip-hop De jeunes rappeurs et danseurs du 18e se réunissent autour de la création d’un spectacle expérimental basé sur le mythe d’Orphée, accompagnés par un quatuor à cordes de l’orchestre. - Autour de Peer Gynt Comédiens et chanteurs de l’association Auberbabel (Aubervilliers), accompagnés de musiciens de l’orchestre, se réunissent autour d’une surprenante adaptation théâtrale et musicale en 24 langues de la partition d’Edvard Grieg. Représentation le 20 juin 2015, 11h, Salle des concerts – Philharmonie 2 « Ce que j’ai préféré, c’étaient les questions. Et aussi les contrebasses », nous dit-il. D’ailleurs, il aimerait bien s’y mettre. Dans l’après-midi, de retour à l’école, Caroline Aubin a diffusé en classe un enregistrement de la symphonie. « Les enfants étaient complètement scotchés et très fiers de reconnaître la musique ! - Orchestre à cordes Encadrement par des musiciens de deux classes de violonistes du collège PierreMendès-France (Paris 20e) avec deux concerts en fin d’année scolaire. C’est important de leur donner accès à la culture du patrimoine collectif », souligne l’enseignante, insistant sur les bienfaits de ce type d’activités pour les enfants. « La musique classique n’est pas forcément très populaire. Pour eux, elle est surtout réservée aux adultes ou aux personnes âgées. Le fait de voir les instruments en vrai, de ressentir la musique au plus près représente une chance formidable. » Après une première séance éducative au Cenquatre, l’Orchestre de chambre de Paris a emmené les classes de l’école élémentaire Mathis au ministère de la Culture. « Voir les instruments en vrai, ressentir la musique au plus près représente une chance formidable pour les élèves. » Quel est leur profil ? Le quartier change beaucoup et la population est de plus en plus mixte. Certains enfants Vidéo Séance éducative au ministère de la Culture › SOUTIENS LES ACTIONS ÉDUCATIVES DE L’ORCHESTRE SONT SOUTENUES PAR : www.terreal.com Trois questions à Céline Carteron, professeure de musique des écoles Henri-Noguères et Mathis Il ne s’agit pas d’une préparation ponctuelle, mais d’un travail hebdomadaire qui s’étend sur toute l’année scolaire. Chaque semaine, j’initie les élèves à l’histoire de la musique, à l’écoute et au chant. Je leur fais également découvrir les instruments et leur fabrication. J’apporte parfois en classe des violons ou des flûtes qu’ils peuvent manipuler. Je leur montre également des éléments comme des chevalets ou des crins. Pour préparer cette sortie, j’ai travaillé plus spécifiquement sur la biographie de Mozart et j’ai diffusé en classe plusieurs extraits de sa Symphonie n° 40. Je n’ai pas trop insisté sur la notion de symphonie afin de laisser aux élèves le plaisir de la découverte. Production d’un opéra pour enfants avec une cinquantaine d’élèves du Pré-Saint-Gervais, en partenariat avec l’école de musique. - Terreal › INTERVIEW Comment avez-vous préparé vos élèves à cette séance éducative ? - Docteur Jekyll et Mister Haydn suivent un cursus au conservatoire. Depuis quelques années, les élèves se montrent plus ouverts à la culture car ils sont portés par leur environnement familial. Quel regard portez-vous sur le dispositif pédagogique mis en place par l’Orchestre de chambre de Paris ? Très souvent, dans le cadre des actions culturelles de l’orchestre, les enfants sont placés au milieu des musiciens. Une expérience inédite qui leur permet de vivre la musique autrement. Les musiciens se rendent très accessibles et n’hésitent pas à répondre aux questions des élèves qui les sollicitent. Les retours sont toujours positifs, aussi bien du côté des parents que des enfants. Après cette séance éducative, mes élèves étaient capables de restituer certaines notions musicales, notamment de décrire la construction d’une symphonie. - la mairie du 19e arrondissement de Paris pour cette séance éducative LES ACTIONS TERRITORIALES DE L’ORCHESTRE SONT SOUTENUES PAR : - la Fondation Daniel et Nina Carasso La Fondation Daniel et Nina Carasso est une fondation familiale créée début 2010, en mémoire du fondateur de Danone en France et aux États-Unis, et de son épouse. En soutenant des initiatives dans les domaines de l’alimentation durable et du rapport entre le citoyen et l’art, elle a pour objectif de concourir à l’épanouissement de l’être humain et à la préservation de notre environnement. www.fondationcarasso.org - Le Cercle des Amis de l’Orchestre de chambre de Paris et Crescendo, cercle des entreprises partenaires de l’orchestre. Pour en savoir plus : orchestredechambredeparis.com/ orchestre-citoyen/education/ ÉVÉNEMENTS LA FLÛTE À CHANTER VENEZ CHANTER EN FAMILLE ! SINGIN’ IN THE RAIN AU THÉÂTRE DU CHÂTELET Singin’ in the Rain, quatre mots magiques qui à eux seuls évoquent tout l’âge d’or de la comédie musicale hollywoodienne ! L’histoire des riches heures du passage au parlant du cinéma des années 1920 racontée et rythmée par des chansons inoubliables. Robert Carsen met en scène cette comédie musicale phare de Nacio Herb Brown et Arthur Freed. Cette version réduite et en français de La Flûte enchantée de Mozart invite le public à entrer dans le monde fascinant de l’opéra. Pendant la représentation, les spectateurs deviennent acteurs et accompagnent Tamino et Papageno en chantant depuis leur place les extraits appris en amont, lors des ateliers chants organisés à la Philharmonie de Paris. Dimanche 8 février, 16h30 / Grande salle - Philharmonie 1 AGENDA Du 12 au 26 mars ASSISTEZ À LA PRÉSENTATION DE LA SAISON 2015/2016 ! 13 janvier - 20 h 23 janvier - 20 h 30 Théâtre des Champs-Élysées Grande salle - Philharmonie 1 Mozart / Schubert T. Zehetmair / N. Stutzmann Haydn - La Création T. Zehetmair / S. Im / W. Güra / F. Boesch / accentus 30 janvier - 20 h 4 février - 20 h Venez découvrir la saison 2015/2016 de l’orchestre le 2 avril à 18 h au théâtre des Champs-Élysées. Renseignements et réservation : 0 800 42 67 57 (n° Vert gratuit) du lundi au vendredi de 14h à 18h Théâtre des Champs-Élysées Théâtre des Champs-Élysées Mendelssohn / Mozart / Maxwell Davies D. Boyd / S. Osborne Vivaldi G. Carmignola 18 février - 20 h 4-5 mars - 20 h Théâtre des Champs-Élysées Cathédrale Notre-Dame de Paris Beethoven / Bruch / Mendelssohn T. Dausgaard / D. Hope / Maîtrise de Paris / P. Marco Haydn / Mendelssohn L. García Alarcón / L. Teuscher / A. Morel / Z. Wilder / K. Wolff / Maîtrise Notre-Dame de Paris / H. Chalet 28 mars - 11 h 2 avril - 20 h Orchestre de chambre de Paris 221 avenue Jean-Jaurès - 75019 Paris L’Orchestre de chambre de Paris reçoit les soutiens de la Ville de Paris, de la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, des mécènes de Crescendo, cercle des entreprises partenaires, du Cercle des Amis et de la Sacem pour ses résidences de compositeurs. L’orchestre rend hommage à Pierre Duvauchelle, créateur de la marque Orchestre de chambre de Paris, et remercie Alexandre Tharaud pour la cession amiable de cette marque. Licence d’entrepreneur de spectacles : 2-1070176 Salle des concerts – Philharmonie 2 Théâtre des Champs-Élysées Stravinski / Tchaïkovski / Bizet / Rameau Quiz musical et familial Le violoncelle français Hommage à Philippe Muller Tous les programmes des concerts sur orchestredechambredeparis.com Renseignements et réservations : 0 800 42 67 57 (n° Vert gratuit) du lundi au vendredi de 14h à 18h SUIVEZ-NOUS www.orchestredechambredeparis.com Ne pas jeter sur la voie publique. Dépôt légal : ISSN : 1769-0498 Réalisation et coordination Service communication : Émilie Tachdjian, Gilles Pillet Textes : Elsa Fottorino, Émilie Tachdjian Conception graphique : Agence Mixte Relecture : Christophe Parant Photo couverture : Estelle Poulalion / Shootin’ Party Crédits photo : Sommaire Douglas Boyd © J-B. Millot Apprentis cornistes © E. Poulalion Séance éducative © D.R. Double Focus sur Douglas Boyd © J-B. Millot Double Grand angle Cornistes © E. Poulalion Mirana Tutuianu © D.R. Mon quartier en scène © C. Ecoffet Double Retour sur Répétition éducative © D.R. Événements La Flûte à chanter © D. de Monfreid Singin’ in the rain © P. Apeloig Agenda Nathalie Stutzmann © S. Fowler T. Zehetmair © J-B. Millot Douglas Boyd © J-B. Millot Daniel Hope © H. Hoffmann Leonardo Garcia Alarcon © B. Pichène Philippe Muller © M-S. Leturcq Impression : Imprimerie Chartrez