Epreuve composée - Croissance et développement
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Epreuve composée - Croissance et développement
Épreuve composée Cette épreuve comprend trois parties. 1 – Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire. 2 – Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information. 3 – Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet : - en développant un raisonnement ; - en exploitant les documents du dossier ; - en faisant appel à ses connaissances personnelles ; - en composant une introduction, un développement, une conclusion. II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. Première partie : Mobilisation des connaissances 1 – Quelles sont les limites du PIB pour mesurer la croissance économique ? (3 points) 2 - Présentez les effets attendus d’un marché de quota d’émission. (3 points) Deuxième partie : Étude d’un document (4 points) Question : Vous présenterez le document puis montrerez que les sources de la croissance économique varient selon les pays. Contribution en points de PIB des différents facteurs à la croissance (Taux de croissance annuels moyens du PIB 1985-2009 en %) PIB Facteur capital Facteur travail Productivité globale des facteurs Allemagne 1,1 0,5 -0,3 0,9 Corée du Sud 6,1 1,7 0,6 3,8 Espagne 2,9 1,2 1,3 0,4 Etats-Unis 2,6 0,9 0,7 1,0 Finlande 2,1 0,5 -0,2 1,8 France 1,8 0,7 0,0 1,1 Japon 2,0 0,9 -0,4 1,5 Source: données OCDE. Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points) A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que la croissance n’améliore pas toujours le bien être des populations. DOCUMENT 1 – La Corée du Sud a le taux de suicide le plus élevé des pays de l'OCDE : 28,4 personnes sur 100 000 ont mis fin à leur jour en 2009 - un taux deux fois et demi plus élevé que la moyenne dans les pays industrialisés et supérieur à celui du Japon (19,4), longtemps en tête des nations suicidaires. Selon Statistics Korea, ce taux est passé à 31,2 pour 100 000 en 2010. Chaque jour, près de 50 personnes mettent fin à leurs jours. La Corée du Sud, dont on disait que sa fulgurante expansion - qui l'a fait passer en moins d'une génération de la pauvreté au rang de 13e économie mondiale -, tenait du « miracle », est-elle devenue la « république des suicides » comme on pouvait le lire récemment sur un blog local ? Les statistiques sont alarmantes : les plus touchés par cette vague suicidaire sont les personnes âgées (81,8/100 000), soit six fois plus qu'au Japon. Les femmes également (19,7/100 000 en 2010) ainsi que les adolescents. « La société coréenne est très stressante dans sa course au succès matériel en raison d'une pression scolaire et professionnel souvent intolérable », estime le psychiatre Lee Dong-woo, cité par l'AFP. La rapidité de l'expansion a été telle qu'une partie de la population n'a pas pu s'adapter aux changements. C'est le cas des personnes âgées. La famille élargie traditionnelle (plusieurs générations vivant sous le même toit) a fait place à la famille nucléaire : isolés dans un monde qui change trop vite et qu'ils ne comprennent plus, les seniors constituent la tranche d'âge qui se suicide le plus. La vague suicidaire est un phénomène récent, concomitant de l'expansion. Jusque dans les années 1980, la Corée du Sud, qui avait commencé vingt ans auparavant son décollage économique, avait un taux de suicide faible (6/100 000). Il a commencé à croître au cours de la décennie suivante et partit en flèche au lendemain de la crise financière de 1997 qui frappa durement le pays. En dépit du redressement et de l'expansion avec une croissance moyenne de 5 % au cours de la première décennie des années 2000, il a continué à croître. (Source : Philippe Pons, Le Monde du 10 novembre 2012) DOCUMENT 2 – PIB par habitant et niveau de satisfaction de la vie quotidienne 1 1 Niveau de satisfaction de la vie quotidienne = Indice construit après enquête dans laquelle on demande aux enquêtés de se placer sur une échelle de 1 à 10 entre la pire vie qu’ils puissent imaginer et la meilleure possible. DOCUMENT 3 – 2 Evolution des émissions de CO depuis les années 1960 CORRIGE DE L’EPREUVE COMPOSEE Première partie : Mobilisation des connaissances 1 – Quelles sont les limites du PIB pour mesurer la croissance économique ? (3 points) Pour les comptables nationaux, la croissance économique correspond à une hausse à long terme du volume du PIB. Ce dernier enregistre la somme des valeurs ajoutées des unités résidentes évaluée à prix constant auxquelles ont ajoute les services non marchands des administrations et les impôts sur la production défalqués des subventions. Le PIB est-il une bonne mesure de la richesse créée ? On peut lui trouver au moins trois limites : Le PIB prend mal en compte les activités de l'économie souterraine c’est-à-dire toutes les activités productrices qui échappent aux regards de l'Etat et à la comptabilité nationale. Au sens strict de l’Eurostat, cette économie comprend : Les activités productrices licites mais non déclarées : fraude ou évasion fiscale d’entreprises déclarées, travail au noir ou production non déclarée d’entreprises n’ayant pas d’existence légale. Les activités illicites telles que le trafic de drogue, la prostitution... Le PIB sous-évalue les activités non marchandes des administrations. En effet, cette production n’étant pas marchande, elle n’a pas de prix de marché. Les comptables nationaux retiennent le coût de production pour l’évaluer. Or, un certain nombre de ces services (santé, éducation...) peuvent être offerts par le marché. Si on comptabilisait une heure de cours offerte par le service public d’éducation au prix d’une heure de cours dans un établissement privé, la production du service public d’éducation serait bien supérieure .Un pays, qui privilégie les services publics, voit donc sa production être sous-évaluée (le prix du marché est toujours supérieur au coût) par rapport au pays qui privilégie les services du marché pour une même production. Enfin, le PIB ne prend pas en compte la totalité de la production non marchande des ménages : le travail domestique de la femme et de l’homme au foyer, le bricolage, l’activité du bénévole ou l'entraide de voisinage, qui représente pourtant une fraction importante non négligeable de l'activité hors-marché. Ces services ne sont pas comptabilisés dans le PIB, alors qu’ils le seraient si nous les achetions, sous la forme par exemple d’heures de ménage. La production domestique vient d’être évaluée, en novembre 2012, à 33 % du PIB, pour les deux-tiers accomplie par des femmes. 2 - Présentez les effets attendus d’un marché de quota d’émission. (3 points) En ce début du XXIe siècle, le réchauffement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre (GES) provoquées par les activités industrielles semble être une donnée indéniable. Ces émissions sont des externalités négatives car les dépenses qu’elles provoquent, pour ceux qui les subissent, ne donnent lieu à aucune compensation sur le marché de la part des émetteurs puisque les prix de leurs produits ne les incluent pas. Comment internaliser dans le prix le coût de ces externalités négatives ? A la suite des travaux de Ronald Coase, l’Union européenne a décide l’institution de « droits d’émission » et la création d’un marché 2 de ces droits afin d’établir un prix au droit d’émettre du CO . Le principe général est relativement simple : chaque Etat membre de l’UE se voit attribuer un quota annuel d’émissions de 2 CO qu’il doit respecter et qui est cohérent avec les engagements de réduction pris dans le cadre du Protocole de Kyoto. Chaque 2 Etat membre répartit alors ce quota « national » entre les sites industriels à fortes émissions de CO (Plan National d’Allocation des Quotas). Pour respecter son quota individuel d’émission, chaque entreprise concernée a alors deux possibilités : 2 Soit elle investit dans des technologies de « dépollution » pour réduire ses émissions de CO et respecter ainsi le quota imposé ; Soit elle considère que l’investissement est trop coûteux et que le coût marginal de dépollution est trop élevé ; dans ce cas, elle choisit d’émettre au-delà du quota en achetant sur le marché du carbone le « droit » d’émettre ces tonnes supplémentaires de carbone. L’entreprise effectue son choix en comparant le coût de ses deux options : si le coût de réduction des émissions est plus élevé que le prix des permis d’émissions, elle choisit d’acheter les permis sur les marchés. Cela signifie qu’au prix du permis acheté, une autre entreprise plus « vertueuse » a réduit ses émissions au-delà de son quota et a vendu ces permis sur le marché au prix considéré. Plus la demande de permis est forte, plus le prix est élevé. Plus le prix est élevé, plus les entreprises sont incitées à réduire leurs émissions et à s’équiper en conséquence. 2 Le marché du carbone permet ainsi de respecter l’objectif national de réduction des émissions de CO tout en réduisant le coût global de « dépollution » : l’entreprise qui achète les permis a transféré implicitement ses obligations à une autre entreprise dont le faible coût de dépollution lui permet de vendre ses tonnes de carbone « dépolluées » sur le marché. Mais ceci suppose que l’allocation initiale ne soit pas trop généreuse sinon l’offre de quotas sera supérieure à la demande. Deuxième partie : Étude d’un document (4 points) Ce tableau statistique, produit par l’Ocde, cherche à mesurer la part du facteur travail (le nombre de travailleurs x la durée annuelle du travail), la part du facteur capital (stock de biens d’équipement, de bâtiments et de logiciels) et celle du progrès technique (gains de productivité de la combinaison des facteurs) dans l’augmentation annuelle moyenne du PIB de plusieurs pays développés entre 1985 et 2009. Ainsi, le PIB de la Corée du Sud a augmenté en moyenne de 6,1% par an en moyenne ce qui s’explique au deux-tiers (3,8 points pour 6,1% de hausse) par l’augmentation de la productivité des facteurs), pour un quart par l’accumulation de capital fixe (1,7 point) et pour 10% par l’augmentation de la quantité de travail (0,6 point). La somme des contributions est égale à la croissance annuelle moyenne du PIB (6,1 = 1,7 + 0,6 + 3,8). A partir de ce tableau, ont peut distinguer deux types de croissance : La croissance du PIB de l’Espagne et celle des Etats-Unis reposent principalement par l’augmentation de la quantité des facteurs. Il s’agit d’une croissance extensive. Ainsi, 90% de la croissance annuelle moyenne de l’Espagne s’explique par la hausse de la quantité de travail et de capital fixe (1,2 + 1,3 points pour une augmentation du PIB de 2,9% par an en moyenne). De même, aux Etats-Unis, les deux-tiers de la croissance ont pour origine l’augmentation de la quantité de travail et de capital (1,6 points sur 2,6% de croissance annuelle moyenne). La croissance du PIB des autres pays repose principalement sur la hausse de la productivité globale des facteurs. Il s’agit d’une croissance intensive. Ainsi, au Japon, les trois-quarts de la croissance s’expliquent par la hausse de la productivité du travail et du capital (1,5 point pour une hausse du PIB de 2% par an en moyenne entre 1985 et 2009). De même, en Allemagne, les gains de productivité des facteurs expliquent 90% de la croissance obtenue, la baisse de la quantité de travail, due à la baisse de la durée du travail, provoquant un effet négatif sur la croissance (- à,3 point pour 1,1% de croissance annuelle moyenne). Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points) A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que la croissance n’améliore pas toujours le bien être des populations. Introduction : Amorce : La hausse de la production, lorsqu’elle est plus élevée que celle de la population, se traduit par une hausse du niveau de vie, grossièrement mesuré par le PIB par tête. L’accumulation de richesses matérielles est souvent associée à une amélioration du bien-être, c’est-à-dire du niveau de satisfaction des populations qui sont ainsi plus autonomes dans leur choix de vie et mieux insérées dans la société. Avoir l’eau courante et l’électricité chez soi, être en bonne santé, avoir des relations sociales intenses, participer aux décisions politiques…dépend indéniablement du niveau de richesse de la société et de la croissance qui en est la cause. Problématique = Cette corrélation entre croissance et bien-être est-elle toujours observée ? L’enrichissement matériel se traduit-il toujours par une hausse du niveau de satisfaction de la population et par une amélioration de la qualité de la vie ? La hausse continue de la production n’a-t-elle pas des effets destructeurs sur la qualité de la vie qui l’emportent sur ses bénéfices ? Annonce du plan = Après avoir mis en évidence les limites de la relation entre croissance économique et bien-être, nous nous interrogerons les causes de cette insatisfaction en mettant l’accent sur la dégradation du capital social et du capital naturel. 1 – LA RELATION ENTRE CROISSANCE ET BIEN-ÊTRE EST CONTESTEE… La croissance ne se traduit pas toujours par une amélioration du degré de satisfaction des populations. On constate qu’à partir du seuil de 15 000 dollars par habitant, il n’y a plus de corrélation positive entre l’accroissement du PIB par habitant et le degré de satisfaction des populations mesuré sur une échelle de 1 à 10 (Doc 2). Ainsi, le niveau de satisfaction des français, dont le niveau de vie est de 25 000 dollars en moyenne en 2006, n’est pas supérieur à celui de populations dont le niveau de vie est de 5 000 ou de 10 000 dollars en moyenne. Le bien-être ne peut se confondre avec la richesse matérielle. C’est le « paradoxe d’Easterlin » du nom de l’économiste qui l’a mis en évidence en 1974. On peut l’expliquer de différentes façons : D’une part, l’utilité d’un bien pour un individu décroît avec la quantité de ce bien. Avoir une troisième télévision ne procure pas la même satisfaction que l’acquisition de la première. Ce « paradoxe d’abondance » provient du fait que ce qui est devenu facile d'accès se retrouve à terme moins utilisé/désiré que lorsque l'accès en était difficile (« on s’habitue à tout »). D’autre part, les richesses créées peuvent être très mal réparties et ne profiter qu’à une petite minorité. Les individus comparent leur niveau de richesse à celle des autres. Pour améliorer son bien-être un individu doit améliorer sa situation matérielle relativement à celle des membres de son groupe de référence. S’il arrive à améliorer sa position relative, il va inciter les autres à faire des efforts à leur tour pour le rattraper ce qui crée une insatisfaction permanente. Enfin, les innovations, relayées par la publicité et les effets de mode, accélèrent cette insatisfaction. Outre qu’elles rendent obsolètes, et donc sans valeur, les biens récemment acquis (l’Iphone 5 par rapport à l’Iphone 4), les produits nouveaux créent des différentiations sociales entre ceux qui peuvent les acquérir et ceux qui en sont exclus provisoirement. Les individus sont donc obliger de travailler davantage pour obtenir des biens qui leur restituent le temps libre perdu (acheter des plats surgelés pour éviter d’avoir à faire la cuisine...). La course à la consommation privilégie l’avoir au détriment de l’être. 2 – CAR LA CROISSANCE PEUT DEGRADER LES RELATIONS SOCIALES… D’une part, on peut constater une usure du capital humain, liée à la dégradation des conditions de travail et d’emploi. Le « juste à temps » impose une flexibilité et une rapidité de réaction qui se traduit par une « gestion par le stress » peu propice à la réflexion (Doc 1). De plus, la croissance intensive s’est accompagnée d’une montée des emplois précaires et du chômage. L’insécurité sociale et la peur du déclassement, qui en résulte, a détérioré le bien-être de la population des pays développés. A cela s’ajoute une durée du travail de plus en plus discontinue (horaires décalés, travail de nuit, travail le dimanche…) qui met en péril une vie de famille équilibrée. Enfin, on observe une dégradation des conditions d’hygiène et de sécurité : exposition aux produits toxiques, maladies professionnelles (amiante…), croissance des accidents du travail, croissance des arrêts maladie liés à la pénibilité physiologiques et psychologiques du travail (troubles musculosquelettiques, augmentation des dépressions, suicides sur les lieux de travail). La croissance a donc des coûts sociaux importants en termes de santé. D’autre part, ces difficultés au travail ont des conséquences négatives pour le capital social. Les relations sociales se dégradent au sein de la famille. Le chômage et la précarité augmentent le risque de rupture conjugale et la montée des familles monoparentales. La « destruction créatrice » a des effets sur les relations sociales traditionnelles. Les usages sociaux anciens sont dévalués et la famille élargie se distend. Les per sonnes âgées sont moins intégrées ce qui explique la montée des suicides comme l’a montré Durkheim dès la fin du XIXe siècle au moment où les sociétés européennes s’industrialisaient et s’urbanisaient (Doc 1). Au-delà de la famille, la confiance dans l’autre s’amoindrit. Les individus ont tendance à se replier sur leur sphère privée et à développer des phénomènes de rejet pour tout ce qui leur apparaît comme étranger (séparatisme social, xénophobie, homophobie…). Ce manque de cohésion au sein des sociétés développées nuit au bien-être général. 3 – ET LE STOCK DU CAPITAL NATUREL AU DETRIMENT DU DEVELOPPEMENT DURABLE ; La croissance détruit une partie de l’environnement naturel des être humains. La destruction des ressources naturelles non reproductibles, les atteintes à la biodiversité, la destruction des paysages naturels, le réchauffement climatique, les pollutions diverses non seulement porte atteinte au cadre de vie des populations développées mais remettent en cause le 2 mode de vie des générations futures. Ainsi, les émissions de CO ont été multipliées par 3,2 entre 1960 et 2008 dans le monde, par 2 aux Etats-Unis et par 1,5 dans l’Union Européenne (Doc 3) ce qui provoque le réchauffement inexorable de la planète. Bien entendu, l’accumulation de richesses fournit les moyens de combattre ces émissions comme le souligne 2 les partisans de la « soutenabilité faible » : les émissions de CO sont passées de l’indice 180 en 1978 à l’indice 140 en 2008 en France soit une baisse de 40 points ou de 22,2% (Courbe de Kuznets) (Doc 3). Cependant, la croissance des pays émergents annihile tous ces efforts. Or, la dégradation de l’environnement et les pollutions diverses contribuent à un sentiment de mal-être. D’une part, Les populations vont devoir dépenser de plus en plus d’argent pour combattre les nuisances de la croissance : coût de la dépollution, assainissement des eaux, coût de l’assurance pour prendre en charge les accidents climatiques plus fréquents, coût croissant des services de santé…Le niveau de vie va s’en ressentir sans parler de la perte de bien-être due à la pollution urbaine, à la dégradation du paysage…D’autre part, la santé de la population va se dégrader. La pollution de l’air, qui tend à empirer en milieu urbain, est l’une des grandes causes des maladies respiratoires et cardiovasculaires de la planète. Ce sont les populations les plus pauvres qui vont subir le plus ces dégâts. Les décès prématurés dus à la pollution sont 3 fois plus importants en Chine qu’en Europe. Enfin, le développement des catastrophes naturelles, l’élévation du niveau des mers et la montée des pollutions rend l’avenir des générations futures incertain ce qui accroît le mal-être. Conclusion : Rappel de la démonstration = Si l’augmentation de la production a pu favoriser le développement humain et l’amélioration du degré de satisfaction des populations, il semble que la croissance intensive remet en cause le postulat qui prétend que le plus correspond au mieux. La croissance intensive a des effets pervers sur le capital humain, le capital social et le capital naturel, qui président au bien-être. Ouverture = Au-delà du bien être, on peut se poser la question de savoir si la croissance intensive est indispensable au développement durable, comme le prétendent les partisans de la « soutenabilité faible » ou bien si elle est nuisible à la préservation du niveau de vie et de l’environnement des générations futures comme le pensent les partisans de la « soutenabilité faible ».