Création de "Jardin clos" par l`Ensemble De Caelis Zad

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Création de "Jardin clos" par l`Ensemble De Caelis Zad
Communiqué / Juin 2014
Création de "Jardin clos" par l'Ensemble De Caelis
Zad Moultaka / Hildegard Von Bingen
En coproduction avec l’Abbaye aux Dames, la cité musicale
Création au Festival de Saintes le 13 juillet 2014
"Jardin clos" associe le chant extatique d’Hildegard von Bingen
(1098-1179) à la parole contemporaine, pour produire une
œuvre qui - du secret au sacré - crée un pont mystique entre
Orient et Occident.
Au creux du patrimoine ancien (musical et architectural puisque
cette œuvre a été répétée et créée à l'Abbaye aux Dames, la
cité musicale de Saintes) Jardin clos sera interprété par
l'ensemble De Caelis. La première restitution publique (à la fin
de la résidence qui s’est déroulée du 22 au 24 mai) a été suivie
d'une présentation dans le cadre du Festival de Saintes (Juillet
2014).
Jardin mystique et voix a cappella
Imaginé par Hildegard von Bingen, femme mystique, visionnaire,
abbesse, compositrice, Jardin clos évoque le paradis ou l’enfer :
verger abrité, irrigué par les grands fleuves ou enfermement dans un
lieu hermétique. Au cœur du monastère, il abrite l’âme retirée du
monde et n’a pour ouverture que le ciel. C’est aussi l’Hortus
Conclusus, le jardin mystique, la fiancée du Cantique des Cantiques,
la femme, le tombeau, le ventre, la source scellée...
Pianiste et compositeur libanais poursuivant depuis plusieurs années
une recherche personnelle sur le langage musical, intégrant les
données fondamentales de l’écriture contemporaine occidentale aux
caractères spécifiques de la musique arabe... Zad Moultaka s'empare
de ce matériau mystique pour y incruster des éclats, diamants, obus,
traits de lumière sonore. Reliant les pièces entre elles, traversant les
strates de la mémoire et du temps, comme on traverse les murs, il se
fraye un chemin dans nos imaginaires.
contacts presse :
Ce programme pour 5 voix de femmes sera interprété par De Caelis
(également co-producteur), ensemble spécialisé dans l’interprétation
du répertoire médiéval a cappella. De Caelis explore le répertoire
vocal, sacré et profane, du XIe siècle à la Renaissance. Sa recherche
porte sur les notions liées à l’originalité musicale du répertoire ancien.
Cela le conduit à s’engager sur les voies de la création d’œuvres
contemporaines. Il fait ainsi entrer en résonance deux époques
innovantes et créatives : le Moyen Âge et le temps présent.
L’Abbaye aux Dames, la cité musicale :
Cyril Leclerc / Abbaye aux Dames
T. +33 (0)5 46 97 48 35
[email protected]
Une relation fidèle lie l’Abbaye aux Dames à De Caelis, ensemble
placé sous la direction musicale de Laurence Brisset (en résidence
depuis 2012).
Canal Com / Noëlle Arnault
T. +33 (0)5 56 79 70 53 - [email protected]
Ensemble De Caelis
Cinq voix de femmes a capella
Créé en 1998, sous la direction artistique de Laurence Brisset, l’ensemble De Caelis est spécialisé dans
l’interprétation du répertoire médiéval a cappella. Passionné par ce répertoire peu connu, il effectue un travail
d’interprétation reposant sur la connaissance des sources, des notations, et du contexte des œuvres. De Caelis
est reconnu pour la qualité de ses interprétations originales et vivantes, tant par les spécialistes que par le grand
public.
Une expérience sonore
De Caelis est un terrain d’expériences, de recherches sur le timbre, l’ornementation et l’improvisation. Depuis sa
formation, les solistes de l’ensemble De Caelis forment un noyau stable. Cette complicité artistique confère à
l'ensemble une couleur vocale inhabituelle. La tessiture des voix de femmes y est utilisée dans une grande
étendue, des graves profonds de la voix de poitrine aux aigus brillants de voix naturellement hautes et légères.
La qualité et la complémentarité des timbres donnent un nouvel éclairage à ce répertoire.
Passé / présent : de la musique médiévale à la musique contemporaine
De Caelis explore le répertoire vocal, sacré et profane, du XIe siècle à l’aube de la Renaissance. Sa recherche
sur les notions liées à l’originalité musicale du répertoire ancien le conduit à travailler avec des musicologues,
linguistes, historiens et également avec des compositeurs d’aujourd’hui. De Caelis s’engage sur les voies de la
création d’œuvres contemporaines qu’il associe dans des programmes conçus pour générer des résonances
entre deux époques innovantes et créatives : le Moyen Âge et le temps présent.
Depuis 2006, De Caelis est aidé par le ministère de la Culture et de la Communication/DRAC Basse-Normandie
au titre de l’aide aux ensembles conventionnés. Il est soutenu par la Région Basse-Normandie, le Département
de l’Orne, l’Institut français, l’ADAMI, la SPEDIDAM, l’ODIA-Normandie et Musique Nouvelle en Liberté. Il est
membre de la Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés (FEVIS) et du réseau Futurs
composés.
www.decaelis.fr/fr/ensemble
Zad Moultaka
Né au Liban en 1967, Zad Moultaka commence très tôt ses études musicales. Formé par Madeleine Médawar, il
achève le cursus de piano du Conservatoire National de Beyrouth en 1984 et s’installe à Paris la même année
pour travailler avec Marie-Madeleine Petit et Pierre Sancan. Il entre au CNSMP deux ans plus tard dans les
classes d’Aldo Ciccolini, Bruno Rigutto, Marie-Françoise Buquet et Christian Ivaldi.
Après deux premiers Prix à
l’unanimité (piano et musique de chambre) et une année de perfectionnement, il entame une carrière de
récitaliste. Il signe ses premières musiques pour le cinéma et le théâtre et se voit invité dans différentes salles
prestigieuses européennes, notamment le Concertgebouw d’Amsterdam, la salle Gaveau, la salle Pleyel, le
Théâtre de Bruxelles… Dans le même temps, il enregistre Brahms, Schubert et Fauré (Ed. Stil, Paris).
En 1993, Zad Moultaka met pourtant volontairement un terme à ce parcours de soliste international pour se
consacrer exclusivement à la composition. Après une longue période de recherche et de questionnement, hanté
par les contradictions et l’impossible synthèse entre l’écriture savante occidentale et les éléments de
transmission orale arabe, il compose Anashid , d’après le Cantique des cantiques pour soliste, chœur, orchestre
de chambre et instruments traditionnels. Cette œuvre est une première expérience, une ébauche, associant de
façon encore très explicite l’écriture polyphonique occidentale à la linéarité mélodique et aux échelles propres à
la musique orientale. Zad Moultaka resserre encore les liens et ressent le besoin d’interroger frontalement la
tradition. Naît alors Zàrani (Mouwashah El Haramlek), réflexion et relecture à partir de mouwashahs traditionnels
(chant, oud et percussions), contrariés et prolongés par la présence d’un piano. Cette œuvre connaît, dès sa
création en juillet 2002 au Festival de Beiteddine, un grand retentissement. L’enregistrement paraît en octobre
2003 chez l’empreinte digitale. Il est salué par la critique pour ses qualités de finesse, de profondeur, cet équilibre
subtil entre ce qui appartient à une mémoire collective ancienne, presque indéchiffrable et le jaillissement d’une
modernité porteuse de ces sédiments.
Zad Moultaka se tourne alors sans équivoque vers le langage contemporain. En 2004 sont créées plusieurs
pièces au Festival des 38e Rugissants de Grenoble par l’ensemble Ars Nova et le chœur de chambre Les
Eléments. Si Fragment B118 (sur un texte d’Empédocle) s’inspire des chants syriaques anciens, si Enluminures
emprunte aux traditions populaires certaines techniques vocales, Fanàriki , concerto pour cymbalum et ensemble
instrumental, irrigué par la mémoire de la guerre, s’affranchit de toute référence orientale explicite. Pourtant cette
œuvre « d’une beauté stupéfiante » est sans doute la plus profondément arabe, plongeant ses racines dans un
matériau sonore très riche et très personnel.
A partir de 2005, l’écriture prend une allure plus vive encore avec notamment la création au Festival de Baalbeck
et à Saintes de Nepsis (sur un poème d’Etel Adnan, Commande d’Etat, juillet 2005), grande fresque pour chœur
et ensemble instrumental, de Loubnân, un premier concerto pour piano (mars 2006), de La Scala del cielo, pour
chœur, piano et percussions, créée en octobre 2006 aux Bouffes du Nord à Paris (Festival Ile de France). De
nombreuses pièces vocales, instrumentales, de musique de chambre, œuvres électroacoustiques, comptines
pour enfants… Certaines continuant d’explorer des aspects de la riche culture arabe – littéraire et musicale –,
d’autres balisant un chemin de plus en plus personnel.
La voix est un long moment au centre des explorations du compositeur, notamment à travers une collaboration
au long cours avec Les Eléments de Joël Suhubiette (créations, concerts et un enregistrement de ses œuvres
vocales), Musicatreize (le cycle Cadavre exquis, et L’Autre rive, pour l’ensemble vocal et quatre instruments de
Mezwej, fruit de la résidence de création de trois ans avec la Fondation Royaumont et créé le 8 juillet 2009 au
Festival d’Avignon), la composition de Our, grande pièce de 40 minutes pour chœur et ensemble instrumental
(commande de ZaterdagMatinee Concert Series, Amsterdam Concertgebouw pour le Netherlands Radio Choir,
direction Simon Halsey).
Le disque Visions paraît chez l’empreinte digitale, monographie rassemblant une partie de ces œuvres vocales
interprétées par le chœur de chambre les éléments dirigé par Joël Suhubiette. En novembre 2010, l’opéra de
chambre arabe Zajal (inspiré de la tradition des joutes poétiques toujours vivantes au Moyen Orient) paraît en
DVD toujours chez l’empreinte digitale. Version filmée de son premier opéra créé par l’ensemble Ars Nova, la
soliste Fadia Tomb el-Hage, sous la direction de Philippe Nahon, il interroge des notions chères au
compositeurs : la relation entre tradition et création, questionnement de la forme…
Invité par le Festival Interational d’art lyrique d’Aix en 2011 à composer pour l’Académie vocale contemporaine, il
crée Maadann pour 8 solistes et 4 instruments puis au Festival d’Ambronay et pour le cycle Présence Vocale à
Touolouse (Odyssus) La Passion selon Marie / Hachô dyôldat Alôhô , un oratorio syriaque où il s’affranchit
encore davantage des clivages entre orient et occident.
2012 et 2013 développent nettement la part instrumentale de l’univers musical du compositeur avec des séries
de pièces de musique de chambre et d’ensemble : soli instrumentaux avec ou sans sons fixés, duos, théâtre
musical avec un noyau d’interprètes étincelants, du guitariste Pablo Marquez, l’altiste Christophe Desjardins, le
violoncelliste Alexis Descharmes, le percussionniste Claudio Bettinelli et les ensembles Musicatrieze, l’ensemble
C Barré, Ars Nova, L’instant Donné, le NEM de Lorraine Vaillancourt, les NeueVocalsolisten de Stuttgart... Invités
au Festival Ile de France, au Festival Présences, à la Biennale de Venise et les expériences Mezwej, croisant
instruments orientaux, instruments anciens, texture vocale et langage contemporain.
En chantier plusieurs grands projets Humus pour 7 chanteurs avec les Neuevocalsolisten, Jardin clos autour
d’Hildegarde Von Bingen avec les De Caelis, Um pour 3 ensembles et électronique (Ircam), un cycle opératique
autour d’Eschyle, un programme sur la guerre.