Ouvrir le pdf - Collectif du 21 septembre

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DIMANCHE 27 SEPTEMBRE 2015
Loiret Faits divers - Actualités
CHAINGY
COUR D’ASSISES ■ Steve Vincenty reconnu coupable d’assassinat
Vingt années de réclusion
Une voiture prend feu
dans le bourg
Le jury populaire a suivi les
réquisitions de l’avocat général. Il a également retenu
la thèse de la préméditation. Le verdict a été accueilli avec dignité.
mes yeux, parce qu’un
homme ne peut être abat­
tu comme un gibier, à
cinq mètres devant sa
femme ».
« Une expédition
punitive »
Philippe Renaud
[email protected]
INCENDIE. Les pompiers de Chaingy-Saint-Ay sont rapidement
venus à bout du feu grâce à leur nouveau matériel. PHOTO C FER
Grosse frayeur pour une famille lorsque sa voiture a
pris feu, hier, dans le bourg
de Chaingy.
Un couple d’Orléanais
circulait en Volkswagen
Touran avec leurs trois
jeunes enfants, en fin de
matinée, quand, selon le
conducteur, le véhicule
aurait perdu son pot
d’échappement après le
passage sur un ralentis­
seur, occasionnant des
étincelles et de la fumée.
Le conducteur a juste eu
le temps de se garer de­
vant la salle des fêtes et
les cinq occupants sortir
rapidement du véhicule,
a va n t l’ e m b ra s e m e n t .
Tous sont sains et saufs.
Le feu s’est très rapide­
ment propagé au moteur
et n’a pu être maîtr isé,
malgré l’aide d’un voisin
qui a actionné un extinc­
teur.
Seule l’intervention des
pompiers de Chaingy­
Saint­Ay a pu permettre
d’éteindre l’incendie. Il
s’agissait pour le chef de
centre et son équipe de la
première inter vention
avec le nouveau matériel,
un fourgon­pompe tonne
léger, dont est doté le cen­
tre depuis la fusion, au
1er septembre, des centres
de secours de Chaingy et
Saint­Ay. Auparavant, il
aurait fallu plus de
moyens matériels, selon le
chef de centre, pour par­
venir à éteindre l’incen­
die. ■
ORLÉANS
Le Collectif du 21 Septembre
défend l’abolition de la chasse
C’
est dans un silence
absolu et avec une
grande dignité que
la famille de Mickaël Wei­
gel a accueilli, hier après­
midi, la condamnation de
Steve Vincenty à la peine
de vingt années de réclu­
sion criminelle. La cour
d’assises du Loiret devant
laquelle cet homme de
31 ans comparaissait de­
puis mercredi, l’a reconnu
coupable du meurtre avec
préméditation de Mickaël
Weigel, le 29 mars 2013 à
Saran.
Cette affaire, qui a abouti
au décès brutal d’un père
de famille de 32 ans, abat­
tu d’une décharge de fusil
en pleine rue, était née
d’un banal différend entre
deux enfants, autour d’un
ballon de foot crevé. Et
elle a débouché, constate
l’avocat général, à la repri­
se de l’audience samedi
matin, à « l’affrontement
brutal de deux commu­
nautés qui s’ignorent et
obéissent à leurs propres
règles ». Les Vincenty con­
tre les Weigel.
Derrière « cette crispa­
tion communautaire »,
poursuit Jérôme Bourrier,
PLAIDOIRIE. Me Damien Pinczon du Sel a tenté de convaincre
les jurés de l’absence de volonté de tuer de son client.
on trouve « deux hommes
chauffés à blanc et déci­
dés à en découdre ».
« Deux coqs
montés sur
leurs ergots »
Le représentant du mi­
nistère public compare les
deux protagonistes de cet­
te lamentable histoire à
« deux coqs montés sur
leurs ergots », l’un armé
d’un flash­ball en vente li­
bre, l’autre d’un fusil à ca­
non scié particulièrement
dangereux. Ce faisant, le
magistrat relève « une dif­
férence de posture : Mic­
kaël Weigel voulait faire
peur. Steve Vincenty, lui, a
voulu tuer ».
Pour l’avocat général, la
détermination de l’accusé,
tout comme la prémédita­
tion de son geste, est in­
contestable. Steve Vincen­
ty n’a­t­il pas lancé, au
moment de s’emparer de
son fusil, « Je vais le fu­
mer !, je vais le fumer ! » ?
Contre l’accusé, il re­
quiert vingt ans de réclu­
sion, « seuil minimal à
La tâche de M e Damien
Pinczon du Sel, en défen­
s e, n’ e s t p a s d e s p l u s
aisées. L’avocat s’emploie,
avec une certaine habileté,
à inverser les rôles. Steve
Vincenty un assassin ?
Plutôt une victime du cou­
ple Weigel qui, le matin du
drame, se rend à l’arrêt de
bus scolaire « armé d’un
flash­ball, d’une bombe
lacrymogène et d’un bâ­
ton ».
Il s’agit là, pour le con­
seil, d’« une expédition
punitive » liée à « un pro­
cessus de provocation »
apparu un mois plus tôt et
illustré de menaces, de la
destruction de la boîte aux
lettres de son client et
d’ i n s c r i p t i o n s s u r l e s
murs.
« Cette confrontation de
coqs, il ne l’a jamais de­
mandée », soutient
M e Pinczon du Sel pour
qui le meurtre n’est même
pas établi. De son point de
vue, Steve Vincenty ne
peut être condamné que
pour les blessures invo­
lontaires ayant entraîné la
mort sans intention de la
donner.
Une qualification que la
cour s’est bien abstenue
de retenir. ■
FLEURY-LES-AUBRAIS ■ Il était arrivé il y a quelques mois, sans abri fixe
Retrouvé mort à deux pas de la gare
MILITANTS. Les anti-chasse prônent la cohabitation pacifique.
« Y en a marre ! » « Chasseurs, imposteurs, rendeznous nos forêts ! »
Comme dans 16 autres
villes de France, des mili­
tants du Collectif du
21 Septembre se sont pré­
sentés devant la préfectu­
re du Loiret, hier midi à
Orléans, afin de clamer
leur message anti­chasse.
« Au XXI e siècle, il faut
sortir de ces pratiques
agressives et violentes
pour la faune sauvage et
rétablir une cohabitation
pacifique », défend Fran­
çois Darlot, président du
Rassemblement pour une
France sans chasse. Argu­
ments éthiques, écologi­
ques, sociétaux… Le col­
lectif n’entend pas que
tirer sur les chasseurs, il
propose aussi une alterna­
tive. « La régulation, oui,
mais elle ne doit pas être
confiée à un groupe avec
un intérêt particulier. Il
f a u t s e m e t t re a u t o u r
d’une table, donner la
priorité à la non­violence,
et définir des dispositions
pour cohabiter pacifique­
ment. »
Après Orléans, les mili­
tants ont poursuivi cette
première manifestation
régionale à Blois. Elle de­
vrait être reconduite l’an
prochain. ■
L. M.
è E n b r e f.
Le Collectif du
21 Septembre, fondé en 2013,
rassemble en France 58 associations
et environ 130.000 personnes.
www.collectifdu21septembre.org
Son âge, 42 ans, est peutêtre l’une des seules choses
connues sur cet homme,
sans domicile fixe, retrouvé
sans vie, hier matin, près
du parc à vélos de la gare
de Fleury-les-Aubrais, rue
Lamartine.
42 ans, sans abr i… et
peu d’éléments supplé­
mentaires. Selon nos in­
formations, l’enquête de
police sur la filiation du
défunt n’avait pas encore
abouti, samedi, en fin
d’après­midi. « On ne con­
naît pas du tout son passé.
On est malheureusement
là que pour constater ; s’il
s’était déclaré, on aurait
pu l’aider », regrette un
élu de la ville.
Triste nouvelle dont cet
agent de la SNCF a enten­
du parler au moment de
prendre son service, hier.
« Il était connu, il dormait
vers l’abri à vélos avec ses
petits cartons ».
« Drame
de l’errance »
Inconnu
Des lunettes noires, un
couvre­chef et surtout une
grosse toux, se souvient­il
à propos de ce voisin à la
santé qui semblait plus
que fragile, préoccupante
même. Hier, vers 5 heures
du matin, c’est justement
ce corps qui aurait lâché :
après avoir quitté son du­
vet, le quadra se serait
écroulé quelques mètres
plus loin.
Peu ou pas connue des
services municipaux fleu­
ryssois, la victime semblait
ALERTE. Un habitant du secteur a prévenu les secours du côté
du parc à vélos de la rue Lamartine.
assez isolée mais avait
réussi à nouer des con­
tacts. « Cet homme était à
Fleury depuis quelques
mois et les gens de la gare
l’avaient pris un peu en
amitié, du personnel avait
l’habitude de le voir. Il
avait sa petite vie », confir­
me Philippe Desormeau,
adjoint au maire à la tran­
quillité publique.
« C’est un drame de l’er­
rance, de la solitude », dé­
plore Marie­Agnès Lin­
guet, maire UDI de
Fleury­les­Aubrais, qui
s’ i n t e r ro g e e n c o re :
« Quelle peut être la rup­
ture à l’or igine pour
qu’une famille ferme ses
portes ? »
La victime, qui aurait été
emmenée au cimetière
des Ifs, sera prise en char­
ge par la ville si aucun pa­
rent ne se manifestait. ■
L. M.
Rep