Discours Du recteur de l`universit+¬ UPSEJ faculte des Sciences de l
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Discours Du recteur de l`universit+¬ UPSEJ faculte des Sciences de l
Discours pour la graduation de la première promotion de la faculté des Sciences de l’Education 2012-2016 et des Inspecteurs/Conseillers Pédagogiques du Programme PREMOSE de l’UPSEJ, prononcé par le Recteur, Dr. Jean-Elie Gilles Monsieur le représentant du Ministre de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, Monseigneur Launay Saturne, Evêque de Jacmel, Monsieur Jacques Edouard Alexis, père fondateur des UPR Madame Carmen Rodriguez, Directrice de l’AECID Messieurs les Parlementaires du Sud-est Monsieur Narcisse Fièvre, Porteur du dossier des UPR auprès du MENFP Monsieur Alain Sauval, Représentant du Recteur de l’Université Quisqueya Messieurs les Recteurs des Universités Publiques en Région. M…………………………………………………………. Mesdames, Messieurs, de la Société Civile, Mesdames, Messieurs, Autorités Civiles, Policières et Religieuses, Mesdames, Messieurs de la Presse parlée, écrite et télévisée, Chers étudiants et étudiantes de la Faculté des Sciences de l’Education Chers Inspecteurs et Conseillers Pédagogiques du Programme PREMOSE Chers professeurs, Parents, amis, invités, upsejois, upsejoises, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, C’est pour moi un plaisir immense et un honneur de vous accueillir ici ce matin et participer à la cérémonie de graduation de la première promotion de la Faculté des Sciences de l’Education, des Inspecteurs et Conseillers Pédagogiques du Programme PREMOSE de l’UPSEJ. Avant tout, je voudrais non seulement vous souhaiter la bienvenue à cette cérémonie, au nom des upsejois et des upsejoises, mais aussi profiter de l’occurrence pour remercier tous ceux et toutes celles qui nous ont permis de traverser les difficultés de toutes sortes, pendant les 4 dernières années de notre existence comme institution en devenir, pour en arriver là. Un remerciement spécial à l’ex-ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Mr. Joël Desrosiers Jean-Pierre, pour avoir écouté les recommandations de son chef de cabinet, le Dr. Frantz Casséus, et Madame Florence Pierre-Louis, directrice de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (DESRS), lors des décisions finales pour l’installation de l’UPSEJ à Jacmel. Merci aux ex-ministres du MENFP, Vanneur Pierre et Nesmy Manigat, qui ont fait de leur mieux pour accompagner les UPR dans leur recherche de meilleures techniques pour la gouvernance universitaire. Les Rectorats des Universités Publiques, en se mettant au diapason des nouvelles donnes universitaires mondiales ne peuvent que profiter au maximum de tout ce qui peut nous être offert par le Ministère de l’Education Nationale et ses partenaires ou leurs propres partenaires, afin qu'ils puissent produire des résultats où le service à la communauté, un enseignement de qualité et la reddition de comptes, peuvent permette de mieux préparer la prochaine décennie de notre fondation. 2006-2016 : constituent pour les UPR, dix ans de réflexions communes, d’adaptation et de réadaptation aux besoins des communautés dans lesquelles nous travaillons avec acharnement et qui ne vivent plus en vase clos mais dans un monde globalisé et globalisant. 2012-2016 : 4 ans d’existence pour l’UPSEJ, sortie de notre première promotion de la faculté d’éducation. Merci aux bailleurs et amis de l’UPSEJ qui nous ont permis de participer aux séminaires, colloques et voyages d’études : l’UNESCO, l’Ambassade de France, la CUNY, l’Association Catalane des Universités Publiques en Région (ACUP) et le MENFP. Un grand merci à Madame Sandra Honore, représentant du Secretaire Generale des Nations Unis auprès de la MINUSTAH qui, en collaboration avec l’ACUP, nous a offert un campus numérique bien équipé et les trois premiers immeubles de notre campus sur notre propriété à Bossier. Un merci spécial à Madame Carmen Rodriguez de l’AECID et pour son accompagnement par des conseils avisés et une aide financière substantielle qui nous ont permis de marquer bien des pas dans notre progrès comme institution, depuis les 4 ans de notre existence. Merci, à l’ex-sénateur Joseph LAMBERT qui avait fait toutes les démarches nécessaires pour nous aider à obtenir 15 carreaux de terre de la DGI et de la Mairie des Cayes Jacmel pour la construction de notre campus et qui était toujours présent pour nous aider à trouver des solutions à nos problèmes économiques par ses conseils judicieux. Un grand Merci à l’infatigable Professeur Narcisse Fièvre pour son dévouement inconditionnel à la cause des UPR. La générosité de ses conseils agrémentée de son entregent et de son urbanisme nous aide tous, Recteurs des UPR, à être plus vigilants, administrativement et académiquement. Et si aujourd’hui nous prenons de meilleures décisions pour bien gérer les UPR, nous lui en devons une fière chandelle. Merci aux professeurs, aux Doyens, à notre Doyenne de la Faculté des Sciences de l’Education de l’UPSEJ, Madame Elgirus Marie-Lourdes, qui, avec son équipe, s’est donnée à fond la caisse pour la réussite de notre graduation ; merci à notre Secretaire Generale, Dr. Kiria Despinos-Lahatte, qui prend au sérieux ses responsabilités quotidiennes et qui , par ses conseils éclairés aident les doyens à mieux performer ; merci aux membres du staff de l’UPSEJ qui sont toujours là avec nous ; merci aux amis et conseillers de Jacmel qui ont cru et qui croient que la présence de l’UPSEJ est importante dans la communauté pour la préparation des cadres : Jean Christophe Lang et Madame Margareth Coutard-Lang-Kolbrennher, managers et propriétaire de Hôtel Cyvadier et Joël Khawly qui se sont toujours mis en quatre pour nous aider. Merci à Madame Dithny Joan Rathon, ex-ministre de la culture et à Monsieur Georges Henry Fils, Vicegouverneur de la BRH, pour les cadeaux de graduation aux étudiants et pour les plaques d’honneur aux autorités qui ont contribué à donner de la vie à l’UPSEJ Merci, Merci, Merci à tous ceux et à toutes celles qui nous ont aidés d’une façon ou d’une autre, au cours de ces quatre dernières années de notre existence. Je vous demande de les applaudir avec moi. APPLAUDISSEMENTS Mesdames, Messieurs, La graduation d’aujourd’hui revêt le double sens d’un hommage à ces jeunes étudiants et étudiantes de la Faculté des Sciences de l’Education et le relèvement du défi de la formation continue dans les villes de provinces pour des professionnels du métier d’enseignant, comme les inspecteurs et conseillers pédagogiques du Programme PREMOSE. Aussi, demanderais-je aux nouveaux gradués de bien vouloir se lever pour recevoir une ovation de l’assemblée. Ce sont les héros du jour. APPLAUDISSEMENTS Mesdames, Messieurs, Je félicite ces nouveaux gradués parce qu’ils incarnent ce qu’il y a de plus pur de l’héroïsme moderne, dans nos communautés aujourd’hui où l’impatience et le « m’as-tuvu » jouent les rôles de vertus cardinales de l’individualisme outrancier dans un monde en transhumance. Nous vivons dans un monde où l’héroïsme est relégué au niveau des livres d’histoire alors que les héros d’aujourd’hui n’ont rien à envier à ceux d’hier, sinon que celui de vivre dans un temps de confusion où l’échelle des valeurs n’est plus ce qu’elle était. Nous vivons dans un monde globalisé, globalisant et l’éducation n’est pas exempte de cet état de fait. Pour lutter contre la compétition dans l’éducation, il faut donc rechercher la qualité et l’excellence, encore et toujours. Qualité et Excellence sont pour l’UPSEJ et les Universités Publiques en Région, les deux plus grands défis qu’elles devront cultiver et apprendre à leurs étudiants à cultiver pour qu’ils deviennent des professionnels performants et de référence. Combler ses lacunes personnelles, questionner, rechercher, se rechercher : voila des missions quotidiennes de l’étudiant et de l’étudiante, qui veulent performer dans un monde en plein essor de la technique et de la technologie. Malgré tout, je n’ai pas vraiment peur pour les impétrants qui vont graduer ce matin car c’est une cohorte composée de personnalités qui ont déjà fait leur preuve dans l’éducation et qui comprennent le bien fondé de ce discours que je vous tiens. Apres votre savoir-faire, chers gradués, vous allez maintenant le faire-savoir urbi et orbi, en conjuguant au présent votre savoir-être et votre savoir-vivre-ensemble dans une harmonie quotidienne de votre métier d’enseignant et de leaders. J’appelle cette promotion 2012-2016 la promotion de mes héros parce que, lorsque la situation est devenue très compliquée avec toutes sortes de difficultés internes, administratives, économiques et institutionnelles, ils ont su garder la tête froide des penseurs, et, en tant que Recteur, ils m’ont inspiré pour trouver la solution dans le challenge même de la crise. Ils ont visualisé le but à atteindre, parce qu’ils savaient ce qu’ils étaient venus faire à l’UPSEJ. Ils ont eu confiance en eux-mêmes, en résistant aux rumeurs, insanités et autres quolibets ambiants, en continuant leurs études tout simplement ; et cette confiance m’a désarmé dans mes désirs de tout balancer et m’en aller de l’UPSEJ. Aujourd’hui, le plus grand pas est pris, avec l’obtention du grade de Licence en Sciences de l’Education. Mais, il ne faut pas rester là. Chers gradués, ne perdez pas votre temps à chercher l’opportunité parfaite et perdre le momentum de la vraie opportunité qui doit vous permettre d’aller vers votre Maitrise et votre doctorat. Il y a eu une dame qui a reçu cette année, à 101 ans, son doctorat qui lui avait été refusé par les Nazis, parce qu’elle était juive. N’ayez pas peur des obstacles ni des erreurs car sans les vôtres et ceux des autres, vous n’allez pas apprendre ce que c’est que le succès. Le monde est un medium dur qui ne devient malléable que sous la persévérance des plus persistants d’entre nous. Et, parce que nous pouvons le changer, nous devons le changer. Votre persistance à continuer vos études est votre acte de résistance au milieu ambiant qui croit pouvoir donner préséance au laisser-aller, laisser-faire, à certaines vies et non à d’autres et, en tant qu’éducateurs, vous avez pris vos responsabilités citoyennes. L’état haïtien n’a pas assez d’argent pour vous payer et, le faible traitement que vous recevez comme salaires ne peut aucunement vous rendre passionnés de votre métier si vous n’avez pas la vocation chevillée au cœur. Allez dans le monde et le changer au mieux de vos moyens, grâce à l’éducation, car la terre, notre société haïtienne, notre bonne ville de Jacmel ont vraiment besoin de vous. Selon Nelson Mandela, « l’honneur appartient à ceux qui jamais ne s’éloignent de la vérité, même dans l’obscurité et les difficultés, ceux qui essayent toujours et qui ne se laissent pas décourager par les insultes, l’humiliation ou même la défaite ». L’Université Publique du Sud-est à Jacmel (UPSEJ) est un beau rêve communautaire en devenir qui est encore mal compris des uns et des autres, même de ceux qui en sont les bénéficiaires, vu que nous sommes un peuple sans tradition universitaire véritable. Une bonne partie de notre première cohorte d’étudiants a laissé l’UPSEJ, à cause de la mauvaise presse colportée par les uns et les autres. Le Rectorat n’a pas toujours les moyens de sa politique et, par les temps qui courent il coûte de l’argent pour faire des études universitaires et, quand on vit dans un milieu comme Haïti où l’université est entrain de se ressaisir de ses préjugés, erreurs, malentendus et quiproquo, il est nécessaire d’avoir les UPR qui vont permettre non seulement une meilleure diffusion de la connaissance mais surtout l’élément indispensable à l’éducation supérieure : la conscientisation citoyenne, l’engagement citoyen. L’Universitaire n’est pas au –dessus du reste du commun des mortels, il est avec eux et prend part à leurs luttes, leurs peines et leurs déboires. Cependant, il doit pouvoir aider à penser comment aider la communauté à guérir de ses plaies sociales, spirituelles, morales, économiques et judiciaires. Pour nous autres recteurs des UPR, Il y a toujours l’inquiétude de ne pas recevoir la subvention du ministère à temps et encaisser les jugements sévères du personnel enseignant et administratif, des étudiants qui ne comprennent pas comment cela marche et qui sont trop souvent mal renseignés par des gens de mauvaise foi, dans le sens sartrien du terme. « Ayisyen pale anpil de sa yo pa konen ! ». Cependant, beaucoup de progrès ont été faits : nos plans stratégiques, nos projets de campus sont des sujets quotidiens et prioritaires et le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle encourage nos efforts. Nous avons déjà nos bibliothèques numériques, avec des milliers de livres et, nos étudiants ont besoin de prendre à cœur leurs responsabilités afin de profiter au maximum, dans les prochaines années, de tout ce qui leur sera offert comme opportunités de formation. Nous rencontrons beaucoup de difficultés économiques quotidiennes certes, vu le marasme économique du pays cependant, nous fonctionnons au mieux de nos moyens, parfois même, au mieux de nos relations avec les fournisseurs de la communauté et les gens qui nous font encore un peu de crédit et nous donnent un peu de respect Malgré les difficultés cependant, il faut que l’université puisse se mettre au service de la communauté et l’universitaire ne peut plus s’enfermer dans sa tour d’ivoire de prétentions intellectuelles. Plus vous avez de diplômes et de connaissances, plus vous devez vous mettre humblement à l’écoute du monde. Et, vu que maintenant avec les avancées de la technologie numérique actuelle, la connaissance n’est plus l’apanage de qui que ce soit, nos étudiants ont besoin de bien comprendre cela et s’atteler à mieux écouter le monde, pour mieux le servir. Avec tout le numérique qui doit permettre d’avoir le monde des connaissances au bout des doigts : il faut de l’argent cependant. Et nos budgets toujours en adéquation avec des momentum importants ne peuvent que nous faire rater bien des occasions. Beaucoup de gens laissent l’enseignement au quotidien pour se concentrer sur l’administration, chercher un poste de consultant, à cause des salaires minimums qu’ils reçoivent dans l’enseignement et, nos gradués d’aujourd’hui, dont la plupart ont déjà passé beaucoup de temps dans les salles de classes ont opté pour l’administration scolaire, comme spécialité. Dans les prochaines années, il va falloir avoir plus de spécialités : professeurs pour la petite enfance, école primaire et secondaire, et… bien sur, administration scolaire aussi. J’espère, que nos alumni, nos gradués d’aujourd’hui deviendront des anciens qui poursuivront leurs carrières et surtout leurs études pour arriver en maitrise et en doctorat, comme je l’ai déjà dit. La première promotion de la Faculté des Sciences de l’Education de l’UPSEJ a ce privilège de n’être pas composée de novices mais de professionnels du métier. « Nourris dans le sérail, ils en connaissent les détours car ce sont : des inspecteurs, professeurs et conseillers pédagogiques qui ont déjà fait et qui font encore l’expérience de l’enseignement ,et, à cause de cela, ils doivent devenir les ambassadeurs de la cause de notre université afin d’être, dans les prochaines années : recteur, secrétaire général, doyens , administrateur et professeurs, car qui peut mieux défendre la cause de l’éducation supérieure et de l’éducation en général dans le département que ceux qui en connaissent les véritables problèmes ? Cette graduation n’est pas une initiation à faire des actions dans le monde de l’éducation pour nos gradués d’aujourd’hui mais à les intensifier pour de meilleurs résultats. Les héros doivent toujours chercher quelque chose qui les dépasse, qui va au-delà de leur existence même, en tant qu’être périssables et mortels. Chers gradués, quelle que soit la profession que nous exerçons aujourd’hui, ce que nous apprenons à l’université se trouve un jour ou l’autre confronté à la dure réalité de nos connaissances dépassées par la rapidité de la technologie du numérique. Avec un clic de Google, nous apprenons à faire l’expérience de nouvelles méthodes d’apprentissage qui nous exposent à une variété d’informations et de l’intelligence humaine, robotique et numérique dans leurs dimensions multiformes, multicomplexes. Aussi, nous faut-il apprendre, réapprendre, désapprendre afin de mieux performer au cœur de nos disciplines et de nos cultures. Les curricula de nos facultés ne peuvent plus seulement être des modules figés, mais des idées menant à d’autres idées où l’observation, les analyses, l’esthétique, l’éthique et surtout le travail d’équipe « teamwork » permettent de mieux affiner les passions des universitaires, en tant qu’intellectuels. Oui, Mesdames, Messieurs, voilà ce qui manque aujourd’hui à beaucoup d’entre nous : la Passion ! Dans un monde où la technologie du numérique et l’éducation libérale sont devenues sœurs jumelles, la Passion pour notre métier est ce qui va nous sauver car elle permettra de faire la balance entre le scientifique et l’humanisme afin d’atteindre la notion de « la servitude volontaire » des honnêtes hommes du 17eme siècle. Mais cette passion a besoin de la collaboration de tous et de toutes, de « teamwork » pour mieux mettre en valeur talents et génie, toujours avec un esprit d’équité pour tous et pour toutes. Benjamen Franklin, le célèbre homme d’état américain du 19eme siècle qui était dans la lignée de ces honnêtes hommes du 17eme siècle, croyait que l’éducation devrait aider les professionnels à mieux naviguer le monde réel quand ils devaient entrer dans leurs carrières en politique, droit, affaires et autres disciplines. Thomas Jefferson cependant voyait dans l’éducation universitaire publique une façon d’assurer la survie même de la démocratie. Et Benjamin Franklin et Thomas Jefferson partageaient l’idée postrévolutionnaire de 1789 qui voulait que le mérite soit à la base de toute éducation, en voyant en elle, la voie royale qui devrait conduire l’intellectuel à être un fonctionnaire de l’humanité, comme disait Victor Hugo. Pour eux, cela empêcherait les privilèges héréditaires de la bourgeoisie, de l’aristocratie et de la royauté de s’opposer au travail opiniâtre du roturier, au talent et à la connaissance des techniques. C’est de cette idée de Jefferson que les Américains d’autrefois parlaient quand ils discutaient du « genuine natural aristocracy » (l’aristocratie naturelle véritable), où le riche et le pauvre, le paysan et le citadin, le beau et le laid, …. Ont égal accès à l’éducation, au partage de la connaissance, des techniques et de la technologie. Pour ce faire, il faut que chacun de nous puisse faire un retour sur soi et se regarder dans le miroir de sa propre conscience pour y trouver les forces qui manquent à ses faiblesses. Et, l’histoire, la musique, la littérature, la sociologie, les religions comparées, la famille, la société dans laquelle nous vivons sont là pour nous aider à mieux façonner nos personnalités individuelles, afin de mieux performer dans un monde en transe de progrès intellectuels. Malgré les inflations et le marasme économique mondial, les guerres, les problèmes de haine raciale, les tribulations des déracinés , en tant que boat-people, les abus judiciaires, les différences plus que jamais accentuées par les actions de psychopathes dans toutes les avenues de la vie locale, nationale et internationale, l’homme éduqué d’aujourd’hui, à l’instar de « l’honnête homme » du 17eme siècle, est appelé à se positionner pour le progrès humain. Chers étudiants, chers gradués, comme vous avez pu résister à toutes les difficultés que vous aviez rencontrées depuis quatre ans que vous fréquentez l’UPSEJ ; chers inspecteurs,comme vous avez dû vous soumettre à toutes les demandes du Programme PREMOSE, vous allez devoir affronter tant de défis, en tant qu’éducateurs sur qui reposent l’éducation de la société de demain. Il va falloir prendre des risques, encourager d’autres passionnés de l’éducation à se joindre à vous. Ne soyez pas seulement des éducateurs qui posent des questions, soyez de ceux qui en trouvent les réponses. OSER ! Oui, oser chercher ce qui est toujours excellent pour vous, pour vos familles, pour vos élèves, pour votre enseignement, en ayant l’esprit ouvert. Vous avez façonné plus d’une fois votre futur par vos sacrifices et privations, aujourd’hui vous le rendez plus intéressant, puisqu’ agrémenté par votre licence en Sciences de l’Education. J’espère, mais j’espère vraiment que dans 5 ans, l’UPSEJ, les UPR en général ne seront pas dans leurs situations de précarité économique et que, stabilité socio- économique aidant, nous pourrions faire de nos universités publiques de vrais laboratoires du savoir, de création de richesse et d’apprentissage de la citoyenneté consciente et assumée au service de nos communautés. Bonne chance à la Promotion Achille Dejean : première promotion de l’UPSEJ ! Je vous remercie !