L`Europe prête à débloquer ses milliards pour Bankia

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RENAULT
L’Europe prête à débloquer ses milliards pour Bankia
Par
Mathieu de Taillac | Publié le 08/08/2012 à 17:26 | Mise à jour le 08/08/2012 à 17:26 | Réactions (0)
PALMARES CAC 40
Le 26 juillet 2012, Rodrigo Rato, qui a démissionné le 7 mai, est sommé de s’expliquer sur le fiasco Bankia, devant
les députés espagnols. Crédit Photo : Andres Kudacki/AP
À Madrid, le ministère de l’Économie a reconnu mercredi qu’il négociait l’injection
imminente des 30 premiers milliards d’euros sur les 100 milliards approuvés au niveau
européen.
L’aide européenne aux banques espagnoles est sur le point d’arriver. Si aucune notification officielle
n’est encore parvenue à Bruxelles, à Madrid, le ministère de l’Économie a reconnu mercredi qu’il
négociait l’injection imminente des 30 premiers milliards d’euros sur les 100 milliards approuvés au
niveau européen il y a deux mois.
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LVMH
+0,96 %
PUBLICIS GROUPE SA
+0,87 %
L'OREAL
+0,80 %
SAINT GOBAIN
+0,66 %
FRANCE TELECOM
-1,14 %
VEOLIA ENVIRON.
-1,58 %
GDF SUEZ
-2,39 %
ALCATEL-LUCENT
-2,55 %
EDF
-2,56 %
Cette première tranche doit bénéficier avant tout à Bankia, la quatrième banque du pays dont la
déroute au parfum scandaleux exaspère autant l’Espagnol de la rue, parfois ruiné, que Mario Draghi,
le gouverneur de la Banque centrale européenne. Car, dans l’histoire de la crise de la zone euro,
Bankia est l’étincelle qui a mis le feu au domino espagnol, aujourd’hui contraint d’envisager une aide
européenne de grande ampleur. C’est aussi sa déroute qui a précipité la réflexion sur la création d’un
gendarme fédéral pour les banques du Vieux Continent, tant la Banque d’Espagne a manqué le
coche avec elle.
Il y a un an pourtant, le 20 juillet 2011, Rodrigo Rato était tout sourire. Le PDG de Bankia agitait la
cloche de la Bourse de Madrid et ses dirigeants trinquaient au champagne. Le très respecté expatron du FMI plastronnait: «L’introduction en Bourse de Bankia est un point de référence pour
l’économie espagnole et pour son secteur bancaire!» Un an plus tard, Rato a dû préparer un
nouveau discours. Le 26 juillet dernier, c’est face aux députés qu’il s’exprime. En guise de mousseux,
une petite bouteille d’eau minérale. Et Rato est sommé de s’expliquer. Car, en un an, le cours de
Bourse de Bankia a été divisé par trois. La banque a été nationalisée. Ses dirigeants - Rato compris ont démissionné. Leurs successeurs ont révélé un besoin de 19 milliards d’euros pour éviter le
naufrage.
Devant la commission parlementaire qui lui demande comment la banque qu’il a dirigée a pu passer
de 300 millions d’euros de bénéfices à cet abysse, Rato évoque… un simple «changement de
critères comptables». Pour les analystes, pourtant, Bankia posait problème dès sa naissance en
décembre 2010. À l’époque, le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero - le conservateur
Mariano Rajoy assumera cette stratégie à son arrivée - espère gérer la crise bancaire dans le temps.
Madrid encourage les mariages.
«Les fusions permettent d’éviter la faillite des caisses d’épargne en difficulté, explique Miguel Ángel
González, ancien dirigeant de Banco Popular et de Barclays et auteur du livre Pierde la banca («La
banque perd»). L’idée est de mettre une mauvaise banque à l’intérieur d’une meilleure banque, qui
ait suffisamment de muscle pour rentabiliser l’opération.»
bourse.lefigaro.fr/indices-actions/…/l-europe-prete-a-debloquer-ses-milliards-pour-bankia-259549
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Expansion démesurée
Bankia est ainsi le résultat de la fusion de sept caisses d’épargne, dont deux largement dominantes:
Caja Madrid (52 % des parts) et Bancaja (38 %), née à Valence. «Le problème de Bankia, c’est qu’au
lieu d’associer une mauvaise caisse d’épargne à une bonne, on a regroupé des caisses mauvaises
et des caisses moyennes», explique González. Deux pauvres n’ont jamais fait un riche… Rodrigo
Rato rejette la faute sur la Banque d’Espagne, qui lui aurait ordonné de lancer l’opération.
A NE PAS MANQUER
Tout
Caja Madrid et Bancaja accumulaient les problèmes classiques des caisses d’épargne espagnoles.
Ces établissements financiers, d’abord attachés à une région et contrôlés par les responsables
publics locaux, se sont développés à travers le pays au moment du boom immobilier. L’ex-banquier
parle d’une «expansion démesurée». Entre 1984 et 2008, à l’échelle du pays, les caisses d’épargne
sont passées de 10.500 agences et 70.000 employés à 25.000 agences et 135.000 employés,
quand, dans le même temps, les banques classiques, elles, ont réduit la voilure, leurs effectifs et leur
réseau d’agences. Sur le marché du crédit immobilier, certaines cajas ont aussi baissé la garde côté
analyse de risques, pour mieux gonfler leur activité.
«Bancaja s’est particulièrement illustrée dans ces mauvaises pratiques, considère González. Dans le
secteur, on savait qu’ils finançaient les opérations que la concurrence refusait.» Autant de bombes à
retardement qui explosent dans les bilans en même temps que la bulle immobilière… et que la
nouvelle équipe dirigeante de Bankia doit à présent de provisionner, sans en avoir les moyens.
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À ces problèmes de mauvaise gestion s’ajoutent les interférences politiques, très présentes dans les
cajas. «Parmi les 6 000 membres des conseils d’administration des caisses d’épargne, 2 087 sont
nommés par les hommes politiques», calcule le journaliste Daniel Montero dans son livre La Casta.
Comment, dès lors, refuser de financer un projet, même incertain, s’il est impulsé par le département
ou la région?
«Il m’a dit que Bankia ne pouvait que monter»
Lors de la mise en Bourse, les sourires n’étaient en fait que de façade. En coulisse, le monde
financier s’inquiétait. «Bankia s’est énormément appuyée sur son réseau d’agences pour vendre ses
actions, se souvient Nicolás López, directeur d’analyses du broker MG Valores. S’ils faisaient cela,
c’est qu’ils n’arrivaient pas à vendre autrement.» De fait, les investisseurs institutionnels, les
professionnels, ont boycotté Bankia. Pas les particuliers.
Des centaines de petits porteurs s’associent aujourd’hui pour traîner la banque devant les tribunaux.
Au cabinet d’avocats Cremades & Calvo-Sotelo, les témoignages se succèdent. Carlos Macias, par
exemple. 39 ans, vendeur de poisson au gros et «client depuis toujours de Caja Madrid». Son
épouse et lui avaient placé leur épargne, 36.000 euros, sur des dépôts à terme. «Un jour mon
conseiller habituel m’appelle pour me proposer des actions, raconte-t-il. Il m’a expliqué la fusion, que
Bankia allait devenir la première banque du pays. Il m’a promis un dividende de 7 % et m’a assuré
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qu’il n’y avait aucun risque.»
Macias fait confiance à son conseiller. «C’est lui, le spécialiste. Dans mon travail, je connais mon
produit, je ne vends pas de poisson avarié. Je supposais que pour mon conseiller, c’était la même
chose. Je sais bien que la Bourse, ça monte et ça descend, mais il m’a dit que Bankia ne pouvait que
monter.» Résultat: des 36.000 euros investis, Macias a perdu 80 %. Quand il exige des explications,
son conseiller s’excuse: sa hiérarchie «l’obligeait» à placer les actions de la banque. Pour Javier
Cremades, dont le ​
cabinet défend 1300 clients, «aucun actionnaire n’aurait acheté un titre de Bankia
s’il avait eu accès à l’information à laquelle il avait droit».
À sa décharge, Bankia n’est pas la seule à avoir creusé ses pertes chez ses clients. 710.000 familles
auraient acquis une bonne part des 30 milliards d’euros d’actions préférentielles vendues par les
caisses d’épargne du pays depuis 1999. Des titres commercialisés comme sûrs, et servant des
dividendes récurrents. Mais dont la particularité est de perdre la plus grande part de leur valeur
quand la banque est renflouée sur fonds publics…
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