Label LN fait le(s) show(s) Carole Revel illumine les stars du

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Label LN fait le(s) show(s) Carole Revel illumine les stars du
Cartable spécial “Métiers du spectacle”
Vendredi 10 décembre 2010
Dominique Burté, chef de l’atelier couture de l’opéra-théâtre
de Metz-Métropole. a répondu, de fil en aiguille, à nos questions sur sa passion.
Dominique Burté
taille patron
Photos : Pascal BROCARD
Depuis combien de temps travaillez-vous à l’opéra-théâtre de MetzMétropole ?
Cela fait 25 ans que je travaille ici, mais seulement depuis sept ans à temps plein.
Quelles études avez-vous suivi ?
Quand j’ai commencé, j’avais vingt ans. Je n’ai pas fait d’école de stylisme, je me
suis formé seul. C’était ma véritable vocation.
Combien de personnes vous accompagnent dans votre travail ?
Dans notre atelier, nous sommes six personnes. Nous travaillons en équipe.
Comment créez-vous les costumes ?
Tous les costumes sont fabriqués à la main. Le temps de création d’un
costume varie : cela peut aller de cinq minutes à plus d’un mois. Certains
sont parfois loués pour les spectacles. Quant aux accessoires, ils sont
achetés à l’extérieur.
Combien de costumes fabriquez-vous par an ?
Le nombre de vêtements que nous produisons est variable. Cela dépend
du nombre de costume par personne pour un même ballet Mais cela peut
aller jusqu’à cinq !
Que faites-vous des costumes ensuite ?
Ils peuvent être prêtés à d’autres théâtres ou exposés lors de manifestations. Les autres vêtements rejoignent le grenier du théâtre où ils sont
stockés.
Vous arrive-t-il d’habiller les artistes ?
Oui, car au théâtre de Metz, nous ne disposons pas d’habilleuse, donc
nous les habillons nous-même. Je les aide moi-même car certains
costumes sont difficiles à enfiler seuls.
Combien de temps travaillez-vous par jour ?
Mon métier est très prenant, je travaille 10 à 12 heures par jour.
Sophie et Margaux (4e)
Collège Paul-Langevin de Hagondange
Label LN fait le(s) show(s)
Patrick Salliot
mène la danse
a
connais parfaitement.
Combien de temps faut-il pour
préparer un ballet ?
Ça dépend car tout doit être minutieux. En général, un an avant, je commence à travailler sur la musique et
les idées générales. Si possible, je tra-
Les Terminales Bac Pro
du CFA BTP
de Montigny-lès-Metz
Patrice Willaume
éclaire les coulisses
Patrice Willaume, le régisseur de scène de l’opéra-théâtre de Metz-Métropole, éclaire
les coulisses des représentations de son expérience.
En quoi consiste votre métier ?
Mon métier consiste à diriger le spectacle quand le metteur en scène n’est
pas là, c’est-à-dire à commander toutes
les entrées des artistes, les changements
de lumière, de décor, d’accessoires…
Mais comment faites-vous pour
mémoriser tous les détails du spectacle ?
J’ai une partition sur laquelle tout est
noté. Attendez, je vais vous montrer.
(Il descend à la table où travaille en ce
moment le metteur en scène et revient
avec un gros cahier.) Voilà, tout est noté
là-dedans. C’est la partition de l’œuvre
qui va être jouée. Et évidemment, je suis
présent à toutes les répétitions pour
bien avoir en tête le spectacle tel que
le veut le metteur en scène. Mon métier n’est pas un métier de concepteur.
Je dois suivre scrupuleusement ce que
veut le metteur en scène. Parfois, je
conçois mais uniquement les éclairages.
Comment vous êtes-vous formé ?
Je vous l’ai dit, j’étais éclairagiste au départ. Et ce théâtre a une particularité, il
conçoit les spectacles de A à Z : il y a les
musiciens, les danseurs, les costumiers,
les décorateurs avec un atelier peinture,
menuiserie... Il fait partie des derniers
théâtres en France à fonctionner de
cette manière. Alors j’ai appris « sur le
tas », au fur et à mesure. Je ne changerais pour rien au monde de métier.
Comment faites-vous pour communiquer avec les personnes que vous
dirigez pendant le spectacle ?
J’ai un poste de commande avec plein
de boutons et je suis relié à environ
vingt personnes par micro. Le stress est
réel avant le spectacle, il faut que tout
soit en place au millimètre, mais c’est un
stress positif, exaltant.
Donc vous êtes très présent au
théâtre ?
Oui, les répétitions, les spectacles. Il ne
faut pas compter ses heures. Mais j’adore
mon métier, c’est une passion. Je suis entré au théâtre à l’âge de 20 ans et cela
fait 30 ans que j’y suis. Facile de savoir
mon âge ! Au départ, je ne connaissais
pas l’opéra et cela ne m’attirait pas. Mais
en fait, les grands classiques sont les supports de nombreux thèmes musicaux
utilisés actuellement, par exemple dans
la publicité. Maintenant, j’aime l’opéra et
le monde de l’opéra.
Les élèves du club journal
du collège Jean-Rostand de Metz.
Laurent Dintinger
Patrick Salliot
Maître de ballet
La belle Hélène
est un opéra-bouffe
d’Offenbach
et Label LN,
une société
de production
de spectacles lorraine.
Mais Frédéric
Saint-Dizier
et Lionel Ruvéra
ne travaillent pas
uniquement
des chanteurs
ou des musiciens.
« Désolés, nous sommes un peu fatigués, car nous étions jusqu’à trois
heures du matin avec Florence Foresti…» C’est la première phrase prononcée par les deux producteurs du
Label LN. Quelle chance, avons-nous
pensé en les écoutant. Nous voilà
transportés dans un autre monde,
celui de la scène et du spectacle avec
ces deux professionnels. Le duo n’a
suivi aucune formation particulière
pour faire ce métier : Frédéric était
instituteur, Lionel a fait des études de
communication. Ils ont su rencontrer
les personnes qui leur ont permis
d’être reconnus.
Patrice Willaume
Régisseur de scène
Dominique Burté
Chef atelier couture
Mi-Jo Huppert
Responsable de la billeterie
Carole Revel
Directrice Générale du Galaxie
Frédéric-Saint-Dizier et Lionel Ruvéra
Label LN
le républicain lorrain
Retrouvez tous les articles de « Cartable » sur le site
de notre journal ainsi que le reportage vidéo des coulisses
de la rencontre entre les élèves et les professionnels .
www.republicain-lorrain.fr
les partenaires
La société existe depuis quinze ans.
L pour Lorraine et N pour Nancy car
ils interviennent dans le quart nord
est de la France. Leurs tâches sont
multiples : repérer les talents, trouver la salle adaptée à l’artiste, assurer
la publicité, réserver l’hôtel, le repas
des artistes ou répondre à leurs exigences (certains peuvent se montrer
assez capricieux...).
Et oui, ce n’est pas un métier de tout
repos ! Il y a encore un petit souci
dont nous ne vous avons pas parlé :
le risque financier. Bien sûr il n’y aura
aucun problème pour remplir une
salle avec une artiste comme Flo-
rence Foresti en ce moment, Mais
ce qu’aiment aussi Lionel et Frédéric,
c’est découvrir de nouveaux talents.
Mais parfois, le premier spectacle
d’un nouvel artiste ne couvre pas les
frais engagés. Pour M, connu au début sous le nom de Matthieu Chédid,
le premier spectacle organisé par le
Label LN n’a fait que 80 spectateurs!
« Pas de quoi payer tous les frais » nous
dit Frédéric « mais quelle fierté de
voir que nous avons eu raison de croire
en lui ». Un artiste sort un album tous
les trois ans environ, et c’est l’occasion
d’une nouvelle tournée : le travail de
nos deux compères est assuré pour
longtemps encore !
Dernière chose : il paraît que ce
métier est assez difficile à exercer
maintenant, qu’il n’y a pas beaucoup
de place pour les petits nouveaux :
chiche qu’on essaye dans quelques
années, car nous aussi on aimerait
bien rencontrer des artistes et approcher des lumières de la scène !
Arthur, Dinah, Anna,
Clémence, Esther élèves de 5e
au Collège Taison de Metz
Laurent Dintinger, chef machiniste à l’opéra-théâtre de Metz-Métropole, partage l’espace d’un instant,
du haut du premier balcon, son expérience.
Carole Revel, la directrice du Galaxie d’Amnéville, nous fait entrer dans les coulisses de la première
salle de spectacles du grand Est de la France.
Mais en règle générale, ce sont des
producteurs de spectacles comme
Frédéric Saint-Dizier et Lionel Ruvéra, de Label LN, qui s’occupent de
cette partie de l’événement. Le Galaxie
existe depuis 1990, vingt ans aujourd’hui,
mais la billetterie n’est informatisée
que depuis 2001. Avant, pour vendre les
billets, des « carnets à souches » étaient
déposés dans tous les points de vente
et à la veille du spectacle, les organisateurs étaient obligés de compter manuellement le nombre de billets vendus.
Julien Liger
Chef de l’atelier décors
Eric Chevalier
Carole Revel illumine
les stars du Galaxie
C’est dans la grande salle de l’opéra
que Carole Revel nous a expliqué en
quoi consistait son métier : prévoir le
budget, aménager la salle et embaucher le personnel nécessaire pour chacun des concerts organisés au Galaxie.
Assurer la sécurité des spectateurs
est fondamental. Carole Revel nous a
donné un exemple : lors d’un concert,
des bombes lacrymogènes avaient été
jetées dans la salle, il avait alors fallu
évacuer 10 000 personnes en l’espace
de quatre minutes ! Pour certains spectacles, elle peut aussi devenir productrice et s’occuper de la publicité, de la
billetterie, de la location des hôtels et
des restaurants pour les artistes.
les invités
Directeur
vaille d’abord avec le danseur soliste.
Parlez-nous de l’équipe que vous
gérez au quotidien.
Je gère une équipe de huit filles et
de six garçons tous recrutés sur audition à l’échelon international, par
exemple nous avons dans notre
équipe un danseur russe et il n’y a
pas de problèmes de communication car la langue universelle de la
danse est le français.
Que faut-il faire pour devenir
danseur ?
En général, il faut rejoindre le plus
tôt possible une école privée ou un
conservatoire. J’ai par exemple engagé une danseuse qui nous vient de
l’école Béjart de Lausanne, une autre
du Conservatoire de Paris. Nos danseurs, ici à Metz, travaillent tous les
jours de 10h à 15h voire jusqu’à 17h
en fonction de certains spectacles.
C’est quand même un métier prenant dans la mesure où il faut être
disponible très souvent le soir.
de ballet mais aussi chorégraphe.
Avant d’occuper cette fonction, j’ai
exercé le métier de danseur classique pendant plus de dix ans et
je travaille pour l’opéra-théâtre de
Metz Métropole depuis 1977 exactement, donc c’est un lieu que je
10-11
Chef machiniste
Dans le monde du spectacle, il y a des professionnels qui n’apparaissent jamais sur scène et qui,
cependant, font un travail exemplaire dans l’ombre. Patrick Salliot, maître de ballet à l’opéra-théâtre de
Metz-Métropole, est l’un d’entre eux.
Patrick Salliot, vous êtes maître
de ballet dans ce lieu dédié et
historique qu’est l’opéra-théâtre
de Metz-Métropole, pouvezvous nous présenter en quelques
lignes votre fonction ?
Comme vous l’avez dit, je suis maître
10
Ce système était très compliqué et ne
permettait pas d’anticiper l’organisation de la salle.
Carole Revel nous a précisé que le
Galaxie avait seulement onze salariés
permanents. Pourtant, lors des soirs
de concerts, un grand nombre de personnes y travaillent, ce sont des intermittents du spectacle. .
Carole Revel nous a également parlé
de la construction du Galaxie en 1990.
Aucun architecte n’a été contacté à
cette époque, ce qui est unique. Le
maire d’Amnéville a préféré demander
leurs avis aux techniciens qui seraient
amenés à y travailler. Le côté pratique
de l’endroit a donc été privilégié et le
Galaxie est devenu une salle facilement
accessible, à l’acoustique de qualité.
C’est également la salle de concert qui
a coûté le moins cher en France ! Mais
depuis vingt ans, il avait pris un « coup
de vieux » et c’est pourquoi Carole
Revel nous a révélé ce qu’on peut
appeler un scoop : le Galaxie va
bientôt retrouver une seconde
jeunesse en se faisant repeindre et en arborant une
nouvelle enseigne !
Axeline B, Cindy L
et Maurine K,
classe de 3ème DP,
collège Jean-Mermoz
de Marly.
Laurent Dintinger
maîtrise tous les éléments
du décor
Son parcours est celui d’un jeune homme qui
entre dans cet univers un peu par hasard. Il quitte
l’école en troisième et exerce plusieurs petits
boulots. Il finit par décrocher un emploi à la mairie de Metz. Mais sa vie va prendre une tournure
différente lorsqu’il entre comme machiniste le
temps d’une saison au théâtre de Metz.
Quelques décennies plus tard, âgé de quarante
ans, il hante toujours les coulisses du théâtre. Il a
pris du galon puisqu’il a été promu au poste de
chef machiniste après s’être formé “sur le tas”.
Ce métier lui permet de participer à la création
d’un monde magique qui donne aux spectateurs
l’illusion du réel.
Sa tâche requiert une grande rapidité et une
grande dextérité dans les gestes à accomplir. La
moindre erreur peut engendrer des situations
comiques avec du recul, bien sûr !
Lors d’une représentation, des changements
de décor s’imposent. Il faut aussi assurer l’ouverture et la fermeture du rideau au début, à
la fin d’un spectacle et parfois même pendant
la représentation. Les machinistes effectuent le
plus gros de leur travail le matin afin de régler
tous les détails techniques pour faciliter les répétitions qui auront lieu l’après-midi. Au cours de
ces répétitions, ils obéissent aux jeux scéniques
qui rythment l’action de la pièce ou de l’opéra
joués le soir devant les spectateurs. Le chef machiniste déplace avec son équipe les décors du
côté cour au côté jardin (de gauche à droite)
tout en chargeant (descendant) et en appuyant
(montant) pour faire ressortir l’intrigue de l’histoire mise en scène. A la fin du spectacle, le machiniste démonte les décors avant de partir vers
de nouvelles aventures. La fatigue gagne quelquefois l’équipe et des situations comiques pour
les spectateurs et délicates pour les acteurs se
produisent.
Laurent Dintinger nous a livré une anecdote :
lors d’un opéra, les décors étaient faits de murs
contre murs. Cinquante personnes couraient sur
scène dans tous les sens. Dans la précipitation du
changement de décors la chanteuse est restée
coincée entre deux panneaux.
Les horaires de travail varient au fil des spectacles. Pendant les répétitions générales, ils travaillent sans relâche. L’activité de Laurent Dintinger n’est pas sédentaire, il part parfois en
déplacement afin d’expliquer le fonctionnement
des décors prêtés à d’autres théâtres.
Cet homme de l’ombre ne va pas au travail à
reculons malgré les nombreuses exigences du
métier. Sa profession est une véritable passion
pour lui, il ne s’en lasse pas car les situations sont
différentes jour après jour.
Aymeric B,TGE,
Lycée Louis-Vincent à Metz
Le ticket
gagnant
de Mi-Jo
Huppert
Mi-Jo Huppert était danseuse,
elle est maintenant responsable de la billetterie. Souvenirs, souvenirs…
Comment êtes-vous devenue danseuse ?
J’avais envie de danser depuis l’âge de six ans. J’ai travaillé la danse classique au Conservatoire National de
Région de Metz puis dans une école privée.
A quel âge êtes-vous montée la première fois sur
scène ?
La première fois, j’avais 13 ans, j’ai dansé dans une opérette. J’avais un trac fou mais c’était magique. Ensuite ,
j’ai intégré définitivement le corps de ballet du théâtre
de Metz.
A votre avis, quels sont les avantages et les inconvénients du métier ?
Faire ce que l’on aime, c’est magnifique. Les inconvénients sont les douleurs. Mais dans une équipe, il est
difficile de s’arrêter. Alors même avec des blessures au
pied ou lorsqu’on est fatigué, on danse.
Dansez-vous encore ?
Non, j’ai changé de métier car je ne pouvais plus physiquement danser. J’ai donné mon dernier spectacle à
trente-cinq ans. Maintenant, je suis responsable du bureau de location, j’ai changé de rythme de travail et
d’horaires. Désormais, je regarde les autres danser. Et
je suis très contente de ma nouvelle vie.
Asma, Zineb, Moktaria et Willaine
du collège Jules-Ferry de Woippy
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