Spotlight on Brittany Manoir de Kermain P. Ca fait combien de temps

Transcription

Spotlight on Brittany Manoir de Kermain P. Ca fait combien de temps
Spotlight on Brittany
Manoir de Kermain
P.
Ca fait combien de temps que vous êtes ici au manoir ?
C.
Nous avons acheté le manoir il y a douze ans et on l’habite depuis 4/5 ans maintenant.
P.
Ca doit faire alors 8 ans de restauration avant de pouvoir y habiter.
C.
Ah non, ça fait 12 ans de restauration et ce n’est pas fini.
P.
Ca continue toujours.
C.
Ca continue toujours. On est d’accord.
P.
Comment avez-vous trouvé le manoir ?
C.
Mon épouse est native du coin, donc de pas très loin et pour venir à la retraite on a
recherché une demeure qui avait un peu de caractère. Je ne suis pas originaire du coin mais
dans la région d’où je viens c’est pareil avec beaucoup de maisons avec de la pierre et du
caractère, et j’ai retrouvé n Bretagne ce genre de choses.
P.
On trouve en vous écoutant un petit peu d’accent, là vous n’êtres pas originaire de la région.
C.
Non, non pas du tout. Je suis d’origine italienne.
P.
Et vous avez passé votre jeunesse là-bas ?
C.
J’ai passé un peu plus de 20 ans en Italie et puis le reste en France.
P.
Le Manoir était en quelle condition quand vous l’avez acheté ?
C.
En fait, c’est une histoire un peu plus longue quand, quand …il y a combien … il y a 25 ans de
ça on cherchait déjà un pied à terre en Bretagne et le manoir était déjà en vente à l’époque
donc on l’a vu et connu. Et c’est vrai que quand on arrive on est tout de suite attiré par ce
site, mais bon on avait les enfants petits, et avait encore des études en perspective et on
n’est pas lancé dans une grosses aventure comme ça. Donc on connaît en avance son
existence, et 20 ans après quand on a recherché quelque chose pour venir de façon
définitive, il se trouvait que ce n’était toujours pas à vendre mais le propriétaire, en fait il
avait une copine qui aimait bien le manoir. Il venait comme ça de temps en temps et donc il
n’était pas question de vendre, il s’y trouvait bien. Puis il se trouve qu’il a changé de copine
et l’histoire fait qu’en gros c’était « où c’est moi ou c’est le manoir ! » Et il s’est décidé donc
à vendre le manoir à contre cœur, donc c’est comme ça que l’on a fini par acheté ce manoir
que nous avions déjà vu 20 ans avant.
P.
Vous avez peut-être pendant la restauration connu des moments assez difficile ?
C.
Moi, je suis très optimiste – donc je me dis ça a été rapidement, facilement. Mon épouse est
peut être un peu plus portée à regarder ce qui ne va pas que ce qui va bien. Elle s’est dite :
ça n’a pas toujours été facile, effectivement. C’est vrai quand on n’a pas des moyens
illimités et quand on cherche parmi les artisans, et ce n’est pas toujours évident de faire en
sorte que les choses se passent comme on a prévu parce que il y a toujours des difficultés.
Parce que l’artisan n’a pas le même sensibilité, la même façon de voir ou n’a plus les gestes
qu’il faut pour, je ne sais pas moi, faire une porte ou la ferronnerie à la forge et tout ça. De
toute façon c’est des métiers qui se perdent ou sont perdus. Cherchez un forgeron
maintenant ce n’est pas évident à trouver, faire les portes de la chapelle j’ai des difficultés
sauf à s’adresser à des entreprises qui travaillent pour les monuments historiques, là c’est
une question de moyens.
P.
La Chapelle, c’est quelque chose assez rare, je pense.
C.
Les demeures de seigneurs comme ça avaient fréquemment des chapelles privées mais en
fait il y en reste très peu parce que ça a évolué. Parce que ce manoir-ci était devenu une
ferme, la chapelle était devenue une étable, souvent ça tombe en ruine. Quand c’est accolé
à un manoir on ne fait rien et ça tombe en ruine, ça sert vraiment d’étable… donc c’est resté
étable au moins depuis 150 ans. Donc on a fini à l’avoir avec le départ à la retraite de
l’agriculteur cette chapelle et continuer la restauration pour terminer la cour fermée par des
murs, la chapelle, l’entrée côté ouest, comme c’était au 17ème siècle.