Commission Parlementaire Britannique pour la Liberté de L`Iran

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Commission Parlementaire Britannique pour la Liberté de L`Iran
Commission Parlementaire Britannique pour la Liberté de L’Iran
ESPIONNAGE POUR LES MOLLAHS
LES AGENTS IRANIENS AU ROYAUME UNI
Octobre 2007
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
Le Régime iranien
Le fondamentalisme islamique
TERRORISME
Le Ministère des Renseignements des Mollahs
Se servir des agents
Les agents des Mollahs en Grande Bretagne
Massoud et Anne KHODABANDEH (née Singleton)
Troubler les liens (contacts) du Ministère britannique des Affaires Etrangères
Recommandations
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INTRODUCTION
Dans son rapport annuel de 2005-2006, Le Comité Parlementaire des Renseignements et de la
sécurité se sont référé à la tension internationale grandissante au sujet du programme
nucléaire iranien et son support et appui aux groupes de terroristes au Moyen-Orient. Le
Comité a affirmé :
« Si la situation diplomatique se détériore, il y a la possibilité d’une plus grande
menace aux intérêts anglais de la part du terrorisme parrainé par l’Etat iranien. »
La menace est souvent répétée par le Régime iranien. Le 16 avril 2006, le « Sunday Times »
a rapporté que le Docteur Hassan ABBASSI, Directeur du Centre d’Etudes Doctrinales
Stratégiques de la Garde révolutionnaire a affirmé que 29 objectifs ont été identifiés pour des
attaques suicides. Il a ajouté « Si nos installations nucléaires sont attaquées, nous sommes
prêts à attaquer les points sensibles américains et anglais. » Abbassi a averti les martyrs
éventuels « de faire très attention à l’Angletere rusée » et a juré que « la disparition de la
Grande Bretagne est dans leur ordre du jour. »
La menace est la raison pour laquelle le gouvernement et les services de sécurité doivent
enquêter correctement sur les agents du Ministère des Renseignements qui agissent en Grande
Bretagne et prendre des mesures pour mettre fin à leurs activités.
Ce document traite du rôle joué par le Ministère des Renseignements dans les
atrocités terroristes à travers le monde. Il identifie également les agents du régime qui sont
actifs au Royaume Uni et les mesures nécessaires en vue de faire face à des menaces qu’ils
posent.
LE REGIME IRANIEN
Le fondamentalisme Islamique
Le fondamentalisme Islamique et le terrorisme qui en émane sont la plus grande menace à la
paix et à la sécurité dans le monde. Le cœur de cette idéologie qui subvertit le vrai Islam se
bat à Téhéran et a pris forme à la suite de la Révolution iranienne lorsque les Mollahs ont pris
le pouvoir. Le Régime de Khomeyni a transformé l’idée de l’autorité globale islamique en un
objectif réalisable et a accordé un appui total aux groupes islamiques fondamentalistes.
L’Iran était le foyer du premier régime fondamentaliste dans le monde et les mollahs ont fait
usage du pouvoir, des ressources et des facilités d’un état en vue de réaliser leurs ambitions.
Téhéran continue d’agir comme le centre du mouvement Islamique fondamentaliste à travers
le monde.
Ces dernières années, il y a eu une resurgence dans l’idéologie fondamentaliste qui a atteint
son apogée sous l’instigation de Mahmoud Ahmadinéjad comme président de la République.
Au début de sa présidence, Ahmadinéjad proclama : « Grâce au sang des martyrs, une
nouvelle révolution islamique a ressurgi et la révolution islamique de l’année 1384 (21 mars
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2005-20 mars 2006) coupera, si Dieu le veut, les racines d’injustice dans le monde…. Les
ondes de la révolution islamique atteindront le monde entier. »
Ahmadinéjad a également parlé du conflit du Moyen-Orient, comme « étant les sauterelles de
la guerre finale » entre les musulmans et l’Occident.
Le terrorisme a été l’instrument principal du régime iranien dans la poursuite de son idéologie
expansioniste. Le régime a utilisé pendant longtemps le terrorisme comme un instrument
politique, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, afin de faire face au défi contre sa survie. A
l’intérieur, le régime fait usage du terrorisme pour confronter le mécontentement grandissant
de la population tout en relançant la morale de ses forces oppressives, en particulier celle des
Gardiens de la Révolution. A l’étranger, le régime emploie le terrorisme pour faire du
chantage et obtenir des avantages des pays occidentaux. Quelques uns des premiers exemples
datent du début des années 1980 lorsque le régime fabriqua la crise des otages au Liban. En
échange de la libération des otages occidentaux, le régime s’est assuré des concessions des
gouvernements y compris les Etats Unis d’Amérique et la France.
Il est largement connu dans la communauté internationale que le régime est l’Etat le plus actif
dans le domaine du parrainage du terrorisme, en étant responsable de quelques 450 atrocités
terroristes dans le monde ayant abouti à la mort de milliers de personnes. S’agissant de
l’assassinat de dissidents iraniens au cœur de l’Europe ou de la perpétration d’explosions de
bombes à travers le monde, chaque opération terroriste débute à Téhéran où les plus grands
dirigeants du régime choisissent leurs objectifs et développent leurs opérations. En nous
basant sur les mandats d’arrêt et les enquêtes entreprises par les services de sécurité dans les
affaires d’assassinat des opposants iraniens en Europe, il est clair que les personnes les plus
haut gradées du régime iranien sont impliquées dans chaque opération terroriste. Ceci
comprend le Guide Suprême, le Président de la République, le Ministère des Affaires
Etrangères, le Ministère des Renseignements et l’Armée Ghods des Gardiens de la
Révolution.
LE MINISTERE DE RENSEIGNEMENTS DES MOLLAHS
Le Ministère de Renseignements des Mollahs (clergés) reçoit de très larges financements et
met au point des opérations terroristes en Iran et à l’étranger. Le Ministère des Affaires
Etrangères fait usage de son privilège diplomatique pour envoyer les agents chargés de
missions par le Ministère de Renseignements dans les pays où l’attaque terroriste est
envisagée et programmée, et coordonner les opérations en dehors des ambassades.
Conformément à un mandat international d’arrêt par un magistrat suisse, Ali FALLAHIAN
qui est actuellemnt le conseiller du Guide Suprême pour la Sécurité, avait organisé
l’assassinat du professeur Kazem RAJAVI, le représentant du Conseil National de la
Résitance d’Iran qui est le principal opposant au Régime iranien. Au moment de l’assassinat,
il était le Ministre de Renseignements.
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Au printemps de l’année 1997, un tribunal de Berlin a rendu un jugement selon lequel les plus
hauts dirigeants du pays, y compris le Guide Suprême faisaient partie d’un « comité national
d’opérations » qui, en 1992, avait donné l’ordre d’assassiner quatre kurdes iraniens dans un
restaurant en Allemagne. D’autres assassinats en Europe comprennent Mohammad Hossein
NAGHDI, ancien diplomate et le représentant du C.N.R.I. en Italie qui fût assassiné en Italie;
Zahra RAJABI, membre du C.N.R.I. qui fût assasinée à Istanbul, et Abdul-Rahman
GHASSEMLOU, Secrétaire général du Parti démocratique du Kurdistan iranien qui fût
assassiné à Vienne. Ces cas démontrent le rôle joué par le Ministère des Renseignements dans
les opérations terroristes au cœur de l’Europe.
Les dissidents à l’intérieur de l’Iran se trouvent également victimes des peletons de morts du
Ministère de Renseignements des Mollahs, ce qui devint connu sous le titre « d’assassinats en
chaîne » Un an plus tard, le Régime fût obligé d’admettre que le chef de bande des assassins
n’est autre que le sous-secrétaire d’Etat du Ministère des Renseignements, Saeid EMAMI.
Mais les crimes du Ministère de Renseignements des Mollahs s’étendent encore beaucoup
plus loin. Les attaques-suicides encouragées par l’idéologie fondamentaliste islamique sont
des poinçons du terrorisme iranien. Deux des premiers et des plus importantes de ces attaques
des agents du régime islamique ont été perpetrées en 1983 contre l’Ambassade des Etats Unis
et l’état-major de la Marine américaine à Beyrouth qui a coûté la vie à 285 américains dont
241 U.S. « Marines » Encore une fois le Ministère des Renseignements était directement
impliqué dans ces attaques.
En 2005, la Garde révolutionnaire annonça la formation d’une garnison de « chercheurs de
martyrs » pour l’entraînement de grenadiers-suicide pour les opérations contre « les ennemis
de l’Islam. » Le 13 février 2006, prenant la parole devant un groupe de volontaires au suicide,
un commandant important de la Garde révolutionnaire et commandant de la garnison des
« chercheurs de martyrs », Mohammad-Réza JAAFARI déclara :
« A l’heure où les Etats Unis d’Amérique ont trouvé des alliés contre le régime
légitime de la République Islamique pour attaquer tout ce qui nous est saint, les
membres de la garnison des chercheurs de martyrs à travers le monde ont été mis en
état d’alerte dans le but que, si la République Islamique de l’Iran se trouve confrontée
à la plus petite menace, les intérêts stratégiques des Etats-Unis d’Amérique et d’Israël
seront incendiés partout… L’unique moyen dont nous disposons contre l’ennemi qui
nous assurera la victoire est la garnison des Chercheurs de martyrs, et avec l’aide de
Dieu, notre possession de personnes braves, fidèles, bien entrainées nous procurera la
victoire sur le champs de bataille. »
Le Ministère des Renseignements était également responsable des attaques terroristes les plus
meurtrières contre les juifs qui eurent lieu à Buenos Aires au mois de juillet 1994 lorsqu’un
grenadier suicide s’est fait exploser en plein centre d’une communauté juive, tuant 85
personnes et blessant 151 autres. C’était la plus terrible attaque terroriste sur le sol argentin.
Le 13 février 2006, Rodolfo Canicova Corral, juge fédéral d’Argentine a rendu un mandat
international pour arrêter l’ancien président de la République iranienne, Ali Akbar
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HASHEMI-RAFSANJANI et huit autres personnes haut placées y compris le Ministre des
Renseignements de l’époque accusé d’avoir organisé l’attaque.
A part perpétrer ses propres opérations terroristes, le régime iranien a, depuis longtemps,
utilisé les groupes terroristes au Moyen Orient et ailleurs en vue d’organiser des attaques
terroristes à l’étranger. Ces groupes, armés et financés par le régime ont mené des opérations
en Europe, au Moyen Orient et en Afrique du Nord. Au cours des deux dernières années, le
Régime iranien et en particulier le Ministère de Renseignements et la Garde Révolutionnaire
ont été extrêmement actifs en Irak et en Afghanistan où, les terroristes armés et financés par le
Régime sont resposables de vastes assassinats de la population civile et des attaques
meurtrières contre les Forces de la Coalition.
EMPLOI DES AGENTS PAR LE MINISTERE DE RENSEIGNEMENTS
Le Régime et son Ministère des Renseignements ont consacré des ressources considérables
pour engager des agents en Europe afin de les employer contre les opposants du Régime et les
refugiés iraniens.. C’est un sujet qui a attiré l’attention des ministères de l’intérieur et de
renseignements.
Dans son rapport annuel du mois de mai 2002, le Ministère allemand de l’Intérieur a répété,
ce qu’il avait déjà découvert ,que le Ministère de Renseignements du Régime a été actif en
Allemagne. Dans son rapport, sous le titre « Les Moudjahédines du Peuple iranien, le premier
objectif à surveiller, le Ministère de l’Intérieur allemand affirme :
« Les opposants iraniens en exil en Allemagne sont le centre des activités de
surveillance de renseignements iraniens « VAVAK » (Le Ministère de renseignements)… qui
les tient systématiquement sous surveillance et observation. »
Le rapport affirme également que l’objectif principal de ces surveillances et autres activités
est le C.N.R.I. et sa plus grande composante est le P.M.O.I., que le rapport décrit comme étant
actif à travers le monde. Le rapport ajoute :
« A présent, VAVAK concentre apparemment ses efforts pour neutraliser les groupes
d’opposition et leurs activités. VAVAK dirige et finance une campagne de désinformation qui
est aussi perpétrée par l’intermédiaire des anciens opposants du régime. Comme pendant les
précédentes années, le service de renseignements iranien essaie d’engager les membres actifs
ou anciens des groupes opposants. Dans plusieurs cas, ceci est fait en menaçant d’employer
la force contre eux ou leur famille vivant en Iran…. Les missions diplomatiques et consulaires
de l’Iran en Allemagne procurent une base convenable pour les services de renseignements
du pays de collecter des renseignements au sujet des dissidents iraniens vivant en Allemagne.
Une grande quantité des informations intéressantes peuvent être obtenues dans le cadre de
services consulaires aux iraniens.. Ces informations sont analysées par les agents secrets de
renseignements iraniens travaillant sous couvert en Allemagne et se complètent avec des
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informations complémentaires. La décision ou suggestion finales pour engager les
agents est prise par l’état-major de VAVAK à Téhéran. La liberté de voyage entre
l’Allemagne et l’Iran fournit de bonnes facilités pour les agents de VAVAK pour établir leurs
contacts et engager des agents.
Dans leur rapport du mois de mai 2002, les services de sécurité intérieure des Pays-Bas ont
exposé les activités illégales et secrètes du Ministère des Renseignements du régime en
Europe, et en particulier aux Pays-Bas. Le rapport a déclaré :
« L’une des tâches du Ministère des Renseignements et de la Sécurité est de retrouver
et d’ identifier ceux qui sont en contact avec les groupes d’opposants à l’étranger.
Les partisans du plus important groupe d’opposants, les Moujahédines du Peuple,
sont particulièrement sous la surveillance des Services de Sécurités iraniens plus que
tout autre groupe. »
Le rapport a ajouté que les officiels du régime iraniens :
« …exercent une pression sur les pays occidentaux pour les condamner et interdire ce
groupe PMOI. Le Ministère des Renseignements essaye de receuillir des
renseignements sur l’Organisation des Moujahédines du Peuple [et ses membres]. Ils
essayent donc, de déstabiliser l’organisation, de diaboliser les Moujahédines dans
leurs pays d’accueuil et de mettre fin à leurs activités politiques et sociales. Les
Moujahédines sont au courant de ces activités…A travers le Conseil National de la
Résistance de l’Iran, ils informent les autorités des pays d’acceuil des activités
secrètes du Ministère des Renseignements iranien qui essaye de répandre des
informations négatives contre eux. »
Des rapports plus récents enregistrent les activités étendues du Ministère des
Renseignements en Europe. Les services de sécurités européens ont averti les agents des
mollahs sur leurs liens avec le régime iranien. En février 2000, un agent nommé Shams
Haeri a été interrogé par les services de sécurités néerlandais sur ses contacts avec le
ministère.
Un autre agent, Karim Haqi, a été averti sur ses activités contre les refugiés iraniens
et les opposants au régime vivant en Europe. Dans une publication, ‘Peyvand’, qui est
publiée par Haqi il a écrit :
« Le mardi, 1 février 2000, vers 16:30, un agent clandestin de sécurité néerlandais est
allé à la résidence de Karim Haqqi dans la commune d’Elst…Après avoir lu une liste de
noms, l’agent a ajouté : ‘Vous avez tous des liens avec le régime iranien et avez formé un
grand réseau…’L’agent de sécurité a dit : ‘nous avons des renseignements suffisants attestant
que vous avez des rapports avec le régime [iranien] et qu’il [le régime] finance votre
publication. Nous savons aussi que M. Shams Haeri est lié avec le Ministère des
Renseignements [iranien] et que son frère est la personne à contacter…’ L’agent de sécurité
a dit : ‘nous voulons des Pays-Bas calme et nous ne sommes pas intéressés par des
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manifestations et des qffrontements ici. Il vous serait plus convenable d’arrêter ce genre de
travail et de poursuivre vos activités quotidiennes et penser à l’avenir de vos enfants’ »
Lord Avebury, qui a considérablement étudié et écrit sur les campagnes de désinformations
de l’Iran contre le PMOI, a parlé de ce genre d’individu dans son livre ‘Iran : State of Terror’,
« Ces personnes, en raison de leur faible ou non-existante motivation pour continuer
la lutte et maintenir leurs principes, se sont permises d’être achetées par le régime plus tard.
Ces personnes ont jusqu'à présent fournis des terroristes du régime en Europe avec des
renseignements et services politiques étendus. »
LES AGENTS DES MOLLAHS EN GRANDE BRETAGNE
Dans des témoignages fournis à un Tribunal britannique par des membres du Comité
Parlementaire Britannique Pour la Libération de l’Iran, des MPs et Peers ont décrit les
manières dont opèrent le régime et son Ministère des Renseignements en Grande Bretagne.
Win Griffiths, un ancien Membre du Parlement respecté qui a une grande expertise sur les
affaires iraniennes, a décrit sa propre expérience et celle de ses collègues parlementaires. M.
Griffith a expliqué que lorsqu’un membre du parlement exprime son soutien pour la liberté et
une démocratie laïque en Iran, comme adopté par le NCRI et le PMOI, il est bombardé de
désinformations sur les principaux opposants à l’Iran. Dans certains cas, les MPs et Peers
sont contactés directement par l’ambassade d’Iran à Londres, tandis que le plus souvent ils
sont abordés par des personnes qui prétendent être des anciens membres hostiles du PMOI qui
ont été recrutés par le régime.
Il a ajouté qu’à d’autres occasions, des parlementaires sont contactés par des organisations qui
prétendent être des organisations des Droits de l’Homme ou des ONG. Ces organisations de
couverture pour le régime iranien incluent Nejat Society, Peyvand and Aawa Association. Il
a également exposé les details de nombreux sites internet utilisés par le régime iranien pour
propager la désinformation contre le PMOI. Cette liste comprenait :
http://www.irandidban.com/index-e.asp
http://www.iran-interlink.org
http://www.nejatngo.org/index_en.php
http://www.theblackfile.com/edefault.asp
http://www.habilian.com/default-en.asp
http://www.negaheno.net/
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http://www.banisadr.info/
http://www.hasanzebel.blogfa.com/
http://82.182.32.11/falagh/index.php
http://www.zarrebin.com
http://www.zarrebin.com/English/default.asp
http://www.iranpeyvand.com/index.html
http://www.survivorsreport.org/
http://www.irane-ayandeh.com/
http://www.mehdis.com/
Massoud and Anne Khodabandeh (née Singleton)
D’après les déclarations d’un témoin enregistré dans un tribunal britannique en 2003 par son
propre frère, Massoud Khodabandeh est un agent du ministère des renseignements qui opère
en Grand Bretagne. Massoud Khodabandeh est né à Téhéran en 1956 et quitte l’Iran pour la
Grande Bretagne en 1974. En 1981 il rejoint l’Association des Etudiants Musulmans
Iraniens, une organisation qui appuyait le PMOI. En 1986, à sa propre demande, il est allé
dans un camp de PMOI à la frontière entre l’Iran et l’Iraq. Toutefois, au cours de la guerre du
Golfe en 1990 il a écrit à PMOI et a admis la prise de drogues. Il a ajouté qu’il a perdu sa
motivation de continuer à s’opposer au régime. Bien que le PMOI n’a joué aucun rôle dans la
guerre du Golfe, ils étaient malgré tout dans un pays qui était gravement bombardé et par
conséquent les conditions étaient difficiles. Le PMOI a facilité son retour en Europe.
En 1998, en utilisant la couverture d’assister à la Confédération Internationale du Travail, il
est allé à Singapour où, d’après le témoignage de son frère, il a rencontré secrètement, les
représentants du Ministère des Renseignements. C’était à ce moment-là que Massoud
Khodabandeh fut engagé et commença à agir comme un agent du Ministère des
Renseignements. Ces instructions étaient d’agir contre l’opposition iranienne et les réfugiés
vivants en Grande Bretagne et d’autres parties de l’Europe.
Massoud Khodabandeh est marié avec Anne Khodabandeh (née Singleton). Au cours des
années 1980, Anne Singleton a aidé les associations qui appuyaient le PMOI. Toutefois, pour
plusieurs raisons, elle a été expulsée de ces associations. De nouveau, selon le témoignage
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présenté par le frère de Massoud Khodabandeh, après leur mariage Anne Singleton voyageait
régulièrement en Iran. A une reprise en 2001, elle est restée en Iran pendant quelques mois et
c’est à ce moment-là qu’elle a reçu les instructions de créer le site internet iran-interlink.
Selon le témoignage de Win Griffiths « Il semble que Massoud Khodabandeh et Anne
Singleton, à travers leur site internet ainsi que par d’autres activités, ont dirigé un petit
nombre d’individus dans une campagne de diabolisation agressive contre le PMOI . »
Le régime iranien n’a aucune crédibilité et par conséquent il utilise ces individus comme une
couverture pour ses activités contre l’opposition et les refugiés.
Au mois de juin 2004, Wim Griffiths était étonné de voir Anne Singleton dans la prison
notoire des Mollahs, Evin. Dans son témoignage au tribunal, Wim Griffiths a dit au sujet de
la prison d’Evin «La prison d’Evin est reconnue comme une des plus secrètes et brutales
prisons du monde. Des dizaines de milliers de prisonniers politiques ont été torturés et
exécutés dans la prison. La prison d’Evin est l’endroit où la photographe et journaliste iranocanadienne, Zahra Kazemi a trouvé la mort brutalement en juillet 2003. »
M. Griffiths continue d’expliquer comment entre le 14 et 17 juin 2004 il a visité l’Iran pour
une mission humanitaire en vue de rencontrer deux membres de NCRI qui avaient été
kidnappé au mépris de la loi internationale et envoyé à Téhéran. L’un de ces individus était
Ebrahim Khodabandeh, le frère de Massoud Khodabandeh.
M. Griffiths a ajouté, « J’étais surpris de voir Anne Singleton à la prison d’Evin. Elle avait
même son jeune fils avec elle. Elle allait partout librement et était en contact direct avec des
officiels iraniens dans la prison. Ceci est surprennant lorsqu’il est un fait reconnu que la
famille des prisoniers politiques trouve extrêmement difficile sinon impossible de visiter leurs
familles qui sont incarcérés. Le corps de Zahra Kazemi n’a même pas été rendu à sa famille.
En outre, les organisations internationales des droits de l’homme sont défendus d’accès à la
prison d’Evin. »
M. Griffiths a également expliqué qu’Ebrahim Khodabandeh n’était pas à l’aise en la
présence d’Anne Singleton et il ne pouvait pas se souvenir d’un seul instant où ils ont parlés
ensemble. Il a conclu : « Anne Singleton et le régime iranien avait des motifs ultérieurs pour
ma visite et espéraient la transformer en une opportunité de propagande pour le régime
iranien. A mon retour d’Iran, j’ai dû passer un temps considérable à nier les rapports faux
et malencontreux de ma visite faite par Anne Singleton, ‘iran-interlink’ et ‘iran-didban’. »
Ebrahim Khodabandeh avait également écrit au sujet des contacts du ministère des
renseignements avec sa mère en vue d’engager Massoud Khodabandeh. Il a dit : « Il y a
environ cinq ans, le ministère des renseignements a contacté ma mère à Téhéran pour lui
demander de contacter Massoud et de lui dire qu’il est pardonné et qu’ il peut retourner en
Iran. Ils n’ont rien à faire avec lui. Quelques temps après, ils ont de nouveau contacté ma
mère et lui ont appris qu’is savaient qu’il a épousé une étrangère et entend rester en
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Angleterre. Aucun problème. Il peut venir et constater que la situation a changé et retourner
et vivre là bas…
Massoud a une fois contacté sa mère et lui a dit qu’il avait des difficultés financières.
Il lui demanda de vendre leur petite maison et lui transférer l’argent et sa mère voulait le
faire. Mais le ministère de renseignements a contacté la mère, l’a intimidé en lui disant vous
voulez vendre la maison et donner l’argent au PMOI. Elle a donc changé d’avis et n’a pas
du tout donné d’argent à Massoud.
Depuis six ans que Massoud était expulsé du PMOI, ma mère a rendu trois fois visite
à Massoud en Grande Bretagne. La première fois, Massoud était dans une mauvaise
situation financière et vivait avec l’aide de mon propre ancien ami à Newcastle. En ce temps
là, Singleton était à Londres mais la troisième fois il a acheté une grande maison et c’était au
moment où sa femme ne travaillait pas.
L’année dernière Anne Singleton est allée en Iran avec l’excuse de montrer son bébé
et elle y est restée pendant à peu près un mois. Elle a même visité le tombeau de Khomeiny. »
Au mois de novembre 2005, par l’intermédiaire de Massoud Khodabandeh et d’Anne
Singleton, le régime iranien a essayé d’organiser une réunion au parlement pour propager la
désinformation contre le PMOI. Finalement, ils n’ont pas été autorisés d’organiser la réunion
à cause de l’opposition des parlementaires. Ils l’ont organisé dans un hôtel.
Lord Corbett, le Président du Comité Parlementaire britannique pour la Libération de l’Iran a
dit dans un communiqué émis le 9 novembre 2005 :
« Le Comité Parlementaire britannique pour la Libération de l’Iran a été informé que
des agents du Ministère des Renseignements iraniens connu sous le nom de Iran Interlink, un
groupe suspect apparenté au régime des mollahs, sont supposés tenir une conférence le 10
novembre 2005 au Fielden House dans le Westminster. Ces personnes ont été envoyées pour
justifier les déclarations du Président iranien incitant au terrorisme…Il est inconcevable que
ceux qui utilisent la terreur à l’intérieur du pays et l’encouragent à l’extérieur, pensent
qu’aucune personne saine d’esprit les écouterait…Leurs accusations hystériques sur
l’Organisation des Moujahédines du Peuple iranien témoignent du succès de la Resistance
iranienne en dévoilant la déception nucléaire, leur responsabilité à assassiner les forces
militaires britanniques en Irak et les abus grandissant des droits de l’homme. »
Aux mois de mars et avril 2004, l’Iran a mobilisé ses agents à l’intérieur et à l’extérieur du
pays afin de perpétrer des actions contre l’opposition. Massoud Khodabandeh était l’un des
agents qui a voyagé de la Grande Bretagne à Paris. Lui et les autres sont allés à Auvers-surOise où l’état major du NCRI est situé. Les maires locaux et les officiels de la Mairie ont
refusé de les rencontrer et leurs ont dit qu’ils devraient quitter la ville et que leurs activités
sont illegales. Ce jour là, à part Massoud Khodabandeh, environ dix autres personnes sont
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allés à Auvers-sur-Oise. Ils étaient principalement de l’ambassade du régime iranien en
France, bien que quelques-un étaient envoyés de l’Iran.
Massoud Khodabandeh a également écrit à Javad Hashéminéjad qui est chargé de la torture au
ministère des renseignements, lettre qui a été publiée sur son propre site Iran-Interlink. Dans
cette lettre, M. Khodabandeh a présenté ses excuses pour son implication par le passé avec le
PMOI et a fixé un rendez-vous pour coopérer avec Hashéminéjad. Khodabandeh et sa femme
publient regulièrement la propagande du régime iranien sur leur site Iran-Interlink. Ils sont
regulièrement interviewés par les médias du régime iranien qui les décrivent comme experts
des affaires iraniennes.
Au mois de juin 2007, Massoud Khodabandeh et sa femme, Anne Singleton ont participé dans
une réunion organisée par le ministère des renseignements dans la salle FIAP à Paris à côté de
quelques voyous de l’ambassade du régime à Paris. Avant que la réunion ne commence, les
réfugiés politiques et les opposants au régime étaient attaqués. Quelques réfugiés furent
hospitalisés. Trois agents du régime furent arrêtés et sont actuellement poursuivis. Lorsque
la police française a arrêté les trois personnes armées avec des couteaux, Massoud
Khodabandeh et Anne Singleton ont pris la fuite.
LES LIENS INQUIETANTS DU MINISTERE BRITANNIQUE DES
AFFAIRES ETRANGERES
Au cours du procès devant le tribunal en 2007, des documents ont été dévoilés prouvant des
liens inquiétant entre les officiers dudit ministère et les agents du régime y compris Massoud
Khodabandeh et Anne Singleton. L’origine des liens se trouve dans la politique échouée
d’apaisement adoptée par le ministère des affaires étrangères à l’égard de l’Iran qui, à son
apogée, comprenait la proscription injustifiée du PMOI. Dans son témoignage au tribunal
Wim Griffiths déclara :
« Il est clair du contenu des emails récemment dévoilés par le ministre des affaires
étrangères et l’implication d’Anne Singleton dans les précédents procès devant la
Commission que Massoud Khodabandeh et Anne Singleton ont des contacts étroits avec le
ministère des affaires étrangères. A la lumière du fait que les affaires étrangères refusent
d’avoir toute forme de contact avec les iraniens ou les organisations qui expriment un
quelconque point de vue positif au sujet du PMOI, les contacts entre ce ministère et Massoud
Khodabandeh / Anne Singleton est le moins que l’on puisse dire très particuliers spécialement
s’il est exact que ces individus sont associés avec le MOIS (Ministère des Renseignements et
de Securité)…Il n’y a pas de doute dans mon esprit que Massoud Khodabandeh et Anne
Singleton sont en train de mener une campagne systématique de falsification des informations
au sujet du PMOI. Ce fait crèe des doutes sérieux sur la crédibilité et pose de sérieux points
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d’intérrogation autour des contacts entre ces individus et le ministère des affaires
étrangères. »
Dans un témoignage présenté par Benjamin James Fender de la part du Ministère des Affaires
Etrangères au mois de juin 2007, M. Fender accepte que les considérations de la politique
étrangères ont joué un rôle dans la décision de proscrire le PMOI en 2001. En outre, M.
Fender affirma que les ministres et officiels iraniens ont choisi de discuter du PMOI en
d’innombrables occasions, avec leur homologues britanniques et autres états membres de
l’Union Européene. Il a également admis qu’en 2001 le régime a exercé une pression pour la
proscription du PMOI.
Au moment où l’Iran a kidnappé les marins britanniques en Irak, qu’il était responsable de la
mort des troupes britanniques en Irak et en Afghanistan et qu’il était reconnu comme étant
l’état le plus actif pour parrainer le terrorisme, M. Fender a dit dans son témoignage : « Pour
notre part, nous pensons que la guerre contre les terroristes est un domaine où nous
partageons quelques intérêts réciproques avec l’Iran et qui procure certaines possibilités
pour coopérer. »
RECOMMANDATIONS
Le BPCIF avertit des menaces du ministère des renseignements et de ses agents en Grande
Bretagne. Il recommande au gouvernement d’agir selon la résolution adoptée par l’Union
Européene confirmant l’engagement de tous les pays membres de prendre « des mesures
communes d’expulser et d’empêcher l’entrée des membres de renseignements et de sécurité
iraniennes dans les pays membres de l’Union Européenne. »
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