Y`a d`la joie – Charles Trenet (1936) - Service écoles

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Y`a d`la joie – Charles Trenet (1936) - Service écoles
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Y’a d'la joie – Charles Trenet (1936) {1er Refrain:}
Y’a d'la joie, bonjour bonjour les hirondelles
Y’a d'la joie, dans le ciel par dessus le toit
Y’a d'la joie, et du soleil dans les ruelles
Y’a d'la joie partout y’a d'la joie
Tout le jour, mon cœur bat, chavire et chancelle
C'est l'amour, qui vient avec je ne sais quoi
C'est l'amour, bonjour bonjour les demoiselles
Y’a d'la joie partout y’a d'la joie
Le gris boulanger bat la pâte à pleins bras
Il fait du bon pain du pain si fin que j'ai faim
On voit le facteur qui s'envole là-bas
Comme un ange bleu portant ses lettres au Bon Dieu
Miracle sans nom à la station Javel
On voit le métro qui sort de son tunnel
Grisé de ciel soleil de chansons et de fleurs
Il court vers le bois, il court à toute vapeur
{2e Refrain:}
Y’a d'la joie, la tour Eiffel part en balade
Comme une folle, elle saute la Seine à pieds joints
Puis elle dit :
« Tant pis pour moi si j'suis malade
J'm'embêtais tout' seule dans mon coin »
Y’a d'la joie, le percepteur met sa jaquette
Plie boutique, et dit d'un air très doux très doux
« Bien l'bonjour, pour aujourd'hui finie la quête
Gardez tout, Messieurs, gardez tout »
Mais voilà qu’soudain je m'éveille dans mon lit
Donc j'avais rêvé, oui, car le ciel est gris
Il faut se lever, se laver, se vêtir
Et ne plus chanter si l'on n'a plus rien à dir'
Mais je crois pourtant que ce rêve a du bon
Car il m'a permis de faire une chanson
Chanson de printemps, chansonnette d'amour
Chanson de vingt ans chanson de toujours
{au 1er Refrain}
Noël 2008
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Chanson pour l'Auvergnat – Georges Brassens (1954) Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans façon
M'as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez
Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un feu de joie
Toi l'Auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse qui sans façon
M'as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient à me voir jeûner
Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand festin
Toi l’hôtesse quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger qui sans façon
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris
Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener
Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand soleil
Toi l’étranger quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
Noël 2008
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
La foule – Edith Piaf (1957) Je revois la ville en fête et en délire
Suffoquant sous le soleil et sous la joie
Et j'entends dans la musique les cris, les rires
Qui éclatent et rebondissent autour de moi
Et perdue parmi ces gens qui me bousculent
Étourdie, désemparée, je reste là
Quand soudain, je me retourne, il se recule,
Et la foule vient me jeter entre ses bras...
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Écrasés l'un contre l'autre
Nous ne formons qu'un seul corps
Et le flot sans effort
Nous pousse enchaînés l'un et l'autre
Et nous laisse tous deux
Épanouis, enivrés et heureux.
Entraînés par la foule qui s'élance
Et qui danse
Une folle farandole
Nos deux mains restent soudées
Et parfois soulevés
Nos deux corps enlacés s'envolent
Et retombent tous deux
Épanouis, enivrés et heureux...
Et la joie éclaboussée par son sourire
Me transperce et rejaillit au fond de moi
Mais soudain je pousse un cri parmi les rires
Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras...
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Nous éloigne l'un de l'autre
Je lutte et je me débats
Mais le son de ma voix
S'étouffe dans les rires des autres
Et je crie de douleur de fureur et de rage
Et je pleure...
Entraînée par la foule qui s'élance
Et qui danse
Une folle farandole
Je suis emportée au loin
Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole
L'homme qu'elle m'avait donné
Et que je n'ai jamais retrouvé...
Noël 2008
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
Le poinçonneur des Lilas – Serge Gainsbourg (1958) J'suis l'poinçonneur des Lilas
Le gars qu'on croise et qu'on n'regarde pas
Y’a pas d'soleil sous la terre
Drôle de croisière
Pour tuer l'ennui j'ai dans ma veste
Les extraits du Reader Digest
Et dans c'bouquin y’a écrit
Que des gars s'la coulent douce à Miami
Pendant c'temps que je fais l'zouave
Au fond d'la cave
Paraît qu'y’a pas d'sot métier
Moi j'fais des trous dans des billets
J'fais des trous, des p'tits trous, encor des p'tits trous
Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous
Des trous d'seconde classe
Des trous d'première classe
J'fais des trous, des p'tits trous, encor des p'tits trous
Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous
Des petits trous, des petits trous,
Des petits trous, des petits trous
J'suis l'poinçonneur des Lilas
Pour Invalides changer à Opéra
Je vis au cœur d'la planète
J'ai dans la tête
Un carnaval de confettis
J'en amène jusque dans mon lit
Et sous mon ciel de faïence
Je n'vois briller que les correspondances
Parfois je rêve je divague
Je vois des vagues
Et dans la brume au bout du quai
J'vois un bateau qui vient m'chercher
Pour m'sortir de ce trou où je fais des trous
Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous
Mais l'bateau se taille
Et j'vois qu'je déraille
Et je reste dans mon trou à faire des p'tits trous
Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous
Des petits trous, des petits trous,
Des petits trous, des petits trous
J'suis l'poinçonneur des Lilas
Arts-et-Métiers direct par Levallois
J'en ai marre j'en ai ma claque
De ce cloaque
Je voudrais jouer la fill' de l'air
Laisser ma casquette au vestiaire
Un jour viendra j'en suis sûr
Où j'pourrais m'évader dans la nature
J'partirai sur la grand'route
Et coûte que coûte
Et si pour moi il n'est plus temps
Je partirai les pieds devant
J'fais des trous, des p'tits trous, encor des p'tits trous
Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous
Y’a d'quoi d'venir dingue
De quoi prendre un flingue
S'faire un trou, un p'tit trou, un dernier p'tit trou
Un p'tit trou, un p'tit trou, un dernier p'tit trou
Et on m'mettra dans un grand trou
Où j'n'entendrai plus parler d'trou plus jamais d'trou
De petits trous de petits trous de petits trous
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
La valse à mille temps – Jacques Brel (1959) Au premier temps de la valse
Toute seule tu souris déjà
Au premier temps de la valse
Je suis seul, mais je t'aperçois
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Me murmure murmure tout bas
{Refrain:}
Une valse à trois temps
Qui s'offre encore le temps
Qui s'offre encore le temps
De s'offrir des détours
Du côté de l'amour
Comme c'est charmant
Une valse à quatre temps
C'est beaucoup moins dansant
C'est beaucoup moins dansant
Mais tout aussi charmant
Qu'une valse à trois temps
Une valse à quatre temps
Une valse à vingt ans
C'est beaucoup plus troublant
C'est beaucoup plus troublant
Mais beaucoup plus charmant
Qu'une valse à trois temps
Une valse à vingt ans
Une valse à cent temps
Une valse à cent ans
Une valse ça s'entend
A chaque carrefour
Dans Paris que l'amour
Rafraîchit au printemps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse a mis l'temps
De patienter vingt ans
Pour que tu aies vingt ans
Et pour que j'aie vingt ans
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Offre seule aux amants
Trois cent trente-trois fois l'temps
De bâtir un roman
Au deuxième temps de la valse
On est deux, tu es dans mes bras
Au deuxième temps de la valse
Nous comptons tous les deux : une
deux trois
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Nous fredonne, fredonne déjà
{au Refrain}
Au troisième temps de la valse
Nous valsons enfin tous les trois
Au troisième temps de la valse
Il y’a toi, y’a l'amour et y’a moi
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Laisse enfin éclater sa joie.
{au Refrain}
Lalala la lalala
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
Le tourbillon – Jeanne Moreau (1962) Elle avait des bagues à chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des
poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitôt, m'enjôla.
On s'est connus, on s'est reconnus.
On s'est perdus de vue, on s'est
r'perdus d’vue
On s'est retrouvés, on s'est séparés.
Puis on s’est réchauffés
Elle avait des yeux, des yeux d'opale,
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y’avait l'ovale de son visage pâle
De femme fatale qui m’fût fatale
De femme fatale qui m’fût fatale
Chacun pour soi est reparti
Dans l'tourbillon de la vie.
Je l'ai revue un soir ah là là
Elle est retombée dans mes bras.
Elle est retombée dans mes bras.
On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est
r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés,
Puis on s'est séparés.
Quand on s'est connus,
Quand on s'est reconnus,
Pourquoi s’perdre de vue,
Se reperdre de vue ?
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon d’la vie
Je l'ai revue un soir, aïe, aïe, aïe
Ça fait déjà un fameux bail
Ça fait déjà un fameux bail
Au son des banjos je l'ai reconnue.
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu.
Sa voix si fatale, son beau visage pâle
M'émurent plus que jamais.
Je m’suis soûlée en l'écoutant.
L'alcool fait oublier le temps.
Je m’suis réveillée en sentant
Des baisers sur mon front brûlant
Des baisers sur mon front brûlant
Quand on s'est retrouvés,
Quand on s'est réchauffés,
Pourquoi se séparer ?
Alors tous deux on est r’partis
Dans le tourbillon d’la vie
On a continué à tourner
Tous les deux enlacés
Tous les deux enlacés
Tous les deux enlacés
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
La bohème – Charles Aznavour (1965) Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur
deux
Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver
La bohème, la bohème
Ça voulait dire tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie
Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'asseyait enfin
Devant un café crème
Épuisés mais ravis
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps
Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts
La bohème, la bohème
On était jeunes, on était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Comme d’habitude – Claude François (1968) Je m' lève et je te bouscule
Tu ne te réveilles pas, comme d'habitude
Sur toi, je remonte le drap
J'ai peur que tu aies froid, comme d'habitude
Ma main caresse tes cheveux
Presque malgré moi, comme d'habitude
Mais toi, tu me tournes le dos
Comme d'habitude
Et puis, je m'habille très vite
Je sors de la chambre, comme d'habitude
Tout seul, je bois mon café
Je suis en retard, comme d'habitude
Sans bruit, je quitte la maison
Tout est gris dehors, comme d'habitude
J'ai froid, je relève mon col
Comme d'habitude
Comme d'habitude, toute la journée
Je vais jouer à faire semblant
Comme d'habitude, je vais sourire
Comme d'habitude, je vais même rire
Comme d'habitude, enfin je vais vivre...
Oui, comme d'habitude
Et puis, le jour s'en ira
Moi je reviendrai, comme d'habitude
Toi, tu seras sortie
Pas encore rentrée, comme d'habitude
Tout seul, j'irai me coucher
Dans ce grand lit froid, comme d'habitude
Mes larmes, je les cacherai
Comme d'habitude
Mais comme d'habitude, même la nuit
Je vais jouer, à faire semblant
Comme d'habitude, tu rentreras
Comme d'habitude, je t'attendrai
Comme d'habitude, tu me souriras...
Oui, comme d'habitude
Comme d'habitude, tu te déshabilleras
Oui comme d'habitude, tu te coucheras
Comme d'habitude, on s'embrassera
Comme d'habitude
Comme d'habitude, on fera semblant
Oui comme d'habitude, on fera l'amour
Oui comme d'habitude, on fera semblant
Comme d'habitude
Noël 2008
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
Les Champs-­‐Elysées – Joe Dassin (1969) Je m'baladais sur l'avenue, le cœur ouvert à l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui
N'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il Y’a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées
Tu m'as dit "J'ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous
Qui vivent la guitare à la main, du soir au matin"
Alors je t'ai accompagné, on a chanté, on a dansé
Et l'on n'a même pas pensé à s'embrasser
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il Y’a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées
Hier soir deux inconnus et ce matin sur l'avenue
Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit
Et de l'Étoile à la Concorde, un orchestre à mille cordes
Tous les oiseaux du point du jour chantent l'amour
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il Y’a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il Y’a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, …
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
San Francisco – Maxime Le Forestier (1973) C'est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et on vient s'asseoir autour du repas
Tout le monde est là, à cinq heures du soir
San Francisco s'embrume
San Francisco s'allume
San Francisco ! Où êtes-vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
Nageant dans le brouillard
Enlacés, roulant dans l'herbe
On écoutera Tom à la guitare
Phil à la kena, jusqu'à la nuit noire
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D'un qui reviendra dans un an ou deux
Puisqu'il est heureux, on s'endormira
San Francisco se lève
San Francisco se lève
San Francisco ! Où êtes-vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
C'est une maison bleue
Accrochée à ma mémoire
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clef
Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peuplée de lumière, et peuplée de fous
Elle sera dernière à rester debout
Si San Francisco s'effondre
Si San Francisco s'effondre
San Francisco ! Où êtes-vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
Noël 2008
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Chante – Michel Fugain (1973) Chante la vie chante
Comme si tu devais mourir demain
Comme si plus rien n'avait d'importance
Chante, oui chante
Aime la vie aime
Comm' un voyou comm' un fou comm' un chien
Comme si c'était ta dernière chance
Chante, oui chante
Tu peux partir quand tu veux
Et tu peux dormir où tu veux
Rêver d'une fille
Prendre la Bastille
Ou claquer ton fric au jeu
Mais n'oublie pas
Chante la vie chante
Comme si tu devais mourir demain
Chante comme si plus rien n'avait d'importance
Chante, oui chante
Fête fais la fête
Pour un amour un ami ou un rien
Pour oublier qu'il pleut sur tes vacances
Chante, oui chante
Et tu verras que c'est bon
De laisser tomber sa raison
Sors par les fenêtres
Marche sur la tête
Pour changer les traditions
Mais n'oublie pas
Chante la vie chante
Comme si tu devais mourir demain
Comme si plus rien n'avait d'importance
Chante, oui chante
La la la la la la
la la la la la la la la la la
la la la la la la la la la la la
Chante, oui chante
Noël 2008
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Le Sud – Nino Ferrer (1975) C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane
A l'Italie
Il y’a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Y'a plein d'enfants qui se roulent dans la pelouse
Y'a plein de chiens
Y'a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
(instrumental)
Un jour ou l'autre, il faudra qu'il Y’ait la guerre
On le sait bien
On n'aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire
On dit c'est le destin
Tant pis pour le Sud
C'était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Noël 2008
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
La parisienne – Marie-­‐Paule Belle (1975) Lorsque je suis arrivée dans la capitale
J'aurais voulu devenir une femme fatale
Mais je ne buvais pas, je ne me droguais pas
Et n'avais aucun complexe
Je suis beaucoup trop normale, ça me vexe
Je ne suis pas parisienne
Ça me gêne (x2)
Je ne suis pas dans le vent
C'est navrant (x2)
Aucune bizarrerie
Ça m'ennuie (x2)
Pas la moindre affectation
Je ne suis pas dans le ton
Je n'suis pas végétarienne
Ça me gêne (x2)
J'n'suis pas karatéka
Ça me met dans l'embarras
Je ne suis pas cinéphile
C'est débile (x2)
Je ne suis pas M.L.F.
Je sens qu'on m'en fait grief
M'en fait grief (x2)
Bientôt j'ai fait connaissance d'un groupe
d'amis
Vivant en communauté dans le même lit
Comme' je ne buvais pas, je ne me droguais
pas
Et n'avais aucun complexe,
Je crois qu'ils en sont restés tout perplexes.
Je ne suis pas nymphomane
On me blâme (x2)
Je ne suis pas travesti
Ça me nuit (x2)
Je ne suis pas masochiste
Ça existe (x2)
Pour réussir mon destin
Je vais voir le médecin
Je ne suis pas schizophrène
Ça me gêne (x2)
Je ne suis pas hystérique
Ça s'complique (x2)
Oh ! dit le psychanalyste
Que c’est triste (x2)
Je lui dis je désespère
Je n'ai pas de goût pervers
De goût pervers (x2)
Mais si, me dit le docteur en se rhabillant
Après ce premier essai c'est encourageant
Si vous ne buvez pas, vous ne vous droguez pas
Et n'avez aucun complexe
Vous avez une obsession : c'est le sexe
Depuis je suis à la mode
Je me rode (x2)
Dans les lits de Saint-Germain
C'est divin (x2)
Je fais partie de l'élite
Ça va vite (x2)
Et je me donne avec joie
Tout en faisant du yoga
Je vois les films d'épouvante
Je m’en vante (x2)
En serrant très fort la main
Du voisin (x2)
Me sachant originale
Je cavale (x2)
J'assume ma libido
Je vais draguer en vélo
Maint'nant je suis parisienne
J'me surmène (x2)
Et je connais la détresse
Et le cafard et le stress
Enfin à l'écologie
J'm'initie (x2)
Et loin de la pollution
Je vais tondre mes moutons
Et loin de la pollution
Je vais tondre mes moutons
Et loin de la pollution
Je vais tondre mes moutons
Mes moutons (x3)
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
Rockollection – Laurent Voulzy (1977) On a tous dans l' cœur une petite fille oubliée
Une jupe plissée queue d'cheval à la sortie du lycée
On a tous dans l' cœur un morceau de ferraille usée
Un vieux scooter de rêve pour faire le cirque dans le quartier
Et la p'tite fille chantait
Et la p'tite fille chantait
Un truc qui m'colle encore au cœur et au corps
The Locomotion – Little Eva
On a tous dans l'cœur le ticket pour Liverpool
Sortie de scène hélicoptère pour échapper à la foule
Excuse-me Sir mais j'entends plus Big Ben qui sonne
Les scarabées bourdonnent c'est la folie à London
Et les Beatles chantaient
Et les Beatles chantaient
Un truc qui m'colle encore au cœur et au corps
A Hard Day's Night – The Beatles
A quoi ça va me servir d'aller m'faire couper les tifs
Est-ce que ma vie sera mieux une fois qu'j'aurai mon certif'
BettY’a rigolé devant ma boule à zéro
Je lui dis si ça t'plaît pas
T'as qu'à te plaindre au dirlo
Et je me suis fait virer
Et les Beach Boys chantaient
Un truc qui m'colle encore au cœur et au corps
I Get around – The Beach Boys
On a tous dans l'cœur des vacances à Saint-Malo
Et des parents en maillot qui dansent chez Luis Mariano
Au « Camping des flots bleus », je me traîne des
tonnes de cafard
Si j'avais bossé un peu je me serais payé une guitare
Et Saint-Malo dormait
Et les radios chantaient
Un truc qui m'colle encore au cœur et au corps
Gloria – Them
Au café de ma banlieue t'as vu la bande à Jimmy
Ça frime pas mal, ça roule autour du baby
Le pauvre Jimmy s'est fait piquer chez le disquaire, c'est dingue
Avec un single des Stones caché sous ses fringues
Et les loulous roulaient
Et les cailloux chantaient
Un truc qui m'colle encore au cœur et au corps
(I Can't Get No) Satisfaction – The Rolling Stones
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
Lily – Pierre Perret (1977) On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies, Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux, Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo, Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs
Elle a déchargé des cageots, Lily
Elle s'est tapé les sales boulots, Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige, Lily
Elle se laissait plus prendre au piège, Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé, Lily
Qui était tout prêt à l'épouser, Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous
Elle a essayé l'Amérique, Lily
Ce grand pays démocratique, Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis, Lily
Elle a vu Angela Davis, Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur, Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur, Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur
Mais dans ton combat quotidien, Lily
Tu connaîtras un type bien, Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies, Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
Tête en l'air – Jacques Higelin (1979) Sur la Terre, des damnés, solitaire
Etranger, aux vérités premières, énoncées par des cons
Jamais touché le fond d’la misère
Et je crie, et je pleure, et je ris
Au pied d'une fleur des champs,
Egaré, insouciant
Dans l'âme du printemps, coeur battant
Coeur serré par la colère
Par l'éphémère beauté de la vie
Sur la Terre, face aux dieux, tête en l'air
Amoureux d'une émotion légère
Comme un soleil radieux
Dans le ciel de ma fenêtre ouverte
Et je danse, et je lance un appel
Aux archanges de l'Amour
Quelle chance un vautour
D'un coup d'aile d'un coup de bec
Me rend aveugle et sourd
A la détresse, à l’éphémère tristesse de la vie
Sur la terre, face au ciel, tête en l'air, amoureux
Y'a des allumettes au fond de tes yeux
Des pianos à queue dans la boîte aux lettres
Des pots de yaourt dans la vinaigrette
Et des oubliettes au fond de la cour...
Sur la terre, face au ciel, tête en l'air, amoureux
Y'a des allumettes au fond de tes yeux
Des pianos à queue dans la boîte aux lettres
Des pots de yaourt dans la vinaigrette
Et des oubliettes au fond de la cour...
Comme un vol d'hirondelles échappé de la poubelle des cieux...
[Parlé :
Y'a des allumettes au fond de tes yeux
Des pianos à queue dans la boîte aux lettres
Des pots de yaourt dans la vinaigrette
Et des oubliettes au fond de la cour...]
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
Morgane de toi (amoureux de toi) – Renaud (1983) Y'a un mariolle, il a au moins quatre ans
Y veut t'piquer ta pelle et ton seau
Ta couche culotte avec tes bonbecs dedans
Lolita, défend-toi, fous-y un coup d'râteau dans l'dos
Attend un peu avant d’te faire emmerder
Par ces p'tits machos qui pensent qu'à une chose
Jouer au docteur non conventionné
J'y ai joué aussi, je sais de quoi j'cause
J'les connais bien les play-boys des bacs à sable
J'draguais leurs mères avant d'connaître la tienne
Si tu les écoutes y t'f’ront porter leurs cartables
'Reusement qu'j'suis là, que j'te regarde et que j't'aime
{Refrain:}
Lola aaaaa…
J'suis qu'un fantôme quand tu vas où j'suis pas
Tu sais ma môme
Que j'suis morgane de toi
aaaaa…
Comme j'en ai marre de m'faire tatouer des machins
Qui m'font comme une bande dessinée sur la peau
J'ai écrit ton nom avec des clous dorés
Un par un, plantés dans le cuir de mon blouson, dans l'dos
T'es la seule gonzesse que j'peux tenir dans mes bras
Sans m'démettre une épaule, sans plier sous ton poids
Tu pèses moins lourd qu'un moineau qui mange pas
Déploie jamais tes ailes, Lolita t'envole pas
Avec tes miches de rat qu'on dirait des noisettes
Et ta peau plus sucrée qu'un pain au chocolat
Tu risques de donner faim à un tas de p'tits mecs
Quand t'iras à l'école, si jamais t'y vas
{Refrain}
Qu'est-ce qu'tu m'racontes tu veux un p'tit frangin
Tu veux qu'j't'achète un ami Pierrot
Eh, les bébés ça s' trouve pas dans les magasins
Puis j'crois pas que ta mère voudra qu'j'lui fasse un p'tit, dans l'dos
Ben quoi Lola, on est pas bien ensemble
Tu crois pas qu'on est déjà bien assez nombreux
T'entends pas c'bruit, c'est le monde qui tremble
Sous les cris des enfants qui sont malheureux
Allez viens avec moi, j't'embarque dans ma galère
Dans mon arche y'a d'la place pour tous les marmots
Avant qu'ce monde devienne un grand cimetière
Faut profiter un peu, du vent qu'on a dans l'dos
{Refrain 3x}
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
Marcia Baila – Les Rita Mitsouko (1984) Marcia, elle danse sur du satin, de la rayonne
Du polystyrène expansé à ses pieds
Marcia danse avec des jambes
Aiguisées comme des couperets
Deux flèches qui donnent des idées
Des sensations
Marcia, elle est maigre
Belle en scène, belle comme à la ville
La voir danser me transforme en excité
Oh Moretto
Comme ta bouche est immense
Quand tu souris et quand tu ris
Je ris aussi
Tu aimes tellement la vie
Quel est donc ce froid que l'on sent en toi ?
Avec la tête
Elle danse aussi très bien
Et son visage
Danse avec tout le reste
Elle a cherché
Une nouvelle façon
Et l'a inventée
Oho, c'est elle, la sauterelle
La sirène en mal d'amour
Le danseur dans la flanelle
Ou le carton
(instrumental)
Mais c'est la mort
Qui t'a assassinée, Marcia
C'est la mort
Qui t'a consumée, Marcia
C’est le cancer
Que tu as pris sous ton bras
Maintenant
Tu es en cendres, cendres
La mort
C'est comme une chose impossible
Et même à toi
Qui est forte comme une fusée
Et même à toi
Qui est la vie même, Marcia
C'est la mort
Qui t'a emmenée
Marcia danse un peu chinois
La chaleur dans les mouvements d'épaules
A plat comme un hiéroglyphe inca
De l'opéra
Houhou houhou…
Oh, Moretto
Comme ta bouche est immense
Et quand tu souris et quand tu ris
Je ris aussi
Tu aimes tellement la vie
Quel est donc ce froid
Que l'on sent en toi ?
Mais c'est la mort
Qui t'a assassinée, Marcia
C'est la mort
Tu t'es consumée, Marcia
C'est le cancer
Que tu as pris sous ton bras
Maintenant
Tu es en cendres, en cendres
La mort
C'est comme une chose impossible
Pour toi
Qui est la vie même, Marcia
Et même à toi
Qui est forte comme une fusée
C'est la mort
Qui t'a emmenée
Marcia ...
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
J'veux du soleil – Au P'tit Bonheur (1992) J'suis resté qu'un enfant qu'aurait grandi trop vite
Dans un monde en super-plastique
J'veux retrouver maman
Qu'elle m'raconte des histoires
De Jane et de Tarzan
de princesses et de cerf-volants
J'veux du soleil dans ma mémoire
J'veux du soleil (4x)
J'veux traverser les océans, dev'nir Monte Cristo
Au clair de lune m'échapper d'la citadelle
J'veux dev'nir roi des marécages
Sortir de ma cage
Un Père Noël pour Cendrillon sans escarpin
J'veux du soleil (4x)
(instrumental)
J'veux du soleil tu sais, allez joue !
J'veux faire danser maman au son clair des grillons
J'veux r'trouver mon sourire d'enfant perdu dans l'tourbillon
Dans l'tourbillon d'la vie qui fait que l'on oublie
Que l'on est restés des mômes bien au fond de nos abris
J'veux du soleil (4x)
Rien qu'du soleil
J'suis resté qu'un enfant qu'aurait grandi trop vite
Dans un monde en super-plastique
J'veux retrouver maman
Qu'elle m'raconte des histoires
De Jane et de Tarzan
de princesses et de cerf-volants
J'veux du soleil dans ma mémoire
J'veux du soleil (4x)
Rien qu'du soleil, j'veux du soleil
Rien qu'du soleil, j'veux du soleil
Rien qu'du soleil, j'veux du soleil...
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
Noël 2008
Foule sentimentale -­‐ Alain Souchon (1993) Oh la la la vie en rose
Le rose qu'on nous propose
D'avoir les quantités d'choses
Qui donnent envie d'autre chose
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c'est d'avoir
De l'avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires, car
Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
Il se dégage
De ces cartons d'emballage
Des gens lavés, hors d'usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu'on est né
Pour des cons alors qu'on est, des
Foules sentimentales
Avec soif d'idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
On nous Claudia Schiffer
On nous Paul-Loup Sulitzer
Oh le mal qu'on peut nous faire
Et qui ravagea la moukère
Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval
Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
4x
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1
L'homme pressé – Noir Désir (1996) J'suis un mannequin glacé
Avec un teint d’soleil
Ravalé, homme pressé
Mes conneries proférées
Sont le destin du monde
Je n'ai pas le temps je file
Ma carrière est en jeu
Je suis l'homme médiatique
J’suis plus que politique
Je vais vite, très vite
J'suis une comète humaine universelle
J'adore les émissions
A la télévision
Pas le temps d'regarder
Mais c'est moi qui les fais
On crache la nourriture
A ces yeux affamés
Vous voyez qu'ils demandent
Nous les savons avides
De notre pourriture
Mieux que d'la confiture
A des cochons
Je traverse le temps
Je suis une référence
Je suis omniprésent
Je deviens omniscient
J'ai envahi le monde
Que je ne connais pas
Peu importe j'en parle
Peu importe je sais
J'ai les hommes à mes pieds
Huit milliards potentiels
De crétins asservis
A part certains de mes amis
Du même monde que moi
Vous n'imaginez pas
Ce qu'ils sont gais
Qui veut de moi
Et des miettes de mon cerveau
Qui veut entrer
Dans la toile de mon réseau
Qui veut de moi
Et des miettes de mon cerveau
Qui veut entrer
Dans la toile de mon réseau
Militant quotidien
De l'inhumanité
Des profits immédiats
Des faveurs des médias
Moi je suis riche, très riche
J' fais dans l'immobilier
Je sais faire des affaires
Y’en a qui peuvent payer
J'connais le tout Paris
Et puis le reste aussi
Mes connaissances uniques
Et leurs femmes que je...
Fréquente évidemment
Les cordons de la bourse
Se relâchent pour moi
Il n'y’a plus de secrets
Je suis le Roi des rois
Explosé l'audimat
Pulvérisée l'audience
Et qu'est-ce que vous croyez
C'est ma voie c'est ma chance
Vous savez que je suis :
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
Je suis
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
Je suis un militant au quotidien
De l'inhumanité
Et puis des profits immédiats
Et puis des faveurs des médias
Moi je suis riche, très riche
J' fais dans l'immobilier
Je sais faire des affaires
Y’en a qui peuvent payer
Je traverse le temps
Je suis devenu omniprésent
Je suis une super référence
Je peux toujours ram'ner ma science
Moi je vais vite, très vite
Ma carrière est en jeu
Je suis l'homme médiatique
Moi je suis plus que politique
Car je suis un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
Je suis un homme pressé
Un homme pressé
Je suis un militant au quotidien
De l'inhumanité
Et puis des profits immédiats
Et puis des faveurs des médias
Moi je suis riche, très riche
J' fais dans l'immobilier
Je sais faire des affaires
Y’en a qui peuvent payer
Love love love
Dit-on en Amérique
Lioubov
Russie ex-soviétique
Amour
Aux quatre coins de France
Noël 2008