Y`a d`la joie – Charles Trenet (1936) - Service écoles
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Y`a d`la joie – Charles Trenet (1936) - Service écoles
21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Y’a d'la joie – Charles Trenet (1936) {1er Refrain:} Y’a d'la joie, bonjour bonjour les hirondelles Y’a d'la joie, dans le ciel par dessus le toit Y’a d'la joie, et du soleil dans les ruelles Y’a d'la joie partout y’a d'la joie Tout le jour, mon cœur bat, chavire et chancelle C'est l'amour, qui vient avec je ne sais quoi C'est l'amour, bonjour bonjour les demoiselles Y’a d'la joie partout y’a d'la joie Le gris boulanger bat la pâte à pleins bras Il fait du bon pain du pain si fin que j'ai faim On voit le facteur qui s'envole là-bas Comme un ange bleu portant ses lettres au Bon Dieu Miracle sans nom à la station Javel On voit le métro qui sort de son tunnel Grisé de ciel soleil de chansons et de fleurs Il court vers le bois, il court à toute vapeur {2e Refrain:} Y’a d'la joie, la tour Eiffel part en balade Comme une folle, elle saute la Seine à pieds joints Puis elle dit : « Tant pis pour moi si j'suis malade J'm'embêtais tout' seule dans mon coin » Y’a d'la joie, le percepteur met sa jaquette Plie boutique, et dit d'un air très doux très doux « Bien l'bonjour, pour aujourd'hui finie la quête Gardez tout, Messieurs, gardez tout » Mais voilà qu’soudain je m'éveille dans mon lit Donc j'avais rêvé, oui, car le ciel est gris Il faut se lever, se laver, se vêtir Et ne plus chanter si l'on n'a plus rien à dir' Mais je crois pourtant que ce rêve a du bon Car il m'a permis de faire une chanson Chanson de printemps, chansonnette d'amour Chanson de vingt ans chanson de toujours {au 1er Refrain} Noël 2008 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Chanson pour l'Auvergnat – Georges Brassens (1954) Elle est à toi cette chanson Toi l'Auvergnat qui sans façon M'as donné quatre bouts de bois Quand dans ma vie il faisait froid Toi qui m'as donné du feu quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés M'avaient fermé la porte au nez Ce n'était rien qu'un feu de bois Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore A la manièr' d'un feu de joie Toi l'Auvergnat quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel Elle est à toi cette chanson Toi l'hôtesse qui sans façon M'as donné quatre bouts de pain Quand dans ma vie il faisait faim Toi qui m'ouvris ta huche quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés S'amusaient à me voir jeûner Ce n'était rien qu'un peu de pain Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore A la manièr' d'un grand festin Toi l’hôtesse quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel Elle est à toi cette chanson Toi l'étranger qui sans façon D'un air malheureux m'as souri Lorsque les gendarmes m'ont pris Toi qui n'as pas applaudi quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés Riaient de me voir emmener Ce n'était rien qu'un peu de miel Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore A la manièr' d'un grand soleil Toi l’étranger quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel Noël 2008 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 La foule – Edith Piaf (1957) Je revois la ville en fête et en délire Suffoquant sous le soleil et sous la joie Et j'entends dans la musique les cris, les rires Qui éclatent et rebondissent autour de moi Et perdue parmi ces gens qui me bousculent Étourdie, désemparée, je reste là Quand soudain, je me retourne, il se recule, Et la foule vient me jeter entre ses bras... Emportés par la foule qui nous traîne Nous entraîne Écrasés l'un contre l'autre Nous ne formons qu'un seul corps Et le flot sans effort Nous pousse enchaînés l'un et l'autre Et nous laisse tous deux Épanouis, enivrés et heureux. Entraînés par la foule qui s'élance Et qui danse Une folle farandole Nos deux mains restent soudées Et parfois soulevés Nos deux corps enlacés s'envolent Et retombent tous deux Épanouis, enivrés et heureux... Et la joie éclaboussée par son sourire Me transperce et rejaillit au fond de moi Mais soudain je pousse un cri parmi les rires Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras... Emportés par la foule qui nous traîne Nous entraîne Nous éloigne l'un de l'autre Je lutte et je me débats Mais le son de ma voix S'étouffe dans les rires des autres Et je crie de douleur de fureur et de rage Et je pleure... Entraînée par la foule qui s'élance Et qui danse Une folle farandole Je suis emportée au loin Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole L'homme qu'elle m'avait donné Et que je n'ai jamais retrouvé... Noël 2008 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 Le poinçonneur des Lilas – Serge Gainsbourg (1958) J'suis l'poinçonneur des Lilas Le gars qu'on croise et qu'on n'regarde pas Y’a pas d'soleil sous la terre Drôle de croisière Pour tuer l'ennui j'ai dans ma veste Les extraits du Reader Digest Et dans c'bouquin y’a écrit Que des gars s'la coulent douce à Miami Pendant c'temps que je fais l'zouave Au fond d'la cave Paraît qu'y’a pas d'sot métier Moi j'fais des trous dans des billets J'fais des trous, des p'tits trous, encor des p'tits trous Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous Des trous d'seconde classe Des trous d'première classe J'fais des trous, des p'tits trous, encor des p'tits trous Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous Des petits trous, des petits trous, Des petits trous, des petits trous J'suis l'poinçonneur des Lilas Pour Invalides changer à Opéra Je vis au cœur d'la planète J'ai dans la tête Un carnaval de confettis J'en amène jusque dans mon lit Et sous mon ciel de faïence Je n'vois briller que les correspondances Parfois je rêve je divague Je vois des vagues Et dans la brume au bout du quai J'vois un bateau qui vient m'chercher Pour m'sortir de ce trou où je fais des trous Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous Mais l'bateau se taille Et j'vois qu'je déraille Et je reste dans mon trou à faire des p'tits trous Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous Des petits trous, des petits trous, Des petits trous, des petits trous J'suis l'poinçonneur des Lilas Arts-et-Métiers direct par Levallois J'en ai marre j'en ai ma claque De ce cloaque Je voudrais jouer la fill' de l'air Laisser ma casquette au vestiaire Un jour viendra j'en suis sûr Où j'pourrais m'évader dans la nature J'partirai sur la grand'route Et coûte que coûte Et si pour moi il n'est plus temps Je partirai les pieds devant J'fais des trous, des p'tits trous, encor des p'tits trous Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous Y’a d'quoi d'venir dingue De quoi prendre un flingue S'faire un trou, un p'tit trou, un dernier p'tit trou Un p'tit trou, un p'tit trou, un dernier p'tit trou Et on m'mettra dans un grand trou Où j'n'entendrai plus parler d'trou plus jamais d'trou De petits trous de petits trous de petits trous 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 La valse à mille temps – Jacques Brel (1959) Au premier temps de la valse Toute seule tu souris déjà Au premier temps de la valse Je suis seul, mais je t'aperçois Et Paris qui bat la mesure Paris qui mesure notre émoi Et Paris qui bat la mesure Me murmure murmure tout bas {Refrain:} Une valse à trois temps Qui s'offre encore le temps Qui s'offre encore le temps De s'offrir des détours Du côté de l'amour Comme c'est charmant Une valse à quatre temps C'est beaucoup moins dansant C'est beaucoup moins dansant Mais tout aussi charmant Qu'une valse à trois temps Une valse à quatre temps Une valse à vingt ans C'est beaucoup plus troublant C'est beaucoup plus troublant Mais beaucoup plus charmant Qu'une valse à trois temps Une valse à vingt ans Une valse à cent temps Une valse à cent ans Une valse ça s'entend A chaque carrefour Dans Paris que l'amour Rafraîchit au printemps Une valse à mille temps Une valse à mille temps Une valse a mis l'temps De patienter vingt ans Pour que tu aies vingt ans Et pour que j'aie vingt ans Une valse à mille temps Une valse à mille temps Une valse à mille temps Offre seule aux amants Trois cent trente-trois fois l'temps De bâtir un roman Au deuxième temps de la valse On est deux, tu es dans mes bras Au deuxième temps de la valse Nous comptons tous les deux : une deux trois Et Paris qui bat la mesure Paris qui mesure notre émoi Et Paris qui bat la mesure Nous fredonne, fredonne déjà {au Refrain} Au troisième temps de la valse Nous valsons enfin tous les trois Au troisième temps de la valse Il y’a toi, y’a l'amour et y’a moi Et Paris qui bat la mesure Paris qui mesure notre émoi Et Paris qui bat la mesure Laisse enfin éclater sa joie. {au Refrain} Lalala la lalala 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 Le tourbillon – Jeanne Moreau (1962) Elle avait des bagues à chaque doigt, Des tas de bracelets autour des poignets, Et puis elle chantait avec une voix Qui, sitôt, m'enjôla. On s'est connus, on s'est reconnus. On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d’vue On s'est retrouvés, on s'est séparés. Puis on s’est réchauffés Elle avait des yeux, des yeux d'opale, Qui me fascinaient, qui me fascinaient. Y’avait l'ovale de son visage pâle De femme fatale qui m’fût fatale De femme fatale qui m’fût fatale Chacun pour soi est reparti Dans l'tourbillon de la vie. Je l'ai revue un soir ah là là Elle est retombée dans mes bras. Elle est retombée dans mes bras. On s'est connus, on s'est reconnus, On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue On s'est retrouvés, on s'est réchauffés, Puis on s'est séparés. Quand on s'est connus, Quand on s'est reconnus, Pourquoi s’perdre de vue, Se reperdre de vue ? Chacun pour soi est reparti. Dans l'tourbillon d’la vie Je l'ai revue un soir, aïe, aïe, aïe Ça fait déjà un fameux bail Ça fait déjà un fameux bail Au son des banjos je l'ai reconnue. Ce curieux sourire qui m'avait tant plu. Sa voix si fatale, son beau visage pâle M'émurent plus que jamais. Je m’suis soûlée en l'écoutant. L'alcool fait oublier le temps. Je m’suis réveillée en sentant Des baisers sur mon front brûlant Des baisers sur mon front brûlant Quand on s'est retrouvés, Quand on s'est réchauffés, Pourquoi se séparer ? Alors tous deux on est r’partis Dans le tourbillon d’la vie On a continué à tourner Tous les deux enlacés Tous les deux enlacés Tous les deux enlacés 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 La bohème – Charles Aznavour (1965) Je vous parle d'un temps Que les moins de vingt ans Ne peuvent pas connaître Montmartre en ce temps-là Accrochait ses lilas Jusque sous nos fenêtres Et si l'humble garni Qui nous servait de nid Ne payait pas de mine C'est là qu'on s'est connu Moi qui criait famine Et toi qui posais nue La bohème, la bohème Ça voulait dire on est heureux La bohème, la bohème Nous ne mangions qu'un jour sur deux Dans les cafés voisins Nous étions quelques-uns Qui attendions la gloire Et bien que miséreux Avec le ventre creux Nous ne cessions d'y croire Et quand quelque bistro Contre un bon repas chaud Nous prenait une toile Nous récitions des vers Groupés autour du poêle En oubliant l'hiver La bohème, la bohème Ça voulait dire tu es jolie La bohème, la bohème Et nous avions tous du génie Souvent il m'arrivait Devant mon chevalet De passer des nuits blanches Retouchant le dessin De la ligne d'un sein Du galbe d'une hanche Et ce n'est qu'au matin Qu'on s'asseyait enfin Devant un café crème Épuisés mais ravis Fallait-il que l'on s'aime Et qu'on aime la vie La bohème, la bohème Ça voulait dire on a vingt ans La bohème, la bohème Et nous vivions de l'air du temps Quand au hasard des jours Je m'en vais faire un tour A mon ancienne adresse Je ne reconnais plus Ni les murs, ni les rues Qui ont vu ma jeunesse En haut d'un escalier Je cherche l'atelier Dont plus rien ne subsiste Dans son nouveau décor Montmartre semble triste Et les lilas sont morts La bohème, la bohème On était jeunes, on était fous La bohème, la bohème Ça ne veut plus rien dire du tout 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Comme d’habitude – Claude François (1968) Je m' lève et je te bouscule Tu ne te réveilles pas, comme d'habitude Sur toi, je remonte le drap J'ai peur que tu aies froid, comme d'habitude Ma main caresse tes cheveux Presque malgré moi, comme d'habitude Mais toi, tu me tournes le dos Comme d'habitude Et puis, je m'habille très vite Je sors de la chambre, comme d'habitude Tout seul, je bois mon café Je suis en retard, comme d'habitude Sans bruit, je quitte la maison Tout est gris dehors, comme d'habitude J'ai froid, je relève mon col Comme d'habitude Comme d'habitude, toute la journée Je vais jouer à faire semblant Comme d'habitude, je vais sourire Comme d'habitude, je vais même rire Comme d'habitude, enfin je vais vivre... Oui, comme d'habitude Et puis, le jour s'en ira Moi je reviendrai, comme d'habitude Toi, tu seras sortie Pas encore rentrée, comme d'habitude Tout seul, j'irai me coucher Dans ce grand lit froid, comme d'habitude Mes larmes, je les cacherai Comme d'habitude Mais comme d'habitude, même la nuit Je vais jouer, à faire semblant Comme d'habitude, tu rentreras Comme d'habitude, je t'attendrai Comme d'habitude, tu me souriras... Oui, comme d'habitude Comme d'habitude, tu te déshabilleras Oui comme d'habitude, tu te coucheras Comme d'habitude, on s'embrassera Comme d'habitude Comme d'habitude, on fera semblant Oui comme d'habitude, on fera l'amour Oui comme d'habitude, on fera semblant Comme d'habitude Noël 2008 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 Les Champs-‐Elysées – Joe Dassin (1969) Je m'baladais sur l'avenue, le cœur ouvert à l'inconnu J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui N'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit Il Y’a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées Tu m'as dit "J'ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous Qui vivent la guitare à la main, du soir au matin" Alors je t'ai accompagné, on a chanté, on a dansé Et l'on n'a même pas pensé à s'embrasser Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit Il Y’a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées Hier soir deux inconnus et ce matin sur l'avenue Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit Et de l'Étoile à la Concorde, un orchestre à mille cordes Tous les oiseaux du point du jour chantent l'amour Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit Il Y’a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit Il Y’a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées Au soleil, … 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 San Francisco – Maxime Le Forestier (1973) C'est une maison bleue Adossée à la colline On y vient à pied, on ne frappe pas Ceux qui vivent là, ont jeté la clé On se retrouve ensemble Après des années de route Et on vient s'asseoir autour du repas Tout le monde est là, à cinq heures du soir San Francisco s'embrume San Francisco s'allume San Francisco ! Où êtes-vous Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi Nageant dans le brouillard Enlacés, roulant dans l'herbe On écoutera Tom à la guitare Phil à la kena, jusqu'à la nuit noire Un autre arrivera Pour nous dire des nouvelles D'un qui reviendra dans un an ou deux Puisqu'il est heureux, on s'endormira San Francisco se lève San Francisco se lève San Francisco ! Où êtes-vous Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi C'est une maison bleue Accrochée à ma mémoire On y vient à pied, on ne frappe pas Ceux qui vivent là, ont jeté la clef Peuplée de cheveux longs De grands lits et de musique Peuplée de lumière, et peuplée de fous Elle sera dernière à rester debout Si San Francisco s'effondre Si San Francisco s'effondre San Francisco ! Où êtes-vous Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi Noël 2008 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Chante – Michel Fugain (1973) Chante la vie chante Comme si tu devais mourir demain Comme si plus rien n'avait d'importance Chante, oui chante Aime la vie aime Comm' un voyou comm' un fou comm' un chien Comme si c'était ta dernière chance Chante, oui chante Tu peux partir quand tu veux Et tu peux dormir où tu veux Rêver d'une fille Prendre la Bastille Ou claquer ton fric au jeu Mais n'oublie pas Chante la vie chante Comme si tu devais mourir demain Chante comme si plus rien n'avait d'importance Chante, oui chante Fête fais la fête Pour un amour un ami ou un rien Pour oublier qu'il pleut sur tes vacances Chante, oui chante Et tu verras que c'est bon De laisser tomber sa raison Sors par les fenêtres Marche sur la tête Pour changer les traditions Mais n'oublie pas Chante la vie chante Comme si tu devais mourir demain Comme si plus rien n'avait d'importance Chante, oui chante La la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la Chante, oui chante Noël 2008 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Le Sud – Nino Ferrer (1975) C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane A l'Italie Il y’a du linge étendu sur la terrasse Et c'est joli On dirait le Sud Le temps dure longtemps Et la vie sûrement Plus d'un million d'années Et toujours en été Y'a plein d'enfants qui se roulent dans la pelouse Y'a plein de chiens Y'a même un chat, une tortue, des poissons rouges Il ne manque rien On dirait le Sud Le temps dure longtemps Et la vie sûrement Plus d'un million d'années Et toujours en été (instrumental) Un jour ou l'autre, il faudra qu'il Y’ait la guerre On le sait bien On n'aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire On dit c'est le destin Tant pis pour le Sud C'était pourtant bien On aurait pu vivre Plus d'un million d'années Et toujours en été Noël 2008 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 La parisienne – Marie-‐Paule Belle (1975) Lorsque je suis arrivée dans la capitale J'aurais voulu devenir une femme fatale Mais je ne buvais pas, je ne me droguais pas Et n'avais aucun complexe Je suis beaucoup trop normale, ça me vexe Je ne suis pas parisienne Ça me gêne (x2) Je ne suis pas dans le vent C'est navrant (x2) Aucune bizarrerie Ça m'ennuie (x2) Pas la moindre affectation Je ne suis pas dans le ton Je n'suis pas végétarienne Ça me gêne (x2) J'n'suis pas karatéka Ça me met dans l'embarras Je ne suis pas cinéphile C'est débile (x2) Je ne suis pas M.L.F. Je sens qu'on m'en fait grief M'en fait grief (x2) Bientôt j'ai fait connaissance d'un groupe d'amis Vivant en communauté dans le même lit Comme' je ne buvais pas, je ne me droguais pas Et n'avais aucun complexe, Je crois qu'ils en sont restés tout perplexes. Je ne suis pas nymphomane On me blâme (x2) Je ne suis pas travesti Ça me nuit (x2) Je ne suis pas masochiste Ça existe (x2) Pour réussir mon destin Je vais voir le médecin Je ne suis pas schizophrène Ça me gêne (x2) Je ne suis pas hystérique Ça s'complique (x2) Oh ! dit le psychanalyste Que c’est triste (x2) Je lui dis je désespère Je n'ai pas de goût pervers De goût pervers (x2) Mais si, me dit le docteur en se rhabillant Après ce premier essai c'est encourageant Si vous ne buvez pas, vous ne vous droguez pas Et n'avez aucun complexe Vous avez une obsession : c'est le sexe Depuis je suis à la mode Je me rode (x2) Dans les lits de Saint-Germain C'est divin (x2) Je fais partie de l'élite Ça va vite (x2) Et je me donne avec joie Tout en faisant du yoga Je vois les films d'épouvante Je m’en vante (x2) En serrant très fort la main Du voisin (x2) Me sachant originale Je cavale (x2) J'assume ma libido Je vais draguer en vélo Maint'nant je suis parisienne J'me surmène (x2) Et je connais la détresse Et le cafard et le stress Enfin à l'écologie J'm'initie (x2) Et loin de la pollution Je vais tondre mes moutons Et loin de la pollution Je vais tondre mes moutons Et loin de la pollution Je vais tondre mes moutons Mes moutons (x3) 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 Rockollection – Laurent Voulzy (1977) On a tous dans l' cœur une petite fille oubliée Une jupe plissée queue d'cheval à la sortie du lycée On a tous dans l' cœur un morceau de ferraille usée Un vieux scooter de rêve pour faire le cirque dans le quartier Et la p'tite fille chantait Et la p'tite fille chantait Un truc qui m'colle encore au cœur et au corps The Locomotion – Little Eva On a tous dans l'cœur le ticket pour Liverpool Sortie de scène hélicoptère pour échapper à la foule Excuse-me Sir mais j'entends plus Big Ben qui sonne Les scarabées bourdonnent c'est la folie à London Et les Beatles chantaient Et les Beatles chantaient Un truc qui m'colle encore au cœur et au corps A Hard Day's Night – The Beatles A quoi ça va me servir d'aller m'faire couper les tifs Est-ce que ma vie sera mieux une fois qu'j'aurai mon certif' BettY’a rigolé devant ma boule à zéro Je lui dis si ça t'plaît pas T'as qu'à te plaindre au dirlo Et je me suis fait virer Et les Beach Boys chantaient Un truc qui m'colle encore au cœur et au corps I Get around – The Beach Boys On a tous dans l'cœur des vacances à Saint-Malo Et des parents en maillot qui dansent chez Luis Mariano Au « Camping des flots bleus », je me traîne des tonnes de cafard Si j'avais bossé un peu je me serais payé une guitare Et Saint-Malo dormait Et les radios chantaient Un truc qui m'colle encore au cœur et au corps Gloria – Them Au café de ma banlieue t'as vu la bande à Jimmy Ça frime pas mal, ça roule autour du baby Le pauvre Jimmy s'est fait piquer chez le disquaire, c'est dingue Avec un single des Stones caché sous ses fringues Et les loulous roulaient Et les cailloux chantaient Un truc qui m'colle encore au cœur et au corps (I Can't Get No) Satisfaction – The Rolling Stones 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 Lily – Pierre Perret (1977) On la trouvait plutôt jolie, Lily Elle arrivait des Somalies, Lily Dans un bateau plein d'émigrés Qui venaient tous de leur plein gré Vider les poubelles à Paris Elle croyait qu'on était égaux, Lily Au pays de Voltaire et d'Hugo, Lily Mais pour Debussy en revanche Il faut deux noires pour une blanche Ça fait un sacré distinguo Elle aimait tant la liberté Lily Elle rêvait de fraternité Lily Un hôtelier rue Secrétan Lui a précisé en arrivant Qu'on ne recevait que des Blancs Elle a déchargé des cageots, Lily Elle s'est tapé les sales boulots, Lily Elle crie pour vendre des choux-fleurs Dans la rue ses frères de couleur L'accompagnent au marteau-piqueur Et quand on l'appelait Blanche-Neige, Lily Elle se laissait plus prendre au piège, Lily Elle trouvait ça très amusant Même s'il fallait serrer les dents Ils auraient été trop contents Elle aima un beau blond frisé, Lily Qui était tout prêt à l'épouser, Lily Mais la belle-famille lui dit nous Ne sommes pas racistes pour deux sous Mais on veut pas de ça chez nous Elle a essayé l'Amérique, Lily Ce grand pays démocratique, Lily Elle aurait pas cru sans le voir Que la couleur du désespoir Là-bas aussi ce fût le noir Mais dans un meeting à Memphis, Lily Elle a vu Angela Davis, Lily Qui lui dit viens ma petite sœur En s'unissant on a moins peur Des loups qui guettent le trappeur Et c'est pour conjurer sa peur, Lily Qu'elle lève aussi un poing rageur, Lily Au milieu de tous ces gugus Qui foutent le feu aux autobus Interdits aux gens de couleur Mais dans ton combat quotidien, Lily Tu connaîtras un type bien, Lily Et l'enfant qui naîtra un jour Aura la couleur de l'amour Contre laquelle on ne peut rien On la trouvait plutôt jolie, Lily Elle arrivait des Somalies, Lily Dans un bateau plein d'émigrés Qui venaient tous de leur plein gré Vider les poubelles à Paris 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 Tête en l'air – Jacques Higelin (1979) Sur la Terre, des damnés, solitaire Etranger, aux vérités premières, énoncées par des cons Jamais touché le fond d’la misère Et je crie, et je pleure, et je ris Au pied d'une fleur des champs, Egaré, insouciant Dans l'âme du printemps, coeur battant Coeur serré par la colère Par l'éphémère beauté de la vie Sur la Terre, face aux dieux, tête en l'air Amoureux d'une émotion légère Comme un soleil radieux Dans le ciel de ma fenêtre ouverte Et je danse, et je lance un appel Aux archanges de l'Amour Quelle chance un vautour D'un coup d'aile d'un coup de bec Me rend aveugle et sourd A la détresse, à l’éphémère tristesse de la vie Sur la terre, face au ciel, tête en l'air, amoureux Y'a des allumettes au fond de tes yeux Des pianos à queue dans la boîte aux lettres Des pots de yaourt dans la vinaigrette Et des oubliettes au fond de la cour... Sur la terre, face au ciel, tête en l'air, amoureux Y'a des allumettes au fond de tes yeux Des pianos à queue dans la boîte aux lettres Des pots de yaourt dans la vinaigrette Et des oubliettes au fond de la cour... Comme un vol d'hirondelles échappé de la poubelle des cieux... [Parlé : Y'a des allumettes au fond de tes yeux Des pianos à queue dans la boîte aux lettres Des pots de yaourt dans la vinaigrette Et des oubliettes au fond de la cour...] 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 Morgane de toi (amoureux de toi) – Renaud (1983) Y'a un mariolle, il a au moins quatre ans Y veut t'piquer ta pelle et ton seau Ta couche culotte avec tes bonbecs dedans Lolita, défend-toi, fous-y un coup d'râteau dans l'dos Attend un peu avant d’te faire emmerder Par ces p'tits machos qui pensent qu'à une chose Jouer au docteur non conventionné J'y ai joué aussi, je sais de quoi j'cause J'les connais bien les play-boys des bacs à sable J'draguais leurs mères avant d'connaître la tienne Si tu les écoutes y t'f’ront porter leurs cartables 'Reusement qu'j'suis là, que j'te regarde et que j't'aime {Refrain:} Lola aaaaa… J'suis qu'un fantôme quand tu vas où j'suis pas Tu sais ma môme Que j'suis morgane de toi aaaaa… Comme j'en ai marre de m'faire tatouer des machins Qui m'font comme une bande dessinée sur la peau J'ai écrit ton nom avec des clous dorés Un par un, plantés dans le cuir de mon blouson, dans l'dos T'es la seule gonzesse que j'peux tenir dans mes bras Sans m'démettre une épaule, sans plier sous ton poids Tu pèses moins lourd qu'un moineau qui mange pas Déploie jamais tes ailes, Lolita t'envole pas Avec tes miches de rat qu'on dirait des noisettes Et ta peau plus sucrée qu'un pain au chocolat Tu risques de donner faim à un tas de p'tits mecs Quand t'iras à l'école, si jamais t'y vas {Refrain} Qu'est-ce qu'tu m'racontes tu veux un p'tit frangin Tu veux qu'j't'achète un ami Pierrot Eh, les bébés ça s' trouve pas dans les magasins Puis j'crois pas que ta mère voudra qu'j'lui fasse un p'tit, dans l'dos Ben quoi Lola, on est pas bien ensemble Tu crois pas qu'on est déjà bien assez nombreux T'entends pas c'bruit, c'est le monde qui tremble Sous les cris des enfants qui sont malheureux Allez viens avec moi, j't'embarque dans ma galère Dans mon arche y'a d'la place pour tous les marmots Avant qu'ce monde devienne un grand cimetière Faut profiter un peu, du vent qu'on a dans l'dos {Refrain 3x} 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 Marcia Baila – Les Rita Mitsouko (1984) Marcia, elle danse sur du satin, de la rayonne Du polystyrène expansé à ses pieds Marcia danse avec des jambes Aiguisées comme des couperets Deux flèches qui donnent des idées Des sensations Marcia, elle est maigre Belle en scène, belle comme à la ville La voir danser me transforme en excité Oh Moretto Comme ta bouche est immense Quand tu souris et quand tu ris Je ris aussi Tu aimes tellement la vie Quel est donc ce froid que l'on sent en toi ? Avec la tête Elle danse aussi très bien Et son visage Danse avec tout le reste Elle a cherché Une nouvelle façon Et l'a inventée Oho, c'est elle, la sauterelle La sirène en mal d'amour Le danseur dans la flanelle Ou le carton (instrumental) Mais c'est la mort Qui t'a assassinée, Marcia C'est la mort Qui t'a consumée, Marcia C’est le cancer Que tu as pris sous ton bras Maintenant Tu es en cendres, cendres La mort C'est comme une chose impossible Et même à toi Qui est forte comme une fusée Et même à toi Qui est la vie même, Marcia C'est la mort Qui t'a emmenée Marcia danse un peu chinois La chaleur dans les mouvements d'épaules A plat comme un hiéroglyphe inca De l'opéra Houhou houhou… Oh, Moretto Comme ta bouche est immense Et quand tu souris et quand tu ris Je ris aussi Tu aimes tellement la vie Quel est donc ce froid Que l'on sent en toi ? Mais c'est la mort Qui t'a assassinée, Marcia C'est la mort Tu t'es consumée, Marcia C'est le cancer Que tu as pris sous ton bras Maintenant Tu es en cendres, en cendres La mort C'est comme une chose impossible Pour toi Qui est la vie même, Marcia Et même à toi Qui est forte comme une fusée C'est la mort Qui t'a emmenée Marcia ... 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 J'veux du soleil – Au P'tit Bonheur (1992) J'suis resté qu'un enfant qu'aurait grandi trop vite Dans un monde en super-plastique J'veux retrouver maman Qu'elle m'raconte des histoires De Jane et de Tarzan de princesses et de cerf-volants J'veux du soleil dans ma mémoire J'veux du soleil (4x) J'veux traverser les océans, dev'nir Monte Cristo Au clair de lune m'échapper d'la citadelle J'veux dev'nir roi des marécages Sortir de ma cage Un Père Noël pour Cendrillon sans escarpin J'veux du soleil (4x) (instrumental) J'veux du soleil tu sais, allez joue ! J'veux faire danser maman au son clair des grillons J'veux r'trouver mon sourire d'enfant perdu dans l'tourbillon Dans l'tourbillon d'la vie qui fait que l'on oublie Que l'on est restés des mômes bien au fond de nos abris J'veux du soleil (4x) Rien qu'du soleil J'suis resté qu'un enfant qu'aurait grandi trop vite Dans un monde en super-plastique J'veux retrouver maman Qu'elle m'raconte des histoires De Jane et de Tarzan de princesses et de cerf-volants J'veux du soleil dans ma mémoire J'veux du soleil (4x) Rien qu'du soleil, j'veux du soleil Rien qu'du soleil, j'veux du soleil Rien qu'du soleil, j'veux du soleil... 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 Noël 2008 Foule sentimentale -‐ Alain Souchon (1993) Oh la la la vie en rose Le rose qu'on nous propose D'avoir les quantités d'choses Qui donnent envie d'autre chose Aïe, on nous fait croire Que le bonheur c'est d'avoir De l'avoir plein nos armoires Dérisions de nous dérisoires, car Foule sentimentale On a soif d'idéal Attirée par les étoiles, les voiles Que des choses pas commerciales Foule sentimentale Il faut voir comme on nous parle Comme on nous parle Il se dégage De ces cartons d'emballage Des gens lavés, hors d'usage Et tristes et sans aucun avantage On nous inflige Des désirs qui nous affligent On nous prend faut pas déconner dès qu'on est né Pour des cons alors qu'on est, des Foules sentimentales Avec soif d'idéal Attirées par les étoiles, les voiles Que des choses pas commerciales Foule sentimentale Il faut voir comme on nous parle Comme on nous parle On nous Claudia Schiffer On nous Paul-Loup Sulitzer Oh le mal qu'on peut nous faire Et qui ravagea la moukère Du ciel dévale Un désir qui nous emballe Pour demain nos enfants pâles Un mieux, un rêve, un cheval Foule sentimentale On a soif d'idéal Attirée par les étoiles, les voiles Que des choses pas commerciales Foule sentimentale Il faut voir comme on nous parle Comme on nous parle 4x 21 CHANSONS FRANÇAISES DE l’ECOLE DES OUCHES – vol. 1 L'homme pressé – Noir Désir (1996) J'suis un mannequin glacé Avec un teint d’soleil Ravalé, homme pressé Mes conneries proférées Sont le destin du monde Je n'ai pas le temps je file Ma carrière est en jeu Je suis l'homme médiatique J’suis plus que politique Je vais vite, très vite J'suis une comète humaine universelle J'adore les émissions A la télévision Pas le temps d'regarder Mais c'est moi qui les fais On crache la nourriture A ces yeux affamés Vous voyez qu'ils demandent Nous les savons avides De notre pourriture Mieux que d'la confiture A des cochons Je traverse le temps Je suis une référence Je suis omniprésent Je deviens omniscient J'ai envahi le monde Que je ne connais pas Peu importe j'en parle Peu importe je sais J'ai les hommes à mes pieds Huit milliards potentiels De crétins asservis A part certains de mes amis Du même monde que moi Vous n'imaginez pas Ce qu'ils sont gais Qui veut de moi Et des miettes de mon cerveau Qui veut entrer Dans la toile de mon réseau Qui veut de moi Et des miettes de mon cerveau Qui veut entrer Dans la toile de mon réseau Militant quotidien De l'inhumanité Des profits immédiats Des faveurs des médias Moi je suis riche, très riche J' fais dans l'immobilier Je sais faire des affaires Y’en a qui peuvent payer J'connais le tout Paris Et puis le reste aussi Mes connaissances uniques Et leurs femmes que je... Fréquente évidemment Les cordons de la bourse Se relâchent pour moi Il n'y’a plus de secrets Je suis le Roi des rois Explosé l'audimat Pulvérisée l'audience Et qu'est-ce que vous croyez C'est ma voie c'est ma chance Vous savez que je suis : Un homme pressé Un homme pressé Un homme pressé Je suis Un homme pressé Un homme pressé Un homme pressé Je suis un militant au quotidien De l'inhumanité Et puis des profits immédiats Et puis des faveurs des médias Moi je suis riche, très riche J' fais dans l'immobilier Je sais faire des affaires Y’en a qui peuvent payer Je traverse le temps Je suis devenu omniprésent Je suis une super référence Je peux toujours ram'ner ma science Moi je vais vite, très vite Ma carrière est en jeu Je suis l'homme médiatique Moi je suis plus que politique Car je suis un homme pressé Un homme pressé Un homme pressé Un homme pressé Un homme pressé Je suis un homme pressé Un homme pressé Je suis un militant au quotidien De l'inhumanité Et puis des profits immédiats Et puis des faveurs des médias Moi je suis riche, très riche J' fais dans l'immobilier Je sais faire des affaires Y’en a qui peuvent payer Love love love Dit-on en Amérique Lioubov Russie ex-soviétique Amour Aux quatre coins de France Noël 2008