FagorBrandt condamne le rejet de la justice espagnole

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FagorBrandt condamne le rejet de la justice espagnole
Paris le, 19 mars 2014
Contact : Denis Zuzlewski, secrétaire national FGMM-CFDT, 01 56 41 50 70
La CFDT FagorBrandt condamne le rejet par
la justice espagnole l’offre de rachat des marques
Contre toute attente, le Tribunal de San Sebastien a rejeté, vendredi 14mars, l’offre de Cevital sur le
rachat des marques Brandt, Sauter, Vedette et De Dietrich détenues par la filiale irlandaise du groupe
Fagor Electrodomesticos (FED).
Cette décision menace directement la reprise par Cevital, seul repreneur des activités françaises, de 1 200
salariés en France, 300 en Espagne et 350 en Pologne. Elle condamne également les projets
complémentaires liés à l’offre de Cevital qui pourraient intervenir en Vendée (France) afin de minimiser la
casse sociale sur les sites de La Roche et d’Aizenay qui emploient 430 salariés.
Cette décision alimente les craintes de voir la juridiction espagnole chercher uniquement à valoriser les
marques, au mépris des emplois maintenus, tant en France qu’en Espagne ou en Pologne.
Ce énième rebondissement intervient alors que FagorBrandt est dans une situation critique. À court de
trésorerie, la société a dû stopper ses approvisionnements. Les usines sont désormais à l’arrêt. Il n’y aura
bientôt plus rien à reprendre. C’est donc l’ensemble du processus de reprise qui se trouve déstabilisé.
Avant qu’il ne soit trop tard, la CFDT ainsi que la CFE-CGC, la CFTC et FO alertent les autorités françaises
et espagnoles sur le danger imminent d’une mise en liquidation en l’absence de décision sur la cession des
marques. Les organisations syndicales rappellent que les marques étaient françaises à l’origine. Elles n’ont
de réelle valeur que sur le marché français. Les salariés ne laisseront pas disparaître un pan entier de
l’industrie en France au profit d’intérêts bassement mercantiles. À en vouloir toujours trop, les créanciers
risquent également de tout perdre. Est-ce vraiment un bon calcul ?
Enfin, à quelques mois des élections européennes, ce blocage causé par un créancier public est un très
mauvais message adressé aux citoyens européens.
Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie - CFDT
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