Développement de TEQ HAP (Toxicité équivalente - GIP Seine-Aval
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Développement de TEQ HAP (Toxicité équivalente - GIP Seine-Aval
Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 Développement de TEQ HAP (Toxicité équivalente des HAP) chez la moule et étude de la toxicité de l'eau de Seine J. Faucet, F.Quiniou, M. Maurice, , X. Caisey, T. Burgeot Ifremer Laboratoire d’écotoxicologie, BP 21105, 44311 Nantes et BP 70, 29280 Plouzané Préambule : Cette étude se déroule sur deux années, une note à ce sujet ayant été envoyée en début de proposition de projet. Un rapport sera donc produit pour cette partie du projet début 2003. A la place, une fiche est adjointe pour présenter l’état d’avancement. Introduction générale Ce projet réuni deux approches écotoxicologiques visant a évaluer la toxicité potentielle de contaminants chimiques présents dans l’eau de l’estuaire et la Baie de Seine. L’objectif est de proposer deux outils méthodologiques complémentaires pour une estimation du risque chimique. La première approche propose d’évaluer la toxicité des HAP présents dans l’eau sur le modèle moule. La recherche de facteurs de toxicité (TEF) des HAP réalisée en condition contrôlée, permet ensuite l’estimation d’une toxicité équivalente (TEQ) à partir des concentrations d’HAP mesurées dans le milieu naturel. La seconde approche s’appuie sur la réalisation d’un bio-essai sur le développement embryonnaire de bivalve . Deux espèces peuvent être employées : la moule ou l’huître creuse (Mytilus edulis ou Crassostrea gigas). Ce bio-essai permet d’évaluer la sensibilité des embryons de bivalves à la toxicité potentielle d’une contamination diffuse de l’eau. 1. Introduction L’étude proposée s’intéresse à l’évaluation des effets des contaminants chimiques sur l’environnement en estuaire en appliquant des TEQ moule. L’objectif est (1) de répondre à la question posée sur la validité des biomarqueurs pour diagnostiquer les risques des contaminants chimiques en système estuarien avec priorité accordée aux HAP et (2) tester la validité et la signification des équivalents toxiques en milieu estuarien à partir du couple d’espèces cibles : moule et dreissène. Le concept de toxicité équivalente ou TEQ a été développé chez les mammifères et les poissons, pour estimer la potentialité toxique d’un mélange de composés chimiques appartenant à la même classe de contaminants (les hydrocarbures aromatiques polycycliques). Le TEQ consiste à exprimer la toxicité potentielle de chaque congénère par comparaison avec le congénère considéré comme le plus toxique. Tout d’abord, un facteur de toxicité spécifique (TEF) à chaque congénère est établi par rapport au congénère le plus toxique. Ce TEF est fixé sur la base de tests de toxicité aiguë du type CL50 et une série de mesures biologiques (biomarqueurs) intégrant pour les plus courantes des réponses d’immunotoxicités, des altérations tissulaires ou l’analyse d’activités enzymatiques (ethoxyrésorufine-O-déethylase ; EROD) sur des cellules en culture. Le calcul de TEF chez les poissons est réalisé majoritairement à partir de la mesure de l’activité EROD dépendante du cytochrome P450 (Clemons et Van den Heuvel, 1994 ; McDonald et al., 1995). La concentration chimique dans le milieu de chaque congénère analysé est ensuite multipliée par son TEF spécifique. La somme des différents produits (TEF x concentration chimique) obtenus pour chaque congénère - Page 1 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 aboutie à un TEQ caractéristique du potentiel toxique d’une même classe de contaminants. Les TEQ figurent ainsi aujourd’hui parmi les indicateurs les plus utilisés pour l’évaluation du risque chimique en santé humaine. Les TEQ sont cependant inadaptés à des études environnementales chez des mollusques. La démarche recommandée pour l’étude de la faisabilité et le développement de TEQ mollusque repose sur une combinaison d’approches toxicologiques (toxicité mesurée sur des primocultures cellulaires, relation doses effets) et écotoxicologiques (exposition en laboratoire et validation sur le terrain) (Ahlborg et al., 1994). 1.1 Objectif général de l’étude L’objectif de l’étude est de sélectionner les biomarqueurs utiles à la détermination de TEF puis au calcul de TEQ HAP moule. Pour cela différents biomarqueurs seront testés sur deux modèles biologiques (modèles cellulaires et organes) exposés à des concentrations d’HAP comparables à celles observées dans l’estuaire de la Seine. Deux types de biomarqueurs seront étudiés pour la recherche de TEF HAP. Des biomarqueurs spécifiques d’altérations fonctionnelles (variations d’activités enzymatiques) et des biomarqueurs d’altérations de structures (dommages à l’ADN) seront testés. A partir des biomarqueurs les plus pertinents, des TEF HAP seront déterminés en milieu contrôlé à partir d’effets mesurés pour certaines molécules d’HAP sélectionnées suivant leur toxicité potentielle et leur poids moléculaire. Les biomarqueurs seront mesurés sur les tissus de moules exposées en aquarium et des primo cultures cellulaires. La culture cellulaire offre plus de souplesse pour le screening de diverses molécules toxiques et les individus exposés reflètent de manière plus réaliste la réponse d’un organismes dans son milieu naturel. L’originalité de cette approche consistera à (1) comparer les résultats obtenus in vivo sur des moules exposées en aquarium et in vitro sur les primo cultures et (2) à valider les TEF HAP moule développés en milieu contrôlé par des mesures de biomarqueurs in situ sur des stations RNO de la Baie et l’estuaire de Seine. 1.2 Rappel des objectifs fixés pour l’année 2001 – Travaux en laboratoire - Développement d’un modèle de culture cellulaire de moules pour l’élaboration de TEF HAP : sélection des types cellulaires utilisables, et mise au point des primo cultures. - Sélection de tests de toxicité (Rouge neutre, viabilité, MTT) et de biomarqueurs d’altérations fonctionnelles : benzopyrène hydroxylase (BPH), acéthylcholinestérase (ACHE), résistance aux xénobiotiques (MXR), stabilité lysosomale, adduits à l’ADN, immunocompétences, protéines de stress (Heat Shock Proteines) mécanismes de défenses. Mesure sur des primo cultures - Collecte de moules en estuaire de Seine sur des stations RNO pour valider les TEF HAP à partir d’un suivi mensuel des variations saisonnières des biomarqueurs. 2. Mise au point des modèles cellulaires : modèle in vitro Les cultures cellulaires présentent l’intérêt de pouvoir travailler sur des microvolumes, réduisant le coût d’utilisation de standards chimiques et leur toxicité pour les utilisateurs. L’utilisation de microplaques offre l’avantage d’effectuer aisément des études quantitatives et reproductibles.La culture cellulaire de mollusque reste cependant délicate. A ce jour, aucune culture cellulaire reproductible n’est disponible (Mulcahy, 2000). Les cultures de mollusques offrent un potentiel important pour la compréhension des effets toxicologiques des xénobiotiques sur l’environnement. Selon Sheehan (2000), un certain nombre de biomarqueurs de cytotoxicité et de génotoxicité seront applicables sur des cultures in vitro d’invertébrés. Déjà dans le passé, la mise en place de cultures cellulaires de mammifères avait accéléré le développement de l’écotoxicologie et de la mesure de - Page 2 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 risques pour la santé humaine en multipliant les possibilités d’études. Le développement de cultures cellulaires de mollusques a également pour objectif de tester la toxicité d’un grands nombre de molécules isolées ou en mélanges à partir de volume restreints. 2.1 Sélection des types cellulaires La priorité a été donnée à la sélection des types cellulaires utilisables comme modèle. Cette première étape a nécessité l’optimisation des protocoles de lavage des tissus, de dissociation et de mise en culture des cellules (Annexes, Tab 1, 2, 3). Ce travail s’inspire directement de l’étude de D. Sud et al.1998 sur les branchies de coques (Rapport Seine Aval, 1998) et de l’étude de Birmelin et al. 1999 sur les glandes digestives de moules. Notre étude a permis de sélectionner les cellules de branchies et de glandes digestives comme modèle cellulaire les plus adaptés au développement de TEF. 2.2 Mise en culture et suivi de la viabilité par le test MTT Après le lavage des tissus et la dissociation cellulaire, la viabilité des cellules mesurée par le test Eosine Y est estimée à 95% permettant d’envisager la mise en culture. Les cellules sont mises en culture dans des plaques de 96 puits, dans du milieu L15 modifié (Leibovitcz), à 18°C sous air. Les densités d’ensemencement varient de 0,1 à 2 105 cellules par puit pour les cellules de glandes digestives et de 0,1 à 5 105 cellules par puit pour les cellules de branchies. Le test de réduction du MTT a été mis au point afin de suivre l’évolution à court terme de la viabilité des cellules en culture. Ce test basé sur la mesure d’une réaction colorimétrique permet de déterminer l’activité des cellules vivantes via la mesure de l’activité des déshydrogénases mitochondriales. La figure 1 illustre la validité du test MTT pour les primo-cultures de cellules de glande digestive et de branchie. La DO mesurée (correspondant à la réponse MTT) est directement proportionnel au nombre de cellules viables par puit et montre une bonne corrélation (y = 0.054 x, R2 = 0,9422 ; y = 0.016 x, R2 = 0.9776). Cette corrélation se retrouve pour tous les réplicats et quelque soit le temps d’incubation des cellules. Les primo-cultures de branchies sont maintenues 10 jours et celles de glandes digestives 5 jours. Toutefois la contamination bactérienne apparaît au bout de quelques jours dans les deux types de cultures et ceci malgré l’utilisation d’antibiotiques (Annexes, Tab 4 ,5). y = 0.0542x R 2 = 0.9422 y = 0.0161x R 2 = 0.9776 0.14 0.12 DO 570-630 nm DO 570-630 nm 0.16 0.1 0.08 0.06 0.04 0.02 0 0 1 2 3 0 10 5 cellules viables /puit a) 0.16 0.14 0.12 0.1 0.08 0.06 0.04 0.02 0 2 4 6 105 cellules viables /puit b) Figure 1. Validité du test MTT. 14 heures après la mise en culture des cellules de glandes digestives (a) et des cellules de branchies (b), l’absorbance (DO 570-630 nm) est mesurée en fonction de la densité cellulaire d’ensemencement. Les densités d’ensemencement varient de 0,1 à 2 105 cellules par puit pour les cellules de glandes digestives (a) et de 0,1 à 5 105 cellules par puit pour les cellules de branchies (b). - Page 3 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 3. Modèle in vivo Des expositions en aquarium ont été réalisées dans le but de tester des biomarqueurs d’altérations fonctionnelles à partir de moules exposées à un HAP modèle le Benzo(a)pyrène et sur la base des travaux menés par une équipe anglaise (Birmelin et al., 1999). 3.1 Exposition en aquarium au Benzo(a)pyrène Dans des aquariums de 30 litres à 16°C, 40 moules de 35 à 45 mm sont exposées durant 15 jours à différentes concentrations en Benzo(a)pyrène. Le Benzo(a)pyrène est dissous préalablement dans du DMSO (concentration finale en DMSO égale à 0.05%). Les expositions sont réalisées à 6 concentrations différentes (10-2 nM, 10-1 nM, 1 nM, 10 nM, 102 nM, 103 nM) et 2 aquariums servent de témoins (T0 = sans ajout de B(a)P et T1= en présence de 0.05% de DMSO). L’eau des aquariums est changée chaque jour et les moules sont nourries de façon continue pendant 8 heures grâce à une pompe péristaltique. L’exposition au Benzo(a)pyrène intervient après la remise en eau des aquariums. A chaque prélèvement, 7 individus par concentration sont disséquées. Les glandes digestives, les branchies et l’hémolymphe sont stockés en vue de la mesure des différents biomarqueurs. Les prélèvements interviennent au bout de 3, 8 et 15 jours d’exposition. Les conditions de maintien en aquarium ont conduit à une faible mortalité (<2%) et une faible perte de poids quelque soit les concentrations en B(a)P. 3.2 Résultats Nous avons mesurer sur les glandes digestives la modulation de l’activité de la benzo(a)pyrène hydroxylase. Cette activité associée au cytochrome P450 a été mesurée en tant qu’indicateur des activités de biotransformation des HAP. Le dosage de l’activité benzo(a)pyrène hydroxylase est réalisé en microplaque (adapté par Burgeot d’après Michel et al., 1993) de façon individuelle et pour 7 individus par concentration. Les premiers résultats (Fig 2) montrent des écarts types élevés illustrant une importante variabilité inter-individus. Quelque soit le temps d’exposition (0 jour (a), 3 jours (b), 8 jours (c), 15 jours (d)), il semble impossible de mettre en évidence un quelconque effet du BaP sur l’activité de la benzo(a)pyrène hydroxylase à cause de la grande variabilité des réponses mesurées. - Page 4 - Avril 2002 80 70 70 60 50 40 30 20 activité nmol/mn/mg 80 60 50 40 30 20 10 10 0 a) 0 10 2 1 0 3 T0 T1 10 - 2 10 - 1 1 10 concentration en B(a)P (nM) b) 10 2 1 0 3 concentration en B(a)P (nM) 60 40 20 80 activité nmol/mn/mg 80 60 40 20 0 T0 T1 10 - 2 1 0 - 1 1 10 c) 0 0 2 10 3 concentration en B(a)P (nM) activité nmol/mn/mg T0 T1 10 - 2 10 - 1 1 10 activité nmol/mn/mg Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) T0 T1 10 - 2 10 - 1 1 1 0 d) 10 2 1 03 concentration en B(a)P (nM) Figure 2. Dosage de l’activité de la benzo(a)pyrène hydroxylase en fonction de la concentration en benzo(a)pyrène (10-2 nM, 10-1 nM, 1 nM, 10 nM, 102 nM, 103 Nm). 2 aquariums servent de témoins (T0 = sans ajout de B(a)P et T1= en présence de 0.05% de DMSO). Les dosages de l’activités sont réalisés avant exposition (a), au bout de 3 jours (b), 8 jours (c) et 15 jours (d) d’exposition L’activité de l’acétylcholinestérase (AChE) a été dosée sur les branchies comme biomarqueurs de neurotoxicité (Fig 3). Tout comme pour l’activité de la benzo(a)pyrène hydroxylase, les premiers résultats montrent une importante variabilité inter-individus qui ne permet pas de mettre en évidence une inhibition significative de l’AChE dans les conditions de l’expérimentation. L’hémolymphe prélevé a permis de mesurer la variation des réponses d’immunotoxicité en fonction de la concentration en BaP. Les premiers résultats concernant l’activité phagocytaire sont en cours. Ces travaux sont réalisés en collaboration avec M. Auffret et N. Mujdzic du LEMAR de l’Université de Brest. - Page 5 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 120 60 40 20 a) 80 60 40 20 0 0 T 0 T 1 1 0-2 1 0 -1 1 1 0 1 0 2 1 0 3 concentration en B(a)P (nM) b) concentration en B(a)P (nM) 100 80 60 40 20 120 activité nmol/mn/mg 120 100 80 60 40 20 0 T0 T1 10 -2 1 0 -1 c) 0 T 0 T 1 1 0-2 1 0 -1 1 1 0 1 0 2 1 0 3 1 1 0 1 02 1 03 concentration en B(a)P (nM) activité nmol/mn/mg T 0 T 1 1 0-2 1 0 -1 1 1 0 1 0 2 1 0 3 100 activité nmol/mn/mg 80 120 activité nmol/mn/mg 100 d) concentration en B(a)P (nM) Figure 3. Dosage de l’activité de l’acétylcholinestérase (AChE) (d’après Galgani et Bocquéné, 1998) en fonction de la concentration en benzo(a)pyrène (10-2 nM, 10-1 nM, 1 nM, 10 nM, 102 nM, 103 Nm). 2 aquariums servent de témoins (T0 = sans ajout de B(a)P et T1= en présence de 0.05% de DMSO). Les dosages de l’activités sont réalisés avant exposition (a), au bout de 3 jours (b), 8 jours (c) et 15 jours (d) d’exposition Nous nous sommes également intéressés à l’induction du phénotype MXR par le B(a)P. Les MXR (Multi Xenobiotics Resistance) sont des protéines transmembranaires participant à l’excrétion des xénobiotiques. L’induction du système MXR a déjà été mis en évidence dans les branchies de moules (M. galloprovincialis) transférées à partir de milieux non contaminés dans des milieux pollués (Kurelec, 1995a). Cette étude est menée en collaboration avec le Laboratoire d’EcotoxicologieMilieux Aquatiques (Université du Havre) et les analyses sont en cours. 4. Validation in situ : prélèvements en estuaire de Seine La démarche écotoxicologique menée sur le terrain a pour objectif de valider des facteurs de toxicité (TEF) des HAP développés en milieu contrôlé chez la moule. Cinq sites en baie de Seine ont été sélectionnés et des nasses ont été mises en place dans le port d’Antifer. Ces sites sont également suivis dans le cadre du Réseau National d’Observation et des profils de contamination par les HAP sont réalisés tout le long de l’année. Le site de Pirou a été retenu pour son faible niveau de contamination, Villerville est la station représentative de la contamination diffuse de l’estuaire de Seine, Vaucotte et Port en Bessin sont des stations plus éloignées de l’estuaire avec des profils de contaminations différents de l’estuaire et Antifer est une station au profil caractéristique d’une contamination par les HAP. Des prélèvements mensuels réalisés depuis le mois de décembre 2001 permettront la mesure in situ des mêmes biomarqueurs que ceux mesurés in vivo en aquarium et in vitro sur des primo cultures cellulaires. La finalité de cette étude sera de valider in situ les facteurs de toxicité (TEF) spécifiques à la moule développés en milieu contrôlé et utiles à l’évaluation du risque chimique en milieu côtier. Ce travail est conduit en étroite relation avec l’équipe DEL/EC Ifremer sur les mêmes stations. L’objectif est de combiner le modèle de bioaccumulation moule avec l’étude des TEQ HAP moule. La combinaison de ces deux approches devrait permettre d’intégrer des données d’effets biologiques dans le modèle de bioaccumulation d’une part et d’autre part favoriser une interprétation des TEQ à partir des HAP dans les tissus et l’eau grâce au modèle de bioaccumulation. - Page 6 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 5. Conclusion et perspectives Les travaux réalisés à ce jour sur les modèles in vitro permettent de réaliser des expositions aux HAP de cultures cellulaires de glande digestives et de branchies. Toutefois, les difficultés rencontrées pour maintenir des cultures viables et non contaminées nous contraignent à réaliser des expositions de courte durée (2 à 3 jours). Les premiers résultats obtenus lors de l’exposition en aquarium montrent que des analyses individuelles des biomarqueurs d’altérations fonctionnelles comme l’activité de l’acétylcholinestérase (AChE) et de l’activité de la benzo(a)pyrène hydroxylase ne permettent pas de mettre en évidence un effet du B(a)P à cause de fortes variabilités inter-individuelles. Ces résultats se heurtent à un problème de méthodologie. Le calcul de TEF HAP nous contraint à travailler avec plusieurs concentrations en B(a)P (6 concentrations et 2 témoins) afin d’obtenir des courbes doses réponses. Un tel protocole multiplie le nombre de moules à exposer et le nombre d’analyses. Pour diminuer le nombre de moules exposées nous travaillons sur un nombre plus réduit d’individus par concentrations (7 moules) et nous effectuons des analyses individuelles. La variabilité des réponses entre individus masquent alors toutes variations d’activités en fonction de la dose en polluant. Les deux biomarqueurs d’altérations fonctionnelles (BPH et AChE) sont donc pour l’instant écartés pour le développement de TEF HAP chez la moule. Deux autres biomarqueurs d’activité fonctionnelle, les MXR et la phagocytose, sont actuellement en cours d’exploitation. Dans le cas d’un résultat similaire aux biomarqueurs BPH et AChE, nous changerons de méthodologie et remplacerons les biomarqueurs fonctionnelles par des biomarqueurs d’altération de structure. Nous réaliserons les expositions en aquarium sur des pools d’individus afin de lisser les variations inter-individuelles afin de minimiser les écarts entre individus et tenter de mettre en évidence un effet des HAP sur les biomarqueurs mesurés. Parmi les 16 HAP couramment mesurés dans le milieu, nous ciblerons notre effort sur quelques molécules caractérisées par différents poids moléculaires. Les études à venir seront surtout axées sur la mesure des biomarqueurs d’altérations de structure (ADN) comme le test comet et les adduits à l’ADN, à partir sur les modèles in vitro et in vivo. Ce type de biomarqueurs a déjà était mesuré sur des moules exposées au B(a)P (Akcha et al., 2000) et sur des cellules isolées de glandes digestives (Birmelin et al.,1998) ou de branchies (Wilson et al., 1998). La mesure de ces biomarqueurs sur des primo cultures ne nécessite qu’un nombre limité de cellules (106 cellules par analyse pour le comet assay), alors que la mesure de biomarqueurs d’altérations fonctionnelles (AChE, benzo(a)pyrène hydroxylase) nécessite des concentrations en protéines importantes, parfois difficiles à obtenir avec des cellules en cultures. D’autre part, la variabilité des réponses semble plus réduite pour les altérations de structures en comparaison des altérations fonctionnelles soumises à un renouvellement plus rapide des protéines. La validation des TEF labo sur le terrain sera menée de concert avec l’équipe Ifremer DEL/EC de Brest dans l’objectif de 1) de valider le modèle bioaccumulation PCB et HAP à partir de données chimiques de terrain et 2) de combiner les deux modèles TEQ et bioaccumulation chez la moule. Si le modèle TEQ donne satisfaction sur le terrain, les données de toxicités produites pourraient être intégrées dans le modèle de bioaccumulation moule. D’autre part le modèle de bioaccumulation PCB élargi aux HAP, permettrait d’optimiser le modèle TEQ HAP moule grâce à l’estimation des concentrations dans les tissus et l’eau qu’il peut fournir. - Page 7 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 Toxicité de l'eau de la Seine J. Faucet, F.Quiniou, M. Maurice, , X. Caisey, T. Burgeot Ifremer Laboratoire d’écotoxicologie BP 21105, 44311 Nantes et BP 70, 29280 Plouzané 1. Introduction Cette étude a pour but d’évaluer la toxicité de l’eau de la Seine prélevée depuis l’amont vers l’aval à l’aide du bio-essai « développement embryonnaire de bivalve ». Deux espèces peuvent être employées : la moule ou l’huître creuse (Mytilus edulis ou Crassostrea gigas). Ces bivalves euryhalins et ayant une répartition géographique très large, sont recommandés de longue date pour la surveillance du milieu marin (WOELKE, 1972), utilisé pour l’évaluation de la qualité du milieu (QUINIOU et al, 1997, NAUDIN et al, 1995 ; QUINIOU et al., 1999) et ce test est aussi préconisé pour l’évaluation de la toxicité des rejets de dragages (QUINIOU et ALZIEU, 1999 ; ALZIEU et QUINIOU, 2001). A cet effet, une série de prélèvements d’eau a été réalisée en juillet 2001, grâce à la cellule antipollution de la Seine : les 22 stations habituellement suivies ont été testées à l’aide du bio essai développement embryonnaire de l’huître creuse. En juin 2001 l’eau et les sédiments des trois stations amont (Poses amont, La Bouille et Caudebec en Caux) ont aussi été échantillonnés et testés. La finalité de cette première année étant de rechercher l’existence d’un gradient de toxicité potentielle de l’eau de la Seine qui pourrait être mis en corrélation avec les niveaux de contamination mesurés lors de la phase 1 du projet. 2. Matériel et méthode La méthodologie adoptée est inspirée du protocole ASTM (1994) et décrite par QUINIOU et ALZIEU (1999) et QUINIOU et al (1999) 2.1 Les milieux testés Le milieu de référence est constitué par une eau de mer synthétique (ZAROOGIAN et al., 1969) dont le pH et la salinité répondent aux exigences du bio essai (CALABRESSE et DAVIS 1966, DAVIS, 1958). Les échantillons d’eau ont été testés bruts, à six dilutions (de 1 à 18%) en eau de synthèse de manière à avoir une salinité de 31 ? 2. Les sédiments ont été homogénéisés manuellement et tamisés sur tamis nylon de 2 mm de vide de maille puis testés à raison de 0 à 10 g de sédiment humide par litre d’eau de synthèse de salinité 31 ? 2.L’intervalle entre deux dilutions est de 0,25 unités logarithmiques. 2.2 Le déroulement du bio essai La ponte des mollusques matures est déclenchée par des chocs thermiques modérés (15 à 28 °C). Dès leur obtention les gamètes des géniteurs sélectionnés sont mis en contact sous agitation douce afin de réaliser la fécondation en eau de référence. Les œufs fécondés sont alors rapidement répartis dans les milieux à tester (20 000 par litre). Le stade larve "D", atteint en 24 h à 24 °C pour l'huître creuse, détermine la durée du test. L’arrêt de l’incubation est réalisée par injection de formol neutre à 8% (1,5 ml/100ml).Un test est - Page 8 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 conservé si la taux de développement de larve « D » normales est au moins égal à 80% dans les témoins. Les résultats sont exprimés en taux de réussite de développement, déterminé à l’aide d’un microscope inversé sur des volumes contenant 100 larves, prélevés après homogénéisation douce pour chaque milieu testé. Le pourcentage de larves « D » normales et anormales est ainsi déterminé pour chaque concentration testée. Une larve est normale lorsqu’elle a une forme de D régulier contenant la totalité de l’animal alors qu’elle est anormale si le manteau est hypertrophié et sort des valves, si la coquille est malformée ou quand le stade larve D n’est pas atteint (développement bloqué au stade embryons). Chaque milieu a été testé en double (un couple de géniteur pour chaque expérience) et trois répliquat par expérience : ainsi c’est la moyenne de six comptages qui est retenue. Les résultats sont exprimés en pourcentage brut (PBA = Pourcentage Brut de larves Anormales)ou net (PNA = Pourcentage Net de larves Anormales), ce dernier est calculé selon la formule de Abbott (ANONYME, 1980) PBA = 100 – larves normales du test PNA = (PBA essai – PBA Témoin)/(100- PBA témoin))*100 La dose déterminant 50% de larves anormales (CE50) est déterminée graphiquement ou par calcul en utilisant la méthode des probits. Le contrôle qualité de chaque série d’essais, est assuré par la réalisation d'un test avec le sulfate cuivre (CuSO4) : toxique de référence (QUINIOU et al, 1999) 3. Résultats 3.1 Toxicité des eaux de la Seine Les résultats obtenus (Fig. 1) permettent de détecter une toxicité potentielle à Poses aval dès la dilution 1,8 % ; puis aux stations Vatteville, Camailleraye, Duclair, pont de l’Arche rive gauche et Poses aval à la dilution 5,6 %. Les eaux testées à 10 % provoquent plus de 20 % de développement anormal à Poses amont et aval ainsi qu’au pont de l’Arche (rive gauche) et à Vatteville. Testées à 18 %, les mêmes eaux entraînent plus de 30 % d’anomalies du développement, aux mêmes points plus Courval en aval de Vatteville. Une corrélation avec les niveaux de contamination et/ou la présence de rejets, au niveau de ces stations, est à rechercher. Ces résultats préliminaires montrent que l’eau de la Seine présente une toxicité potentielle non négligeable, détectable dès la dilution 5,6 %, par le test « développement embryonnaire de bivalve » permettant de déterminer la présence d’une contamination du milieu. qui peut permettre de suivre une amélioration et/ou dégradation de la qualité des eaux et des rejets divers dans la Seine. - Page 9 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 Toxicité des eaux de la Seine sur le développement embryonnaire de Crassostrea gigas 40% 30% 20% 10% 0% -10% r le el t e al ille ec ye et le x uf air al en lle vil vill rv b v leu vil ière ucl Leu oui nne cks oiss ou Oiss boe iv. G iv. D av mon nf Ber car Cou atte ude illera rte l r s R o r r D o m a B o s r e E D u C e n H V Ju he he os ses La Cou es Ca ma He ld Ta rc Arc P o nil d d 'A ' Va Ca P l l n es i n s e e a M r s d d G Ba Pt Pt Dilutions testées (% vol/vol) 18 10 5.6 3.2 1.8 1 Fig 1 : Toxicité des eaux de la Seine 3.2 Comparaison eau-sédiment Le 21 juin, trois prélèvements ont été réalisés : Poses amont, La Bouille et Caudebec. L’eau et les sédiments ont été prélevés aux trois points permettant ainsi une comparaison eausédiment. Les résultats ont mis en évidence une toxicité des sédiments alors qu’aucune toxicité n’a été observée sur les échantillons d’eau testés jusqu’à 18%. (Tab.1) Tableau1 : Toxicité des eaux et sédiments prélevés en juin 2001 Station Poses amont La Bouille Caudebec CE50 eau PNA eau CE50 % dilution18% sédiment G/L > 18 <1 > 10 20 > 18 > 18 47 38 <1 <1 5,3 8,4 PNA à 5g hum./L Conclusion Ces résultats montrent que le test développement embryonnaire de bivalves est adapté pour détecter la toxicité de l’eau et des sédiments et que les mesures permettent de hiérarchiser la toxicité des prélèvements. Les toxicités observées en juillet, sur les prélèvements d’eau, montrent que l’eau de la Seine présente une toxicité potentielle non négligeable, détectable dès la dilution 5,6%, permettant de déterminer la présence d’une contamination du milieu . Cependant, une corrélation avec les niveaux de contamination et/ou la présence de rejets, est à rechercher. Les résultats obtenus sur les échantillons de juin, montrent que la qualité des masses d’eau est fluctuante : le test peut donc permettre de suivre l’évolution de leur qualité ou toxicité. Les résultats - Page 10 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 obtenus sur les sédiments permettent d’évaluer leur toxicité potentielle et de la classer selon un gradient. En 2002, les sédiments des stations suivies lors de la première phase, pourront être étudiés (Poses, Oissel, Rouen, La Bouille, Duclair, Le Landin, Caudebec en Caux, Vieux Port, Tancarville et Honfleur), plus quelques points de l’estuaire ainsi que quelques substances préoccupantes pour l’environnement. La réalisation d’essais sur espèces d’eau douce et marines permettra de déterminer des PNEC et de comparer leurs sensibilités. Références bibliographiques Akcha, F., Izuel, C., Venier, P., Budzinski, H., Burgeot, T., Narbonne J-F. (2000). Enzymatic biomarker measurement and study of DNA adduct formation in benzo[a]pyrene-contamined mussels, Mytilus galloprovincialis. Aquat. Toxicol., 49 : 269-287. 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Solution d’Alsever modifiée. pH =7,2, osmolarité =1100 mOsm. - Page 13 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 Composition Concentration finale Leibovitcz L15 15,08 g/l NaCl 20 g/l KCl 3,67 g/l Hepes 4,765 g/l Pénicilline 100 UI/ml Streptomycine 100 µg/ml Sérum de poulet 1% Tableau 4. Milieu de culture des cellules de branchies. Milieu L15 modifié. pH =7,4, osmolarité =1100 mOsm. Composition Concentration finale Leibovitcz L15 15,08 g/l NaCl 20,2 g/l KCl 0,54 g/l CaCL2 0,6 g/l MgSO4 1 g/l MgCl2 3,9 g/l Sérum de veau foetal 10% Gentamycine 0,1 g/l AntiPPLO 1% Tableau 5. Milieu de culture des cellules de glande digestives. Milieu L15 modifié. pH =7,4, osmolarité =1100 mOsm. - Page 14 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Avril 2002 Annexes II : Toxicité de l’eau de Seine Eaux prélevées en juillet Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Honfleur Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Berville - Page 15 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Tancarville Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Courval - Page 16 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Vatteville Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Caudebec - Page 17 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Camaillerage Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Heurteville - Page 18 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Mesnil Jumière Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Duclair - Page 19 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Val des Leux Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% La Bouille - Page 20 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Grand Couronne Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Bassin des Docks - Page 21 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Croisset Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Rouen - Page 22 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Oissel Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Elboeuf - Page 23 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Pt de l'Arche riv. G Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Pt de l'Arche riv. D - Page 24 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Poses aval Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Poses amont Tests sur les prélèvements de juin - Page 25 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Poses amont (eau) Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 100% 50% 0% 1 Concentration testée (g/l sédt brut) 10 Poses amont (sédiment) - Page 26 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% La Bouille (eau) Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 100% 50% 0% 1 Concentration testée (g/l sédt brut) 10 La Bouille (sédiment) - Page 27 - Etat d’avancement des travaux du programme coordonnée de recherche sur l’estuaire de Seine (Thème I) Série 1 Série 2 Avril 2002 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 80% 30% 1 10 100 Concentration testée (% V/V) -20% Caudebec (eau) Série 1 Série 2 % net moyen de larves anormales % de larves anormales 100% 50% 0% 1 Concentration testée (g/l sédt brut) 10 Caudebec (sédiment) - Page 28 -