Immeuble de rapport - Haut

CHUCHOTEMENTS
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Immeuble de rapport
ÉLYSÉE
Hollande déprimé
par le Grand Est ?
Selon Le Canard enchaîné de
cette semaine, François Hollande serait rentré déprimé de sa
soirée avec les élus socialistes
du Grand Est, le 24 mai. Ce dîner
avait été organisé à l’initiative
de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État aux Anciens Combattants, et le chef de l’État y est
arrivé par surprise. « C’est n’importe quoi », glisse un parlementaire alsacien qui était autour de
la table. « Au contraire, il a fait
preuve d’un grand enthousiasme, de son humour habituel et il
est reparti motivé ». Un autre élu
alsacien confirme l’état d’esprit
de François Hollande tout en
concédant que certains convives
lui ont reproché « un manque de
pédagogie » et « un déficit
d’information ». Et de suggérer
que les fuites sont dues à des
« frondeurs ».
Q LUNDI 20 JUIN 2016
Sise avenue des Champs-Élysées, la Maison de l’Alsace va être confiée par ses copropriétaires, les départements du
Bas-Rhin et du Haut-Rhin, à un consortium d’entreprises alsaciennes, MDA Partners. Le bail débutera au 1er septembre. S’il n’arrive pas de bricoles d’ici là à l’immeuble (Dessin de Yannick Lefrançois).
Des juppéistes reprochent aux
sarkozystes – très majoritaires à
la CNI – d’avoir privilégié des
partisans de l’ancien président
de la République dans certaines
circonscriptions, dont Strasbourg-1. À part ce cas, la CNI n’a
eu d’autre choix que d’investir
les députés sortants alsaciens
dont aucun ne soutient aujourd’hui officiellement Nicolas
Sarkozy. Ils sont majoritairement derrière Fillon, Juppé ou Le
Maire. La CNI a même investi
l’anti-sarkozyste Jean-Louis
Christ qui a décidé de soutenir
Nathalie Kosciusko-Morizet. Ça
devrait rassurer les juppéistes.
PRIMAIRE
Christ derrière NKM
Nathalie Kosciusko-Morizet est
« la seule qui ait un projet environnemental », explique le
député maire de Ribeauvillé qui
développe un autre argument.
« La primaire est une affaire très
machiste. Il n’y a aucune femme qui peut lui apporter sa
voix. » Donc Christ lui fait don de
la sienne, en espérant une multiplication des parrainages.
La région en campagne
Guillaume Germain, adjoint au
maire (LR) de Cernay, et Victor
Vogt, conseiller municipal de
Gundershoffen, ont adressé à
Olivier Becht, candidat aux
législatives dans la 5e circonscription du Haut-Rhin, leur
projet de proposition de loi
relative à la fusion des départements et à la création de collectivités uniques réunissant compétences des régions et des
départements. Ils ont été sensibles à la volonté affichée par le
candidat « de défendre une
Alsace aux prérogatives élargies ». Olivier Becht est « manifestement un fervent partisan
du modèle que nous défendons », relève le duo. Un recentrage alsacien qui fait grincer
quelques dents parmi les Républicains mulhousiens.
RUBRIQUE DE FRANCK BUCHY
ET JACQUES FORTIER
Florian Philippot lundi dernier
sur TF1 : « Quelle que soit leur
religion, c’est aux fidèles de se
payer leur lieu de culte ! »
Florian Philippot sur sa profession de foi aux régionales en
décembre 2015 : « Je m’engage
à lutter contre le communautarisme dévastateur, en faisant
respecter la laïcité républicaine,
mais aussi le concordat et le
droit local tels qu’ils sont, sans
faiblesse ».
Problème : ce droit local « à
respecter » autorise le financement de la construction et de
l’entretien des lieux de cultes en
Alsace-Moselle, que ces cultes
soient « concordataires » ou non.
En quinze lignes, trouvez un
argumentaire qui concilie les
deux phrases de Florian Philippot.
Noms d’oiseau
Le fan-club de Schalk
Équilibre des forces
Petit exercice de droit
signé Philippot
RÉGION
LÉGISLATIVES
Elsa Schalk n’était pas une
inconnue pour la commission
nationale d’investiture (CNI) des
Républicains où elle a décroché
l’investiture sur Strasbourg-1. Le
président de la CNI, Christian
Estrosi, est aussi président de la
région Provence-Alpes-Côte
d’Azur, et voit Philippe Richert
régulièrement à l’association
des régions de France (ARF). Or
Richert ne cache pas tout le bien
qu’il pense de sa jeune vice-présidente. Tandis que la présidente
des Jeunes Républicains, mouvement où Elsa Schalk est très
active, est justement la toute
neuve députée des Alpes-Maritimes, Marine Brenier, 29 ans, qui
vient de succéder à Estrosi.
RELIGION
Un hibou grand duc au zoo de
Strasbourg.
PHOTO DNA - LAURENT RÉA
POSTURES
MURMURES
Mémoires
« Gay », ce mot si difficile à écrire et à dire
L’ancien homme fort de la vallée
de la Thur, PIERRE EGLER, 83
ans, publiera en août ses mémoires sobrement intitulées 60
années au service des autres.
L’Alsace maltraitée, le scandale
du TGV alsacien, le régime
local… Il y passe au crible tous
les sujets sensibles de ces dernières décennies sans mâcher
ses mots, au risque d’écorner
quelques ego. Une avalanche de
souvenirs, de réflexions… et
parfois de solutions. Et une
sorte de testament.
L’invisibilisation, cette pratique consistant à occulter de manière
plus ou moins consciente un élément essentiel d’un événement,
n’épargne pas la classe politique alsacienne.
Dernier exemple en date, l’attentat commis dans un club gay d’Orlando. Très rares ont été les élus à parler nommément de la cible
visée. On peut citer Roland Ries, le maire PS de Strasbourg, qui a
immédiatement déclaré que « cet acte de haine a ciblé la communauté LGBTI (*), mais c’est nous tous qui sommes touchés à travers
elle ». Mais aussi le conseiller régional LR, Pascal Mangin, qui a
évoqué des « meurtres homophobes ». Et Pernelle Richardot, première secrétaire du PS 67, qui a apporté son « soutien à tous les
citoyens et citoyennes de cette planète, dont cette fois la communauté gay a été la cible des terroristes de Daesh ».
Si beaucoup d’élus ont posté sur les réseaux sociaux le drapeau
arc-en-ciel en signe de solidarité, ils se sont retranchés pour la
plupart derrière une neutralité confortable en rendant hommage
aux « victimes » et aux « proches » tout en condamnant la barbarie.
(*) lesbien, gay, bisexuel, transgenre et intersexe
Anticipation
Pourquoi diable LAURENT
FURST, dont la situation à
Molsheim n’est pas menacée,
a-t-il annoncé sa candidature
pour 2017 vingt-quatre heures
avant que son parti ne distribue
les investitures ? « Pour faire
parler de lui », sourient d’autres
élus. « Pour clarifier la situation », rétorque l’intéressé. « Les
gens me demandent souvent ce
que je vais quitter si la loi contre le cumul ne change pas… »
Philippe Richert a insisté pour
que la phase de « revoyure » du
contrat de plan accentue les
efforts sur la refonte de la voie
ferrée autour de Givet (Ardennes)
où ils traînent depuis sept ans.
C’est chose faite sur le papier,
semble-t-il, mais le président de
la Région a indiqué qu’il fallait
aussi prendre des précautions
avec les espèces présentes dans
la réserve naturelle nationale de
la Pointe de Givet, notamment le
hibou grand duc. « Grand duc »,
c’est le sobriquet dont le groupe
d’opposition Front national au
conseil régional affuble régulièrement Philippe Richert…
Revoyure, revoyure…
Parking officiel
C’était un spectacle insolite, lundi matin, devant la Maison de la
Région à Strasbourg : rarement l’alignement des voitures d’élus et
de hauts fonctionnaires avait à ce point envahi le parvis. Il faut
dire que pour discuter des contrats de plan, s’y retrouvaient neuf
préfets (sur dix), les responsables des rectorats et de l’agence
régionale de santé, les présidents des 10 départements et des grosses agglomérations, ainsi que des collaborateurs… Au fil de toutes
ces réunions, l’empreinte carbone du Grand Est en prend un coup.
Colère
Frédéric Bierry.
ANTOINE FABIAN, vice-prési-
DNA
dent (CFTC) du régime local, est
indigné que le MEDEF, en contrepoids de sa plus faible cotisation pour la protection sociale,
évoque les deux jours chômés
supplémentaires du droit local.
« Enfumage et provocation »,
estime le syndicaliste, qui
accuse la mission parlementaire
PS-LR d’avoir soutenu le seul
patronat.
Lundi dernier, 11h, sur le parvis de la Maison de la Région à
Strasbourg. PHOTO DNA - J.F.
RÉÉCRITURES
■ Philippe Richert a modérément apprécié
l’invitation de Patrick Tassin, le président du
CESER, issu de la CGT, a étudier la possibilité
d’emprunter un peu plus pour investir.
« C’est bien la CGT qui, il y a quelques années, me demandait de profiter des taux bas
pour emprunter. Ensuite, elle critique l’endettement de la Région. Un emprunt, il faut
le rembourser. »
■ David Cormand, le nouveau secrétaire
national d’Europe Écologie les Verts, ne croit
pas trop aux promesses du pouvoir sur la
fermeture de Fessenheim. En tout cas, si l’on
en croit son tweet récent : « Je ne veux pas
spoiler la fin d’En attendant Godot, mais à la
fin, il ne vient jamais… » Et il ne savait pas
encore à quel point EDF faisait barrage.
■ « J’aurais bien aimé féliciter publiquement Eric Elkouby » [élu député], explique
David Cormand.
PHOTO FRÉDÉRIC CHAMBERT
Frédéric Bierry, le président (LR) du BasRhin. « Mais à la réunion commune de nos
commissions permanentes, il n’a fait qu’une
apparition et a disparu avant que je puisse le
faire ».
■ Du rififi à Erstein : le conseil municipal,
après avoir décidé du huis clos, a exclu un
conseiller municipal jusqu’à la fin du mandat, en raison de ses absences répétées.
Cette procédure est une spécificité du droit
local d’Alsace-Moselle, aujourd’hui intégrée
dans le code général des collectivités territoriales.
■ Laurent Burckel, conseil régional (UDI) et
1er adjoint au maire de Saverne, vient d’être
nommé au conseil supérieur de la fonction
publique territoriale.
■L’écologiste Sandra Regol, contrairement
à ce que nous avons écrit la semaine dernière, n’était pas colistière d’Alain Jund aux
municipales de 2014 à Strasbourg. C’est son
ancien suppléant aux législatives de 2012,
Abdelkarim Ramdane, qui était sur la liste.
PHOTO ARCHIVES
Frédéric Bierry, « en l’état actuel » du contrat de plan remanié, ne le signera pas. Le président du conseil départemental
du Bas-Rhin estime en effet que
« les intérêts des Bas-Rhinois n’y
sont pas assez pris en compte ».
Et il ironise : « Ce n’est pas une
revoyure : on change les périmètres, les montants, les acteurs et
les règles du jeu ! J’appelle ça
une modification substantielle
du contrat. » Ce qu’il vise, c’est
surtout l’État – et il a demandé à
voir le préfet avant la fin du
mois.
LÉGISLATIVES
Divergences d’analyse
Armand Jung, député honoraire
du Bas-Rhin, a rendu publique
une lettre critique au politologue
Philippe Breton. Il y prend le
contrepied de l’analyse que
celui-ci avait faite sur le site de
l’Observatoire de la vie politique
en Alsace (OVIPAL) et dans
plusieurs médias de l’élection
législative partielle de fin mai
qui a vu l’élection d’Eric Elkouby.
L’ancien député propose une
rencontre à l’universitaire.
TTE-RTE 04