Benazir Bhutto, Pour une réconciliation

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Benazir Bhutto, Pour une réconciliation
Benazir Bhutto, Pour une réconciliation - L’Islam, la démocratie et l’Occident
Éditions Héloïse d’Ormesson, 2014
Note au lecteur
L
e présent ouvrage a été écrit dans des circonstances particulières. J’ai eu le privilège de travailler
sur ce projet avec Benazir Bhutto pendant les derniers mois de sa vie, période marquée par son retour
historique à Karachi, le 18 octobre 2007, après huit ans d’exil. Trois millions de sympathisants étaient
venus l’accueillir, mais à l’aube du 19 octobre, elle a échappé à un attentat qui a hélas fait cent soixantedix-neuf victimes parmi la foule. En dépit de ce climat délétère, Benazir a tenu à poursuivre l’écriture de
ce texte, même lorsqu’elle a été placée en résidence surveillée par le régime de Musharraf ou soumise aux
contraintes de l’état d’urgence, presque aussi rigoureuses que la loi martiale.
Alors que les tensions s’amplifiaient autour d’elle et qu’elle devait conduire le plus grand parti politique
de son pays – le Parti du peuple pakistanais (PPP) – aux élections législatives, Benazir Bhutto n’a jamais
cessé de se consacrer à la rédaction de ce livre. Ce projet lui tenait tant à cœur qu’elle y a investi toute
l’attention et l’énergie dont elle était capable. Elle était convaincue que les luttes entre démocratie et dictature, et entre extrémistes et modérés, seraient les deux grandes forces du troisième millénaire ; que le
message de l’islam, religion à laquelle elle était profondément attachée, était perverti et exploité à des fins
politiques par des extrémistes et des fanatiques ; que la dictature favorisait nécessairement l’extrémisme qui
menaçait son pays et le reste du monde.
C’est pour l’ensemble de ces raisons qu’elle a écrit ce livre et tenait tant à le terminer. Elle s’y est consacrée corps et âme jusqu’à son dernier souffle, puisque j’ai reçu ses ultimes corrections le matin de sa mort.
Si j’ai contribué au travail de recherche et de rédaction de ce livre, chacune de ces pages porte la marque
de Benazir Bhutto. Elle nous offre, comme en testament, une perspective de réconciliation entre les religions et les nations, une mise au point audacieuse sur la véritable nature de l’islam, et une feuille de route
pour œuvrer au rapprochement des sociétés et des cultures.
Benazir Bhutto était la personne la plus courageuse qu’il m’ait été donné de connaître, c’était aussi
une amie précieuse et irremplaçable. Elle a été assassinée le 27 décembre 2007, à Rawalpindi, au Pakistan.
Au moins ne laisse-t-elle pas pour dernier souvenir l’image de l’odieux carnage au cours duquel elle a succombé mais ce livre qui témoigne de la force, de l’optimisme et du caractère visionnaire d’une très grande
dame.
Mark A. Siegel
Washington, D.C.
28 décembre 2007
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1
Le retour
L
orsque j’ai posé les pieds sur la piste de l’aéroport international Quaid-e-Azam de
Karachi le 18 octobre 2007, j’étais bouleversée. Comme la plupart des femmes politiques, je m’efforce
de ne jamais laisser transparaître mes émotions en public car, de la part d’une femme, cela risque d’être
interprété comme un aveu de faiblesse. Pourtant, en foulant le sol de mon Pakistan bien-aimé, après huit
années terribles d’exil et de solitude, je n’ai pu réprimer quelques larmes de joie, en levant mes mains vers
le ciel en signe de respect et de prière. J’avais l’impression qu’un immense fardeau m’avait soudain été
enlevé des épaules. J’éprouvais une sensation intense de libération. J’étais enfin de retour chez moi. Je savais
pourquoi, et je savais ce que j’avais à faire.
J’avais quitté Dubaï trois heures plus tôt en laissant derrière moi Asif, mon mari, et nos deux filles,
Bakhtawar et Aseefa. Asif et moi avions mûrement réfléchi à la situation. Nous étions pleinement conscients
des risques que je prenais en retournant au Pakistan et nous tenions à ce que, s’il arrivait quoi que ce soit,
l’un de nous deux reste en vie afin de s’occuper de nos filles et de notre fils, Bilawal, qui fait ses études à
Oxford. C’est le genre de dilemme auquel, fort heureusement, très peu de parents sont confrontés, mais
Asif et moi avions résolu de sacrifier notre bonheur personnel et renoncé à mener une vie de famille « normale ». Mon choix remontait à longtemps : le peuple pakistanais a toujours été ma priorité et il le restera.
Mes enfants le savaient, l’acceptaient et me soutenaient. Au moment de dire adieu, je m’étais retournée
vers les journalistes et les amis qui nous accompagnaient et je leur avais déclaré : « Nous sommes au début
d’un long voyage au terme duquel le Pakistan renouera avec la démocratie, et j’espère que mon retour sera
le catalyseur de ce changement. Nous devons croire aux miracles. »
Les enjeux n’auraient pu être plus élevés. Sous la dictature militaire, le Pakistan était devenu l’épicentre
d’un mouvement terroriste international aux objectifs avoués qui voulait faire de tous les pays du monde
musulman un califat, autrement dit une seule entité politique englobant la grande umma, ou communauté
des croyants, du Moyen-Orient aux États du Golfe, en passant par l’Asie et certaines régions d’Afrique. Le
mouvement cherchait également à provoquer un choc frontal de civilisations entre l’Occident et une
branche de l’islam réfractaire à tout pluralisme et à toute notion de modernité.
Une faille a toujours divisé le monde musulman et donné lieu à des confrontations souvent violentes
entre les différentes tendances, idéologies et interprétations du message de l’islam. Depuis mille trois cents
ans, ces conflits religieux ont débouché sur des luttes fratricides qui enveniment les rapports entre les pays
musulmans. Au Moyen Âge déjà, ces conflits avaient étouffé le rayonnement de la culture musulmane alors
même qu’en Europe comme dans le monde arabe, toutes les grandes universités, la science, la médecine
et l’art étaient dominés par des personnalités musulmanes. Aujourd’hui, les violences religieuses intramusulmanes se manifestent surtout à travers une guerre civile absurde et contre-productive qui déchire l’Irak
moderne sur ses frontières et sévit dans d’autres parties du monde, notamment au Pakistan. Tandis qu’un
sectarisme endémique met le monde musulman en ébullition, les extrémistes manipulent le dogme de
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l’islam pour justifier et rationaliser ce qu’ils appellent le « djihad » contre l’Occident. Les attentats du
11 septembre 2001 ont donné le coup d’envoi de ce désir de confrontation meurtrière – une sorte de retour
aux Croisades dans le sens inverse. Les images des tours jumelles en feu, diffusées en boucle sur tous les
téléviseurs de la planète, ont suscité dans le monde musulman deux types de réaction opposés : la majorité
des personnes, horrifiées par cet attentat barbare, ont éprouvé embarras et honte en apprenant que cette
attaque terroriste avait été menée par des coreligionnaires au nom d’Allah et du djihad. Mais d’autres
réactions étaient autrement plus troublantes. En Palestine, on dansait dans les rues ; au Pakistan et au
Bangladesh, on s’échangeait des friandises en signe de réjouissance. L’Indonésie, premier pays musulman
du monde, n’a condamné l’événement que du bout des lèvres. Pour certains, l’effondrement des tours a
symbolisé l’affirmation du pouvoir d’un islam conquérant et bien déterminé à dominer l’Occident. Pour
d’autres, ce fut une révélation religieuse, ou encore une affirmation politique, culturelle et religieuse. Au
lendemain de l’attentat, une étude comparative du think tank américain Pew révélait que, pour les habitants
de nombreux pays musulmans, il était « bon que l’Amérique sache enfin ce que c’est que d’être vulnérable 1 ». D’un bout à l’autre de la planète, un milliard de musulmans semblaient unis par l’indignation
que suscitaient la guerre d’Irak et l’intervention meurtrière de l’armée américaine en dehors de tout mandat
onusien. Mais paradoxalement, ces mêmes musulmans ne s’étaient pratiquement jamais émus de la guerre
civile interreligieuse qui déchirait ce pays et faisait bien plus de victimes. Il est pour le moins troublant que les dirigeants, les populations et même les intellectuels musulmans n’hésitent pas à critiquer le
mal infligé à leurs coreligionnaires par des individus extérieurs à l’umma, alors qu’ils passent sous silence
les violences intermusulmanes. Ce genre de critique n’entre certainement pas dans le cadre du « politiquement correct ». Ainsi, la situation au Darfour, où un génocide contre une population musulmane est en
cours, n’a fait l’objet d’aucune protestation d’envergure ni d’aucune couverture systématique par des télévisions du monde arabe ou d’Asie du Sud.
Nous connaissons tous les données dont nous abreuvent les instituts de recherche occidentaux, attestant de la montée dans les communautés musulmanes d’un sentiment antioccidental, et plus particulièrement antiaméricain. Cela peut s’expliquer par la guerre d’Irak, par la situation en Palestine, ou encore par
la perception des valeurs occidentales, souvent jugées « décadentes ». Quoi qu’il en soit, il est toujours plus
facile de rendre les autres responsables de ses problèmes que d’accepter d’en être soi-même la cause.
L’expérience coloniale a bien entendu eu un impact considérable sur la psyché musulmane. Le colonialisme, l’exploitation des ressources et l’oppression politique ont déterminé l’image que les musulmans
se font de l’Occident et d’eux-mêmes. Le bilan du colonialisme occidental dans les pays à majorité musulmane n’est certes guère brillant. Néanmoins, les interventions passées des puissances étrangères ne sauraient
à elles seules justifier la situation actuelle des pays musulmans. Si l’Islam condamne volontiers « l’étranger »
et « le colonisateur », il répugne manifestement à se regarder en face et à analyser ses propres failles.
C’est pourquoi, bien que cela n’ait rien d’agréable, il est indispensable d’ouvrir un véritable dialogue
pour amener les peuples musulmans à réaliser que l’âge d’or de la civilisation islamique semble davantage
appartenir au passé perse, moghol et ottoman qu’au présent musulman. L’orgueil musulman est aujourd’hui
systématiquement entaché par de grands principes tels que « détruire l’ennemi » ou « rendre le pays invulnérable aux assauts de l’Occident ». Cette rhétorique délétère est tout aussi propice à un choc des civilisations que l’interventionnisme militaire ou politique de l’Occident. De plus, en alimentant la colère des
musulmans contre des ennemis extérieurs, elle leur évite d’avoir à s’interroger sur les causes internes de leur
déclin économique et intellectuel. Or, le principe de réalité et l’honnêteté intellectuelle exigent que l’on
considère les deux faces du problème.
Ainsi, l’effondrement des tours jumelles est, à mes yeux, une double métaphore du débat intra-islamique sur les valeurs sociales et politiques de la démocratie et de la modernité, et sur l’imminence d’une
confrontation catastrophique entre Islam et Occident. Ma patrie, le Pakistan, est devenue l’épicentre de
cette double bataille – ou si vous préférez, le point zéro – sur lequel se jouera la réconciliation ou le désastre.
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Parmi les passagers de l’avion qui me ramenait à Karachi ce 18 octobre 2007, très peu savaient que
j’avais avec moi le manuscrit de cet ouvrage. Or, dans les heures qui ont suivi mon arrivée au Pakistan, ces
pages ont été détruites par un attentat à la bombe et maculées du sang des victimes de l’explosion. Le
carnage qui a interrompu la fête de mon retour illustre de façon dramatique l’ampleur de la crise que nous
allons devoir affronter et le besoin évident d’une renaissance éclairée de l’Islam, dans un souci d’unification
interne comme avec le reste du monde. En 1986, lorsque j’étais rentrée après deux années passées à
l’étranger, près d’un million de Pakistanais étaient venus m’accueillir à Lahore, la capitale du Penjab.
L’afflux extraordinaire de Pakistanais de toutes conditions sociales – urbains comme ruraux, pauvres ou
hommes d’affaires, universitaires, leaders de la société civile, étudiants – reflétait la popularité du Parti du
peuple pakistanais (PPP), qui incarnait l’opposition au régime dictatorial du général Zia-ul-Haq. Les
Pakistanais et les observateurs étrangers ont interprété cette affluence record comme l’affirmation d’une
farouche volonté populaire de rétablir la démocratie et d’en finir avec le régime de terreur instauré par la
dictature. Vingt et un ans plus tard, à bord du vol Dubaï-Karachi, je savais que l’on ne manquerait pas de
comparer les effectifs des foules de 2007 à ceux de 1986. Je savais que si mon retour ne suscitait qu’une
réaction tiède, l’entourage du général Pervez Musharraf y verrait une légitimation de son pouvoir autoritaire. Ce jour-là, au moment de sortir de l’avion, j’ignorais totalement à qui le peuple allait donner tort.
Or la réalité a dépassé mes rêves les plus fous. Malgré les risques et les pressions, des millions de personnes
sont venues de tout le pays pour saluer mon retour et, à travers moi, le retour de la démocratie. L’événement, retransmis en temps réel par la BBC et CNN, était époustouflant.
Je n’ai réalisé tout cela qu’au moment où nous avons quitté l’aéroport pour rejoindre la route de Karachi.
Nous étions déjà très en retard car des foules considérables avaient envahi l’aéroport, et le soir tombait lorsque
nous avons quitté les lieux. C’est alors que devant moi, de part et d’autre de la route Shar-e-Faisal, j’ai
découvert une marée humaine s’étirant à perte de vue. À la tête du cortège, un groupe de jeunes bénévoles
pacifistes habillés de blanc (les Jaan Nisaar Benazir ou « prêts à donner leur vie pour Benazir ») faisaient bloc
autour de ma voiture, au cas où je serais menacée. La sécurité du cortège avait été l’un de nos principaux
soucis et l’une des grandes priorités de mon mari lorsque nous avons planifié mon retour au Pakistan. Asif
avait demandé qu’on expédie des blindés ainsi que des brouilleurs d’ondes pour protéger nos véhicules des
explosifs artisanaux susceptibles d’être placés en bordure des routes. Mais le gouvernement s’était opposé à
l’importation de ce matériel, en nous garantissant que les autorités locales assureraient elles-mêmes ma
sécurité. Or, différents attentats en Irak et au Pakistan nous ont appris qu’un terroriste peut déclencher ce
type d’engin à distance, via un téléphone portable, avant de disparaître dans la foule.
Asif était tout de même parvenu à obtenir un 4  4 blindé surélevé dont la plateforme me placerait à
quatre mètres de hauteur, de façon à ce que je sois à la fois en sécurité et visible de loin. La cabine du
véhicule, dans laquelle je devais me tenir debout, était faite d’une coque d’acrylique pare-balles censée
résister à des tirs de snipers. L’intérieur, également blindé, devait pouvoir supporter une bombe. Telle une
« caravane de la démocratie », notre joyeux cortège représentait, pour quelque trois millions de Pakistanais,
notamment beaucoup de femmes et de jeunes, un moyen de venir exprimer leur soutien au PPP. Par leur
présence, tous réaffirmaient également leur adhésion au processus démocratique et leur rejet de la dictature.
Les haut-parleurs du camion diffusaient une musique rythmée mêlant les airs de campagne du PPP et les
tubes de rock pakistanais du moment. Nos sympathisants dansaient autour des véhicules et jetaient des
pétales de rose sur notre passage. Des gens grimpaient aux arbres, s’accrochaient aux poteaux téléphoniques
ou électriques pour nous apercevoir, moi et les dirigeants du PPP installés à mes côtés. Après tant d’années
d’exil passées à penser au Pakistan, à notre peuple, à nos villes et nos villages, à notre musique et à l’odeur
du riz basmati s’échappant des étals de rue, tant d’années passées à rêver à l’immense joie de retrouver un
peuple libre et heureux, je nageais dans le bonheur. Je n’en revenais pas d’être enfin rentrée et de bénéficier
d’un accueil si chaleureux. Le peuple pakistanais n’aurait pu envoyer au monde un message plus clair de son
désir de démocratie. Je me délectais du spectacle, en me remémorant d’autres meetings, d’autres campagnes,
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en pensant aux victoires mais aussi aux tragédies passées. De mon promontoire, je voyais un océan de
drapeaux du PPP – noir, rouge et vert – et des milliers d’affichettes me représentant ou représentant mon
père, l’ancien Premier ministre Zulfikar Alî Bhutto, si bien que j’avais l’impression qu’il était auprès de
moi, au milieu du cortège de ces millions de partisans. Mais j’avais aussi conscience que ceux qui, en 1977,
s’étaient ligués pour faire tomber mon père, et, avec lui, la démocratie au Pakistan, m’attendaient également
au tournant. Nul doute que, depuis trente ans, leurs objectifs n’avaient pas changé. De fait, nombre d’individus qui avaient collaboré avec la junte militaire pour faire exécuter mon père occupaient désormais des
postes clés dans le gouvernement Musharraf ou les services du renseignement. Le nouveau procureur
général que Musharraf venait de nommer symbolisait à lui seul les dispositions du gouvernement à mon
égard : Malik Qayyum n’était autre que le fils de l’homme qui avait envoyé mon père en prison.
Naturellement, les autorités avaient tout fait pour me dissuader de rentrer. Lors de nos rencontres et
entretiens privés, Musharraf m’avait conseillé de ne revenir qu’après les élections. Et lorsqu’il avait compris
que je n’avais aucune intention d’ajourner mon retour, il avait contacté mes collaborateurs pour leur
signifier que je ne devrais organiser aucune manifestation ou réunion publique et me rendre directement
en hélicoptère de l’aéroport à notre maison familiale, Bilawal House, au centre de Karachi. Il prétendait
s’inquiéter pour ma sécurité. Pourtant, ses hommes n’ont pas fait grand-chose pour assurer la protection
dont nous avions besoin, s’abstenant d’installer des brouilleurs d’ondes opérationnels, de veiller au bon
fonctionnement des éclairages de la voie publique et de dégager les rues des voitures vides qui auraient
pu être piégées. En ma qualité d’ancien Premier ministre, j’aurais dû bénéficier automatiquement de cette
protection, mais le général cherchait manifestement par tous les moyens à éviter que les Pakistanais, ou
pire encore, la communauté internationale, voient à quel point mes partisans étaient nombreux et enthousiastes. Il avait conscience, bien entendu, que la Ligue musulmane, l’ancienne faction Qasim (la PML-Q)
dont il avait le soutien, était bien incapable de mobiliser plus d’une centaine de volontaires pour un
meeting. (…)
Benazir Bhutto,
Pour une réconciliation - L’Islam, la démocratie et l’Occident
Essai traduit de l’anglais (Pakistan) par Isabelle D. Taudière
416 pages | 24 € | ISBN 978-2-35087-244-5
© Éditions Héloïse d’Ormesson, 2014 | www.heloisedormesson.com