Onna To Stocking.Projet photographique de Patrick Gaillardin

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Onna To Stocking.Projet photographique de Patrick Gaillardin
Onna To Stocking. Projet photographique de Patrick Gaillardin
Contact: Patrick Gaillardin / +33 6 13 92 11 91 / 100, avenue Gambetta 75020 Paris. France / [email protected]
Onna To Stocking. Projet photographique de Patrick Gaillardin
Introduction
« Sengo tsuyoku natta no wa ; onna to stocking » (Depuis la guerre, deux choses sont plus
résistantes : les femmes et les bas.), entend-on parfois dire avec résignation.“. Au delà de l’humour
cynique de cette citation extraite des Chroniques Japonaises de Nicolas Bouvier, cette phrase fut le
catalyseur des réflexions qui ont suscité ce projet de photographier la femme japonaise, au Japon et
en France, avec mon regard occidental afin de mieux comprendre - et donner à comprendre- qui elle
est et quelle est sa place dans la société moderne.
Le site onnatostocking.com a pour but de présenter mon projet photographique afin des femmes
japonaise se portent volontaire pour y participer.
Je n'ai aucun a priori sur les candidates à ce projet, quel que soit l’âge, la condition sociale, le lieu
d'habitation, ou le "style". La femme, japonaise ou autre, est multiple et diverse, c'est là la grande
richesse de la nature humaine.
Grâce à l'aide et aux traductions de Teiichi Matsumoto, journaliste de talent et ami, je souhaite que ce
projet se réalise dans de bonnes conditions.
Takahashi Chika, métro ligne 2. Paris. 33 ans, partage sa vie avec un Français, styliste et professeur de piano. Elle s’est
installée à Paris il y a trois ans .
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Le projet
Depuis l'année que j'ai passé à travailler au Japon, ce pays ne m'a plus quitté. Et c'est de mes
lectures et de mes reflexions qu'en 2007 ce projet à vu le jour.
Ayant vécu à Osaka durant une année (2001-2002), j’ai constaté les conséquences de l’explosion
de la « bulle ». J’ai découvert une société complexe, en pleine mutation et à la recherche d’un
nouveau modèle. J’ai tenté d’en rendre compte dans mon travail photographique, mais je suis passé
à côté des Japonaises. Probablement parce qu’elles sont discrètes et que le honne et le tatemae (les
sentiments personnels et ce qu’on laisse transparaître) brident le contenu des discussions. Pourtant,
plusieurs rencontres m’avaient intrigué, comme celle avec deux mères de famille d’une cinquantaine
d’années lors d’une soirée « beaujolais nouveau » à Osaka. Elles m’avaient avoué sortir ensemble,
sans demander l’avis de leurs maris, pour boire, rire et rencontrer des hommes (« Ils le font bien, eux,
alors pourquoi pas nous ? » m’avaient-elle confié).
Parce que structurellement masculin, les femmes accèdent peu au modèle de la « Japan Inc ».
Elles ont connu beaucoup plus de frustration que les hommes. En revanche, elles ont disposé de plus
de temps pour se poser des questions de fond (voir note 1). Elles se sont interrogées sur leurs envies,
leurs désirs, leur liberté et ont créé en marge une nouvelle donne dans une société qui prône
maintenant des valeurs individualistes auxquelles les hommes ne sont pas préparés. C’est peut-être à
partir de cette « révolution douce », dont parle Anne Guarrigue dans son ouvrage éponyme, que se
poseront les bases d’une nouvelle société japonaise.
Aujourd’hui au Japon, une série télévisée comme « Anego » (voir note 2) bat des records d’audience,
l’industrie touristique fait 40% de son chiffre avec des formules « mère-fille » ou « entre femmes ». De
plus en plus de femmes désirent avoir un enfant en poursuivant leur carrière ou même « sans père ».
De multiples indices qui me poussent à affirmer qu’il est pertinent de faire un portrait intime des
femmes japonaises durant cette période de changement.
Je souhaite photographier des femmes de tout âge, de toutes conditions dans un contexte à chaque
fois différent (en terme de lieu, de lumière, de temps : ville, campagne, intérieur, extérieur, jour, nuit,
travail, loisir) afin de la rendre omniprésente dans la société japonaise. En leur demandant de me
proposer des lieux qui leur ressemblent pour réaliser la prise de vue, elles me livrent un peu plus de
leur intimité et apportent un autre niveau de lecture au portrait.
Il y aura aussi une série de portraits réalisés en France tenant compte du fait surprenant que plus de
50% des expatriés japonais sont des femmes. C’est en soit un témoignage du changement des
mentalités et l’occasion de faire le lien entre nos deux pays.
Les portraits seront couplés à des témoignages. Je pose trois questions (Définissez-vous en trois
mots ? En quoi voudriez-vous être réincarnée ? Définissez l’homme idéal en trois mots ? ) auxquelles
elles répondent par des Kanji .
Hérités de la culture chinoise, ces idéogrammes sont un assemblage de clefs qui, au-delà du mot ou
du concept qu’ils représentent, sont un univers ouvert et polysémique qui laissent place au
dévoilement. (voir note 3)
Une artiste japonaise calligraphiera ensuite les réponses. Celles-ci seront associées à la photo afin
de former un seul et même objet graphique. (voir note 4) Le lecteur devra alors s’approprier des
référents culturels qui lui sont méconnus afin d’appréhender l’oeuvre dans sa globalité. Mon travail
trouvera sa finalité dans pour une exposition et un livre où l’image sera commentée par une légende
contextuelle et les Kanji par l’interprétation polysémique d’un linguiste. La photographie et l’écriture
ont cette capacité à générer de la poésie : en dépassant les évidences, elles proposent une lecture
sensible de l’autre, dans sa fragilité, sa complexité et sa beauté.
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Mon séjour au Japon m’a mis en situation d’écriture. La société dans laquelle je vivais m’offrait
une infrastructure familière mais totalement déroutante par la nouveauté de ses codes. Ma lecture
et ma production artistiques, empreintes de culture occidentale, furent troublées. J’ai alors adopté
une nouvelle position, un nouveau regard, une nouvelle perception du monde. Cet ébranlement a
toujours des échos dans le travail. C’est cette dynamique que je souhaite entretenir pour enrichir
ma création mais aussi dans le but de la partager avec le public (Japonais et Français).
Nonoko Kobayashi, Ile Saint-Louis. Paris. 62 ans, célibataire, ancienne salariée de «Miki Prune» (produits diététiques.
Osaka). Elle s’est installée définitivement à Paris depuis sa retraite, il y a deux ans mais aura passé 30 ans à vivre en les
deux.
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Notes
Note 1
« Le fils n’est qu’une marionnette actionnée par sa mère alors que la fille est éjectée de cette intimité,
ce qui lui donne en fin de compte une plus grande liberté de mouvements qui joue en sa faveur.
» (Docteur Narabayashi. Homojaponicus de Muriel Jolivet ).
Note 2
ANEGO : la grande soeur.
Série TV de 11 épisodes d’après le roman de Mariko Hayashi.
Naoko à 32 ans, elle est employée dans une bonne entreprise (la même depuis le début de sa
carrière) et offre son soutien à ses collègues. Elle jouit d’une image d’intégrité au milieu des guerres
de bureau et des amours illégitimes. A trop s’occuper des autres elle en oublie sa propre vie. Dans sa
difficile quête d’amour ( passé 25 ans une femme ne serait plus bonne à marier) elle rencontre un
jeune employé de 10 ans son cadet ( à l’origine du surnom amical d’Anego) qui va bouleverser sa vie.
Cette série TV s’attaque à la place de la femme dans le monde du travail, aux relations adultérines,
aux envies des femmes actuelles, au mariage arrangé, à la différence d’âge, à l’opposition entre les
traditions et le monde moderne, au désir d’enfants, au machisme et toutes sortes d’idées reçues sur
la place de la femme au Japon.
Note 3
女手, onnade (écriture féminine)
Le lien entre la femme et l’écriture japonaise est fondamental :L’écriture japonaise résulte d’une
adaptation de l’écriture chinoise : les kanji propagés par les bouddhistes à partir du IVe siècle de notre
ère. En japonais, les symboles ou syllabes phonétiques sont appelés des kana (hiragana et katagana)
et ils forment ainsi avec les kanji un système d’écriture complexe doté à la fois d’idéogrammes et
d’alphabets syllabiques. Les kanji correspondent à des sens, mais les syllabaires ou kana renvoient
aux sons et à la grammaire.
Cette nouvelle écriture proprement japonaise n’est pas facilement entrée dans l’usage lorsqu’elle fut
créée au Xe siècle. Durant plusieurs siècles, la plupart des lettrés japonais se refusèrent à écrire dans
leur langue maternelle, dont ils considéraient l’écriture comme «vulgaire». Les documents officiels, les
ouvrages d’histoire et tous les textes dits «sérieux» continuèrent d’être rédigé en chinois (avec les
kanji). Seules les dames de la cour impériale se virent obligées d’écrire en japonais, car elles n’avaient
pas accès aux études chinoises; elles durent par conséquent écrire en hiragana, dont l’autre nom
était onnade. Pendant que les hommes s’évertuaient à écrire «en mauvais chinois», les femmes
rédigeaient des textes résolument japonais et jetèrent ainsi les bases d’une littérature vraiment
nationale. C’est ainsi que Murasaki Shikibu , dame d’honneur à la cour de Heiankyo (Kyoto) dans les
premières années du XIe siècle, écrivit Genji monogatari, oeuvre capitale de la littérature romanesque
du Japon que certains considèrent même comme le premier « roman » au Monde.
Note 4
Shodô, voie de l’écriture
L’art de la calligraphie traditionnelle japonaise vise à donner vie aux idéogrammes ancestraux (kanji
inspirés du chinois) et modernes (kana), en leur conférant, non seulement de la beauté, mais aussi du
caractère via la créativité individuelle. La Société des Calligraphes de Kyoto (Kyoto Shodo Renmei) est
un des principaux foyers de cet art.
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L'équipe
Patrick Gaillardin
Profil: Français/ 36 ans / vivant à Paris / en couple avec 2 enfant
Photographe professionel depuis 2000. Ancien correspondant de l'agence
REA au Japon et en Bulgarie. Actuellement basé à Paris, il est membre de
l'agence Picturetank. Il travaille pour la presse française et internationnale
ainsi que pour la publicité et la communication d'entreprise.
"Grâce à sa pratique de la photographie de mode Patrick GAILLARDIN a développé un sens aigu de
la lumière qui donne a ses images leur modelé particulier. Portraitiste et photoreporter, ses
connaissances techniques et son expérience lui donnent toute l'assurance requise pour répondre
avec succès aux commandes des entreprises et agences de communication. Aucunement intimidé
par la renommée des personnalités qu'il photographie, Patrick crée une juste intimité avec son sujet.
Libéré des canons de la mode, ce portraitiste reconnu dépasse l'apparence, met son sujet en
confiance et sait poser la lumière qui le rendra photogénique et singulier. Expertises :portrait en
situation et studio, lumières artificielles et naturelles, reportage, moyen-format, 24x36, argentique,
numérique ... Références : Communication corporate: RTE, MITSUBISHI, FRANCE TELECOM...
Édition: ALBIN-MICHEL, GALLIMARD, Presse : MARIE-CLAIRE, ELLE, L'EXPRESS, L'ENTREPRISE,
LIRE, LA VIE ..., Publicité: RTL (radio)"
Philippe Deblauwe, Directeur artistique et fondateur de Picturetank.
Contact:+33 6 13 92 11 91
100, avenue Gambetta
75020 Paris. France
Teiichi Matsumoto
Profil: Japonais/ 44 ans / vivant à Sapporro / marié
Journaliste au quotidien japonais Hokkaido Shimbun Presse pour qui il réalise
des reportages économiques et culturels. Il a suivi le stage de la Fondation
Jounaliste en Europe à Paris 2000-2001.En 2001, il collabore avec Patrick
Gaillardin à la réalisation d'un reportage sur la fermeture de la dernière mine
de charbon du Japon (à Kushiro).
Contact: +81-90-7646-6461
Contact: Patrick Gaillardin / +33 6 13 92 11 91 / 100, avenue Gambetta 75020 Paris. France / [email protected]
Candidature
Si vous êtes une femme japonaise, habitant en France ou au Japon et que vous souhaitez devenir
un des sujet de projet, veuillez nous envoyer un mail à l'adresse [email protected], en
répondant aux questions suivantes.
Nom (kanji et Romanji):
Prénom:
Age:
Adresse:
Profession:
Téléphone:
Email:
Motivations: (en quoi êtes-vous une femme japonaise particulière?)
Toutes les informations que vous pourrez nous transmettre seront strictement confidentielles. Elles
n’ont pour utilité que de mieux vous connaître et de pouvoir sélectionner un ensemble représentatif de
la société japonaise.
En envoyant ce mail vous acceptez que nous vous contactions pour réaliser ce projet photographique
et que votre image puisse être diffusée dans les médias, exposée en galerie ou publiée dans un livre.
Nous nous engageons à ne pas porter atteinte à votre dignité, ni à votre réputation.
Les candidates seront sélectionnées sur leur motivation, leur lieu de résidence, leur activité socioprofessionnelle, leur situation familiale, leur âge afin qu’au final je puisse avoir un échantillon
représentatif de “la femme japonaise”. Le choix sera probablement aléatoire et je m’excuse d’avance
pour toutes celles qui ne seraient pas choisies.
Contact: Patrick Gaillardin / +33 6 13 92 11 91 / 100, avenue Gambetta 75020 Paris. France / [email protected]
Partenaires
Unseen, association de promotion audiovisuelle porte ce projet.
L’association s’engage à gérer financièrement ce projet et de mettre tous
les moyens en oeuvre pour assurer sa visibilité par le biais d’exposition
ainsi que dans les médias.
Kodak France, s'est engagé, lors de la présentation de mon dossier à la
Fondation Kujoyama en 2008, à fournir les films nécessaires à la réalisation
de ce projet. Ils m'ont depuis renouvelé leur confiance.
Anne Garrigue Testard, journaliste et auteur du livre "Japonaise, la révolution
douce. Elle soutien mon projet depuis sa présentation à la Fondation Kujoyama
en 2008.
Armelle Canitrot, chef photo et critique photo au journal La Croix.Elle
soutien mon projet depuis sa présentation à la Fondation Kujoyama en
2008.
Contact: Patrick Gaillardin / +33 6 13 92 11 91 / 100, avenue Gambetta 75020 Paris. France / [email protected]