Au Théâtre d`Orléans et à l`Astrolabe Du 12 au 19 avril
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Au Théâtre d`Orléans et à l`Astrolabe Du 12 au 19 avril
Au Théâtre d’Orléans et à l’Astrolabe Du 12 au 19 avril En 2008, nous avons voulu ouvrir les champs artistiques de la programmation de la Scène nationale d’Orléans en proposant des pièces, de drôles d’objets qui n’ont laissé personne indifférent. Le mixage des arts, l’engagement des corps, la force du propos et la relation au public réinventée, rattachent ces spectacles à "l’art de la performance", qui s’inscrit dans l’histoire du spectacle vivant. Certains y lisent la performance au sens d’exploit ; c’est aussi souvent vrai. Les constants changements dans la pratique de cet art nous permettent d’être éclectiques dans nos choix. Voici donc les Soirées performances qui s’installent à Orléans, comme un festival qui ne dirait pas son nom, passant de 2 propositions en 2008, à 7 en 2012, réparties sur les trois plateaux du Théâtre d’Orléans et sur celui de l’Astrolabe. La cuvée 2012 est savoureuse : des propositions venues de tous les continents, Islande, République démocratique du Congo, Etats-Unis, Région Centre (Tours), dont le fil rouge est l’incroyable liberté du propos et le décalage de la forme. Des africains enragés, des comédiens engagés et dérangés, un concert de métal islandais accompagné par une artiste qui fait perdre la tête, dans tous les sens du terme, un garçon qui tourne en rond en faisant un don à une association, un homme qui casse, un couple qui remercie, des filles délurées… Un seul conseil : profitez de tout cet espace qui vous est offert à Orléans et n’en perdez pas une miette ! Entrez dans les performances ! Un plateau de soirées à consommer en toute liberté ! Sept équipes artistiques venues de tous pays investissent l’Astrolabe et toutes les salles du Théâtre d’Orléans. Tarif unique 5 € le spectacle ou Pass 6 spectacles + 1 offert = 30 € Soirées performances More more more… future The Tickling Death Machine Les Vraoums Faustin Linyekula Studios Kabako Lazyblood featuring Reykjavík ! Erna Ómarsdóttir et Valdimar Jóhannsson Maeva Cunci, Pauline Curnier-Jardin, Aude Lachaise, Virginie Thomas Jeudi 12 avril 20h30 Samedi 14 avril 20h30 Jeudi 19 avril 20h30 Astrolabe (bd Jean Jaurès/3e étage Patinoire d’Orléans) Durée : 1h40 Astrolabe (bd Jean Jaurès/3e étage Patinoire d’Orléans) Durée : 1h20 Salle Vitez Durée : 1h Faustin Linyekula invente un partage inédit de l’espace entre musiciens et danseurs et assène ainsi un virulent concert chorégraphique tenant chronique du monde de la nuit de Kinshasa. Reykjavík est le nom d’un groupe rock métal islandais, dont est membre Valdimar Jóhannsson. Erna Ómarsdóttir est danseuse et islandaise, aux lignes acérées et aux bouillonnements volcaniques. Pour The Tickling Death Machine, ils invitent le groupe de rock métal Reykjavík à leur côté. Ça tranche et ça déborde ! Measure it in Inches Marianne Baillot et Antonio Pedro Lopes Else Association et One Life Stand Association Not about everything Vendredi 13 avril 19h et 22h Mercredi 18 avril 19h et 22h Salle Vitez Durée : 45 minutes Plateau Touchard Durée : 35 minutes Une idée simple et efficace : recycler les discours d’hommages et remerciements entendus à une cérémonie des Oscars. Une stratégie : se faufiler derrière tous ces mots grandioses. Un résultat : Measure it in Inches, une performance impertinente et intrigante. Dans cette prestation, Daniel Linehan, d’apparence étrangement adolescente, seul en scène, n’en finit pas de tourner sur luimême, mais sa performance déborde de toutes les conventions et intentions éventuellement repérées. Vertigineux ! Deux masques et la plume Hauts Cris (miniature) Sophie Perez et Xavier Boussiron Compagnie du Zerep Vincent Dupont Association j’y pense souvent (…) Vendredi 13 avril 20h30 Mercredi 18 20h30, jeudi 19 avril 19h Salle Barrault Durée : 1h15 Salle Barrault Durée : 45 minutes Perez-Boussiron n’étrilleront jamais trop méchamment le théâtre de grand jeu, d’intimidation par le texte et prétentions de mise en scène. A corps jetés, en acrobates de l’instant, les interprètes de Deux masques et la plume embrochent une théâtralité de présences décalées, jeux déphasé et citations détournées. Vincent Dupont est plasticien, performer, chorégraphe et passionné de sculpture du son dont il teste les limites dans Hauts Cris (miniature). On l’y observe aux prises avec un univers intérieur aux proportions insolites. Il nous livre ici une expérience rare. Daniel Linehan Quatre jeunes femmes. Artistes plasticiennes, danseuses. Mais alors d’une danse qui s’autoproclament “composites, individuelles et associatives”. A elles quatre, Les Vraoums cisèlent un nouveau genre de cabaret franchement décalé. Conférence Jeudi 12 avril 18h, salle Le Kid La performance à travers les âges par Gérard Mayen, journaliste, auteur, critique de danse (Danser, Mouvement), titulaire d’un master d’études de danse de l’Université Paris 8, praticien de la Méthode Feldenkrais de prise de conscience des représentations du mouvement Il est aisé de repérer la séquence historique de l’art-performance, ses productions et ses artistes, dans la deuxième moitié du vingtième siècle. Au-delà de laquelle, la notion de “performance” ne cesse d’être recyclée – tout particulièrement en ce moment sur nos scènes – comme une référence quasi obligée. La performance est-elle devenue un nouveau conformisme ? Ou que traduitelle, encore aujourd’hui, d’un besoin profond de positionnement artistique ? Réservation conseillée au 02 38 62 45 68 Workshop Jeudi 12, vendredi 13 et samedi 14 avril Théâtre d’Orléans et L’Astrolabe En lien avec le concert de The Tickling Death Machine, nous recherchons une vingtaine de personnes pour participer à un workshop avec les membres du groupe ainsi qu’à leur performance scénique du samedi 14 avril à L’Astrolabe. Tu n’es pas forcément un danseur mais tu es volontaire et pas trop timide. Tu aimes le rock voire le métal. Tu as les cheveux longs, c’est idéal. Pour tout renseignement complémentaire [email protected] ou 02 38 62 45 38 Not about everything © Jason Somma More more more… future © Agathe Cost The Tickling Death Machine Measure it in Inches Les Vraoums © Les Vraoums Deux masques et la plume © Laurent Friquet Hauts cris (miniature) © S. Aubry Sommaire More more more… future Faustin Linyekula page 1 Measure it in inches Marianne Baillot et Antonio Pedro Lopes page 2 Deux masques et la plume Sophie Perez et Xavier Boussiron page 3 The Tickling Death Machine Erna Ómarsdóttir et Valdimar Jóhannsson page 4 Not about everything Daniel Linehan page 5 Hauts Cris (miniature) Vincent Dupont page 6 Les Vraoums Maeva Cunci, Pauline Curnier-Jardin, Aude Lachaise, Virginie Thomas page 7 Tarifs et infos pratiques page 8 More more more… future Faustin Linyekula / Studios Kabako Jeudi 12 avril 20h30 – l’Astrolabe Faustin Linyekula Danseur et chorégraphe, Faustin vit et travaille à Kisangani (RD Congo). Après une formation littéraire et théâtrale à Kisangani, il s’installe à Nairobi en 1993 et fonde en 1997 avec le mime Opiyo Okach et la danseuse Afrah Tenambergen la première compagnie de danse contemporaine au Kenya, la compagnie Gàara. Leur première création, Cleansing, est primée aux Rencontres chorégraphiques africaines de Luanda en 1998. Accueilli par le Festival Tanzwochen de Vienne en Autriche, il présente Tales off the Mud Wall (2000) en collaboration avec le chorégraphe sud-africain Gregory Maqoma. De retour à Kinshasa en juin 2001, il met sur pied une structure pour la danse et le théâtre visuel, lieu d’échanges, de recherche et de création : les Studios Kabako. Avec sa compagnie, Faustin est l’auteur de dix pièces Spectacularly empty (2001), Triptyque sans titre (2002), Spectacularly empty II (2003), recréation pour boîte noire de la pièce de 2001. Radio Okapi (2003-06), performance évolutive, a convié radio et artistes invités dans plusieurs villes en France, à Nairobi et à Vienne. Le Festival des mensonges (2005-06) déroule une veillée autour de la petite et de la grande histoire du Congo depuis l’Indépendance jusqu’en 1997 ou comment l’histoire a traversé les corps et les destins singuliers ? The Dialogue Series : iii. Dinozord (2006) présenté en juillet 2007 au Festival d’Avignon et à la Scène nationale d’Orléans en 2009 pourrait être ce carnet d’un retour au pays natal ; après plusieurs années d’absence, qu’est devenue la ville de Kisangani, que sont devenus les amis ? Et à quoi peuvent bien rêver les habitants d’une ville après tant d’années de lourds conflits ? En 2006-07, dans le cadre du programme Ecritures d’Afrique de CulturesFrance, Faustin met en scène un texte de Marie-Louise Bibish Mumbu La Fratrie errante. En 2009, il propose une mise en scène de Bérénice de Jean Racine pour la Comédie française (Studio théâtre) et le Théâtre de Gennevilliers, un texte qu’il décide de ramener sur son territoire à Kisangani : Pour en finir avec Bérénice avec six comédiens congolais montré au Festival d’Avignon 2010, puis au KVS Theater et au Théâtre National de Chaillot en 2011. En 2011, il vient de présenter son premier solo, Le Cargo. Faustin enseigne régulièrement en Afrique, aux Etats-Unis et en Europe (PARTS, CNDC Angers, Impulstanz / Vienne, Laban Centre…). Il a reçu en 2007 le Grand prix de la Fondation Prince Claus pour la culture et le développement. Depuis 2006, il inscrit son travail 1 et sa démarche dans la ville de Kisangani et accompagne par des actions de formation, mais aussi de production et de diffusion plusieurs jeunes artistes de Kisangani et Kinshasa, danseurs, comédiens, mais aussi musiciens et vidéastes…. Il œuvre également à la mise en place de trois centres culturels dans différentes communes, comme autant de points d’acupuncture pour faire circuler l’énergie dans la ville… Les travaux du premier centre, espace de résidence / laboratoire, ont commencé en août 2010, sous la direction de l’architecte Bärbel Müller. More more more… future, c’est mettre en scène ces rêves rattrapés par le matin, cette comédie humaine à la congolaise, cette énergie puissante qui, l’espace de quelques heures, emplit le vide, des caisses de l’état et du quotidien, comble les trous des routes et des mémoires, rassasie les ventres et les fantasmes. Laisser de côté la pacotille, les belles voitures, les fringues griffées, pour revenir à la rage, à la jubilation, au cri justement, cri des guitares, cri des voix, cri des corps, cri devant l’impossibilité du quotidien qui slalome entre les négations (pas d’argent, pas d’eau, pas d’électricité, pas de transport…) et les horreurs absurdes d’une histoire qui s’invente chaque jour de nouveaux supplices. Il y a du punk dans tout cela, de la révolte des jeunes prolos blancs des années 70 et 80 dans une société certifiée sans futur. Du futur, au Congo, il n’y en a plus depuis longtemps, alors justement en réclamer plus, et plus et plus encore… jamais trop… Plus de futur pour les jeunes musiciens du projet : Patou “tempête” ou Cédric “béton” comme pour mieux se foutre de la fragilité des vies et des projets de ce côté-ci du globe. Plus de futur pour Le Coq chante, c’est le prénom qu’il a fait inscrire sur sa carte d’électeur, Le Coq chante !, dans un pays où les jeunes à défaut de s’inventer des destins, peuvent au moins s’inventer des noms et des dates de naissance… Alors Patou, Le Coq, Cédric, Papy l’ancien (huit ans déjà avec les Studios Kabako !) et Dino, le petit frère, Patient Kake Ya Moyi 1, Flamme et Faustin iront de par le monde et reviendront à Kinshasa ou Kisangani, un peu plus de futur en poche, de grands rêves dans la tête et des chemins pour y parvenir… Ça y est, ça va commencer, je vous dis ! Virginie Dupray 1. La foudre en plein soleil en lingala Measure it in inches Marianne Baillot et Antonio Pedro Lopes Else Association et One Life Stand Association Vendredi 13 avril 19h et 22h – salle Vitez Un discours de remerciements. Colossal, cyclopéen, cosmique, démesuré, épais, éléphantesque, énorme, extensif, fantastique, formidable, grand, gargantuesque, géant, gigantesque, immense, incalculable, imposant, hirsute, luxuriant, mastoc, maousse, massif, monstrueux, monumental, montagneux magnifique, puissant, planétaire, prodigieux, incroyable, fantastique, luxuriant, superbe, titanique, qui crie, qui hurle un grand merci ! Une cérémonie de gratitude mise en scène au zénith d’un décor. Où une simple demande de cigarette à un étranger rencontre la starlette des Oscars et, l’euphorie des récompenses sportives. Nous recyclons le sentiment d’être reconnaissant. Nous mesurons ce sentiment en pieds, en centimètres, en degrés Fahrenheit, nous le dansons, nous le secouons, nous le jouons, nous en faisons des boucles, des numéros de ventriloques. La gratitude est ritualisée et tournée en un mode de communication et d’échange permanent, suspendu à une réalité merveilleuse sur un terrain de jeu appelé “plus grand que la vie”. Nous entendons le bruit étrange de la compétition derrière les discours et nous y voyons aussi cet extatique sentiment d’appartenance et la nécessité de redonner une énergie amplement éprouvée en retour. Et si nous placions un zoom géant qui amplifierai encore et encore ces moments éphémères de fin de spectacles quand les acteurs reviennent sur scène pour recevoir un chaleureux applaudissement ? Qui, quoi et comment remercier ? Andy Warhol a dit : “Ne prêtez pas attention à ce qu’ils écrivent sur vous, simplement mesurez-le en centimètres.” Parfois le pouvoir des mots et des émotions est un vague agrégat de visibilité et d’apparence. Et si nous changions l’unité de mesure pour convertir les apparences en de puissants centimètres de présence. Marianne Baillot Née en 1980, danseuse performer et chorégraphe, elle envisage son travail sur le mouvement au croisement de la danse, du théâtre, de la performance, des arts plastiques, des Science humaines, de l’Hypnose Ericksonnienne, de l’art des Paysages, de la Méthode Feldenkrais, des rencontres artistiques… Jeune, elle pratique la gymnastique sportive à haut niveau. Diplômée de Science-Po Grenoble en 2002, elle part en Autriche pour parfaire sa formation en danse (SEAD, Salzburg puis au Conservatoire Anton Bruckner de Linz). 2 En 2005, elle entre au CNDC d’Angers au sein du cursus Essais et participe dans ce cadre aux projets de Deborah Hay, Pep Guarrigues, Danya Hammoud. En 2006, elle signe ses premiers projets aux côtés de Jonathan Schatz : Today, we will meet in paradise; Stand by me mad heaven ; I live in a cake. Puis elle investit à la suite de sa participation à la bourse DanceWeb, à la vie du collectif Sweet and Tender Collaborations. En 2008, elle signe avec Anne Juren, Alix Eynaudi et Agata Maszkiewicz la pièce Komposition puis, elle est commissionnée par la Compagnie portugaise Instavel pour créer une pièce pour quatre danseurs : Stonewashed et présente cette pièce à Chalon-sur-Saône et à la Fondation Serralves à Porto. A la suite de sa participation au programme Transforme de La Fondation Royaumont elle crée la pièce Razzle Dazzle écrite avec Séverine Rième. Elle travaille avec Robert Steijn et Frans Poelstra pour le projet Invisible Domaine en novembre 2009 et son travail est soutenu par la Région Centre en France. Elle est artiste associé à Maus Habitos, lieu incontournable de la scène culturelle e Porto pour la saison 2010-2011. Antonio Pedro Lopes Performeur portugais indépendant et auteur de spectacles, Antonio Pedro Lopes est né aux Açores en 1981. Il est nomade et travaille internationalement. Il a étudié la comédie musicale, les Sciences Théâtrales et la chorégraphie. Diverses bourses lui ont permis d’aller à New York, Milan, Lisbonne, Paris, Vienne et Rio de Janeiro pour parfaire ses études de danse et de théâtre. Depuis 1998, il a participé, entre autres, aux projets de Jérôme Bel, João Fiadeiro, Tommy Noonan, et de Virgule Performing Arts en Iran. En 2008, Il a rejoint Marco Berrettini/Melk Prod pour la création de I feel et il a travaillé, entre autres, sur la création 2011 de la compagnie Si Viaggiare. Il a fait connaissance de Marianne Baillot en 2006 et au delà d'une grande amitié, ils ont travaillé en projets de recherche, spectacle et dans le travail artistique des uns des autres. Measure it in Inches est leur première pièce ensemble. Pour la saison 2011-12, ils sont tous les deux en résidence pédagogique à la Scène nationale d’Orléans et pour les projets “Aux Arts Lycéens”. Deux masques et la plume Sophie Perez et Xavier Boussiron Compagnie du Zerep Vendredi 13 avril 20h30 – salle Barrault Sophie Perez fonde la Compagnie du Zerep en 1997. Après des études de scénographie, elle est pensionnaire à la Villa Médicis, assistante sur des décors d’opéras. Elle se lance ensuite dans la mise en scène de spectacles où se chevauchent les styles, les genres, entre danse, performance, les agacements existentiels, les références musicales, l’idée de l’intrigue et du documentaire, les films d’horreur et les figurines nostalgiques, le rire comme camarade de chambrée du sort, l’onirisme, l’irrévérence expérimentale, les arcanes du boulevard, les mauvaises plaisanteries joliment éclairées… Après l’adaptation d’une méthode pour apprendre à nager sans eau (Mais où est donc passée Esther Williams ? , 1998), l’exploration des lieux nocturnes à tendance exotique où l’on s’égare pour danser avec Marie-France en guest-star platine et chantante (Détail sur la marche arrière, 2000), une sorte de conférence à propos des obsessions nerveuses, où l’inconscient s’incarne sans détours sous forme de 400 kilos de pâte-slim sanguinolente s’effondrant des cintres (Leutti, 2001), viendront Le coup du cric andalou en 2003, (pièce pour en finir avec le cabaret simplement sous-titrée “du Néant à l’incroyable et de l’incroyable au Néant”), Enjambe Charles en 2006, (où l’on tente de résoudre l’équation : Charles Aznavour + la poterie = Louise Bourgeois), Bartabas Tabasse, 2009 (reconstitution historique, avec spectacle équestre, de la destruction des bureaux de la Drac Ile-de-France par Bartabas). Quelques auteurs littéraires ont aussi été visités : parfois regardés de travers, comme Alfred de Musset avec Laisse les gondoles à Venise en 2005 (d’après Lorenzaccio), et parfois admirés, comme Witold Gombrowicz, (dans Gombrowiczshow, 2008, qui dresse une fresque scénique de l’écrivain polonais à partir de son roman “Les Envoutés”). Fin 2009, Beaubourg-lareine est présentée dans le cadre de l’exposition “Le nouveau festival” qui eut lieu au Centre Pompidou. C’est une sorte de foire à la personnalité avec beaucoup d’invités (allant de Philippe Katerine à Arnaud Labelle-Rojoux, des Forced Entertainment à Claudia Triozzi, en passant par Doris Uhlich et, bien sûr, le Zerep…). Ils sont reçus dans le socle sur lequel est posée la sculpture monumentale représentant un immense masque de Comedia dell’arte au faciès raté et néanmoins symbolique. En 2010, l’invitation du Printemps de Septembre, est l’occasion d’une rétrospective de 10 ans de décors et d’objets du Zerep sous la forme d’une énorme installation intitulée Xanadoudou. Depuis dix ans, la Compagnie du Zerep s’articule autour d’un noyau artistique permanent, notam- 3 ment avec les comédiens Sophie Lenoir et Stéphane Roger, Françoise Klein, Gilles GastonDreyfus, Laurent Friquet (photographe), MariePierre Brébant (musicienne), Daniel Mestanza (sculpteur). Il y aussi Xavier Boussiron, apostat du monde de l’art contemporain et qualifié par Perez de Dramaturge finlandais, qui collabore dans un premiers temps aux créations en composant la musique des pièces. Ce sera avec Le coup du cric andalou en 2004, que Perez et Boussiron co-signeront ouvertement les pièces jusqu’à aujourd’hui, dans une optique qui, depuis les débuts, mène un théâtre décomplexé et délibérément affranchi de la moindre hiérarchie. Toutes les strates culturelles se croisent et se décroisent. Le texte, les acteurs et les objets de scène ne constituent qu'un tout protéiforme. Le mouvement est permanent, souvent à la limite de la représentation, comme pour en éprouver les codes. The Tickling Death Machine Lazyblood featuring Reykjavík! Erna Ómarsdóttir et Valdimar Jóhannsson Samedi 14 avril 20h30 – l’Astrolabe “When a man related to the outside world solely through "the body" all men became exactly alike because their bodies were designed to do the same exact thing.” Yukio Mishima Workshop Via la machine, nous laissons le passé et nous nous immergeons dans la joie de la décapitation, la sensation de chatouillement nous libère des peurs qui nous envahissaient. Nous flottons au-dessus de nous-mêmes, et nous sentons soulagés. Notre esprit est clair et nos sens tranquilles. Nous sommes finalement des créatures sans têtes, contrôlées par des spasmes musculaires involontaires, des battements chaotiques, des mouvements proche de la transe. Nous tremblons. Nous devenons tous ce que nous étions, un animal instinctif, un animal sans hésitations, un animal qui combat pour sa survie en se rendant à ces propres prouesses ancestrales. Ce qui se passe dans la machine et en jaillit est à vous d’en décider et d’en faire l’expérience. En lien avec le concert, nous recherchons une vingtaine de personnes pour participer à un workshop avec les membres du groupe ainsi qu’à leur performance scénique du samedi 14 avril à L’Astrolabe. Lazyblood invite Reykjavik ! à explorer avec eux les profondeurs de la psyché des êtres humains via le rock’n’roll. Laissez votre égo derrière vous et soyez temporairement “décapité”. Nous espérons que vous quitterez cet endroit en souriant et le cœur chaud ! La Scène nationale d’Orléans a déjà présenté un spectacle d’Erna Ómarsdóttir en mai 2009 : IBM 1401, a user’s manual avec les cordes du Conservatoire d’Orléans. 4 Jeudi 12, vendredi 13 et samedi 14 avril (Théâtre d’Orléans et L’Astrolabe) Tu n’es pas forcément un danseur mais tu es volontaire et pas trop timide. Tu aimes le rock voire le métal. Tu as les cheveux longs, c’est idéal. Pour tout renseignement complémentaire [email protected] ou 02 38 62 45 38 Not about everything Daniel Linehan Mercredi 18 avril 19h et 22h – Plateau Touchard Un danseur entre seul en scène. Il commence à tourner sur lui-même Puis, la rotation se transforme progressivement en un mouvement giratoire frénétique et obsessionnel. Sans jamais s’arrêter, il parle, il lit, partage ses pensées et questionnements. Dans ce déplacement, à l’apparence simple et répétitif, il introduit une série de variations, d’accélérations et de décalages subtils, créant une danse exigeante et complexe. Plus encore, dans ce tournoiement infini, Daniel Linehan créé, tout en finesse et profondeur, un espace de réflexion méditatif. Pourquoi la simple répétition d’un rythme, d’une phrase, d’un mouvement, pourquoi les variations microscopiques survenant comme de petits accidents à l’intérieur de ce rythme, de cette phrase ou de ce mouvement, pourquoi cela nous saisit-il peu à peu, s’impose à nous, nous bouleverse, finit par tout dominer, au point qu’il pourrait n’y avoir rien d’autre au monde que ce présent-là ? Au vrai, je ne sais expliquer cela. Ni pourquoi il m’a semblé qu’en ces temps de congélation intellectuelle, sociale et politique, Daniel Linehan apportait de la vivacité, de l’audace, de la lucidité. Une intelligence du présent. Que demandet-on d’autre à l’art sinon cette sorte d’intelligence et de pratique Daniel Conrod, Télérama 2009 Daniel Linehan a travaillé comme danseur et chorégraphe à New York pendant quatre ans, et s’est récemment installé en Bruxelles pour assister au cycle de recherche PARTS, dirigé par Anna Teresa de Keersmaeker. Il a collaboboré avec Michael Helland pour de nombreux duos présentés à New York, Philadelphie et Montréal. Son travail, où il recherche à atténuer la frontière entre la danse et le reste du monde, est présenté à Seattle, à New York, mais aussi en Europe. En 2007-2008 il est artiste en résidence au Movement Research. Il a créé en 2007 le solo Not about everything et en 2009 le duo Montage for three. 5 Hauts Cris (miniature) Vincent Dupont Association j’y pense souvent (…) Mercredi 18 20h30, jeudi 19 avril 19h – Salle Barrault Vincent Dupont a une formation de comédien. C’est avec le théâtre qu’il signe ses premières collaborations en tant qu’interprète auprès d’Antoine Caubet et Hubert Colas. Sa première rencontre avec la danse fut avec le chorégraphe Thierry Niang, suivi d’une reprise de rôle chez Georges Appaix. En 1997, il rencontre Boris Charmatz avec qui il crée Herses, une lente introduction puis Con forts fleuve. D’autres collaborations se feront dans le milieu du cinéma avec, entre autres, Claire Denis (J’ai pas sommeil) et Boris Jean, futur collaborateur artistique. En novembre 2001, suite à des soirées Hors séries organisées par l’association Edna, il signe sa première chorégraphie : Jachères improvisations inspiré d’une photo d’une installation du plasticien Stan Douglas, questionne le réel en travaillant sur des notions de rapprochement et d’éloignement tant visuelles que sonores. Dès lors, Vincent Dupont mènera son propre travail et continuera à participer aux travaux d’autres artistes. En 2003, avec [dikromatik] Vincent Dupont concentre son travail sur des matériaux qui contournent l’équilibre sensoriel des spectateurs. Il renouvelle ses collaborations avec Yves Godin et Thierry Balasse pour créer une représentation du vertige, d’un trouble immédiat de la perception. Au printemps 2006, après la création de Hauts Cris (miniature), il propose une installation Plan qui projette sur grand écran la captation d’une représentation de Jachères improvisations : en lui appliquant en direct différents agrandissements et travellings, il place le corps des danseurs dans un nouveau rapport de proximité. A travers une exploration des rapports du son, du corps et de la voix, Incantus, créé en novembre 2007, travaille à une matière incantatoire, qui appelle les danseurs à affirmer leurs présences et libérer le mouvement. Un appel collectif vers le plateau pour définir les enjeux de l’acte chorégraphique et lui permettre de trouver ses zones de force, ses points d’appui. La SACD a attribué à Vincent Dupont le prix “Nouveau talent chorégraphie” pour l’année 2007. Du désir de mettre en jeu d’une autre manière qu’au théâtre la perception des corps, il crée au, printemps 2009, Plongée, un film chorégraphique. En faisant appel à des espaces naturels ou inventés, il filme une autre présence des corps dans une chorégraphie de l’image. 6 Le chant des sirènes du théâtre Le chorégraphe et homme de théâtre français Vincent Dupont fait d’après moi figure d’exception dans la sélection de ce festival. Dans Hauts Cris (miniature), il place une boîte perspectiviste, à l’échelle modifiée, sur le podium : une sorte de scène sur la scène. Elle représente, à l’évidence, une version miniaturisée et surexposée d’un intérieur bourgeois. Dans le premier mouvement, au moyen de toutes sortes d’effets de lumière et surtout de sons, le personnage se fond littéralement dans ce décor qui semble le réduire à un quelconque accessoire, un simple élément de l’image. Une pratique que connaissent tous ceux qui sont familiers du théâtre du salon bourgeois, mais ici, elle est tellement agrandie qu’elle frôle l’hystérie. Mais voilà que Dupont s’attaque au décor à la scie tronçonneuse jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Alors, et alors seulement, il peut s’en échapper. Attention : la destruction, tout comme l’évasion, est évidemment du pur théâtre. Et plus encore : plus ses actions sont spectaculaires, plus elles produisent du théâtre. Car on n’échappe pas au théâtre. Le spectacle se termine cependant par une image hautement aliénante. À l’aide de bouts de bois, Dupont fait résonner en rythme un énorme tronc d’arbre, couché devant la boîte détruite. Sur ce tronc est projeté un texte mystique sur les souffrances du Christ, du calviniste Agrippa d’Aubigné. Libre à chacun d’interpréter cette oeuvre à sa manière, mais une chose est certaine : Dupont montre dans ce spectacle la force du théâtre en tant que boîte à malice débordante d’effets, s’affirmant en cela l’égal de l’Italien Roméo Castellucci. Mais dans le même mouvement, et certainement dans l’épilogue, il démontre combien la machine du théâtre réduit l’homme à une abstraction, à un accessoire (…) Pieter T’Jonck, DeMorgen, mai 2008 Kunstenfestivaldesarts Pour la saison 2011-2012, Vincent Dupont est en résidence pédagogique à la Scène nationale d’Orléans Les Vraoums Maeva Cunci, Pauline Curnier-Jardin, Aude Lachaise, Virginie Thomas Jeudi 19 avril 20h30 – Salle Vitez Les Vraoums sur scène pourraient se définir comme: un concert une performance un récital de chansons pauvres un cabaret-show féminin un concours de sosies ratés une représentation de danse folklorique contemporaine un spectacle burlesque un collage Mais les Vraoums sur scène, c’est aussi : un drame un paysage un spectacle musical comme on pourrait le dire des chaises Depuis leurs débuts en 2006, les Vraoums se sont créées sur scène, par tentatives répétées, par essais et améliorations successifs, par creusements et précisions, de représentation en représentation. Elles sont aussi parties en résidence, à la fin de l’année 2009, aux Etats-Unis, sur Long Island, à Watermill, New-York, dans le Watermill Center de Robert Wilson. Pendant trois semaines, elles ont parcouru la campagne, la collection d’art, les malls et les dinners américains, sans oublier NewYork City, la ville de leurs rêves. De toutes leurs expériences, sont nées des chansons. Des chansons qui n’ont pas froid aux yeux, des chansons pittoresques à texte pauvre, des chansons d’amour politique, des comédies musicales en rimes riches, des chansons d’amour et de mort avec solos d’harmonicas au coin du feu de camp, des chansons abstraites, où une mise-en-scène bizarre se télescope avec un texte obscur, des chansons pour faire danser, des chansons américaines parlant de femmes françaises (grâce au best-seller de Mireille Giuliano “Why French Women Don’t Get Fat”), des danses folkloriques nourries de chansons d’indien fantasmées, des scénarios hurlants de films d’horreur en ombres chinoises, des chansons tentant d’être émouvantes mais qui échouent habituellement, des histoires, rêvées ou réelles. Artistes indépendantes, les Vraoums créent un nouveau genre de cabaret qui revisite la performance, radicalement décalé, aux chansons simples et bizarres. Habillées de costumes ornements, elles exploitent les possibles de la performance collective et s’autoproclament composites, indivi- 7 duelles et associatives. Réinventant le folklore populaire au travers de fragments d’histoires, de chansons et de paysages, les Vraoums abordent par leur mise en scène des questions d’actualité : représentations sexuelles, échanges entre culture savante et culture populaire, flous (artistiques) entre les catégories (artistiques). Entre des danses de câbles et des débats avec le public, elles offrent une collection de chansons, comme un patchwork, chantées par des personnages mal assortis et d’un genre incertain. Les Vraoums se considèrent de façon éhontée comme des féministes de la lune et des queer de sous-zone. Les Vraoums à New York (17 sept. 2009) Les Vraoums est un nouveau genre de cabaret composé exclusivement d 'artistes françaises : Maeva Cunci, Pauline Curnier-Jardin, Aude Lachaise, Virginie Thomas. Elles se produiront Vendredi 18 Décembre au Watermill Center et Samedi 19 Décembre à Brooklyn. Le spectacle des Vraoums est un mélange de musique bon marché, chant en direct, travestis, danse, discussions, burlesque et plus encore. Depuis 2006, Les Vraoums se sont produit dans de multiple galeries d’art, studios de danse, bars et shows privés. C’est dans leurs résidence au Moulin qu’elles ont développé un nouveau spectacle intitulé The New Folk, New Freedom, et New Woman. La pièce suit trois axes principaux. New Folk réinvente le folklore populaire grâce à l’utilisation de fragments d’information, d’histoires, de chansons, de paysages et de pratiques. New Freedom utilise l’énergie du corps, la transpiration à travers une performance s’engageant vers le plaisir et l’ instant et enfin New Woman explore la rencontre de ces deux forces, l’interprète présent et le récit culturel. En définitive, ce spectacle est à la fois un nouveau genre de cabaret et aussi une nouvelle façon de voir les anciennes pratiques. Anaïs Davezac, French Morning New York Tarifs Tarif unique 5 € le spectacle ou Pass 6 spectacles + 1 offert = 30 € Informations pratiques la Scène nationale d’Orléans Théâtre d’Orléans BP 21269 45002 Orléans cedex 1 Adresse GPS Boulevard Pierre Ségelle Téléphone 02 38 62 45 68 Contact mail [email protected] [email protected] Site www.scenenationaledorleans.fr Facebook Scène nationale - Orléans Billetterie ● sur internet www.scenenationaledorleans.fr ● au guichet du mardi au samedi de 13h00 à 19h00 ● par correspondance Théâtre d’Orléans/BP 21269/45002 Orléans Cedex 1 ● par téléphone 02 38 62 75 30 du mardi au samedi, de 14h à 19h ● Places également disponibles via Fnac 0 892 68 36 22 (0,34 €/min), www.fnac.com L’Astrolabe 3e étage de la patinoire Boulevard Jean Jaurès 45000 Orléans Le parking du Baron est gratuit les soirs de concerts jusqu’à la fermeture de L’Astrolabe 8