Au Théâtre d`Orléans et à l`Astrolabe Du 12 au 19 avril

Transcription

Au Théâtre d`Orléans et à l`Astrolabe Du 12 au 19 avril
Au Théâtre d’Orléans
et à l’Astrolabe
Du 12 au 19 avril
En 2008, nous avons voulu ouvrir les champs artistiques de la programmation
de la Scène nationale d’Orléans en proposant des pièces, de drôles d’objets
qui n’ont laissé personne indifférent. Le mixage des arts, l’engagement des
corps, la force du propos et la relation au public réinventée, rattachent ces
spectacles à "l’art de la performance", qui s’inscrit dans l’histoire du spectacle
vivant. Certains y lisent la performance au sens d’exploit ; c’est aussi souvent
vrai. Les constants changements dans la pratique de cet art nous permettent
d’être éclectiques dans nos choix.
Voici donc les Soirées performances qui s’installent à Orléans, comme
un festival qui ne dirait pas son nom, passant de 2 propositions en 2008,
à 7 en 2012, réparties sur les trois plateaux du Théâtre d’Orléans et
sur celui de l’Astrolabe.
La cuvée 2012 est savoureuse : des propositions venues de tous les continents,
Islande, République démocratique du Congo, Etats-Unis, Région Centre
(Tours), dont le fil rouge est l’incroyable liberté du propos et le décalage
de la forme. Des africains enragés, des comédiens engagés et dérangés, un
concert de métal islandais accompagné par une artiste qui fait perdre la tête,
dans tous les sens du terme, un garçon qui tourne en rond en faisant un
don à une association, un homme qui casse, un couple qui remercie, des filles
délurées…
Un seul conseil : profitez de tout cet espace qui vous est offert à Orléans
et n’en perdez pas une miette !
Entrez dans les performances !
Un plateau de soirées à consommer en toute liberté ! Sept équipes artistiques venues de tous pays investissent l’Astrolabe
et toutes les salles du Théâtre d’Orléans.
Tarif unique 5 € le spectacle ou Pass 6 spectacles + 1 offert = 30 €
Soirées performances
More more more… future
The Tickling Death Machine
Les Vraoums
Faustin Linyekula
Studios Kabako
Lazyblood featuring Reykjavík !
Erna Ómarsdóttir et Valdimar Jóhannsson
Maeva Cunci, Pauline Curnier-Jardin,
Aude Lachaise, Virginie Thomas
Jeudi 12 avril 20h30
Samedi 14 avril 20h30
Jeudi 19 avril 20h30
Astrolabe
(bd Jean Jaurès/3e étage Patinoire
d’Orléans)
Durée : 1h40
Astrolabe
(bd Jean Jaurès/3e étage Patinoire
d’Orléans)
Durée : 1h20
Salle Vitez
Durée : 1h
Faustin Linyekula invente un partage inédit
de l’espace entre musiciens et danseurs et
assène ainsi un virulent concert chorégraphique
tenant chronique du monde de la nuit de
Kinshasa.
Reykjavík est le nom d’un groupe rock
métal islandais, dont est membre Valdimar
Jóhannsson. Erna Ómarsdóttir est danseuse
et islandaise, aux lignes acérées et aux
bouillonnements volcaniques. Pour
The Tickling Death Machine, ils invitent
le groupe de rock métal Reykjavík à leur
côté. Ça tranche et ça déborde !
Measure it in Inches
Marianne Baillot
et Antonio Pedro Lopes
Else Association
et One Life Stand Association
Not about everything
Vendredi 13 avril 19h et 22h
Mercredi 18 avril 19h et 22h
Salle Vitez
Durée : 45 minutes
Plateau Touchard
Durée : 35 minutes
Une idée simple et efficace : recycler les
discours d’hommages et remerciements
entendus à une cérémonie des Oscars. Une
stratégie : se faufiler derrière tous ces mots
grandioses. Un résultat : Measure it in Inches,
une performance impertinente et intrigante.
Dans cette prestation, Daniel Linehan,
d’apparence étrangement adolescente, seul
en scène, n’en finit pas de tourner sur luimême, mais sa performance déborde
de toutes les conventions et intentions
éventuellement repérées. Vertigineux !
Deux masques et la plume
Hauts Cris (miniature)
Sophie Perez et Xavier Boussiron
Compagnie du Zerep
Vincent Dupont
Association j’y pense souvent (…)
Vendredi 13 avril 20h30
Mercredi 18 20h30, jeudi 19 avril 19h
Salle Barrault
Durée : 1h15
Salle Barrault
Durée : 45 minutes
Perez-Boussiron n’étrilleront jamais trop
méchamment le théâtre de grand jeu,
d’intimidation par le texte et prétentions
de mise en scène. A corps jetés, en acrobates
de l’instant, les interprètes de Deux masques
et la plume embrochent une théâtralité de
présences décalées, jeux déphasé et citations
détournées.
Vincent Dupont est plasticien, performer,
chorégraphe et passionné de sculpture du
son dont il teste les limites dans Hauts Cris
(miniature). On l’y observe aux prises avec
un univers intérieur aux proportions insolites.
Il nous livre ici une expérience rare.
Daniel Linehan
Quatre jeunes femmes. Artistes plasticiennes,
danseuses. Mais alors d’une danse qui
s’autoproclament “composites, individuelles
et associatives”. A elles quatre, Les Vraoums
cisèlent un nouveau genre de cabaret franchement décalé.
Conférence
Jeudi 12 avril 18h, salle Le Kid
La performance à travers les âges
par Gérard Mayen, journaliste, auteur,
critique de danse (Danser, Mouvement),
titulaire d’un master d’études de danse
de l’Université Paris 8, praticien de la
Méthode Feldenkrais de prise de conscience
des représentations du mouvement
Il est aisé de repérer la séquence historique
de l’art-performance, ses productions et
ses artistes, dans la deuxième moitié du
vingtième siècle. Au-delà de laquelle,
la notion de “performance” ne cesse d’être
recyclée – tout particulièrement en ce moment
sur nos scènes – comme une référence quasi
obligée. La performance est-elle devenue un
nouveau conformisme ? Ou que traduitelle, encore aujourd’hui, d’un besoin
profond de positionnement artistique ?
Réservation conseillée au 02 38 62 45 68
Workshop
Jeudi 12, vendredi 13 et samedi 14 avril
Théâtre d’Orléans et L’Astrolabe
En lien avec le concert de The Tickling
Death Machine, nous recherchons une
vingtaine de personnes pour participer
à un workshop avec les membres du groupe
ainsi qu’à leur performance scénique du
samedi 14 avril à L’Astrolabe.
Tu n’es pas forcément un danseur mais tu
es volontaire et pas trop timide. Tu aimes le
rock voire le métal. Tu as les cheveux longs,
c’est idéal.
Pour tout renseignement complémentaire
[email protected] ou 02 38 62 45 38
Not about everything © Jason Somma
More more more… future © Agathe Cost
The Tickling Death Machine
Measure it in Inches
Les Vraoums © Les Vraoums
Deux masques et la plume © Laurent Friquet
Hauts cris (miniature) © S. Aubry
Sommaire
More more more… future
Faustin Linyekula
page 1
Measure it in inches
Marianne Baillot et Antonio Pedro Lopes
page 2
Deux masques et la plume
Sophie Perez et Xavier Boussiron
page 3
The Tickling Death Machine
Erna Ómarsdóttir et Valdimar Jóhannsson
page 4
Not about everything
Daniel Linehan
page 5
Hauts Cris (miniature)
Vincent Dupont
page 6
Les Vraoums
Maeva Cunci, Pauline Curnier-Jardin,
Aude Lachaise, Virginie Thomas
page 7
Tarifs et infos pratiques
page 8
More more more… future
Faustin Linyekula / Studios Kabako
Jeudi 12 avril 20h30 – l’Astrolabe
Faustin Linyekula
Danseur et chorégraphe, Faustin vit et travaille
à Kisangani (RD Congo). Après une formation
littéraire et théâtrale à Kisangani, il s’installe à
Nairobi en 1993 et fonde en 1997 avec le mime
Opiyo Okach et la danseuse Afrah Tenambergen
la première compagnie de danse contemporaine
au Kenya, la compagnie Gàara. Leur première
création, Cleansing, est primée aux Rencontres
chorégraphiques africaines de Luanda en 1998.
Accueilli par le Festival Tanzwochen de Vienne en
Autriche, il présente Tales off the Mud Wall (2000)
en collaboration avec le chorégraphe sud-africain
Gregory Maqoma. De retour à Kinshasa en juin
2001, il met sur pied une structure pour la danse
et le théâtre visuel, lieu d’échanges, de recherche
et de création : les Studios Kabako. Avec sa compagnie, Faustin est l’auteur de dix pièces
Spectacularly empty (2001), Triptyque sans titre
(2002), Spectacularly empty II (2003), recréation
pour boîte noire de la pièce de 2001. Radio Okapi
(2003-06), performance évolutive, a convié radio
et artistes invités dans plusieurs villes en France, à
Nairobi et à Vienne. Le Festival des mensonges
(2005-06) déroule une veillée autour de la petite
et de la grande histoire du Congo depuis
l’Indépendance jusqu’en 1997 ou comment l’histoire a traversé les corps et les destins singuliers ?
The Dialogue Series : iii. Dinozord (2006) présenté
en juillet 2007 au Festival d’Avignon et à la Scène
nationale d’Orléans en 2009 pourrait être ce carnet
d’un retour au pays natal ; après plusieurs années
d’absence, qu’est devenue la ville de Kisangani,
que sont devenus les amis ? Et à quoi peuvent
bien rêver les habitants d’une ville après tant
d’années de lourds conflits ? En 2006-07, dans
le cadre du programme Ecritures d’Afrique de
CulturesFrance, Faustin met en scène un texte de
Marie-Louise Bibish Mumbu La Fratrie errante.
En 2009, il propose une mise en scène de Bérénice
de Jean Racine pour la Comédie française (Studio
théâtre) et le Théâtre de Gennevilliers, un texte
qu’il décide de ramener sur son territoire à
Kisangani : Pour en finir avec Bérénice avec six
comédiens congolais montré au Festival d’Avignon
2010, puis au KVS Theater et au Théâtre National
de Chaillot en 2011.
En 2011, il vient de présenter son premier solo,
Le Cargo. Faustin enseigne régulièrement en
Afrique, aux Etats-Unis et en Europe (PARTS,
CNDC Angers, Impulstanz / Vienne, Laban
Centre…). Il a reçu en 2007 le Grand prix de
la Fondation Prince Claus pour la culture et le
développement. Depuis 2006, il inscrit son travail
1
et sa démarche dans la ville de Kisangani et
accompagne par des actions de formation, mais
aussi de production et de diffusion plusieurs jeunes
artistes de Kisangani et Kinshasa, danseurs, comédiens, mais aussi musiciens et vidéastes….
Il œuvre également à la mise en place de trois
centres culturels dans différentes communes,
comme autant de points d’acupuncture pour faire
circuler l’énergie dans la ville… Les travaux du
premier centre, espace de résidence / laboratoire,
ont commencé en août 2010, sous la direction
de l’architecte Bärbel Müller.
More more more… future, c’est mettre en scène
ces rêves rattrapés par le matin, cette comédie
humaine à la congolaise, cette énergie puissante
qui, l’espace de quelques heures, emplit le vide, des
caisses de l’état et du quotidien, comble les trous
des routes et des mémoires, rassasie les ventres et
les fantasmes.
Laisser de côté la pacotille, les belles voitures, les
fringues griffées, pour revenir à la rage, à la
jubilation, au cri justement, cri des guitares, cri
des voix, cri des corps, cri devant l’impossibilité
du quotidien qui slalome entre les négations
(pas d’argent, pas d’eau, pas d’électricité, pas de
transport…) et les horreurs absurdes d’une histoire qui s’invente chaque jour de nouveaux
supplices.
Il y a du punk dans tout cela, de la révolte des
jeunes prolos blancs des années 70 et 80 dans une
société certifiée sans futur. Du futur, au Congo,
il n’y en a plus depuis longtemps, alors justement
en réclamer plus, et plus et plus encore… jamais
trop… Plus de futur pour les jeunes musiciens
du projet : Patou “tempête” ou Cédric “béton”
comme pour mieux se foutre de la fragilité des
vies et des projets de ce côté-ci du globe. Plus de
futur pour Le Coq chante, c’est le prénom qu’il
a fait inscrire sur sa carte d’électeur, Le Coq
chante !, dans un pays où les jeunes à défaut de
s’inventer des destins, peuvent au moins s’inventer
des noms et des dates de naissance…
Alors Patou, Le Coq, Cédric, Papy l’ancien (huit
ans déjà avec les Studios Kabako !) et Dino, le
petit frère, Patient Kake Ya Moyi 1, Flamme et
Faustin iront de par le monde et reviendront à
Kinshasa ou Kisangani, un peu plus de futur en
poche, de grands rêves dans la tête et des chemins
pour y parvenir…
Ça y est, ça va commencer, je vous dis !
Virginie Dupray
1. La foudre en plein soleil en lingala
Measure it in inches
Marianne Baillot et Antonio Pedro Lopes
Else Association et One Life Stand Association
Vendredi 13 avril 19h et 22h – salle Vitez
Un discours de remerciements. Colossal, cyclopéen,
cosmique, démesuré, épais, éléphantesque, énorme,
extensif, fantastique, formidable, grand, gargantuesque, géant, gigantesque, immense, incalculable,
imposant, hirsute, luxuriant, mastoc, maousse,
massif, monstrueux, monumental, montagneux
magnifique, puissant, planétaire, prodigieux,
incroyable, fantastique, luxuriant, superbe, titanique,
qui crie, qui hurle un grand merci !
Une cérémonie de gratitude mise en scène au
zénith d’un décor. Où une simple demande de
cigarette à un étranger rencontre la starlette des
Oscars et, l’euphorie des récompenses sportives.
Nous recyclons le sentiment d’être reconnaissant.
Nous mesurons ce sentiment en pieds, en centimètres, en degrés Fahrenheit, nous le dansons,
nous le secouons, nous le jouons, nous en faisons
des boucles, des numéros de ventriloques.
La gratitude est ritualisée et tournée en un mode
de communication et d’échange permanent, suspendu à une réalité merveilleuse sur un terrain
de jeu appelé “plus grand que la vie”.
Nous entendons le bruit étrange de la compétition
derrière les discours et nous y voyons aussi cet
extatique sentiment d’appartenance et la nécessité
de redonner une énergie amplement éprouvée
en retour. Et si nous placions un zoom géant
qui amplifierai encore et encore ces moments
éphémères de fin de spectacles quand les acteurs
reviennent sur scène pour recevoir un chaleureux
applaudissement ?
Qui, quoi et comment remercier ?
Andy Warhol a dit : “Ne prêtez pas attention à
ce qu’ils écrivent sur vous, simplement mesurez-le
en centimètres.”
Parfois le pouvoir des mots et des émotions est
un vague agrégat de visibilité et d’apparence.
Et si nous changions l’unité de mesure pour
convertir les apparences en de puissants centimètres
de présence.
Marianne Baillot
Née en 1980, danseuse performer et chorégraphe,
elle envisage son travail sur le mouvement au croisement de la danse, du théâtre, de la performance,
des arts plastiques, des Science humaines, de
l’Hypnose Ericksonnienne, de l’art des Paysages,
de la Méthode Feldenkrais, des rencontres artistiques… Jeune, elle pratique la gymnastique sportive
à haut niveau. Diplômée de Science-Po Grenoble
en 2002, elle part en Autriche pour parfaire sa
formation en danse (SEAD, Salzburg puis au
Conservatoire Anton Bruckner de Linz).
2
En 2005, elle entre au CNDC d’Angers au sein du
cursus Essais et participe dans ce cadre aux projets
de Deborah Hay, Pep Guarrigues, Danya Hammoud.
En 2006, elle signe ses premiers projets aux côtés
de Jonathan Schatz : Today, we will meet in paradise;
Stand by me mad heaven ; I live in a cake.
Puis elle investit à la suite de sa participation à la
bourse DanceWeb, à la vie du collectif Sweet and
Tender Collaborations. En 2008, elle signe avec
Anne Juren, Alix Eynaudi et Agata Maszkiewicz
la pièce Komposition puis, elle est commissionnée
par la Compagnie portugaise Instavel pour créer
une pièce pour quatre danseurs : Stonewashed et
présente cette pièce à Chalon-sur-Saône et à la
Fondation Serralves à Porto. A la suite de sa participation au programme Transforme de La
Fondation Royaumont elle crée la pièce Razzle
Dazzle écrite avec Séverine Rième. Elle travaille
avec Robert Steijn et Frans Poelstra pour le projet
Invisible Domaine en novembre 2009 et son travail est soutenu par la Région Centre en France.
Elle est artiste associé à Maus Habitos, lieu incontournable de la scène culturelle e Porto pour la
saison 2010-2011.
Antonio Pedro Lopes
Performeur portugais indépendant et auteur de
spectacles, Antonio Pedro Lopes est né aux Açores
en 1981. Il est nomade et travaille internationalement. Il a étudié la comédie musicale, les Sciences
Théâtrales et la chorégraphie. Diverses bourses lui
ont permis d’aller à New York, Milan, Lisbonne,
Paris, Vienne et Rio de Janeiro pour parfaire ses
études de danse et de théâtre. Depuis 1998, il a
participé, entre autres, aux projets de Jérôme Bel,
João Fiadeiro, Tommy Noonan, et de Virgule
Performing Arts en Iran. En 2008, Il a rejoint
Marco Berrettini/Melk Prod pour la création de
I feel et il a travaillé, entre autres, sur la création
2011 de la compagnie Si Viaggiare.
Il a fait connaissance de Marianne Baillot en 2006
et au delà d'une grande amitié, ils ont travaillé
en projets de recherche, spectacle et dans le travail
artistique des uns des autres. Measure it in Inches
est leur première pièce ensemble.
Pour la saison 2011-12, ils sont tous les deux
en résidence pédagogique à la Scène nationale
d’Orléans et pour les projets “Aux Arts Lycéens”.
Deux masques et la plume
Sophie Perez et Xavier Boussiron
Compagnie du Zerep
Vendredi 13 avril 20h30 – salle Barrault
Sophie Perez fonde la Compagnie du Zerep en
1997. Après des études de scénographie, elle est
pensionnaire à la Villa Médicis, assistante sur des
décors d’opéras. Elle se lance ensuite dans la mise
en scène de spectacles où se chevauchent les styles,
les genres, entre danse, performance, les agacements existentiels, les références musicales, l’idée
de l’intrigue et du documentaire, les films d’horreur
et les figurines nostalgiques, le rire comme camarade
de chambrée du sort, l’onirisme, l’irrévérence expérimentale, les arcanes du boulevard, les mauvaises
plaisanteries joliment éclairées… Après l’adaptation d’une méthode pour apprendre à nager sans
eau (Mais où est donc passée Esther Williams ? , 1998),
l’exploration des lieux nocturnes à tendance exotique
où l’on s’égare pour danser avec Marie-France en
guest-star platine et chantante (Détail sur la marche
arrière, 2000), une sorte de conférence à propos
des obsessions nerveuses, où l’inconscient s’incarne
sans détours sous forme de 400 kilos de pâte-slim
sanguinolente s’effondrant des cintres (Leutti, 2001),
viendront Le coup du cric andalou en 2003, (pièce
pour en finir avec le cabaret simplement sous-titrée
“du Néant à l’incroyable et de l’incroyable au
Néant”), Enjambe Charles en 2006, (où l’on tente
de résoudre l’équation : Charles Aznavour + la
poterie = Louise Bourgeois), Bartabas Tabasse,
2009 (reconstitution historique, avec spectacle
équestre, de la destruction des bureaux de la Drac
Ile-de-France par Bartabas). Quelques auteurs
littéraires ont aussi été visités : parfois regardés de
travers, comme Alfred de Musset avec Laisse les
gondoles à Venise en 2005 (d’après Lorenzaccio),
et parfois admirés, comme Witold Gombrowicz,
(dans Gombrowiczshow, 2008, qui dresse une fresque
scénique de l’écrivain polonais à partir de son
roman “Les Envoutés”). Fin 2009, Beaubourg-lareine est présentée dans le cadre de l’exposition
“Le nouveau festival” qui eut lieu au Centre
Pompidou. C’est une sorte de foire à la personnalité
avec beaucoup d’invités (allant de Philippe Katerine
à Arnaud Labelle-Rojoux, des Forced Entertainment
à Claudia Triozzi, en passant par Doris Uhlich et,
bien sûr, le Zerep…). Ils sont reçus dans le socle
sur lequel est posée la sculpture monumentale
représentant un immense masque de Comedia
dell’arte au faciès raté et néanmoins symbolique.
En 2010, l’invitation du Printemps de Septembre,
est l’occasion d’une rétrospective de 10 ans de
décors et d’objets du Zerep sous la forme d’une
énorme installation intitulée Xanadoudou.
Depuis dix ans, la Compagnie du Zerep s’articule
autour d’un noyau artistique permanent, notam-
3
ment avec les comédiens Sophie Lenoir et
Stéphane Roger, Françoise Klein, Gilles GastonDreyfus, Laurent Friquet (photographe), MariePierre Brébant (musicienne), Daniel Mestanza
(sculpteur). Il y aussi Xavier Boussiron, apostat
du monde de l’art contemporain et qualifié par
Perez de Dramaturge finlandais, qui collabore
dans un premiers temps aux créations en composant la musique des pièces. Ce sera avec Le coup
du cric andalou en 2004, que Perez et Boussiron
co-signeront ouvertement les pièces jusqu’à
aujourd’hui, dans une optique qui, depuis les
débuts, mène un théâtre décomplexé et délibérément affranchi de la moindre hiérarchie. Toutes
les strates culturelles se croisent et se décroisent.
Le texte, les acteurs et les objets de scène ne
constituent qu'un tout protéiforme. Le mouvement est permanent, souvent à la limite de la
représentation, comme pour en éprouver les
codes.
The Tickling Death Machine
Lazyblood featuring Reykjavík!
Erna Ómarsdóttir et Valdimar Jóhannsson
Samedi 14 avril 20h30 – l’Astrolabe
“When a man related to the outside world solely
through "the body" all men became exactly alike
because their bodies were designed to do the same
exact thing.” Yukio Mishima
Workshop
Via la machine, nous laissons le passé et nous
nous immergeons dans la joie de la décapitation,
la sensation de chatouillement nous libère des
peurs qui nous envahissaient.
Nous flottons au-dessus de nous-mêmes, et nous
sentons soulagés. Notre esprit est clair et nos sens
tranquilles.
Nous sommes finalement des créatures sans têtes,
contrôlées par des spasmes musculaires involontaires, des battements chaotiques, des mouvements proche de la transe. Nous tremblons.
Nous devenons tous ce que nous étions, un animal
instinctif, un animal sans hésitations, un animal
qui combat pour sa survie en se rendant à ces
propres prouesses ancestrales.
Ce qui se passe dans la machine et en jaillit est à
vous d’en décider et d’en faire l’expérience.
En lien avec le concert, nous recherchons une
vingtaine de personnes pour participer à un
workshop avec les membres du groupe ainsi
qu’à leur performance scénique du samedi 14
avril à L’Astrolabe.
Lazyblood invite Reykjavik ! à explorer avec eux
les profondeurs de la psyché des êtres humains
via le rock’n’roll.
Laissez votre égo derrière vous et soyez temporairement “décapité”.
Nous espérons que vous quitterez cet endroit en
souriant et le cœur chaud !
La Scène nationale d’Orléans a déjà présenté un
spectacle d’Erna Ómarsdóttir en mai 2009 :
IBM 1401, a user’s manual avec les cordes du
Conservatoire d’Orléans.
4
Jeudi 12, vendredi 13 et samedi 14 avril
(Théâtre d’Orléans et L’Astrolabe)
Tu n’es pas forcément un danseur mais tu es
volontaire et pas trop timide. Tu aimes le rock voire
le métal. Tu as les cheveux longs, c’est idéal.
Pour tout renseignement complémentaire
[email protected] ou 02 38 62 45 38
Not about everything
Daniel Linehan
Mercredi 18 avril 19h et 22h – Plateau Touchard
Un danseur entre seul en scène. Il commence à
tourner sur lui-même Puis, la rotation se transforme
progressivement en un mouvement giratoire
frénétique et obsessionnel. Sans jamais s’arrêter,
il parle, il lit, partage ses pensées et questionnements. Dans ce déplacement, à l’apparence simple
et répétitif, il introduit une série de variations,
d’accélérations et de décalages subtils, créant une
danse exigeante et complexe. Plus encore, dans
ce tournoiement infini, Daniel Linehan créé, tout
en finesse et profondeur, un espace de réflexion
méditatif.
Pourquoi la simple répétition d’un rythme, d’une
phrase, d’un mouvement, pourquoi les variations
microscopiques survenant comme de petits accidents
à l’intérieur de ce rythme, de cette phrase ou de
ce mouvement, pourquoi cela nous saisit-il peu
à peu, s’impose à nous, nous bouleverse, finit par
tout dominer, au point qu’il pourrait n’y avoir
rien d’autre au monde que ce présent-là ? Au
vrai, je ne sais expliquer cela. Ni pourquoi il
m’a semblé qu’en ces temps de congélation intellectuelle, sociale et politique, Daniel Linehan
apportait de la vivacité, de l’audace, de la lucidité. Une intelligence du présent. Que demandet-on d’autre à l’art sinon cette sorte d’intelligence
et de pratique
Daniel Conrod, Télérama 2009
Daniel Linehan a travaillé comme danseur et chorégraphe à New York pendant quatre ans, et s’est
récemment installé en Bruxelles pour assister au
cycle de recherche PARTS, dirigé par Anna
Teresa de Keersmaeker. Il a collaboboré avec
Michael Helland pour de nombreux duos présentés à New York, Philadelphie et Montréal. Son
travail, où il recherche à atténuer la frontière
entre la danse et le reste du monde, est présenté à
Seattle, à New York, mais aussi en Europe. En
2007-2008 il est artiste en résidence au
Movement Research. Il a créé en 2007 le solo
Not about everything et en 2009 le duo
Montage for three.
5
Hauts Cris (miniature)
Vincent Dupont
Association j’y pense souvent (…)
Mercredi 18 20h30, jeudi 19 avril 19h – Salle Barrault
Vincent Dupont a une formation de comédien.
C’est avec le théâtre qu’il signe ses premières
collaborations en tant qu’interprète auprès d’Antoine
Caubet et Hubert Colas. Sa première rencontre
avec la danse fut avec le chorégraphe Thierry Niang,
suivi d’une reprise de rôle chez Georges Appaix.
En 1997, il rencontre Boris Charmatz avec qui il
crée Herses, une lente introduction puis Con forts
fleuve. D’autres collaborations se feront dans le
milieu du cinéma avec, entre autres, Claire Denis
(J’ai pas sommeil) et Boris Jean, futur collaborateur
artistique.
En novembre 2001, suite à des soirées Hors séries
organisées par l’association Edna, il signe sa première
chorégraphie : Jachères improvisations inspiré d’une
photo d’une installation du plasticien Stan Douglas,
questionne le réel en travaillant sur des notions
de rapprochement et d’éloignement tant visuelles
que sonores. Dès lors, Vincent Dupont mènera
son propre travail et continuera à participer aux
travaux d’autres artistes.
En 2003, avec [dikromatik] Vincent Dupont
concentre son travail sur des matériaux qui
contournent l’équilibre sensoriel des spectateurs.
Il renouvelle ses collaborations avec Yves Godin
et Thierry Balasse pour créer une représentation
du vertige, d’un trouble immédiat de la perception.
Au printemps 2006, après la création de Hauts
Cris (miniature), il propose une installation Plan
qui projette sur grand écran la captation d’une
représentation de Jachères improvisations : en lui
appliquant en direct différents agrandissements
et travellings, il place le corps des danseurs dans
un nouveau rapport de proximité. A travers une
exploration des rapports du son, du corps et de
la voix, Incantus, créé en novembre 2007, travaille
à une matière incantatoire, qui appelle les danseurs à affirmer leurs présences et libérer le mouvement. Un appel collectif vers le plateau pour
définir les enjeux de l’acte chorégraphique et lui
permettre de trouver ses zones de force, ses
points d’appui.
La SACD a attribué à Vincent Dupont le prix
“Nouveau talent chorégraphie” pour l’année
2007.
Du désir de mettre en jeu d’une autre manière
qu’au théâtre la perception des corps, il crée au,
printemps 2009, Plongée, un film chorégraphique.
En faisant appel à des espaces naturels ou inventés, il filme une autre présence des corps dans
une chorégraphie de l’image.
6
Le chant des sirènes du théâtre
Le chorégraphe et homme de théâtre français
Vincent Dupont fait d’après moi figure d’exception
dans la sélection de ce festival.
Dans Hauts Cris (miniature), il place une boîte
perspectiviste, à l’échelle modifiée, sur le podium :
une sorte de scène sur la scène. Elle représente, à
l’évidence, une version miniaturisée et surexposée
d’un intérieur bourgeois.
Dans le premier mouvement, au moyen de toutes
sortes d’effets de lumière et surtout de sons, le
personnage se fond littéralement dans ce décor
qui semble le réduire à un quelconque accessoire,
un simple élément de l’image. Une pratique que
connaissent tous ceux qui sont familiers du théâtre
du salon bourgeois, mais ici, elle est tellement
agrandie qu’elle frôle l’hystérie. Mais voilà que
Dupont s’attaque au décor à la scie tronçonneuse
jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Alors, et alors
seulement, il peut s’en échapper. Attention : la
destruction, tout comme l’évasion, est évidemment
du pur théâtre. Et plus encore : plus ses actions
sont spectaculaires, plus elles produisent du théâtre.
Car on n’échappe pas au théâtre. Le spectacle se
termine cependant par une image hautement
aliénante. À l’aide de bouts de bois, Dupont fait
résonner en rythme un énorme tronc d’arbre,
couché devant la boîte détruite. Sur ce tronc est
projeté un texte mystique sur les souffrances du
Christ, du calviniste Agrippa d’Aubigné. Libre
à chacun d’interpréter cette oeuvre à sa manière,
mais une chose est certaine : Dupont montre dans
ce spectacle la force du théâtre en tant que boîte
à malice débordante d’effets, s’affirmant en cela
l’égal de l’Italien Roméo Castellucci. Mais dans
le même mouvement, et certainement dans
l’épilogue, il démontre combien la machine
du théâtre réduit l’homme à une abstraction,
à un accessoire (…)
Pieter T’Jonck, DeMorgen, mai 2008
Kunstenfestivaldesarts
Pour la saison 2011-2012, Vincent Dupont est
en résidence pédagogique à la Scène nationale
d’Orléans
Les Vraoums
Maeva Cunci, Pauline Curnier-Jardin, Aude Lachaise, Virginie Thomas
Jeudi 19 avril 20h30 – Salle Vitez
Les Vraoums sur scène pourraient se définir comme:
un concert
une performance
un récital de chansons pauvres
un cabaret-show féminin
un concours de sosies ratés
une représentation de danse folklorique contemporaine
un spectacle burlesque
un collage
Mais les Vraoums sur scène, c’est aussi :
un drame
un paysage
un spectacle musical comme on pourrait le dire
des chaises
Depuis leurs débuts en 2006, les Vraoums se sont
créées sur scène, par tentatives répétées, par essais
et améliorations successifs, par creusements et
précisions, de représentation en représentation.
Elles sont aussi parties en résidence, à la fin de
l’année 2009, aux Etats-Unis, sur Long Island,
à Watermill, New-York, dans le Watermill Center
de Robert Wilson. Pendant trois semaines, elles
ont parcouru la campagne, la collection d’art, les
malls et les dinners américains, sans oublier NewYork City, la ville de leurs rêves.
De toutes leurs expériences, sont nées des chansons.
Des chansons qui n’ont pas froid aux yeux, des
chansons pittoresques à texte pauvre, des chansons
d’amour politique, des comédies musicales en
rimes riches, des chansons d’amour et de mort
avec solos d’harmonicas au coin du feu de camp,
des chansons abstraites, où une mise-en-scène
bizarre se télescope avec un texte obscur, des
chansons pour faire danser, des chansons américaines parlant de femmes françaises (grâce au
best-seller de Mireille Giuliano “Why French
Women Don’t Get Fat”), des danses folkloriques
nourries de chansons d’indien fantasmées, des
scénarios hurlants de films d’horreur en ombres
chinoises, des chansons tentant d’être émouvantes
mais qui échouent habituellement, des histoires,
rêvées ou réelles.
Artistes indépendantes, les Vraoums créent un
nouveau genre de cabaret qui revisite la performance, radicalement décalé, aux chansons simples
et bizarres. Habillées de costumes ornements,
elles exploitent les possibles de la performance
collective et s’autoproclament composites, indivi-
7
duelles et associatives. Réinventant le folklore
populaire au travers de fragments d’histoires, de
chansons et de paysages, les Vraoums abordent
par leur mise en scène des questions d’actualité :
représentations sexuelles, échanges entre culture
savante et culture populaire, flous (artistiques)
entre les catégories (artistiques).
Entre des danses de câbles et des débats avec le
public, elles offrent une collection de chansons,
comme un patchwork, chantées par des personnages mal assortis et d’un genre incertain.
Les Vraoums se considèrent de façon éhontée comme
des féministes de la lune et des queer de sous-zone.
Les Vraoums à New York (17 sept. 2009)
Les Vraoums est un nouveau genre de cabaret
composé exclusivement d 'artistes françaises :
Maeva Cunci, Pauline Curnier-Jardin, Aude
Lachaise, Virginie Thomas. Elles se produiront
Vendredi 18 Décembre au Watermill Center et
Samedi 19 Décembre à Brooklyn.
Le spectacle des Vraoums est un mélange de
musique bon marché, chant en direct, travestis,
danse, discussions, burlesque et plus encore.
Depuis 2006, Les Vraoums se sont produit dans
de multiple galeries d’art, studios de danse, bars
et shows privés. C’est dans leurs résidence au
Moulin qu’elles ont développé un nouveau spectacle
intitulé The New Folk, New Freedom, et New
Woman. La pièce suit trois axes principaux.
New Folk réinvente le folklore populaire grâce
à l’utilisation de fragments d’information,
d’histoires, de chansons, de paysages et de pratiques.
New Freedom utilise l’énergie du corps, la transpiration à travers une performance s’engageant
vers le plaisir et l’ instant et enfin New Woman
explore la rencontre de ces deux forces, l’interprète
présent et le récit culturel.
En définitive, ce spectacle est à la fois un nouveau
genre de cabaret et aussi une nouvelle façon de
voir les anciennes pratiques.
Anaïs Davezac, French Morning New York
Tarifs
Tarif unique 5 € le spectacle
ou
Pass 6 spectacles + 1 offert = 30 €
Informations pratiques
la Scène nationale d’Orléans
Théâtre d’Orléans
BP 21269
45002 Orléans cedex 1
Adresse GPS
Boulevard Pierre Ségelle
Téléphone
02 38 62 45 68
Contact mail
[email protected]
[email protected]
Site
www.scenenationaledorleans.fr
Facebook
Scène nationale - Orléans
Billetterie
● sur internet www.scenenationaledorleans.fr
● au guichet du mardi au samedi de 13h00 à 19h00
● par correspondance Théâtre d’Orléans/BP 21269/45002 Orléans Cedex 1
● par téléphone 02 38 62 75 30 du mardi au samedi, de 14h à 19h
● Places également disponibles via Fnac 0 892 68 36 22 (0,34 €/min), www.fnac.com
L’Astrolabe
3e étage de la patinoire
Boulevard Jean Jaurès
45000 Orléans
Le parking du Baron est gratuit les soirs de concerts jusqu’à la fermeture de L’Astrolabe
8