Téléchargez l`Aquitaine AnalyTIC n°10

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Téléchargez l`Aquitaine AnalyTIC n°10
L'Aquitaine mesure et analyse sa société de l'information / http://siad.aecom.org / juin 2010 / n° 10
La mobilité numérique des artisans en Aquitaine :
une pratique encore balbutiante
Les idées clefs
Deuxième volet des études consacrées à
la mobilité numérique en Aquitaine, ce
dixième numéro d’Aquitaine AnalyTIC
revient, deux ans après une première
analyse, sur les équipements et les usages professionnels des artisans.
La première enquête, menée en 2008,
avait conclu en une porosité entre
les équipements privés et les usages
professionnels mettant en avant une
absence de connaissance des questions
de sécurité des systèmes d’information.
Deux ans plus tard, cette nouvelle étude
montre que les artisans se sont massivement équipés de micro-ordinateurs
professionnels sans pour autant les
connecter à Internet. Une typologie
permet de distinguer trois types d’artisans selon leur degré d’inclusion dans la
société numérique. Les premiers restent
en marge avec de faibles taux d’équipe-
Une entreprise est dite artisanale lorsqu’elle est immatriculée au Répertoire des métiers (en tant que personne
physique ou morale), qu’elle n’emploie pas plus de 19
salariés et qu’elle exerce à titre principal ou secondaire
une activité professionnelle indépendante relevant de
l’artisanat. L’artisanat recouvre quatre grands secteurs que
sont l’alimentation (11% au niveau Aquitain), le bâtiment
(45%), la production (15%) et les services (29%). L’emploi, lui, est concentré principalement dans le secteur du
bâtiment (42% au niveau national) et celui des services
(22%).
L’entreprise artisanale est une entreprise de très petite
taille puisqu’au 1er janvier 2008, la moitié des entreprises
ne comportait, au niveau national aucun salarié (458.000
sur 937.000) tandis que 13% comptaient plus de 5 salariés. On note cependant une évolution assez marquée
du statut juridique de l’entreprise artisanale puisque si
en 2000, 64% des entreprises avait le statut de personne
physique, elles n’étaient plus que 53% en 2008. A l’inverse, les Sociétés à responsabilité limitée (SARL) ont connu
une forte augmentation passant de 32% en 2000 à 44%
en 2008. Même si la personne physique est toujours majoritaire, le recours à la responsabilité limitée montre que
les artisans craignent d’engager leurs biens personnels en
cette période de crise économique.
ment. Les deuxièmes sont plutôt bien
équipés mais n’ont pas forcément des
usages très novateurs. Enfin, les troi-
I - Qui est l’artisan numérique
aquitain en 2010 ?
sièmes, s’ils sont équipés des derniers
outils de mobilité n’en exploitent pas
forcément toutes les potentialités.
Afin d’esquisser un premier portrait des artisans aquitains
en regard des outils numériques nous avons eu recours
aux techniques d’analyse des données. Trois types
d’artisans sont alors apparus selon leur degré
d’appétence pour les technologies numériques :
les artisans les plus mal équipés en matériels informatiques et en nouvelles technologies, les artisans équipés et
enfin les artisans équipés en matériel et outils de mobilité
numérique (1).
L’axe 1 de la figure oppose clairement les artisans équipés
en matériel TIC (respectivement à gauche de l’origine) et
les artisans qui ne sont pas équipés (à droite). Parmi les
secteurs d’activité, l’alimentation (qui regroupe bouchers, charcutiers ou encore vendeurs en alimentation)
est celui dans lequel les artisans sont le moins
équipés. De plus, il apparaît que les artisans de ce secteur
ne sont pas utilisateurs des outils de mobilité numérique
et sont rarement équipés d’un téléphone mobile professionnel (2). La lecture du tableau 1 montre que ce secteur
présente les taux d’équipement en micro-ordinateur, en
connexion internet et en téléphonie mobile les plus faibles. Ceci semble corroborer l’hypothèse selon laquelle il
s’agit d’un secteur qui ne montre pas une forte appétence
pour les technologies numériques. On peut tout de même
s’étonner de ces faibles taux d’équipement : lorsque
97% des artisans du secteur de la production sont
(1) Nous avons utilisé ici la méthode d’analyse des correspondances
multiples qui permet de projeter dans un espace à n-dimensions l’ensemble des modalités d’une série de variables pertinentes associées au
numérique. Nous avons également projeté les modalités de variables
sociodémographiques liées aux entreprises et à leurs dirigeants. Cette
méthode permet de regrouper ces modalités par association et d’en
dégager de grands groupes cohérents selon leurs équipements en matériel informatique et numérique.
(2) La variable outil de mobilité regroupe l’assistant personnel, le
smartphone, le tablet PC, l’autoradio multimédia, le GPS et l’appareil
photonumérique. Sont exclus le téléphone mobile classique et la clé 3G
car, même s’ils sont des outils de mobilité, ils sont moins spécifiques que
les autres et sont étudiés comme tels.
Visibles
Figure 1 : Répartition des artisans
en fonction de leur degré d'appétence
pour les outils numériques
Axe 2 : visibilité sur internet
Artisans mobiles
Landes
Artisans
non-équipés
Bâtiment
Production
+ 5 salariés Gironde
Lot -et-garonne
Service Pyrénées-Atlantiques
Dordogne
Alimentation
Artisans équipés
II - L’ordinateur pénètre
l’entreprise, Internet à la traîne
1 salarié
Lors de la précédente enquête conduite en 2008, nous
avions montré qu’une forte proportion d’artisans ne
s’équipait pas en informatique sur le lieu de travail car ils
utilisaient l’ordinateur familial et sa connexion internet à
des fins professionnelles. Il est intéressant, deux ans plus
tard, de comparer les résultats et de voir les évolutions.
Non
visibles
Axe 1 : équipement TIC
Equipés
Non équipés
Tableau 1 : Taux d'équipement des artisans en matériel TIC
Ordinateur (1)
Internet
Téléphone mobile
professionnel
Outil de mobilité (3)
59% (43%) (2)
47%
47%
41%
Bâtiment
91% (88%)
73%
84%
74%
Production
97% (84%)
86%
86%
74%
Services
70% (58%)
62%
75%
64%
Ensemble
83% (73%)
70%
78%
68%
Alimentation
(1) : nous avons ici considéré l’équipement en ordinateur ainsi que l’utilisation de l’ordinateur personnel à des fins professionnelles.
Il en est de même pour la connexion internet. (2) : entre parenthèse, les chiffres obtenus en 2008.
(3) : l’artisan possède au moins un outil de mobilité (Smartphone, PDA, GPS, etc.)
équipés en ordinateur, ils sont moins de 60% dans
le secteur de l’alimentation.
La figure 1 montre par ailleurs, que le groupe des artisans non équipés rassemble principalement des
entreprises appartenant au secteur des services,
de petite taille (1 seul salarié), étant plutôt localisées en Dordogne ou dans les Pyrénées Atlantiques. De plus, les entreprises dirigées par des femmes
sont très peu équipées en ordinateur portable et clé 3G.
Plus qu’à un déterminisme sexuel, ceci est dû au fait que
ces femmes sont souvent à la tête d’entreprises du secteur
des services, secteur peu équipé en ordinateur portable
et clé 3G. D’ailleurs, l’analyse tend à montrer que le fait
d’être un homme ou une femme à la tête de l’entreprise
n’à qu’une influence minime sur le fait d’être équipé en
technologies numériques.
composé d’entreprises artisanales de plus de 5 salariés,
du secteur de la production et localisées principalement
dans le Lot-et-Garonne. Elles sont équipées en microordinateur, connexion internet et clé 3G. L’autre groupe
comprend les entreprises qui possèdent un micro-ordinateur, une connexion internet mais qui, en plus, utilisent
les outils de mobilité et le téléphone mobile classique.
On retrouve dans ce groupe les entreprises artisanales du
secteur du bâtiment, ainsi que les entreprises situées dans
les Landes (3).
Le côté gauche de l’axe 1 regroupe deux types d’entreprises artisanales : celles qui sont équipées en technologies
numériques et celles qui, au-delà, sont également équipées d’outils de mobilité. Le premier sous-groupe est
Le tableau 2 montre de manière évidente que la situation a évolué favorablement en ce qui concerne
l’équipement en micro-ordinateur fixe, les artisans ayant équipé leurs entreprises (79% en 2010
contre à peine 50% en 2008). Cependant, on constate
une légère hausse (4) du taux d’utilisation de l’ordinateur
personnel à des fins professionnelles : de 60% en 2008, le
taux atteint 64% en 2010. Ces résultats montrent que les
artisans n’ont pas réellement pris conscience des
problèmes de sécurité informatique liés au par-
(3) L’étude Aquitaine AnalyTIC n°3 publiée en 2008, « Artisans : équipements et usages, un quart des artisans utilisent leur ordinateur personnel à des fins professionnelles » montrait déjà que « le département
des Landes […] présente le profil d’un artisanat mieux ancré dans l’ère
du numérique et qui semble avoir compris les enjeux liés au développement de ces technologies. »
(4) Hausse non significative au seuil de 5%
Tableau 2 : Equipement en micro-ordinateur et connexion internet selon le secteur d'activité
Ordinateur dans l'entreprise
Internet dans l'entreprise
Ordinateur personnel
à usage professionnel
Internet personnel
à usage professionnel
Alimentation
59% (24%)
35% (19%)
17% (38%)
23%
Bâtiment
90% (58%)
46% (49%)
77% (78%)
60%
Production
91% (61%)
54% (55%)
69% (64%)
63%
Services
59% (42%)
34% (39%)
54% (38%)
43%
Ensemble
79% (50%)
43% (44%)
64% (60%)
53%
Note : entre parenthèse les résultats de 2008, sauf pour internet personnel à usage professionnel.
tage de l’ordinateur familial. A contrario, seules 10%
des entreprises artisanales équipées d’ordinateur fixe n’ont
aucun système de protection du système d’information et
73% utilisent un antivirus. La forte augmentation du taux
d’équipement au sein des entreprises a pour conséquence
de provoquer une augmentation de 10 points de pourcentage du taux d’équipement professionnel ou personnel à
des fins professionnelles (tableau 1). Ainsi, on passe de
73% en 2008 à 83% en 2010 : 83% des artisans sont
donc équipés de micro-ordinateurs fixes (quel que soit
le lieu ou se situe cet ordinateur fixe).Les résultats sont
en revanche moins encourageants en ce qui concerne la
connexion à internet. En effet, alors que 44% des entreprises possédaient une connexion internet en
2008, elles ne sont plus que 43% en 2010 (5) : cela
peut signifier, d’une part, que les artisans qui se sont équipés d’ordinateurs professionnels fixes n’ont pas combiné
cet achat avec une connexion internet ou que des artisans
déjà équipés aient abandonné toute connexion à internet
(6) . 72% des artisans qui n’ont pas connecté leur entreprise à internet (mais qui possèdent un ordinateur) invoquent le fait de se connecter depuis leur domicile comme
principale raison à l’absence de connexion professionnelle.
Dans les faits, 53% des artisans utilisent leur connexion
internet personnelle à des fins professionnelles, alors que
83% d’entre eux possèdent une connexion internet à domicile.
On peut ici retenir l’hypothèse selon laquelle les artisans
considèrent que leurs usages professionnels d’internet ne nécessitent pas d’avoir une connexion propre
à l’entreprise compte tenu des coûts que cela implique et compte tenu du fait que, très souvent, le lieu
d’exercice de l’activité se confond plus ou moins avec
le domicile. On peut noter un écart important entre le
(5) Cette variation de 1 point de pourcentage n’est pas significative. On
peut donc conclure à une stagnation.
(6) 84% des connexions à internet sont des connexions fixes.
Figure 2 : Pratique de dématérialisation des pratiques et usages (en % des artisans pratiquant l’activité)
2008
2010
100%
90%
87%
85%
80%
70%
66%
66%
64%
59%
60%
50%
58%
45% 45%
43%
40%
38%
36%
31%
30%
20%
16%
10%
0%
De
vis
s
ure
t
Fac
nts
clie
s
r
hie
Fic
secteur de l’alimentation et les trois autres secteurs. Cela
confirme donc l’analyse précédente qui plaçait ce secteur
à l’écart des trois autres quant à l’intérêt vis-à-vis des
technologies numériques. Toutefois, si l’on compare ces
résultats à ceux de 2008, on constate que ce secteur est
celui qui s’est équipé le plus et surtout le seul secteur qui
voit l’usage professionnel de l’ordinateur personnel baisser, passant de 38% à 17%. Pour les autres secteurs, en
revanche, l’augmentation est réelle.
En matière de dématérialisation des pratiques
professionnelles, la figure 1 montre une évolution
positive et significative importante. Tous les usages
(à l’exception du suivi des stocks) sont en nette augmentation. La comptabilité et la paie sont encore largement
externalisées vers des prestataires extérieurs. Il est intéres-
ion
uct
ivi
Su
de
d
pro
Su
ivi
s
de
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ité
bil
sto
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ie
Pa
m
Co
sant de voir que la quasi-totalité des artisans effectuant des devis et des factures les ont désormais
entièrement informatisés.
Enfin, concernant l’intensité des pratiques d’internet, on
note que ce sont toujours les usages les plus simples qui
sont les plus répandus. Ainsi, 43% des artisans connectés
à internet utilisent au moins une fois par jour le courrier
électronique, 38% font des recherches d’information,
tandis que seul 11% réalisent des opérations bancaires
quotidiennement et 5% utilisent des sites d’appel d’offre.
De plus, l’intensité est fortement liée à la taille de l’entreprise. En effet, on constate que plus l’entreprise compte de
salariés plus elle fait un usage intensif d’internet. A titre
d’exemple, lorsque 32% des entreprises comptant 0 salarié font un usage quotidien du courrier électronique, 63%
Tableau 3 : Equipement en outils de mobilité selon le secteur d'activité (en % des artisans)
Téléphone
mobile
Smatrphone
Portable/3G
Assistant
personnel
Tablet PC
Autoradio
multimédia
GPS
Appareil photo
numérique
Alimentation
47%
6%
12%
0%
0%
0%
12%
35%
Bâtiment
84%
14%
45%
12%
2%
10%
47%
60%
Production
86%
9%
43%
9%
6%
14%
20%
71%
Services
75%
12%
25%
9%
4%
11%
41%
32%
Ensemble
78%
12%
36%
10%
3%
10%
37%
52%
des entreprises de plus de 5 salariés en font autant. L’écart
est encore plus flagrant en matière de télédéclarations
sociales et fiscales puisque 14% des artisans exerçant
seuls en font usage une fois par mois contre 46% pour les
entreprises de plus de 5 salariés. Il est intéressant ici de
noter que la rupture dans les usages d’internet ne se fait
pas entre 0 et 1 salarié mais entre 1 salarié et au moins 2
salariés, ce qui tend à montrer que l’appropriation des usages - mêmes simples - dépend de l’organisation interne.
Courrier électronique
Recherche d'informations
Opérations bancaires
70%
50%
50%
40%
Comme on le constate dans le tableau 3, le secteur du
bâtiment est celui dans lequel les artisans montrent, de manière générale, les taux d’équipement en outil numérique de mobilité les plus élevés. Suivent les secteurs de la production et des services
puis, très décroché, le secteur de l’alimentation. De plus,
on observe une corrélation assez forte entre l’équipement
en outils numériques de mobilité et l’équipement en outil
informatique fixe. Ainsi, les artisans les mieux équipés en
outils informatiques fixes (micro-ordinateur et internet)
sont également ceux qui utilisent le plus les outils de
mobilité (7). Cette corrélation est particulièrement forte et
significative dans le secteur du bâtiment.
Il apparaît donc que les artisans du bâtiment sont les plus
équipés en outils de mobilité tandis que les artisans de
l’alimentation sont les moins équipés. Compte tenu des
spécificités liées aux métiers composants ces deux sec-
(7) Les coefficients de corrélation entre l’équipement en micro-ordinateur (respectivement la connexion à Internet) et le fait de posséder au
moins un outil de mobilité numérique atteignent 0,38 (respectivement
0,3) et sont significatifs au seuil de 5%, ce qui montre que si l’association n’est pas très puissante elle est en revanche significative.
39% 39%
34%
38%
33%
30%
24%
20%
17%
10%
La question de l’usage des outils de mobilité s’avère
pertinente dans le milieu professionnel et plus particulièrement chez les artisans. En effet, les nouveaux outils
tels que les assistants personnels, les Smartphones ou les
GPS peuvent permettre aux artisans de gagner beaucoup
de temps puisqu’ils peuvent intervenir en temps réel sur
l’information : les itinéraires pour le GPS, actualisation des
fichiers clients ou des devis pour les Smartphones, ou les
PDA.
63%
62%
60%
32%
III - Les outils de mobilité au service
des logiques métiers
trois profils d’artisans selon leur degré d’appétence pour
les technologies numériques. Ce profilage peut permettre
aux chambres des métiers et de l’artisanat d’adapter leurs
discours et leurs sessions de sensibilisation/formation aux
outils numériques : en effet, on ne s’adressera pas de la
même manière à un boucher charcutier qu’au patron
d’une entreprise de BTP de 5 salariés, les connaissances et
les attentes n’étant pas les mêmes.
Figure 3 : Usage quotidien d'internet selon le nombre de salariés
5%
0%
cun
Au
sal
é
ari
rié
2
tre
En riés
a
l
a
s
t5
ala
1s
e
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sd
Plu ariés
l
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5s
teurs, les résultats ne sont pas surprenants outre mesure.
Le secteur de l’alimentation est un secteur plutôt sédentaire, qui s’exerce principalement sur le lieu de production/
vente. Ces métiers ne nécessitent pas, pour se développer, de posséder une flotte d’appareils numériques de
mobilité. A l’inverse, les artisans du bâtiment (plombier,
plâtriers, etc.) sont appelés à se déplacer régulièrement
sur les chantiers ou chez les clients. Posséder un GPS, par
exemple, peut s’avérer rapidement judicieux et économe
en temps lorsque l’artisan est amené à se déplacer régulièrement. De même, transmettre de manière instantanée
les informations relatives aux prises de mesure ou aux
devis au système d’information de l’entreprise, via un assistant personnel ou un Smartphone, permet un gain de
temps indéniable.
Cependant, en matière d’usage, seules 6% des entreprises
connectées à Internet ont mis à disposition des salariés
des solutions de connexion à distance via des outils de
mobilité, principalement pour la mise à jour en temps réel
du système d’information. On constate donc un décalage
très important entre l’équipement et les usages réels qui
sont faits de ces outils de mobilité.
IV - Préconisation
et pistes pour l’action
Le recours à l’analyse des données nous a permis de dresser
Méthodologie : Enquête par téléphone AEC – Chambre des Métiers et de l’Artisanat Aquitaine – Téléperformance Midi-Aquitaine en Avril 2010,
sur un échantillon représentatif de 200 artisans constitué selon la technique des quotas, croisant simultanément le département d’implantation de
l’entreprise, son secteur d’activité ainsi que l’âge du chef d’entreprise
Pour le premier type d’artisans, après une campagne
de sensibilisation à l’outil informatique, des formations à la pratique des outils simples (comme la
bureautique ou l’emailing) pourraient être proposées
par les chambres de métiers aux artisans des différents secteurs : certaines Chambres départementales
proposent déjà ce service. Cette première approche de
l’informatique permettrait à des artisans estimant ne pas
être assez compétents pour informatiser leur activité de
s’équiper.
Pour le second type d’artisans, déjà sensibilisés à l’intérêt
de posséder un micro-ordinateur et une connexion à internet, il pourrait être intéressant d’aller plus loin et de les
inciter à créer et à maintenir à jour un site internet
(8), véritable vitrine de l’activité, à investir les réseaux
sociaux qui permettent aujourd’hui de gérer une image
de marque en ligne et de toucher une nouvelle clientèle et,
lorsque l’activité le permet, de s’engager dans la voie
du commerce électronique.
Enfin, pour ce qui concerne le dernier groupe d’artisans,
ceux qui sont les plus équipés, surtout en technologies
mobiles, il est nécessaire de mettre à profit ce fort équipement en développant des usages novateurs : on a vu que
seuls 6% de ces artisans permettaient à leurs salariés de
mettre à jour en temps réel le système d’information via
un Smartphone ou un assistant personnel.
En s’adressant directement à ces artisans, une campagne de sensibilisation sur les gains de temps et
sur la fiabilisation des données pourrait permettre une augmentation sensible de ces usages.
(8) 64% des entreprises artisanales sont présentes sur internet : 41%
via les Pages Jaunes, 30% via un annuaire de la Chambre des Métiers
et 17% via un site internet propre (à titre de comparaison, ils étaient
19% en 2008 à posséder un site propre).
Aquitaine AnalyTIC est une publication éditée par
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