texte intégral - Fondation Maison des sciences de l`homme
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QUELQUES REFLEXIONS AUTOUR DE L’INDEFINITION DE L’ALLEGORIE FEMININE DU BRESIL* MARIO CARELLI «L’esprit donne l’idée d’une nation; mais ce qui fait sa force sentimentale, c’est la communauté de rêve». André Malraux, La tentation de l’Occident. Le Brésil est souvent perçu comme étant l’exemple même de la «Nation romantique» construite de toutes pièces au cours du XIXe siècle avec ses héros, ses institutions, ses épopées, ses symboles. D’aucuns ont affirmé que l’unité nationale était le seul vrai «miracle brésilien». Il ne m’appartient pas de faire un diagnostic proprement idéologique de la conscience d’identité brésilienne ni d’évaluer son impact réel sur l’ensemble des couches de la société. En revanche, je me demande si l’élément féminin de la symbolique nationale intervient de façon décisive dans l’enfantement de cette Nation sous les Tropiques. MARIANNE OU L’ALLEGORIE EXEMPLAIRE DE LA FRANCE Tout citoyen français reconnaît sur les timbres, sur les pièces de monnaie, dans les mairies, l’image solaire d’une jeune femme dépoitraillée, coiffée d’un bonnet phrygien. Or Marianne, figure allégorique popularisée de la «République», héritant de la représentation de la Liberté et incarnant symboliquement la France, se présente comme le relais des figures mythiques anciennes (souvenons-nous de la louve du Capitole allaitant Rémus et Romulus). Le mythe en tant que discours fondateur conserve de son efficacité même s’il a été substitué par ce que Jean Starobinski appelle «le langage des principes». C’est, me semble-t-il, dans cette réminiscence fondamentale que nous trouvons la source du genre des symboles nationaux modernes et en particulier sa nature féminine (et maternelle). * Communication présentée au Colloque sur «identité nationale, genre, expression culturelle: une comparaison entre les Etats-Unis et le Brésil» «organisé par le Laboratoire de Recherche sur l’Imaginaire américain Université de Paris VIII et Maison des Sciences de L’Homme, du 1 au 2 juin 1987. Cahiers du Brésil Contemporain, 1990, n°12 2 Mario CARELLI Bien que démysthifiée (par rapport aux déesses mères) et désacralisée (par rapport au rôle des diverses appelations de la Vierge Marie réactualisant sa médiation maternelle de protectrice d’une communauté qui se l’approprie—la Virgen de Guadalupe au Mexique, Notre Dame de Czestochowa en Pologne et les vieilles représentations de la vierge au manteau ; Notre Dame de France et Sainte Jeanne d’Arc, ayant eu une fonction de saintes de la réaction pour contrecarrer la République ), l’allégorie républicaine garde quelque chose de la plénitude féminine de ses devancières. Ce qui explique la richesse de la Vierge et mère (dont l’évolution de la représentation iconographique s’humanisant et s’écartant des formes totémiques pour devenir humaine, trop humaine, à partir des mâîtres renaissants). Marianne hérite en quelque sorte cette richesse ambiguë. Déjà dans le livre de l’Apocalypse, Saint Jean parlait de la beauté de la Cité céleste comparée à une femme parce de ses bijoux... La nation modeme sécularisa l’opposition augustinienne entre les deux cités mais elle maintint le désir d’une cité idéale. S’exprimant à travers une représentation plastique, la figuration d’une idée abstraite et noble dut logiquement se matérialiser dans l’expression la plus parfaite de la beauté créée, à savoir la femme et, plus spécialement, le corps féminin. Ce n’est plus l’ordre de la Charité mais celui de la Raison qui prime dans cette évolution et Maurice Agulhon a montré les liens entre la déesse Raison des premières années de la Révolution francaise et Marianne. Une valeur étemelle est associée à une valeur généreuse (la Liberté) et à la triade révolutionnaire (Egalité, Fraternité...) et ultérieurement récupérée par un régime (la République) tout en ne cessant d’incarner une nation, la France. Par ailleurs, le symbole fait appel à l’imaginaire avec de fortes connotations affectives. De là provient sa supériorité pour rendre compte de l’identité de la nation, réalité plus descriptible que définissable. L’engagement de sacrifice à la nation suppose un pouvoir de mobilisation radical. Il est (ou il était) glorieux de mourir pour la nation; que de soldats ont suivi Marianne au combat en attendant d’être ensevelis sous un monument représentant la Patrie en deuil. Souvenons-nous du Chant du départ : «La liberté nous appelle...». Les gouvernements en guerre ont su utiliser ces voix de femmes pour toucher le coeur des troupes (Marlene Dietrich chantant «Lili Marlene»...). D’ailleurs ces femmes sont devenues des symboles vivants de leur pays, des divas aux pin up anonymes des soldats américains. Ainsi en France, Marianne peut être non seulement un sex-symbol (Brigitte Bardot, Catherine Deneuve) mais celle qui chante la Marseillaise (Mireille Mathieu). Quelques réflexions autour de l’indéfinition de l’allégorie … 3 En France, une allégorie polysémique, agglutinant divers symboles et possédant des visages aussi bien liés à la culture classique qu’à la culture populaire, représente la Nation et est généralement perçue comme telle. Mais cette figure n’est pas exclusivement française même si elle semble supposer une conscience nationale très consolidée, c’est le cas de la Britannia en Grande Bretagne, de l’Helvetia pour la Suisse et des représentations allégoriques de la Grèce et de l’Italie. L’histoire de l’iconographie nous montre que ce genre connut un apogée justement durant l’ère des affirmations nationales. En France, nous pensons immédiatement à la toile de Delacroix, «Liberté guidant le peuple sur les barricades» (1830), à «La République» d’Honoré Daumier, au bas-relief de Rude, «La Marseillaise». Le pouvoir de ces images est relatif à l’efficacité de la notion performative de Nation, Marianne parlait plus au coeur des Français en 1914 que de nos jours. Ces quelques réflexions d’un généraliste se proposent exclusivement de souligner l’importance de la médiation de ce type de figure allégorique féminine pour qu’une idée abstraite et aléatoire comme est la nation prenne chair. Entre le royaume idéel des projets politiques et la réalité de l’émergence balbutiante de la nation brésilienne comment se fait-il qu’une figure semblable ne se soit pas imposée alors qu’il en existait des modèles si forts ? UNE ALLEGORIE NON ASSIMILEE Certes, nous trouvons des exemples de transpositions allégoriques féminines pour la République brésilienne, je pense en particulir à celle du caricaturiste Angelo Agostini (Revista Ilustrada, du 2 juin 1890). Le même illustrateur avait transposé le modèle français pour la proclamation de la République, «Gloria à patria ! Honra aos heroes do dia 15 de novembro de 1889» (Hommage de la Revista Ilustrada du 16 novembre 1889). Il saura adapter cette figure à son rôle de Patrie dans le numéro du 28 juin 1890: «A Patria recebe das maos do governo republicano a sua Constituição politica». Mais comment expliquer la rareté de ce type de fgure dans la représentation symbolique nationale brésilienne ? J’ai montré ailleurs l’importance des intéractions culturelles francobrésiliennes et comment la France des Lumières et de la Révolution joua là-bas son rôle de «mère des Arts et des Lettres». D’autres ont explicité la filiation politique entre les deux nations. Mais dans notre spectre de préoccupations, la transmission aurait pu fonctionner puisque JeanBaptiste Debret (au Brésil de 1816 à 1831) chargé de dessiner les insignes de la Nation (notamment le drapeau) était le parent et disciple de David, auteur du pavillon français (bleu, blanc, rouge). Debret, peintre d’histoire, formé dans 4 Mario CARELLI la tradition néo-classique et dans la mystique napoléonienne aurait pu concevoir ce symbole pour l’Empire naissant. La dimension comparatiste de notre colloque me pousse à rappeler que la statue de la Liberté éclairant le monde devenue le symbole intemational des Etats-Unis d’Amérique naquit d’un effort commun de Français et de Nord-Américains. L’idée venait d’un groupe de républicains français dans les années 1860. Nous savons que la statue de Frédéric-Auguste Bartholdi de 1871 fut inaugurée à New York le 28 octobre 1886. L’allégorie de l’Amérique demeurait associée à celle de la Liberté mais sans le bonnet phrygien. Son succès vint du fait qu’elle incarnait l’un des mythes fondateurs des U.S.A. La tension dialectique entre modèles importés et traductions nationales qui recouvre en partie la perpétuelle opposition culture savante et expression populaire, n’a jamais empêché la réappropriation symbolique. Ainsi le drapeau aux couleurs des maisons de Bragance et de Lorraine en l’honneur de Dom Pedro et de Dona Leopoldina fut réinterprété par le peuple qui y vit l’évocation des forêt et de l’or du Brésil. Différemment les Brésiliens surent se réapproprier des hymnes notamment dans le cas de l’hymne républicain de Leopoldo Miguez (1889), qui se présente comme des variations sur la «Marseillaise». Mais dans le cas spécifique de l’allégorie, le Brésil héritait d’une tradition déjà très codée de l’Allégorie de l’Amérique (qui n’a été d’ailleurs ajoutée à l’Europe, l’Asie et l’Afrique que soixante-dix ans après la découverte de Colomb, parce que l’on en ignorait les caractéristiques). Je vous renvoie à la collection du Musée du Nouveau Monde de La Rochelle, où vous pourrez suivre du XVIe au XIXe siècles l’évolution de cette figure d’abord sauvage et cannibale, puis riche et vassale au XVIIe, exotique et chrétienne au XVIIIe et fnalement, dans la mouvance de la Révolution, belle et libre. Or cette Indienne avait une série de signes distinctifs, les plumes et les flèches qui peuvent être repris au Brésil, voyez «Dom Pedro e a Constituição de 1824» de Gianni (Museu Histórico Nacional de Rio de Janeiro). Si nous cherchons d’autres obstacles, nous pouvons signaler le genre du nom du pays : o Brasil, mais ce masculin me paraît une cause secondaire puisque quel que soit leur genre, les fleuves comme les villes sont traditionnellement représentés par des femmes, o Amazonas... D’ailleurs, les quelques exemples d’allégorie féminine du Brésil représentèrent a Pátria ou bien a República federativa do Brasil. Quelques réflexions autour de l’indéfinition de l’allégorie … 5 Autre accident historique qui ne favorisa pas l’éclosion du genre allégorique: le Brésil devint une nation sous la monarchie bragantine et elle se consolida au cours de deux empires (Dom Pedro II dit au Baron de Rio Branco hésitant s’il devait servir le nouveau régime: «Eu passo mas o Brasil permanece»). Or le registre symbolique régalien me paraît très monopolisateur car, par défnition, le monarque est le signe visible de la nation («La nation, c’est moi», disait Louis XIV ; cela n’était plus vrai pour la monarchie constitutionnelle brésilienne mais il en restait quelque chose tout de même). Les caricaturistes ne s’y trompaient pas. L’avènement tardif de la république (1889) expliquerait peut-être la différence avec l’exemple américain. Dans cet ordre d’idées, signalons l’absence de personnages historiques féminins nationaux forts: les impératrices sont étrangères, une seule exception tardive, la princesse Isabel très populaire du fait de l’abolition de l’esclavage mais dont le mari français, le Comte d’Eu, ne fut jamais adopté par la population brésilienne malgré son mérite lors de la guerre du Paraguay. A mon sens, l’une des causes les plus profondes de ce vide provient de l’indéfinition typologique de la femme brésilienne. Qu’est-ce que la femme brésilienne ? Marianne possède quelques caractéristiques de la femme française (et gauloise), quel type de femme aurait pu devenir crédible pour le Brésil (la blanche, la noire ou la métisse) ? N’existerait-il pas un malaise déjà à ce niveau ? La représentation de la Blanche donnait une allégorique fade, inopérante, au transfert impossible. La Négresse n’apparaissait que comme l’incarnation du peuple abruti, la Mulâtresse demeurait trop ambiguë pour être érigée en symbole national et l’Indienne quelque peu irréelle (ajoutons que pour beaucoup elle demeurait «um bicho do mato»). Une allégorie avec sa valeur pédagogique ne devient opérante que si elle est adoptée par le peuple. Or, comme l’a rappelé récemment José Murilo de Carvalho, les Brésiliens ont assisté à l’avènement de la République bêtifiés. Les «Bestializados» restent très passifs lors de la proclamation de la République mise sur pied par des militaires positivistes qui ne purent ériger Clotilde de Vaux en symbole national ! (Pour compléter le tableau que j’ébauche, il faudrait faire des recherches sur la récupération nationale du symbolisme des Francs-maçons brésiliens). L’imagerie aurait pu jouer un rôle fondamental dans un pays avec un fort taux d’analphabétisme. De fait, l’absence de symbole unanimement adopté manifeste bien le défaut d’un consensus socio-politique, d’un «Contrat social». 6 Mario CARELLI LES PALLIATIFS Face à l’absence d’une figure nationale intégrée par les Brésiliens et par les étrangers, existe-t-il des symboles féminins qui ont joué et jouent un rôle comparable ? Au XIXe siècle l’héroïne éponyme du roman de José de Alencar, Iracema, va connaître une certaine notoriété correspondant à la sensibilité romantique indianiste. D’autres Indiennes deviennent légendaires ; Rodolfo Amoêdo peignit Marabá et Moema reprit les traits de l’allégorie traditionnelle de l’Amérique dont j’ai parlé plus haut. Mais elles ne pouvaient représenter la voix de la Patria amada, «Flor amorosa de três raças tristes», pour reprendre le poète nationaliste Olavo Bilac renvoyant à la présence féminine mais dans une métaphore in absentia. De fait, ce fut surtout a terra brasileira qui devint la référence emblématique du Brésil. La Nature, avec sa flore et sa faune ainsi que ses beautés est préférée à l’Homme (ou à la femme) brésilien. Le Brésil, c’est «a terra do Pao de Açucar» (O Tamoyo, journal polémique de José Bonifacio de Andrada e Silva, 2 septembre 1823). Tout le nationalisme romantique va s’appuyer sur la célébration de l’immensité et la beauté de la Terre : «Minha terra tem palmeiras onde canta o sabiá» (Gonçalves Dias). Les poètes utilisent des marques emblématiques et métaphoriques plus qu’ils n’exploitent une «forêt de symboles» à proprement parler. Tous ces éléments plus décoratifs que symboliques renvoient à la vision édénique de l’état de nature. C’est dans cette filiation à la mère-Nature que je situe l’un des palliatifs de l’Allégorie du Brésil. Les formes suggestives des collines de Rio sont souvent assimilées au corps étendu de la mulâtresse (autre figure mythique de l’imaginaire brésilien et européen, héritée de la Maure enchantée). D’anciens voyageurs ont fait la remarque, Le Corbusier et Niemeyer l’ont reprise, des poètes comme Carlos Drummond de Andrade ont joué là-dessus. Mais, là encore, nous sommes loin des références sur lesquelles nous travaillons. Pour terminer, je me demande si ce ne sont pas les figures religieuses qui recèlent la plus forte connotation nationale: Nossa Senhora d’Aparecida, la Vierge noire, la Patronne du Brésil me semble jouer un rôle prédominant La Sainte Vierge ne pouvant être dissociée au Brésil de la figure syncrétique de Iemanjà-N.D. de l’Assomption. D’ailleurs le Christ du Corcovado cumule la valeur emblématique de la Nature exceptionnellement dotée du Brésil avec une symbolique religieuse grandiose. N’avons-nous pas là les véritables symboles à usage interne et externe ? Deus é brasileiro... Laissons le dernier mot au poète Carlos Drummond de Andrade : Quelques réflexions autour de l’indéfinition de l’allégorie … 7 «O Brasil tem muitas Aparecidas (...) Tem sobretudo Aparecida de São Paulo, onde uma santa apareceu nas águas do rio e era uma santa negra do barro e do limo das profundezas do rio. Pescadores a trouxeram, um altar a recebeu. E há mais de dois séculos Nossa Senhora Negra da Conceição distribui milagres entre os humildes e os poderosos, sem distinguir.» Le mythe idéologique de la nation a servi à instaurer et à conforter le jeune Empire brésilien comme à légitimer l’instauration autoritaire de la République. Pour jouer son rôle d’intégration nationale, il devait dépasser le registre rhétorique pour se matérialiser dans des symboles spécifiquement nationaux. Apparemment ce lieu de conscience et de mémoire de la Nation ne trouva pas une figure allégorique comparable à Marianne ou même à la statue de la Liberté. Ce constat montre le fossé qui sépare de tout temps le discours national inflationniste et la précarité de la réalité brésilienne. Ce paradoxe possible au niveau de la rhétorique peut difficilement se produire à celui de la représentation symbolique, langage qui suppose un consensus de lecture. Pas de représentation symbolique féminine unique à réactualisations multiples—idéologique et esthétique—comme Marianne (cf. Georges de Montorgueil, Les trois couleurs) mais quelques palliatifs qui reflètent bien la conscience fragmentaire de la nation au Brésil. Cette étude de cas est symptomatique d’un vide, de l’indéfinition de la femme brésilienne et de la non-identification du peuple à des mythes proprement nationaux. Entre l’idée de la nation et la sensibilité d’un peuple l’absence de la médiation d’une représentation féminine, d’une idée faite chair n’est pas indifférent. Elle indique l’indéfinition du «caractère national», et explique la pérennité de sa quête. BIBLIOGRAPHIE GRAVELOT et COCHIN, Iconologie ou Traité de la science des allégories à l’usage des artistes, Paris, Lattré, 1791,4 vol. MARTINS Wilson, Historia da Inteligência brasileira, Sao Paulo, Cultrix. AGULHON Maurice, «La place des symboles dans l’histoire d’après l’exemple de la République francaise» in Bulletin de la Société d’histoire moderne et contemporaine, 16e série, n°7, 1980 et Marianne au combat: l’imagerie et la symbolique républicaine de 1789 à 1880, Paris, Flammarion, 1979. 8 Mario CARELLI NORA Pierre, Les lieux de mémoire: La République, Paris, Gallimard, 1984. MASSON A., L’Allégorie, Paris, PUF, «Que sais-je ?», 1974. STAROBINSKI Jean, L’invention de la Liberté: 1700-1789, Genève, Skira, 1964, in Preuves, janv. 1968 et 789, Les emblèmes de la Raison, Paris, Flammarion, 1973. HUGUES C., Lettres de Marianne aux Républicains, Marseille, Clappier, 1871. PYAT F., Lettre à Marianne, Londres, F. Martin, 1856. PLUMYENE Jean, Histoire de nationalisme: Les nations romantiques, Paris, Fayard, 1979. LIMA Herman, Historia da caricatura no Brasil, Rio de Janeiro, José Olympio. CORREA Villas-Bôas, O pais que nos queremos, 2éme éd., Rio de Janeiro, Salamandra, 1985, illustrations. MURILO de CARVALHO José, Os bestializados: o Rio de Janeiro e a Republica que nao foi, Rio de Janeiro, Companhia das Letras, 1987. DRUMMOND de ANDRADE Carlos, Discurso de Primavera e algumas sombras, Rio de Janeiro, José Olympio, 1978, p.78.
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