down in naked city
Transcription
down in naked city
DOWN IN NAKED CITY MONTEVIDEO + VIVE LA FETE @ KLEO LE 25/10/07 . . Rock. Belgique. Ces deux termes résonnent en France avec un air d'antinomie : Paradoxe, la France ayant une culture du rock'n'roll des plus minimales. Je n'ai entendu parler de Montevideo que deux fois : la première fois concernait la création d'un Institut Pasteur dans la capitale de l'Uruguay, la seconde concernait ce groupe belge en première partie des The Rapture à Lyon. Le groupe passe à Toulouse - ce qui est un facteur suffisant pour s'y intéresser - et me donne ainsi l'occasion les découvrir d’avantage. Pressé par le temps je n'écoute que deux morceaux sur une page myspace : Groovy Station et Heat. Je me rend donc au concert avec cette opinion : Montevideo est un groupe belge, qui a posé pour le Vogue International, le chanteur a un côté Robert Smiths dans la voix (et dans les mélodies : le refrain de Groovy Station fait étrangement pensé à celui de Wrong Number de The Cure), et dont les influences semblent tournées vers The Raputre (le son de basse notamment). Justement, le groupe commence par Groovy Station, et l'introduction à la trompette reprise par deux fois permet au chanteur, Jean Waterlot, de prendre contact avec le public. Deux remarques sont déjà à faire. La première concerne le public. D'une moyenne d'âge plutôt importante pour un concert de rock soit aux environs de 30 ans et qui semble tout acquis à la tête d'affiche de la soirée : Vive La Fête ; dont j'ai grand plaisir à ne plus reparler. La seconde remarque concerne le groupe, et notamment Jean qui semble préférer la langue anglaise plutôt que le français. Besoin d'être considéré comme un groupe international et non comme des rockeurs belges, ou simple question de présentation scénique ? Les morceaux s'enchaînent et la constatation est évidente : Montevideo est un groupe de live ; parce qu'ils gagnent en cohérence scénique ce qu'ils perdent dans une production trop léchée, le groupe acquière sur les planches une crédibilité. Morceaux plus longs, plus agressifs, plus "bruitistes" même. Le groupe s’autorise ainsi régulièrement des moments instrumentaux, développant de manière inventive des chansons dépassant aisément le cadre radiophonique des 3 minutes. Montevideo refuse à chaque concert l'étiquette new-rave que certains indices voudraient leur donner... La ressemblance avec Smiths est ici oubliée, et la guitare saturée permet aisément de contrebalancer une basse un peu trop claire... Malgré cet atout scénique, Montevideo restent un groupe jeune, et donc plus que quiconque, en construction permanente, en recherche. Les morceaux jouaient ce soir-là laissent une impression de tiraillement : Musique dansante ou non ? En live, le groupe oscille entre Sonic Youth et The Rapture. C'est uniquement lorsqu’ils auront désigné une ligne de conduite, une fois qu'ils auront transcendé ces références, qu'ils se créeront une identité musicale unique. En attendant le groupe jouent parfaitement, et semble couver de futures prestations scéniques de grandes qualités. En témoigne, les qualités de "showman" de Jean qui en cinq chansons, et en autant d'appel au public, à réussi à conquérir une salle aux abords réticent aux sauts et aux clappements de mains... La chose est notable, trop peu de groupes ont à cœur la conquête d’un public circonspect ; victoire du groupe qui est dés lors davantage qu’une simple première partie et victoire de ses chansons sur l’indifférence… Le groupe ne jouera que 7-8 chansons, soit environ une heure de concert. Groupes aux qualités certaines, mais dont la trop grande jeunesse se fait sentir, Montevideo vogue entre les frontières nébuleuses de groupe professionnel et groupe semi-professionnel. Mais groupe à suivre, assurément. INTERVIEW MONTEVIDEO Down in naked city : L'impression qui ressort sur votre myspace et vos photos est que vous semblez être un groupe très soudé, et je me suis demandé si vous viviez ensemble ou si vous vous laissiez de grands espaces de liberté, chacun de votre côté, pour vous retrouver uniquement pendant les répétitions et les concerts? En gros, comment se passe la vie du groupe? Montevideo : C'est intéressant comme question car c'est toujours l'image que nous avons voulu donner de notre groupe, naturellement je pense qu'on a véhiculé cette image car nous sommes assez sincères vis à vis de ça... Il y a deux frères dans le groupe, on s'est rencontré nous étions au Scout, nous étions tout jeune, on vient tous plus ou moins du même quartier... Down in naked city : Tu es toujours aux Scouts? Montevideo : Non, non, mais tu vois les scouts en Belgique ce n'est pas la même chose qu'en France, il faut faire attention, nous étions en colonie de vacance ensemble si tu préfères, il n'y avait pas de cadre religieux bien plutôt un cadre laïque, pluraliste, il me semble important de bien faire la différence, je m'inquiète que vous nous preniez pour des scouts de France! Down in naked city : Vous vivez ensemble? M: Les deux frères ne vivent pas ensemble, non, ce serait un cauchemar, ils finiraient par se taper dessus, mais nous avons vécu ensemble, pendant une période, oui. Puis nous vivons dans le même quartier et ainsi on se voit beaucoup, ce qui me paraît cruciale pour la cohésion de MonteVideo. C'est très marrant parce que la semaine dernière, on s'est retrouvé avec un certain malaise dans le groupe. Mon frère était très fatigué, avec nos différents voyages, les deux dates très importantes qu'étaient Paris et Bruxelles, et puis il est le seul à encore travailler à côté; du coup nous avons vite senti que la cohésion sur scène n'était pas terrible dans le sens où chacun jouait sa partie. Je crois que MonteVideo au début c'est vraiment ça, quatre personnes qui venaient d'univers complètement différents et qui composent ensemble, c'est ça le côté vie de groupe, et les photos du myspace que l'on peut voir, n'en sont que le reflet... Down in naked city : Vous avez fait le vogue Italien. Comment avez-vous reussi à faire cela? Montevideo : C'est à dire que nous étions très amis avec le patron du Baron à Paris, cette espèce de bande qui nous a peu pris sous son aile, et qui a véritablement poussé le groupe: ils nous ont invité à Cannes, ils nous ont invité dans leur club... Et ainsi la bonne femme de Vogue l'a appelé en lui disant "tiens moi je fais un truc sur l'up coming french scene, et on s'est vite retrouvé avec justice, sebastien tellier, ou autres teenagers dans la branche. On ne se sent pas vraiment proche de cette scène là mais c'était marrant de parler d'une French Scene alors qu'on est Belge. Nous on a débarqué à Paris, par hasard, on a rencontré une fille qui bossait au Baron, qui m'a dragué et qui pensait que je la draguais aussi, et qui du jour au lendemain nous a proposé de venir jouer au Baron, et ça a été l'enchaînement de plein de petits endroits où il faut passer au début. Et je crois que c'est une bonne chose de rentrer de cette façon, par la petite scène de là où on vit, même si tu n'apprécies pas les valeurs qu'elle véhicule, plutôt que de se ramener avec l'étiquette "Indé Belge" , car nous voulions l'éviter... Down in naked city : Vous avez plutôt bien réussi... Montevideo : On a vraiment voulu se détacher de ça, car on a eu beaucoup d'interview, et on parle beaucoup de la scène belge, or cela n'a pas commencé comme ça sincèrement! Parce que le problème si tu identifies la scène belge, tu identifies deux parties, le rock Flamand et le rock francophone et nous on se sent appartenir à aucune des deux familles, intérieurement on se sent plutôt appartenir à la scène Bruxelloise, à une scène de ville cosmopolite. Down in naked city : Justement sur votre myspace, il y a écrit "formé en 2003", et donc quelque part vous faîtes partie de la nouvelle scène rock, mais qu'est ce que vous entendez par là, y-a-t-il des caractéristiques communes? Montevideo : Ce qu'on voulait dire c'est la dernière scène rock, pour nous c'est lé début, non je ne sais pas c'est des trucs inventés par les journalistes. Mais je crois que la nouvelle scène rock c'est déjà quelque chose qui est épuisé, qui a existé, et en effet sans qu'on le veuille spécialement, on s'est retrouvé dans une vague, avec des influences, on nous a facilement collé des étiquettes, on a pu facilement nous identifier à des groupes anglais, et c'est plus de cette nouvelle scène là dont on parle, ce n'est pas la new-rave et les Klaxons. Ce qui n'est pas perceptible depuis l'extérieur de la Belgique mais que tu peux voir et sentir quand tu es sur la scène belge, c'est qu'il y a eu un changement depuis l'avènement de Ghinzu car avant eux, beaucoup se réclamaient des groupes des 90's, et ils ont su dire stop à l'amateurisme. Ils sont arrivés rock lyrique rock baroque et je crois que cela a complètement décomplexé la scène belge, et nous sommes arrivés juste après en disant clairement que nous voulions la même chose, bien nous démarquer de la scène d'un petit pays, pour nous rapprocher de la scène de la grosse ville. Même si nous nous sentons proches affectivement de cette scène. Down in naked city : Comment avez-vous connu Ghinzu? Car il y en a deux qui ont participé à la réalisation de votre album. Montevideo : Complètement par hasard, on ne les connaissait pas du tout au début. La chose s'est passée en mars 2005 par l'intermédiaire de notre ingé son Chris, qui lui travaillait avec eux à l'époque, et qui a donné une démo à John. Puis il a débarqué à un de nos concerts bien pourris, dans une salle bien pourrie, et il a eu envie de produire des groupes à ce moment-là, de s'essayer à la production, car il ne faut pas oublier qu'ils ont leur propre label... Et finalement le truc s'est fait un peu comme ça de fil en aiguille, le lendemain il nous a proposé de signer sur son label et qui nous a mis en studio et qui a aussi co-dirigé artistiquement l'album avec une fille qui s'appelle Christine Voscovane. Et tout est parti de là, d'une rencontre complètement improbable, car tu vois 3mois avant de rencontrer John je découvrais Ghinzu dans une salle comble de Bruxelles, et finalement on ne s'est pas vraiment rendu compte à quel point Ghinzu avait changé les choses pour nous, c'est venu que plus tard. Down in naked city : Et maintenant ils sont devenus des amis? Montevideo : Oui, plus que ça on fait partie de la famille Ghinzu, ce qui n'a d'ailleurs pas facilité la relation professionnelle. En studio, on s'est vite retrouvé avec Mika le bassiste qui est une espèce d'éminence grise qui traîne un peu partout en glissant des conseils, et qui a apporté un souffle de vie. Et on en est même arrivé à se dire "tiens vous avez un refrain nous on a un couplet" et on composait comme ça. Nous on a jamais de refrain, peut être sur le deuxième album... Et ainsi est née la track 3 de l'album qui est un clin d'oeil à la participation de Ghinzu, on a voulu les remercier! Down in naked city : Et par rapport aux deux nouvelles scènes que sont Paris et Bruxelles, et que tu penses déjà dépassées, tu leur trouves des points communs? L'une fut un précurseur de l'autre ou sont-elles vraiment indépendantes vis à vis de l'autre? Montevideo : D'une certaine manière je pense qu'on est arrivé à une maturation, le rock et l'électro se sont cherchés pendant un temps, et maintenant cela se conclut par une rencontre forte entre le milieu du rock et le milieu de la nuit, on voit de plus en plus des groupes qui s'associent avec des DJ, un peu comme nous qui nous sommes associés avec un DJ belge, ou qui vont jouer dans des grosses boîtes alors qu'avant ils ne passaient que du connu. Je crois que c'est un phénomène qui arrive dans toutes les villes! Et puis tu parles de la scène parisienne, et justement je crois qu'enfin y'a une vraie scène rock parisienne, enfin il y a quelque chose qui se passe à Paris, grâce à des groupes comme Stuck in the Sound qu'on affectionne tout particulièrement ou Neïmo, même si eux je les connais moins, Nelson ou des trucs comme ça... Down in naked city : Et des groupes comme les Plasticines, les Second Sex avec qui vous avez joué, qu'est-ce que vous... Montevideo : J'ai découvert cette scène au tout début à Paris parce que ma copine habite là-bas, et j'ai trouvé ça très marrant ces Kids qui se jettent en l'air et qui s'embrassent dans tous les sens, qui flirtent, juste devant la scène comme dans les années 60, enfin c'est un truc incroyable! Moi j'ai vu ça au Tryptique, ou au Gibus, c'était dingue! Artistiquement, on peut en dire ce qu'on en veut mais le phénomène a au moins le mérite d'intéresser de nombreux jeunes, et c'est d'ailleurs pour cela qu'on a invité Second Sex et Plasticines au festival des Nuits du Botanique à Bruxelles en 2006, et ils nous ont fort déçus d'ailleurs... Ils n'étaient pas encore signés, et désormais il faut voir ce que eux ont à défendre pour la suite, car à l'époque c'était des purs produit de Rock'n'Folk avec Philippe Manoeuvre derrière eux et créés un peu la polémique. Naast c'est des espèces de petits "fils de", qui s'enfoncent des fourchettes dans les yeux, et honnêtement sur scène c'est une blague. C'est la même chose en Angleterre, je n'envisage pas que les groupes comme Artic Monkeys ou Supergrass à l'époque puissent faire des chansons aussi matures sans l'aide d'un producteur derrière. Bien qu'en Angleterre, ils n'avaient certainement pas les sous du chanteur des Naast ni l'entourage familial et n'étaient pas des petits fils de bourges. Le côté petit lads anglais qui joue dans sa cave, garde un côté beaucoup plus concret sans doute du à leur culture musicale, ou alors peut être à une certaine tradition anglo-saxonne qui les pousse à toujours chanter, que cela soit dans un bar ou à l'église. On connaît un peu les Plasticines, et on a pas l'impression qu'elles bossent beaucoup, elles ont l'air motivé mais à Bruxelles il y a mois, elles avaient perdu le pétillant du début, la sincérité et le côté honnête... Je ne veux pas dire du mal d'elles car je les trouve sympas, mais je ne crois pas qu'elles continueraient à jouer chacune de leur côté si leur musique ne perçait pas. Il y en a qui baignent dans la culture musicale et d'autres qui l'ont rejointe sur le tas. Down in naked city : Et donc vous parler de Rock'n'folk qui a donné une impulsion à ce mouvement, existe-t-il un magazine similaire en Belgique qui fasse référence? Montevideo : Il n'y a pas de presse spécialisée. Tout le monde lit la presse anglaise, française, d'ailleurs on a beaucoup d'acheteurs des Inrocks en Belgique, et j'aimerais bien vous répondre qu'il existe un magazine spécialisé mais je n'en ai pas qui vienne! Il y a une grosse presse rock gratuite très branchée néo-folk, et c'est pourquoi cela nous paraît difficile pour un nouveau magazine rock payant de trouver sa place auprès de la jeunesse... Ou alors, il faudrait que tout se crée, c'est à dire que Bruxelles est une ville sans label rock pur ou sans club rock, et même si l'impulsion vient du milieu de la nuit, il reste beaucoup à faire et c'est intéressant de vivre ça au plus près! Down in naked city : Justement, vous qui êtes quelque part installés, est-ce que vous essayer de promouvoir la scène Belge en prenant sous votre aile des nouveaux groupes qui débutent? Montevideo : Oui, bien sur, nous on essaye de parrainer des trucs qu'on découvre, y a un groupe qui va prochainement ce faire connaitre The Vismets que l'on adore, on va dans les boîtes, on fait des DJ set, sans pour autant vouloir retranscrire ce qu'il se passe à Paris ou à Lyon! Et finalement on répond à une certaine demande. Down in naked city : Ce que je trouve dommage avec les groupes parisiens c'est qu'il s'agit peut être d'une forme d'élitisme, et il est très dur pour les groupes provinciaux de jouer avec eux... Montevideo : Il faut surtout regarder à quoi se résume leur entourage, c'est à dire à pas grand chose... Il faut aussi se rendre compte que paris n'est qu'un tout petit noyau au vue de tout ce qu'il se passe à côté, et de la vie musicale de la province... Tu sais les gros décideurs qui font la pluie et le beau temps dans le milieu de la nuit c'est environ 10personnes, nous on en connaît une qui nous a un peu poussé au début, mais ça se limite à pas grand chose. Et puis regarde le public, à Paris il est très restreint, une sorte d'élite qui peut se permettre de sortir tous les jours jusqu'à 6heures du matin parce qu'ils ont les revenus qui vont avec. Ils sont en quête de leur petite sensation rock, et ainsi les patrons de boîtes trouvent des petits groupes dont ils font des starlettes. Down in naked city : Oui effectivement, il ne s'agit plus pour un public d'aller découvrir une scène, mais plutôt d'être vu, notamment au niveau vestimentaire... Avez vous déjà joué devant un public qui vous utilise comme prétexte au paraître? Montevideo : Oui bien sur, on l'a connu en live car on a joué au Baron et au Paris Paris, et tu vois bien qu'une certaine partie du public est là pour ça, et ce n'est pas eux que tu retrouveras le lendemain ton album à la main et qui vont chercher à suivre ton parcours... Et c'est pour cela qu'on ne limite pas nos dates à Paris, on cherche le public provincial car on vit des choses fortes avec lui. Down in naked city : Et on a vu que vous aviez joué avec Art Brut, qu'on a interviewé il y a peu... qu'en pensez-vous? Montevideo : Je suis assez fan du personnage d'Eddie Argos sans être très attiré par leur musique et la construction de leurs morceaux, quoi qu'il en soit, c'est toujours plus plaisant de jouer avec Art Brut qu'avec The Rapture par exemple... On les avait rejoints à Lyon et à Tourcoing pour faire leur première partie, et on a un peu désenchanté. En effet leur premier album nous avait beaucoup marqué, on se projetait un peu dans ce groupe, et en fait ils sont fatigués. Disons qu'humainement parlant, leur vie ne retranscrit pas vraiment leur musique, ils sont en pyjama dans les loges entrain de manger des sandwichs et ils se brossent les dents après le concert. Ils sont gentils mais agissent comme des machines. Ce qui n'enlève rien au fait qu'après plusieurs écoutes du second album, on se rend compte que ce sont de purs génies! Radio4 par exemple, est sur ce plan là beaucoup plus intéressant, ils aiment parler de leur musique et savent la défendre. Down in naked city : Pour en revenir à Art Brut, Eddie nous disait qu'il centrait ses paroles de chansons pop sur les relations humaines, et on se demandait quelle était votre relation avec les paroles, qui d'ailleurs ne sont pas présentes sur votre myspace... Montevideo : Tu sais en fait la chose est très simple, on a un peu commencé à la manière de Sonic Youth, c'est à dire que nous sommes partie d'ambiance, d'univers pour en dernier lieu y insérer le texte. Pour exemple il est arrivé que j'écrive des paroles de chansons en toute fin de répétition, et qui finalement est resté et qui sont donc sur notre album... C'est pour cela que sur l'édition française nous n'avons pas mis les paroles... Après réflexion, on se rend compte que nous aurions du inverser. En France, il y a une vraie attention portée aux textes que la Belgique n'a pas. Sont-ils moins lettré ? (rire) Dans tout les cas, lorsque le groupe a débuté, j’utilisé ma voix comme un instrument, très rythmé. Je pense cependant que pour les prochaines fois, gagnant en maturité, nous ne procéderons plus de la même manière. Peut-être d’avantage partir sur les textes, je ne pense pas que les textes garderons une aussi petite place dans nos compositions. Down in naked city : En procédant de cette façon, à savoir écrire les textes en dernier, l’idée de rester un groupe purement instrumental et de partir dans un registre plus post-rock ne vous ai jamais venu à l’esprit ? Montevideo : Si, si, d’ailleurs on pourra te faire écouter des enregistrement du groupe en répétition à nos début, il y a des plages instrumentales de 15 minutes... C’est d’ailleurs pour cela que nos lives sont bien différent de l’album. Nous avons été dirigé artistiquement par des professionnels qui, tout en respectant notre identité, nous ont permit de mettre en boîte les morceaux, c’est le business.. Au début nous faisions de la musique pour nous en fonction de ce que nous ressentions, ce que nous aimions faire sur scène, puis quelqu’un est venu et nous a expliqué que malgré les bonnes choses que comportaient notre musique il fallait penser à ce que pouvait ressentir le public. C’est en partie pour cela que nous n’avons plus d’intro de 20 minutes (rire) Down in naked city : C’est difficile de voir ce que l’on crée remit en cause ? Montevideo : John nous a respecté dès le début en tant qu’artiste. Il a certes supprimé certains passage, mais s’obstinait vraiment à préserver l’âme de nos chansons. Il nous a vraiment beaucoup apprit. C’est un excellent compositeur, toute ses chansons sont d’une grande cohérence, qu’importe la durée. Down in naked city : Depuis toujours le rock a une vocation de critique social, ou du moins de miroir sociétal. D’après ce que vous nous dîtes vos textes semblent être davantage introspectifs, n’est ce pas ? Montevideo : Je pense sincèrement que c’est à partir du moment ou tu décide de jouer , à partir du moment où tu sèches les cours pour pouvoir répéter, que tu te marginalises, que tu décides de ne pas suivre une voie toute tracée. Après viendra ou non, une position plus critique ; mais c’est dés le moment où tu monte un groupe que tu prend une position critique. Quant à nous, nous nous contentons de relater ce que nous vivons, alors peu être que par nos vies un tant soit peu non-conformiste, nos textes peuvent l’être également, mais nous n’avons pas de discours politique, non ne sommes bien entendu pas The Clash. Après non n’aimons pas nous associer à des événements politiques, nous essayons d’être un peu plus subtils que ce que des groupes partisans peuvent faire. Down in naked city : Dernière question avant de vous laisser partir manger. Avez-vous des albums à conseiller, qu’écoutez vous en ce moment ? Montevideo : Le dernier album des The Shins tout d’abord, l’album sortir l’an dernier de Joan as Police Woman, qui faut absolument découvrir, le second album des The Artic Monkeys également. We are wolves, un groupe de Montréal qui est sublime. Architecture in Helsinki, Herman Düne... Sinon les vieux classique, le Velvet Underground, 20/20 des Beach Boys.