Script 2014
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Enseignement supérieur Formation de l’Infirmier Responsable de Soins Généraux BTS Module: COSPI 4 Cours: Soins intensifs et soins d’urgence SOINU Partie 2 : Soins d’urgence Script 2014 Fred Ferron et Stephan Dumange "Die Kunst ein Leben zu retten, besteht in der Kompetenz zu wissen, was meine Aufgabe ist und wo sie endet, im Geschick, die Aufgabe mit meinen Händen zu lösen, und dabei niemals die Gefühle und Ängste der betroffenen Menschen zu übersehen." Bernd Fertig 1 Gestion de situations d'urgence sur le terrain et en milieu de soins. Partie 1 : bases théoriques. Introduction:1 1. Procédure lors des urgences extra-‐muros (en dehors de la clinique) Commençons d’abord par quelques définitions: La définition médicale est précise : « Toute circonstance qui, par sa survenue ou sa découverte, introduit ou laisse supposer un risque fonctionnel ou vital si une action médicale n’est pas entreprise immédiatement. L’appréciation de l’urgence est instantanée et appartient autant à la victime qu’au soignant ».2 On parle d’une urgence médicale quand une personne se trouve d’une manière aiguë et inopinée (nicht vorhergesehen) dans une situation de précarité de ses fonctions vitales ou si une situation de danger vital menaçante et imminente se développe. Dans ce contexte, les premiers secours incluent toutes activités, en relation avec les urgences, qui servent au recouvrement de la santé de la personne concernée et conduisent aussi à empêcher d’autres dangers y relatifs. Cette phase de « premiers secours » se trouve dans le laps de temps entre la découverte de l’urgence et l’arrivée de l’équipe professionnelle de secours, appelé ici au pays le service d'aide médicale urgente, ou SAMU. A partir de la découverte de l’urgence, on procédera suivant la « chaine de survie » (Chain of survival). 1 Nb: nous reprendrons dans ce texte la notion commune d’urgences pour faciliter l’expression écrite. En all:“Notfälle” 2 http://www.institut-‐upsa-‐douleur.org, Udé Thèque UPSA, 2009. 2 Thèque UPSA, 3 h Vttp://www.institut-‐upsa-‐douleur.org, oir aussi les troubles quantitatifs de la Ucdé onscienceà 2009. 2 Cette chaîne à 4 maillons limite le rôle du premier secouriste vis-‐à-‐vis du sauveteur professionnel dans le but de garantir une collaboration idéale des différents niveaux d’aides urgentes. Ceci est d’une importance primordiale pour la victime. Cette chaîne comprend : • reconnaître à temps et sûrement la situation d’urgence, • alerte précoce et organisation du secours à l’aide de l’entourage direct, • RCP (réanimation cardio-‐pulmonaire) précoce, afin d’éviter un arrêt cardiaque et de gagner du temps jusqu’à ce que l’aide médicale arrive, • défibrillation précoce pour relancer le cœur le plus vite possible, • suivi et prise en charge médicale intensive afin de recouvrir le mieux possible une qualité de vie. Les mesures immédiates comprennent : • sécuriser le lieu de l’accident (la sécurité du sauveteur est toujours prioritaireàsans aide pas de sauvetage !), • sauvetage en dehors de la zone dangereuse, • vérifier et garantir les fonctions vitales. Il est ici important de ne pas agir d’une manière déraisonnée mais de suivre un schéma réfléchi et ciblé ! (Ampelsystem). A propos appel d’urgence : • appel : numéro international 112 • procédure: hallo...qui, quoi, où et comment ? o qui est-ce ? o ce qui s’est passé ? o le lieu de l’accident ? o de quel accident il s’agit ? o nombre de blessés ? o de quelles blessures il s’agit ? 3 C’est au premier secours qu’il appartient de : • réaliser les premières mesures de sauvetage et de réanimation. C’est au SAMU de : • réaliser la prise en charge du secours professionnel dans l’ambulance et au service d’urgences. 2. Évaluation du patient selon le schéma international ABCDE. Le schéma ABCDE est une stratégie d’évaluation et de prise en charge de patients, gravement malades et/ou blessés, se trouvant dans un état critique. Suivant le principe "Treat first, what kills first", d’abord traiter ce qui peut d’abord tuer le blessé ou le malade, ou "Life before limb", sauver la vie d’abord avant les parties du corps touchées, le schéma d’évaluation ABCDE nous donne une aide importante pour procéder de façon à reconnaître et cibler rapidement les priorités d’un patient en danger vital potentiel. De cette façon, on peut éviter qu’un tableau clinique impressionnant (comme une plaie béante et énorme) ne conduise à une évaluation erronée et ne fasse passer à côté d’un problème vital ou ne le fasse reconnaître trop tard ! Ce schéma de diagnostic précoce peut également aider, à côté des urgences vitales, à reconnaître et évaluer la situation de patient non-‐en-‐danger vital. Dans l’évaluation on suivra, pas-‐à-‐pas le schéma, de la priorité A jusqu’à la priorité E. Lorsque l’on reconnaît un problème à un niveau de priorité on devra le résoudre (et le contrôler) immédiatement avant de passer à l’autre niveau de priorité. La première impression précède le schéma ABCDE : • • Safety: inspection du lieu (et des parages) et sécurité personnelle ! Stimulate: adresser la parole au blessé à haute voix, clairement, et toucher le blessé ! (contrôle du niveau de conscience). • Shout for help: se faire remarquer pour appeler au secours ! La première impression pour constater le niveau de conscience3 du blessé se fait suivant le schéma APVU : • Alert = GCS 13 – 15 (GCSà Glasgow Coma Scale) • Verbal = GCS 8 -‐ 12 • Painful = GCS 4 -‐ 7 • Unresponsive = GCS 3 3 Voir aussi les troubles quantitatifs de la conscienceà 4 AVPU -‐ Schema Alert Patient ist wach,, ansprechbar und orientiert Verbal Patient reagiert nur auf laute Ansprache Painful stimuli Patient reagiert nur auf Schmerzreiz Unresponsive Patient ist nicht ansprechbar -‐ Achtung Atemweg freimachen response Glasgow Coma Scale ( GCS ) Augen öffnen Spontan auf Ansprache auf Schmerzreiz keine Augen öffnen Verbale orientiert Reaktion verwirrt unzusammenhängende Worte unverständliche Laute keine verbale Reaktion Beste befolgt Aufforderungen motorische gezielte Schmerzabwehr Reaktion ungezielte Schmerzabwehr pathologische Beugung Strecken auf Schmerz keine Reaktion 4 3 2 1 5 4 3 2 1 6 5 4 3 2 1 Vorgehen nach dem ABCD-‐Schema: • AVPU / GCS ? A irway B reathing C irculation D isability E xposure / Environment • Obere Atemwege frei ? ( Chin-‐Lift, Esmarch-‐Handgriff, Fremdkörperentfernung • Sicherung der Atemwege notwendig ? ( Seitenlage, Guedel, Wendel, Larynx-‐od Endotrachealtubus ) • HWS-‐Immobilisierung ? ( Traumapatient ) • Suffiziente Atemtätigkeit ? ( =2, ggf assist.-‐od.kontrollierte Beatmung ) • Bds. Belüftung ? Hautemphysem, Halsvenenstauung ? ( ggf. Entlastungspunktion nach Monalgi) • Oxygenierung suffizient? ( =2, ggf assist.-‐od. kontrollierte Beatmung) • Sichtbare Blutung ? ( Lagerung, manueller Druck, Volumensubstitution ) • Hinweise auf unkontrolliertbare Blutungen, Beckeninstabilität ? ( Lagerung, Volumensubstitution, permisse Hypotension anstreben, Beckengurt erwägen ) • Haut, Puls, HF, rekap. Zeit, gestaute Halsvenen ? ( Lagerung, EKG, Flüssigkeitsubst., spezifische Therapie. • GCS < 8? ( Atemwegsmanagement ) • Hinweise auf SHT oder ICB, Krampf ? Atemwegsmanagement, PUpillen, spez. Therapie, Krampfdurchbrechung ). • Hypoglykämie ? ( Substitution von Glucose ) • Intoxikation ? ( ggf. Antidot-‐Therapie ) • Entkleiden des Patienten ?( Suchen nach weiteren Verletzungen ) • Wärmeerhaltung ? • Unfallkinematik ? ( Traumapatient ) • Reversible Ursachen suchen ? ( HITS + 4 H's bei Herzkreislaufstillstand) 5 Le schéma ABCDE est ensuite complété par une anamnèse de l’urgence, particulièrement dans le cas où une induction d’anesthésie est planifiée (au cas échéant, ou pour compléter les infos : anamnèse étrangère). Dans un premier plan (ordonnée suivant ce qu’on appelle le schéma SAMPLE) on suivra : • Symptômes (problème majeur subjectif ; début, localisation, durée/évolution, altération/changement par influence externe, type/qualité, étendue/ampleur). • Allergies, si connues. • Médication/Drogues, même si prise unique dans les heures/jours qui suivent. • Patient (historique patient): les ATCD marquants. • Le dernier repas: (quand, quoi, combien). • Événements, qui ont précédé la situation urgente ou l’accident. Ex : nausées/vomissements, céphalées S Symptômes A Allergies Surtout en vue d’un traitement médicamenteux M Médicaments : dernière prise Ex : traitement chronique avec prise continue P La personne : son histoire Les pathologies actuelles, les ATCD, opérations, grossesse. L Le dernier repas prise d’aliments liquides ou solides E Événements en rapport avec l’accident Ex : que faisait le patient quand les plaintes ont commencées. ou la pathologie aiguë. Remarque importante : en ce qui concerne les mesures prises dans et par l’équipe d’aide médicale urgente (intra-‐ou extra-‐muros). Il est à noter que la plupart des interventions infirmières dans le cadre de la gestion des urgences sont à classer en tant que problèmes infirmiers partagés. La présence du médecin est nécessaire et indispensable. Le binôme infirmier/médecin est indissociable, que ce soit dans les soins d’urgences à réaliser ou dans les décisions à prendre. Et donc, sauf annotation expresse, les interventions ci-‐nommées sont du domaine partagé. Au niveau législatif, nous nous orientons plus vers les activités de soin sur PM et en présence du médecin, sauf pour les mesures infirmières sur IP. Le cas d’extrême urgence pouvant compromettre la vie de la personne reste de mise dans le cas où l’infirmière se trouve seule sur le terrain et en absence de médecin. Mais ce cas de figure n’est pas la priorité ni la finalité de ce cours. 6 Partie 2 : les urgences. 1. La détresse respiratoire aiguë (dyspnée aiguë). 1.1. Définitions. Détresse respiratoire aiguë (DRA) : tableau clinique respiratoire aigu inquiétant, faisant craindre une mise en jeu du pronostic vital. = urgence respiratoire requérant une prise en charge immédiate et une hospitalisation systématique. La dyspnée est un sentiment subjectif de « ne pas avoir assez d’air » et de devoir augmenter la respiration. Il s’agit souvent d’une expression d’un trouble respiratoire grave d’étiologie d’origines diverses et pour la plupart accompagné d’un effort respiratoire accru visible (tachypnée, respiration forcée, signes de lutte respiratoire). 1.2. Symptômes : Vu que la dyspnée peut avoir des causes très diverses, il est important de déterminer les circonstances exactes de son apparition (anamnèse du patient ou des personnes présentes). Lors d’une détresse respiratoire aiguë il est d’une importance capitale d’être attentif aux symptômes associés (ex : respiration sifflante, grasse, crépitant, signes de pré-‐choc, etc.). Symptômes : • Respiration courte : tachypnée avec une amplitude respiratoire insuffisante. • Phénomène de lutte respiratoire. • Sensation d’oppression, agitation, angoisse. • Bruits respiratoires audibles, ex : stridor, respiration sibilante, crépitation, sifflements, râles. • La mise en action des muscles respiratoires accessoires, pour aider à respirer, est visible. De très nombreuses situations peuvent entraîner une insuffisance respiratoire aiguë, c'est à dire un manque d'oxygène au niveau des cellules :4 - insuffisance d'oxygène dans l'air inspiré: altitude, feu, confinement dans un local non ventilé... - insuffisance du débit d'air respiré: crise d'asthme grave, traumatisme thoracique, obstruction des voies aériennes, accident vasculaire cérébral, overdose. .. - perturbation des échanges gazeux alvéolaires: infection pulmonaire, noyade, oedème du poumon, inhalation de produits suffocants. .. - atteinte de la fonction circulatoire: hémorragie grave, arrêt cardio-respiratoire, collapsus, intoxication par le monoxyde de carbone. .. - perturbation des échanges gazeux cellulaires: intoxication par CO, cyanures... 4 http://www.infirmiers.com/ressources-‐infirmieres/secourisme/causes-‐de-‐detresse-‐respiratoire, 2012. SD 7 Texte non traduit (SD). Wichtige Ursachen für Atemnot. Funktionseinschränkung erhöhter Atemwegswiderstand verringerte Gasaustauschfläche verringerte Durchblutung der Alveolen verringerte Pumpleistung des Herzens § § § § Ursachen pulmonal § Asthma bronchiale § chronisch-‐obstruktive Bronchitis § Fremdkörperaspiration § Lungenentzündung § Lungenfibrose § Pleuraerguss § Atelektasen § Lungenemphysem § Pneumothorax § Thoraxverletzungen § Skoliose § Lungenembolie § Lungeninfarkt § pulmonale Hypertonie kardial § akut dekompensierte Herzinsuffizienz § Herzrythmusstörungen § Perikarditis extrathorakal Anämie Adipositas emotionale Faktoren z.B. Stress, Angst körperliche Anstrengung ( physiologisch) 1.3. Interventions primaires lors d’une détresse respiratoire aiguë (sur IP et PM). Sur IP : § Intra-‐muros : appel d’aide (alerte par le système d’appel électronique), § Extra-‐muros : donner l’appel de secours (GSM, ou par les badauds), § Ne pas laisser le bds seul, § Communiquer le sentiment de calme et de sécurité, § Position de choc : hémicorps surélevé, si nécessaire/possible jambes vers le bas, § Enlever les vêtements serrant et oppressant, § Ouvrir évtl. la fenêtre, § Soutenir la musculature accessoire (bras écartés posés sur un coussin voir photo, etc.) Figure 2: Kutschersitz § encourager l’épargne respiratoire , ex :expiration Figure 1: Atemerleichternde Position labiale § contrôle continu : conscience, couleur de la peau, TA et pulsations, § documentation des interventions et de la situation. 8 Sur PM : § intra-‐muros : administrer le traitement d’urgence (médicaments de l’urgence, et médic. prescrits au besoin) ; § si à disposition : donner de l’oxygène (préférer la lunette nasale car moins angoissante que le masque) ; attention si le bdsi devient tout-‐à-‐coup plus calme sous influence de l’O2 à peut signifier le début d’une carbo-‐narcose (voir SCMED: BPCOà Broncho-‐ Pneumopathie Chronique Obstructive) ; § si appareil d’aspiration à disposition : aspirer les sécrétions (si nécessaire et en cas de respiration annonçant une obstruction des voies aériennes supérieures) ; § si à disposition : surveillance de la saturation en oxygène par oxymétrie de pouls. 1.4. A titre d’exemple : la crise d’asthme. Définitions et rappel : L'asthme : du latin asthma signifiant « respiration difficile », est une maladie du système respiratoire touchant les voies aériennes inférieures et notamment les bronchioles, définie comme étant une gêne respiratoire à l'expiration. La maladie s'explique par trois mécanismes caractéristiques : 1. 2. - une inflammation avec œdème de l'épithélium bronchique ; - une bronchoconstriction par bronchospasmes ; - une hyperactivité bronchique (chronique ou non) se manifestant par une sécrétion accrue de mucus, notamment due à un remodelage des voies respiratoires supérieures.5 La crise aiguë: se manifeste par une difficulté à respirer avec une toux et une respiration sifflante. Le passage de l’air dans les voies respiratoires est alors bloqué. On parle d’un syndrome obstructif. Un transfert médicalisé et une hospitalisation en urgence sont indispensables. Le traitement de première intention repose sur une oxygénothérapie à fort débit (6 à 8 litres/min), associée à la prise de bêta 2-stimulant d'action brève inhalé, à posologie élevée, et l'administration de corticoïde par voie orale ou intraveineuse. En effet, le principal risque est ici une asphyxie.6 Asthmaanfall : akute, reversible Atemwegsobstruktion infolge bronchialer Übererregbarkeit, einhergehend mit: Bronchospasmus, vermehrte Schleimsekretion und Bronchialwandödem. Causes de la crise aiguë: § asthme infectieux, § asthme d’effort, § cause psychogène, § asthme allergique – exogène. Symptômes de crise aiguë: § poussée de détresse respiratoire 5 A Bourdin, P Chanez, P Godard Asthme de l'enfant et de l'adulte, 2006, SD 6 The Asthma Epidemic , Waltraud Eder, Markus J. Ege, Erika von Mutius, New Eng J Med, 2006;355:2226-‐2235. SD 9 § toux irritative (hypersensibilité bronchique), sifflement expiratoire, § expiration prolongée, § stridor dans le cas extrême (inspiration et expiration difficile voire impossible), § agitation, angoisse, transpiration +++, § position d’appui respiratoire de « l’asthmatique », § cyanose, § faiblesse, § tachycardie ensuite bradycardie (décompensation), § stase veineuse jugulaire (veines du cou), § perte de conscience, § « silent chest » : aucun bruit respiratoire audible à l’auscultation. Diagnostic (prise en charge de l’urgence) : § AVPU / ABCDE (voir ci-‐avant). § Fonctions vitales. § Anamnèse (patient si encore possible, sinon accompagnant) § Auscultation (sifflements, grondements). § Percussion. § ECG § Labo, screening de pneumologie : gaz du sang (Astrup), bilan infectieux et inflammatoire, § RX-‐thorax Traitement (prise en charge urgente): il est en grande partie identique au traitement de la décompensation d’une BPCO (COPDà Chronic Obstructive Pulmonary Disease). § Position thorax surélevée (OKH) § Administrer de l’oxygène (2 -‐ 6 l), objectif recherché : 94% -‐ 98%. Même les patients souffrant de BPCO doivent recevoir une oxygénothérapie (très surveillée), quand il y a une hypoxie. Celle-‐ci se fera sous surveillance étroite de la respiration, et se conduira jusqu’à une saturation aux environs de 90%. § Calmer le bdsi, l’encourager à la respiration labiale (Lippenbremse). § Placer une voie veineuse. § Perfusion d’électrolytes (Ringer, etc.) pour la sécrétolyse. § Monitoring. § Aérosol de bêta 2-‐ mimétique : Salbutamol (Ventolin®), Fenoterol (Berotec®), terbutaline (Bricanyl®). Si nécessaire : Berotec® en IV (rare). § Corticoïdes IV. Ex : Solu-‐médrol® (méthylprednisolone) § Anticholinergique : bromide d’Ipratopium (Atrovent®) § Si nécessaire ventilation invasive. § Intubation seulement en cas de « mal asthmatique » (crise permanente et continue : status asthmaticus ). 10 2. Les états de choc. Pré-‐requis: SCMED 2 Définitions. 7L’état de choc se caractérise par une défaillance de la microcirculation, responsable d’une hypoperfusion cellulaire aiguë et durable. L’apport d’oxygène aux cellules n’est plus adapté à leurs besoins : il y a une souffrance cellulaire. Souffrance cellulaire par : 3. 4. Défaut de perfusion tissulaire à l’origine d’un manque d’apport en oxygène. Défaut de production d’adénosine tri-‐phosphate (ATP) : carence d’énergie pour la cellule. Causes des états de chocs Baisse du transport de l’oxygène par : • Baisse du débit cardiaque : choc cardiogénique. • Baisse du volume sanguin circulant : choc hypovolémique. • Baisse du tonus vasculaire : choc vasoplégique / anaphylactique. • Baisse de l’extraction de l’oxygène : choc septique. Signes cliniques • • • • Tachycardie. Hypotension. Dyspnée à type de polypnée. Signe d’hypoperfusion tissulaire : -‐ Pâleur, teint cireux, -‐ Extrémités froides, cyanosées. -‐ Marbrures prédominantes aux genoux. -‐ Oligo-‐anurie. • Signe de gravité : trouble de la conscience, anomalie de l'électrocardiogramme, intensité des signes cliniques. Als Schock wird ein Versagen des kardiozirkulatorischen Systems bezeichnet, das mit einem kritischen Abfall der globalen Sauerstoffversorgung einhergeht. Oft liegt zusätzlich auch eine Sauerstoffverwertungsstörung vor, sodass der angebotene Sauerstoff nicht adäquat oxidativ verwertet werden kann. Der Sauerstoffbedarf der Organe kann nicht mehr vollständig gedeckt werden. Unter Schock versteht man ein durch Zirkulationsversagen hervorgerufenes Missverhältnis zwischen Sauerstoffangebot und 7 http://www.soins-‐infirmiers.com/etats_de_chocs, 08/10/2008. SD 11 Sauerstoffbedarf. L’état de choc est une situation où le pronostic vital est compromis. Le tableau clinique du choc peut se développer et se détériorer en quelques minutes voire quelques heures. On distinguera 4 formes fréquentes d’états de chocs : a. Le choc hypovolémique (Volumenmangelschock) : causé par une chute de la portion liquidienne dans l’organisme, comme par exemple une hémorragie massive. b. Le choc cardiogénique : causé par une décompensation massive et soudaine de la fonction cardiaque. c. Le choc septique : causé par une infection. Ce type de choc n’est rencontré que rarement dans le cadre des premiers secours, car les personnes ont déjà consulté pour leur malaise pathologique et sont déjà, dans la plupart des cas, hospitalisées vu les maladies sérieuses qu’elles ont. d. Le choc anaphylactique : causé par une réaction allergique. Pathophysiologisch orientierte Einteilung der Schockformen nach Weil. Causes principales: Figure 3:Schock und Schockformen, aus Th.Ziegenfuss, Notfallmedizin; Springer 2011 Choc cardiogénique: • infarctus du myocarde, • insuffisance cardiaque décompensée, • myocardite choc obstructif: • embolie pulmonaire, • Tamponnade péricardique, • Pneumothorax Choc distributif: • Septicémie, • Anaphylaxie, • Traumatisme neurologique Choc hypovolémique: • hémorragie, • Iléus, • Brûlures (grands b rûlés) Remarque : Comment reconnaître précocement un état de choc ? 8 8 Dr. Philippe Le Conte, Pôle Urgence, CHU de Nantes, 2011. SD 12 Tous mécanismes confondus : -‐ Hémodynamique : Baisse de la PAS < 100 mm Hg ou de 30 mm Hg -‐ Attention chez le patient hypertendu : accélération de la FC > 100/min -‐ Attention chez le patient sous bétabloquants : présence inconstante de signes d’insuffisance circulatoire périphérique -‐ Recherche d’une fièvre Défaillance d’organes : − Défaillance rénale : Oligurie : diurèse < 0.5ml/kg/h − Défaillance respiratoire : Fréquence respiratoire > 20/min − Défaillance neurologique : Confusion et/ou troubles de la vigilance − Défaillance hépatique : Cholestase ou insuffisance hépatique − Défaillance hématologique :Troubles de la coagulation / thrombopénie 2.1 Choc hypovolémique. 2.1.1 Définition 9Le problème du choc hypovolémique est le déséquilibre entre le contenant (les vaisseaux sanguins) et le contenu (le sang, plasma). Donc dans ce cas-‐ci, en termes imagés, c’est comme si il y avait un petit peu d’eau qui coulerait dans un énorme tunnel et donc aucune pression ne peut se développer !!! C’est à peu près la même chose qui se passe dans les vaisseauxà trop peu de liquide dans les vaisseaux et donc plus assez de pression !! Le choc hypovolémique provient de pertes: § sanguines : par exemple lors d’accidents, hémorragies gastro-‐intestinales, etc.àà donc de pertes importantes de sang. Il s’agit alors d’un choc hémorragique. Le choc hémorragique compte pour le choc le plus important/fréquent et aussi le plus grave dans la médecine d’urgence. § plasmatiques : par exemple lors d’une grande brûlure. On assiste ici à une chute critique du volume plasmatique circulant sans qu’il n’y ait d’hémorragie aiguë. Par contre l’étendue de la lésion tissulaire est élevée (ex : grand brûlé). § Hydro-‐électrolytiques (perte d’eau et d’électrolytes) : ex.: grosses diarhées, vomissements, transpiration+++. Même problème que ci-‐dessus, il y a chute critique du volume plasmatique circulant sans hémorragie (dans les déshydratations extrêmesà exsiccose). A partir d’une perte de plus de 10% du volume sanguin total (+ou-‐ 400 à 600ml), le corps commence à réagir en assurant, par une série de processus, l’apport d’oxygène aux organes les plus importants (pour garantir les fonctions vitales). La libération massive de catécholamines par les surrénales conduit, à une vasoconstriction périphérique 9 Note du co-‐auteur. SD. 13 pour garantir la perfusion (apport de sang aux organes) des organes vitaux et donc l’apport d’O2. Cette réaction provoque une modification de la répartition du volume liquidien dans les vaisseauxàvers le cœur, les gros vaisseaux et le cerveau. On appelle cette réaction, la centralisation (on dira d’un patient hypovolémique qu’il est « centralisé »). Simultanément survient une tachycardie (de compensation). Ces 2 réactions conduisent à une élévation temporaire de la TA (qui sera de courte durée). 2.1.2 Symptômes: La centralisation hémodynamique est reconnaissable aux caractéristiques suivantes : • peau marbrée (peau blanche tâchéeàcomme du marbre), plus tard peau pâle et sueur froide, • visage affecté du bds, mine défaite (De : eingefallen), • veines du cou collabées (invisibles), • sensation de froid+++, • réaction ralentie aux stimuli extérieurs, • soif intense !! (le bdsi souffrant n’arrêtera pas de demander à boire !! à signe de début de choc ) Si le choc hypovolémique n’est pas traité suffisamment, dans son stade précoce, alors la pression systolique descendra en dessous de 80mmHg, les reins ne seront plus suffisamment perfusés (insuffisance rénale aiguë), il y a apparition de problèmes hémodynamiques avec un manque d’apport en oxygène et finalement survenue de dégâts massifs aux autres systèmes organiques. Le transport direct et immédiat vers l’hôpital est dès lors d’une importance vitale. Le choc hypovolémique est grave et sans traitement suffisant et immédiat conduit à la mort ! Même un traitement bien conduit ne suffit pas toujours à améliorer le pronostic vital, tout dépend du moment quand les mesures d’urgences ont commencé. 2.1.3 Interventions de premier secours. Sur IP : • Intra-‐muros : appel d’aide (alerte par le système d’appel électronique), • Extra-‐muros : donner l’appel de secours (GSM, ou par les badauds), • Ne pas laisser le bds seul, • Communiquer le sentiment de calme et de sécurité, • Position de choc : Trendelenbourgh (tête en bas, jambes en l’air), ce qui sert à ramener le sang résiduel encore présent vers les organes vitaux du centre du corps, l’effet bénéfique de cette mesure n’est que de courte duréeà < de 10min. • Au cas où : compression des hémorragies (ouvertes/externes) par pansements compressifs, respectivement comprimer le vaisseau sanguin (voir chapitre des hémorragies). • Couvrir le blessé. • Contrôle étroit de la conscience, couleur de la peau, respiration, TA et pulsations 14 • • • (la qualité du pouls donne des indices important sur l’état hémodynamique du blessé). Se renseigner sur la douleur : évaluation rapide par échelle verbale simple (si conscient). Si arrêt cardiopulmonaire : commencer la réanimation (RCP). Documentation de toutes les mesures prises et de la situation en général. Sur PM : • Si à disposition : mesurer/surveiller la SatO2 à l’aide d’un oxymètre de pouls ; si matériel en présence : administrer de l’oxygène (6-‐8L/min). • Placer abord veineux : Cathéter de gros calibre (Venflon 18-‐16G). • Perfusion massive de liquides isotoniques (Ringer, NaCl, plasma-‐expander,etc.) • Médicaments : catécholamines IV (adrénaline, dopamine, etc.). • Si arrêt cardiopulmonaire : commencer la réanimation (RCP). • Au cas où : préparer l’intubation et la ventilation. • Intra-‐muros : documentation de toutes les mesures prises et de la situation en général 2.2 Choc cardiogénique. 2.2.1 Définition. Le choc cardiogénique est une forme sévère d’une décompensation cardiaque aiguë. Ce type de choc a pour origine les causes suivantes : • Infarctus (les affections coronaires sont les causes les plus fréquentes). • Insuffisance cardiaque chronique : décompensationàOAP. • Troubles du rythme cardiaque (troubles de la contractilité cardiaque). • Chocs obstructifs : sur le myocarde primairement sain, la fonction d’éjection est fortement dégradée par une obstruction du cœur ou de la circulation pulmonaire, et le myocarde est en souffrance et se dégrade secondairement : embolie pulmonaire, tamponnade précardique, pneumothorax. Les personnes concernées qui sont en choc cardiogénique doivent au plus vite être transportées à l’hôpital : si la cause n’est pas écartée rapidement, alors le pronostic vital est sérieusement engagé (létalité entre 80 et 90%). Le taux de létalité descend vers les 50% si un traitement adéquat est mis en place immédiatement. 2.2.2 Symptômes. • • • Hypotension. Troubles de la perfusion tissulaire : peau et téguments (pâle, froide, altération du temps de reperfusion capillaire des extrémités) Au cas où : signes d’OAP (œdème aigu pulmonaire)à râles, expectorations mousseuses de couleur rose (présence de sang), dyspnée, tachypnée, orthopnée, cyanose, stase jugulaire). 15 • • • Au cas où : signes d’embolie pulmonaire à douleur thoracique en coup de couteau, cyanose et bleuissement de la poitrine au visage, dyspnée, toux, etc.). Syncope : collapsus cardiovasculaire. Avant la perte de conscience : panique extrême, sueur froide, agitation. Le choc cardiogénique peut passer vers 3 types d’arrêt cardiovasculaire : • Troubles de la contractilité : activité électrique sur absence de pouls (PEA) • Troubles lents du rythme card. : asystolie. • Troubles rapide du rythme : fibrillation et tachycardie ventriculaire sur absence de pouls (VT/ VF). 2.2.3 Interventions de premier secours. Le but de toute mesure précoce (primaire) est de « décharger » le cœur (travail cardiaque) et d’élever le rendement cardiaque (Herzleistung). Pour ce faire, il est important que le premier secouriste soit attentif à ce que, dans ce type de choc, il importe de ramener le volume sanguin circulant vers la périphérie, et non, vers le centre du corps comme dans les autres formes de choc à décharger le cœur du trop plein de volume sanguin !!!! Sur IP : • Intra-‐muros : appel d’aide (alerte par le système d’appel électronique), • Extra-‐muros : donner l’appel de secours (GSM, ou par les badauds), • Ne pas laisser le bds seul, • Communiquer le sentiment de calme et de sécurité, • Position hémicorps surélevé et jambes vers le bas (si présence d’un tensiomètre : ce positionnement devrait être fait seulement si la pression systolique est >100mmHg), sinon seulement surélévation hémicorps (OKH) ou si TA très basse alors position couchée. • Bien recouvrir le patient pour éviter une hypothermie (les personnes en choc cardiogénique ne peuvent pas avoir froid parce-‐que la consommation en O2 dans les tissus est alors accrue). • Contrôle étroit de la conscience, couleur de la peau, respiration, TA et pulsations • Intra-‐muros : documentation de toutes les mesures prises et de la situation en général. • Si arrêt cardiaque : commencer la RCP. Sur PM : • Si à disposition : mesurer/surveiller la SatO2 à l’aide d’un oxymètre de pouls ; • si matériel en présence : administrer de l’oxygène (<6-‐8L/min). • Placer abord veineux. • Préparation de la médication d’urgence : médicaments de la fonction cardiaque, diurétiques (OAP), soutien tensionnel, etc. • Si arrêt de la fonction cardiovasculaire : commencer la réanimation (RCP). • Au cas où : préparer l’intubation et la ventilation. 16 2.3 Le choc septique. 2.3.1 Définition. Le choc septique apparaît dans un contexte d’infection et se développe à la suite d’une infection bactérienne plus ou moins importante (souvent mal ou pas traitée). La libération de produits de synthèse des germes (toxines), surtout les toxines bactériennes, cause une vasodilatation des vaisseaux (avec vasoplégie=diminution de l’élasticité artérielle) et conduit à une hypovolémie relative dans les vaisseaux distaux (à distance du centre). De plus il y a une altération de la microcirculation et des échanges en périphérie. Et de par de minuscules caillots sanguins (thrombus) il peut apparaître des micro-‐embolies. 2.3.2 Symptômes. • • • • • Hyperthermie (> 38,5°C) avec évtl un frisson ou aussi, selon la souche bactérienne, une hypothermie (<36°C). Au début : peau chaude et rouge bien vascularisée (vasodilatationàchoc hyperhémique) ou bien, Peau pâle, froideà choc hypohémique (mauvais pronostic). Tachycardie ( > 90/Min) Tachypnée ( >20 /Min) et/ou Hyperventilation. Intra-‐muros, le diagnostic est fait sur base des gaz du sang et labo (CRP, etc.). 2.3.3 Interventions de premier secours. Sur IP : • Intra-‐muros : appel d’aide (alerte par le système d’appel électronique), • Extra-‐muros : donner l’appel de secours (GSM, ou par les badauds), • Ne pas laisser le bds seul, • Communiquer le sentiment de calme et de sécurité, • Position couchée jambes surélevées. • Contrôle étroit de la conscience, couleur de la peau, respiration, TA et pulsations • Intra-‐muros : documentation de toutes les mesures prises et de la situation en général. • Si le malade collabe (collapsus hémodynamique) et a un arrêt cardiaque : commencer la RCP Sur PM : • Si à disposition : mesurer/surveiller la SatO2 à l’aide d’un oxymètre de pouls ; • si matériel en présence : administrer de l’oxygène (<6-‐8L/min). • Placer abord veineux. 17 • • • Préparer les médicaments prescrits. Si arrêt de la fonction cardiovasculaire : commencer la réanimation (RCP). Au cas où : préparer l’intubation et la ventilation. 2.4 Le choc anaphylactique. 2.4.1 Définition : Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical 10». Manifestation la plus sévère de l'allergie aiguë entraînant une grave défaillance circulatoire et des difficultés respiratoires. Le choc anaphylactique est dû à un mécanisme d'hypersensibilité immédiate (type I), déclenché par une substance avec laquelle un sujet allergique a déjà été en contact antérieurement ; sa conséquence est la libération dans la circulation sanguine d'histamine et d'autres substances entraînant la dilatation des vaisseaux sanguins et la constriction des bronches. Les substances en cause sont parfois des aliments (lait, œufs, poisson, fruits de mer) ou des médicaments (sérums, antibiotiques, analgésiques, anesthésiques locaux). Il existe parfois des réactions initiales aussi graves lors du tout premier contact avec certaines substances (piqûres d'insectes). Le choc anaphylactique appartient aux chocs distributifs. C’est une réaction massive et maximale d’intolérance à des médicaments (ex : antibiotiques, plasmaexpander collloïdaux, produit de contraste Rx), à des poisons d’origine animale (surtout sur piqûres d’insectes), à des poisons végétaux (caoutchouc, Taxus) ou à des aliments (noix surtout cacahuètes, fruits de mer, blés). La libération massive de médiateurs, comme l’histamine et des leucotriènes provenant de cellules du système immunitaire, conduit à une vasodilatation des vaisseaux périphériques et une élévation de la perméabilité capillaire. Ce qui conduit à une chute massive de la tension artérielle, diminution du débit cardiaque minute et à un rétrécissement des voies aériennes (œdème de Quincke, bronchoconstriction). De par cette élévation de la perméabilité capillaire, une migration massive de liquide se fait de l’intravasculaire vers les tissus (3ième compartiment). 2.4.2 Symptômes. Les répercussions cliniques concernent beaucoup de fonctions organiques et se développent dans la plupart des cas dans l’espace de quelques minutes seulement (selon exposition à l’allergène). • La peau et les muqueuses: érythème généralisé, urticaire « géant », oedèmes (avec naissance de papulesà cloques remplies de liquides jusqu’à décollement de la peau), • Tractus gastrointestinal: nausées, vommissements, diarhée monumentale 10 Édition 2013. 18 • • incoercible, Système respiratoire: bronchospasme, toux++, œdème de la glotte (œdème de Quincke), Hémodynamique : Vasodilatation périphérique (+Vasoplegie), tachycardie, hypotension artérielle. Évolution d’un choc anaphylactique : Explication du schéma ci-‐dessus : Le choc anaphylactique s’annonce par les signes suivants (classés en 4 stades de gravité)11 : • • • • Grade 1: troubles cutanéomuqueux plus ou moins généralisés ; érythème, urticaire, urticaire géant avec ou sans œdème angioneurotique), sans autres symptômes ; Grade 2 : atteinte multiviscérale modérée avec signes cutanéomuqueux, chute de la pression artérielle, tachycardie inhabituelles, hyperréactivité bronchique (toux, difficulté ventilatoire et à déglutir (en raison d'un œdème de la gorge). Des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées) sont également possibles Grade 3 : atteinte multiviscérale sévère. Elle menace la vie du patient et impose un traitement immédiat et spécifique. Les signes en sont le collapsus, la tachycardie ou bradycardie, des troubles du rythme cardiaque, le bronchospasme. Les signes cutanés peuvent être absents ou n’apparaître qu’après la remontée de la tension Grade 4 : arrêt circulatoire et/ou respiratoire ; La mort peut survenir par arrêt circulatoire qui désamorce la pompe cardiaque, ou par un spasme majeur au niveau des bronches, entraînant un état d'asphyxie, ou encore par œdème pulmonaire. 2.4.3 Interventions de premier secours. Sur IP : • Intra-‐muros : appel d’aide (alerte par le système d’appel électronique), • Extra-‐muros : donner l’appel de secours (GSM, ou par les badauds), 11 Société française d’anesthésie et de réanimation : http://www.sfar.org/_docs/articles/Choc/anaphylactique. 19 • • • • • • • • Ne pas laisser le bds seul, Communiquer le sentiment de calme et de sécurité, Intra-‐muros, si l’allergène est un médicament ou un produit de contraste : stopper la perfusion ou l’injection !!! (et écarter l’allergène du patient) Extra-‐muros en cas de piqûres d’insectes: o Enlever immédiatement le dard (Stachel)à ne pas comprimer pour le sortir, au mieux avec une pincette ou si à disposition avec une pompe à vide : en vente à la pharmacie (sorte de seringue)), o Ne pas gratter, et metter un linge froid pour calmer la douleur, ou laisser couler de l’eau froide sur la place touchée. o Piqûre dans la bouche ou la gorge (Rachen) : § Sucer un glaçon § Linges froids en écharpe autour du cou o Chez l’allergique connu en possession de son « Crash Box » : injecter les antihistaminiques de courte durée d’action, puis la cortisone, lors d’un choc : lui injecter l’Adrénaline de son Pen d’adrénaline (Adrenalin-‐Pen). En cas de choc : Position couchée jambes surélevées. Et si possible : couvrir le blessé à on connaît les problèmes d’hypothermie an cas de choc !!! Si arrêt cardiovasculaire : commencer la RCP. Contrôle étroit de la conscience, couleur de la peau, respiration, TA et pulsations Intra-‐muros : documentation de toutes les mesures prises et de la situation en général. Sur PM : • Si à disposition : mesurer/surveiller la SatO2 à l’aide d’un oxymètre de pouls ; • si matériel en présence : administrer de l’oxygène (<6-‐8L/min). • Placer abord veineux. • Préparer les médicaments prescrits. • Si arrêt de la fonction cardiovasculaire : commencer la réanimation (RCP). • Au cas où : préparer l’intubation et la ventilation. 3 Les urgences dues à l’exposition à la chaleur. Ce chapitre ne reprendra pas les brûlures, celles-‐ci feront l’objet du chapitre 4. 3.1 L'épuisement de chaleur (Hitzeerschöpfung). Le coup de chaleur d'exercice ou d'effort lié à un effort physique intense dans un environnement trop chaud et humide, peut avoir des conséquences graves. Ce coup de chaleur se développe (lors du travail, le sport) dans la plupart des cas lors de grosses chaleurs et d’un apport insuffisant de liquide. Le corps perd de grandes quantités d’eau et de minéraux par la sueur, ce qui provoque une charge (Belastung) hémodynamique extrême qui, dans des cas extrêmes, peut conduire à un collapsus hémodynamique. A. Symptômes : • La personne s’écroule subitement d’épuisement. • Pâleur extrême. 20 • • • • • • • • • • Sensation de chaleur (fièvre). Céphalées. Nausées-‐vomissements. Frisson, peau mouillée et sueurs froides. Faiblesse musculaire, faiblesse générale et épuisement. Tachycardie avec un pouls très faible. Hypotension artérielle avec evtl perte de connaissance. Sensation de soif extrême. Troubles visuels, vertiges. Sudation +++ B. Dangers : • Troubles hémodynamiques suite à une perte d’eau et de NaCl à cause d’une transpiration extrême. • Rechute de l’état d’épuisement après une phase de repos et de recouvrement intermédiaire. C. Interventions de premier secours : • Position couchée ou de choc dans un environnement frais (créer de l’ombre si nécessaire). • Recouvrir si frissonnements légers. • Si blessé conscient : donner des boissons isotoniques sportives, eau minérale (avec jus de pommes, etc.), eau, thé à mais pas d’alcool !! Assurer un repos prolongé. La personne devrait éviter les efforts pour un certain temps. • Si insconcience : mettre en position latérale de sécurité et appeler le service d’urgences ! 3.2 L’insolation ou coup de chaleur (Hitzeschlag). L’insolation, (le coup de chaleur) correspond à une élévation de la température au delà de 40°C. C'est une urgence médicale car le coup de chaleur peut être mortel ou occasionner des séquelles neurologiques. Lorsque la température du corps dépasse 42°C, le corps convulse et un œdème souvent fatal envahit le cerveau. Le mécanisme régulant la température ne réagit plus. Les glandes sudoripares ne fonctionnent plus et le corps ne peut plus se refroidir par la transpiration. Les signes: La peau devient très sèche, le pouls s'accélère et les signes mentaux apparaissent : grande fatigue, céphalées, vertiges, crampes, sueurs, obnubilation, délire agité, agressivité, diminution de la tension artérielle, élévation de la température corporelle (>40°C) Les personnes à risque: 5. Les nouveaux-nés et les personnes âgées sont particulièrement exposées. Chez le 6. patient diabétique, une déshydratation, si elle n'est pas rapidement corrigée, peut 7. accentuer un déséquilibre glycémique déjà existant et favoriser le coma diabétique hyperosmolaire nécessitant une hospitalisation rapide. 21 L’insolation ou le coup de chaleur est une accumulation de chaleur dans le corps. Lors d’efforts physiques, dans des conditions climatiques chaudes et humides (ex : tropicales) et du port de vêtements innapropriés, l’organisme stoppe la transpiration et ne peut plus évacuer assez de chaleur vers l’extérieur. A. Symptômes: • Tête et cou très rouges. • Peau rougie, chaude et sèche (d’abord rouge, par la suite grise resp. cyanosée). • Visage défait sans expression, démarche titubante. • Hyperthermie très élevée (>40°C). • Céphalées violentes. • Respiration rapide et superficielle (tachypnée). • Troubles de la conscience jusqu’à perte de connaissance. B. Dangers. • Insconscience (le blessé évolue subrepticement vers la perte connaissance àattention+++). • Décompensation hémodynamique. • Graves dommages à cause de l’hyperthermie extrême ! C. Interventions de premier secours. Sur IP : • Donner l’appel de secours (GSM, ou par les badauds), • Ne pas laisser le bds seul, • Position hémicorps surélevé • Si choc : position couchée ou de choc dans un environnement frais (créer de l’ombre si nécessaire). • Vêtements ouverts ! • Refroidir avec des couvertures et draps froids et mouillés, et essayer de créer un courant d’air ou une circulation d’air avec un éventail (effet évaporateur et réfrigère). Remplacer les draps sans arrêts ! • Si le blessé est inconscient : o Appel secours o Chercher des signes de vie : § Si respiration spontanée : position latérale de sécurité. § Si arrêt respiratoire/ cardiovasculaire : commencer la RCP. Sur PM : • Si à disposition : mesurer/surveiller la SatO2 à l’aide d’un oxymètre de pouls ; • si matériel en présence : administrer de l’oxygène (<6-‐8L/min). • Placer abord veineux : perfuser massivement !!!! • Préparer les médicaments prescrits. • Si arrêt de la fonction cardiovasculaire : commencer la réanimation (RCP). • Au cas où : préparer l’intubation et la ventilation. 22 3.3 Le coup de soleil (Hitzestich). Le coup de soleil se détache des autres dommages, causés par la chaleur, de par le fait qu’il s’agisse ici d’un dommage qui ne concerne pas l’entièreté du corps mais seulement une partie et surtout d’abord la tête. Le cerveau et les méninges peuvent être irrités quand les rayons infrarouges du soleil tapent sur la tête ou le cou non-‐couverts. Les personnes plus exposées sont celles qui sont chauves ou peu pilleuses, mais surtout aussi les enfants en bas-‐âge et les nourrissons. Chez les petits (bas-‐âge) la réaction peut être plus tardive, des heures après l’exposition au soleil, ils commencent subitement à vomir et à chauffer vers une fièvre pouvant aller jusqu’à 40°C ! A. Symptômes. • Tête très rouge et chaude. • Peau fraîche resp. T° normale. • Agitation, nervosité, confusion. • Céphalées en coup de couteau, vertiges, acouphènes (Ohrensausen). • Nausées, vomissements. • Raideur du cou. • Troubles de la conscience jusqu’à perte de connaissance. • Evtl. plaintes hémodynamiques (black-‐out oculaire). Ces symptômes peuvent apparaître tardivement dans les 8 heures qui suivent. B. Dangers. • Inconscience. • Collapsus vasculaire (hémodynamique). C. Interventions. (Sur IP et PM): • Mettre le blessé dans un environnement frais (créer de l’ombre si nécessaire). • Position hémicorps surélevé • Refroidir avec des couvertures et draps tièdes et mouillés, et essayer de créer un courant d’air ou une circulation d’air avec un éventail (effet évaporateur et réfrigère). Remplacer les draps sans arrêts ! • Donner l’appel de secours (GSM, ou par les badauds), • Ne pas laisser le bds seul, • Vêtements ouverts ! • Si le blessé est inconscient : o Appel secours médicalisé o Chercher des signes de vie : § Si respiration spontanée : position latérale de sécurité. 23 § Si arrêt respiratoire/ cardiovasculaire : commencer la RCP. 4 Les brûlures. 12 La brûlure est une destruction partielle ou totale pouvant concerner la peau, les parties molles des tissus, ou même les os. La gravité de la brûlure dépend de plusieurs paramètres : sa localisation, sa topographie (une brûlure circulaire sera toujours grave), sa profondeur (le degré de brûlure), l'étendue de la surface endommagée (en pourcentage de la surface corporelle totale) et l'agent causal en question. Une brûlure peut être causée : - par le contact avec une source chaude (solide, liquide, ou gazeuse) ; 8. 9. 10. - par le contact avec une substance dite caustique ; - par frottement ; - par l'effet de la combustion (action d'une flamme) ; 11. - par l'effet d'un rayonnement (le coup de soleil - rayonnement ultraviolet B rayonnement infrarouge) ; 12. - par l'effet d'un courant électrique (électrisation) ; - par le froid (gelure). Une brûlure est une destruction tissulaire, de la peau et (evtl. suivant la gravité) des couches plus profondes ainsi que des organes, causée par le contact avec une source thermique et/ou chimique ou électrique (voir ci-‐dessus pour les causes principales). L’ébouillantement est une destruction tissulaire causée par un liquide en ébullition. La gestion reste la même, que ce soit pour une brûlure « sèche » ou par ébouillantement. 4.1 Évaluer les brûlures. Pour pouvoir juger de la gravité de la blessure il faut évaluer l’étendue (en %) et la profondeur des plaies. I. Étendue de la surface brûlée: Plus la surface brûlée est étendue,… et plus le pronostic vital est engagé. On compte qu’une surface brûlée de 10 à 15% conduit à un choc hypovolémique vu l’énorme quantité d’eau perdue par la peau (la barrière naturelle de retenue d’eau fait défaut). Les brûlures d’étendue de plus de 50% sont souvent mortelles. La brûlure conduit, à côté des lésions locales tissulaires, à une libération de médiateurs biochimiques (comme cytokines, protéinases, etc.) et par conséquent à des dommages organiques systémiques (la maladie des brûlés : entre le 7ième et 8ième jour, et se résorbe par le recouvrement de la peau, elle peut être mortelle vu les infections, répercussions immunitaires, etc.). 12 Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins, « Circulaire DHOS/O4 no 2007-‐391 du 29 octobre 2007 relative aux activités de soins de traitement des grands brûlés. 24 Il se développe un dommage capillaire généralisé avec élévation de la perméabilité. Chez les grands-‐brûlés (surface brûlée de plus de 25%), en plus (et simultanément) des pertes liquidiennes par les plaies, une hypovolémie se développe pouvant aller jusqu’au choc hypovolémique. Les lésions secondaires locales (recombustion des tissus par surchauffage de certains territoires) peuvent être limitées par l’application de froid (eau froide) à condition que celle-‐ci se fasse dans les premières minutes après le traumatisme. Afin d’estimer l’étendue de la surface corporelle brûlée, la règle des neuf selon Wallace s’est avérée. Chez l’adulte la surface corporelle peut se répartir en 11 territoires cutanés représentant chacun 9% de la surface corporelle totale. Chez les enfants et surtout chez les nourrissons c’est différent, des règles modifiées sont d’application, vu la surface corporelle plus élevée de la tête par rapport au tronc.(voir schéma plus loin dans le texte). Faustregel: Der Handteller des Verletzten entspricht etwa 1% seiner Körperoberfläche. II. Profondeur. Plus les lésions sont profondes, et plus il faut s’attendre à des pertes liquidiennes plus élevées et des dommages systémiques causés, par exemple, par les toxines libérées par le processus de brûlage (combustion). On distingue les brûlures en 3 (voire 4) grades de gravité : 25 Les grades de brûlures. • Grad 1: lokale Schwellung und Rötung. Die Schädigung ist auf die Oberhaut (Epidermis) beschränkt. Die Haut schuppt sich später, es bleiben keine Narben. • Grad 2: zusätliche Bildung von Brandblasen mit starken Schmerzen. Auch die Lederhaut (Korium) ist betroffen. Je nach Tiefenausdehnung erfolgt die Abheilung ohne oder mit Narbenbildung. 26 • • Grad 3: komplette Zerstörung der Haut und ihrer Anhangsgebilde (Verkohlung). Eine Selbstheilung ist nicht möglich. Grad 4: schwere drittgradige Verbrennung, bei der auch die Unterhaut, Knochen, Sehnen und Muskulatur betroffen sind. 27 Figure 4: Verbrennungen aus: Thomas Ziegenfuss; Notfallmedizin; Springer Verlag 28 En général, les brûlures ne sont pas faciles à estimer car les lésions survenues ne se développent, dans leur étendue et leur gravité définitives, qu’un certain temps après l’accident. 4.2 Interventions de premier secours lors de brûlures. Les brûlures excédant, après première estimation, 10% de la surface corporelle (>5% chez les enfants), doivent absolument être traitées en hôpital. • Appeler de l’aide des environs. • Éteindre immédiatement le feu sur les vêtements. Pour ce faire : vu que la personne en feu a tendance à fuir et à courir, il faut d’abord l’arrêter et ensuite, si à disposition, l’arroser ou la plonger dans l’eau. Si pas d’eau à disposition, étouffer les flammes avec des draps ou envelopper la victime dans une couverture en laine, ou la tourner sur le sol (« stop, drop and roll »). Ne pas utiliser des textiles en fibres synthétiques car celles-‐ci provoquent des brûlures importantes en fondant sur la peau. Même un extincteur (Feuerlöscher) peut être uitilisé en évitant d’asperger le visage. • Appel d’aide : 112. • Toutes les brûlures éteintes doivent être refroidies rapidement et durablement (réduction du grade de gravité et bon effet antalgique). Pour ce faire : arroser pendant 20 minutes les zones touchées avec de l’eau fraîche (env. 16-‐20°C), plonger immédiatement les extrémités dans de l’eau froide pour 20 min. Rincer aussi les parties ébouillantées avec de l’eau fraîche mais pas glacée. Enlever rapidement, si possible, les vêtements et les bijoux pour ne pas qu’ils empêchent le refroidissement. Ne pas enlever les vêtements s’ils collent à la peau brûlée !! n’enlever que les vêtements qui s’enlèvent facilement. • Recouvrir les plaies avec un drap stérile. Si pas à disposition, alors il vaut mieux ne rien mettre sur les plaies (restent à l’air libre). Jamais !!!! utiliser de pommades, crèmes, poudres ou spray. Ne pas enlever des saletés ou matériaux incrustés par combustion dans la peau, ex : goudron. Ne pas ouvrir les cloques. • Position de choc (sur le dos, jambes vers le haut) • Contrôle étroit de la conscience, couleur de la peau, respiration, TA et pulsations • Si à disposition : mesurer/surveiller la SatO2 à l’aide d’un oxymètre de pouls ; • si matériel en présence : administrer de l’oxygène (<6L/min). • Si arrêt de la fonction cardiovasculaire : commencer la réanimation (RCP). La priorité du SAMU, resp. de l’équipe des urgences de l’hôpital, est d’assurer : • une voie veineuse périphérique quand c’est possible (au mieux une voie centrale de gros calibre), • le remplissage vasculaire (massif) (perf. électrolytes, solutions cristalloïdes), • l’analgésie (ketamine, morphine, Dipidolor), • la fonction respiratoire (brûlures d’inhalation). 29 Figure 5: Dritt-‐bis viergradige Verbrennung aus .G.Rücker, Bildatlas Notfall-‐u.Rettungsmedizin, Springer Figure 6: Gelgetränktes Tuch (Water-‐Jel) zum Ablöschen aus: G.Rücker; Bildatlas Notfall-‐u.Rettungsmedizin; Springer 5 Les hémorragies. Prérequis : appareil circulatoire 5.1 Définition et rappels. Une hémorragie est un écoulement de sang causé par la rupture d'un vaisseau sanguin. Lorsque cet écoulement se produit à l'intérieur du corps on parle d'hémorragie interne. Lorsqu'il se produit à l'extérieur du corps on parle d’hémorragie externe. On peut distinguer trois sous-catégories d'hémorragies : 13. 14. 16. 17. l'hémorragie artérielle (le sang est rouge vermeil et il gicle par saccades), l'hémorragie veineuse (le sang est rouge sombre et il s'écoule en nappe), 15. l'hémorragie capillaire (qui correspond à un saignement de faible intensité et sans gravité, tel que celui provoqué par une coupure faite en se rasant). De ces trois sous-catégories, c'est l'hémorragie artérielle qui est la plus dangereuse car la 18. perte de sang est très rapide. Dans tous les cas, l'important est d'arrêter le saignement le plus vite possible, car une perte d'un litre de sang chez un adulte (qui en possède en moyenne cinq litres) est suffisant pour mettre sa vie en danger. Les saignements artériels sont plus dangereux vu que la pression intra-‐artérielle est plus élevée et on assiste à une perte sanguine beaucoup plus élevée que lors d’un siagnement veineux. Quoiqu’il en soit, il faut arrêter le saignement dans les 2 cas. 30 En ce qui concerne ces 2 types d’hémorragie, il prévaut : • Les traumatismes (lésions) vasculaires directs résultent de chocs violents directs (effets directs de coups violents, coupures, etc.). Elles représentent le groupe de traumatismes vasculaires le plus fréquent. § Les traumatismes vasculaires ouverts (scharf) sont générés ; par des coupures, des coups avec des objets contendants comme un pic à glace, des coups de feu, lésions par empallement, et aussi ; iatrogènement par une intervention ou exploration médicales (ex : ponction vasculaire). Dans ces cas-‐ci, un objet ou un corps étranger rupture les 3 parois vasculaires de l’extérieur vers l’intérieur. § Traumatismes vasculaires fermés (Stumpfe Gefässverletzungen) sont générés par des contusions, écrasements, ecchymoses, entorses, luxations ou fractures. Les vaisseaux lésés en premier lieu sont ceux qui se trouvent à proximité directe de l’os (dont la convergence vasculaire suit la direction de l’os). La paroi vasculaire est blessée de l’intérieur vers l’extérieur. Les parois interne (intima) et médiane (media) se referment sur soi-‐même. De ce fait, la lumière (réduction du diamètre vasculaire) du vaisseau concerné se rétrécit et des caillots peuvent se former à l’endroit de la lésion. • Les traumatismes vasculaires indirects résultent de chocs (coups, etc.) violents indirects. L’exemple typique nous est donné par la rupture/dissection de l’aorte lors d’une collision frontale d’automobiles, où le blessé a été projeté sur le volant, l’airbag ou dans sa ceinture de sécurité (traumatisme de décélération lors d’un freinage direct ou un changement brusque/innatendu de direction). 5.2 Symptômes d’hémorragie artérielle. Les saignements artériels s’écoulant du corps se font remarquer par la présence visuelle de sang (en grande quantitéàartère). Les premiers secouristes seront attentifs sur le fait que les vêtements peuvent absorber relativement beaucoup de sang. Pour ces raisons la recherche et l’estimation des lésions chez le blessé se feront obligatoirement à l’aide du schéma IPPAF (de l’allemand, Inspection, palpation, percussion, auscultation et contrôle fonctionnelà dans les pays francophones on appelle cela plutôt l’examen clinique normal comprenant les 5 mesures). IPPAF veut dire: • Inspektion: genaue Betrachtung des Betroffenen von oben nach unten, von Körperteil zu Körperteil unter Miteinbeziehung der Atmung, der Hautfarbe. • Palpation: dient der Suche nach Schmerzen • Perkussion: erfordert Erfahrung (professionnelle Helfer) • Auskultation: idem • Funktionskontrolle: Überprüfung einzelner Körperteile auf ihre Beweglichkeit bzw. Veränderung der normalen Funktion. 31 Les traumatismes artériels ouverts conduisent à des hémorragies pulsatiles de couleur rouge clair. Le traumatisme artériel fermé se caractérise par un signe principal : la réduction de vascularisation de la région irriguée par l’artère blessée. Ce qui montre la clinique suivante : ü Peau froide et pâle (blême), absence de pouls de l’extrémité concernée. ü Douleur (d’ischémie). ü Défaillances neurologiques ; ex : réduction des réflexes, mobilité réduite, sensibilité réduite. Un traumatisme artériel fermé ne se signe pas par un saignement massif vu qu’un caillot bouche la lésion artérielle (ne concerne pas les grosses artères !). Les hémorragies artérielles conduisent rapidement à un choc hypovolémique. 5.3 Symptômes d’hémorragie (saignement) veineuse. Le mécanisme est identique à l’hémorragie artérielle mais elle est, par contre, beaucoup plus rare. Le signe typique est le lent écoulement continu de sang foncé. Des caillots (thrombus) peuvent se former dans la/les veines blessées, après un écrasement ou une compression plus longue, et provoquer un embolie pulmonaire. 5.4 Symptômes d’hémorragies internes. Les hémorragies internes ; comme après une fracture de la rate ou rupture d’un vaisseau ; ne sont ni visibles ni claires, et de ce fait particulièrement dangereuses. Elles se caractérisent davantage par une réaction hémodynamique à la suite de pertes sanguines (signes de choc hémorragique), une augmentation du diamètre abdominal (lors de blessures intra-‐abdo.), des troubles respiratoires (blessures thoraciques) et des douleurs. L’état hémodynamique du blessé est bien plus précaire (grave) que son état physique extérieur, indemne de blessures (ou très peu), ne laisse présager à première vue !! Toujours prêter une attention particulière aux traumatismes fermés. 5.5 • • • • • • • Interventions lors d’hémorragies externes. Intra-‐muros : appel d’aide (à travers la centrale d’appel infirmière) Extra-‐muros : appeler le secoursàSAMU 112 (GSM, ou par les badauds), Ne pas laisser le bds seul, Communiquer le sentiment de calme et de sécurité Position couchée (dans le lit, sinon de préférence sur le sol). Vêtir des gants (stériles si à disposition) et recouvrir la plaie avec des compresses stériles. Lors d’hémorragies très importantes : appliquer un pansement compressif ou comprimer à l’aide de la manchette du tensiomètre. 32 • • • • • • • Dans les hémorragies très étendues, si nécessaire comprimer l’artère affluente avec les doigts ou avec le poing (ex : art. fémorale). Ne jamais essayer de clamper des vaisseaux qui saignent avec des pinces (trop contendant et traumatisant) car cela réduirait considérablement les chances de reconstruction vasculaire chirurgicale réparatrices (mieux vaut travailler avec les doigts !!). Si la reposition de la plaie vers l’intérieur est possible (repousser la plaie à l’intérieur), alors utiliser des compresses abdominales stériles (grandes compressesà Mullkompressen) ou à défaut des draps propres !! à ici il s’agit de sauver le blessé d’abord !! Position surélevée des extrémités blessées, si pas suspicion de fractures. Position de choc si signes avant-‐coureurs présents : tachycardie subite, hypotensionà couché sur le dos, jambes vers le haut sur des coussins, couvertures, caisses, etc. Cette position peut sauver ! Contrôle étroit de la conscience, couleur de la peau, respiration, TA et pulsations Si à disposition : mesurer/surveiller la SatO2 à l’aide d’un oxymètre de pouls ; si matériel en présence : administrer de l’oxygène (<6L/min). Si arrêt de la fonction cardiovasculaire : commencer la réanimation (RCP). ü ü ü ü • ü Bei den meisten Blutungen genügt ein einfaches manuelles Abdrücken auf die W unde. Wenn die manuelle Kompression nicht genügt: wechseln Sie die Position Ihres Armes, die Abdrückoberfläche und -‐Kraft. Falls ungenügend: fragen Sie einen Zweithelfer eine manuelle Kompression durchzuführen und applizieren Sie eine Kompression auf Distanz ( direkte arterielle Abklemmung). Wenn die Blutung durch manuelle Kompression nicht gestoppt wird, behalten Sie die Kompression während 10 Minuten. Legen Sie anschliessend einen Druckverband an ( Druck entsprechend der Blutung ). Wenn die Blutung nach 10 minütiger Kompression sakkadenhaft wieder beginnt, handelt es sich um eine arterielle Blutung. Der Druckverband bleibt womöglich ohne eindeutiges Resultat....Abdrücken der Arterie auf Distanz. Figure 7: Manuelle Kompression einer Blutung am Unterarm. Bild. Deutsches Rotes Kreuz. Anlage eines Druckverbandes: ü sterile Wundauflage auf die W unde legen. ü mit einem Verband die Wunde 2 -‐ 3x umwickeln ü zweites Verbandpäckchen geschlossen als Druckpolster direkt über den Wundbereich legen. ü Druckpolster mit den restlichen Bindengängen umwickeln, deckungsgleich und nicht zu stramm. ü Abdrücken auf Distanz unterbrechen ü Bindenenden befestigen und Arm hochlagern. ü Betroffenen zudecken und b etreuen. ü Hochlagern der Beine bei Bedarf. 33 Abdrückstellen bei arterieller Blutung: Le bandage (compressif) d’une extrémité est autorisé seulement dans des cas d’exceptions absolues (hémorragies extrêmes, blessure d’amputations partielle ou totale), vu qu’il peut provoquer des dommages tissulaires et nerveux massif. Le garrotage du retour veineux peut également conduire à une thrombose. De même avec l’application d’une manchette de tensiomètre qui se met soit au bras ou à la cuisse : la prudence est de rigueur !!!! 5.6 Interventions lors d’hémorragies internes. • Intra-‐muros : appel d’aide (à travers la centrale d’appel infirmière) • Extra-‐muros : appeler le secoursàSAMU 112 (GSM, ou par les badauds), • Ne pas laisser le bds seul, 34 • • • • • • • Communiquer le sentiment de calme et de sécurité Position couchée (dans le lit, sinon de préférence sur le sol). Position de choc si signes avant-‐coureurs présents : tachycardie subite, hypotensionà couché sur le dos, jambes vers le haut sur des coussins, couvertures, caisses, etc. Cette position peut sauver ! Contrôle étroit de la conscience, couleur de la peau, respiration, TA et pulsations Si à disposition : mesurer/surveiller la SatO2 à l’aide d’un oxymètre de pouls ; si matériel en présence : administrer de l’oxygène (<6L/min). Si arrêt de la fonction cardiovasculaire : commencer la réanimation (RCP). Figure 8: Pfählungsverletzung: Photo. Übung Feuerwehr Erlangen. Auch Pfählungsverletzungen können zu inneren Blutungen führen. Der Ersthelfer darf auf keinen Fall einen Gegenstand aus dem Körper des Betroffenen ziehen. Der Fremdkörper muss bis zum Eintreffen des Notfallopfers im Operationssaal an der Stelle verbleiben, weil er dazu beiträgt, verletzte Blutgefässe zu komprimieren und die Blutung zu minimieren. 6 Les blessures de l’appareil locomoteur. Prérequis: appareil locomoteur / SCMED 12SI Nous ne verrons dans ce contexte que les premiers gestes/mesures de secours. 6.1 Signes de fracture • L’endroit de la fracture est souvent gonflé à cause des lésions vasculaires qui se sont produites lors de la blessure. • Les blessés ont de fortes douleurs au niveau de la fracture, et ne peuvent ou ne veulent plus (ou peu) bouger la région touchée et adoptent une « position antalgique » (Schonhaltung). • Des signes typiques de fractures osseuses sont l’apparition de déplacements (malpositions : ex. pied à 90° par rapport au tibia, luxation, etc.) et de mobilités anormales, de même qu’un raccourcissement des membres blessés. • Parfois il y a formation d’une plaie ouverte où on aperçoit un morceau d’os en dépasserà fracture ouverte. Figure 9: Fraktur 1.Grades mit Knochendurchspiessung des Oberschenkels. G.Rücker, Bildatlas Notfall-‐ u.Rettungsmedizin, Springer 35 Figure 11: Unterarmfraktur. Wichtig ist die Überprüfung von Puls und Sensibilität. .Rücker, Bildatlas Notfall-‐u.Rettungsmedizin, Springer Figure 10: Oberschenkelfraktur beidseits. G.Rücker, Bildatlas Notfall-‐ u.Rettungsmedizin, Springer On distingue les fractures fermées des fractures ouvertes : Notfall-‐ und Rettungsmedizin, 2009 Le danger existant, dans les blesures par fractures osseuses, est la survenue de lésions vasculaires et nerveuses par l’accident en lui-‐même mais aussi par des mouvements inutiles du blessé. De plus, les douleurs et la perte sanguine (par le saignement sous-‐jacent) souvent sous-‐estimée peuvent conduire rapidement à un choc. 6.2 Interventions lors de fractures osseuses (jambe). Les blessés, dont on redoute l’existence d’une fracture, ne doivent être bougés/mobilisés qu’un mimimum et, une reposition du membre ne doit pas être tentée ! Si à l’endroit, où le blessé se trouve, aucun danger vital ne se pose pour lui, alors il ne faut pas le bouger ou le repositionner jusqu’à l’arrivée du service de secours ou SAMU. Par contre si le 36 blessé se trouve dans une zone dangereuse, alors il faut d’abord l’éloigner du danger potentiel le plus vite possible. Sinon, aucun déplacement inutile !! • Les fractures ouvertes doivent être immédiatement couvertes d’un pansement aseptique (keimfrei)à vu le risque infectieux élevé. • La région fracturée et l’articulation avoisinante doivent être mises au repos (immobilisée) à l’aide de coussins et de matériel de fixation et de rembourrage (matelassure= Polster). L’immobilisation a un effet antalgique qui n’est pas à sous-‐estimer ! • Comme matériel d’appoint, pour immoiliser le membre (ex : la jambe), on peut se servir de couvertures enroulées, de vêtements pliés, coussins, sacs, etc. Le premier secouriste doit rembourrer les parties fracturées avec précaution en laissant le membre dans sa position initiale de fracture. D’autres interventions sont réservées au secours professionnel (SAMU). • Dans les fractures fermées, il y a souvent un gonflement important causé par une hémorragie. Afin d’éviter ou de réduire ce problème, on peut appliquer des linges (mouchoir, drap, foulard) froids, sac de glace ou des « Cool-‐Packs », pour refroidir la région et réduire le saignement dans les tissus et la douleur. • Lancer l’appel de secours. • Recouvrir le blessé et l’accompagner jusqu’à l’arrivée du SAMU. • Si un choc se prépare, alors coucher le blessé à plat sans bouger les jambes ! 6.3 Interventions lors de fractures osseuses (main, bras et épaule) Dans les fractures de l’épaule et voisinage (clavicule et articulation de l’épaule), ainsi que dans les fractures du bras et de la main, le blessé va d’abord tenir fermement son membre blessé près du corps à l’aide de sa main saine. Il évite comme ça des mouvements thoraciques et produit ainsi une certaine antalgie (position antalgique). Pour fixer la main, le bras ou l’épaule, on aura besoin de 2 triangles en tissu (Dreieck Tücher) : • Les fractures ouvertes devraient être recouvertes d’un pansement. • Les fractures fermées seront refroidies pour réduire le gonflement. • Le premier secouriste applique le triangle de tissu doucement autour du bras comme il se doit (voir labo BSI 1 : bandages) voir schéma ci-‐dessous ! 37 • • Lancer l’appel de secours. Recouvrir le blessé et l’accompagner jusqu’à l’arrivée du SAMU. Figure 12: erste Hilfe, DRK 6.4 Interventions lors de fractures de côtes. Un blessé avec des fractures costales va respirer superficiellement et essayer de se redresser (thorax vers le haut) pour mieux respirer et à cause de ses douleurs très fortes. Il peut présenter éventuellement une détresse respiratoire. • Symptômes: o Douleurs fortes ! o Respiration très superficielle (flache Atmung) et essai de se redresser. o Détresse respiratoire (danger de pneumo-‐, hémato-‐thorax). o Le blessé devient pâle et bleu, il essaie de se redresser, angoisse de mort. o Expectorations mousseuses sanglantes. 38 • Mesures : o Positionner le blessé hémicorps surélevé sur le côté blessé (fixe les côtes et a un effet antalgique). o Appel secours. o Danger de mort en cas de blessure pulmonaire ! o Positionner le blessé en position semi-‐assise : permet au blessé de s’adosser et de se soutenir avec les bras. o Recouvrir le blessé. o Le calmer et l’accompagner. o Surveillance de la respiration. o Lors d’une plaie thoracique par introduction d’un corps étranger (couteau, barre métallique, tige, branche, etc.) : ne jamais l’enlever, toujours le laisser en place !!! Figure 13: Risiho eines Pneumo-‐ oder Hämatothorax. Figure 14: Fixierung eines Rippenbruchs und Lagerung des Betroffenen. 6.5 Interventions lors de fractures du bassin. Des douleurs très fortes dans le bas-‐ventre et une incapacité de mobiliser les membres inférieurs après un choc violent ou une chute indiquent une fracture du bassin. À cause de possibles hémorragies internes il faut s’attendre à l’apparition d’un état de choc. • Ne pas bouger le blessé ! • Soutenir les jambes pliées par le blessé avec une couverture pliée sous les genoux. • Appel de secours. • Recouvrir et accompagner. 39 6.6 Interventions lors de fractures vertébrales. Les fractures de la colonne vertébrale sont causées typiquement par des chutes d’une hauteur très élevée, de plongeon tête la première dans des eaux peu profondes et des accidents de moto. Comme le canal vertébral contient la moelle épinière ; avec toutes les connexions qui relient le cerveau aux différentes régions du corps et des organes ; celle-‐ci peut être endommagée lors d’une fracture vertébrale et provoquer une paraplégie ou tétraplégie (Querschnittslähmung). Ces blessures médullaires avec rupture partielle ou complète de la moelle épinière font partie des urgences de première importance. La rapidité du geste chirurgical décide du pronostic du bds s’il pourra remarcher ou non, ou du pronostic vital dans le cas d’une fracture cervicale avec rupture médullaire (choc spinal et neurogénique). Signes : • Douleurs dans la colonne vertébrale • Troubles de la sensibilité • Choc spinal • Incontinence subite • Parésie des extrémités Interventions: • Si aucun autre danger ne met la vie du blessé et des secouristes en jeu (lieu de l’accident), on laissera le blessé là où on l’a trouvé et on ne le bougera pas inutilement !!! • Appeler les secours • Recouvrir le blessé et l’accompagner • Si atteintes des fonctions vitales : en cas de perte de connaisance, arrêt cardio-‐ respiratoire o Gestes de premiers secours o Position latérale de sécurité o Réanimation cardio-‐pulmonaire (RCP) 40 Les mesures de sauvetage ; comme les gestes suivants : déplacer le blessé d’une zone dangereuse, enlever le casque ou mettre le blessé en position latérale de sécurité ; ne peuvent pas être oubliées ou passer en second lieu ! Si le blessé est inconscient on doit retirer le casque ! Le retirement du casque doit se faire à deux personnes : • Le secouriste 1 se met à genou à côté du blessé et entreprend la communication avec le blessé. • Le secouriste 2 se met à genou derrière le blessé et sécurise la position du casque en maintenant le casque et la mâchoire inférieure. • Le secouriste 1 ouvre la visière et la ceinture du casque. • Le secouriste 2 prend la tête d’une main et la mâchoire inférieure de l’autre main. • Le secouriste 1 tire sur les deux bouts de la lanière du casque et enlève le casque avec précaution. • Le secouriste 2 redonne la tête au secouriste 2 • Le secouriste 1 tient la tête du blessé, pour que l’autre puisse placer la minerve autour du cou. Pendant cette opération le secouriste tient la tête en prenant appui sur ses cuisses pour ne pas faire de mouvements involontaires. • La taille de la minerve est choisie. • Placement de la minerve et bien tirer sur les bandes velcro. • Toujours tenir la tête lors des déplacements. 41 Figure 14: Entfernen des Motoradhelmes. Bildatlas Notfall-‐ und Rettungsmedizin, Thieme Verlag 42 6.7 Le coffre de premier secours. Le contenu du coffre est fixé par des règles du code de la route international. Aktuell regelt die DIN 13164 in der Fassung vom 1. Juli 2000 alles, was verpflichtend in den Verbandkasten oder das Verbandkissen gehört. • 1x Heftpflaster DIN 13019-‐A, 2,5 cm x 500 cm • 8x Wundschnellverband DIN 13019-‐E, 10 cm x 6 cm • 1x Verbandpäckchen groß, DIN 13151-‐G • 3x Verbandpäckchen mittel, DIN 13151-‐M • 1x Verbandtuch DIN 13152-‐A, 60 cm x 80 cm • 2x Verbandtuch DIN 13152-‐BR, 40 cm x 60 cm • 6x Kompresse 10 cm x 10 cm • 3x Mullbinde DIN 61631-‐MB-‐8, 8 cm x 400 cm oder • Fixierbinde DIN 61634-‐FB-‐8 • 2x Mullbinde DIN 61631-‐MB-‐6, 6 cm x 400 cm oder • Fixierbinde DIN 61634-‐FB-‐6 • 1x Aluminiumbeschichtete Rettungsdecke, 2,1 m x 1,6 m • 2x Dreiecktuch DIN 13168-‐D • 1x Gekrümmte Schere DIN 58279-‐A 145 4x (= 2 Paar) • Einmalhandschuhe DIN EN 455 • 1x Erste-‐Hilfe-‐Broschüre • 1x Inhaltsverzeichnis Literaturverzeichnis: • Pflege Wissen: Notfälle, Urban & Fischer • Franz Keggenhoff: Erste Hilfe, das offizielle Handbuch; Deutsches Rotes Kreuz. • Andreas Schubert; Taschenbuch Notaufnahme; Urban & Fischer • Gernot Rücker; Bildatlas Notfall-‐ und Rettungsmedizin; Springer • Thomas Ziegenfuss; Notfallmedizin; Springer 43