Trader alsacien : une ambition sans frontières
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Trader alsacien : une ambition sans frontières
Supplément spécial, réalisé par des lycéens. Ne peut être vendu. J1J Jeudi 6 octobre 2016 Reims : le patrimoine des Grands Prix Page 29 JOURNALISTE D’UN JOUR Page 33 Trader alsacien : une ambition sans frontières Photo AFP/Timothy A.Clary 2 Vie associative JOURNALISTE D'UN JOUR La mue de la SPA de Strasbourg À Strasbourg, la SPA (Société protectrice des animaux) a changé de peau. L’association a déménagé en 2015 pour s’installer au 7 rue de l’Entenloch derrière le magasin Ikéa à Cronenbourg. Ses fonctions ont ainsi été modifiées, comme l’explique Catherine, une salariée de la structure : « Nous étions à la fois un refuge animalier et une fourrière. Les nouveaux bâtiments qui accueillent aujourd’hui animaux, bénévoles et salariés ont pour unique but de recueillir les animaux abandonnés. » La fonction de fourrière est désormais attribuée au groupe privé SACPA Chenil Service, entraînant une perte financière conséquente pour la SPA. Un maître dont l’animal a été retrouvé par la fourrière doit s’acquitter d’une amende de 150 euros auprès du Trésor Public pour le récupérer. Une somme qui est ensuite reversée à l’Eurométropole. Dans les nouveaux locaux de la SPA de près de 1 000 m², il y a de la place, mais seulement pour les chiens, les chats et les lapins… Les autres animaux comme les équidés, les animaux exotiques, les oiseaux sont redirigés vers des abandonnés ou maltraités. 300 animaux abandonnés cet été Ce chat se languit dans les nouveaux locaux de la SPA, derrière le magasin Ikéa à Cronenbourg. Envie de l’adopter ? Photo Gaëlle Muller structures plus adaptées. L’Arche de Noé prend par exemple en charge les chevaux et les ânes. Les salariés de la SPA sont aujourd’hui au nombre de 14 et les bénévoles sont toujours les bienvenus. En cette fin d’été, de nombreux animaux attendent d’être adoptés. Les tarifs sont les suivants : l’adoption d’un chat coûte 150 euros et celle d’un chien 250 euros. « Ces prix comprennent l’entretien de l’animal et les frais de vétérinaire. Ils constituent une part importante du budget du refuge. Avant le déménagement, le coût journalier de fonctionnement était de 2000 euros », note Catherine. La SPA de Strasbourg est principalement subventionnée par les dons, les legs ainsi que les cotisations : seule la générosité des donateurs soutient cette association dont le but est de trouver une nouvelle famille à des animaux « Notre association est complètement indépendante, elle n’est pas rattachée à la SPA de Paris, précise Catherine. Cette dernière ne regroupe pas toutes les associations protectrices des animaux françaises et ne leur redistribue pas les dons qui leur sont faits aux autres associations. » La principale problématique de l’association est le nombre d’animaux abandonnés qui double en période estivale. Cette année, la SPA de Strasbourg a accueilli 300 animaux en juilletaoût. Même si le nombre d’abandons reste stable, cela démontre néanmoins la facilité avec laquelle l’humain se sépare de son animal dès qu’il perturbe ses vacances. Gaëlle Muller, Imen Ouanes, Simon Guth et Nathanaël Klock CONTACTER SPA de Strasbourg 7rue de l’Entenloch 67 200 Strasbourg 03 88 34 67 67 « L’impression d’être une bonne personne » Ils sont aussi indispensables que l’association pour laquelle ils s’engagent. Eux, ce sont les bénévoles de la SPA (Société protectrice des animaux). À Strasbourg, ils sont environ une centaine de bénévoles permanents ou occasionnels, dans cette structure qui accueille environ 1500 animaux par an. Leur rôle : accompagner les animaux, les aider à développer leur sociabilité et favoriser leur bien-être. Rencontre avec l’une d’entre eux, Lara Pich, une graphiste de 26 ans qui donne de son temps libre pour s’occuper de ses amis à quatre pattes. la photographie, N.D.L.R.) et une amie, attendrie, l’a adopté. Depuis combien de temps es-tu bénévole ? Bien sûr, il suffit dans ce cas d’apprécier les animaux, de ne pas en avoir peur et d’avoir du temps libre. Je suis bénévole à la SPA depuis un an. J’ai eu envie de m’engager principalement à cause du nombre croissant d’animaux maltraités et abandonnés. Cette initiative a-t-elle été réfléchie ou s’est-elle faite sur un coup de tête ? Cette initiative a été voulue depuis quelque temps, les médias m’ont poussée à être bénévole. Qu’est-ce que t’apporte le bénévolat dans ton quotidien ? De la bonne humeur et de la satisfaction. J’ai l’impression d’être une bonne personne en donnant sans attendre en retour. Mais, avant tout, je participe au bonheur d’un animal qui n’a pas été gâté auparavant. Je m’occupe principalement des promenades autour de la SPA et des jeux. Bénévolat, est-ce une responsabilité à la portée de tous ? Le témoignage de Lara Pich a suscité une vocation auprès de nos deux journalistes J1J, Coralie Klepper et Ekédi Mpondo. Photo Lara Pich En voyant que ce n’était pas difficile, je me suis donc engagée. Combien de temps consacres-tu aux animaux dans ta vie de tous les jours ? Le temps consacré aux animaux est modulable, selon mon em- ploi du temps. J’y vais les weekends et les jours fériés. As-tu permis ou assisté à une adoption depuis que tu es dans l’association ? Un jour, j’ai publié une photo d’un bouledogue français sur Snapchat (réseau social basé sur Aurélien Chausserie-Lapré, Ekédi Mpondo et Coralie Klepper S’ENGAGER En France, on compte aujourd’hui 1 300 000 associations actives. Le site www.tousbenevoles.org/peut aider à chacun à trouver celle qui lui correspond. Vie associative JOURNALISTE D'UN JOUR L’équipe J1J de Strasbourg Les élèves et les enseignants de TES1 du lycée Marc Bloch de Bischheim. La classe de TES1 du lycée Marc Bloch de Bischheim a planché hier, à la Maison de la région, sur le thème « vie associative ». Liste des élèves de TES1 du lycée Marc Bloch Bischheim : Jessica Arifowomo, Ludovic Beyhurst, Wissal Boudouma Lambarki, Amine Boudra, Max Chabert, Aurélien Chausserie-Lapree, Jihad Demmouche, Aurélie Diem, Yann Espejo, Simon Guth, Ermin Hadziric, Sébastien Heckel, Coralie Klepper, Nathanaël Klock, Alcapone Lamy, Grégory Lang, Ermal Maliqi, Romane Mauduit, Océane Michel, Mehdi Mouchrif, Ekedi Photo Luc Sorgius Mpondo, Gaëlle Muller, Naoual Nahal, Imen Ouanes, Hugo Paterno, Elias Penedo, Phèdre Perrenoud, Gricha Petrosyan, Léo Salagnac, Jérôme Stussi. Professeurs accompagnateurs : Marie-Jo Greff (documentaliste), Astrid Montavon (histoire-géographie), Bé- nédicte Polycarpe (sciences économiques et sociales). Journalistes : Sonia de Araujo, Olivier Arnal, Luc Sorgius. Techniciens du lycée Charles Pointet de Thann : Akim Ben Geloune, Bryan Woelfl. Responsable de site : Jovan Veljkovic. 4 Vie associative JOURNALISTE D'UN JOUR Octobertone, nouvelles tonalités strasbourgeoises Six potes, cinq groupes, un label de musique indépendante : Octobertone. Cette structure d’accompagnement d’artistes, créée par des musiciens pour des musiciens, organise principalement des concerts et des événements musicaux. L’histoire a commencé en 2012 lorsque trois amis, Florian, Atef et Bob, issus de trois groupes différents, ont eu l’idée de se rassembler dans une association de promotion. Le projet est devenu concret depuis un an et ils sont désormais six à graviter autour d’Octobertone : Florian, le chargé de diffusion ; Atef, le chargé de communication ; Bob, le président du label qui s’occupe de l’administration ; Marlon, le graphiste et les bénévoles Florence et Valentine, chargées de production. Florian et Atef sont les seuls salariés. Si vous leur demandez comment leur est venue l’idée, ils répondront : « Ça s’est fait tout seul. L’objectif commun était de promouvoir des groupes pas très connus et de les faire connaître auprès du public et des professionnels. » L’équipe bosse en grande partie avec trois groupes locaux, originaires d’Alsace, et également avec l’association Artefact et La Laiterie, où ils ont leurs bureaux. Après avoir travaillé dur, ils arrivent enfin à se faire un nom dans le milieu, ce qui leur permet de tendre vers leur objectif principal : permettre à tous les membres du collectif d’obtenir le statut d’intermittent et pouvoir rémunérer les groupes avec lesquels ils collaborent. Trente groupes du monde entier Alors si vous avez envie de sortir, d’écouter de nouveaux styles musicaux, de passer un moment agréable avec des amis, vous pouvez assister à leur prochain événement : Octobertone Parties, qui réunira 30 groupes du monde entier, du Mexique aux États-Unis en passant par l’Angleterre et l’Allemagne, mais aussi des groupes français dont les styles musicaux varient du rock à l’électro. Le festival se déroulera du jeudi 27 au samedi 29 octobre, au Molodoï à Strasbourg, de 19 h à 4 h du matin. Pour en profiter, il faudra débourser 5 euros par soir ou 15 euros 100 % Chevalier, l’un des groupes du label Octobertone, avec d’autres membres, lors d’un concert au Molodoï. DR pour le pass trois jours. Ce festival sera aussi l’occasion pour le label de faire la promotion du nouveau vinyle de Pauwels, un des groupes avec lesquels ils travaillent. L’association a reçu de nombreux soutiens, comme celui d’une brasserie alsacienne qui a créé une nouvelle recette de bière spécialement pour cette occasion, que vous pourrez déguster sur place. Avec modération tout de même. Max Chabert et Romane Mauduit MDL, ein Vorzeigebeispiel von Schüler-Engagement Die MDL (Maison des lycéens) des Lycee Marc Bloch ist eine Arbeitsgemeinschaft, die von Schülern geleitet wird. Zwei Lehrer kümmern sich um den Ablauf: Herr Buchheit als Vorsitzender der MDL und Herr Coutaud als Zuständiger für den finanziellen Teil. Das Hauptziel der MDL, die 2009 gegründet wurde, ist, das Leben in der Schule zu verbessern. Der Verein führt verschiedene Aktionen durch, etwa den Verkauf von Brötchen und Kleingebäck - jeden Dienstag in der Pause -, oder von Tannenbäumen zu Weihnachten und Rosen zum Valentinstag. Diese Projekte gibt es seit 2012. Am Ende des Schuljahrs organisiert die MDL auch einen Abschlussball. Die Arbeitsgemeinschaft steht unter der Leitung einer Präsidentin, eines Sekretärs, eines Schatzmeisters und von zehn Mitgliedern des CA (Conseil d’administration oder Schulrats). Dieses Komitee legt neue Projekte und Ziele der MDL fest. Um die Aktionen und Motivationen der Mitglieder zu erfahren, haben wir die Präsidentin, Floria Domingos, und eine weitere schaft. Jeder Schüler kann beitreten. Es genügt, den Beitrag von sieben Euro zu bezahlen. Mit den Einnahmen werden zahlreiche Schulreisen - innerhalb, aber auch außerhalb Europas – subventioniert. Die MDL hilft auch Schülern, die finanzielle Probleme haben. In einem Vorstadtsgymnasium spielt ein solcher Verein also eine sehr aktive und wichtige Rolle. Dem Leitungskomitee ist die Meinung der Schüler sehr wichtig. So werden die Projekte, die auf wenig Interesse stoßen, fallen gelassen. Die MDL versucht, immer neue Projekte zu planen. Ein anderes Ziel der MDL ist es, auch außerhalb des Gymnasiums bekannt zu werden, um sich weiter zu entwickeln. Die Präsidentin der MDL, Floria Domingos, und Océane. Schülerin, Océane, interviewt. Auf die Frage, warum sie der MDL beigetreten seien, antworteten Floria und Océane, dass es eine gute Chance sei, neuen Men- Photo J1J schen zu begegnen. Die beiden Mädchen sagten auch, dass die MDL ihnen echte Entscheidungskraft überlasse. Außerdem sei die MDL eine dynamische Gemein- Mit der MDL sieht man das Gymnasium unter einer anderen Perspektive. Und so übernimmt diese Gemeinschaft eine führende Rolle im Schulsystem des Gymnasiums. Max Chabert, Aurélie Diem, Sébastien Heckel und Jérôme Stussi Vie associative JOURNALISTE D'UN JOUR S’intégrer malgré sa différence Nous croisons souvent dans la rue des personnes en situation de handicap sans chercher à les comprendre. Mais nous sommes-nous seulement demandés quelles sont leurs envies et surtout quelles sont leurs capacités ? Saïd Sadouni, 32 ans, habite au Neuhof à Strasbourg. Il est atteint de la maladie de Hirschsprung qui touche les systèmes nerveux et digestif. Pas forcément visible à première vue, mais qui l’empêche d’avoir une vie ordinaire car il ne sait ni lire ni écrire. Malgré les difficultés, le trentenaire a passé son permis de conduire et il a réussi à trouver un emploi dans un magasin de luxe. Ce parcours, il le doit à son courage mais aussi à l’association Adapei. « En 2004, j’ai intégré l’Adapei pour me permettre d’avoir des bases solides. Les moniteurs m’ont appris à me canaliser et m’ont formé dans les différents ateliers comme la pâtisserie, le textile et la technique. Cet encadrement m’a permis de travailler dans plusieurs entreprises. En 2013, l’Adapei est allée jusqu’à me diriger vers le festival « Regards Croisés » pour faire une vidéo reportage intitulé « Chrysalide » sur ma situation. Avant je n’arrivais pas à m’ouvrir aux autres, j’ai fait de personnes en situation de handicap en 1957. Elle a pour mission d’intégrer les personnes en situation de handicap dans le tissu social et professionnel. Elle donne à chaque individu la chance de bénéficier d’un projet professionnel individuel à travers différentes structures adaptées. Nous sommes là pour accompagner ces personnes, leur rendre leur dignité. La chose primordiale reste le bien-être et la santé pour être dans de bonnes dispositions. » Saïd Sadouni, 32 ans, à l’Ésat (Établissement et services d’aide par le travail) de Duttlenheim, les Ateliers de la Bruche. Photo Océane Michel ma mue et éclos comme un papillon », confie Saïd Sadouni. L’Adapei, comme le détaille Thierry Fricker, directeur des établissements Adapei FAM et MAS est « une association départementale à but non lucratif créée par des parents Pour Saïd Sadouni, l’accompagnement et la mise en place de son projet professionnel et individuel lui ont permis de devenir responsable et d’ouvrir sa vie vers de nouveaux horizons : « Je ne pense pas que j’aurais réussi sans l’Adapei, affirme-t-il. Moi, je n’ai jamais rien demandé à personne. Je ne sais ni lire, ni écrire et je vis avec ma maladie. Mais avec cet accompagnement je suis plus sûr de moi aujourd’hui. Mon rêve est d’être cariste, j’ai été formé pour ça et grâce à l’Adapei, je m’occupe de mes parents qui sont âgés. Ils peuvent désormais compter sur moi. » Océane Michel, Gricha Petrosyan et Phédre Perrenoud La fleur de l’âge Alors que cette bénévole s’approche avec une fleur à la main, certains passants réagissent avec méfiance. Mais devant la bienveillance du geste, ils finissent par la saisir. Samedi dernier, place Kléber à Strasbourg, à l’occasion de la journée internationale des personnes âgées de plus de 50 ans, les bénévoles de l’association des Petits frères des pauvres ont distribué 550 fleurs aux passants. À charge ensuite pour eux de les offrir aux personnes âgées. L’idée de cette opération, que l’association renouvelle tous les ans, est de « créer un lien social entre des seniors, parfois isolés, et des jeunes », précise le président Daniel Friedrich. Les Petits frères des pauvres, dont la mission principale est d’accompagner les personnes âgées de plus de 50 ans, sont d’autant plus sollicités que « le nombre de personnes âgées de plus de 50 ans isolées a augmenté rapidement en Alsace », constate Daniel Friedrich. Pour pouvoir venir en aide aux personnes isolées, l’assistance sociale les signale auprès de l’association : « Nous envoyons deux bénévoles leur rendre visite en faisant un entretien ». Une concertation entre les 120 bénévoles strasbourgeois et le président est ensuite nécessaire pour accorder leur soutien à cette personne. L’association propose également des activités et sorties dont le but est de créer un climat de convivialité pour contrer la solitude que connaissent les personnes isolées Elle offre aussi une écoute afin de les sortir de l’isolement. Les dons et les legs représentent 95 % des moyens financiers de l’association. Les subventions de l’État 5 %. Ils leur permettent d’être autonomes : « Dès novembre, nous déposons des tirelires dans les grandes surfaces et les récoltons en janvier. Au marché de Noël, nous avons vendu 2 500 pots de confitures et 14 000 verres de vin chaud en 2015. L’année dernière, nous avons aussi récupéré un chèque de 1 200 euros grâce au « marathon solidaire » qui a eu lieu au parc de la Citadelle, dont chaque kilomètre couru permettait de gagner un euro. Grâce à toutes ces actions, nous finançons de nombreuses sorties, gratuites, pour les personnes Chaque année les Petits frères des Pauvres distribuent des fleurs, symbole de leur devise « Des fleurs avant le pain ». Dessin Alcapone Lamy âgées ». Pour les Petits frères des pauvres, la solidarité n’a pas d’âge. Jihad Demmouche, Alcapone Lamy et Elias Penedo 6 Vie associative JOURNALISTE D'UN JOUR « Dans les écoles, on arrive encore à changer les mentalités » De nos jours, il n’est plus rare de voir deux hommes ou deux femmes se tenir la main dans la rue. Pourtant, l’homosexualité est toujours un sujet sensible dans la société et il l’est encore plus au lycée. élèves pour faire un bilan. Ce jourlà, au lycée Marc Bloch, tous les élèves ont affirmé avoir pu prendre la parole quand ils en avaient envie, en toute liberté. Plus de 93 % pensent que ce débat est utile et même 90 % qu’il permet de faire avancer le respect de chacun. Pour les 4/5e d’entre eux, ces interventions favorisent le recul de l’homophobie. « Il n’y a pas plus d’homosexuels qu’avant, mais on n’en parlait pas. Dans les années quatre-vingt, c’était considéré comme une maladie psychiatrique. Il ne faut pas oublier que toutes les personnes peuvent être discriminées dans une classe, roux, mince, gros », souligne Patrick Lintz. Créée en 1994, l’association SOSHomophobie, qui lutte pour l’acceptation de la diversité des orientations sexuelles et pour la visibilité et l’égalité des droits des personnes LGBT (Lesbiennes, Gay, Bisexuels, Transgenres), intervient dans les écoles afin de lancer le débat chez les jeunes. « Dans les collèges et les lycées, c’est là qu’il y a le plus de discrimination », explique Patrick Lintz, intervenant en milieu scolaire. L’association est notamment intervenue en mai dernier au lycée Marc Bloch à Bischheim. Deux bénévoles ont pris la parole dans les classes pendant deux heures, cinq de seconde et deux de terminale. Le débat s’est installé et malgré le positionnement rigide de certains élèves sur le sujet, les réactions sont plutôt positives. « Dans les écoles, on arrive encore à changer Hugo Paterno et Émilie Riotte Patrick Lintz intervient dans les établissements scolaires au nom de SOS Homophobie. DR les mentalités, comme le souligne Patrick Lintz. Ils ne sont pas forcément surpris, certains en parlent librement et d’autres restent dans leur coin, ils n’osent pas intervenir. En général, les jeunes disent qu’ils acceptent, mais si son ou sa L’intégration, un jeu d’enfants meilleure amie dit qu’il est gay ou elle est lesbienne, la première réaction est de se demander s’il nous drague. » CONTACTER L’association SOS-Homophobie tient également une permanence téléphonique quotidienne (01.48.06.42.41) pour les victimes et témoins d’actes homophobes. Elle fournit des informations et accompagne les victimes. À la fin des interventions, un sondage anonyme est distribué aux Humanis joue collectif Depuis 1996, Humanis regroupe une centaine d’associations à vocation humanitaire, caritative et d’insertion. Ce collectif œuvre dans le monde, en France, et en Alsace bien évidemment, pour lutter contre l’exclusion sous toutes ses formes. Des enfants jouent avec leurs parents dans la ludothèque créée par l’association Contact et Promotion. DR Créer des liens entre personnes d’origine et d’âges différents qui ont du mal à se sociabiliser : c’est l’objectif de Contact et Promotion, une association strasbourgeoise fondée en 1969. Elle a pour but de faciliter l’intégration de ces personnes en difficulté sur l’Eurométropole, à l’aide des bénévoles et des salariés qui œuvrent au sein de la structure. Ces derniers ont contribué à la mise en place de plusieurs programmes d’apprentissage du français, comme la « papothèque éducative » ou encore le « kiosque culturel ». Une ludothèque gérée par l’association a récemment été créée, place de la Comtessede-Ségur à Hautepierre. Elle propose « des jeux adaptés aux demandes des enfants », explique Aline Kernel, responsable de la ludothèque. Les responsables sont toujours « dans un perpétuel renouvellement et une recherche des jeux disponibles sur le marché », indique-t-elle. Ce projet est financé par le conseil départemental et l’État, « ce qui rend les activités gratuites ». Depuis sa création, environ 400 enfants ont profité des services de la structure. Il n’y a pas de limite d’âge, tant que les enfants sont accompagnés d’un parent. L’association Contact et Promotion indique être « toujours en recherche de bénévoles ». Wissal Boudouma, Aychat Ibraginova et Boudra Amin Y ALLER L’association Contact et Promotion est situé au 7-9 rue Georges Sand à Strasbourg. À Schiltigheim, Humanis accueille tous les jours le public, et notamment, mais pas seulement, des personnes en quête d’insertion et de travail. « L’association compte différent pôles : les pôles informatique, administratif et logistique. Humanis professionnalise les associations, permet l’échange des compétences et du savoir-faire. Elle accompagne des personnes éloig n é e s d e l’e m p lo i a f i n d e construire un projet professionnel avec elles. La structure organise aussi des événements pour promouvoir l’éducation à la citoyenn e t é e t l a s o l i d a r i t é internationale », détaille Samphearom Sam Dantzer, chargée du pôle animation. Leurs locaux comprennent des salles de réunion, de formation, une bibliothèque, mais aussi un magasin qui propose à la vente des pro- L’association propose chaque année lors du marché de Noël des distributions de soupe concoctées par des chefs étoilés, place Kléber à Strasbourg. DR duits informatiques à prix abordables. « À Schiltigheim, le site est ouvert à tous. On voit surtout des jeunes. Les étudiants bénéficient de 30 % de réduction. D’autres viennent pour solliciter un emploi ou une formation. Leur passage chez nous leur permet souvent de rebondir », conclut Samphearom Sam Dantzer. Ermin Hadziric, Léo Salagnac et Ermal Maliqi Culture JOURNALISTE D'UN JOUR L’équipe J1J de Sélestat Les élèves de première années de BTS en communication du lycée René Cassin de Strasbourg étaient, hier à Sélestat, pour l’opération J1J. Les élèves de la classe de BTS1 communication du lycée René Cassin de Strasbourg ont participé, hier, à l’opération Journaliste d’un jour à Sélestat. Ils ont travaillé sur le thème culture. Élèves de BTS1 communication : Annabelle Back, Houda BenGaied, Mathieu Bernhard, Arnaud Besseux, Selim Bougharouat, Laurence Caillaud, Clara Cariani, Tiffany Collet, Léo Ebel, Valérien Eber, Myriam Essaad, Tania Gooniah, Estéban Grasser, Pascaline Grisnaux, Mimi Huynh, Cheyenne Khechen, Salomé Kranzer, Clervie La Berge, Baudry Loko, Antoine Meyer, Alexandre Michel, Betty Mignot, Julie Nicolas, Pierre-Emmanuel Pasqua, Charlotte Reboulle a u , M a t t h i e u R i ex i n g e r, Charline Salviac, Carole Schlienger, Émilie Schoepf, Elisa Schubnel, Loganne Sorgius, Mélanie Vernier. Professeurs accompagnateurs : Alain Kempf, professeur d’écogestion, Philippe Mack, professeur de lettres et Amandine Mathieu, professeur d’éco-gestion. Photo Armelle Bohn Responsable de site : Marie Leroy. Techniciens du lycée Charles Pointet de Thann : Benjamin Retrouvey et Théo Thomas. Journalistes : Armelle Bohn, Aurélie Feix et Thierry Martel. 8 Culture JOURNALISTE D'UN JOUR Les Hopl’Awards : une cérémonie culturelle 100 % alsacienne Le 29 octobre prochain, la Cité de la musique et de la danse à Strasbourg accueillera la cinquième édit i o n d e s H o p l ’A w a r d s . 1 4 catégories ayant chacune son propre thème mettent en avant le travail d’artistes alsaciens, qui sont soumis aux votes du public. d’acquérir une notoriété dans le milieu de la musique », et pour avoir du succès chez le public, ils préfèrent s’orienter vers les réseaux sociaux (Facebook, Youtube, Twitter…). Ils ont remporté le prix 2015 dans la catégorie « Üssem Elsàss », dans laquelle ils sont à nouveau nominés cette année. « Notre nomination m’étonne, car nous avons gagné l’année dernière », confie un des membres du groupe. Cet événement a été créé en 2012 par le magazine strasbourgeois Coze et l’OLCA (Office pour la langue et la culture d’Alsace). Il permet à des artistes discrets de se mettre en avant dans leur domaine de prédilection (photographie, graphisme, musique, humour…) Les Hopl’Awards sont connus pour leur ambiance festive et conviviale, et comme dirait Isabelle Schoepfer, directrice de l’OLCA : « D’Hopl’Awards ìn Strosburri : e bombischi Nàcht ! » (les Hopl’Awards à Strasbourg : une nuit de folie !) Peu connu du public, populaire chez les artistes Laurent Khrâm Longvixay, nominé dans la catégorie « Photo du mois », dit que « c’est une très bonne idée de mettre en œuvre ce genre d’événement » mais qu’il est « difficile de représenter tous les acteurs de la culture ». L’année précédente, il avait remporté le prix 2015 du jury pour le « Teaser Charline Salviac et Émilie Schoepff Une photo de Laurent Khrâm Longvixay, nominé dans la catégorie « photo du mois » des Hopl’Awards. DR de l’année » avec sa création pour le groupe Weltend. Le groupe Hopla Guys, nominé dans la catégorie « Üssem Elsàss » (création culturelle en alsacien) estime quant à lui que les Hopl’Awards « sont un bon moyen Y ALLER 5e édition des Hopl’Awards, le samedi 29 octobre, à 19 h 30, à la Cité de la musique et de la danse à Strasbourg. Entrée libre sur invitation, inscription sur www.hoplawards.fr. Vivre une nuit magique à Poudlard À l’occasion de la sortie du huitième tome de la saga Harry Potter, le temple Saint-Etienne, à Mulhouse, se transformera, le 14 octobre prochain, en école de Poudlard. Rappelons-le, dans les aventures d’Harry Potter, Poudlard est l’établissement qui forme les jeunes sorcières et sorciers à l’art et à la pratique de la magie. 1000 fans attendus au temple Saint-Etienne L’organisatrice de cet événement s’appelle Muriel Frantz-Widmaier. Cette grande fan d’Harry Potter travaille au rayon jeunesse de la librairie Bisey, à Mulhouse. « C’est mon copain qui m’a donné l’idée, après avoir regardé les huit films d’Harry Potter. Il a remarqué que le temple SaintEtienne ressemblait fortement à Poudlard, se souvient Muriel Frantz-Widmaier. Grâce à ma responsable, j’ai donc pu organiser ce projet. Idéalement, nous espérons accueillir 1 000 person- nes » pour vivre une nuit magique. Lors de cette soirée exceptionnelle, tous les passionnés d’Harry Potter pourront célébrer le courage du jeune sorcier, « sa loyauté et sa fidélité envers ses amis, son refus de toute désespérance ». Le public aura l’occasion de participer à différentes animations. Un concours de costumes et du quidditch – célèbre sport du monde des sorciers – seront au programme. Divers temps seront proposés aux familles, ainsi qu’aux adultes. Des animations se dérouleront aussi place de la Réunion. Salomé Kranzer, Carole Schlienger et Manon Sturtzer Y ALLER Temple Saint-Etienne, 35 place de la Réunion à Mulhouse. L’événement a lieu de 19 h à minuit. Entrée libre au temple, mais limitée à 1 000 personnes. Inscription obligatoire sur la page Facebook « Une nuit à Poudlard ». Dessin Baudry Loko Culture JOURNALISTE D'UN JOUR Mélodie culinaire selon Schwach Un homme à plusieurs casquettes Lors du dernier week-end de septembre, le « Street Bouche Festival » a réuni différents restaurants ambulants à Strasbourg. Parmi eux, il y avait celui de Gaël Schwach, qui proposait, notamment, des burgers. Le jeune homme de 28 ans était sur place avec son food truck baptisé « Tout est bon dans le camion ». Gaël Schwach a eu l’idée de se lancer dans cette aventure « il y a un an, après une longue expérience en pâtisserie et en cuisine alsacienne ». Depuis 2011, Jean-Roch Klethi est le président de l’association des Artistes indépendants d’Alsace, AIDA, dont il est membre depuis 2008. Rencontre avec un urbaniste qui reste artiste dans l’âme. L’art est votre activité secondaire. Quelle est la principale ? J’ai une formation d’architecte, puis j’ai bifurqué vers l’urbanisme. Il pourrait y avoir une dimension artistique dans la mesure où c’est l’espace qui est en compte. J’ai souvent essayé de faire la connexion entre l’art et l’urbanisme, mais je n’ai pas encore réussi. Qu’avez-vous voulu changer en prenant la présidence de l’AIDA ? J’ai essayé d’améliorer la communication, en diffusant régulièrement un dossier de presse, en étant présent sur les agendas culturels, en participant à des salons d’art contemporain et en assistant à plus d’événements en dehors des murs de Strasbourg. Appartenez-vous à un mouvement artistique ? Jean-Roch Klethi est le président de l’AIDA, située au 130 Grand-Rue à Strasbourg. Photo J1J Je ne considère pas que je fais partie d’un mouvement contemporain. Enfin, je prends pas mal d’idées parmi les choses actuelles. Dans ma tête, je conçois mes travaux comme des installations en deux dimensions. Quelles sont vos sources d’inspirations ? Je m’inspire de l’environnement, du territoire que je perçois en vue aérien- ne. Je peins un monde utopique, vierge de présence humaine. On peut y voir des choses abstraites ou concrètes et c’est la raison pour laquelle je mets en œuvre des matières textiles. Parce qu’au moment de les disposer, il est impossible de décider totalement de la forme. Laurence Caillaud, Annabelle Back et Tania Goohniah Les 500 Nocturnes, le show continu Les 500 Nocturnes ont fait vibrer les passionnés d’automobile en Alsace pendant de nombreuses années. De sa création en 1967 jusqu’en 1997, cette course nocturne opposait des gros modèles de plusieurs grandes marques. Pendant 17 ans, aucune voiture de course n’était venue prendre sa revanche contre la nuit, jusqu’à sa « renaissance » en 2014. Cette année, cette course de prestige unique en Europe, qui aligne 22 GT sur la ligne de départ, aura lieu le week-end du 8 octobre. C’est à la tombée de la nuit, pendant exactement 3 h 30, que les plus grandes marques de voitures, comme Ferrari, vont enchaîner les tours sur les 3,6 km de l’anneau du Rhin, à Biltzheim. Cette année, il ne s’agit pas que d’un défilé de voitures de marques, c’est un show complet. Juste avant le grand départ, le spectacle démarre avec Woodstock Spirit, un groupe de repri- Fort de ses origines alsaciennes (par sa mère) et africaines (par son grand-père), Gaël débute sa carrière de cuisinier à l’âge de 16 ans. Une passion marquée, entre autres, par les saveurs des plats familiaux. En 2004, il travaille chez un chocolatier, puis dans une pâtisserie et une boulangerie. Il passe ensuite un CAP en cuisine dans un restaurant strasbourgeois renommé. Et ce, tout en poursuivant ses cours au sein du lycée hôtelier d’IllkirchGraffenstaden. Comme a su le dire le compositeur italien Gioacchino Rossini, « la cuisine est une mélodie que l’on déguste par la bouche ». Une citation qui correspond tout à fait à Gaël Schwach. Car ce dernier fait chanter les papilles des gourmands, avec ses mélodieuses recettes tantôt croustillantes, tantôt fondantes. Le jeune cuisinier est sollicité lors d’événements festifs, tels que mariages, réceptions ou anniversaires, pour lesquels il concocte des plats régionaux typiques : choucroute, baeckeoffe, tarte aux pommes à l’alsacienne, kouglof… Concert, bodypainting, défilé de lingerie, spectacle du comique Laurent Barat : il n’y aura pas que des voitures à admirer lors des 500 Nocturnes. Archives L’Alsace/F. T. ses des grands tubes rock, folk et pop anglo-saxons des années soixante et soixante-dix. Pendant la course, le comique Laurent Barat présentera son spectacle Laurent Barat a (presque) grandi. L’artiste de bodypain- ting Treze proposera une explosion de couleurs. Les Frelots feront voyager le public avec de la musique française des années trente aux années soixante en passant par le style manouche, gipsy, swing et ska. En plein cœur de l’événement se déroulera le défilé de lingerie de luxe Sipp. La formation « Success Band » propose un univers pop anglaise, disco ou encore rock des années soixante-dix. Pour bien finir, le DJ Lebaron mixera des sons disco, R’N’B ou encore rock sur un style électro/lounge. Clara Cariani, Tiffany Collet et Clervie La Berge Pour satisfaire sa clientèle, il valorise les produits du terroir. Tout au long de son parcours, Gaël Schwach a tissé de nombreux liens professionnels. Cela lui permet de s’approvisionner aujourd’hui dans la région, auprès d’un boulanger de Lingolsheim, d’un boucher et d’un maraîcher de Sélestat. Actuellement, avec son camion bleu, Gaël Schwach se diversifie et se tourne vers de nouvelles expériences culinaires. Toujours avec l’idée de séduire gustativement et visuellement ses clients. Baudry Loko, Pierre-Emmanuel Pasqua et Cheyenne Khechen SURFER www.toutestbondanslecamion.com. 10 Culture JOURNALISTE D'UN JOUR L’art contemporain toujours vivant Pour la deuxième fois, l’église Saint-Georges de Sélestat accueille une exposition dans le cadre de la 19e édition du chemin d’Art Sacré en Alsace. Luc Dornstetter, commissaire de l’exposition, s’est occupé de la sélection des artistes, qui propose 23 visions différentes de la Résurrection. Votre exposition attire-t-elle du monde ? Pouvez-vous nous dire combien de personnes environ viennent voir les œuvres exposées depuis le 24 juin et jusqu’au 15 octobre ? Je dirais 10 000 visiteurs sur les quatre mois d’exposition. Exposer de l’art contemporain dans une église est-il bien perçu par les visiteurs ? Je dirais que c’est partagé. D’un côté, il y a des gens qui découvrent l’exposition et qui sont très étonnés de voir de l’art contemporain dans une église mais qui sont intéressés et trouvent l’idée passionnante. Et d’un autre côté, des personnes réagissent violemment à la vue d’œuvres contemporaines dans un cercle religieux. C’est aussi l’occasion pour les artistes de rencontrer leur public et d’échanger avec eux. Luc Dornstetter, commissaire de l’exposition, mais également peintre, présente également sa vision de la Résurrection. Photo Matthieu Riexinger Existe-t-il des liens entre les artistes ? S’intéressent-ils au travail d’autrui ? Les 23 artistes se connaissent. Il y a deux ans, lors de la première exposition, il n’y avait que le groupe « 7 à voir » qui exposait. Cette année, j’ai diversifié mon choix d’artistes en sélectionnant des artistes de l’AIDA ainsi que des con- naissances ou amis en complément de « 7 à voir ». Tous les exposants sont tout de même des professionnels. Toutes les œuvres sont-elles présentables dans une église ? Non justement, nous avons refusé d’exposer certaines créations car elles n’étaient pas tolérées : de l’érotisme et des nus étaient représentés. Seulement une Vénus de Boticelli est présente sur l’œuvre d’Antoine Haller. Valérien Eber et Matthieu Riexinger Y ALLER Exposition « La Résurrection », à l’église Saint-Georges de Sélestat, jusqu’au 15 octobre. Vraiment tous égaux ? Contrairement aux années précédentes, la semaine de l’égalité, dont c’est la cinquième édition, va durer trois semaines (du 26 septembre au 15 octobre). Elles sont dédiées à la lutte contre les discriminations en tout genre, répartis en 21 critères comme l’homosexualité, les origines ou encore le handicap. ce que tous les élèves soient mis face à la réalité. Par la suite, ils ont l’occasion de réfléchir à ce qui s’est passé lors d’une parodie de procès grâce au Tribunal factice, et ainsi proposer une solution pour remédier à cette situation. L’objectif premier, c’est de sensibiliser les jeunes. Une douzaine d’associations ont mis en place Le parcours éducatif à la Fabrique de Théâtre à Strasbourg. « Les Bâtisseurs d’instant » se sont chargés de la scénographie d’un grand nombre d’ateliers animés par des bénévoles. Quelques-uns sont sur le thème de l’orientation sexuelle et l’origine, avec le jeu des sept familles nouvelle génération qui met en avant les familles homosexuelles ou mixtes. Un des nouveaux critères de discrimination, le lieu de résidence, est mis en scène dans l’atelier Chez toi, chez moi pendant lequel les enfants peuvent réfléchir et comparer les différents habitats. « C’est parfois étonnant de constater que certains enfants mettent un temps avant de comprendre que ce qu’ils ont vécu n’était pas juste », souligne Chloé Riss, animatrice bénévole. Parcours interactif et ludique Atelier « Chez toi, chez moi » à la Fabrique de théâtre. Chaque matin, des élèves de CM1, CM2 et sixième sont accueillis pendant deux heures et participent à six des nombreux ateliers proposés. Désormais acteurs, ils sont confrontés à des situations réelles, comme le handicap avec L’univers des malvoyants. Ils doivent réaliser un parcours composé d’obstacles, les yeux bandés et guidés par un de leurs camarades. Photo Mélanie Vernier Durant la matinée, ils sont amenés à vivre une situation dans laquelle une partie d’entre eux est victime d’une discrimination. En fonction de la couleur du badge qui leur a été attribué au début, certains élèves ont l’interdiction de participer à un atelier, alors que l’autre partie peut intervenir. Ce principe est répété pour chacun des jeux, en alternant les couleurs, de façon à Ce parcours interactif et ludique leur permet d’agir, de coopérer, de débattre et d’échanger, de connaître leurs droits, de parler de soi et des autres : tout simplement de comprendre le principe de l’égalité. Le travail sera ensuite continué en classe notamment grâce au dossier pédagogique remis aux enseignants. Loganne Sorgius et Mélanie Vernier Culture JOURNALISTE D'UN JOUR Derya : « Depuis toute petite, je rêve d’être diplômée » Derya Yildirim, ce nom vous semble peut-être familier. C’est la talentueuse Alsacienne d’origine turque qui a marqué l’année 2016. Artiste à part entière, elle navigue entre le design et la chanson. Forte de sa participation à l’émission The Voice en mars dernier, elle s’est, depuis, produite sur de nombreuses scènes alsaciennes. Derya fait désormais beaucoup parler d’elle. Rencontre avec la jeune Strasbourgeoise de 19 ans. vos concerts ? Ce n’est pas vraiment du stress négatif, car je fais en sorte d’être toujours prête avant de monter sur scène. C’est juste un stress parce que c’est bientôt à nous. Il ne faut pas qu’on se trompe, mais je le gère naturellement. Je me mets dans ma bulle et je m’éclate sur scène. Je me dis que le stress ne m’aura pas. Je suis très optimiste. Pouvez-vous nous faire part de vos projets ? Comment la chanson est-elle entrée dans votre vie ? Grâce à ma famille. J’ai toujours baigné dans la musique. Au quotidien, on en écoutait toujours. Et puis, il s’avère que j’adorais chanter en même temps. C’était vraiment quelque chose d’inné. Comment s’est passé votre « après » The Voice ? Après l’émission, j’ai eu l’occasion de faire plein de concerts en Alsace. J’ai eu pas mal de demandes, je me suis épanouie musicalement. Grâce à mes coaches de The Voice, j’ai Derya est une artiste épanouie musicalement. pu gagner en confiance. J’ai beaucoup évolué par rapport à ma présence scénique, à ma voix, aussi. Je me suis cherchée et je commence petit à petit à créer mon propre univers. Vous êtes actuellement en école de design. Parvenez-vous à combiner vos deux passions ? Oui. Depuis toute petite, je rêve d’être diplômée, mais aussi d’être Un Rock’cœur passionné « Faire bouger le pays de Bitche », tels sont les mots de SLM, un chanteur et musicien issu de l’Alsace bossue. « BEAST c’est partager, c’est un défouloir. » Une devise qui lie le groupe puisque celui-ci est basé sur l’amusement tout simplement, « Punk-rock is not job », musicienne. Les études que je fais sont aussi ma passion. J’ai réussi à participer à The Voice et, en même temps, à finir première de ma classe. Quand on est motivé et surtout passionné, plus rien ne peut nous arrêter, on peut faire tout ce qu’on aime. Au vu de vos prestations, comme lors de la Fête de la musique, à Strasbourg, comment arrivezvous à gérer votre stress avant Pourquoi avez-vous commencé à écrire ? J’avais des choses au fond de moi, à sortir, à exprimer, à transcender. L’écriture était une bonne façon de le faire. J’y ai pris goût et j’écris désormais pour le simple plaisir de raconter des histoires, réfléchir à des sujets de société. Le groupe BEAST s’est déjà produit en Alsace bossue. DR ponctue Sébastien Eich. Le groupe a été initialement créé à l’occasion du concert de noël de Soucht, en 2014, ayant réuni environ 900 personnes. En résumé, SLM est un chanteur passionné dans un groupe atypique qui joue sans se prendre au sérieux, le futur CD devrait ravir le public. Myriam Essaad, Mathieu Bernard et Antoine Adriano Pour l’instant, j’ai arrêté toute représentation. Je vais reprendre les cours prochainement et je vais me consacrer à ma carrière personnelle. J’ai des projets, mais pas en France. J’ai donc arrêté ici pour me concentrer sur mes projets à l’étranger. Ce qui ne m’empêchera pas de les dévoiler tout de même dans l’Hexagone. Propos recueillis par Houda Ben Gaied, Léo Ebel et Margaux Bodin « Pour déployer vos ailes » Originaire de la vallée de la Bruche, Agnès Ledig, qui écrit depuis 2008, parle de son nouveau livre, L’Esprit papillon, illustré par Jack Koch, en librairie le 20 octobre. Sébastien Eich, de son vrai nom, est inspiré par différents genres musicaux tels que le rock, le punk, le folk, le celtique, etc. Il se produit seul dans divers lieux musicaux notamment dans le récent caféconcert strasbourgeois « Le Local ». Par ailleurs, le Meisenthalien est en pleine préparation de son premier album aux influences variées, qui pourrait voir le jour en juin 2017. Le jeune chanteur de 23 ans appartient aussi depuis 2014 le groupe BEAST (Bitcherland Easy All Star Team) avec David, Grand Jo, Damien et Mathieu respectivement à la guitare, au chant, à la basse et à la batterie. Le groupe se produit dans la région de Bitche et l’Alsace bossue lors de concerts occasionnels tels que « Rockeur ont du cœur » ou le « Rock’n’roll Festival » en 2015 à Roppeviller. Photo Dan Daniel « L’Esprit Papillon », pourquoi avoir choisi ce titre ? L’Esprit Papillon est un livre-cahier d’exercice où la lectrice, le lecteur pourra réfléchir à un état des lieux de sa vie, annoter, envoyer des mercis aux amis. L’objectif est de transmettre les outils que j’ai appris en tant que sage-femme (je me suis formée à l’accompagnement émotionnel) et de donner des pistes pour mettre un peu de légèreté et de douceur dans la vie des gens. Pour moi, le papillon symbolise l’âme qui s’élève, la liberté, la lumière, et avoir un esprit qui va dans ce sens est la clé pour se sentir mieux. Il y avait l’effet papillon, j’espère qu’il y aura désormais l’esprit papillon… De quoi parle-t-il ? C’est un ouvrage très illustré. Imaginez que vous êtes une maison et que chaque pièce corresponde à une sphère de votre vie. La cuisine pour la famille, le bureau pour la sphère professionnelle. Notre petit papillon se promène de page en page pour vous proposer des outils pour aller mieux si cela est nécessaire. En quoi est-il différent de vos autres ouvrages ? Il est très différent car ce n’est pas un roman. C’est un objet à part où le personnage principal est le lecteur qui écrit un peu sa propre histoire. Pour quelles raisons devrionsnous l’acheter ? Pour déployer vos ailes ! Pour mettre de la couleur, du jeu, du respect dans votre vie. Pascaline Grisnaux, Betty Mignot et Elisa Schubnel 12 Culture JOURNALISTE D'UN JOUR Une tuile sur la tête Une cage à chinchilla qui fait office de rambarde d’escalier, une étagère à livres, une chambre, un évier fabriqué à base de vieilles tuiles… Voici des exemples de réalisations de la maison de Claude Helmlinger, artiste résidant à Wimmenau. Claude Helmlinger c’est le couteau suisse de l’artisanat au service de l’artistique. Pour certains il est artiste, pour d’autres poètes. Mais l’artiste est quelqu’un qui a vocation à déranger. Il recrée un monde et ouvre les yeux de ses semblables sur un autre univers auquel il donne d’autres formes. Claude se qualifie de « re-créateur » car il aime partir de choses existantes et souvent abîmées, pour leur donner une nouvelle vie. Il associe aussi ce terme à la récréation de l’école qui est pour lui « un moment de plaisir et d’amusement ». La « re-création » va au-delà des leçons de choses enseignées à l’école qui nous forment, mais nous formatent aussi. Il doit trouver un autre chemin pour aller dans ce qui est de l’ordre de « l’autre possible ». apprendre et se nourrir de la forme d’art qui est la sienne. Une de ses œuvres lui vient d’un souvenir d’enfance, lors de la visite d’une grotte. La forme des roches lui a inspiré l’œuvre « maîtresse » de son travail, les Vénus. Son rêve est d’en réaliser une « colossale et majestueuse ». Pour lui, le rôle social d’un artiste est enseigné aux gens que tout ce qui nous donne envie de créer, même les matériaux jetés, est bénéfique pour s’exprimer. « Il y a ces tuiles que sont nos ratages qui doivent nous apprendre qu’on peut en faire quelque chose » explique-t-il. Toute chose donne prétexte à la création pour Claude Helmlinger. Photo J1J Antoine Meyer Selon Claude, il faut avoir une vision subjective du monde, « on passe souvent pour un fou qui doit faire passer ce message. Tu peux agir sur le monde. Car il n’est pas figé. » La création laisse une grande place à l’homme, à son savoir-fai- re mais aussi à son « savoir-défaire » son savoir « refaire ». Claude Helmlinger agit en tant que plasticien, il donne une nouvelle vie aux choses. Pour lui « le rôle de l’artiste est de transmettre ». C’est pour cette raison qu’il réalise des ateliers et chantiers participatifs. Les gens viennent Il assimile ces « tuiles de la vie », aux tuiles qu’il utilise dans son travail. Il les ramasse, en a même pris une sur la tête. Les tuiles cassées, il les met dans une bétonneuse avec de l’eau et elles ne servent plus sur un toit mais il en fait des bancs, des éviers… Dans la vie il suffit de savoir-faire pour savoir « re-vivre ». Antoine Meyer, Alexandre Michel et Julie Nicolas Un homme très à cheval sur les photos Le photographe Gilles Grieshaber expose actuellement au restaurant Le Mandala à Strasbourg. À travers une quinzaine de clichés, il présente les deux séries auxquelles il consacre tout son temps de photographe. La première, « L’éternel éphémère » est une série de macrophotographies sur des gouttes d’eau en milieu naturel. La deuxième, « Cheval de Glace » est une série sur les chevaux d’Islande. Rencontre avec ce quadragénaire dont la passion rythme la vie quotidienne. ges. Où avez-vous déjà exposé auparavant ? J’ai exposé mes réalisations dans plusieurs endroits notamment à l’Hôtel Les Haras et à l’Eurométropole de Strasbourg. J’ai également présenté mes créations à Genève et à Mulhouse. Quels sont vos futurs projets ? Pourquoi avez-vous voulu être artiste et quelles sont vos sources d’inspirations ? Ce n’est actuellement pas mon métier, mon activité principale est l’imprimerie. En revanche, j’ai toujours été sensible à l’art quel qu’il soit comme par exemple la musique. J’ai découvert ma passion pour la photographie par hasard il y a trois ans et depuis je ne m’en lasse plus car j’ai eu un réel coup de cœur. De plus, je lis beaucoup, car je suis avide d’apprendre de nouvelles méthodes de travail. Mes sources d’inspirations sont diverses car je m’inspi- Le photographe Gilles Grieshaber affectionne les chevaux islandais et en particulier cette photographie. Photo Estéban Grasser re de tout et de chaque artiste, j’aime plus particulièrement les œuvres de Vincent Meunier. Que voulez-vous montrer aux gens à travers vos œuvres ? Pour « L’éternel éphémère », j’aimerais sensibiliser les gens sur la chance que nous avons d’avoir de l’eau courante et sa fragilité. Pour « Cheval de Glace », je veux montrer que les chevaux islandais sont différents de par leur courage, leur force et surtout leur mode de vie très froid. En Islande, où il y a 80 000 chevaux islandais, cette race fait la fierté des habitants. J’aime également raconter une histoire à travers mes ima- Concernant la série « L’éternel éphémère », je pense l’arrêter car j’ai justement eu l’envie de retourner en Islande prochainement afin d’agrandir ma série de photographie « Cheval de Glace ». Par ailleurs, j’ai comme autre projet de continuer à exposer mes œuvres dans divers lieux. Estéban Grasser, Arnaud Besseux et Selim Bougharouat Y ALLER L’exposition est à voir ou à revoir au restaurant Le Mandala au 14 rue du Faubourg de Saverne à Strasbourg jusqu’au 8 octobre, ouvert de 11 h jusqu’à 22 h 30 Environnement JOURNALISTE D'UN JOUR L’équipe J1J de Colmar Les élèves des terminales TES1 et L2 du lycée Frédéric Kirshleger de Munster ont planché, hier à Colmar, sur le thème environnement : Bryan Ancel, Baptiste Barrier, Romain Baudard, Clara Baumer, Liselotte Bavard, Benoit Boehler, Héloïse Bohn, Farah-Ilhem Bounemia, Chloe Bugnon, Robin Cade, Angélique De Oliveira, Arthur Degout, Lisa Friess, Simon Fritsch, Sylvain Kieffer, Lucas Le Couze, Tom Leonhart, Josse Marquet, Loïc Mendelews, Qendresa Metaj, Pierre-Hugo Meyer, Léa Muller, Émilien Osberger, Leo Salles, Anais Saur, Maxime Schneider, Jean Philippe Siebert, Antoine Simon, Hug o To n e g u z z i , J u s t i n e Vanackere, Enkeleta Zekolli, Robin Zimmerlin, Amélie Bodier, Romain Calvano, Clément Dabois, Nora Dahak, Marie-Océane Desmares, Charlène Fresard, Amélia Gjika, Mathieu Haas, Catherine Hehn, Lina Heinrich, Chloé Herchin, Anaelle Hertzog, Ines Ladjal, Mathilde Laurent, Maxime Lidy, Maxime Mancho, Justine Mouille, Allyson Muller, Clément Pauly, Gaetan Riedlinger, Morgane Ruyer, Benjamin Les élèves du lycée Frédéric Kirshleger de Munster, sur le site J1J de Colmar, devant le Pôle Média Culture Edmond Gerrer. Photo Pierre Gusz Voinson, Anna Voytenko, Louise Weigel, Élodie Zamora. Les enseignants : Olivier Bellamy, professeur de sciences économiques et sociales ; Frédérique Boniface, professeur de philosophie ; Nathalie Chardon, professeure documentalis- te ; Matthias Herrgott, professeur d’histoire-géographie. Assistance technique : William Heitzler et Rémy Weber, élèves de terminales SEN (Systèmes électronique et numérique) au lycée Charles Pointet de Thann. Encadrement rédactionnel : Véronique Berkani, Jean-Paul Frey et Pierre Gusz. Responsable de site : Florence Huber. 14 Environnement JOURNALISTE D'UN JOUR Un viticulteur d’Eguisheim engagé pour la planète « J’ai hésité à sauter le pas, puis j’ai réfléchi à ce que je voulais laisser aux générations à venir et là ce fut le déclic… » Henri Gsell, viticulteur de 57 ans, est un fervent défenseur de la viticulture biologique. C’est à l’âge de 19 ans, fraîchement diplômé du lycée viticole de Rouffach, qu’il décide de reprendre une exploitation. À l’époque, ses vignes étaient cultivées de manière conventionnelle. Il y a 15 ans, il décide d’arrêter définitivement le traitement de ses vignes et de se séparer de toute substance chimique (pesticides et produits phytosanitaires). « Je traitais mes vignes à contre-cœur, mais j’avais conscience des dangers que pouvaient avoir ces produits sur ma santé et sur celle de ma famille. » Henri Gsell a beaucoup réfléchi à ce qu’il voulait transmettre aux générations futures. « Pour prendre cette décision, il faut mettre son égoïsme de côté. Mais consommer bio est tout simplement logique », poursuit-il. Après un processus long et très réglementé, Henri Gsell entreprend sa reconversion officielle en 2011. Trois ans plus tard, son vin est reconnu comme biologique par l’organisme de contrôle indépendant Ecocert. Comment ont été ses premières récoltes bio ? « Je n’ai pas ressenti une grande différence au niveau du rendement et de la santé de mes vignes. » Henri Gsell admirant le fruit de son travail. « La terre est une matière vivante, qu’il faut savoir préserver » C’est donc plein de conviction qu’il s’est lancé sur cette route en pente douce pour l’environnement. Amoureux du vin, une de DR ses premières priorités a été la qualité du sol. Le viticulteur a par exemple utilisé l’enherbement maîtrisé, une technique visant à redonner au sol une quantité de matières organiques optimale. Le début d’un long chemin vers son rêve : la viticulture biologique. Il ne reviendrait pas en arrière pour autant. L’agriculture biologique est « l’avenir de la consommation » selon lui. « La terre est une matière vivante, qu’il faut savoir préserver pour permettre un avenir sain à la jeunesse. » Le viticulteur d’Eguisheim espère inciter les plus jeunes à suivre son exemple. Force est de constater que l’idée fait son chemin : « Sur l’ensemble des viticulteurs alsaciens, 16 % d’entre eux sont ou seront bientôt certifiés bio », conclut Henri Gsell. Maxime Mancho, Mathieu Haas et Benjamin Voinson Rallye et environnement sont-ils compatibles ? À l’heure où les questions environnementales sont une réelle préoccupation, le rallye de France suscite la controverse, car celui-ci se déroule en partie dans des milieux naturels. Ainsi, le rallye a traversé le Parc naturel des Ballons des Vosges lorsqu’il a eu lieu en Alsace entre 2010 et 2014. « Le rallye a une influence sur l’environnement, on ne peut pas le nier », explique Martin Gugg, membre de l’association écologique Vallée de Munster en transition. En effet pour ce dernier, les pollutions, qu’elles soient atmosphériques, sonores ou dues aux spectateurs, qui parfois laissent des déchets sur place, sont « inadmissibles ». Face aux critiques, les organisateurs ont mis en place une procédure très stricte, comme nous l’affirme Marc Georges, ancien maire de Munster et responsable du balisage. Accompagnée de sept autres personnes, son équipe a travaillé d’arrache-pied durant une semaine sur une distance de 18 km pour installer les équipements les plus adaptés, Sébastien Loeb, lors du rallye de France 2012. 14 WC, une poubelle tous les 10 mètres sur les zones a grande densité, plus de 1 000 piquets, ainsi que 3,4 km de banderoles afin de protéger les zones déterminées par Natura 2000, réseau de protection de sites naturels. Marc Georges, conscient que l’épreuve se déroule dans « des milieux fragiles » ajoute que des plantations d’arbres sont organisées afin de compenser les émissions de CO2. Martin Gugg, dénonce la quantité d’argent dépensé dans un tel événement, « pour un projet à Photo Christelle Pfemmert impact économique et touristique uniquement à court terme » et complète qu’il serait préférable « d’investir de l’argent dans un projet plus bénéfique à long terme ». Simon Fritsch, Tom Leonhart et Robin Zimmerlin Environnement JOURNALISTE D'UN JOUR La maison en paille de Michel Hutt Qu’imaginez-vous lorsqu’on vous parle d’une maison construite avec de la paille ? Nous avons tous en mémoire le célèbre conte des Trois petits cochons, qui véhicule une certaine idée de fragilité de ce matériau. Pourtant, c’est pour certains un projet concret. C’est le cas de Michel Hutt, écrivain et acteur de la transition dans la vallée de Munster, qui nous prouve que la réalité d’une telle habitation diffère de ce préjugé. « Ma famille et moi voulions une maison en accord avec nos principes de vie », explique-til. C’est pourquoi le choix d’une écoconstruction ayant un impact réduit sur l’environnement et réalisée avec sobriété a paru évident. La paille, compressée spécialement et ayant de ce fait une densité très élevée, est un matériau dont les propriétés d’isolation sont très performantes et méconnues. La paille est un sous-produit de l’agriculture : c’est donc un déchet réutilisé. De plus, elle est enduite spécialement et donc résistante aux aléas du climat. L’ossature de la maison a été réalisée en bois et les murs enduits d’un mélange de terre, d’argile et de chaux. Tous ces matériaux sont disponibles localement en grande quantité. Michel Hutt a également fait appel à des artisans locaux spécialisés dans l’écoconstruction : Christian Zerr et Camille Bonhert. Une demande de construction en hausse Grâce à son autonomie énergétique et sa construction locale, la maison a un impact positif direct sur l’environnement. De plus, sur un plan plus individuel, elle offre une bien meilleure qualité de l’air que les bâtiments normaux neufs qui utilisent colles, produits, solvants, etc. L’isolation apportée par la paille diminue les mouvements de l’air à l’intérieur de l’habitation et permet un chauffage optimal. Lorsque le projet a commencé à se faire connaître, il a reçu un accueil positif, a suscité de nombreuses visites et beaucoup d’échanges qui ont donné son sens au chantier : non seulement imaginer des voies Michel Hutt, à l’intérieur de sa maison. alternatives qui changent des schémas habituels, mais également les mettre en œuvre et les partager avec le plus de monde possible. La demande de construction de maisons en paille augmente en Alsace suite à la diffusion d’informations sur cette alternative à la construction classique. Le Photo Anna Voytenko savoir-faire concernant ce matériau peut donc être un débouché professionnel très intéressant. Justine Mouillé, Marie-Océane Desmares et Anna Voytenko Trans’action recherche auto-stoppeurs L’association Vallée de Munster en transition (VMT) créée en 2012, compte actuellement 140 membres et 9 groupes de travail actifs dans des domaines aussi divers que l’agriculture, les jardins partagés, la santé naturelle, la création d’une ressourcerie, la mobilité, la bienveillance et même les travaux d’aiguille. Rencontre avec Martin Gugg, le fondateur, citoyen francoallemand et professeur au lycée Frédéric Kirschleger. d’inscrits mais malheureusement plus en tant qu’automobilistes qu’en tant que stoppeurs. Il faut faire franchir le pas à des personnes ayant encore certaines réserves, changer les habitudes. Quels sont vos projets ? Après avoir créé un poulailler collectif à Munster, notre principal projet est d’ouvrir une recyclerie afin de réutiliser localement des choses récupérées par la population pour la population. Il est cependant difficile de la mettre en place car nous avons besoin de soutien d’associations et de collectivités, ne serait-ce que pour trouver un vaste local de stockage. Quel est le principe de l’association ? C’est quelque chose qui s’inscrit dans le mouvement international des mouvements de transition qui ont été fondés en 2006-2007 par un anglais du nom de Robb Hopkins. Cette association vise à atteindre ce qu’on peut appeler une « descente énergétique » c’est-à-dire à consommer le moins possible d’énergie notamment fossile pour notre vie quotidienne et donc, pour cela, à faire changer en profondeur nos modes de vie. Quelles sont vos actions en termes de déplacement afin de protéger l’environnement ? en place dans ce sens est le transisDans le domaine des transports, top : chaque participant s’inscrit linous visons surtout à faire reculer le brement et gratuitement dans l’un plus possible l’utilisation de la voi- des 23 lieux partenaires (mairie, ture individuelle. Un des projets mis commerces, etc.) pour être identifié Quelles sont vos motivations personnelles au sein de cette association ? Faisant partie de l’humanité, j’estime que mes enfants ainsi que les enfants qu’ils auront un jour, nous n’aurions pas d’avenir si nous continuions à gaspiller nos ressources et à exploiter la Terre au-delà du raisonnable. Dessin de Améila Gjika et reçoit un logo qui atteste de son inscription. L’automobiliste le colle à l’arrière de la voiture et l’autostoppeur le lui présente. Nous avons déjà quelques centaines Nora Dahak, Amélia Gjika et Anaëlle Hertzog 16 Environnement JOURNALISTE D'UN JOUR Josse, le tri à bras-le-corps « Pas un papier, ni une bouteille recyclés », telle a été la réaction de Josse Marquet, lycéen de 17 ans, lorsqu’il est arrivé au lycée Fréderic Kirschleger de Munster. Il a alors initié le recyclage des déchets dans son établissement en novembre 2015. ré des boîtes de chaussures afin de collecter ces objets recyclables. En contrepartie, l’entreprise anglaise qui recycle ces objets reverse un don de deux centimes par objet à l’école élémentaire de Munster. Suite à l’offre de 53 éco-cartons par la Communauté de communes (ComCom), l’ensemble des élèves et des personnels du lycée peuvent recycler leurs déchets : le papier, le carton, les bouteilles en plastique, le s c a n n e t te s ( a lu m i n i u m / acier), etc. À l’arrivée au lycée de Munster, il a été « très surpris » de l’absence de bacs dédiés au recyclage alors qu’il en existe dans les autres établissements scolaires qu’il a fréquentés auparavant, de même que chez lui. Cela était donc tout à fait normal pour lui de mettre cela en place au lycée. En l’espace de onze mois, Josse est devenu très efficace, car il est passé d’une heure à trente-cinq minutes pour vider les 53 cartons qu’il déverse dans une grande benne de 300 litres fournie par la ComCom. Toutes les deux semaines, il passe dans toutes les salles de classe et dans tous les bureaux pour vider lesdits cartons. Josse ne s’est pas arrêté là, car il s’est mis en relation le conseil municipal des jeunes (CMJ) de Munster pour le recyclage de stylos, de surligneurs, ou encore du Tipp-ex. Dans cette optique, le CMJ a déco- Une benne bien pleine Avec l’aval de la proviseure MarieChristine Bosswingel, il est entré en relation avec l’ambassadeur du tri de la ComCom de la vallée de Munster : Philippe Kempf. En concertation avec le vice-président de la ComCom, Daniel Furth, il a été décidé d’un soutien de l’action, ainsi que du don des 53 éco-cartons. Toutes les deux semaines, Josse attend avec impatience l’arrivée du camion pour vider la grande benne. Il constate que les résultats sont très concluants et que le tri Josse Marquet, un élève investi dans le tri des déchets au lycée. Photo Qendresa Metaj s’est installé dans les habitudes des lycéens. En effet, à chaque fois, la benne est pleine. Josse souhaite qu’un groupe d’élèves se relaye pour vider les cartons afin que cette activité puisse per- durer après son départ du lycée en 2017. Enkeleta Zekolli, Bryan Ancel et Qendresa Metaj Le miel et les abeilles, plus pour longtemps ? « Je déplore que depuis une vingtaine d’années, on perde de plus en plus de ruches », déclare Bernard Streicher, apiculteur à Breitenbach, dans la vallée de Munster. Selon les sites consommerdurable.com et consoglobe.com, il apparaît qu’un tiers des colonies d’abeilles disparaît chaque année depuis 1995. Ce qui a le don d’agacer notre apiculteur. « Tout le monde a déjà perdu des ruches. S’il y avait une technique efficace pour empêcher la disparition des abeilles, on le saurait », ironise-t-il. Et de pointer du doigt certaines cultures. « L’environnement des abeilles n’est pas forcément bio. Quand on voit qu’elles sont en contact avec les champs de maïs qui sont traités, il faudrait peut-être changer certaines pratiques », sous-entend Bernard Streicher. Facteurs humains et environnementaux L’homme serait-il un butineur de la survie des abeilles ? Toujours selon consommerdurable.com, l’espèce humaine contribuerait majoritairement au déclin des raisons évoquées. Pour Bernard Streicher, les abeilles sont aujourd’hui essentielles à la survie de l’humanité. « Si les abeilles s’éteignaient, nous n’aurions plus que quatre années à vivre », déclare-t-il en citant Albert Einstein. Voilà qui fait froid dans le dos. Les abeilles n’échappent à la crise. populations d’abeilles : utilisation de produits chimiques, pollution atmosphérique, perte de la biodiversité avec la baisse de 70 % de certaines espèces de fleurs sauvages depuis les années 1980… La survie des végétaux dépend pourtant de la pollinisation effectuée par les abeilles, et les fruits que nous connaissons découlent de leur Dessin de Lucas Lecouze minutieux travail. Si cette crise de l’apiculture est la conséquence de nombreux facteurs humains, certains facteurs environnementaux entrent aussi en jeu. La prolifération de parasites, le changement climatique ou l’expansion du frelon asiatique apparaissent comme d’autres Est-ce que consommer bio pourrait inverser la tendance ? Pas sûr, d’après l’artisan et producteur. « Le miel bio est juste une pratique de vente. J’ai essayé durant deux-trois ans, ce qui n’a pas changé la donne. » Pourtant, son message est clair : la biodiversité est l’affaire de tous. « Tout le monde peut agir, cela dépend de ce qu’on met dans nos jardins, de ce que l’on sème, des arbres que l’on plante. » Chacun peut aussi la jouer collectif par le biais d’associations comme Jardin pour tous, et Potager en vie. Et ainsi planter la graine qui améliorera l’avenir des abeilles. Héloïse Bohn, Lucas Lecouze, Loïc Mendelewski, Anaïs Saur et Jean-Philippe Siebert Environnement JOURNALISTE D'UN JOUR Bornes électriques : le courant ne passe pas La Ville de Colmar a mis en place, dans le cadre de l’Agenda 21 – un plan d’action répondant au principe du développement durable -, un service de rechargement gratuit à destination des conducteurs « propres ». Au-delà d’une réelle ambition de développement, l’idée est d’encourager les citoyens soucieux de l’environnement, qu’ils soient locaux ou touristes, dans leur démarche écoresponsable. ponsable du parking de la mairie, qui ne « compte pas les véhicules rechargés en jour mais plutôt en semaine », signe que les utilisateurs ne se pressent pas. Vérification hier matin vers 10 h, sur les parkings Capitaine Dreyfus, Rapp, Mairie, Saint-Josse et Lacarre. Pas un chat, des places de rechargement vides. Thierry a également constaté de son côté que « les nouveaux véhicules propres ne sont pas forcément compatibles avec les bornes colmariennes », et qu’il est nécessaire d’apporter son propre câble. Les utilisateurs ne se pressent pas Six bornes bleues de rechargement ont ainsi été installées depuis novembre 2013 sur les six grands parkings colmariens. Les utilisateurs, après avoir acquis une carte nationale d’une valeur de 40 euros auprès de la société Sodetrel Mobilité, peuvent à tout moment de la journée réapprovisionner leurs voitures ou leurs deux roues. Francis, du service Domaine public de la mairie de Colmar précise que « chaque point de rechargement comporte deux prises pouvant accueillir simultanément deux véhicules ». L’idée des bornes de recharge pour véhicules électriques est bonne, mais le public n’est pas encore au rendez-vous. Archives L’Alsace/Jean-Marc Loos Des résultats pas à la hauteur de l’investissement ? L’idée est louable, mais malgré l’effort budgétaire conséquent fourni par la municipalité dans ce projet, les résultats ne sont pas, à ce jour, à la hauteur de l’investissement. Ce que nous confirme Thierry, le res- Bien que les résultats depuis le lancement de l’opération ne soient pas des plus probants, la municipalité envisage dans les années à venir de développer de manière plus large le réseau de rechargement électrique. Colmariens et gens de passage auraient pourtant tort de s’en priver : n’oublions pas que cette démarche permet de réaliser des économies sur le budget consacré à leurs déplacements. Liselotte Bavard, Josse Marquet, Lisa Friess, Émilien Osberger, Léo Salles et Hugo Toneguzzi L’énergie nucléaire, un débat d’actualité À 30 kilomètres au Sud-Est de Colmar se trouve la plus vieille centrale nucléaire de France encore en activité la centrale de Fessenheim en activité depuis 1977. Elle possède deux réacteurs de 900 Mégawatts chacun, et emploie environ 2 000 personnes à ce jour. Nous avons interrogé André Hatz, le président de Stop Fessenheim et un salarié syndiqué à la CGT. Gestion des déchets Pour André Hatz, il est nécessaire de fermer la centrale en raison des déchets nucléaires qu’elle rejette en quantité importante. Pour lui : «En 39 ans, elle a rejeté 182 000 tonnes de résidus dont 91 049 tonnes d’uranium appauvri stocké en France. Le chiffre le plus affolant est celui des 12,5 tonnes de plutonium en 30 ans, sachant qu’un milligramme suffit pour tuer un homme ». Pour ce qui est du problème de l’emploi, la centrale prévoit la mutation de ses employés depuis 2012, sachant qu’EDF garantit l’emploi de ses salariés. D’après André Hatz : « On n’a pas besoin de remplacer les services de la centrale car la France produit plus d’électricité que nécessaire. » Pour réduire l’impact environnemental, il est possible d’utiliser les énergies renouvelables (éolien, hydraulique, géothermique, etc.) qui pourraient créer 800 000 à 900 000 emplois en France. Pour le salarié, il est préférable de maintenir la centrale en activité car produire de l’électricité dans une centrale nucléaire est plus rentable et productif que produire de l’électricité à l’aide des énergies renouvelables. De plus, l’entretien de la centrale est pris très au sérieux car : « Tous les 10 ans il y a des visites, en plus des contrôles réguliers, ou toutes les pièces usées ne sont pas réparées mais remplacées ». D’autre part, le nucléaire ne serait pas l’énergie la plus polluante, il y aurait par exemple encore en Allemagne des usines à charbons qui seraient plus polluantes. Après la COP 21 de 2015, l’Europe s’engage à réduire de 70 % sa pollution d’ici 2040 et la France Dessin Amélia Gjika de 50 %. L’Europe a aussi pour objectif de doubler la production d’électricité décarbonée (c’est-à-dire qui n’émet pas de CO2). Antoine Simon, Arthur Degout et Benoît Boehler 18 Environnement JOURNALISTE D'UN JOUR Éoliennes au Bonhomme : les pour et les contre Henri Stoll développe son point de vue sur le projet d’implantation de cinq éoliennes au col du Bonhomme. D’après l’ancien maire de Kaysersberg et membre des Verts, ce programme approuvé en 2007 par le préfet aurait « de quoi approvisionner 20 000 personnes en électricité, mais aussi injecter 20 millions d’euros dans l’économie de la vallée. ». annulé le 30 juillet 2013. Ses opposants, dont les arguments juridiques ont été retenus pour l’abandon de cinq projets similaires autour du Mont SaintMichel, estiment que « la nature n’est pas la propriété privée de quelques promoteurs et élus en mal de coups médiatique. » Autres conséquences, les banquiers hésitent de plus en plus à financer de tels projets. Ce serait un projet qui réduirait les gaz à effet de serre sur le long terme. Mais Henri Stoll ne rendra pas les armes si facilement : « Tant que je serai vivant, je me battrai », clame-t-il. 2,7 hectares de forêt en jeu Tout serait déjà en place si des associations opposées au projet, tel que le collectif « Non aux éoliennes du Col du Bonhomme » dont le logo est un coq de bruyère, n’étaient pas intervenues. Le collectif invoque le « préjudice esthétique de dégradation de l’environnement » et le risque de mortalité des chauves-souris, Dessin Amélie Bodier d’oiseaux migrateurs et nicheurs, mais aussi l’impact négatif sur le grand tétra, un oiseau en voie de disparition. Comment, « consciemment défricher 2,7 hectares de forêt en échange d’un intérêt économique minime » ? se demande An- toine Chonion, un des leaders du collectif. En réponse, Henri Stoll rétorque que « les fonds dégagés par les éoliennes permettraient de financer le plan de protection de l’association Tetra Vosges et ainsi protéger le biotope de l’oiseau ». Le projet a été Pas étonnant pour cet écologiste capable de s’enfermer deux heures par jour, deux mois durant, dans une cage pour protester à la condamnation de José Bové en 2003. Aujourd’hui le projet est à l’arrêt, mais la confrontation subsiste. Amélie Bodier, Charlène Fresard et Mathilde Laurent L’hydroélectricité, ça coule de source La centrale hydroélectrique de Metzeral a été inaugurée en juin 2015. Son activité avait été abandonnée voici 40 ans. Puis elle a été rénovée et remise en service par l’entrepreneur indépendant Alexandre Gerst. alimenté grâce à cette énergie locale. Ces centrales, abandonnées au cours des années 1970 avec le développement de l’énergie nucléaire et la création de la centrale de Fessenheim, sont désormais remises en service. Ce dernier, dont la famille possède une centrale à Pagny-sur-Moselle, en Lorraine, s’est passionné il y a quelques années pour l’énergie hydroélectrique. La centrale actuelle de Metzeral produit de 600 000 à 700 000 kWh par an, de quoi alimenter 300 foyers dans le secteur. Pour l’ins- « J’ai investi quelques centaines de milliers d’euros dans ma propre société, indique le gérant. Première énergie renouvelable dans le monde, l’hydroélectricité est la plus compétitive en termes de coût et présente l’avantage de pouvoir être mise en œuvre à petite échelle. » De quoi alimenter 300 foyers L’ancienne centrale a été créée à la fin du XIXe siècle, durant la phase d’industrialisation de la vallée, période durant laquelle l’hyd ro é le c t r i c i té y é t a i t t rè s développée. En 1907, par exemple, un train à crémaillère allant de Munster à la Schlucht était tant, Alexandre Gerst espère « retomber sur ses pieds ». Il est en effet trop tôt pour estimer son chiffre d’affaires. « En 2015, c’était catastrophique en raison de la sécheresse qui a sévi, 2016 se présente mieux », préciset-il. Il a par ailleurs mis ses compétences techniques au service de l’as- sociation munstérienne Perle (Promotion des énergies renouvelables locales et écocitoyennes). Créée en 2011 à Munster, l’association a pour but de promouvoir les énergies renouvelables et de sensibiliser la population. Parmi ses projets figure le financement citoyen de centrales hydroélectriques. Maxime Lidy, Clément Dabois et Romain Calvano Sport JOURNALISTE D'UN JOUR L’équipe J1J de Mulhouse Les élèves du lycée Bugatti d’Illzach, hier, à deux pas du site J1J de Mulhouse, installé à la bibliothèque centrale. Les pages Sport ont été réalisées par les élèves de seconde bac pro carrosserie et de première bac pro conducteur transport routier de marchandises du lycée Ettore Bugatti d’Illzach. Les élèves en section carrosserie : Desar Ademoviq, Emiliano Agosta, Adam Antonelli, Yunus Aydin, Réda Azouzi, Nicolas Chenaf, Abdoul Kader Diarra, Manon Ferber, Mathieu Haller, Eric Inirio, Zef Krasniqi, Samy Lela, Labinot Rexhepi, Thomas Sterit et Yilmaz Uludag. Les élèves en section transport routier : Gérald Adam, Sara Almeida dos Santos, Julien Arth, Walid Benkhelifa, Yannick Boschert, Dany Dunemann, Joris Geiss, Arthur Goetz, Théo Heinrich, Okan Kaz, Anthony Krafft, Bastien Laucher, Angélique Leichel, Philippe Lutz, Hamza Marzougi, Mirza Mujkic, Adrien Nique-Haby, Enzo Paille, Maxime Perez, Noé Ruster, Logan Schaub, Maxime Sutter, Cyril Ueberschlag, Jules Weinzaepfel. Les enseignants et accompagnateurs : Pierre Soehnlen, Nora Makhloufi, et Asia Chihi, tous trois professeurs de lettres histoire, et Patricia Lagarde, professeur Photo François Fuchs de maths sciences physiques. Assistance technique : Marc Scherrer et Mathieu Vernet, élèves de terminal bac pro Sen (systèmes électroniques et numériques) au lycée CharlesPointet de Thann. Encadrement rédactionnel : Christelle Himmelberger, Florian Zobenbiehler et François Fuchs. Chef de site : Adeline Beck Santana, une intégration réussie Arrivée le 13 septembre dernier à l’ASPTT Mulhouse, Daily Santana est déjà pleinement intégrée. la saison. À l’approche des matchs, les séances de volley augmentent en intensité, celles de la musculation diminuent. Les filles font plus de volley pour gagner davantage en « puissance, vitesse, détente et en force de frappe » explique Christophe Magail, entraîneur adjoint. Quant à la musculation, elle est la base de tout sport pour réaliser une belle saison. « L’arrivée de Santana à l’ASPTT Mulhouse a apporté de la bonne humeur. Elle tire l’équipe vers le haut », déclare Christophe Magail, entraîneur adjoint de l’ASPTT Mulhouse. Depuis qu’elle a 11 ans, le volley a cessé d’être un simple jeu pour Daily Santana. « J’ai été sélectionnée en équipe nationale jeune. C’est devenu une vraie passion pour moi. J’ai voulu passer plus de temps possible dans les salles pour progresser. J’adore l’atmosphère qui entoure le sport et la manière dont les gens se comportent dans le volley-ball. Je n’ai jamais ressenti ça dans un autre sport », explique en Daily Santana, traduit de l’anglais par Christophe Magail. « Le volley-ball est un langage universel » Selon Léa Soldner, joueuse de l’ASPTT Mulhouse depuis 2014, l’arrivée de Santana était « très attendue ». La personnalité et les performances de la nouvelle re- « On a regagné notre place en Coupe d’Europe donc on essaye de la garder […] et par la suite faire la meilleure saison possible », poursuit Christophe Magail. Qui insiste sur l’objectif principal : « Décrocher un titre et de rester en coupe d’Europe cette saison ». Daily Santana dessiné par Adam Antonelli. crue semblent séduire l’ensemble de ses coéquipières. « J’ai été bien accueillie et les filles m’ont aidé à m’intégrer rapidement », témoigne une joueuse originaire de Porto Rico qui communique avec ses coéquipières en anglais. Mais la langue est-elle un frein Dessin J1J dans la communication ? « Ce n’est pas un problème dans la relation. Tout le monde parle anglais plus ou moins bien. J’apprends le français. Mais en attendant, le volley-ball est un langage universel », sourit Daily Santana qui entre dans une phase clef de Et la saison débute prochainement pour les volleyeuses de l’ASPTT Mulhouse qui se déplaceront à Nantes le 22 octobre : les premiers pas de Daily Santana sous les couleurs mulhousiennes. Yunus Aydin et Zef Karsniqi 20 Sport JOURNALISTE D'UN JOUR À la découverte du street workout Le street workout est un mélange de musculation, de break dance et de gym. Ensemble de figures de force, de souplesse et d’équilibre, c’est un sport qui se pratique dans la rue. Le street workout est né aux ÉtatsUnis et connaît un vrai succès. C’est en regardant l’équipe Hannibal, qui est l’une des équipes les plus connues du monde, que Noé, un lycéen mulhousien, s’y est mis. « Avant je passais plus de huit heures par jour à jouer à des jeux vidéo, confie-t-il. Ça fait deux ans et demi que je me suis mis au street workout. C’est gratuit, c’est très physique et on se muscle beaucoup avec pas grand-chose. Le résultat est impressionnant, j’ai doublé de volume ! Il faut s’accrocher et ne jamais baisser les bras. Il faut toujours aller de l’avant et garder la tête haute. » Un nouveau terrain espéré Cela fait deux ans que l’équipe de Mulhouse les Bartiates (jeu de mots qui fait référence aux Spartiates et aux barres) a été créée. Elle regroupe une dizaine de jeunes de 13 à 25 ans, principalement des gar- Les Bartiates s’entraînent sur le terrain rue Gay-Lussac, à Mulhouse. çons. Le team espère accueillir bientôt des filles. Les Bartiates s’entraînent sur un terrain rue Gay-Lussac à Mulhouse. Mais ce terrain est désormais en piteux état. Les sportifs doivent avant chaque entraînement renforcer les barres à l’aide d’un marteau. Les Bartiates ont ainsi déposé un dos- sier à la mairie de Mulhouse pour remplacer ou rajouter des agrès et disposer d’un nouveau terrain. L’équipe de Mulhouse a besoin d’un nouveau terrain car les sols ne sont pas praticables, les anneaux sont décrochés et les modules inadaptés. Plusieurs devis ont été réalisés. L’investissement s’élèverait entre DR 28 000 et 37 000 euros. Les Bartiates sont allés dans de nombreux quartiers de Mulhouse pour faire signer des pétitions. Le dossier est en cours et les Bartiates espèrent une fin heureuse à leur requête. Noé Ruster, Hamza Marzougui, Walid Benkhelifa et Maxime Perez À la rencontre du pôle compétition du « Bug’ » Le lycée Ettore-Bugatti – le « Bug’» pour les intimes - à Illzach possède un pôle compétition automobile. Seuls les membres de BTS après-vente automobile (AVA) peuvent l’intégrer. Les participants à J1J ont pu, hier, interviewer, place de la Réunion, JeanChristophe Thiebaut, enseignant et fondateur du pôle, et quatre compétiteurs, étudiants en BTS 2e année : Etienne Koerber, Loïc Fricker, Gabin Zilitto et Ludovic Stoffelbach. 206 », précise Etienne. Les conditions à remplir pour entrer dans le pôle sont la motivation et la passion. Il n’y a pas besoin du permis de conduire pour entretenir les véhicules, mais il le faut pour pouvoir participer aux slaloms. Ludovic, seul pilote du pôle à avoir couru cette saison, évoque son 1er classement au slalom de Géoparc le 5 mai dernier : « C’était un bon apprentissage du véhicule, une bonne façon de connaître ses réactions […] Je suis arrivé 11e sur 23 concurrents […] A la course de la Hardt, je suis arrivé 8e sur 26 ». Motivation et passion Ludovic et Etienne partagent un même amour pour la course automobile. Avec entrain, le premier explique qu’il est essentiel de frôler les limites pour gagner : « Si on ne prend pas de risques, on ne peut pas faire de temps. » Les compétiteurs sont soumis à une certaine pression face au chrono. Le pôle compétition du Bugatti a été créé il y a 15 ans par JeanChristophe Thiebaut. Il regroupe de jeunes passionnés de la course automobile. Ils font tourner l’association. Ils se réunissent pour entretenir des voitures qu’ils préparent pour la course. Ils cher- Les étudiants membres du pôle compétition du lycée Bugatti, hier, place de la Réunion. DR chent aussi des sponsors. Les pilotes s’entraînent sur les circuits de la Hardt et de Biesheim. Ils en profitent pour effectuer « un roulage », c’est-à-dire procéder aux multiples mises au point et réglages du véhicule. Ils s’en servent pour prendre les points de repère sur la piste et sur la voiture, ce qui leur permettra de savoir quel pneu choisir. « On possède deux 206 WRC fournies par l’usine Peugeot et une Formule Campus, qui est en restauration. » Les étudiants apportent aussi des modifications sur les voitures : pose d’un arceau (renfort des parois des véhicules), d’attaches capot, de pneus spéciaux… « 130 chevaux pour 730 à 800 kg, c’est le rapport poids-puissance de la Avant la course, tous les concurrents sont stressés. « Mais quand je suis sur la ligne de départ, j’oublie tout et il ne reste plus que moi et mon chrono », témoigne Gabin. Leur conclusion à tous : « Voir le sport automobile, c’est bien, mais le vivre, c’est mieux » Manon Ferber, Sara Almeida-dos Santos, Mathieu Haller et Dany Dunemann Sport JOURNALISTE D'UN JOUR 21 En 6e, le sport « dans la cour des grands » Mercredi 21 septembre, la classe de 6eC du collège Léon-Gambetta de Riedisheim s’adonnait avec joie au badminton au Cosec de la commune. Sous la houlette de Christelle Urbany, leur professeure principale et d’éducation physique et sportive, les élèves ont répondu avec plaisir à nos questions. Foot pour les garçons, volley pour les filles Alissa définit l’éducation physique et sportive comme quelque chose de « technique ». Selon elle, au collège, les professeurs d’EPS « montrent plus de choses et expliquent mieux qu’à l’école primaire ». « Dans les activités qu’on va découvrir cette année, il y a le badminton, le volley, le javelot, le basket, la lutte et le step », explique Esteban, content et impatient. Ses camarades acquiescent avec joie. Les activités favorites des garçons de la classe sont le football et le basket. Les filles préfèrent le volley. Nana aime les sports collectifs car ils lui permettent de partager quelque chose avec ses amis. Se met en place une petite rivalité entre les filles et les garçons. « Les garçons bougent plus que les Après s’être défoulés au badminton, les élèves de la 6eC posent fièrement avec leurs raquettes. filles », considère Yanis. « Vous faites les fous, vous criez », rétorque en souriant, côté filles, Lisa, soutenue par ses copines. L’ambiance reste bon enfant. Pour les élèves de la 6eC, le sport permet de se détendre, de s’amuser. Jade précise que cela permet également « de se défouler ». Cette discipline semble être appréciée des jeunes… pour ne pas dire leur préférée. « En primaire, les profs sont plus relaxes alors qu’au collège, ils sont plus stricts », constate Romain. Les élèves précisent un peu plus loin la raison de cette différence à leurs yeux : ils sont entrés « dans la cour des grands ». Photo Nora Makhloufi Christelle Urbany. Qui poursuit : « Les élèves sont toujours très motivés. Le problème, c’est qu’ils ont toujours du mal à canaliser leur énergie. Ils sont toujours partants pour faire beaucoup de choses. Mais ils ont encore l’image du sport où l’on va prendre un ballon et taper dessus. Il y a quand même des consignes à respecter. » Les élèves de la 6eC sont motivés pour faire une année scolaire réussie au côté de leur professeure d’EPS. « Je pense que les activités sportives sont plus riches en nombre parce qu’on a une formation en tant que prof d’EPS qui est beaucoup plus poussée que les professeurs des écoles. On a aussi des conditions matérielles qui sont plus intéressantes », observe Emiliano Agosta et Labinot Rexhepi Émilie Bernard ou la philosophie du « Rant Dan’Ron » Le collège Anne-Franck à Illzach propose une section lutte en UNSS et a participé à plusieurs championnats de France UNSS lutte comme celui qui s’est déroulé en avril dernier à La Réunion. Émilie Bernard a un rôle essentiel au sein de cette section, puisque la professeure d’éducation physique et sportive est l’entraîneuse de la section lutte UNSS. sable, qui se rapproche de la lutte de sumo où il faut faire sortir l’adversaire du cercle », précise avec joie l’entraîneuse. Mais avant d’en arriver là, Émilie Bernard a appris et continue à se perfectionner dans le club Les Mêmpapeurs, à Sausheim. Actuellement, David Muller est l’entraîneur du club. Il a également été un lut« Je suis quelqu’un qui n’aime pas teur international. Il a pris Émilie me battre… Mais quand on est dans Bernard sous son aile pour lui enseiun combat, on a quand même envie gner l’art de la lutte. Lors de son de gagner », avoue-t-elle. « C’est un séjour à la Réunion, Émilie Bernard sport qui est vraiment ouvert à y a reçu un tee-shirt où figure le slotous ». gan « Rant Dan’Ron » qui signifie que l’équipe UNSS lutte du collège Émilie Bernard (t-shirt bleu) est ici en démonstration d’une prise avec un élève. Anne-Franck est entrée dans le cerPlus de filles cle des Réunionnais. La lutte étant Photo Emiliano Agosta que de garçons par excellence le sport préféré de On aurait pu croire que la lutte est des sur le dos pour gagner le com- du collège Anne-Franck participe tout le territoire. Avec amusement, un sport pour les garçons, Émilie bat. » chaque année aux championnats de Émilie Bernard précise que « tout Bernard fait le constat contraire : France. En avril 2016, l’équipe s’est tourne autour de la lutte. » « Au collège Anne-Franck, on a plus À Illzach, la section lutte a été créée rendue à la Réunion. Elle a décroché de filles que de garçons dans la sec- en 2011. « Dès la première fois, nous la neuvième place en lutte sur tapis. En 2017, la section lutte UNSS du tion sportive. Ce sport de combat nous sommes qualifiés pour les Le score résulte du fait que le groupe collège Anne-Franck se présentera plaît aux filles et aux garçons. Les championnats de France UNSS lut- était constitué majoritairement de pour les championnats de France à règles sont simples : mettre l’adver- te », relate Émilie Bernard avec sa- « très jeunes lutteurs », affirme Émi- Paris. saire sur les deux épaules au sol et tisfaction. Cet heureux événement lie Bernard. L’équipe a réussi à obtel’immobiliser pendant trois secon- date de 2013. Depuis, l’UNSS lutte nir la troisième place en « lutte sur Marco 22 Sport JOURNALISTE D'UN JOUR Les Mulhousiennes, le sport au service de la solidarité La 3e édition de la course Les Mulhousiennes, organisée par l’association du même nom, s’est déroulée dimanche 25 septembre. Près de 6 000 marcheuses ou coureuses survoltées se sont retrouvées dans une ambiance festive au stade de l’lll à Mulhouse, toutes mobilisées pour une cause commune : la lutte contre le cancer féminin. Et 150 bénévoles étaient mobilisés pour l’organisation. Entre copines, amies ou collègues Après avoir atteint la ligne d’arrivée, la présidente des Mulhousiennes, Christelle Juville-Di Giuseppantonio, se disait « très, très, très heureuse et soulagée, mais pas complètement ». En effet, la course n’était pas encore terminée. « Quand la dernière marcheuse aura achevé son parcours, je serai heureuse ! ». Dans une ambiance 100 % féminine, elle poursuivait avec entrain : « Ça fait maintenant trois ans que l’association existe ». Les Mulhou- siennes prévoyaient initialement des inscriptions à la hauteur de 5 000 personnes, mais dès le 15 mai, ce chiffre était atteint. « On a pris la décision d’accueillir 6 000 filles, donc 1 000 de plus que l’an dernier », explique-t-elle avec satisfaction. Le défi a été relevé ! triotes de Riedisheim, elles, sont venues soutenir et encourager coureuses et marcheuses, à l’invitation de l’association organisatrice. Leur discipline est un mélange de danses et d’acrobaties. Aucune des participantes n’est venue seule. Toutes sont venues « entre copines, amies ou entre collègues », précisait la présidente des Mulhousiennes. Salima Lalabouali, participante à la course, est venue spontanément à notre rencontre. Cette habitante de Saint-Louis a eu un cancer du sein l’année dernière, nous confie-t-elle. « J’aimerais faire passer un message à toutes les personnes malades : il ne faut rien lâcher parce que quand on se bat, on y arrive, on gagne, c’est pour cela que je suis là en pleine forme. Je reviendrai l’année prochaine et jusqu’à la fin de ma vie. » « Il ne faut rien lâcher » Sorriah Hadji, auxiliaire puéricultrice, et Sonia Mazouni, aide maternelle, au centre socioculturel Lavoisier-Brustlein, sont venues avec d’autres collègues, infirmière, comptable, cadre, animatrice ou éducatrice. C’est la première fois qu’elles participent à la course, pour une cause qui leur semble importante, expliquent-elles. Après avoir vaincu le cancer du sein, Salima (à gauche, au côté d’une amie) court en faveur des Mulhousiennes. Nous avons aussi croisé une équipe de salariées de Poulaillon, une équipe de l’entreprise Merlin de Cernay. Les cheerleaders des Pa- Photo Zef Krasmiqi Au final, les participantes étaient unies et solidaires dans la joie et la bonne humeur. Rendez-vous le 24 septembre 2017 pour la 4e édition. Reda Azouzi et Adam Antonelli Entre sociabilité, convivialité et partage Iota danse est une association familiale où tous les âges se confondent dans une même passion : la danse. Elle existe depuis 2013 et accueille aujourd’hui environ 55 participants. L’effectif ne cesse d’augmenter. Membres du comité et danseurs se sentent comme chez eux : c’est une association familiale. Les cours se déroulent à l’Association du centre polyvalent d’Entremont (ACPE) à Rixheim. Convivialité, sociabilité et partage Cet univers est apprécié par de nombreux participants. « Cela leur apporte aussi un bien-être social et la découverte de différents milieux. Convivialité, sociabilité et partage sont les trois mots d’ordre de cette association », confie Véronique Lampson, la présidente. On y enseigne divers types de danses : afro, ragga, latino, oriental, hip-hop. Cette mixité fait la fierté de l’association. Il n’y a pas considération d’âge ou de sexe pour faire partie de Iota danse. Tout le monde est accueilli à bras ouverts. « Ça m’apporte un réseau d’amis et des bons moments », confie Yannick Crava- Saïda Ayad enseigne la danse avec passion à Iota danse. geot, secrétaire au sein de l’association mais aussi danseur. Ici, la joie et la bonne humeur battent au rythme de la musique. « L’association nous permet d’avoir des amis et une vie sociale, c’est très important. Sinon, on est isolé à la maison », explique Jilianne Banz, danseuse et membre du comité de Iota danse. Alors que les danseuses poursuivent la chorégraphie, Saïda Ayad répond à nos questions. « C’est un bon moyen d’aller vers les gens car c’est une ouverture, explique cette professeur de danse à Iota danse. La musique comme la danse sont universelles et regroupent tout le monde. » Pourquoi a-t-elle choisi d’être professeur de danse ? « La meilleure façon de partager, c’était d’enseigner », affirme-t-elle avec conviction. L’engagement de soi semble être naturel chez cette danseuse. Saïda Ayad n’hésite pas à répondre présente quand on la sollicite, que ce soit pour certaines manifestations comme le Téléthon, ou pour soutenir des associations qui militent pour protéger les femmes battues Photo Mathieu Haller ou pour les personnes ayant un handicap. Pour elle, il est important de s’engager et de s’impliquer personnellement dans un projet. Elle est également éducatrice spécialisée au Foyer Saint-Jean à Mulhouse où elle monte des projets artistiques en faveur des jeunes. Son engagement artistique est très apprécié. Si vous aimez vous amuser et prendre soin de votre corps dans la bonne humeur, la convivialité et le partage, l’association Iota Danse est prête à vous accueillir dans son groupe ! Manon Ferber et Mathieu Haller Sport JOURNALISTE D'UN JOUR 23 Hockey : la victoire à tout prix Une nouvelle saison en D1 débute pour les Scorpions, l’équipe de hockey de Mulhouse, avec pour objectif les play-offs et plus tard la remontée en ligue Magnus, l’élite du hockey français. D’origine nordique, le hockey sur glace est un sport qui se pratique à six contre six, avec un gardien et cinq joueurs par équipe. Les équipes peuvent compter au maximum 22 joueurs équipés de tenues pouvant peser jusqu’à 30 kilos. Ce sport impressionne par sa rapidité, sa complexité et ses contacts violents et très réglementés qui régalent les spectateurs. Le Suédois Christer Eriksson a été l’entraîneur de l’équipe des Scorpions, qui a été sacrée championne de France de ligue Magnus en 2005. Aujourd’hui manager du club mulhousien, il nous a parlé des Scorpions. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’entraîner une équipe de hockey ? En Suède, c’est un sport aussi populaire que le football en France. Le système scolaire permet de former L’équipe a été modifiée et est certainement meilleure que celle de l’an passé quand on a perdu aux portes des demi-finales. Nous avons gardé six joueurs et recruté 17 nouveaux qui ont du potentiel et du talent. Une palette de nationalités (Suédois, Canadiens, Tchèq u e s, S lova q u e s, F i n n o i s… ) compose cette équipe prometteuse encadrée par un entraîneur tchèque, Jan Prochazka. Les Scorpions de Mulhouse s’entraînent sur la glace de l’Illberg pour gagner le plus de matches possibles cette saison. Photo Anthony Krafft les jeunes dès leur plus jeune âge. C’est une institution dans les pays nordiques qui s’est donc imposée à moi. J’ai été hockeyeur, mais j’ai dû raccrocher les patins suite à une blessure. Il était évident pour moi de former alors des futurs champions. J’ai été entraîneur-adjoint de l’équipe de France pendant six ans et j’ai participé aux Jeux Olympiques de Salt Lake City en 2002. Le plus beau moment de ma carrière, c’est le titre de champion de France décroché avec les Scorpions en 2005. Ce souvenir a malheureusement été entaché car, pour des raisons financières, le club a été rétrogradé en D3 la saison suivante. Quelles sont les conditions requises pour intégrer l’équipe des Scorpions ? Les efforts au hockey sont très intenses et de courte durée, c’est pourquoi nous recrutons des joueurs en fonction de leur endurance, leur force physique, leur agilité et leur vitesse. Pouvez-vous nous parler de l’effectif ? Êtes-vous confiant pour cette nouvelle saison ? L’équipe a repris l’entraînement sur la glace de l’Illberg en août. On a travaillé la cohésion de groupe et l’esprit d’équipe à travers les rencontres face à des équipes suisses et allemandes. Notre objectif est d’essayer de remporter chaque match pour atteindre les demi-finales. Le but ultime est de faire monter cette équipe en puissance afin de renouer avec la ligue Magnus, l’élite du hockey, et faire revenir un jour la coupe Magnus à Mulhouse. Propos recueillis par Angélique Leichel, Jules Weinzaepflen et Cyril Ueberschlag Laurent Hagist, sur les traces d’un Alsacien d’exception Natif de Bartenheim, le footballeur Laurent Hagist a toujours concilié le sport et les études à travers le « sport-étude » quand il jouait à Saint-Louis puis Mulhouse. « Je n’ai jamais lésiné sur les études. Il faut savoir penser à demain car tout peut très vite s’écrouler », explique-t-il. Joueur professionnel à Besançon, Mulhouse, Schiltigheim, puis Bâle, le Haut-Rhinois est contraint d’arrêter sa carrière à 28 ans suite à une blessure. En 2003, il se reconvertit en préparateur sportif puis entraîneur assistant. Xherdan Shaqiri actuellement à Stocke City et Zdravko Kuzmanovic (club de Malaga). J’ai ensuite été préparateur physique et entraîneur assistant au Neuchâtel Xamax, puis au VfB Stuttgart et aux Young Boys Berne. Enfin, de juillet 2014 à juin dernier, j’étais au FC Al Ahli en Arabie Saoudite. Nous avons remporté trois trophées : la Prince Cup, la Kings Cup et le championnat. Six titres depuis la fin de sa carrière de joueur Ce sont deux choses bien distinctes. En tant que joueur, une fois les crampons dans les vestiaires, on passe à autre chose. Alors qu’un entraîneur réfléchit constamment aux matchs passés et à venir, aux stratégies à mener… Préférez-vous votre carrière de joueur ou celle de préparateur sportif/entraîneur assistant ? Quel est votre parcours depuis la fin de votre carrière de joueur ? J’ai été préparateur physique au centre de formation du FC Bâle, puis au sein de l’équipe pro, avec laquelle nous avons remporté trois trophées, deux coupes de Suisse et un championnat. À Bâle, j’ai eu la chance de côtoyer des La saison dernière, Laurent Hagist a remporté la Coupe du roi et le championnat d’Arabie Saoudite avec Al Ahli. DR joueurs comme Ivan Rakitic, qui évolue désormais à Barcelone, « Heureusement que je ne savais pas lire l’arabe » Qu’est-ce qui vous a marqué lors de votre dernière expérience en Arabie Saoudite ? L’engouement du public est exceptionnel. J’étais tous les jours dans les journaux, la pression médiatique était très forte. Heureusement que je ne savais pas lire l’arabe. Ma famille et moi étions reconnus dans la rue et on nous demandait des photos. Cette notoriété n’était pas évidente. En tant qu’entraîneur médiatisé, je devais éviter toutes dérives. Vous imaginez si l’on me prenait en photo dans un fast-food alors que je demande à mes joueurs d’avoir une bonne hygiène de vie… Que faites-vous actuellement ? J’étudie diverse propositions. J’ai été approchée récemment par une équipe de Dubaï mais le projet ne m’intéressait pas. Je recherche une équipe avec un projet plus ambitieux. Propos recueillis par Enzo Paille, Maxime Sutter, Gérald Adam, Joris Geiss et Julien Arth 24 Sport JOURNALISTE D'UN JOUR La chasse, un « sport essentiel » aux forêts Chasseur depuis 45 ans, Patrice Maillet, qui chasse le plus souvent autour d’Ensisheim, estime que sa passion est un sport à part entière. Une passion qui plus est essentielle aux forêts. sylviculture. Le chasseur essaie de s’en faire un allié, mais la filière bois qui s’est fortement développée et les quotas de cervidés à tuer imposés (sous peine d’amendes) par le ministère de l’Agriculture et de la sylviculture font que leurs intérêts diffèrent. Le rôle du chasseur est-il vraiment important ? La chasse est-elle un sport selon vous ? Le chasseur fait partie des acteurs de la nature. Il va permettre à vous ainsi qu’à vos enfants de voir des animaux au zoo de Bâle par exemple, mais aussi de les voir dans la nature. Le chasseur est un acteur économique et écologique, il est très important pour la sauvegarde de notre nature. Pourquoi ? Parce que le chasseur est le plus près de la nature. L’Alsace est-elle une bonne région pour la chasse ? Le terrain, la végétation, la surface boisée, la qualité des cultures qui correspondent le mieux au gibier, mais aussi la qualité des hommes qui se trouvent sur le secteur influent sur la quantité de gibier et la quantité de chasseurs. Puisque la quantité de chasseurs dépend souvent de la qualité du Patrice Maillet (à gauche) avec ses compagnons de chasse. Photo Bastien Laucher terrain et de la quantité du gibier. En prenant en compte tout cela, l’Alsace est une bonne région pour la chasse. Les chasseurs ont-ils de bonnes relations avec les autres personnes qui passent du temps en forêt, comme le garde forestier ? Le garde forestier est responsable de la gestion des forêts et de la Il y a différents modes de chasse. Il y a ce que l’on appelle la chasse à l’affût, où l’on attend assis sur un mirador au coin d’un bois. On attend la rencontre entre le fusil, la balle et le gibier. Ce type de chasse ne peut pas être considéré comme un sport. Mais courir est un sport, la marche rapide aussi. Donc si l’on effectue un déplacement, on peut considérer cela comme un sport. Un chasseur parcour t en moyenne environ 2250 km par an, donc est-ce que l’on peut considérer cela comme un sport sur terrain accidenté ou sur tout type de terrain ? La réponse est oui. Propos recueillis par Bastien Laucher, Anthony Krafft et Gérald Adam Qu’en pensent les internautes ? 61,1 % des sondés estiment que la chasse n’est pas un sport. Archives L’Alsace/V.M Bastien Laucher, Anthony Krafft et Gérald Adam ont réalisé un sondage de huit questions partagé sur la page Facebook du Lycée Bugatti d’Illzach. Ils ont ainsi obtenus 168 avis pour chaque question. Grâce à ce sondage, ils ont pu constater que 61,1 % des sondés estiment que la chasse n’est pas un sport, alors que 80,4 % pensent que la chasse est dépourvue de règles. En revanche, ils sont 55,4 % à juger que la chasse demande des qualités sportives. Les élèves qui ont réalisé ce sondage ont cherché à savoir si l’image de la chasse est encore remplie de clichés, en demandant si les chasseurs ont un penchant pour l’alcool et s’ils tirent sur tout ce qui bouge. À la première question, les sondés répondent non à 50,9 %. À la seconde, ils répondent non à 75 %. Économie JOURNALISTE D'UN JOUR 25 L’équipe J1J de Saint-Louis Les élèves du lycée Montaigne de Mulhouse ont participé, hier, à l’opération J1J sur le site de Saint-Louis. Les pages économie ont été réalisées par des élèves de terminale S1 du lycée Montaigne de Mulhouse. Les élèves du lycée Montaigne : Chahid Alalout, Aurélien Boeglin, Sarah Camapnelli, Joris Dalmazir, Lisa Dangler, Marco Aurelio De Sousa Loureiro, Romane Desarbre, Julien Dillmann, Masha Dimirijevic,, Yassine Goeller, Lisa Goi, Élodie Hamon, Ilyasse Hansali, Claire Hanzo, Samuel Henry, Kilian Hirtzlin, Vincent Kuenemann, Élodie Kwiatkowski, Clémentine Leger, Loïc Maira, Marwan Melkemi, Emma Meyer, Mathis Meyer, Ahmed Nasser, Émilie Ott, Timothée Portha, Nikkano Pra Ankhann, Quentin Rigaud, Cloé Roedel, Mathieu Slisse. Les professeurs : Nicolas Le Moigne et Etienne Ackermann Photo Francis Micodi Responsable marketing : Anissa Kalliz. Journalistes : Mourad Khoualed, Jean-Christophe Meyer et Francis Micodi. Élèves du lycée Charles Pointet de Thann : Antoine Meyer, Corentin Stein. 26 Économie JOURNALISTE D'UN JOUR Brexit : « Il faut donner à l’Europe un projet industriel » Les Britanniques ont décidé par référendum de lever l’ancre européenne. Un choix « conjoncturel et lié aux questions de politiques intérieures », d’après Arcangelo Figliuzzi, professeur en sciences économiques au lycée Montaigne de Mulhouse. Selon l’économiste, le Brexit peut être une occasion de changer la donne en Europe. « Cela devrait déjà faciliter la prise de décision au sein des instances. Le Royaume-Uni (R.U.) a toujours eu une politique d’obstruction. C’est l’occasion pour l’Europe de renforcer ses structures démocratiques. Le fait que la politique de la Banque centrale européenne ne soit pas soumise à un jugement critique des États pose un redoutable problème de démocratie. » Dans le climat anxiogène régnant en Europe, on peut malgré tout pâlir de cette perte. Et la sortie du Royaume-Uni pourrait en provoquer d’autres, on parle déjà de Nexit (Netherland Exit, soit sortie des Pays-Bas) « C’est une situation dangereuse pour l’Union européenne (UE), d’autant plus que la Norvège est prospère tout en étant en dehors de l’UE », confirme Arcangelo Figliuzzi. « Actuellement, participer. » Un processus qui se veut évolutif : « Une Europe à deux niveaux paraît plus raisonnable qu’une union politique. On peut imaginer un noyau dur, avec les pays les plus impliqués dans la construction. Et progressivement les autres pays s’agrégeront. » Il faudra ensuite ouvrir le chantier social, « point faible de la construction européenne, car ces systèmes sociaux ayant des histoires différentes sont difficiles à harmoniser. » l’Europe n’a plus de projet, d’éléments qui permettent de porter la construction sur de nouveaux terrains. » La sortie du R.U. peut-elle permettre de redonner un élan à l’UE ? Pour l’enseignant, il y a « trois chantiers d’avenir ». Tout d’abord, « il faut aller vers une forme de fédéralisme. Comme le disait déjà Churchill en 1946, il faut que l’on devienne les États-Unis d’Europe, mais le R.U. n’a pas vocation à y Selon l’universitaire, l’UE n’est pas parvenue à créer « une convergence des pays vers le plus haut niveau de vie, elle a abandonné tout ce qui favorise la convergence réelle. Il faut donner à l’Europe un projet industriel ». Et de citer la proposition de l’économiste Michel Aglietta, fondée sur la transition énergétique. Un projet industriel de haut niveau permettrait de créer une cohésion et de gagner en compétitivité. L’avenir de l’UE réside donc dans l’entraide. Matthieu Slisse SURFER matlinfo.wordpress.com Êtes-vous plutôt hôtel ou couchsurfing ? Et si on pouvait enfin partir en vacances sans se ruiner ? L’économie collaborative, qui a été massivement popularisée grâce à Internet, apporte de réelles améliorations notamment dans le tourisme. Airbnb (volez, restez et rentrez) ou encore Flipkey (échange de clefs) permettent à quiconque le souhaite de devenir un hôte et de transformer sa propre maison ou son appartement en un revenu. S’enrichir en partant en vacances, avec les risques associés bien entendu, encore faut-il oser prêter sa maison à des inconnus. Ces nouvelles plateformes modifient réellement le marché. En 2015, 50 000 logements sont proposés rien qu’à Paris par Airbnb. Le couchsurfing (littéralement « surf sur canapé ») consiste à simplement prêter son sofa – pour un prix ridiculement faible, voire nul — afin qu’un visiteur puisse y passer la nuit. Ces nouvelles alternatives aux hébergements classiques ont de plus Le couchsurfing, une alternative abordable à l’hôtellerie traditionnelle. en plus de succès. De quoi concurrencer les hôtels. Certaines villes comme Berlin commencent à fortement freiner (par le biais de taxes) l’échange de logements entre particuliers pour préserver le marché local de l’hôtellerie. Le tourisme s’universalise, les moyens de transport deviennent de plus en plus rapides et abordables grâce notamment au géant français Blablacar. Il faut tout de même souligner que le niveau de confort et d’intimité d’un canapé dans un salon, n’est pas comparable à celui d’une chambre d’hôtel. Mais l’initiative est un succès, en Photo Cloé Roedel 2015, le couchsurfing représentait 1,2 % des nuitées en France ou des Français à l’étranger. Alors, pourquoi ne pas en profiter ? À vous de choisir, serez-vous plutôt hôtel ou couchsurfing ? Matthieu S. Économie JOURNALISTE D'UN JOUR 27 Pokémon GO : une véritable mine d’or Pokémon GO, le nouveau jeu de la saga phare du même nom, a fait beaucoup d’émules à travers le monde, des plus jeunes au père de famille. Mais derrière ces captures de petits monstres se cache un business très lucratif. Un moyen d’engranger des bénéfices est l’acquisition des « Pokécoins » dans la boutique avec de l’argent réel placé précédemment dans le compte Google ou Apple associé au compte Pokémon GO. Ces « Pokécoins » permettent une avancée bien plus rapide dans le jeu, avec des encens pour attirer les Pokémons sauvages, des potions pour soigner les Pokémons blessés aux combats ou encore les célébrissimes Pokéballs. Ils sont donc Pokémon Go, c’est aussi une histoire de gros sous. très prisés par les joueurs. jeu qui lui a déjà rapporté 200 mil- rer les joueurs dans la zone, profitant Cette monnaie est une tactique bien lions de dollars, soit environ 180 mil- ainsi aux commerces aux alentours. connue des jeux « gratuits », dont le lions d’euros selon le cabinet Sensor Cela ajoute encore aux bénéfices défaible coût de conception permet Tower. jà conséquents que provoque le jeu. également d’obtenir des bénéfices rapidement : concevoir un jeu sur De plus, certaines enseignes bien Mais les bénéfices de ce jeu ne sont m o b i l e c o û t e e n m o y e n n e malines paient pour avoir près de pas seulement économiques. En ef150 000 euros, soit environ cent fois leurs locaux des Pokéstops, lieux par- fet, la « gratuité » du jeu a un impact moins que pour les jeux sur consoles ticuliers du jeu permettant d’obtenir positif sur la notoriété de la licence, ou PC. des objets essentiels pour avancer. puisqu’il touche un public plus étenCette technique est tout aussi utile du que les jeux habituels ; le jeu fait C’est sur cette vague de popularité qu’une publicité ; la présence de ces donc un gros coup de pub aux deux que surfe Niantic, le concepteur du points stratégiques permettra d’atti- nouveaux opus de la saga, Pokémon Photo Reda Sofiane Ounjif Legrich Soleil et Lune, prévus pour la fin de l’année. Même Nintendo, qui n’a pas participé à l’élaboration de Pokémon GO, pourra y trouver son compte avec d’autres de ses licences. Ainsi, on peut dire sans parti pris que Pokémon Go a fait toucher le pactole non seulement à son concepteur, mais aussi à de nombreux acteurs. Et ce n’est pas près de s’arrêter. Cloé Roedel Pas touche au Pactole ! Non, le « Pactole » n’est pas juste le gros lot ! C’est avant tout une rivière de l’actuelle Turquie. L’expression « toucher le pactole » est passée dans le langage courant grâce au mythe du roi Midas qui régnait alors sur la région qu’on appelait la Phrygie. Il était réputé dans tout le monde antique pour sa grande bêtise. Un beau jour, il obtient une faveur de Dionysos, le dieu du vin, après avoir hébergé un de ses amis. Midas, grisé par l’attrait d’une faveur divine, demande alors à Dionysos de pouvoir changer tout ce qu’il touche en or. Hélas, le cupide roi se rend rapidement compte qu’il ne peut plus ni manger ni s’habiller ; tout se transforme en or. Désespéré, il implore Dionysos de le libérer de ce fardeau. Magnanime, le dieu ordonne alors à Midas de plonger ses mains dans les eaux du fleuve Pactole. Instantanément, les sables du fleuve se changent en or. Libéré, Midas retourne à son palais en ordonnant à tous de garder le secret. Par la suite, le Pactole fera à nouveau son malheur. Les roseaux poussant à ses bords répétaient « le roi Midas a des oreilles d’âne » après qu’Apollon l’a doté de cet attribut grotesque. empires de son temps, celui du puissant Cyrus, l’empire Perse. En l’espace de quelques années, il monte une armée et se décide à attaquer Cyrus. Il y dépense près de la moitié de sa fortune. Car déjà à cette époque, faire la guerre coûte cher ; avant la guerre, équiper les soldats revient à dépenser une fortune et, pendant la campagne, il faut payer les olives, le pain, les oignons et surtout les kilos de viande (très chère en ces temps antiques) qu’engloutissent les hordes de soldat. De manière assez prévisible, il se fait capturer au terme de deux batailles mémorables (malgré les tentatives du législateur Solon de le mettre en garde à plusieurs reprises sur le mauvais emploi de ses économies). De plus, la partie de son trésor qu’il avait consacrée à la construction d’un lion en or est littéralement partie en fumée : le lion brûla. Crésus finit sa vie captif des Perses. Une des nombreuses pièces de monnaie que Crésus réalisa à partir des sables aurifères du Pactole. Dessin Romane Desarbre Mais, l’aventure des sables aurifères du Pactole n’est pas terminée. Quelques générations plus tard, Crésus, le nouveau roi de Phrygie, découvre par hasard cette mine d’or inespérée. Grisé par cette fortune colossale, il décide de s’attaquer à l’un des plus grands Or, rien de cela ne serait arrivé si Crésus n’avait pas touché à l’immense trésor des sables d’or du fleuve. Comme quoi, il vaut mieux ne pas toucher au Pactole ! Romane Desarbre 28 Économie JOURNALISTE D'UN JOUR Une monnaie à l’ombre du web La confiance en l’euro décroît et le marché de l’or s’envole. Des particuliers, peu nombreux, ont privilégié une alternative : le BitCoin. Il s’agit d’une monnaie non-matérielle, accessible uniquement par internet grâce au logiciel « Ubuntu », créée par quelqu’un se faisant appeler Satoshi Nakamoto. Pourquoi dans ce cas n’est-elle pas plus démocratisée ? Derrière les aspects novateurs et fiables, elle est sujette à de nombreuses polémiques et est très controversée. Tout d’abord , elle a causé la ruine de nombreuses personnes dans la course à la puissance de calcul (car le minage de ces unités fonctionne comme le vrai : plus il y a de mineurs, moins il y a de choses à miner ; être le plus performant est donc primordial). Ensuite, son cours dépend de variables imprévisibles (nombre d’utilisateurs, prix fixés par ceux-ci, etc.) ce qui fait qu’elle peut énormément fluctuer, la rendant difficile d’utilisation sur le long terme. Pour finir, elle est utilisée dans le Deep & Dark Web : un internet parallèle très difficile d’accès, lieu d’innombrables activités illégales. Privilégiée pour sa préservation de l’anonymat, elle est donc actrice de transactions illégales allant de l’achat d’armes au trafic d’êtres humains. Le principe est le suivant : il s’agit d’un serveur sans unité centrale auquel chaque utilisateur apporte sa contribution. Chacun envoie ou reçoit des requêtes d’autres utilisateurs et toutes les transactions sont « validées » par les membres de ce serveur. Les utilisateurs ont alors la possibilité de « prêter » la puissance de calcul de leur ordinateur au serveur afin d’effectuer ces contrôles en permanence. Cette action, appelée « minage », est rémunérée en BitCoin et est le seul et unique moyen de générer des unités de cette monnaie. Elle constitue néanmoins un investissement important car elle demande une puissance de calcul colossale et donc l’acquisition de matériel informatique de pointe. Si le BitCoin semble donc à première vue être une alternative fiable à l’argent de tous les jours, il est donc enDessin Loïc Maira core bien loin d’être monnaie À partir de là naît l’économie. On peut tout article proposé à la vente par des taxée, cette devise permet donc courante. acheter comme vendre des bitcoins utilisateurs sur internet acceptant d’avoir accès à un catalogue presque ou les échanger contre absolument d’être payés en crypto-monnaie. Non illimité et en évolution constante. Loïc Maira Biologique oui, mais c’est cher Manger bien, sain et bio. Pourquoi pas, mais plus tard, si l’on se réfère à la tendance générale. Si pour la génération de nos grands-parents, la quasi-totalité des revenus passaient dans la nourriture et le logem e n t , a u j o u r d ’ h u i , l e s consommateurs préfèrent acheter une maison, une voiture, ou encore des appareils électroniques le plus souvent au-dessus de leurs moyens. On consomme des biens et des services pour satisfaire nos besoins. Mais aujourd’hui, la publicité et la société poussent à la prolifération de produits tournés vers l’individu. On ne distingue plus les besoins primaires – se loger, se vêtir et se nourrir – des besoins secondaires. Ces derniers n’apparaissent qu’avec la hausse du revenu : les lois d’Engel posent que lorsque le revenu augmente, la part de la consommation baisse. Le budget de l’alimentation va diminuer, en faveur de l’épargne. comportements ? La consommation s’individualise, l’objet devenant une sorte de prolongement de soi et un signe d’appartenance sociale, au détriment du développement durable ou même de la santé. C’est ainsi que Patrice, 50 ans, ingénieur, estime qu’il « n’achètera pas un produit bio hors de prix sous prétexte qu’il est plus sain » et nie que ces aliments aient meilleur goût que les autres. Vincent, 25 ans, étudiant, soutient de son côté que le bio « bien que plus sain, n’est pas forcément meilleur et est trop cher ». Saša et Fanny, un couple de cadres, jugent que « la nourriture bio, en plus d’être plus saine, est de meilleure qualité ». Manger sain et/ou consommer des biens électroniques ? Telle est la question qui se pose aux consommateurs. Photo Masha Dimitrijevic les services dans les années soixante-dix. L’alimentation ne représentant plus que 11,2 % de nos dépenses. L’essentiel de l’alimentation a longtemps été constitué de produits dérivés des céréales. La nourriture, poste de dépense principal, a été En France, les années cinquante et supplantée par les biens durables soixante se caractérisent par l’endurant les années cinquante, puis vol des revenus et de la consomma- tion. Manger différemment et s’équiper d’électroménager deviennent, dès la fin des années soixante, des priorités : l’automobile, le lave-linge, et la télévision se muent en must. Qu’en est-il aujourd’hui dans nos Un choix de consommation qui se confirme dans les chiffres : de 2007 à 2012, le marché a doublé et poursuit sa progression, selon l’Agence Bio. De plus, les rayons bio occupent de plus en plus de place dans les grandes surfaces. Baisse des prix, élargissement de l’offre, évolution des mentalités… On assiste bien à une démocratisation du bio. Sarah Campanelli et Masha Dimitrijevic Économie JOURNALISTE D'UN JOUR 29 Le trader alsacien « aime l’international, le challenge, l’ambition, le succès » Gaetan Mocci, vous êtes trader à Hong Kong. Pourriez-vous nous décrire votre parcours ? Après avoir obtenu mon Bac S au lycée Montaigne de Mulhouse, j’ai fait une classe préparatoire scientifique aux grandes écoles au Lycée Kléber de Strasbourg. J’ai ensuite fait une école d’ingénieur et j’ai pu enchaîner avec un stage d’investissement entre Paris, Tokyo et Hong Kong. En tant que business analyst et assistant trader, je m’occupe de maintenir et implanter des nouvelles solutions en termes de valorisation de produits financiers dans les plateformes de trading. Je dois comprendre les besoins des traders en termes de prix, de risques financiers, de faisabilité et élaborer des stratégies de business fonctionnelles et techniques. hauts et les taxes moins élevées. La vie est excitante sur ce continent en pleine explosion, contrairement au nôtre. C’est un endroit sûr et un excellent « hub », c’est-à-dire une plateforme aérienne très importante qui me permet de voyager partout en Asie comme je le fais régulièrement. Avez-vous gardé des contacts en Europe ? Vous touchez un salaire fixe ? Comment l’idée de devenir trader vous est venue ? J’aime l’international, le challenge, l’ambition, le succès mêlé à l’adrénaline ainsi que le défi intellectuel. Cela m’a poussé vers ce métier de business analyst (analyste de marchés) pour un desk de trading (un bureau de trading). Le but est également de bien gagner ma vie pour pouvoir réaliser mes projets personnels tels que des investissements immobiliers. En quoi consiste votre travail ? Mon salaire est reparti entre fixe et bonus selon les objectifs réalisés. Les plus hauts salaires en finance commencent à deux ou trois fois un salaire de cadre pour la part fixe. À 26 ans, le Mulhousien Gaetan Mocci travaille à Hong Kong en tant qu’analyste de marchés pour la banque HSBC. DR Est-ce un métier stressant ? l’expérience internationale. C’est plutôt rare pour mon âge (26 ans). C’est un métier stimulant plus que stressant. Avez-vous un profil type ? J’ai un parcours type sur le plan des études, des stages et de Pourquoi Hong Kong ? Mon équipe est partagée entre la Chine, Hong Kong, Londres, Paris et Singapour. Mon manager est notamment basé à Londres et nous organisons des vidéoconférences quotidiennement. Quelles langues parlez-vous ? Je parle anglais au quotidien. C’est une langue fondamentale pour vivre et travailler à l’étranger. Je suis passionné par l’Asie. Les possibilités professionnelles sont bien meilleures qu’en France, les salaires sont beaucoup plus Mathis Meyer, Élodie Kwiatkowski et Emma Meyer Réal Mulhouse : le sport avant l’argent Le Réal Mulhouse est un petit club de football mulhousien qui s’entraîne au stade du Drouot. Luca Ferrante, coach de l’équipe 1 d’U18 (moins de 18 ans) et responsable des jeunes depuis deux ans, a accepté de répondre à nos questions sur le financement du club. « Les subventions reçues de la Ville correspondent à 475 €. Cette somme suffit à peine à payer l’envoi des licences » précise l’entraîneur, qui rappelle tout de même que la Ville met à disposition gratuitement le terrain. Selon lui, c’est le club de foot qui reçoit le moins de subventions de la part de la commune dans tout Mulhouse. Le club parvient à survivre grâce à des sponsors ou des dons d’amis. Ces sponsors sont généralement des petits restaurants ou des marques sportives telles que Joma, qui finance les survêtements. Le budget annuel du club s’établit à 13 000 €, majoritairement obtenu grâce aux sponsors. Les licences font gagner très peu d’argent au club. La cotisation des 110 membres oscille entre 70 et 90 €. Comme chaque joueur reçoit une veste et un pantalon de survêtement, un maillot et des chaus- Luca Ferrante entraîne les U18 et est aussi trésorier du Real Mulhouse. settes, et que le club paie les frais liés à la licence, le bénéfice est très maigre. Heureusement, chaque année, au mois de janvier, le club organise un tournoi de futsal qui lui permet de gagner environ 1000 € en deux jours. Enfin, le club house permet de boucler le budget grâce à la vente de boissons. entraîneurs étaient payés 300 €, mais aujourd’hui, tout le monde dans le club est bénévole. Il arrive même aux coaches de mettre la main au porte-monnaie. Les joueurs, en revanche, sont un peu rémunérés, mais seulement chez les seniors. Ils touchent une prime de 30 € en cas de victoire. Les années précédentes, quelques Même si l’argent ne coule pas à flot DR dans le club, les joueurs semblent contents et aiment l’ambiance qui y règne. Surtout lors du barbecue annuel, qui permet de consolider la convivialité dans le club. « Avec une subvention un peu plus grande, et des nouveaux sponsors, ce serait idéal ! » conclut le coach. Vincent Kuenemann, Ahmad Nasser et Quentin Rigaud 30 Grand Est JOURNALISTE D'UN JOUR Servir à Roland Garros Anne-Raphaëlle et Djokovic en 2015. DR L’équipe J1J de Metz Les élèves du lycée Georges de la Tour de Metz qui ont participé à J1J : Victor Audia, Raphaël Barbier, Gabriel Bartolucci, Garance Bayeuil, Elya Benabdelhak, Moula Bessalem, Eglantine Bianchi, Emilie Bittermann, Morgane Boussedira, Audrey Brettnacher, Louise Brugnot, Océane Clerc, Gabrielle Duffaud, Juliette Geister, Jules Genevaux, Tom Giner, Chloé Guerand, Elodie Harter, Sabrina Henot, Tamara Jochum, Noémie Kratz, Samuel Ledran, Marine Mousler, Myriam Negadi, Léonore Peters, Noé Pizard, Emma Pruniaux, Matteo Renauld, Vincent Riber, Léna Romano, Timothée Rudzinski, Marine Stricher, Matthieu Vanko, Louise Wunderlich. Anne-Raphaëlle Entraygues, élève de terminale S au lycée Georges de la Tour à Metz, mais aussi ramasseuse de balles à Roland-Garros, nous confie ses souvenirs les plus marquants. Plus jeune, Anne-Raphaëlle a fait beaucoup de tennis en compétition, mais elle supportait mal la pression des matchs. C’est pour son simple plaisir qu’elle a repris le tennis dans son club. Pour être retenu pour Roland-Garros, il faut d’abord franchir la première sélection, puis accéder à un stage d’apprentissage de ramassage de balles. La deuxième sélection est décisive. Sur trois mille inscrits, il ne reste que deux cent cinquante heureux élus. Les ramasseurs de balles forment une véritable équipe malgré une ambiance un peu compétitive. « On fait partie de la grande famille des ‘‘balles’’, comme on se surnomme », nous confie Anne-Raphaëlle. Elle nous a fait part de son pire souvenir. Lors de son dernier ramassage, elle n’a pas réussi à rattraper une balle et l’a reçue dans l’œil. Sachant qu’une balle bien envoyée peut atteindre une vitesse de 200 km/h. Anne-Raphaëlle a eu la chance de côtoyer les plus grands comme Federer, Djokovic, Monfils, Nadal… Des joueurs sympathiques et polis qui offrent même des accolades. Son envie première était d’être auprès des joueurs et sur le terrain en tant qu’acteur, mais elle en est ressortie enrichie de superbes rencontres. Son rêve s’est même poursuivi sur un autre continent : elle a en effet été tirée au sort parmi de nombreux ramasseurs, pour participer à l’Open d’Australie. Elle nous assure que c’est son meilleur souvenir et on veut bien la croire. Professeurs : M. Heytienne, Mme Ambrosini, Mme Lacroix. Garance Bayeuil-Rollot, Louise Brugnot, Églantine Bianchi, Marine Stricher Je gère mon équipe de la même façon que mes élèves. Mais je remarque que le plus dur est de Les élèves du lycée Georges de la Tour de Metz qui ont participé à J1J Grand Est. Journaliste : Olivier Jarrige. Photo J1J Prof un jour, coach toujours L’équipe féminine de la Nationale 2. Olivier Cocciale mène une double vie : ancien joueur de la Nationale 1 à l’ASPTT Metz, il est aujourd’hui coach sportif, et étudie également avec ses élèves. C’est une passion le handball. Mais avez-vous d’autres centres d’intérêt ? Je suis professeur des écoles, c’est un bonheur pour moi d’enseigner. Mais je suis avant tout un homme. Et j’adore le sport en général ainsi que la lecture. Gérez-vous une classe de la même manière que votre équipe ? Photo J1J s’entraider. De ne pas se descendre. Au contraire, être les uns avec les autres. L’idée c’est d’aller loin. Ensemble. Avez-vous atteint une notoriété à entraîner une équipe qui est d’un bon niveau ? Globalement, le monde du handball est un petit milieu, on se connaît tous. Je n’ai pas eu dès le départ pour objectif d’atteindre une certaine notoriété. De base, ce n’était pas mon but principal. Vos joueuses sont étudiantes. Gérez-vous les longs déplacements en fonction de la disponibilité des joueuses ? En ce qui concerne les longs déplacements, les joueuses essayent d’être présentes au maximum. Elles font pour la plupart des prouesses. Elles sont rarement indisponibles, à cause de leur emploi du temps. Il y a vraiment l’envie d’être là chaque week-end. Et cela me réjouit d’avoir une équipe si motivée. Certaines ont effleuré le haut niveau, est-ce un bon point pour l’équipe ? Beaucoup de joueuses ont des parcours qui ont effleuré le haut niveau. Ma fille Marine en a été très proche. Certaines viennent pour aller plus loin dans leurs compétences, s’améliorer davantage. Ces filles-là montrent l’exemple et comprennent ce qu’est « S’entraîner beaucoup ». C’est-à-dire entre deux et trois fois par semaine.S Grand Est JOURNALISTE D'UN JOUR Se dépenser en famille Le marathon Metz Mirabelle se déroulera le dimanche 9 octobre 2016, 31 Le marathon des bénévoles Philippe Geister, 40 ans, un participant, explique ses motivations. Il prépare sa deuxième participation au marathon. Selon lui, y participer est une manière de se dépenser avec sa famille et lors de ses entraînements collectifs. Il a été invité pour la première fois à cette course par un ami lui-même coureur, qui lui a proposé de participer à l’édition 2015. Une ambiance plaisante Très satisfait de cette première expérience et séduit par l’ambiance de la course, il décide de récidiver cette année pour améliorer ses performances et se dépasser une nouvelle fois. En moyenne, Philippe Geister parcourt 10 kilomètres par heure et s’entraîne deux à trois fois par semaine, si son travail le lui permet. 6500 litres d’eau seront distribués durant la course. DR La course des Foulées d’Haganis Pour s’entraîner à cet événement, il dit ne pas suivre de régime alimentaire particulier. Pendant ses entraînements il effectue 5 à 10 minutes d’étirements standards pour ne pas se blesser. Il préfère courir par un temps qui tourne autour de 10/15 degrés. Pour lui, une ambiance familiale Photo Le Républicain Lorrain/Gilles Wirtz et plaisante règne sur cette course. Ce n’est pas une compétition mais une occasion de courir avec les siens. Il n’envisage pas d’arrêter mais au contraire de continuer avec plaisir tant que l’opportunité se présentera. Noémie Kratz, Matthieu Vanko, Gabrielle Ranou, Samuel Ledran TCRM-Blida : transports (créatifs) en commun Un projet novateur et porteur à Metz ? Depuis 2014, c’est sur le site des anciens entrepôts de bus TCRM (Toutes les cultures réunies) qu’il faut se rendre pour les trouver. Grâce à un accord entre la Ville de Metz et Metz Métropole, un ambitieux projet a été développé : créer une plateforme d’accueil pour créateurs en tout genre. Depuis 2014, l’association TCRM-Blida soutient en effet de nombreux projets, tant artistiques que numériques. spécialités, mais chaque jour une sélection de plats est également proposée par Mehl’s Kitchen (un jeune cuisinier de talent) ou par un food truck installé dans la cour. TCRM-Blida est un laboratoire d’idées mais aussi un laboratoire culinaire. Un succès fulgurant et mérité C’est souvent à la Cantina que s’engagent des discussions fructueuses entre résidents, ainsi que l’exprime Olivier Kautz, qui travaille régulièrement au Poulailler : « Autour d’un Le lieu accueille de nombreux rési- café, il est plus facile de partager ses dents qui profitent d’un espace de idées ou de trouver des partenaires Un exemple des créations que l’on 2 500 m² et peuvent pratiquer le pour travailler sur des projets en peut trouver à TCRM Photo J1J coworking. C’est le cas d’un groupe commun. » collaboratif Le Poulailler spécialisé Ghosts », un vaste espace conçu par dans le numérique. Les travailleurs Les résidents sont allés encore plus l’artiste Etienne Bardelli. Sur la page indépendants ou à domicile s’y re- loin en imaginant un potager collec- Facebook de l’association sont antrouvent pour partager leurs idées tif : chacun est invité à y exercer ses noncés les événements culturels à dans un espace convivial. talents de jardinier. Un élevage de venir. poules a même été lancé, avec succès. Ils seront de plus en plus nombreux Blida fait sa cuisine et novateurs, comme nous l’a affirChaque jour, les résidents se réunis- Des travaux sont actuellement en mé Camille Pereira, responsable du sent à la Cantina : cet espace au cours afin de créer un restaurant qui développement et de la coordinacœur du bâtiment, ils l’ont eux-mê- serait ouvert au public, qui peut dé- tion des projets : l’association renmes aménagé dès l’ouverture du si- jà se rendre sur les lieux. Pour l’ins- contre en effet un succès fulgurant te. Chacun peut y cuisinier ses tant il est reçu dans « The Walking et mérité. Pour le Marathon Metz- Mirabelle de ce 9 octobre 2016, les bénévoles sont déjà dans les starting-blocks. Car pas de bénévoles, pas de marathon ! 26000 bouteilles servies en une journée, 6500 litres d’eau selon nos calculs : 800 bénévoles se préparent physiquement mais aussi moralement car ils sont les piliers de cette organisation. Recrutés par Matthieu Henri, leur responsable, ils usent de leur force pour ravitailler les coureurs en sueur en les accompagnants jusqu’à la dernière seconde. Quelques semaines avant l’épreuve, ils se concertent sur les points stratégiques de ravitaillement. Certains d’entre eux participent aussi à la préparation des dossards, des sacs et à la sécurité. Ils partagent de bons moments conviviaux entre eux puisqu’ils sont conviés à une pasta-party et à d’autres activités ! La participation de jeunes Cécile Jacquemot est une éducatrice spécialisée en matière d’accueil et d’écoute jeune (PAEJ), association CMSEA. Cette association intervient bénévolement depuis quelques années sur le marathon. Ce sont des groupes de jeunes en difficulté social. Ils ont entre 18 ans et 25 ans. L’association leur propose des petites journées d’atelier de remobilisation au travail. « Je donne de mon temps pour avoir une place dans la société et pour une cause juste ». Ici, ils s’occupent du ravitaillement. Ces jeunes sont donc sensibilisés par le bénévolat. « Je fais cette action pour montrer que les jeunes peuvent être actifs ». 32 Grand Est JOURNALISTE D'UN JOUR Céz Art, le street artist L’équipe J1J de Reims Céz Art, de son vrai prénom César, est Rémois. Il a 28 ans. C’est un « street artist », mais aussi un plasticien dont la notoriété va croissant. Il considère la rue comme une extension de son atelier. Il a aidé une classe à réaliser un projet visant à rénover les vieux bancs de béton de la cour de notre lycée Georges-Brière. Nous l’avons interviewé. Quel est ton parcours depuis le lycée ? J’ai fait un bac L, option arts plastiques, au lycée Jean-Jaurès de Reims. Après, je me suis réorienté vers un bac « graphisme ». Cela fait maintenant six ans que je suis artiste. Si je n’étais pas devenu artiste, j’aurais aimé travailler dans un zoo ou dans le design graphique. Avec quels outils travailles-tu ? Je travaille généralement sur toile, mais je réalise aussi des œuvres numériques grâce à des logiciels. J’apprécie la richesse de leurs palettes couleurs. Est-ce qu’un artiste comme toi vit de son art ? Aujourd’hui, oui. Il m’a fallu quelques années pour avoir la notoriété suffisante pour que mes œuvres prennent de la valeur. Quels sont tes projets ? J’expose actuellement, et jusqu’à fin octobre, au Pavillon CG, 7, rue Noël à Reims. Prochainement, je compte réaliser une fresque pour le centre commercial géant de Bercy 2, dans la région parisienne. Recueilli par Florian Herblot, Nicolas Scelo, Fabian Da Rocha et Sobri Daho La classe devant l’un des bancs du lycée Georges-Brière de Reims relookés par l’artiste Céz Art. À Reims, le lycée Georges-Brière a relevé le défi de cette première édition de J1J dans le Grand Est. La classe de 1re RPIP 1 (Réalisation de produits imprimés et plurimédia) s’est intéressée à de multiples sujets, du hockey au street art, du circuit automobile au micro-lycée, de l’école nationale du cirque au design culinaire. Théo Lenfant, Romain Piessens, Nicolas Scelo, Eva Turlure, Lucie Virot, Axelle Wary. Les encadrants : Sophie Dupriez (professeure en industries graphiques), Nicolas Pellerin (professeur de lettres-histoire) et Philippe Touret (documentaliste). Journaliste : Catherine Daudenhan. À Châlons-en-Champagne, le cirque s’apprend à l’école Peu de gens savent qu’il existe une école du cirque et qu’elle est dans le Grand Est. Le Centre national des arts du cirque, qui est abrégé CNAC, est situé à Châlons-en-Champagne, dans le département de la Marne. Cette école a été créée en 1985 dans le cirque municipal. Elle a été agrandie l’an dernier. Des nouveaux bâtiments ont été installés dans une ancienne friche agricole. Ils ressemblent à de grandes tentes blanches où les étudiants peuvent apprendre à faire des exercices en hauteur. Il y a aussi des studios, un centre de documentation… 35 nationalités Smiling red panda, une acrylique et peinture aérosol sur toile, signée du « street artist » Céz Art. Photo J1J Les élèves : Marie Arnaud, Lucas Berget, Louis Bocquillon, Maxence Briquet, Marianne Charpantier, Lilian Chartier, Fabian Da Rocha, Sobri Daho, Maëva Daubin, Adrien De Boerdere, Audrey Deininger, Flor Dominguez, Maëlys Dongois, Gabriel Filaine, Florian Herblot, Léo Joly, Chloé Jourde, Lilian Lamart, Antoine Laviolette, Enzo Lemaire, Photo J1J Chaque année, une centaine de candidats se présentent, mais seulement 15 sont retenus. Ils viennent du monde entier. L’école indique que, depuis sa création, elle a vu passer 300 élèves, de 35 nationalités. C’est pour cela aussi qu’elle est bien connue à l’étranger. Mais il faut savoir que le lycée Pierre-Bayen, de Châlons-en-Champagne, est partenaire du CNAC. Il propose un baccalauréat L, option arts du cirque, qui avantage les élè- L’école a plusieurs locaux, dont le cirque municipal de Châlons-en-Champagne, qui est classé monument historique. Photo J1J ves qui veulent intégrer le CNAC. Un spectacle de fin d’année Les études durent trois ans, comme le raconte un élève du CNAC qui s’est spécialisé dans le cercle. La formation, nous a-t-il expliqué, demande beaucoup de qualités. Elle donne aussi de la culture et des bases techniques, a-t-il ajouté. L’école permet désormais d’avoir un DNSP (diplôme national supérieur professionnel). Les élèves du CNAC présentent ce qu’ils ont appris grâce à un spectacle de fin d’année qui est ouvert au public. On peut aller les voir soit à Châlonsen-Champagne, soit à Reims. Ensuite, l’école peut les aider à trouver du travail dans des compagnies de cirque. Maxence Briquet, Marianne Charpantier, Chloé Jourde et Romain Piessens Grand Est JOURNALISTE D'UN JOUR 33 Au temps des courses de Formule 1 à Gueux Le circuit de Gueux, autrefois. Des prix de Formule 1 y étaient organisés et Fangio y a fini sa carrière internationale. L’ancien circuit de course automobile de Reims, situé entre les villages de Thillois et de Gueux, a été créé en 1926 par Raymond Roche, dit Toto, un passionné de sports mécaniques. Il a fêté ses 90 ans en septembre. Environ 4 000 personnes ont participé à cet anniversaire et admiré les 400 voitures anciennes exposées spécialement pour l’événement. Une foule considérable se pressait pour assister aux compétitions organisées à Gueux. S’y sont déroulées des courses automobiles, bien sûr, mais aussi des courses motocyclistes et même cyclistes. On y comptera quatorze grands prix de Formule 1 entre 1950 et 1966. Y furent aussi organisées les Douze heures internationales de Reims qui se couraient 15 jours après les 24 heures du Mans et en constituaient la « revanche ». La légende argentine Juan Manuel Fangio, aussi célèbre que Maradona ou Messi en son temps, y débuta et y finit sa carrière internationale (1948-1958). Inscrit au patrimoine Malgré son immense popularité dans les années 1950-1960, le circuit fermera définitivement en 1972 pour raisons financières. Les lieux seront alors abandonnés, pillés, tagués… et oubliés du plus Photo J1J grand nombre. Paradoxalement, le circuit est plus connu à l’étranger qu’en France. Mais en 2004 est fondée l’association Les amis du circuit de Gueux qui se donne pour mission de le réhabiliter. Elle obtient son inscription au patrimoine national, et grâce à l’aide des 200 adhérents et de bénévoles passionnés qui ont rénové les bâtiments (travaux de maçonnerie, de peinture, pose de carrelages…) et entretenu ses abords (défrichage, tonte…), le circuit retrouve enfin, petit à petit, son image d’autrefois. Pour des raisons de sécurité, la piste n’est plus praticable. Mais des démonstrations et des expositions de voitures anciennes ou modernes s’y tiennent encore régulièrement. Aujourd’hui, il est impossible de refaire des courses sur le circuit. Louis Bocquillon, Maëva Daubin, Flor Dominguez et Maëlys Dongois Pour l’avenir, l’association a d’autres projets pour entretenir le souvenir de ce glorieux passé. Celui qui lui tient le plus à cœur : un conservatoire où seraient exposés des objets, des livres, des photos historiques prises lors des courses organisées à Gueux et peut-être des voitures, motos et vélos qui y ont couru. Damien Morel, le hockeyeur écrivain Damien Morel est né à Reims en 1983. C’est un ancien hockeyeur professionnel. Il était défenseur dans l’équipe des Phénix de Reims entre 2003 et 2012, date à laquelle il a pris sa retraite. Il a écrit un livre sur le hockey sur glace intitulé 50 ans de hockey rémois. Beaucoup de sportifs ont écrit un livre mais, dans le hockey, êtesvous le premier ? Beaucoup de sportifs écrivent des livres sur leur sport. Ceux sur le hockey français sont rares. Il y en a peut-être une dizaine. Je suis le seul à avoir traité du hockey à Reims. Je connais deux ouvrages dédiés à Amiens et un autre à Rouen, les deux places fortes du hockey français. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire du hockey ? Mon père allait en vacances avec mes grands-parents à Saint-Gervais-les-Bains, en Savoie. Il y avait une patinoire et mon père y a rencontré des joueurs de hockey. Ils sont devenus ses amis. Ils m’ont mis sur des patins dès l’âge de trois ans. C’est donc surtout une histoire d’opportunité. pionnats de monde en Allemagne avec les huit meilleures nations. Avez-vous pensé à être entraîneur ? Qu’aimez-vous dans le hockey ? J’aime l’esprit d’équipe, l’esprit de compétition. Le hockey est un sport confidentiel par rapport au football. Il y a donc peu de villes disposant d’une patinoire. Nous sommes amenés à voyager. Ce qui est intéressant, c’est qu’on ne voyage pas qu’en France mais aussi à l’étranger. J’ai ainsi pu me rendre avec mon club au Canada et aux États-Unis. Ce sont des pays où le hockey est un sport très populaire. Le Rémois Damien Morel, ancien joueur de hockey professionnel, vient de publier un livre. Photo I. Bruyère Selon vous, est-ce que le hockey est assez développé en France ? Le hockey n’est pas assez développé à mon sens. Il s’est développé en France vers 1992 grâce aux Jeux olympiques d’hiver d’Albertville. Cela a donné un élan à l’équipe de France. En 2017, il y aura les cham- J’ai arrêté le hockey il y a quatre ans. Depuis deux ans, je m’occupe de l’école de glace, des 3-7 ans. On apprend aux enfants à patiner. C’est la base pour tous les hockeyeurs du club. C’est flatteur de pouvoir enseigner et communiquer notre passion du hockey. Si ça se trouve, certains deviendront de grands joueurs. Néanmoins, je n’ai pas le profil pour enseigner le hockey de compétition. Axelle Wary, Lucie Virot, Gabriel Filaine et Enzo Lemaire LIRE 50 ans de hockey rémois. Éditions SEM en 2015. 19,50 €. 34 JOURNALISTE D'UN JOUR Publicité Grand Est JOURNALISTE D'UN JOUR 35 Old School : un coup de jeune à la radio L’association Old School a vu le jour en 2000, à Mulhouse. Au départ, son objectif était de promouvoir la musique du groupe de rap local La vieille école. Peu à peu, Old School évolue et se divise en quatre pôles. Ainsi, sa boutique La Vitrine rassemble les produits de créateurs locaux. Son agence de communication sociale et solidaire propose ses services aux associations à faible budget. Son pôle Radio MNE diffuse un large éventail de programmes. Et son pôle dédié aux ateliers pédagogiques d’éducation aux médias vise à sensibiliser les jeunes à cette thématique. Dans le cadre de ces ateliers, l’association organise des initiations aux métiers de la radio. Celles-ci sont destinées aux écoliers, aux adolescents et aux étudiants. De la théorie à la pratique, les jeunes découvrent les différents médias : radio, presse écrite et presse audiovisuelle. Ils conçoivent leur propre émission de radio, dont ils choisissent le thème, et rédigent les questions pour simuler des interviews. L’émission est mise en forme par un monteur professionnel et diffusée, du lundi l’ensemble du territoire alsacien et plus particulièrement dans la région de Mulhouse. Si ces ateliers concernent aujourd’hui essentiellement les jeunes, l’association a pour projet d’étendre ces initiations à un public plus âgé, comme les pensionnaires de maisons de retraite. De plus, Radio MNE propose un contenu varié « donnant sa place à l’expression sous toutes ses formes », souligne Esther Nissard, coordinatrice radio. De la musique hip-hop, du jazz blues, de la musique classique, des émissions dédiées à des thèmes spécifiques, ou encore des émissions plus fun (Good Morning Mulhouse, le samedi matin) : il y a de quoi satisfaire tous les auditeurs. La journaliste d’un jour Mimi Huynh (1er rang à gauche) a rencontré l’équipe d’animation de l’émission Good Morning Mulhouse. Photo Nicolas Enderlin au vendredi, de 11 h à 11 h 30, sur leur radio (Radio MNE canal 107.5 à Mulhouse). Le premier contact entre l’association et l’établissement scolaire permet de recueillir des informations essentielles au bon fonctionnement de l’atelier : nombre et âge des élèves, type d’établissement, durée de l’atelier, public visé et devis. Ce contact peut aussi bien se faire à l’initiative de l’association que de l’établissement. Les 80 bénévoles membres de l’équipe radio sont libres de choisir le contenu de leur émission. Et ce, « dans la mesure où celui-ci respecte les valeurs de l’association. À savoir : donner à chacun la possibilité de s’exprimer », conclut Esther Nissard. Tout au long de l’année, Old School propose ces prestations sur Mimi Huynh et Charlotte Reboulleau À Mulhouse, imam, rabbin et prêtre témoignent devant des lycéens Mercredi 28 septembre, à la synagogue de Mulhouse, trois dignitaires religieux – musulman, juif et catholique – sont intervenus devant les classes de seconde bac pro carrosserie (2BP1) et première bac pro conducteur transport routier de marchandises (1BP5) du lycée Ettore-Bugatti d’Illzach. Objectif : répondre aux questions des plus jeunes et promouvoir le dialogue interreligieux. Selon l’imam Embarek Guerdam, les communautés doivent « vivre en paix et en bonne entente ». Face à la recrudescence d’actes de violence et islamophobes, les jeunes sont parfois démunis. Les jeunes et les dignitaires religieux engagent le dialogue pour mieux vivre ensemble. La coopération interreligieuse est bien ancrée à Mulhouse, Embarek Guerdam, Elie Hayoun et Charles Guthlin travaillent ensemble depuis une douzaine d’années. Ils se réunissent régulièrement pour élaborer le calendrier interreligieux. Ce ca- informations sans même les vérifier. Un pot convivial a prolongé la rencontre, autour d’un buffet composé de gâteaux faits maison provenant de différentes contrées. D’origines diverses, les élèves du lycée Ettore-Bugatti ont donné d’eux-mêmes pour partager avec l’autre. Le but étant de créer un effet de rassemblement et de rapprochement. La rencontre s’est déroulée à la synagogue de Mulhouse. Elle s’est prolongée autour d’un buffet. Photo Nora Makhloufi lendrier est un support pédagogiq u e d a n s le q u e l to u s le s événements importants des religions catholique, musulmane et juive figurent. La collaboration entre les religions à Mulhouse prend aussi bien d’autres formes : aumôneries à l’hôpital, conférences communes, interven- tions dans les établissements scolaires… Les jeunes d’aujourd’hui sont des consommateurs d’informations, déclare avec conviction le rabbin Hayoun. Les dignitaires religieux semblent très inquiets à l’égard de la jeunesse qui « gobe » les Lors de cette journée, plusieurs « mariages » culinaires se sont concrétisés, parfois avec des résultats très étonnants. Entre autres, le miel alsacien couplé aux crêpes à mille trous algériennes, qui ont fait fureur auprès des élèves mais aussi des religieux. Ce pot de la solidarité a permis des moments de complicité entre des personnes issues de différentes origines et religions. Ce spectacle réjouissant est un exemple d’« humanité unique et de paix » selon le Père Charles. Thomas Steriti, Nicolas Chenaf, Abdoul Kader Diarra et Eric Inrio Constanzo 36 JOURNALISTE D'UN JOUR Publicité