2016, un bon cru pour l`oligarchie françafricaine

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2016, un bon cru pour l`oligarchie françafricaine
2016, un bon cru pour l’oligarchie françafricaine
Écrit par Stéphane Aubouard
Lundi, 05 Septembre 2016 08:51 - Mis à jour Lundi, 05 Septembre 2016 09:11
Affaires Bongo, Deby, Nguesso... Plusieurs présidents africains proches de Paris ont été réélus
cette année... et avec eux, leur famille.
Ali Bongo, réélu depuis mardi pour un second septennat, n’est pas seul sur le continent à
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2016, un bon cru pour l’oligarchie françafricaine
Écrit par Stéphane Aubouard
Lundi, 05 Septembre 2016 08:51 - Mis à jour Lundi, 05 Septembre 2016 09:11
perpétuer et combiner destins personnels et familiaux. Pour la seule année 2016, deux autres
parmi les serviteurs de la Françafrique ont aussi su se maintenir sur leur trône, pour le plus
grand bien de leur portefeuille et de celui de leurs proches. Le 10 avril, le président tchadien,
Idriss Déby Itno, dont la fortune personnelle est estimée entre 50 et 100 millions d’euros, était
reconduit dès le premier tour avec 61,56 % des suffrages, entamant sa vingt et unième année
au poste de président. Un mois plus tôt, au Congo, Denis Sassou-Nguesso, qui cumule
aujourd’hui plus de trente-deux années au pouvoir (1979-1992/1997-2016) et un milliard
d’euros dans sa tirelire, obtenait à son tour 60 % des votes, réinterprétant au passage la
Constitution de son pays qui interdit plus de deux mandats présidentiels.
Mais, s’ils gardent les intérêts de la France, ces ploutocrates enrichis sur le dos de leur peuple
n’en oublient pas moins leurs proches. On l’a vu au Gabon avec Omar, qui, à sa mort en 2009,
avait dressé un tapis rouge à son fils Ali, qui n’avait plus qu’à reprendre le fauteuil laissé vacant
par papa et faire fructifier les 275 millions d’euros de fortune personnelle, fruit de son labeur en
tant que ministre de la Défense de 1999 et 2009.
Au Tchad, Idriss Déby est aujourd’hui dans la même logique avec deux ses fils placés à des
postes clés : Zakaria, nommé directeur adjoint du cabinet civil de son père ; et Mahamat,
désigné au poste stratégique de commandant de la Direction générale de la sécurité des
services de l’État (DGSSE), chargée de la sécurité rapprochée du président.
Denis Sassou-Nguesso reste toutefois le maître incontesté en matière de nomination de
proches à des postes clés. Parmi les plus connus : le député Denis Christel Sassou-Nguesso,
l’un de ses fils, est aujourd’hui administrateur général de la raffinerie de pétrole nationale Coraf.
Et comme Denis n’est pas misogyne, il a nommé deux de ses filles à des postes importants :
pendant que Claudia veille sur sa communication, Judith Cendrine, elle, garde l’œil sur la
direction de l’Agence pour la promotion des investissements.
Affaires Bongo, Deby, Nguesso... Plusieurs présidents africains proches de Paris ont été
réélus cette année... et avec eux, leur famille.
Ali Bongo, réélu depuis mardi pour un second septennat, n’est pas seul sur le continent à
perpétuer et combiner destins personnels et familiaux. Pour la seule année 2016, deux autres
parmi les serviteurs de la
Françafrique ont aussi su se maintenir sur leur trône, pour
le plus grand bien de leur portefeuille et de celui de leurs proches. Le 10 avril, le président
tchadien, Idriss Déby Itno, dont la fortune personnelle est estimée entre 50 et 100 millions
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d’euros, était reconduit dès le premier tour avec 61,56 % des suffrages, entamant sa vingt et
unième année au poste de président. Un mois plus tôt, au Congo, Denis Sassou-Nguesso, qui
cumule aujourd’hui plus de trente-deux années au pouvoir (1979-1992/1997-2016) et un milliard
d’euros dans sa tirelire, obtenait à son tour 60 % des votes, réinterprétant au passage la
Constitution de son pays qui interdit plus de deux mandats présidentiels.
Mais, s’ils gardent les intérêts de la France, ces ploutocrates enrichis sur le dos de leur peuple
n’en oublient pas moins leurs proches. On l’a vu au Gabon avec Omar, qui, à sa mort en 2009,
avait dressé un tapis rouge à son fils Ali, qui n’avait plus qu’à reprendre le fauteuil laissé vacant
par papa et faire fructifier les 275 millions d’euros de fortune personnelle, fruit de son labeur en
tant que ministre de la Défense de 1999 et 2009.
Au Tchad, Idriss Déby est aujourd’hui dans la même logique avec deux ses fils placés à des
postes clés :
Zakaria, nommé directeur adjoint du cabinet civil de son
père ; et
Mahamat, désigné au poste
stratégique de commandant de la Direction générale de la sécurité des services de l’État
(DGSSE), chargée de la sécurité rapprochée du président.
Denis Sassou-Nguesso reste toutefois le maître incontesté en matière de nomination de
proches à des postes clés. Parmi les plus connus : le député
Denis
Christel Sassou-Nguesso
, l’un de ses fils, est aujourd’hui administrateur général de la raffinerie de pétrole nationale
Coraf. Et comme Denis n’est pas misogyne, il a nommé deux de ses filles à des postes
importants : pendant que Claudia veille sur sa communication,
Judith Cendrine,
elle, garde l’œil sur la direction de l’Agence pour la promotion des investissements.
Stéphane Aubouard
Source : http://www.humanite.fr/2016-un-bon-cru-pour-loligarchie-francafricaine-614956
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Écrit par Stéphane Aubouard
Lundi, 05 Septembre 2016 08:51 - Mis à jour Lundi, 05 Septembre 2016 09:11
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