25-26 et 27 mai 2017 À Thessalonique (Grèce) REFUGE, ASILE ET
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25-26 et 27 mai 2017 À Thessalonique (Grèce) REFUGE, ASILE ET
Comité Européen Droit Ethique et Psychiatrie CEDEP Le prochain séminaire du CEDEP aura lieu les 25-26 et 27 mai 2017 À Thessalonique (Grèce) Il aura pour thème : REFUGE, ASILE ET DROIT D’ASILE. Le séminaire sera co-organisé par la Faculté des études balkaniques, slaves et orientales de l’Université de Macédoine. Vous trouverez au verso l’argumentaire du séminaire… Si vous envisagez de participer à ce séminaire, pensez à réserver vos billets d’avion sans tarder car le séminaire se tiendra pendant le WE de l’Ascension, WE toujours très chargé. Infos : [email protected] europe.eu/seminaire-2017/ Bruno Gravier Secrétaire du CEDEP - [email protected] - http://www.cedep- Argumentaire REFUGE / THESSALONIQUE. ASILE ET DROIT D’ASILE. Dans la continuité des séminaires 2015, 2016, respectivement à Paris et à Bruxelles, – « Fanatisme et dogmatisme », tant économiques que religieux et « Nouvelles formes d’exclusion, Microfascisme et Lignes de Fuite », un mot, ô combien d’actualité, s’est imposé à nous cette année : REFUGE. Et un lieu, hautement symbolique quant à la question de refuge : Thessalonique. Car THESSALONIQUE, cité cosmopolite, a été depuis sa création un lieu de refuges, un point de passage, une étape de migrations et une zone de fractures des diasporas nord-sud, est-ouest, qui jalonnent l’Histoire de l’Europe. « Refuge », selon la définition du dictionnaire Robert, est un lieu où l’on se retire pour échapper à un danger ou un désagrément, pour se mettre en sureté. Il a pour synonymes : abri, asile, hospitalité, havre. De même que l’hospitalité est au fondement de tout rapport à autrui et à soi et des processus de subjectivation tant individuelle que collective au sein d’une société, disposer de refuges est pour tout un chacun une nécessité ontologique. C’est ce que nous voudrions, lors de ce séminaire, décliner dans toute sa complexité clinique et politique. REFUGE : ASILE ET DROIT D’ASILE Après l’errance - la nef des fous -, l’asile a offert un lieu aux fous où pouvoir se poser, protégé de soi et des autres. Mais très vite ce lieu se ferme sur un entre soi, entre fous, lieu de ségrégation avec son lot de stigmatisation, d’exclusion, de perte de ses droits… L’histoire de l’asile est paradigmatique de ce qui est proposé aujourd’hui par les politiques gouvernementales aux réfugiés : perte des droits, stigmatisation, enfermement qui dure… les camps. Un accueil qui se referme sur de plus ne plus de grillages, de murs. Ce qui nous amène à affirmer qu’un refuge, dans son acception pleine d’hospitalité, aussi bien pour les patients psychiatriques que pour les personnes en errance ou déplacées, implique à la fois de pouvoir se poser et de pouvoir circuler. Un des gestes fondateurs du soin, pour rompre avec la logique d’exclusion et ses effets pathogènes, a été d’ouvrir les portes, d’abord celles des pavillons (la psychothérapie institutionnelle), puis les grilles de l’hôpital (le Secteur en France, Psichiatria Democratica en Italie). C’est à dire de favoriser les possibilités de circuler entre le dedans et le dehors. Cette démarche impliquait aussi de combattre les représentations négatives des personnes supposées déviantes et de mobiliser les solidarités de l’environnement social. L’hospitalité devient de plus en plus aujourd’hui une question politique. Ses conditions se restreignent. Quel refuge allons nous pouvoir continuer à offrir aux personnes en souffrance psychique, que ce soit à l’hôpital, sur le territoire ou dans les camps, face au démantèlement de tous les dispositifs de soin, mis à mal, partout en Europe, par l’économie du chiffre et de la rentabilité. « Quelle folie s’est emparée de l’hospitalité ? » au point de perdre tous les repères minimaux d’une humanité partagée. LES LUCIOLES Les lucioles* (Pier Paolo Pasolini/Georges Didi Huberman), petites lumières intermittentes au cœur de la nuit, loin de l’éblouissement des miradors, des medias et des grands discours politiques, témoignent de vies et d’amours clandestines. Les lucioles nous ont portés jusqu’ici pour imaginer des pratiques de résistance, évoquer des univers parallèles à l’ultra libéralisme. Expériences micropolitiques qui se glissent dans les interstices du maillage institutionnel officiel, elles essaiment la société civile, le tissu social. C’est d’abord ce dont ces journées du CEDEP voudraient porter témoignage. En tentant, comme à l’accoutumée, de tenir ensemble les pôles – clinique, juridique et politique -. AK