La civilisation chinoise

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La civilisation chinoise
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Vous êtes les bienvenus au Musée Cernuschi, musée des Arts de
l’Asie de la Ville de Paris.
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dans les expositions temporaires (gratuite pour les moins de 14 ans, demi tarif de 14 à 26
ans et pour les enseignants).
Votre visite
Vous pouvez faire vous-même la visite des collections permanentes ou de l’exposition en
cours à condition de réserver la date et l’heure de votre venue en appelant le service des
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se doubler d’un atelier, d’une promenade, d’un conte.
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Le règlement des ateliers, conférences, séances de contes ou visites–promenades se fait sur
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aux groupes scolaires, vous pouvez télécharger le dossier pédagogique ci-dessous.
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à l’adresse suivante : [email protected] ou [email protected] ou nous écrire au
Service des publics, Musée Cernuschi, musée des Arts de l’Asie de la Ville de Paris, 7 avenue
Vélasquez 75008 Paris.
Le service des publics et de la communication
Maryvonne Deleau
Camille Bailly
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La civilisation chinoise
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SOMMAIRE
LA CIVILISATION CHINOISE
La Chine
Carte de la Chine
Chronologie comparée
La langue chinoise
De Pékin à Beijing, explication du système de transcription
La religion
Le confucianisme
Le culte des ancêtres
Le taoïsme
Les immortels
Le bouddhisme
La vie du Buddha historique
Les inventions
Le livre
Des techniques de fabrication
Les inventions scientifiques
Les inventions agricoles
Les informations pratiques
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p3
p4
p5
p6
p7
p 10
p 13
La Chine
A l’est de l’Eurasie, la Chine s’étend sur 9 561 000 km² et
présente une grande variété de reliefs et de climats.
Au nord, s’étend une vaste plaine de lœss, terre
traditionnelle de la culture du millet, de l’orge et du blé,
largement ouverte sur la steppe eurasiatique. Cette riche
plaine alluviale est irriguée par le Fleuve Jaune, Huanghe.
Celui-ci doit son nom aux sédiments qu’il arrache aux flancs
des hauts plateaux occidentaux. C’est précisément dans le
bassin moyen du Huanghe, au confluent du fleuve et des
rivières Wei et Fen, que les Chinois placent traditionnellement
le berceau de leur civilisation. Le Shaanxi, pays « à l’Ouest des
Passes », bien protégé par les montagnes, abrita les capitales
de plusieurs dynasties. Ces régions agricoles sont
symboliquement séparées depuis le IVème-IIIème siècle av. J.-C.
du monde nomade par les embryons de ce qui allait devenir la
Grande Muraille. Au delà s’ouvrent les marches de l’Asie
centrale (Gansu, Ningxia, Qinghai).
Le bassin inférieur du Yangzijiang, appelé par les
Occidentaux Fleuve Bleu, draine une immense plaine
constituant la majeure partie de la Chine du centre-est. Au
delà de ce fleuve commence la Chine du Sud proprement dite
(Jiangnan), véritable grenier à riz, contrée par excellence de la
culture savante depuis l’époque des Song du Sud (1127-1279)
jusqu'à la période des Ming (1368-1644).
La Chine du Sud, morcelée par de multiples massifs
montagneux difficiles d’accès, peut constituer des lieux de
résistance
nationale
au
gouvernement
central,
particulièrement lors des périodes d’occupations étrangères
comme l’apprirent à leurs dépens Mongols (XIIIème siècle) et
Mandchous
(XVIIème
siècle).
La
densité
du
réseau
hydrographique permet toutefois de désenclaver les provinces
centrales (Jiangxi, Hunan, Hubei) et de les relier à la ville de
Guanzhou (Canton) au sud, au Yangzijiang, et, via le Grand
Canal, au Fleuve Jaune et à la Chine du Nord. Le cours
supérieur du Yangzijiang, au delà des Trois Gorges, s’ouvre sur
la plaine du Sichuan, au particularisme culturel marqué à
l’époque ancienne. La Chine du Sud comprend de nombreuses
« minorités nationales », en particulier dans les provinces du
Guizhou, du Guangxi et du Yunnan.
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La langue chinoise
L’écriture chinoise est la plus ancienne au monde encore
utilisée. Elle est apparue au deuxième millénaire avant Jésus
Christ et servait à la divination. Les plus anciennes traces
connues ont été retrouvées sur des carapaces de tortue et des
os d’animaux. Au départ, les signes étaient des pictogrammes,
c’est-à-dire un dessin de ce qu’on voulait dire. Puis ils se sont
codifiés et sont devenus des idéogrammes.
Un idéogramme exprime à lui seul une idée et
correspond à une syllabe. Il s’inscrit dans un carré parfait et
est composé de différents traits qu’il faut tracer dans un ordre
et un sens précis. L’écriture étant très graphique, elle est
devenue un art, la calligraphie, considérée par les Chinois
comme le plus noble des arts.
La langue écrite possède plus de 30 000 caractères, mais il
suffit d’en connaître environ 4000 pour lire couramment un
journal.
Pour vous aider :
De Pékin à Beijing…
Quand les occidentaux sont arrivés en Chine,
ils ont vite ressenti le besoin d’établir un
système de transcription entre le chinois et
l’alphabet latin. Les sons chinois étant
tellement différents de nos propres sons,
chaque pays a déterminé un système
phonétique proche de sa langue. Ainsi trois
alphabets différents ont été créés : le français
(EFEO), l’anglais (Wade-Giles) et l’allemand
(Lessing). Pour le même mot, on trouvait trois
orthographes différentes. Par exemple : Pékin,
Peiking et Peiching.
La République Populaire de Chine a désiré
mettre de l’ordre et à la fin des années 50, elle
a instauré un système unique : le pinyin.
Désormais c’est lui qu’on doit utiliser. Ainsi
doit-on écrire Beijing et non Pékin.
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Pinyin
b
u
ou
ai
h
x
sh
g
r
zh
j
c
z
ch
q
équivalent phonétique
p
ou
ow
aïe
jota espagnole ou ach
allemand
ch chuinté (ich
allemand)
ch ‘comme dans chien)
k
j
dj (comme dans Joe)
dz
ts
tz
tch
tch chuinté
La religion
La culture chinoise est influencée par trois courants principaux
de pensées : le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme. Mais
d’autres croyances s’y mêlent, comme le culte des ancêtres et la
croyance dans les esprits. Ces derniers sont présents dans le
monde des vivants et il convient de s’en protéger ou d’attirer leur
bienveillance.
Les trois grands courants de pensée ont structuré la société
chinoise et influencé l’art et la philosophie. Vers le Vème – VIème
siècle, on tenta de les synthétiser.
Le Confucianisme :
Il s’agit plus d’un enseignement,
Le culte des
d’un mode de vie et de pensée que
ancêtres :
d’une religion à proprement parler.
Les
grands
principes
furent
Les esprits des ancêtres
énoncés par Confucius, maître restent avec les vivants. Ils
Kong (Kong Fuzi, 551-479 av. J.- veillent sur la famille.
C.) et diffusés par Mencius Chacune possède un lieu où
(Mengzi,
370-290
av.
J.-C.). placer les tablettes des
L’époque où vivait Confucius était ancêtres et y faire brûler de
l’encens. On y fait des
dominée par les divisions et les offrandes de nourriture et des
guerres
entre
seigneurs.
Le libations. Ils participent aux
confucianisme établit des règles moments importants de la
permettant
l’harmonie
et famille : on leur présente la
l’équilibre de la société. Il met fiancée avant le mariage, les
bébés à leur naissance, etc.
l’accent
sur
cinq
« Relations La piété filiale est une des
naturelles » : prince-sujet ; père- principales vertus
fils ; aîné-cadet ; mari-femme ; confucéennes .
amis, fondées sur le respect et Le culte des ancêtres est
l’obéissance. Les règles de la encore très présent dans le
monde asiatique actuel.
justice et de la morale doivent être
strictement respectées, et les rites
observés, pour que l’ordre social se maintienne.
Le confucianisme devient vite une doctrine officielle. Il est à
l’origine de tout le système administratif chinois : les empereurs
et les lettrés (les fonctionnaires) en sont imprégnés et ont
longtemps rejeté le taoïsme, assimilé aux croyances populaires, et
le bouddhisme, religion non chinoise.
Le confucianisme repose sur deux livres : les entretiens de
Confucius et les dissertations et les paroles mémorables de
Mencius.
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Le taoïsme :
Issu de la croyance populaire dans les esprits et dans
l’immortalité, le taoïsme
existe comme doctrine
Les immortels (xian) :
philosophique
mais
peuvent
accéder
à
aussi comme religion Certains hommes
populaire. Son but est l’immortalité. Ce sont de simples hommes, et
de rentrer en harmonie non des dieux, qui ont trouvé le moyen de
prolonger leur vie. Ils vivent sur des îles
avec
l’univers
afin mythiques dans la Mer de l’Est, où les animaux
d’atteindre
sont blancs, les palais sont en or et les
balustrades en jade. Du jade et des perles
l’immortalité.
Sa formulation a été poussent sur les arbres.
faite par Laozi (LaoCes îles sont au nombre de trois et sont placées
Tseu), qui vécut au sur les carapaces d’immenses tortues qui
VIème siècle av. J.-C., plongent en immersion si quelqu’un s’approche.
dans le livre de la Voie Il s’agit de Penglaï, Yingzhou et Fanghu. La
et
de
la
Vertu notoriété de ces îles était grande, le premier
(Daodejing).
Il
tente empereur, Qin Shihuangdi, envoya même une
expédition à leur recherche.
d’expliquer le mystère
de la Vie dans 81 courts chapitres. Le retrait du monde et de la
vie sociale, la vie d’ermite permettent de vivre en union avec
l’univers. Le mot Dao ou Tao signifie « la voie ».
Cette doctrine est très compliquée. En voici une simplification :
au départ existait le Un, le Vide. De ce Vide est né le Deux, le Yin
et le Yang, respectivement féminin et masculin, principes
symbolisant tous les opposés. Le Souffle, ou Qi en chinois est le
Trois. Il est présent partout dans l’univers et représente le
changement, l’instabilité. Circulant entre le Yin et le Yang, il les
fait s’entremêler et permet la création des êtres. Le taoïste doit
réussir à voir le qi et à le contrôler afin d’atteindre l’immortalité.
Avec le temps, le taoïsme s’est imprégné de croyances populaires
et s’est doté d’un riche panthéon, notamment la déification de
Laozi, de l’empereur mythique, Huangdi, ou Empereur Jaune et le
culte des huit principaux Immortels.
Le taoïsme est souvent la religion des artistes chinois, et on
ressent beaucoup son influence dans l’art.
Le bouddhisme :
Le bouddhisme est une religion venue d’Inde et introduite en
Chine aux environs du Ier siècle ap. J.-C. Il enseigne le moyen de
s’extraire du cycle infernal de réincarnation (samsâra). Il est
conditionné par les actes accomplis lors des vies antérieures. Le
fidèle doit mener une vie de renoncement, libérée de tout désir et
vouée à la charité, qui lui permettra de devenir buddha (éveillé) et
d’atteindre le nirvana. Il est alors sorti du cycle.
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Il existe deux grands courants dans le bouddhisme, le Mahâyâna
ou Bouddhisme du Grand Véhicule, et le Theravadâ, Bouddhisme
Ancien, appelé par ceux du Grand Véhicule, Bouddhisme du Petit
Véhicule.
Le Theravadâ est la religion des pays influencés par la civilisation
indienne : l’Inde et l’Asie du Sud-est, la Thaïlande, le Myanmar,
etc. Le Buddha est considéré comme un sage ayant apporté au
monde la solution salvatrice. Le Theravadâ se rattache aux textes
primitifs et conduit à une recherche personnelle du salut que
seuls les moines peuvent atteindre.
Le Mahâyâna quant à lui développe la notion du divin. Les
buddha se multiplient (Vairocana, Amithâba, etc.) ainsi que
d’autres déités comme les bodhisattva* qui n’existent pas dans le
Theravadâ.. L’accès au nirvana n’est plus strictement réservé aux
moines mais s’étend à l’ensemble des êtres. C’est la forme du
bouddhisme la plus répandue en Extrême-Orient en Chine et
dans les pays qui ont subi l’influence de la civilisation chinoise :
le Japon, la Corée, le Vietnam.
Entre le Vème et le Xème siècle, la Chine s’approprie la doctrine
indienne. Les textes sont traduits en chinois et des sectes
spécifiques à la Chine se développent à travers le pays.
Une nouvelle secte apparaît au VIème siècle à la suite de
l’enseignement d’un moine indien, Bodhidharma. Il est influencé
par le taoïsme et prône la méditation pour atteindre l’éveil. La
Vérité doit se révéler par intuition immédiate. Elle se nomme
Chan, (du mot sanskrit dhyâna, méditation), plus connue sous le
nom japonais de Zen.
Vie du Buddha historique :
Le prince Siddhârtha, futur Bouddha Çakyamuni, le « sage de la tribu des
Çakya », naquit en Inde à Kapilavastu, vers 550 av. J.-C.
Il était destiné à succéder à son père en tant que prince, et son enfance se
déroula dans un monde clos de palais et de plaisirs. Il conquit sa femme,
Yasodhara, au tir à l’arc à 16 ans, et eut un fils Râhula. Quatre rencontres
déterminèrent sa destinée : lors d’un trajet le menant à un parc en dehors
de la capitale, il croisa un vieillard, un malade, un mort et un religieux
ayant renoncé au monde. Il découvrit alors la précarité et la souffrance de
la condition humaine, destinée à vieillir, sujette aux maladies et à la mort.
Ces rencontres entraînèrent une crise morale chez ce jeune homme de 29
ans et il renonça à sa condition princière. Il quitta le palais, se dévêtit de
ses habits luxueux et se coupa les cheveux, Pendant six années, il erra et
suivit les enseignements de plusieurs brahmanes. Après avoir tenté
plusieurs voies, dont la vie d’ascète extrême, il les trouva vaines et décida
de méditer jusqu’à ce qu’il trouve la solution. Après quarante neuf jours , il
atteint l’Eveil. Il choisit d’enseigner la Vérité et son premier prêche eut lieu
dans le bois aux Gazelles de Bénarès. Il voyage ensuite dans tout le bassin
du Gange. Intoxiqué par un aliment avarié, il « mourut » vers 480 av. J.-C.
à Kuçinagara.
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Les inventions
Le livre
Le papier
L’archéologie permet de dater l’invention du papier vers le IIIème
siècle avant notre ère. Elle est attribuée à Cai Lun en 105 av. J.C. La méthode de fabrication est simple, on fait ramollir la
matière première (déchets de soie, bambou, chanvre ou mûrier)
dans de l’eau, puis on la fait bouillir et on la broie. On tamise le
mélange pour obtenir une fine couche que l’on presse et fait
sécher. On peut alors décoller la feuille de papier.
L’imprimerie
L’imprimerie s’est d’abord faite à l’aide de planches sur lesquelles
étaient gravés les caractères à l’envers. On pressait ensuite la
planche sur la feuille de papier. Le caractère mobile, employé plus
tard par Gutenberg, fut inventé sous la dynastie des Song, par un
imprimeur du nom de Bi Sheng, mais ce type d’imprimerie est
assez compliquée à appliquer à la langue chinoise, car il nécessite
un trop grand nombre de signes. Il est mieux adapté à l’alphabet
latin. C’est donc l’imprimerie sur planche qui dominera.
Des techniques de fabrication
La soie
La fabrication de la soie remonte sûrement à la fin de l’âge de
pierre (IIème millénaire av J.-C.). Le cocon du ver à soie est fait de
fins filaments très solides. Il est plongé dans l’eau bouillante afin
de séparer les filaments qui sont ensuite enroulés sur des
bobines. Ils peuvent atteindre jusqu’à 1 200 mètres de long.
La porcelaine
La porcelaine est une terre cuite vitrifiée à très haute
température : entre 1 280°C et 1 400° C. Elle est recouverte
d’émail avant cuisson, qui se vitrifie lui aussi. Le secret réside
dans l’utilisation de la terre de Chine ou kaolin, qui change de
composition chimique à la chaleur. Elle devient translucide et
imperméable.
Les plus anciennes traces de porcelaine remontent au Ier siècle
ap. J.-C., mais son usage n’est réellement attesté qu’au IIIème
siècle. La dynastie des Song voit la porcelaine atteindre un degré
de raffinement technique et de qualité artistique remarquable. Le
secret de sa fabrication sera très bien gardé et les occidentaux ne
le découvriront qu’au 18ème siècle. Les objets en porcelaine font
très tôt l’objet d’exportation et sont considérés comme des trésors
en occident.
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La laque et le laque
La laque est la sève de l’arbre à laque (Rhus Vernicifera) qui
pousse surtout en Chine centrale. C’est une résine visqueuse de
couleur brun-rouge que l’on colore ensuite (souvent en noir ou en
rouge). L’emploi de la laque est une invention chinoise très
ancienne (il remonte au moins au XIIIème siècle av. J.-C). Il
nécessite beaucoup de soin et de temps : la laque est posée en
couches minces et successives et chaque couche doit être séchée
et poncée avant la pose de la suivante.
Ce vernis est très résistant : il n’est pas attaqué par les acides ou
les alcalins, il résiste aux températures jusqu’à 200-250°C, à
l’eau, à la plupart des solvants et aux bactéries. Il permet donc un
usage plus large du bois et de tous les matériaux périssables
(tissus, métaux, cuir, porcelaine).
Les inventions scientifiques
La Chine a été en avance sur l’Occident en matière scientifique
pendant longtemps. Les Chinois utilisent le système décimal
depuis le XIVème siècle av. J.-C., ce qui est sûrement une
explication de leur avancée dans le domaine des mathématiques.
L’invention du boulier y participe aussi. C’est en quelque sorte la
première machine à calculer. Ils connaissaient par exemple une
valeur du nombre Pi (π) beaucoup plus précise que les savants
grecs. Ptolémée avait réussi à le calculer jusqu’à quatre
décimales, et cette valeur perdura jusqu’au XVème siècle, alors
qu’en Chine, on le calculait jusqu’à dix décimales dès le Vème
siècle !
Mais on peut leur attribuer d’autres découvertes, comme la
circulation sanguine, la loi du mouvement (attribuée à Newton),
etc.
Ils s’intéressaient également à l’astronomie, à la médecine, ou au
calcul du temps. Leurs horloges mécaniques sont restées célèbres
tout comme d’autres inventions telles que la poudre, la boussole,
la brouette ou encore le papier monnaie…
Les découvertes relatives à l’agriculture
Leur avancée technique a
l’agriculture extraordinaire.
permis
un
développement
de
La modernisation des outils agricoles eut pour effet une culture
plus intensive : le soc en fer de la charrue (au lieu du bois), le
versoir qui retourne la terre lors du passage de la charrue, ou
encore le harnais à collier.
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Attelage rationnel du cheval
En Occident, on utilisait jusqu’au VIIIème siècle un système
d’attelage inadapté : une simple sangle passée autour de
l’encolure du cheval, ce qui empêchait la tractation de choses trop
lourdes sous peine d’étouffement du cheval. Les Chinois ont
d’abord inventé le harnais à traits (lanière autour du poitrail de
l’animal) vers le IVème siècle, puis le harnais à collier au Ier siècle
av. J.-C., soit mille ans avant l’Europe. Ils ont ensuite attaché
deux cordes de chaque côté du harnais inventant ainsi l’attelage
que l’on utilise encore aujourd’hui.
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Informations pratiques
Entrée du musée
7 Avenue Vélasquez
(111-113 boulevard Malesherbes)
75008 Paris
Tél. : 01.53 96 21 50
www.cernuschi.paris.fr
Accès
Métro : MONCEAU, VILLIERS
Bus : 30 et 94
Horaires
Ouvert de 10h à 18h
Fermé le lundi et jours fériés
Service éducatif du musée Cernuschi
tél : 01 53 96 21 72
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