Bienvenue au Mas-d`Agenais - Conseil Général de Lot-et
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Bienvenue au Mas-d`Agenais - Conseil Général de Lot-et
H A U T- R H I N Quelques dates N°11 N° 11NOVEMBRE NOVEMBRE2010 2010 5 septembre 1939 : arrivée des Haut-Rhinois en Lot-et-Garonne 18 septembre 1940 : retour des Biesheimois en Alsace 1er mai 1943 : 1er mariage entre deux familles d’horizons différents, une Haut-Rhinoise et une Lot-et-Garonnaise 10 août 1969 : signature à Biesheim de la charte de jumelage avec le Mas-d’Agenais 11 et 12 octobre 2008 : 1re fête de la citrouille LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL 30 70ANS DE JUMEL AGE LOT-E T-GARONNE – HAUT-RHIN Bienvenue au Mas-d’Agenais Évacués de leur région et de leur domicile en 1939, les Haut-Rhinois de Biesheim ont posé leurs valises au Mas-d’Agenais en septembre de la même année. En cadeau de bienvenue, les Lot-et-Garonnais avaient préparé une soupe à la citrouille. Le choc des cultures est bref, les liens d’amitié perdurent… Quoi de plus naturel que de préparer une onctueuse et savoureuse soupe à la citrouille dès le mois de septembre ! Cette pratique ancestrale n’a bien évidemment rien à voir avec la fête d’Halloween ! C’est qu’à cette période de l’année, les cucurbitacées sont légion sur les étals des marchés de la région et colorent les champs. Ainsi, lorsque 640 « réfugiés » de Biesheim arrivent au Mas en 1939, la population organise un repas de bienvenue sous la halle. Au menu : ce potage. Mais en Alsace, les citrouilles nourrissent les cochons... Le premier choc des cultures vient d’avoir lieu. Viendront par la suite la barrière de la langue, le manque de confort… Dans un contexte de guerre, de restrictions et de rationnements, ce faux-pas est vite oublié pour laisser place à une réelle amitié qui dure depuis 71 ans. Les liens sont si forts que le Mas-d’Agenais et Biesheim sont jumelées depuis 1969 « pour que perdure la longue chaîne de solidarité et d’amitié entre nos deux communes », explique le maire du Mas, Sylvie Barbe. Le passé en héritage De gauche à droite: Jean-Luc Barbe, conseiller général du canton, Annie de Zorzi, présidente des Potimassais, Georges Trescher, maire de Biesheim et Sylvie Barbe, maire du Mas-d’Agenais « Le passé est un héritage et nous devons faire vivre cet héritage, ce patrimoine même, que nous sommes fiers de transmettre aux jeunes générations », poursuit-elle. C’est dans ce contexte que l’association des Potimassais a organisé à la mi-octobre la 2e fête de la citrouille. À l’origine de cette initiative, Annie de Zorzi. Passionnée d’histoire, elle a reconstitué la journée du 5 septembre 1939 en parlant avec les personnes âgées qui distillent volontiers leurs connaissances et qui ont connu cette période. « La fête de la citrouille est riche en histoire et en émotion. J’ai souhaité qu’elle soit intergénérationnelle. Les écoles découvrent les expositions et travaillent ensuite en classe sur le thème. L’Ehpad* est également impliqué, comme le réseau des Fermes de Garonne », précise-t-elle. Au cours de ce week-end, les visiteurs ont découvert plusieurs expositions dont les panneaux provenaient du Haut-Rhin et des Archives départementales. Le maire de Biesheim (Georges Trescher) qui était présent avec une délégation d’une dizaine de personnes a également prêté 300 cartes postales retraçant la vie des Haut-Rhinois de 1939 à 1945. Autre fait marquant : la diffusion d’un filmdocumentaire sur l’exode réalisé par France 3 Aquitaine et Alsace à partir d’archives d’époque. * Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.