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Première Journée nationale d’information sur les générosités Le mercredi 29 novembre Institut Pasteur – Salle des Actes Sous le patronage de Jean-François Lamour Ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative Programme Introduction et présentation des intervenants André Hochberg, Président de France générosités Etat des lieux des différentes formes de générosité dans le financement des associations et fondations Viviane Tchenonog, chargée de recherche CNRS (représentée par Odile de Laurens) Odile de Laurens, responsable de l’Observatoire de la Fondation de France Les avantages fiscaux liés aux dons, legs, assurance-vie et mécénat Isabelle Trousseau Magny, Avocate au Barreau de Paris, spécialiste des associations et fondations François Rubio, directeur administratif et juridique de Médecins du Monde Pierre Lemée, notaire et ancien administrateur du Conseil supérieur du notariat Message du ministre, Monsieur Jean-François Lamour Frédéric Lefret, Conseiller technique à la vie associative Paris, le Mercredi 29 novembre2006 communiqué de presse 1ère journée nationale d’information sur les générosités : « Les français peuvent être plus généreux ! » A la veille des élections présidentielles, chacun se plaît à reconnaître que les besoins de fraternité et de solidarité dans notre pays n’ont jamais été aussi importants et urgents. C’est le rôle des associations et des fondations, par nature proches du terrain, que d’y répondre dans tous les domaines : action humanitaire et sociale, santé, recherche médicale, environnement, actions des causes et des droits, éducation, insertion, formation, sport, culture, loisirs, développement local... Certes, l’Etat et les collectivités territoriales, au travers des subventions publiques et des dons en nature ou en services jouent toujours un rôle primordial dans leur financement (34% en 2005 selon Viviane Tchernonog, chercheur au CNRS) mais avec une tendance marquée à toujours plus de limitation, de formalité et de directivité. C’est pourquoi la générosité est essentielle à la poursuite et au développement, sur le terrain, des initiatives des associations et des fondations, en toute liberté et indépendance. Elle donne aussi la possibilité à chaque donateur de favoriser les causes qui lui tiennent le plus à cœur. En 2005, la générosité privée est estimée à plus de 3 milliards d’euros, elle se compose de dons des particuliers aux associations, de mécénat d’entreprises, de legs et d’ assurances-vie. Les dons des particuliers concernent surtout l’action humanitaire (33%), la santé (22%) et l’action sociale (12%). Le mécénat quant à lui s’intéresse d’avantage au sport (41%), et dans une moindre mesure à la culture (13%) à la santé (12%) et à l’action sociale (11%). Il n’existe pas, à ce jour, de données nationales sur les legs. Parmi les membres de France générosités, ils représentent 30% des ressources privées (377 millions). « Français, soyez plus généreux ! » Ces chiffres, malgré des progressions significatives, ne représentent que 5% des budgets associatifs et placent la France en retrait des autres grands pays occidentaux. Cette situation est d’autant plus paradoxale que les dispositifs fiscaux sont très incitatifs, parmi les plus favorables en Europe : 75% et 66% de réduction d’impôt pour les dons des particuliers, 60% pour le mécénat, 100% pour les legs et assurances-vie. Des dons insuffisants : pourquoi ? ► Selon nous, le niveau d’information des publics concernés est bien trop faible, tant sur la palette des différentes formes de générosité que sur leur régime fiscal ; les donateurs réalisant le plus souvent après coup, que « ça leur a coûté beaucoup moins que ce qu’ils pensaient ». ► Les régimes juridiques et fiscaux sont bien souvent lourds et complexes, notamment en raison de la multiplicité de taux de réduction d’impôts (60/66/75%). Points forts du discours de M. Lamour, Ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative – délivré par son Conseiller technique à la vie associative, M. Lefret Le dynamisme des associations n’est plus à démontrer. Il est notamment rendu possible par la générosité privée. Pour ce qui est du prétendu désengagement de l’Etat dans le financement des associations, Frédéric Lefret a rappelé que 200 associations sont créées chaque jour et que les subventions ne peuvent couvrir tous les secteurs et toutes les initiatives. Cependant, la situation de la France, en terme de générosité à l’égard des associations, est en retrait comparé à ses voisins européens. Il faut y remédier. Le gouvernement travaille donc à les faciliter (don par SMS, mécénat, bénévolat). M. Lamour a encouragé France générosités à poursuivre son travail crucial d’information du grand public. Il a aussi appelé les associations et fondations à accroître leur transparence afin de conserver la fidélité et la confiance du donateur. Le Ministère a été alerté du fait que l’administration fiscale tend à interpréter de façon restrictive l’intérêt général ce qui constitue un risque pour les associations. Le ministre s’engage à protéger les intérêts du secteur à cet égard. Le Ministre a appelé le monde associatif à réfléchir aux nouvelles pratiques qui se dessinent : appel au don par les associations de consommateurs, fondations pour la presse d’opinion et la les sites Internet anglo-saxons d’évaluation des organismes sans but lucratif. Enfin, le Ministre a annoncé sa volonté de présenter France générosités lors des prochaines élections au CNVA afin que les questions entourant la collecte de fonds puissent y trouver un écho. France générosités, seule organisation de défense des intérêts du secteur à but non lucratif en matière de ressources financières privées a donc décidé de mieux informer tous les publics concernés au travers des médias et de lancer aujourd’hui le 1er site d’information du public. ► www.francegenerosites.org Contacts Isabelle Bourgouin Responsable communication et marketing [email protected] 01.53.36.35.25/06.84.10.75.40 André Hochberg Président [email protected] 06.14.27.04.43 Perrine Daubas Responsable juridique et fiscal [email protected] 01.53.36.35.54 Les générosités privées en France : tendances Les dons des particuliers : En novembre 2006, les dons reçus par les associations semblent toujours en hausse1, mais la proportion de donateurs, elle, paraît stable. En effet, entre 2002, et 2006 le Baromètre2 de la Fondation de France oscillait entre 55% et 57% de donateurs3 dans la population française. Le don moyen en argent (hors dons de la main à la main, SMS et achats caritatifs) est de 125 € par donateur et par an4. Cette somme est en moyenne répartie en trois dons dans l’année. Elle va en priorité pour la recherche médicale et la santé (respectivement 19% et 14% des dons en argent) et pour l’aide aux personnes en difficulté (15%). La stabilité générale de la proportion de donateurs ne doit pas masquer certaines difficultés : - le nombre d’associations et d’organisations sollicitant leur générosité augmente, - la génération des Papy boomers (née entre 1945 et 1954), arrivée à l’âge où l’on est le plus donateur, est moins généreuse que ses aînées, - la conjoncture actuelle et les préoccupations fortes sur le pouvoir d’achat n’encouragent pas le geste généreux, - de surcroît, enfin, les contextes électoraux ont tendance à déstabiliser la générosité des Français. Aucune étude n’a encore évalué le montant global des legs en France. On sait néanmoins que 52 grandes organisations caritatives françaises avaient reçu 385 millions d’euros5 par ce biais en 2005. Le mécénat privé : La contribution de mécènes privés, entreprises ou fondations, au financement des associations est évaluée par Viviane Tchernonog à 623 millions d’euros6. Æ le mécénat en direct des entreprises : La part des entreprises dans ce mécénat est largement majoritaire. Le mécénat d’entreprise a, depuis les années 90, atteint une ère de maturité, qui le voit intégré aux stratégies de l’entreprise. Néanmoins, les démarches de développement durable et de responsabilité sociale, plus centrées sur les métiers de l’entreprise, ne risquent-elles pas à l’avenir de remettre en cause ce mode de participation au secteur associatif ? 1 Baromètre France générosités à partir de 49 associations et fondations Sofres pour l’Observatoire de la Fondation de France, novembre 2006 3 Argent, bénévolat et dons en nature compris 4 Ifop pour l’Observatoire de la Fondation de France, mai 2006 5 Pour les 49 membres de France Générosités : 377 millions d’euros 6 Ce montant n’inclut pas les sommes données directement à des personnes physiques ou versées à des associations étrangères, lesquelles augmentent la masse du mécénat privé français. 2 Æ le financement par des fondations: Les fondations contribuent au mécénat privé en attribuant des bourses, prix ou subventions. Elles avaient ainsi en 2001 versé 227 millions d’euros. Peu nombreuses par rapport à leurs homologues européennes, les fondations françaises connaissent aujourd’hui un renouveau. En 2001, l’Observatoire comptait 11097 fondations actives ; en 2006, ce chiffre s’élève à 1244 fondations. Pour la seule année 2005, il s’est créé 31 fondations financées par des entreprises. En 2001, on comptait 14 000 fondations au Danemark, 10 085 en Allemagne, 8 800 au Royaume-Uni et 6 000 en Espagne8. Avec ses 1 109 fondations la France se situait en 8ème position, derrière la Finlande et l’Italie. Gageons que l’encouragement récent (Loi d’août 2003 sur le développement du mécénat) à la création de fondations permettra encore l’accroissement de leur contribution au financement associatif dans les années à venir. L’Observatoire de la Fondation de France La Fondation de France aide les personnes en difficulté en soutenant des projets concrets et innovants, qui répondent aux besoins sans cesse en évolution de la société. Elle agit dans tous les domaines de l'intérêt général : solidarités, enfance, santé, recherche médicale, culture, environnement. La Fondation de France abrite également des fondations créées par des mécènes et les conseille dans leur démarche. Indépendante et privée, la Fondation de France ne reçoit aucune subvention publique et ne peut distribuer ses prix, bourses et subventions que grâce à la générosité de ses donateurs. En 1997, la Fondation de France a créé un Observatoire, destiné à être un centre d’information dynamique, en amont de la problématique de la philanthropie des particuliers et des entreprises. www.fdf.org rubrique « Les études de l’Observatoire » Contact : Odile de Laurens, responsable tel : 01 44 21 31 75 e.mail : [email protected] Contact presse : Véronique Kramer Tel : 01 44 21 31 87 e.mail : [email protected] 7 Hors fondations sous égide de l’Institut de France Enquête nationale auprès des fondations en France, Observatoire de la Fondation de France, 2005 / Dimensions of the foundations sector in the EU, European Foundation Center, 2005 8 LES DONS DES PARTICULIERS ET LE MECENAT EN DIRECTION DES ASSOCIATIONS Données extraites de l’enquête nationale auprès des associations Viviane TCHERNONOG Chercheur au CNRS (Equipe Matisse du Centre d’Economie de la Sorbonne ) CNRS – Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne Le champ des dons et du mécénat dans l’enquête Les questions relatives aux budgets des associations interrogeaient notamment les associations sur les dons des particuliers et sur le mécénat. Les mesures relatives aux dons des particuliers portent sur les seuls dons reçus par les associations à l’exclusion des dons reçus par d’autres structures, par exemple les fondations. La majeure partie des dons versés l’est cependant à des associations. Le mécénat tel qu’il est repéré dans les budgets associatifs analysés dans l’enquête englobe les subventions et financements provenant des entreprises, des fondations ou d’autres associations ; il comprend le mécénat défini par le soutien matériel apporté pour une action d’intérêt général sans obligation de contrepartie à la charge du bénéficiaire, mais les données collectées comprennent aussi le sponsoring ou le parrainage qui se distinguent notamment du mécénat par un retour de l’association en termes d’image. Le sponsoring est particulièrement important dans le domaine sportif. Les legs ne sont pas compris dans ces évaluations puisque les budgets construits à partir de l’enquête portent sur les ressources courantes des associations. Environ le quart des associations sont concernées par les dons qui apparaissent concentrés dans quelques associations Le montant des dons des particuliers et du mécénat en direction des associations est de l’ordre de 2,7 milliards d’euros en 2005. Les seuls dons des particuliers en direction des associations sont estimés à 1850 millions d’euros. Le montant du mécénat en direction des associations est de l’ordre de 850 millions d’euros parmi lesquels 227 millions proviennent des seules fondations selon l’enquête conduite par Odile de Laurens dans le cadre de l’Observatoire des fondations de la Fondation de France. La majorité des associations ne perçoit pas de dons : seul le quart des associations perçoit des dons même si ceux-ci peuvent être très limités pour certaines d’entre elles ; environ 4% des associations ont des budgets majoritairement alimentés par des dons et concentrent 59% du montant total des dons et du mécénat. La fréquence des dons varie de façon importante selon le secteur d’activité : elle concerne 65% des associations caritatives et humanitaires Tableau 1 Fréquence des dons et du mécénat Associations Associations Total sans salarié employeurs Pas de dons ou de mécénat 73% 70% 72% Présence de dons ou 27% 30% 28% mécénat Total 100% 100% 100% Source : Enquête CNRS- Matisse Centre d’Economie de la Sorbonne auprès des associations – 2005 Tableau 2 Fréquence des dons et du mécénat selon le secteur d’activité % Action humanitaire 65% Santé 40% Action sociale 36% Sports 29% Education Formation /Insertion 26% Culture 25% Défense des causes et des droits 25% Economie, développement local 22% Loisirs et vie sociale 19% Total 28% Source : Enquête CNRS- Matisse Centre d’Economie de la Sorbonne auprès des associations – 2005 Tableau 3 Répartition des dons selon l'existence d'emploi salarié dans l'association Dons et du mécénat Nombre d’associations Associations sans salarié Associations employeurs Total Total en effectifs ou en valeur 26% 84% 74% 16% 100% 100% 2,7 1 100 000 milliards d’euros associations Source : Enquête CNRS- Matisse Centre d’Economie de la Sorbonne auprès des associations – 2005 Une part limitée dans le budget cumulé du secteur associatif mais très importante dans certains types associatifs et dans l’action humanitaire en particulier Les dons et le mécénat représentent environ 5% du budget cumulé du secteur associatif qui avoisine aujourd’hui 59 milliards d’euros. Si leur place est peu importante dans les budgets associatifs des grandes associations d’action sociale qui sont par ailleurs alimentés par des recettes d’activité et des financements publics parfois très importants, ils constituent une ressource importante pour les petites associations. Tableau 4 Part des dons et du mécénat dans les budgets associatifs Associations Associations sans salarié employeurs Cotisations des membres 26% 9% Dons plus mécénat 10% 4% Recettes d'activité 46% 49% Subventions publiques* 18% 38% Total 12% 5% 49% 34% Total 100% 100% 100% Source : Enquête CNRS- Matisse Centre d’Economie de la Sorbonne auprès des associations – 2005 (*à l’exclusion des financements publics résultant de ventes de prestations qui sont inclus dans les recettes d’activité) Tableau 5 Répartition des associations selon la part des dons et du mécénat dans les budgets Part des dons Dons et du mécénat Nombre total dans le budget d’associations Pas de dons 0% 72% de 1 à 10% 8% 14% de 10 à 50 % 33% 10% de 50 à 75 % 15% 2% 75 % et plus 44% 2% 100% Total en % 100% Total en effectifs ou en valeur 2,7 1 100 000 milliards d’euros associations Source : Enquête CNRS- Matisse Centre d’Economie de la Sorbonne auprès des associations – 2005 Tableau 6 Part des dons et du mécénat dans les budgets associatifs selon les secteurs d’activité Dons et Recettes Subventions Cotisations mecenat d'activité publiques* Total Action humanitaire 2% 26% 38% 34% 100% Action sociale /Santé 3% 4% 54% 39% 100% Défense des causes et des droits 24% 7% 44% 25% 100% Education / Formation /Insertion 4% 2% 65% 29% 100% Sports 38% 6% 32% 24% 100% Culture 17% 5% 38% 40% 100% Loisirs et vie sociale 18% 2% 50% 31% 100% Economie, développement local 11% 2% 45% 43% 100% Autres 11% 9% 59% 22% 100% Total 12% 5% 49% 34% 100% Source : Enquête CNRS- Matisse Centre d’Economie de la Sorbonne auprès des associations – 2005 * (à l’exclusion des financements publics résultant de ventes de prestations qui sont inclus dans les recettes d’activité) Les associations destinataires des dons sont souvent perçues comme étant des associations employeurs ou de taille importante ; l’enquête montre que les petites associations et les associations sans salarié perçoivent de manière fréquente des dons même si ceux-ci restent concentrés dans les associations employeurs : les associations sans salarié représentent plus des 4/5ème des associations et ont perçu le quart des dons en direction des associations. Ces dons constituent même une part importante des ressources des associations sans salarié puisqu’ils soutiennent les budgets de ces dernières à hauteur de 10%. Une concentration des dons des particuliers dans les secteurs de l’action humanitaire, de la santé et de l’action sociale et du mécénat dans le secteur sportif Les dons des particuliers concernent tous les secteurs d’activité même si leur destination privilégiée est l’action caritative et humanitaire dans lesquelles les budgets des associations sont soutenus par les dons à hauteur de 26%. Le mécénat s’effectue de façon privilégiée en direction du secteur sportif qui concentre 41% du mécénat en direction des associations et, dans une moindre mesure, en direction des associations culturelles . Tableau 7 Répartition des dons et du mécénat (en %) Dons des particuliers Mécénat Action humanitaire Action sociale Santé Défense des causes et des droits Education/ Formation /Insertion Sports Culture Loisirs et vie sociale Economie, développement local Autres 33% 12% 22% 6% 7% 5% 9% 2% 2% 1% 8% 11% 12% 3% 6% 41% 13% 4% 2% 0% Dons et mécénat 25% 12% 19% 6% 7% 16% 10% 3% 2% 1% Total en % 100% 100% 100% Total en millions d’euros 1 850 850 2 700 Source : Enquête CNRS- Matisse Centre d’Economie de la Sorbonne auprès des associations – 2005 Les dons selon l’âge des associations : une concurrence croissante entre associations avec l’arrivée des jeunes associations L’analyse de la répartition des dons aux associations selon la date de création des associations montre que les dons ont tendance à se porter sur les associations plus anciennes ; néanmoins le changement social et son corollaire qui est l’arrivée tous les ans de jeunes associations porteuses de projets nouveaux conduisent à un renouvellement des associations destinataires et placent donc les associations en situation de concurrence sur le « marché des dons ». Tableau 8 Répartition des dons selon l'âge des associations Date de création des associations Dons et mécénat Nombre d’associations 11% avant 1950 19% 11% 1950 à 1970 13% 16% 1971 à 1980 11% 22% 1981 à 1990 33% 26% 1991 à 2000 19% 14% 2001 et après 5% 100% Total 100% Total en effectifs ou en valeur 2,7 1 100 000 milliards d’euros associations Source : Enquête CNRS- Matisse Centre d’Economie de la Sorbonne auprès des associations – 2005 Conclusion Contrairement à une idée répandue, les dons des particuliers ne concernent pas que les grandes associations et de nombreuses petites associations perçoivent des dons des particuliers qui constituent une ressource non négligeable dans leurs budgets. La place des dons et du mécénat dans le budget total du secteur associatif apparaît au total assez limitée, comparativement aux Etats-Unis ou aux pays anglo-saxons comme le montrent les travaux de comparaison internationale des secteurs sans but lucratif effectués par Edith Archambault. On observe cependant de fortes disparités d’un type associatif à l’autre puisque ces ressources représentent une part importante dans les budgets de certaines associations, notamment dans le secteur de l’action humanitaire . 4% des associations ont des budgets majoritairement soutenus par des dons et du mécénat et concentrent une part importante des dons en direction des associations : les dons apparaissent en effet très concentrés dans quelques associations et notamment dans les grandes associations des secteurs humanitaire, de l’action sociale et de la santé. Objectifs et méthodologie de l’enquête nationale 9 Les données présentées plus loin sur les dons et le mécénat résultent de l’exploitation d’une enquête conduite à partir des communes et auprès des associations en 2005. L’enquête visait trois objectifs : - dresser un état du monde associatif à partir d’un questionnement en nombre des associations en produisant dans le même temps les indications chiffrées essentielles sur le secteur associatif qui font actuellement défaut : les questions portent notamment sur le profil, les modes d’intervention, les budgets et les relations avec les partenaires publics ; - construire des données nouvelles notamment sur la gouvernance et le profil des dirigeants, sur le patrimoine des associations et sur l’emploi salarié - repérer les principales évolutions du tissu associatif français notamment à partir d’une comparaison avec nos précédentes enquêtes conduites en 1990 et 2000 L’enquête s’est déroulée d’avril à décembre 2005. 1 724 communes parmi lesquelles la plupart des grandes communes ont distribué le questionnaire aux associations présentes sur leur territoire. Les analyses sont effectuées sur un échantillon de près de 10 000 associations et les résultats présentés sont issus d’une extrapolation qui s’appuie sur l’hypothèse d’un nombre de 1 100 000 associations en activité parmi lesquelles 172 000 ont recours à l’emploi salarié tandis que les autres associations ne s’appuient que sur le travail bénévole pour mettre en place leur projet. Les résultats complets de l’enquête seront rendus publics début 2007. 9 L’enquête a été réalisée avec le concours financier du Ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative (Mission statistique), de la Fédération nationale du Crédit Mutuel, de la Fondation Crédit Coopératif et de l’association France active. Aujourd’hui, en France, quelle fiscalité pour la générosité ? ► document 1 : tableau synthétique des réductions d’impôt accordées au titre d’un don ► document 2 : tableau synthétique des exonérations d’impôt accordées au titre d’une libéralité (legs ou donation) Deux exemples : ► exemple 1 : Alléger ses droits de succession en donnant à une oeuvre ► exemple 2 : Mettre un bien à disposition d’une association Ces documents sont extraits d’une série de fiches reprenant l’ensemble des formes de générosité sur le plan juridique et fiscal. Vous pouvez en retrouver l’intégralité sur www.francegenerosites.org. Première Journée nationale d’information sur les générosités France générosités 29 novembre 2006 ► document 1 Réductions d’impôt accordées au titre d’un don - 2006 taux de la réduction particuliers entreprises montant des dons pris en compte chaque année particuliers entreprises organismes bénéficiaires ► fondation ou association reconnue d'utilité publique ; ► oeuvre ou organisme d'intérêt général à caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel, ou concourant à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense de l'environnement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises ► association cultuelle ou association de bienfaisance, autorisées à recevoir des dons et legs, ou établissement public des cultes reconnus d'Alsace Moselle ; ► établissement d'enseignement supérieur ou d'enseignement artistique, à but non lucratif agréé par le ministre chargé du budget et par le ministre chargé de l'enseignement supérieur ou par le ministre chargé de la culture ► congrégation autorisée ou légalement reconnue associations et fondations d’aide aux personnes en difficulté ► organismes sans but lucratif qui procèdent à la fourniture gratuite de repas à des personnes en difficulté, qui contribuent à favoriser leur logement ou qui leur dispensent des soins médicaux 20% 5‰ du revenu imposable 2006 66% du chiffre d’affaire HT de l’exercice 2006 60% ► pour les versements excédant ces limites, l’excédent peut être reporté sur les cinq années suivantes, ouvrant droit à une réduction d’impôt dans les conditions de droit commun : taux de 66% et limite de 20% du revenu imposable 75% 479 € au-delà de ce plafond, réduction de droit commun (taux de 66% et limite de 20% du revenu imposable) 5‰ du chiffre d’affaire HT de l’exercice 2006 Source : France générosités – 2006 ► plus d’informations sur les différentes formes de don ouvrant droit à ces avantages fiscaux sur www.francegenerosites.org ► document 2 Exonérations d’impôt accordées au titre d’une libéralité - 2006 pour l’organisme bénéficiaire* legs pour le donateur _ Exonération totale des droits de succession Exonération totale donations des droits de donation La donation peut permettre de réduire le montant de la fortune taxable à l’ISF et donc le montant de l’impôt à acquitter, voire faire passer le donateur en dessous du seuil de taxabilité (750.000 € pour 2006) Source : France générosités – 2006 *l’organisme bénéficiaire 1. il doit avoir la capacité de recevoir des libéralités. Il peut s’agir de : fondation reconnue d’utilité publique, association reconnue d’utilité publique, association cultuelle et diocésaine, union agréée d’association familiale, association déclarée ayant pour objet exclusif l’assistance, la bienfaisance (but philanthropique et social ; ne comprend pas la protection des animaux), ou la recherche scientifique ou médicale, autorisées par le préfet ; association déclarée appartenant à une union ou un organisme reconnu d’utilité publique qui reçoit en son nom la donation ; congrégation autorisée ou légalement reconnue. 2. exerçant son activité en France 3. doit accepter le legs ; il peut toujours refuser, notamment du fait que, par exemple dans le cas d’un legs universel, l’association ou la fondation héritera de l’actif comme du passif et sera donc tenue aux dettes et charges de la succession. 4. préalablement à l’acceptation, il lui faudra avoir obtenu une autorisation de la préfecture. ► plus d’informations sur les différentes formes de don ouvrant droit à ces avantages fiscaux sur www.francegenerosites.org ► exemple 1 Alléger ses droits de succession en donnant à une œuvre Les héritiers ou légataires d’une personne décédée depuis moins de 6 mois peuvent donner tout ou partie de leur part successorale à une association ou une fondation reconnue d’utilité publique et être ainsi exonérés des droits de succession sur la part transférée. Il peut s’agir ► d’un don de sommes d’argent issues directement de la succession ou provenant de la vente d’un bien figurant à l’actif de la succession ; ► d’un don en nature : meubles ou immeubles (bâtis ou terrains) Forme Exception faite des immeubles, tout bien peut être donné sans exigence particulière de forme, par acte notarié, acte sous seing privé ou par simple don manuel (absence d’écrit). Conditions ► Le don doit être effectué dans les 6 mois suivant le décès et remis à l’organisme bénéficiaire au plus tard au jour du dépôt de la déclaration de succession. ► Le don est fait en pleine propriété uniquement, et à titre définitif. ► Les dons en numéraire peuvent être faits au profit de toute fondation ou association reconnue d’utilité publique (ou fondation abritée par une fondation RUP); en revanche, seules les fondations RUP peuvent recevoir des dons en nature. ► Aucune contrepartie ne peut être procurée. ► Pour un immeuble, le transfert doit être constaté à la Conservation des Hypothèques. Avantage fiscal Deux possibilités. L’intérêt du choix va varier en fonction de votre situation (taux d’imposition, lien de parenté avec le défunt, …). On notera que dans le premier cas de figure, le don n’est soumis à aucun plafond. Conditions Abattement sur les droits de succession Réduction d’impôt sur le revenu - L’organisme bénéficiaire ► association ou une fondation reconnue d’utilité publique, ► ayant une activité d’intérêt général à caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel, ou concourant à la mise en valeur du patrimoine artistique, notamment à travers les souscriptions ouvertes pour financer l’achat d’objets ou d’œuvres d’art destinés à rejoindre les collections d’un musée de France accessibles au public, à la défense de l’environnement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises, ► ou encore une fondation abritée par fondation reconnue d’utilité publique, ► exerçant son activité en France. Montant - Le donateur ► a son domicile fiscal en France, ► et joindra les pièces justificatives, répondant à un modèle administratif, à la déclaration de succession, attestant du montant et de la date du don ainsi que de l’identité des bénéficiaires. - Le donateur ► a son domicile fiscal en France, ► pourra bénéficier de l’avantage fiscal si c’est lui qui a effectivement procédé au versement. Un tiers ne peut être désigné comme donateur. ► joindra le reçu fiscal délivré par l’association ou la fondation bénéficiaire à sa déclaration de revenus de l’année au cours de laquelle le don a été effectué. L’abattement sera égal au montant de la somme d’argent versée, ou à la valeur des biens donnés évalués au jour du décès, sans aucun plafond. ► réduction d’impôt sur le revenu de 66 % du montant des dons effectués même à plusieurs organismes, dans la limite, applicable au total des dons, de 20 % du revenu imposable (revenu net global). Ou ► pour les organismes d’aide aux personnes en difficulté, le taux de réduction d’impôt s’élève à 75 % du montant des dons, pris dans la limite de 479 € pour les dons effectués en 2006. Au-delà de cette limite, les dons ouvrent droit à la réduction dans les conditions de droit commun (taux de 66 % et limite de 20 % du revenu imposable). - S’il ne peut se cumuler avec la réduction d’impôt sur le revenu, cet abattement peut en revanche se cumuler avec les autres abattements prévus en matière de droits de succession (par exemple : lorsque l’héritier ou le légataire est incapable de travailler dans des conditions normales de rentabilité notamment en raison d'une infirmité physique, qu’il est lié au défunt par un PACS,… (articles 779-I, 779 II, 779 III, 788-I, II et IV CGI.)) Au delà de cette limite, le surplus peut être reporté sur cinq ans. Les sommes ainsi reportées, qu’elles proviennent ou non de dons réalisés au profit d’organismes d’aide aux personnes en difficulté, ouvrent droit, avec les dons de l’année concernée, à la réduction d’impôt de droit commun, soit 66% des dons pris dans la limite de 20% du revenu imposable de ladite année. Source : France générosités - 2006 ► plus d’informations sur les différentes formes de don ouvrant droit à ces avantages fiscaux sur www.francegenerosites.org ► exemple 2 Mettre un bien à disposition d’une association : la donation temporaire d’usufruit Vous détenez des valeurs mobilières, un bien immobilier ou tout autre bien produisant un revenu ; vous pouvez en donner l’usufruit à une association ou une fondation pour une durée déterminée. Forme La donation temporaire d’usufruit se fait obligatoirement par acte notarié. Conditions Le donateur ► est titulaire des droits (propriétaire ou simple usufruitier) au jour de la donation ► ne pourra pas prévoir, dans l’acte de donation, - ni de réserve générale d’administration, - ni un montant maximal de revenus à percevoir par l’usufruitier, - ni la possibilité d’un prélèvement du nu-propriétaire sur les fruits. ► fera donation de l’usufruit pour une durée comprise entre 3 et 30 ans Le ► - bénéficiaire il doit avoir la capacité de recevoir des libéralités. Il peut s’agir de : fondations reconnues d’utilité publique ; associations reconnues d’utilité publique ; associations cultuelles et diocésaines ; unions agréées d’associations familiales ; associations déclarées ayant pour objet exclusif l’assistance, la bienfaisance (but philanthropique et social ; ne comprend pas la protection des animaux), ou la recherche scientifique ou médicale, autorisées par le préfet ; - associations déclarées appartenant à une union ou un organisme reconnu d’utilité publique qui reçoit en son nom la donation ; - congrégations autorisées ou légalement reconnues. ► il doit exercer son activité en France. ► il lui faudra avoir obtenu une autorisation de la préfecture. Avantage fiscal : Economie d’impôt, impôt de solidarité sur la fortune et impôt sur le revenu ► ISF : Le donateur cesse d’être taxable à l’ISF sur la valeur du bien. La donation permet ainsi de réduire le montant de la fortune taxable à l’ISF et donc l’impôt correspondant ; voire de faire passer le patrimoine du donateur en dessous du seuil de taxabilité (750.000 € pour 2006). ► IR : le donateur n’est plus imposable sur les revenus générés par le bien, puisque désormais, c’est l’organisme bénéficiaire qui les perçoit. Source : France générosités - 2006 ► plus d’informations sur les différentes formes de don ouvrant droit à ces avantages fiscaux sur www.francegenerosites.org L’Union nationale des organismes faisant appel aux générosités, dit France générosités est un syndicat professionnel créé en 1998. Il défend les intérêts des organismes faisant appel aux générosités et promeut la philanthropie en France. membres - Nos membres sont des associations et fondations d’intérêt général, qui au niveau national, quelque soit la cause qu’elles défendent, font appel à toutes les formes de générosité (dons de particuliers, legs, donations, assurances-vie, partenariats d’entreprises dans le cadre d’opérations de mécénat ou de parrainage, …). ¾ France générosités rassemble des associations et fondations qui cumulent, en 2005, un budget de fonctionnement de plus de 3600 millions d’euros dont 1262 millions proviennent de la générosité privée. Le syndicat est donc très représentatif d’un secteur en pleine expansion : « Le montant des dons des particuliers et du mécénat en direction des associations est de l’ordre de 2,7 milliards d’euros en 2005. Les seuls dons des particuliers en direction des associations sont estimés à 1850 millions d’euros. » Source : Enquête CNRS - Matisse Centre d’Economie de la Sorbonne auprès des associations - 2005 Action contre la faim - Aide et action - Aides - Amnesty international - Association France Alzheimer Association des paralysés de France - Association française Raoul Follereau - Association pour la recherche sur le cancer - Association pour la recherche sur la sclérose en plaques - Bureau international catholique de l’enfance - Care France - Centre français de protection de l’enfance - CIMADE - Comité catholique contre la faim et pour le développement - Comité français pour l’UNICEF - Comité français de radio télévision - Comité national contre les maladies respiratoires - Croix Rouge française - Delta 7 Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés - Fondation de l’avenir - Fondation de France Fondation de l’armée du salut - Fondation d’Auteuil - Fondation Jérôme Lejeune - Fondation pour la recherche médicale - Fondation Notre Dame - Foyer de Cachan - Greenpeace - Habitat et Humanisme Handicap International - Intervida - Institut Curie - Institut Pasteur - L’Adapt - Les petits frères des pauvres - Ligue nationale contre le cancer - Maison d’accueil l’îlot - Mécénat Chirurgie Cardiaque Médecins du monde - Mouvement pour les villages d’enfants - Nos petits frères et sœurs - OXFAM - Agir ici - Ordre de Malte France - Œuvre de secours aux enfants - Orpheopolis - Partage avec les enfants du monde - Plan France - Scouts et guides de France - Secours catholique - Secours populaire français Sidaction, ensemble contre le sida - Solidarité laïque - SOS villages d’enfants - Un enfant par la main Vaincre la mucoviscidose - WWF missions - France générosités a pour mission de développer les générosités ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ en représentant le secteur auprès des pouvoirs publics et partenaires privés en coordination avec les autres composantes du mouvement associatif, en informant et formant les publics concernés sur les aspects juridiques et fiscaux de la collecte, notamment le grand public, en assurant un travail de veille, d’expertise et d’information, en conseillant juridiquement nos membres sur la collecte de fonds, en mutualisant des études et des services pour réduire les dépenses des membres France générosités offre un cadre à la réflexion d’experts, notamment lors des réunions des groupes de travail. Ces Groupes mènent des réflexions approfondies sur des sujets concernant le secteur. France générosités agit pour défendre et promouvoir les générosités France générosités (anciennement UNOGEP) 133, rue Saint Maur – 75541 Paris cedex 11 Tel : 01.53.36.35.25 – Fax : 01.47.00.84.83 [email protected] – www.francegenerosites.org Une fondation au service de la recherche et de la santé publique. Depuis sa création en 1887, l’Institut Pasteur est devenu, pour le monde entier, l’un des symboles de la science et de la culture française. Depuis 120 ans, notre fondation contribue à la prévention et au traitement des maladies infectieuses par la recherche, l’enseignement et des actions de santé publique. Les milliers de chercheurs qui se sont formés et qui exercent à l’institut Pasteur partagent, à travers la planète, les valeurs qui sont au fondement de la communauté pasteurienne : une démarche scientifique originale, le souci permanent de l’application au service de la santé humaine, l’éthique professionnelle, la volonté de soigner les hommes quels que soit leurs origines et leurs pays, l’ouverture sur le monde en partageant connaissances et savoirs. Autant de préceptes qui font de l’Institut Pasteur un lieu unique, favorisant les échanges et les partenariats. Outre son indépendance, l’Institut Pasteur possède de nombreux atouts : il réunit, en un même lieu, au cœur de Paris, des laboratoires de recherche, des plates-formes technologiques, un centre d’enseignement et un centre médical, et dispose d’un réseau international qui compte aujourd’hui 30 membres répartis sur les cinq continents. Fort de son organisation, et de son passé prestigieux, l’Institut Pasteur a toujours su rester innovant et s’adapter à l’évolution très rapide de la recherche biologique et de ses applications, notamment biotechnologiques. Aujourd’hui, l’Institut Pasteur s’est fixé quatre priorités pour mener à bien ses missions : • • • • Cibler sa stratégie scientifique vers les pathologies infectieuses, la microbiologie, la virologie et l’immunologie ; S’ouvrir largement vers l’extérieur : en France d’abord, au travers d’accords et de collaborations avec ses partenaires (CNRS, Inserm, universités, hôpitaux, partenaires industriels…) ; à l’international, également, avec le développement du Réseau International des Instituts Pasteur qui compte 30 Instituts ; Mettre en place des programmes de recherche transversaux aux thématiques ambitieuses par de jeunes chercheurs ; Maintenir l’autonomie de la fondation, notamment par une augmentation des ressources liées au mécénat. Fidèle aux missions et aux valeurs historiques de l’Institut Pasteur, ce projet lui permet d’être au cœur des défis scientifiques et humains du XXIe siècle.