voir la présentation
Transcription
voir la présentation
Etude des caractéristiques de la distribution dimensionnelle des gouttes de pluie . Application au Bénin Présenté par Sounmaïla MOUMOUNI Direction: Marielle GOSSET, LTHE, IRD Etienne HOUNGNINOU, UAC, Bénin Thierry LEBEL, (directeur admin.), LTHE, IRD Objectifs de la thèse Analyser la microphysique des systèmes précipitants au Bénin, dans le cadre d’AMMA, à partir des données disdrométriques : - Quel type de granulométrie de gouttes de pluie est observée au Bénin ? - Comment la modéliser ? - Quel impact sur la mesure de pluie par radar ? Le Plan de l’exposé 1/ Contexte et jeu de données 2/ Méthodologie – calage de modèle 3/ Spectres convectifs et stratiformes 4/ Impact sur le radar et conclusion Qu’est ce que la distribution granulométrique de la pluie ? DSD pour ‘Drop Size Distribution en anglais’ N(D)=Distribution du Nombre de gouttes par unité de volume et par classe de diamètre. On peut la déduire d’observation réalisée au sol par des disdromètres. Intérêt de cette mesure ? - Télédétection : Les paramètres intégrés de la pluie (R[mm/h], contenu en eau) et les variables de la télédétection (Z radar etc…) sont des moments de la DSD : R = c ∑ N ( D ) D 3.67 D Z = ∑ N ( D) D 6 D - Modélisation : paramétrisation de la DSD dans modèles. Or, la distribution granulométrique varie en fonction du type de pluie et des régions Contexte Observations précédentes en Afrique (Sauvageot et al, Ochou et al, etc..) - La DSD dans la région ouest africaine est du type gamma, les caractéristiques moyennes varient entre Niamey et les zones côtières (Dakar, Abidjan) Dakar:1997,98,99,2000 Niamey: 1989 Zone soudanienne: ? Abidjan: 1986, 87,88 Boyélé: 1988, 89 Observations dans d’autres zones tropicales (Tokay et al, 1996, Maki et al 2001, Tetsud et al, 2001) ont montré les différences de DSD entre les types de pluies convectifs et stratiformes, en particulier au sein des lignes de grain. Région d’étude et mesure AMMA-CATCH: (PARSIVEL à Nangatchiori, 2005) SPO à Djougou, 2006-2007 DBS à Copargo, 2006 Dans le cadre de la période d’observation intensive d’AMMA, 3 disdromètres optiques ont été installés au Bénin pour compléter les mesures radar (Xport, Ronsard). Goutte d’eau Principe da la mesure Disdromètre optique ou spectrogranulomètres Le principe de mesure est basé sur l’atténuation d’un faisceau lumineux au passage d’une goutte d’eau. Toutes les minutes : enregistrement d’un spectre Ni (Di): nombre de gouttes Par 32 classes de diamètres Di et de vitesses Vi A partir des Ni - et Vi – on retrouve les variables intégrée dans la pluie : R mm/h, Z dBZ, Nt Distribution déduite de la mesure au cours d’un événement Qualification du jeu de données Echantillons 2005 Parsivel 2006 SPO 2006 DBS 2007 SPO Nombre d’événements 10 14 27 42 Cumul total SPECTRO [mm] 160.03 256.10 325.12 479.65 Nombre de minutes 1816 1772 3101 4958 Comparaison des mesures disdrométriques et pluviométriques (cumul événementiel) 1)SPO-Djougou-2006 2)DBS-Copargo-2006 3)SPO-Djougou-2007 ANALYSE DES SPECTRES Normalisation ‘par double moments’ (Testud et al 2001, Lee et al. 2004) N(D)=N0*F(D/Dm). F est la fonction génératrice fonction du paramètre µ dans le cas du modèle gamma. µ D D exp − ( µ + 4) N ( D) = N Cµ Dm Dm * 0 DSD Bénin bien modélisée par fonction GAMMA avec µ proche de 5 ( et non exponentiel). ANALYSE DES SPECTRES Normalisation ‘par double moments’ (Testud et al 2001, Lee et al. 2004) Validation du modèle par comparaison des moments mesurés et estimés par modèle : <- Méthode à 2 moments N(D)=N0*F(D/Dm). Erreur < 25% Méthode à 1 moment (Semperre Torres et al.,1994) N ( D) = Rα G ( D / R β ) erreur > 100% ANALYSE DES SPECTRES SEPARATION CONVECTIF STRATIFORME Méthode de séparation basées sur l’étude du hyétogramme et la variabilité temporelle des spectres (Testud et al, 2001) Exemple de 2 lignes de grains observées au Bénin N(D) R N0* Dm PARSI-24/09/2005 DBS01-03/09/2006 Tous les DSD de 2005, 2006 et 2007 Distribution Fréquentielle de N0* 20 lignes de grains bien organisées CONVE+STRAT CONVECTIF STRATIFORME On note une nette différence entre la distribution des spectres Convectifs et Stratiformes : IMPORTANT POUR LA RELATION Z-R. Discrimination des spectres convectifs et stratiformes La discrimination des spectres convectifs (noir) et stratiformes (rouge) se remarque également à travers ces figures. Les lignes de séparation sont données par les relations suivantes: 1) R=0.86Dm2.78 2) N0*=0.51x104Dm-1.86 3) N0*=0.46x104R-0.67 Pour les lignes de grains bien organisées, ces relations partitionnent convenablement 80% des spectres convectifs et 95% des spectres stratiformes. Pour l’ensemble des DSD échantillonnées, ces relations partitionnent convenablement 70% des spectres convectifs et 90% des spectres stratiformes. Variabilité des spectres moyens entre les pluies convectives et stratiformes Cas des lignes de grains bien organisées. On remarque que le paramètre le plus variable entre les types de spectres (convectifs/stratiformes) est N0 Pour un même taux de pluie, les spectres convectifs contiennent plus de petites gouttes que les spectres stratiformes; alors que les spectres stratiformes contiennent plus de grosses que les spectres convectifs. Ce résultat très intéressant déjà obtenu dans d’autres régions valide notre méthode de sélection des types de pluies et montre qu’une simple paramétrisation de la DSD par le taux de pluie n’est pas suffisante pour caractériser les types de pluies Impact sur la relation Z-R ( radar) Djougou: Z=433R1.33 Echantillon Spectres nombre Z=aRb Rho² Tous les DSD: 93 événements 20 lignes de grains a Tous 11647 0.850 433 1.33 Convectif 4157 0.850 343 1.38 Stratiforme 7490 0.668 468 1.39 Tous 3610 0.852 509 1.31 Convectif 901 0.841 289 1.43 Stratiforme 2709 0.661 562 1.44 b Abidjan: Z=369R1.28 Dakar: Z=368R1.24 Niamey: Z=508R1.28 Boyélé: Z=389R1.34 Conclusion Méthodologie : L’étude montre la pertinence pour les DSD du Bénin de la normalisation à double moment. Elle capture bien la dispersion des spectres. Elle permet d’obtenir une fonction génératrice unique. L’erreur de l’estimation des moments est inférieur à 25%. Tandis que la normalisation par R présente des limites: différentes fonctions génératrices pour les types de pluies; mauvaise restitution des moments de la DSD. Modèle de DSD adapté au Bénin : Le modèle gamma, avec µ proche de 5 (et non 0) et N0* voisine de 2000mm-1 m-3 (et non 8000 comme utilisé par défaut) représente bien les DSD observées. Convectif/stratiforme : Comme dans d autres région tropicale, on observe que pour une même classe d’intensité de pluie, les pluies convectives contiennent plus de petites gouttes que les pluies stratiformes alors que des pluies stratiformes contiennent plus de grosses gouttes que les pluies convectives. Ce qui met en évidence des processus de génération différents et à des conséquences sur les relations Z-R. Régional : La relation Z-R obtenue à Djougou est plus proche de celle du sahel (Niamey) que celle des côtes (Abidjan, Dakar). En particulier pour les lignes de grains observée à Djougou, cette relation est exactement égale à celle de Niamey où la plupart des événements sont de ce type Je vous remercie pour votre attention Comparaison des mesures disdrométriques et pluviométriques 1)SPO-Djougou-2006 2)DBS-Copargo-2006 3)SPO-Djougou-2007 Echantillons 1) 2) 3) Nombre d’événements 14 27 42 10 Cumul total SPECTRO [mm] 256.10 325.12 479.65 160.03 Cumul total PLUVIO [mm] 298.20 348.30 528.60 * Biais [mm] -42.10 -23.18 -48.95 * Normalisation par un moment Pour le normalisation à un moment, la DSD est écrite de sous la forme suivante: N(D)=Rαg(D/Rβ) avec g(x)=κxµexp(-λx) Cette méthode permet bien de capturer la dispersion des spectres (fig1); Néanmoins, obtient pas le même fonction génératrice pour les types de pluies (Tableau). µ λ κ Tous 5.4 6.5 5.07x104 Conve 5.6 7.5 2.04x105 Strat 5.3 6.1 2.80x104 Calcul de an (Mn=anRbn) par 2 Méthodes: 1) La régression linéaire 2) La loi d’échelle où an est fonction de µ et λ Ceci permet de valider les paramètres ajustés.