Cannabis - Addictions Foundation Manitoba
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DE L’ CANNABIS DE L’ Cannabis Qu’est-ce le cannabis? Le cannabis sativa, souvent appelé chanvre, est une plante qui contient la drogue T.H.C. (delta 9-tétrahydrocannabinol)1 On peut le cultiver dans les quatre coins du monde et il pousse particulièrement bien dans les régions tempérées et tropiques.2 Le cannabis se classe dans une catégorie à part et possède des propriétés sédatives-euphorisantes-psychédéliques uniques. Il s’agit de la drogue illégale la plus couramment consommée dans le monde d’aujourd’hui.3 Le cannabis comporte trois dérivés: JJ La marijuana (« pot », « herbe », « grass », « mari ») se compose des feuilles et des fleurs séchées de la plante. Normalement, on la fume dans des cigarettes roulées à la main (« joints » ou « pétards »), des pipes à eau (« bongs ») ou encore dans des cigares (« blunts »). La marijuana peut aussi être ingérée sous formes de préparations alimentaires ou de thé infusé.1 La teneur en T.H.C. de la marijuana varie, mais au fil des ans elle est passée d’une moyenne de 1% en 1974 à 6% aujourd’hui, fait attribuable aux variétés végétales et aux pratiques de culture. On observe même dans certains échantillons de haute qualité une teneur en T.H.C. se situant entre 13% et 33%.1 JJ Le haschish (« hash »), que l’on obtient à partir de la résine séchée se trouvant au haut de la plante, est souvent de couleur brune ou noire. Il est comprimé pour former des boules, des galettes ou des tôles, d’où l’on détache des morceaux que l’on émiette ensuite pour enfin les fumer dans une pipe. Le haschish a une teneur en T.H.C. se situant entre 7% et 20%.4 JJ L’« huile de haschich » est extraite du haschich et peut être incolore ou de couleur rouge, noire ou brune. On la mélange habituellement à du tabac ou à de la marijuana pour la fumer ensuite.1 Il s’agit de la forme de cannabis la plus puissante, puisque sa teneur en T.H.C. peut s’élever jusqu’à 70%.4 Usage à des fins médicales Bien que la marijuana soit illégale au Canada en vertu de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances, elle peut néanmoins servir à des fins médicales. En 2001, Santé Canada a mis en œuvre le Règlement sur l’accès à la marijuana à des fins médicales, qui permet aux personnes admissibles d’utiliser de la marijuana séchée à des fins médicales. Le gouvernement du Canada fait appel à des cultivateurs à contrat pour cultiver légalement du cannabis afin d’en approvisionner les personnes admissibles. Celles-ci se voient par ailleurs autorisées – en vertu du règlement – à cultiver leur propre marijuana, ou encore à confier cette tâche à un cultivateur désigné, et ce en utilisant des graines fournies par le gouvernement.5 Les personnes qui désirent posséder ou produire leur propre marijuana à des fins médicales doivent présenter au préalable une demande d’autorisation. Ces personnes doivent éprouver des symptômes débilitants expressément décrits dans le Règlement, comme une douleur aiguë, des spasmes musculaires et d’autres symptômes reliés à des problèmes de santé, entre autres, la sclérose en plaques, le cancer, l’épilepsie, des lésions médullaires, l’arthrite et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)/le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA). Les soins palliatifs en fin de vie sont aussi considérés comme une affection admissible.6 Pour des fins médicinales, on commercialise le cannabis sous le nom de Marinol® (dronabinol) et de Cesamet® (nabilone). Pris par voie buccale, ces deux produits synthétiques servent à traiter les nausées et les vomissements imputables à la chimiothérapie. Le Marinol® est aussi approuvé comme traitement de l’anorexie reliée au SIDA.6 Le troisième médicament à base de cannabis approuvé par Santé Canada est commercialisé sous le nom de Sativex®. Il contient du T.H.C. et des extraits de cannabidol.7 Prévalence de l’usage Publié par les Nations-Unies, le Rapport mondial sur les drogues de 2008 révèle que le Canada présente le taux le plus élevé d’usage de cannabis parmi les pays développés. En effet, quelque 17% des Canadiens âgés entre 15 et 64 ans ont consommé du cannabis en 2007, comparativement à 12,2% et à 8,2% respectivement chez les Américains et les Britanniques de la même catégorie d’âge.8 Selon l’édition 2007 du Sondage sur la consommation de drogues parmi les étudiants du Manitoba menée auprès de 4 992 étudiants de la 7e année au secondaire 4, 22% ont déclaré avoir consommé du cannabis durant l’année précédant l’enquête. De ce pourcentage, 67% ont essayé le cannabis pour la première fois avant d’avoir atteint l’âge de 15 ans. Plus de 10% des utilisateurs fument quotidiennement la drogue, ou plus de une fois par jour. L’enquête révélait aussi que chez les étudiants des secondaires 3 et 4, les hommes étaient presque deux fois plus susceptibles que les femmes d’acheter du cannabis.9 En 2009, on a réalisé l’Enquête de surveillance canadienne de la consommation d’alcool et de drogues (ESCCAD) auprès de 13 082 Canadiens âgés de 15 ans et plus. Il s’agit de l’une des enquêtes sur les dépendances les plus exhaustives à l’échelle nationale. Les résultats ainsi obtenus indiquaient que 42,4% des personnes interrogées avaient consommé du cannabis à un moment donné de leur vie. La prévalence de l’usage est passée de 14,1% en 2004 à 10,6% en 2009, soit une baisse considérable du point de vue statistique. Les jeunes âgés entre 15 et 24 ans étaient quatre fois plus susceptibles que les adultes âgés de 25 ans et plus d’avoir consommé du cannabis au cours de l’année précédant l’enquête.10 Suite... afm.mb.ca La pharmacocinétique Lorsque l’on inhale de la fumée de cannabis à l’aide, par exemple, d’une cigarette ou d’une pipe, le T.H.C. s’absorbe rapidement dans les poumons par voie sanguine et circule ensuite à travers le cœur pour se rendre directement au cerveau, où les effets de la drogue se font sentir presque aussitôt. Environ 10 à 20% du T.H.C. contenu dans un « joint » sera absorbé; mais si l’on utilise une pipe, environ 40 à 50% atteindra la circulation sanguine.4 La concentration de T.H.C. dans le sang atteint son maximum environ 10 minutes après l’inhalation de la fumée de cannabis et diminue radicalement dans les deux heures. La célèbre « euphorie » que l’on ressent après avoir fumé du cannabis dure environ de trois à quatre heures.2 Malgré cela, le T.H.C. demeure dans le corps pendant bien plus longtemps: jusqu’à 20 heures après l’inhalation de la fumée de cannabis, environ la moitié de la drogue se trouve toujours dans le sang. Le T.H.C. dans la circulation sanguine est ensuite acheminé au foie, où il est transformé en d’autres composants qui pourraient rester dans la circulation sanguine pendant des jours. Le T.H.C. ainsi absorbé est également retenu dans la matière grasse, où il est réintroduit graduellement dans la circulation sanguine en vue de son élimination. En fait, si l’on prend une dose importante de T.H.C., il risque d’être dépisté dans le corps pendant une période pouvant aller jusqu’à trois semaines après sa consommation et de perpétuer ses effets, quoique subtiles, sur le fonctionnement psychologique et physique de l’utilisateur.4 Lorsque l’on mange du cannabis, le T.H.C. tarde à atteindre le cerveau, d’où la présence d’effets de moindre intensité. En premier lieu, le T.H.C. s’absorbe dans les vaisseaux sanguins situés le long de la paroi de l’estomac et de la partie supérieure de l’appareil gastrointestinal. À partir de là, il est transporté vers le foie, qui décompose une portion du T.H.C. avant d’en distribuer le reste à d’autres parties du corps, y compris le cerveau. Lorsque l’on mange du cannabis, les effets ne seront à leur comble qu’au bout de deux ou trois heures après l’ingestion de la drogue et provoquent, en général, une sensation d’intoxication ou une « euphorie » nettement moins intense que celle reliée à l’inhalation de la fumée de cannabis.11 La pharmacodynamique Des scientifiques ont découvert que les récepteurs cannabinoïdes sont distribués à grande échelle au niveau du cerveau. D’autres récepteurs cannabinoïdes qui se trouvent à l’extérieur du cerveau (par exemple, dans le système immunitaire) ne contribuent pas aux effets enivrants associés au cannabis/T.H.C. Le cerveau produit également des composantes, telles que l’anandamide et 2-arachidonoylglycérol (2AG); celles-ci ont pour fonction d’activer les récepteurs cannabinoïdes, dont une forte concentration se situe dans l’hippocampe, soit la région cérébrale qui joue un rôle clé dans la mise en mémoire de nouveaux renseignements. Voilà ce qui peut expliquer l’une des répercussions néfastes du cannabis sur les utilisateurs – l’incapacité d’emmagasiner de nouveaux renseignements. On croit que le T.H.C. ralentit l’activité hippocampique pour ainsi faire obstacle aux nouvelles acquisitions dans la mémoire.4 On observe aussi la présence de récepteurs cannabinoïdes au niveau du cervelet et des noyaux gris centraux, régions cérébrales qui contrôlent la coordination et la motricité fine. Le tronc cérébral, qui joue un rôle essentiel au fonctionnement respiratoire, ne comporte pas de récepteurs cannabinoïdes.4 Des chercheurs ont découvert que le T.H.C. a pour effet d’entraver les fonctions propres à l’adénylcyclase, enzyme qui joue un rôle dans la transmission des messages de la douleur. Cela peut aider à expliquer l’effet analgésique de la marijuana.11 Pendant combien de temps la marijuana demeure-telle dans le corps? Une analyse d’urine peut détecter la présence de métabolites T.H.C. dans les 30 à 60 heures après l’inhalation de la fumée de marijuana. Il est possible que les analyses d’urine du fumeur chronique de cannabis (deux ou trois fois par semaine) révèlent continuellement la présence de ces métabolites. Si un consommateur excessif cesse d’utiliser de la marijuana, son analyse d’urine peut toujours en détecter des traces pendant au plus un mois après l’abandon de la consommation. Donc, si un échantillon d’urine positif indique que l’utilisateur consomme du cannabis, cela ne signifie pas forcément que l’utilisateur vit un état d’euphorie associé au T.H.C. En effet, l’utilisateur pourrait en avoir consommé plusieurs semaines avant de s’être soumis à l’analyse. Il pourrait d’ailleurs s’agir d’une quantité résiduaire de métabolite T.H.C. plutôt négligeable du point de vue pharmacologique.2 Effets à court terme Au bout de quelques minutes, de petites doses de cannabis peuvent procurer à l’utilisateur des effets à la fois relaxants et stimulants. À ce stade, l’utilisateur se sent somnolent, calme et sociable, en plus de connaître un accroissement de l’appétit et de la perception sensorielle.3 Par exemple, les couleurs semblent plus vives, les sons semblent plus clairs et le sens du temps et de l’espace est altéré. On observe également une diminution de la mémoire à court terme et de l’aptitude à la concentration.12 Si l’on consomme du cannabis en quantités plus importantes ou dont la teneur en T.H.C. est plus forte, il peut en résulter des hallucinations. L’utilisateur peut se sentir craintif, anxieux et déprimé et peut éprouver des sentiments de panique, de terreur ou de paranoïa.3 Ces symptômes risquent de s’aggraver chez une personne atteinte de troubles psychiatriques, comme la schizophrénie ou un trouble bipolaire.12 Au nombre des symptômes physiques pouvant être provoqués par le cannabis, on note:1 JJ une altération de la coordination, de l’équilibre, de l’attention et du jugement. JJ une accélération du rythme cardiaque, allant d’un rythme régulier de 70 à 80 battements par minute jusqu’à un rythme de l’ordre de 100 à 130 battements par minute. JJ une relaxation et un élargissement des bronches. JJ un élargissement des vaisseaux sanguins dans les yeux, ce qui leur donne ainsi une apparence rouge. JJ une sécheresse buccale et de la gorge. Effets à long terme Un manque de motivation et d’intérêt, accompagné de difficultés de mémoire et de concentration, constituent des effets à long terme qui peuvent découler d’une consommation chronique. Les symptômes tendent à se dissiper dès le moment où la consommation régulière est interrompue, quoiqu’il existe un ensemble croissant de recherches qui indiquent la possibilité que les répercussions sur les facultés mentales de certains anciens utilisateurs soient de longue durée.11, 12 D’autres effets à long terme associés à l’usage de marijuana, tout particulièrement chez les consommateurs excessifs, se manifestent sous forme de troubles des voies respiratoires, comme la bronchite, l’asthme et une inflammation chronique des tissus pulmonaires. On observe d’ailleurs une plus forte incidence de cancer des voies respiratoires chez les consommateurs excessifs. Cela n’est pas du tout surprenant étant donné que la marijuana contient de nombreux agents toxiques et carcinogènes.13 DE L’ afm.mb.ca Des études indiquent que la consommation prolongée de marijuana peut provoquer des troubles psychiatriques, tels que la dépression, l’anxiété et la schizophrénie.14 Les utilisateurs excessifs de marijuana qui commencent à en consommer en début d’adolescence peuvent éprouver des difficultés permanentes à balayer visuellement les objets et à en identifier ensuite avec exactitude les caractéristiques repérées. Cette déficience peut surgir car les capacités de balayage visuel se développent entre les âges de 12 à 15 ans.4 D’autres anomalies de santé peuvent se manifester, entre autres, une diminution des niveaux de testostérone et de la numération des spermatozoïdes chez les hommes; une hausse des niveaux de testostérone et du risque d’infertilité chez les femmes.1 dollars à de vieilles maisons situées dans des quartiers biens établis.18 On ne peut sous-estimer l’étendue des dégâts causés à ces maisons et des risques pour la santé des occupants (voir l’encadré ci-dessous). Répercussions sur les maisons abritant des installations de culture de marijuana JJ JJ JJ JJ JJ JJ Effets toxiques Il n’existe aucun cas connu de décès imputable à une surdose de cannabis. Certains professionnels de la santé vont même plus loin en affirmant qu’il est quasiment impossible de mourir d’une surdose. Il est cependant vrai que le cannabis provoque une accélération du rythme cardiaque; ainsi, il est possible que les utilisateurs aux prises avec des troubles cardiaques ou une tension artérielle élevée s’exposent à ce risque en particulier.4 Par ailleurs, les personnes qui vivent des hallucinations ou encore des épisodes de paranoïa ou de panique peuvent manifester des comportements qui les rendent vulnérables à des méfaits physiques. Tolérance et dépendance Les consommateurs réguliers peuvent développer une tolérance au cannabis, d’où le besoin d’en consommer davantage pour obtenir le même effet qu’auparavant. Cela se produit car les récepteurs cannabinoïdes dans le cerveau s’en trouvent désensibilisés.2 Les chercheurs tentent toujours de déterminer la mesure dans laquelle les utilisateurs de cannabis peuvent développer une dépendance à la fois physique et psychologique à cette drogue. Il existe des preuves à l’appui du risque de dépendance physique, mais pas dans la même mesure que certaines autres drogues toxicomanogènes, comme la cocaïne ou l’héroïne. Il existe également des preuves selon lesquelles une dépendance psychologique peut émerger chez les consommateurs réguliers et éveiller ainsi en eux des envies de consommer la drogue et, en cas d’indisponibilité de celle-ci, des sentiments d’anxiété.4 Symptômes de sevrage Les personnes qui tentent de rompre leur dépendance au cannabis éprouvent un inconfort bénin si elles arrêtent soudainement d’en consommer; il faut toutefois noter que le sevrage ne met pas la vie en danger.3 Parmi les symptômes de sevrage pouvant se manifester, on observe: une perte d’appétit, des maux d’estomac, de l’anxiété, un sommeil perturbé, des sautes d’humeur, de l’irritabilité et des sueurs. Les symptômes durent normalement une semaine.15 Production illégale En vertu du Règlement canadien sur l’accès à la marijuana à des fins médicales, seuls les cultivateurs approuvés par le gouvernement sont autorisés par la loi à cultiver et à emballer de la marijuana en vue de sa vente aux personnes autorisées à en consommer à des fins médicinales (voir la section Usage du cannabis à des fins médicales à la page 1). Toutes les autres personnes peuvent être accusées en vertu de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances (LRCDAS). Malgré cela, la culture illégale et le trafic de cannabis est une activité rentable. Au Canada, on estime qu’il existe quelque 50 000 installations de culture illégale de marijuana.16 On croit qu’environ 40% d’elles se trouvent en Colombie-Britannique,17 mais on signale de nombreuses descentes policières effectuées à travers le pays. En 2008 à Winnipeg, la police a effectué des descentes auprès de 60 installations de culture illégale de marijuana, dont les propriétés touchées varient de maisons neuves évaluées à plusieurs millions de JJ JJ JJ Garantie des maisons devenue nulle et non avenue Assurance habitation devenue nulle et non avenue Frais engagés pour réparer les dégâts et rendre la propriété conforme aux codes du bâtiment Risques d’électrocution dus à un câblage défectueux Risques pour la santé associés à la moisissure Risques d’incendie Risques propres aux agents chimiques, aux pesticides ou aux résidus Maisons devenues temporairement impropres à l’habitation Effets nuisibles sur le mieux-être du quartier. Source: Consumer Advocacy & Support for Homeowners Society Site web: http://www.cashsociety.net/default.aspx Questions juridiques À l’heure actuelle, la possession de cannabis pour des fins récréatives est illégale. Statistique Canada a signalé que les infractions mettant en cause le cannabis, qui représentent environ 60% de l’ensemble des infractions liées à la drogue au Canada, ont affiché une baisse de 4% en 2006.19 Pendant cette annéelà, environ 74% des infractions mettant en cause le cannabis concernaient la possession, tandis que le reste des infractions de ce genre, soit 26%, concernaient le trafic et la culture.20 Les sanctions pour la possession de cannabis sont décrites dans la Loi réglementant certaines drogues et autres substances. La première infraction pour la possession de moins de 30 grammes de marijuana ou de un gramme de haschish peut être passible d’une amende maximale de 1 000 $ et/ou d’une peine d’emprisonnement de 6 mois, sans oublier de mentionner l’obtention d’un casier judiciaire permanent. La possession illégale de plus de 30 grammes de marijuana ou de un gramme de haschish, ou une deuxième infraction, peut être passible d’une amende maximale de 2 000 $ et/ou d’une peine d’emprisonnement de un an, avec pour conséquence l’obtention d’un casier judiciaire permanent. Le trafic, la production, l’importation et l’exportation de cannabis peuvent être passibles d’une peine d’emprisonnement à vie.21 Risques et autres méfaits Étant donné que le cannabis entraîne une accélération du rythme cardiaque, les utilisateurs atteints d’une maladie du cœur ou d’une tension artérielle élevée ou qui prennent des médicaments pour la tension artérielle sont davantage à risque. Le fait de mélanger de la marijuana à de la cocaïne peut se révéler très dangereux pour le cœur. Vu l’effet potentiellement altérant du cannabis sur la coordination et la concentration, les utilisateurs qui choisissent de prendre le volant avec des facultés affaiblies par la drogue s’exposent au risque et y exposent autrui.4 À l’instar des cas d’usage abusif de drogues légales et illégales, il existe des répercussions fâcheuses possibles sur les plans juridique, financier et des relations familiales, sans oublier de mentionner le risque auquel s’expose le consommateur en se livrant à des comportements dangereux avec des facultés affaiblies par le cannabis. Grossesse et lactation La consommation excessive et chronique de cannabis risque de réduire la numération des spermatozoïdes chez les hommes et d’accroître le risque d’infertilité chez les femmes.1 DE L’ afm.mb.ca Les femmes qui consomment du cannabis pendant la grossesse ont un risque accru d’accoucher d’un bébé de faible poids. Par ailleurs, certaines études indiquent que la consommation excessive de cannabis durant la grossesse peut provoquer chez les bébés des caractéristiques semblables à l’ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale (ETCAF), entre autres, une augmentation anormale de l’espace entre les yeux (hypertélorisme).22 Le T.H.C. traverse librement le placenta, d’où le risque de nuire au fœtus. On a constaté chez les mères qui consomment du cannabis pendant la grossesse que la drogue risque de ralentir légèrement la croissance du fœtus. En outre, les bébés nés de mères qui fument de la marijuana présentent des symptômes bénins de sevrage, y compris des tremblements et des réactions anormales à la stimulation.2 Des recherches orientées vers le développement des enfants nés de ces mères révèlent que, entre les âges de un à trois ans, ces enfants semblent connaître un développement normal. Toutefois, dès l’âge de quatre ans, ils commencent à présenter des retards de développement.2 On sait que le T.H.C. peut s’infiltrer dans le lait maternel et que le lait produit par les consommatrices excessives de cannabis contient de plus fortes concentrations de T.H.C. Même si ce phénomène n’a pas été étudié à fond, on sait déjà que les effets possibles sur le nourrisson se caractérisent par des difficultés d’allaitement, une léthargie et une diminution du développement de la motricité à l’âge de un an, surtout si la mère a consommé du cannabis peu de temps après la naissance du bébé.23 Sources 1. Street Drugs: A Drug Identification Guide, Publishers Group, LLC, Plymouth, MN, 2005, p. 69-72. (en anglais seulement) 2. Julien, Robert M. A Primer of Drug Action, New York: Henry Holt and Company, 2001, p. 202-220. (en anglais seulement) 3. 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Document d’orientation – Demande de licence en vue de devenir un producteur autorisé en vertu du Règlement sur la marihuana à des fins médicales, Santé Canada, 2013. Accessible sur le site Web: http://www.hc-sc. gc.ca/dhp-mps/marihuana/info/guide-fra.php (consulté le 19 décembre 2013) 8. Rapport mondial sur les drogues 2008, Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, p. 276. 9. Friesen, K., Lemaire, J. & Patton, D. Alcohol and other Drugs: Students in Manitoba 2007, Fondation manitobaine de lutte contre les dépendances, novembre 2008, p. 8. (en anglais seulement) 10. Enquête de surveillance canadienne de la consommation d’alcool et de drogues: Sommaire des résultats pour 2009, Santé Canada, 2009. Accessible sur le site Web: http://www.hc-sc.gc.ca/hc-ps/drugs-drogues/stat/_2009/ summary-sommaire-fra.php 11. Doweiko, Harold E. Concepts of Chemical Dependency – 5th Edition, Wadsworth Group, Pacific Grove, California, 2002, p. 151-161. (en anglais seulement) Consommation de drogues et santé mentale JJ JJ JJ Les problèmes de santé mentale et de consommation de drogues peuvent souvent se produire simultanément. Voilà ce que l’on appelle couramment un trouble concomitant. La consommation de drogues peut augmenter le risque de problèmes de santé mentale. Les personnes atteintes de problèmes de santé mentale présentent un risque élevé de développer des problèmes de toxicomanie: –– Parfois, elles consomment de l’alcool et d’autres drogues comme moyen d’atténuer les symptômes de leurs troubles mentaux. –– Chez la majorité des personnes, la consommation d’alcool et d’autres drogues n’a pour effet que de camoufler les symptômes et risque même de les aggraver. N’oubliez pas: Les effets de la consommation d’une drogue quelconque peuvent varier d’une personne à une autre. Voici quelques-uns des nombreux facteurs qui peuvent altérer l’expérience: la quantité et la concentration de la drogue consommée; le contexte dans lequel elle est consommée; l’humeur de la personne et ses attentes avant de consommer la drogue; le sexe de la personne; son état de santé général; ses expériences antérieures avec la drogue en question; et si la drogue est utilisée seule ou si elle est combinée avec d’autres. Il peut être dangereux de consommer de l’alcool et d’autres drogues en même temps. 12. Les drogues – Faits et méfaits. Santé Canada, 2000, p. 40-41. 13. Brands, Bruna, Sproule, Beth & Marshman, Joan. Drugs & Drug Abuse, Addiction Research Foundation, Toronto, 1998, p. 232. (en anglais seulement) 14. Marijuana Use May be Harmful to Mental Health, The Harvard Medical School Family Health Guide, 2006. Accessible sur le site Web: www.health.harvard.edu/ fhg/updates/update0503c.shtml (en anglais seulement) 15. Site Web du Centre de toxicomanie et de santé mentale, 2008: http://www. camh.ca/fr/hospital/health_information/a_z_mental_health_and_addiction_ information/marijuana/Pages/cannabis_dyk.aspx 16. Zickefoose, Sherri & Young, Kathryn. Marijuana Grow Operations, Calgary Herald and CanWest News Service, comme décrit sur le site Web: www. calgarymike.com/grow-ops.html (2006). (en anglais seulement) 17. Site Web de la Consumer Advocacy & Support for Homeowners Society: http://www.consumerprotectionbc.ca/consumers-alias/help-for-how-can-wehelp/226-condominiumsstrata-councils/929-consumer-advocacy-a-support-forhomeowners-society (consulté le 19 décembre 2013) (en anglais seulement) 18. Marijuana Grow-op Industry Hits Manitoba in Big Way, CBC News Bulletin de nouvelles présenté au réseau anglais CBC, le mercredi 19 novembre 2008, 10 h 52 h HC (en anglais seulement) 19. Site Web de Statistique Canada: http://www.statcan.gc.ca/pub/85-002x/2007005/4112734-fra.htm 20. Statistique Canada – Catalogue no 85-002, Vol. 27, no. 5. 21. Loi réglementant certaines drogues et autres substances, 1996, c.19, Site Web du ministère de la Justice Canada: http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/ lois/C-38.8/page-1.html (consulté le 19 décembre 2013) 22. Porath-Waller, Amy J. Clearing the Smoke on Cannabis: Maternal Cannabis Use During Pregnancy, Centre canadien de lutte contre les toxicomanies (CCLT), Ottawa, 2009, p. 3. Accessible sur le site Web: www.ccsa.ca/2009%20CCSA%20 Documents/ccsa0117832009_e.pdf (en anglais seulement) 23. Centre de toxicomanie et de santé mentale (CTSM). Exposure to Psychotropic Medications and Other Substances During Pregnancy and Lactation: A Handbook for Health Care Providers – Cannabis, (en anglais seulement) 2007. Accessible sur le site Web: http://www.camh.net/Publications/Resources_for_ Professionals/Pregnancy_Lactation/per_cannabis.html#feeding (en anglais seulement) La Fondation manitobaine de lutte contre les dépendances (ci-après appelée « la Fondation ») propose une vaste gamme de services de prévention et de traitement pour les problèmes liés à la pratique du jeu et à la consommation d’alcool et d’autres drogues. Conçus pour répondre aux besoins de tous les Manitobains et de toutes les Manitobaines, ces programmes se penchent également sur la réduction des méfaits et l’abstinence. Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec le bureau de la Fondation de votre région ou consultez son site Web à l’adresse: afm.mb.ca. Clause de non-responsabilité de la Fondation: ces renseignements n’ont pas pour but de remplacer les conseils d’un professionnel. Tous les efforts nécessaires ont été déployés afin d’assurer l’exactitude des renseignements présentés au moment de leur publication. DE L’ La Fondation autorise la reproduction de ce document. Si vous désirez commander plusieurs exemplaires de ce document ou d’autres documents tirés de la série « L’essentiel », veuillez communiquer avec la bibliothèque de la Fondation par téléphone au 204-944-6233 ou par courriel à [email protected]. afm.mb.ca
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