Plan Départemental - Gestion des déchets du BTP en Limousin
Transcription
Plan Départemental - Gestion des déchets du BTP en Limousin
Plan Départemental de Gestion des Déchets du BTP de la Haute-Vienne © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés GUIDE PRATIQUE D ans le département de la Haute-Vienne, le secteur du B.T.P. mobilise environ 9 500 personnes réparties dans 2 200 établissements et la commande publique s'exprime également au travers de nombreuses structures. Chaque année, les déchets du B.T.P., en comptabilisant bien entendu les déchets inertes, représentent plus de 500 000 tonnes. Au 1er juillet 2002, seuls les déchets ultimes - dont la part valorisable dans les conditions technico-économiques du moment a été extraite ou dont le caractère polluant ne peut être réduit pourront être mis en décharge. Devant ces faits et en constatant que beaucoup reste encore à faire dans ce domaine, il apparaît utile d'aider les acteurs à prendre en compte ces nouvelles obligations. C'est la vocation du présent "guide pratique du traitement et de la valorisation des déchets du B.T.P.". Bien sûr, il ne peut être exhaustif et seuls les cas de figures les plus significatifs sont traités. Il appartiendra à chacun d'entre nous de s’en inspirer pour prendre en compte ces nouvelles contraintes, que l'on agisse en tant que maître d'ouvrage, prescripteur dont maître d'œuvre, entrepreneur ou artisan. Sa présentation, sous forme de classeur, permettra qu'il s'enrichisse au fur et à mesure de l'évolution de la prise en compte du traitement des déchets du B.T.P. et des filières associées. L'actualisation annuelle et réglementaire du plan départemental de gestion des déchets du BTP en sera l'occasion. Enfin, pour ce qui concerne la Direction Régionale de l’Equipement du Limousin et la Direction Départementale de l’Equipement de la Haute-Vienne, mes services en feront la pleine application et pourront, à la demande, apporter conseil pour sa meilleure utilisation. A. CROCHERIE Le Directeur Régional et Départemental de l'Equipement © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés GUIDE PRATIQUE LES ACTEURS DE L’ACTE DE CONSTRUIRE LA MAITRISE D’OUVRAGE LE MAITRE D’OUVRAGE LE PROGRAMMISTE LE COORDONNATEUR DE SECURITE ET DE PROTECTION DE LA SANTE L’ASSISTANT A MAITRISE D’OUVRAGE LES PRESCRIPTEURS L’ARCHITECTE LES BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES L’OPC L’ECONOMISTE DE LA CONSTRUCTION LE BUREAU DE CONTROLE LE COORDONNATEUR DE SECURITE ET DE PROTECTION DE LA SANTE LES ENTREPRISES OU ARTISANS LES FOURNISSEURS LES ENTREPRISES OU ARTISANTS (MANDATAIRE OU SOUSTRAITANTS) LES COLLECTEURS LES TRANSPORTEURS LES ELIMINATEURS © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés GUIDE PRATIQUE SYNOPTIQUE DES DOCUMENTS TYPES DE PRISE EN COMPTE DE LA GESTION DES DECHETS DEFINITION DES OUVRAGES CONCEPTION DES OUVRAGES REALISATION DES OUVRAGES Maîtrise d’ouvrage Mission de Coordination des déchets de chantier Maîtrise d’oeuvre Entreprises/Artisans • paragraphe ou chapitre spécifique dans le programme, • proposition relative au mode de gestion (individuelle ou collective), • engagements sur la gestion des déchets par catégories et par lots, • indications dans le règlement de la consultation, • estimation définitive de la gestion des déchets, • exécution des engagements, • grille d’analyse pour le choix du maître d’oeuvre. • paragraphe ou chapitre dans le dossier de consultation des entreprises par catégories de déchets et par lots, • fiches de suivi des déchets par catégories et par lots • indications dans le règlement de la consultation, • grille d’analyse des offres © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés GUIDE PRATIQUE PARTENARIAT DE GESTION DES DECHETS D’UNE OPERATION DU BTP DEFINITION DES OUVRAGES CONCEPTION DES OUVRAGES REALISATION DES OUVRAGES Maîtrise d’ouvrage Audit déchets Mission de Coordination des déchets de chantier Maîtrise d’oeuvre Entreprises/Artisans Document de programmation et de définition de l’ouvrage Documents de consultation prescrivant les exigences • assiette foncière, Contrats de travaux précisant les obligations EXECUTION DES TRAVAUX EXECUTION DES ETUDES • fonctionnalités, • Purge • Purge • enveloppe financière, • Démolition • Démolition • exigence du maître d’ouvrage (déchets,...),... (1) (1) (1) (1) • Gros oeuvre • Gros oeuvre • Couverture • Couverture (2) (2) • Etc... • Etc... (2) (2) (2) (2) (1) Déchets issus d’une déconstruction (2) Déchets produits en construction neuve © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés La maîtrise ATIQUE GUIDE PRd’ou vrage GUIDE PRATIQUE © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés La maîtrise d’ouvrage LIMINAIRE POUR LA PRISE EN COMPTE DES DECHETS DU BTP 7 LE CAS DE LA DECONSTRUCTION 8 Modèle de texte à insérer dans un cahier des charges pour faire réaliser un ”AUDIT DECHETS” de l’ouvrage à démolir 8 Modèle de texte à insérer dans un cahier des charges pour conclure un contrat avec un Coordinateur de Sécurité et de Protection de la Santé 10 Modèle de lettre de commande pour une consultation sans formalisme particulier 11 LE CAS DE LA CONSTRUCTION NEUVE 13 Modèle de texte à insérer dans un règlement de consultation des marches de maîtrise d’oeuvre ou d’étude (CSPS,...) 13 Modèle de texte à insérer dans le programme du maître d’ouvrage 14 Modèle de texte à insérer dans un cahier des charges pour conclure un contrat avec un Coordinateur de Sécurité et de Protection de la Santé 17 Modèle de lettre de commande pour une consultation sans formalisme particulier 18 LE CAS DE LA REHABILITATION 20 GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage LIMINAIRE POUR LA PRISE EN COMPTE DES DECHETS DU BTP Le maître d’ouvrage, 1er acteur de la démarche d’un projet, se doit de prescrire le traitement et l’élimination des déchets sur son opération La prise en compte du traitement des déchets s’inscrit dans la qualité environnementale de l’opération qui est une des exigences du maître d'ouvrage. Elle s’ajoute aux autres exigences exprimées en matière de fonctionnalité, d’exploitation et de maintenance, d’aménagement intérieur et de respect de l’enveloppe financière et des délais. Cette qualité se développe dans la réponse que l’on apporte à un certain nombre de cibles environnementales du type : • gestion de l’eau, • maîtrise de l’énergie, • choix des matériaux et système constructif, • conduite environnementale du chantier, • traitement des déchets,... La prise en compte de l’environnement associée aux questions sociales et économiques s’inscrit dans la perspective du développement durable pour satisfaire aujourd’hui les besoins du Maître d’Ouvrage sans compromettre pour demain ceux des générations futures. Le maître d’ouvrage doit donc intégrer des prescriptions relatives à la gestion des déchets dans la programmation et dans les procédures de choix de ses prestataires. Le respect des prescriptions devient alors un critère de choix. En outre, le maître d’ouvrage devra mettre en place un suivi du respect de ces prescriptions tant au stade des études de conception qu’à celui de la réalisation du projet. Pour accélérer la prise en compte de ces légitimes dispositions par tous les acteurs du BTP, il appartient donc aux maîtres d’ouvrage d’inciter les prescripteurs (dont les maîtres d’œuvre), les entreprises et artisans à prendre en compte les nouvelles conditions de gestion et de valorisation des déchets. Dès le départ, ils devront rechercher les solutions respectueuses de la réglementation et les plus économiques, en exigeant que les propositions des différents acteurs fassent apparaître de manière bien individualisée le mode opératoire envisagé pour la gestion et le traitement des déchets engendrés par l’opération, ainsi que le coût correspondant. Rappel sur le contexte réglementaire La directive 75-442 du 15 juillet 1975 de la Communauté Economique Européenne demandait aux Etats membres d’élaborer des plans territoriaux d’élimination des déchets. Le législateur français a transcrit cette directive dans la loi cadre 75633 du 15 juillet 1975 demandant que des plans soient établis pour définir les conditions d’élimination de certaines catégories de déchets, après enquête publique et consultation des collectivités territoriales concernées. Elle donne la responsabilité de l’élimination des déchets à toute personne qui en produit ou en détient. Cette loi fut complétée et modifiée par la loi n° 92.646 du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets ainsi qu’aux installations classées pour la protection de l’environnement et par la loi du 2 février 1995 dite loi Barnier relative au renforcement de la protection de l’environnement. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés La loi du 13 juillet 1992 fixe les priorités de la politique des déchets, en particulier : la prévention et la réduction de la production et de la nocivité des déchets ; l’organisation des transports des déchets et sa limitation en volume et distance ; la valorisation des déchets par réemploi, reçyclage ou valorisation énergétique ; la création d’installations de stockage des déchets en remplacement des décharges ; l’obligation d’établir dans chaque département un plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés (les déchets spéciaux devant être traités par des plans régionaux). La loi de 1992 initie une politique axée sur le développement de la prévention, de la valorisation et du recyclage avec pour corollaire la limitation du stockage des déchets réservés, à partir du 1er juillet 2002, aux seuls déchets ultimes ; c’est-à-dire qui ne sont plus susceptibles d’être traités dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux. Cette notion du déchet ultime s’interprète : • en premier lieu, comme un effort soutenu de développement de la récupération du recyclage en tenant compte des conditions économiques, technologiques et sanitaires, • en second lieu, comme devant sans cesse s’enrichir des développements des technologies de valorisation et d’adaptation de son contenu à ces technologies. Par circulaire du 28 avril 1998 relative à la mise en œuvre et l’évolution des plans départementaux d’élimination des déchets assimilés, la Ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement avait demandé de veiller à la prise en compte des déchets du BTP dans la planification. La circulaire du 15 février 2000, relative à la planification de la gestion des déchets de chantier du BTP signée par les Ministres de l’Equipement, des Transports et du Logement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement et par le Secrétaire d’Etat au Logement, prévoit l’adoption des plans de gestion dans un délai de 18 mois. Les objectifs de la circulaire sont les suivants : • lutter contre les décharges sauvages et le respect de la réglementation énoncée par la loi du 15 juillet 1975 ou issue de la directive précitée, • mettre en place un réseau de traitement capable d’offrir aux professionnels du BTP un service de proximité, tant pour les installations de recyclage et de dépôt pour les matériaux valorisables que celles d’enfouissement pour les déchets ultimes, • faire participer les entreprises du BTP au principe de réduction à la source des déchets posé par la loi du 13 juillet 1992, • limiter le plus possible le recours à la mise en décharge et favoriser la valorisation et le recyclage des déchets, • objectif découlant du précédent : permettre l’utilisation des matériaux recyclés dans les chantiers du BTP, avec deux soucis : instaurer des débouchés à l’industrie du recyclage et économiser les ressources en matériaux non renouvelables, • impliquer les maîtres d’ouvrages publics dans l’élimination des déchets qui sont générés par la réalisation de leurs commandes. 7 GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage LE CAS DE LA DECONSTRUCTION Modèle de texte à insérer dans un cahier des charges pour faire réaliser un ”audit déchets” de l’ouvrage à démolir 8 Il appartient au maître d’ouvrage de faire définir la nature et la quantité des composants de l’ouvrage à démolir aussi précisément que possible. A cet effet, il est recommandé au maître d’ouvrage, lors de la programmation de l’opération, de réaliser ou faire réaliser un “diagnostic déchets” de l’ouvrage à démolir. Ce diagnostic, qui ne préjuge en rien de la réalisation d’autres diagnostics prévus par la réglementation (concernant l’amiante par exemple), est destiné à fournir au maître d’ouvrage les quantités présentes de déchets par catégorie ou nature. Cette étude, qualitative et quantitative, fera partie intégrante du programme de l’opération arrêté par le maître de l’ouvrage. En outre, chaque fois que c’est possible, il y a lieu de réunir à titre d’information des indications sur • les filières d’élimination locales correspondant aux déchets en présence, • et les modes opératoires les plus adaptés pour augmenter la part de la valorisation dans l’élimination des déchets. L’audit du bâtiment avant travaux permettra d’évaluer les qualités et quantités de déchets que représentent le bâtiment à démolir et les possibilités de déconstruction sélective partielle ou totale en fonction des techniques disponibles et des filières de valorisation locales. L’auditeur procédera : • à la recherche des données générales renseignant l’historique du bâtiment et pouvant donner des indications quant à la technique constructive ou aux potentiels des ouvrages cachés, • à la visite du site pour l’estimatif des matériaux en présence et en particulier ceux présentant un risque pour la santé et l’environnement, • à la recherche des filières locales d’élimination des déchets (recyclage, stockage), • à l’évaluation des opérations particulières de démolition pertinentes nécessitées par l’élimination de certains déchets. L’audit sera composé : • d’une partie des données générales du bâtiment à démolir, • d’un tableau visant à sensibiliser les acteurs sur la présence potentielle de déchets nécessitant un traitement particulier (et notamment de déchets industriels spéciaux), • de tableaux renseignés par les caractéristiques et les quantités estimées de déchets en présence, • d’une grille d’évaluation de l’opération (coût / délais) qui est réservée au maître d’ouvrage et constituant une base d’analyse des réponses de l’appel d’offres. L’audit comprendra donc trois grandes parties : L’audit préalable du bâtiment à démolir : une Analyse du site et du (des) bâtiment(s) Permettant de disposer d’une connaissance la plus précise possible de la nature, de la qualité et des quantités de tous les matériaux et équipements composant le bâtiment (ceux-ci devenant dès leur sortie du chantier des déchets), il comprendra : • étude du site, de ses potentialités et de ses contraintes. Recueil des données. Présentation générale de l’opération, • audit préalable des bâtiments : repérage des éléments constitutifs du bâtiment, localisation, recensement et analyse (visuelle) des matériaux, © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage • diagnostic amiante ; dont prélèvements et analyse éventuels d’échantillons pour les matériaux friables (flocages, calorifugeages et de manière générale les matériaux suspectés de pouvoir contenir de l’amiante), • diagnostic termites, • estimation des quantités de matériaux en place (en poids, en volume, en surface, en ml, en unités, suivant le type de déchets), • identification des pollutions éventuelles du sol et sous-sol, en fonction de la destination des bâtiments et des activités passées. Analyse des filières d’élimination et de valorisation des déchets Il s’agira là de rechercher des solutions d’élimination et de valorisation pour chaque type de déchets avec leur coût et leur localisation (avec prise en compte du transport). Cette recherche devra permettre de définir la nature et le degré de tri (ou de déconstruction) devant être réalisé sur le chantier, l’objectif étant d’éliminer les déchets dans le respect de la réglementation et d’atteindre une valorisation maximum à un coût minimum. L’audit préalable des bâtiments et l’analyse des filières d’élimination avant démolition devront donc, en particulier, permettre : • d’une part, d’identifier les matériaux (et éventuellement les produits stockés) présentant des risques pour l’environnement et/ou pour la santé des opérateurs de la démolition et qui doivent donc faire l’objet d’une opération de dépose spécifique et d’une élimination particulière et adaptée, • d’autre part, d’identifier les principales catégories de matériaux (et produits) à déposer également de manière spécifique et qui doivent donc faire l’objet d’un tri séparé, au vu des quantités mises en jeu et/ou de leurs particularités ainsi que de l’existence localement de filières de valorisation (notamment recyclage). Ils doivent ainsi permettre de définir le nombre et les types de catégories de tri de déchets devant être envisagées sur le chantier. Etude technico-économique de la déconstruction A partir des données précédentes issues de l’audit et de l’analyse des filières locales (voire, situées dans d’autres régions que celle où est implantée © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés le chantier), l’auditeur devra fournir une estimation des dépenses prévisionnelles de travaux. Si cela est possible, il est préférable que cette estimation envisage différentes options quant aux méthodes de déconstruction et de tri, et surtout quant aux filières d’élimination des déchets. Il est alors possible d’apprécier le coût des travaux par rapport au taux de valorisation atteint. Cette estimation économique comprendra : • une présentation de différentes options sur la méthode de déconstruction avec leurs avantages et leurs inconvénients et le taux de valorisation correspondant, • une analyse économique prévisionnelle de la déconstruction, estimation des coûts et surcoûts de déconstruction, fonction notamment du degré de déconstruction et donc des surcoûts de maind’œuvre, d’équipements de dépose et de tri des déchets et d’équipements de sécurité. Cette estimation pourra intégrer la revente éventuelle de certains matériaux ou au moins leur valorisation (ou élimination à coût nul). 9 GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage Modèle de texte à insérer dans un cahier des charges pour pour conclure un contrat avec un Coordinateur de Sécurité et de Protection de la Santé L’élaboration du PGCSPS (Plan Général de Coordination de Sécurité et de Protection de la Santé) se fait par le coordonnateur en phase conception. 10 Le décret n°94-1159 du 26.12.94 (article R 238.22) indique la composition du PGCSPS et les alinéas 3C et 3D précisent : • la délimitation et l’aménagement des zones de stockage et d’entreposage des différents matériaux en particulier s’il s’agit de matières ou de substances dangereuses, • les conditions de stockage, d’élimination ou d’évacuation des déchets et des décombres. Le chantier étant soumis à un tri sélectif des déchets, le coordonnateur devra : • participer au choix du mode de tri du chantier en fonction des filières de traitement et de valorisation existantes, • définir les suggestions liées à ce tri sélectif, en particulier au niveau du PGCSPS, • réaliser également les plans d’installation de chantier en définissant à chaque étape les zones de stockage possibles, conjointement avec la maîtrise d’œuvre, • organiser la gestion des déchets de chantier qui devra être mise au point et arrêtée avec les entrepreneurs à l’issue de la période de préparation du chantier, • faire respecter, pendant la durée des travaux, les consignes et obligations de tri et proposer au Maître d’œuvre les pénalités par infraction constatée. Texte nouveau à insérer dans le chapître relatif aux ”justifications à produire avec le dossier des offres” du Règlement de la consultation “ Les offres devront comporter : • ..., • les références pour des réalisations similaires dans le domaine bâtiment et voirie en C.S.P.S., notamment en matière de démolition, de construction et de gestion des déchets, • ... ” © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Texte nouveau à insérer dans le chapitre relatif aux ”prestations à exécuter” du CCAP “ La mission de coordination qui porte sur les phases conception et réalisation de l’opération, comporte notamment les éléments suivants : • ..., • le suivi de la phase désamiantage et le suivi des bordereaux de transport ; • le suivi de l’organisation du stockage et de l’élimination des déchets de chantier, en concertation avec le maître d’œuvre ; • ... ” Texte nouveau à insérer dans le CCTP Dans le chapitre relatif à ”la consistance de l’opération” “ Les offres devront comporter : • ..., • désamiantage avant démolition, • valorisation des déchets, • ... ” Dans le chapitre relatif au ”contenu du plan général de coordination (PGC)” “ ... Selon l’article R 238-22 du Code du travail, le PGC énonce notamment : 1 • les renseignements d’ordre administratif ..., 2 • les mesures d’organisation générale du chantier ..., 3 • les mesures de coordination prises par le coordonnateur en matière de sécurité et de santé et les sujétions qui en découlent, concernant notamment : • “... • la délimitation et l’aménagement des zones de stockage et d’entreposage des différents matériaux, en particulier s’il s’agit de matières ou de substances dangereuses, • les conditions de stockage, d’élimination ou d’évacuation des déchets, • les conditions d’enlèvement des matériaux dangereux utilisés (notamment l’amiante en cas de plan de retrait et de suivi d’évacuation), • ... ” GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage Modèle de lettre de commande pour une consultation sans formalisme particulier Le maître d’ouvrage précise aux professionnels du BTP (artisans, PME, ...) qu’il possède des exigences en matière de traitement et d’élimination des déchets. Il les informe également que l’intégration des recommandations et prescriptions du maître d’ouvrage dans les offres formulées par chacun d’entre eux devient un critère de choix. 11 LIMOGES, le Maître de l’ouvrage à Monsieur Adresse de l’artisan ou de l’entreprise OBJET : Libellé de l’opération Affaire suivie par Monsieur, Description précise de la commande : • nature de l’opération, • ........................ , • ........................ , Votre proposition pour l’exécution du chantier visé en objet prendra en considération la contrainte environnementale liée à la gestion des déchets de chantier. Dans cet objectif, vous proposerez une définition de la gestion de tri retenue pour les déchets inertes, les déchets industriels banals, les déchets industriels spéciaux et les emballages ainsi qu’un projet d’installation de chantier faisant apparaître les zones de stockage et les circuits d’évacuation des déchets. Cette proposition sera assortie d’un coût bien identifié selon le cadre joint en annexe. Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée. Le maître d’ouvrage © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés DECOMPOSITION PAR POSTE POSTE I MODE DE PROTECTION COLLECTIVE DESIGNATION DES TRAVAUX Signalisation, clôture, gardiennage, Installation de chantier Travaux pour protection du mitoyen environnant Travaux pour protection des ouvrages publics (réseaux, voirie,…) Aménagement pour la réduction des nuisances TOTAL POSTE I 12 POSTE II Décontamination Phase de démolition préparatoire Tri primaire sur pied DEMOLITION (protection à la source Phase de démolition exécutoire du personnel et amené Tri secondaire au sol repli du matériel) TOTAL POSTE II Tonnage Élimination sans valorisation Traitement déchets dangereux Stockage classe 1 Stockage classe 2 Stockage classe 3 POSTE III MODE DE GESTION DE DECHETS Incinération sans récupération d’énergie Plate-forme de tri Plate forme de tri ou de regroupement Valorisation* Recyclage Réutilisation Incinération avec récupération d’énergie TOTAL POSTE III POSTE IV REMISE EN ETAT DU SITE Traitement du mitoyen Finition en terrassement TOTAL POSTE IV TOTAL GENERAL T.T.C © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Coût Coût Transport Elimination DELAIS DE REALISATION PREVISIBLES COUT TOTAL H.T. *Ceci peut correspondre à la cession des déchets à un centre de tri spécialisé ou directement à une filière de valorisation matière ou encore la revente de matériaux pour recyclage ou réemploi. Les coûts peuvent donc être négatifs (ce qui correspond au gain d’une vente de matériau). GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage LE CAS DE LA CONSTRUCTION NEUVE Modèle de texte à insérer dans un règlement de consultation des marchés de maîtrise d’oeuvre ou d’étude (CSPS,...) Le règlement de la consultation doit afficher clairement parmi les objectifs à atteindre d’un projet (fonctionnalité, image et ambiance, coût, environnement), les attentes de la maîtrise d’ouvrage pour la prise en compte des déchets du B.T.P. Le maître d’ouvrage précise donc aux différents partenaires de l’opération (Concepteurs, Coordonnateurs SPS, OPC, ...) ses exigences en matière de traitement et d’élimination des déchets. Il les informe également que l’intégration des recommandations et prescriptions du maître d’ouvrage dans les offres formulées par chacun d’entre eux devient un critère de choix. Chapitre nouveau à insérer dans le règlement de la consultation • pour conclure les marchés de maîtrise d’oeuvre : “ Dans la perspective du développement durable, le maître d’ouvrage désire mobiliser les savoirfaire les plus respectueux de l’environnement tant pour la conception, l’implantation du projet que pour sa réalisation ou encore sa gestion et son exploitation. Dans cette optique, la maîtrise d’ouvrage exige du maître d’œuvre une prise en compte de la gestion des déchets de chantier. Cette dernière devra être adaptée à chacune des grandes phases de construction du projet : terrassement, gros œuvre, second œuvre, finitions et installation des équipements. Le maître d’œuvre devra donc, en collaboration avec le coordonnateur SPS, proposer, pour chacune des phases de réalisation de l’opération, une organisation de la gestion des déchets adaptée au traitement et à l’élimination de chaque type de déchets (Inertes, emballages, DIB, DIS). • pour conclure les marchés d’étude (CSPS) : “ La maîtrise d’ouvrage exige du coordonnateur SPS une prise en compte de la gestion des déchets de chantier. Cette dernière devra être adaptée à chacune des grandes phases de construction du projet : terrassement, gros œuvre, second œuvre, finitions et installation des équipements. Le coordonnateur SPS devra donc participer, pour chacune des phases de réalisation de l’opération, au choix d’une organisation de la gestion des déchets adaptée au traitement et à l’élimination de chaque type de déchets (Inertes, emballages, DIB, DIS). En outre, le coordonnateur SPS devra en collaboration avec la maîtrise d’œuvre réaliser les plans d’installation de chantier en définissant notamment à chaque étape les zones de stockage possible. ” Paragraphe nouveau à insérer dans le chapitre relatif aux prestations que les concurrents d’un concours de maîtrise d’oeuvre doivent remettre Elles se décomposent en une prestation graphique et une prestation écrite. La prestation écrite comprend une notice descriptive du projet constituée d’une introduction, de quatre chapitres et d’annexes. Le chapitre 2 de cette notice qui traite des choix techniques et de la prise en compte des spécificités de l’opération devra intégrer les propositions du maître d’œuvre pour satisfaire les exigences du maître d’ouvrage en matière de traitement et d’élimination des déchets. En outre, le maître d’œuvre devra veiller : 1- à maîtriser les déchets par le choix : • de techniques propres limitant au maximum les quantités de déchets qui seront produits, • de produits et de matériaux non polluants ou recyclables ou valorisables, • d’une organisation de collecte sélective adaptée aux filières locales de valorisation. 2 - à rédiger les pièces du DCE en vue de limiter : • les nuisances causées aux riverains du chantier, • les risques pour la santé des ouvriers du chantier, • les pollutions de proximité lors du chantier, • la quantité de déchets mis en décharge. ” © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés “ Gestion des déchets du chantier : Le maître d’œuvre explicitera : • comment il compte optimiser le projet pour minimiser l’impact qualitatif et quantitatif des déchets (objectif zéro déchets, utilisation de matériaux non-polluants ou de matériaux recyclés, ...), • quelle organisation il envisage au niveau du tri, du traitement et de l’élimination des déchets en fonction des filières de traitement et de valorisation existantes, • quelles mesures il propose pour limiter la production de déchets (calepinage, maîtrise des emballages, ...), ” 13 GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage Modèle de texte à insérer dans le programme du maître d’ouvrage Le maître d’ouvrage précise ces exigences et notamment les cibles de qualité environnementale que le maître d’œuvre devra intégrer à sa réflexion et développer. s’attacher à réduire l’impact sur l’environnement en termes de production des déchets (quantitatif et qualitatif). La gestion des déchets de chantier est une de ces cibles environnementales. Elle devra obligatoirement être traitée et visée. La réglementation sur les déchets (loi n° 75.633 du 15 juillet 1975, loi n° 92.646 du 13 juillet 1992) a fixé les priorités de la politique des déchets : • prévention ou réduction de la production des déchets, • organisation du transport des déchets et limitation en distance et en volume, • valorisation des déchets par réemploi, recyclage ou valorisation énergétique sans hiérarchie a priori entre ces différents modes, • information du public. 14 Actuellement, il existe trois classes de centre de stockage : • classe 1 pour les déchets spéciaux (amiante, goudrons, bois traités, etc ...), • classe 2 pour les déchets ménagers et assimilés (en particulier déchets de chantier non triés), • classe 3 pour les déchets inertes. Il est également interdit : • de brûler sur les chantiers, • d’abandonner ou d’enfermer des déchets (même inertes) dans des zones non contrôlées administrativement (décharges sauvages, chantiers, etc..). Chapitre nouveau de prise en compte des déchets à insérer dans le programme “ Le Maître d’Ouvrage estime que les opérations de valorisation et de recyclage des déchets de chantier doivent s’intégrer de manière systématique dans cette opération de construction et qu’en tout premier lieu, le maître d’œuvre doit © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés A court terme (1er juillet 2002) les installations d’élimination des déchets par stockage ne seront autorisées à accueillir que des déchets ultimes, exigence posée par la loi du 13 juillet 1992 et rappelée dans la circulaire ATE.P.99.80 431 C du 15 février 2000 ayant pour objet la planification de la gestion des déchets de chantier du bâtiment et des travaux publics. Compte tenu de ce qui précède, le chantier fera l’objet d’un tri obligatoire des déchets suivant l’une des options indiquées ci-après. En règle générale, trois options de tri pourront être retenus pour l’organisation de l’élimination des déchets. GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage Type de déchets 1ère OPTION DE TRI au moins 4 filières 2e OPTION DE TRI au moins 6 filières 3e OPTION DE TRI au moins 8 filières DI (déchets inertes) Pierre, béton, carrelage, terre, déchets de sanitaires, verre ordinaire etc.. 1 destination finale (recyclage ou stockage de classe 3) 1 destination finale (recyclage ou stockage de classe 3) 1 ou 2 destinations finales (recyclage et stockage de classe 3 pour la part non valorisable) DIB (déchets industriels banals) Métaux (acier, cuivre), bois non traités, plâtre, matières plastiques, revêtements de sols, etc... 1 destination finale (stockage de classe 2) 3 destinations finales (par exemple, valorisation des métaux et du bois non traité, le reste en stockage de classe 2) au moins 4 destinations finales (par exemple valorisation des métaux, bois et plastiques, le reste en stockage de classe 2) 1 valorisation (réglementaire) au moins 2 valorisations (par exemple, tri et recyclage du carton) destination(s) finale(s) réglementaire(s) destination(s) finale(s) réglementaire(s) Déchets d’emballages (propres) Palettes, bois, emballages plastiques, emballages carton, etc... DIS (déchets industriels spéciaux) Bois traités, peinture, solvants, pots souillés, colle, cartouches, emballages souillés, goudron, etc... 1 valorisation (réglementaire) destination(s) finale(s) réglementaire(s) Il est rappelé ici que la réglementation impose une attention particulières aux traitements des DIS qui doivent impérativement rejoindre une filière agréée (et bien sûr, ne pas subir de mélange). Dans le cadre du tri des déchets, le chantier fera l’objet d’une organisation particulière au niveau de : • la signalétique indiquant la nature des déchets à déposer ; • de l’état de propreté de l’ensemble du chantier, en particulier aux abords des aires de dépôt des déchets ; • de l’information du personnel des entreprises. ” © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés 15 GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage • quelle optimisation du projet afin de minimiser l’impact des déchets aux niveaux qualitatif et quantitatif : - utilisation de matériaux non-polluants, - utilisation de matériaux recyclés, - objectif zéro déchet, • quelle limitation de la production par toutes mesures comme le calepinage, la maîtrise des emballages,... • quelle proposition de solutions respectueuses de la réglementation les plus économiques (valorisation par réemploi, recyclage ou valorisation énergétique), • quelle proposition de mise en place d’une organisation pour la gestion et l’élimination des déchets et son coût. 16 Pour atteindre ces objectifs, il conviendra donc pour la construction du bâtiment, de réduire à la source la quantité et la nocivité des déchets produits grâce à des choix de techniques constructives adaptées et aux soins apportés au tri et au stockage. Paragraphe nouveau spécifique à la cible ”traitement des déchets” à insérer dans le chapitre relatif aux exigences environnementales du projet “ Une grille d’analyse permettra d’évaluer la prise en compte de la gestion des déchets par le Maître d’œuvre ; les concepteurs devront dans la notice descriptive du projet expliciter cette problèmatique ; il leur sera ainsi demandé plus particulièrement d’aborder les éléments suivants : • quelle définition de la gestion du tri retenu en fonction du chantier (importance, situation géographique, surface du chantier) à partir des traitements et filières de traitement et de valorisation existantes, © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Le Maître d’œuvre aura en outre : En phase conception, à : • établir un projet d’installation de chantier faisant apparaître les zones de stockage des bennes ou autres, et les circuits d’évacuation des déchets, en concertation avec le coordonnateur de santé et de sécurité ; • mettre au point, si besoin, une charte graphique et d’information pour le chantier ; • produire les documents suivants : - plan d’installation de chantier avec l’indication des zones de stockage des bennes ou autres récipients destinés à recevoir les déchets triés (conjointement avec le coordonnateur SPS). - prestations à imposer dans le CCTP et le DPGF pour les entreprises concernant le tri sélectif des déchets de chantier. En phase travaux à : • s’assurer, en liaison avec le coordonnateur SPS, dès la phase de préparation de chantier et jusqu'à la réception des ouvrages, que l’organisation et le tri seront correctement mis en œuvre et respectés. • appliquer, le cas échéant, les pénalités pour non-respect de cette exigence environnementale, sur les situations mensuelles de travaux. ” GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage Modèle de texte à insérer dans un cahier des charges pour pour conclure un contrat avec un Coordinateur de Sécurité et de Protection de la Santé L’élaboration du PGCSPS (Plan Général de Coordination de Sécurité et de Protection de la Santé) se fait par le coordonnateur en phase conception. Le décret n°94-1159 du 26.12.94 (article R 238.22) indique la composition du PGCSPS et les alinéas 3C et 3D précisent : • la délimitation et l’aménagement des zones de stockage et d’entreposage des différents matériaux en particulier s’il s’agit de matières ou de substances dangereuses, • les conditions de stockage, d’élimination ou d’évacuation des déchets et des décombres. Le chantier étant soumis à un tri sélectif des déchets, le coordonnateur devra : • participer au choix du mode de tri du chantier en fonction des filières de traitement et de valorisation existantes, • définir les suggestions liées à ce tri sélectif, en particulier au niveau du PGCSPS, • réaliser également les plans d’installation de chantier en définissant à chaque étape les zones de stockage possibles, conjointement avec la maîtrise d’œuvre, • organiser la gestion des déchets de chantier qui devra être mise au point et arrêtée avec les entrepreneurs à l’issue de la période de préparation du chantier, • faire respecter, pendant la durée des travaux, les consignes et obligations de tri et proposer au Maître d’œuvre les pénalités par infraction constatée. Texte nouveau à insérer dans le chapitre relatif aux ”justifications à produire avec le dossier des offres” du Règlement de la consultation “ Les offres devront comporter : • ..., • les références pour des réalisations similaires dans le domaine bâtiment et voirie en C.S.P.S., notamment en matière de démolition, de construction et de gestion des déchets, • ... ” Texte nouveau à insérer dans le chapitre relatif aux ”prestations à exécuter” du CCAP “ La mission de coordination qui porte sur les phases conception et réalisation de l’opération, comporte notamment les éléments suivants : • ..., • le suivi de la phase désamiantage et le suivi des bordereaux de transport ; • le suivi de l’organisation du stockage et de l’élimination des déchets de chantier, en concertation avec le maître d’œuvre ; • ... ” © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés 17 Texte nouveau à insérer dans le CCTP Dans le chapitre relatif à ”la consistance de l’opération” “ Les offres devront comporter : • ..., • désamiantage avant démolition, • valorisation des déchets, • ... ” Dans le chapitre relatif au ”contenu du plan général de coordination (PGC)” “ ... Selon l’article R 238-22 du Code du travail, le PGC énonce notamment : • les renseignements d’ordre administratif ..., • les mesures d’organisation générale du chantier ..., • les mesures de coordination prises par le coordonnateur en matière de sécurité et de santé et les sujétions qui en découlent, concernant notamment : - “... - la délimitation et l’aménagement des zones de stockage et d’entreposage des différents matériaux, en particulier s’il s’agit de matières ou de substances dangereuses, - les conditions de stockage, d’élimination ou d’évacuation des déchets, - les conditions d’enlèvement des matériaux dangereux utilisés (notamment l’amiante en cas de plan de retrait et de suivi d’évacuation), - ... ” GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage Modèle de lettre de commande pour une consultation sans formalisme particulier Le maître d’ouvrage précise aux professionnels du BTP (artisans, PME, ...) qu’il possède des exigences en matière de traitement et d’élimination des déchets. Il les informe également que l’intégration des recommandations et prescriptions du maître d’ouvrage dans les offres formulées par chacun d’entre eux devient un critère de choix. 18 LIMOGES, le Maître de l’ouvrage à Monsieur Adresse de l’artisan ou de l’entreprise OBJET : Libellé de l’opération Affaire suivie par Monsieur, Description précise de la commande : • nature de l’opération, • ........................ , • ........................ , Votre proposition pour l’exécution du chantier visé en objet prendra en considération la contrainte environnementale liée à la gestion des déchets de chantier. Dans cet objectif, vous proposerez une définition de la gestion de tri retenue pour les déchets inertes, les déchets industriels banals, les déchets industriels spéciaux et les emballages ainsi qu’un projet d’installation de chantier faisant apparaître les zones de stockage et les circuits d’évacuation des déchets. Cette proposition sera assortie d’un coût bien identifié selon le cadre joint en annexe. Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée. Le maître d’ouvrage © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés DECOMPOSITION PAR POSTE POSTE I MODE DE PROTECTION COLLECTIVE DESIGNATION DES TRAVAUX Signalisation, clôture, gardiennage, Installation de chantier Travaux pour protection du mitoyen environnant Travaux pour protection des ouvrages publics (réseaux, voirie,…) Aménagement pour la réduction des nuisances TOTAL POSTE I POSTE II Décontamination Phase de démolition préparatoire Tri primaire sur pied DEMOLITION (protection à la source Phase de démolition exécutoire du personnel et amené Tri secondaire au sol repli du matériel) TOTAL POSTE II Tonnage Élimination sans valorisation Traitement déchets dangereux Stockage classe 1 Stockage classe 2 Stockage classe 3 POSTE III MODE DE GESTION DE DECHETS Incinération sans récupération d’énergie Plate-forme de tri Plate forme de tri ou de regroupement Valorisation* Recyclage Réutilisation Incinération avec récupération d’énergie TOTAL POSTE III POSTE IV REMISE EN ETAT DU SITE Traitement du mitoyen Finition en terrassement TOTAL POSTE IV TOTAL GENERAL T.T.C © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Coût Coût Transport Elimination DELAIS DE REALISATION PREVISIBLES COUT TOTAL H.T. *Ceci peut correspondre à la cession des déchets à un centre de tri spécialisé ou directement à une filière de valorisation matière ou encore la revente de matériaux pour recyclage ou réemploi. Les coûts peuvent donc être négatifs (ce qui correspond au gain d’une vente de matériau). GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage 19 GUIDE PRATIQUE • La maîtrise d’ouvrage LE CAS DE LA REHABILITATION Les travaux de réhabilitation comprennent généralement une phase de dépose et/ou de démolition, plus ou moins importante, suivie d’une phase de mise en oeuvre de matériaux neufs. Pour cette dernière, il conviendra d’appliquer les recommandations ci-avant concernant la construction neuve. 20 La conduite à tenir pour les travaux de dépose et de démolition dépendra de leur volume. Si celui-ci est important, il sera souhaitable que le maître d’ouvrage réalise ou fasse réaliser un “AUDIT déchets” préalable, comme dans le cas de la démolition. Si le volume de dépose et de démolition n’est pas important, l’audit ne s’avérera pas nécessaire et chaque corps d’état devra fournir les informations décrites dans le chapitre “construction neuve ”, en prenant en compte, les déchets provenant non seulement de la mise en oeuvre des matériaux neufs, mais également ceux provenant de la dépose. Dans tous les cas, il importe que les documents graphiques et écrits fournis aux entreprises décrivent de la manière la plus précise les parties d’ouvrage à déposer et à réhabiliter. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Prescrip ATIQUE GUIDE PRteur s GUIDE PRATIQUE © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Prescripteurs LIMINAIRE 23 Les trois catégories de déchets Réglementation générale Réglementation particulière Principes communs Conception des bâtiments et environnement Plan de gestion des déchets appliqué au chantier Tri des déchets / impact financier 23 23 23 24 24 24 24 LE CAS DE LA DECONSTRUCTION 25 Généralités Règlement de la consultation Cahier des Clauses Administratives Particulières Cahier des Clauses Techniques Particulières Plan Général de Coordination en Matière de Sécurité et de Protection de la Santé Grille de décomposition des coûts Fiches Déchets 25 28 29 29 LE CAS DE LA CONSTRUCTION NEUVE 34 Généralités Règlement de la consultation Cahier des Clauses Administratives Particulières Plan Général de Coordination en Matière de Sécurité et de Protection de la Santé Grille de décomposition des coûts Fiches Déchets 32 34 35 LE CAS DE LA REHABILITATION 45 Généralités Règlement de la consultation Plan Général de Coordination en Matière de Sécurité et de Protection de la Santé Grille de décomposition des coûts Fiches Déchets 45 45 29 30 31 42 43 44 46 47 48 GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs LIMINAIRE Toute construction génère des impacts pour notre environnement : sur le paysage et la cité par l’ouvrage en lui-même, sur les ressources géologiques par l’utilisation de matériaux, sur la qualité de l’air et des eaux par les rejets polluants, gazeux et liquides sur les sites de construction, sur l’environnement sonore au voisinage du site et enfin sur la production de déchets solides. Les déchets de chantier du BTP représentent des quantités équivalentes à celles des ordures ménagères. Dans le Limousin, ce sont environ 200 milliers de tonnes de déchets qui sont produits par an. La loi du 13 juillet 1992 dispose qu’à compter du 1er juillet 2002, les installations d’élimination des déchets par stockage ne seront autorisées qu’a accueillir des déchets ultimes, c’est-à-dire des déchets résultant ou non d’un traitement et qui ne sont plus susceptibles d’être traités dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de leur caractère polluant ou dangereux. Les trois catégories de déchets Les réglementations françaises et européennes, considèrent trois catégories de déchets : • les déchets inertes (DI) : ils ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucunes réactions physiques, chimiques biologiques de nature à nuire à l’environnement, hors aspect visuel : pierres, briques, terre non souillée, céramique, verre, laine minérale et laine de verre sans support, • les déchets ménagers et assimilés (DMA) ou industriels banals (DIB) : ils sont susceptibles de se dégrader par fermentation, oxydation ou combustion. Leurs impacts sur l’environnement sont réels sans pour autant présenter des risques pour la santé humaine : déchets d’emballage, métaux, plastiques, bois, verres armés, plâtre à l’eau, polystyrène, déchets mélangés,… • les déchets dangereux : ils sont susceptibles d’avoir un impact important sur la santé et l’environnement, car ils contiennent des produits nocifs plus ou moins concentrés : bois traités, produits amiantés, peintures et vernis, huiles, produits chimiques divers et emballages souillés,… La problématique actuelle des déchets de chantier repose sur une production diffuse des filières de gestion des déchets inadaptées, inexistantes ou méconnues et sur une absence de tri à la source générant nuisances pour notre environnement, difficultés pour une valorisation de ces produits et surcoûts théoriques induits. L’enjeu est donc important pour tous les acteurs liés, à l’acte de construire, du maître de l’ouvrage à l’exécutant. La définition du programme, le choix des techniques de construction, l’implantation des ouvrages, la réduction des déchets à la source en quantité et toxicité, la préparation du chantier fixant le niveau de tri, la recherche systématique, de valorisation, en tenant compte des filières locales, et la gestion des coûts devra désormais intégrer la gestion des déchets de chantier. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Réglementation générale Le texte de loi n° 95-101 du 2 février 1995, relatif au renforcement de la protection de l’environnement. Le texte de loi n° 92-646 du 13 juillet 1992, relatif à l’élimination des déchets ainsi qu’aux installations classées pour la protection de l’environnement. Le texte de loi n°76-663 du 19 juillet 1976, relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement. Le texte de loi n° 75-633 du 15 juillet 1975, relatif à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux. Réglementation particulière Le décret n° 98-679 du 30 juillet 1998, relatif au transport par route, au négoce et au courtage des déchets. La circulaire du 28 avril 1998, relative à la mise en œuvre et évolution des plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés. L’arrêté du 9 septembre 1997, relatif aux décharges existantes et aux nouvelles installations de stockage de déchets ménagers et assimilés. Le décret n° 97-517 du 15 mai 1997, relatif au classement des déchets dangereux. La circulaire n°97-15 du 9 janvier 1997, relative à l’élimination des déchets d’amiante-ciment. La circulaire n°96-60 du 19 juillet 1996, relative à l’élimination des déchets d’amiante de flocage et de calorifugeage. Le décret n° 94-609 du 13 juillet 1994, relatif à l’élimination des déchets d’emballages industriels et commerciaux. Le texte de loi n° 94-588 du 15 juillet 1994, relatif aux procédures d’autorisation d’ouverture des carrières. Le texte de loi n° 93-3 du 5 janvier 1993, relatif aux carrières. Principes communs La nouvelle réglementation sur les déchets doit conduire à un changement profond des pratiques des entreprises. Des déchets mélangés impliquant une élimination dans les installations les plus contraignantes et donc les plus coûteuses, un tri sélectif des déchets devra être envisagé soit sur le chantier chaque fois que cela est possible (c’est-à-dire notamment dès lors que les contraintes en terme d’espace ou de nature des déchets le permettent) soit via une plate-forme de tri hors chantier. De toutes façons l’élimination des déchets de chantier devra être assurée prioritairement vers des filières de valorisation. La prise en compte de cette démarche et son impact sur l’organisation du chantier auront une incidence financière d’autant plus importante que la problématique des déchets n’aura pas été abordée dès l‘élaboration de la proposition. Malgré l’effort de sensibilisation et d’information engagée, notamment au niveau des organisations professionnelles, il est à craindre que la prise en compte des nouvelles contraintes par les entreprises ne s’opère que trop lentement. Il y a, dans ce cas, risque que la réglementation ne soit pas respectée par les entreprises qui ne l’auront pas intégrée dans les conditions de réalisation des travaux. 23 GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs Pour réduire ce risque, il appartient aux maîtres d’ouvrage d’inciter les entreprises à prendre en compte les nouvelles conditions de gestion et d’élimination des déchets (pour une opération comprenant des terrassements, il conviendra de prendre en compte la pollution éventuelle des sols et le traitement de ceux-ci) et à rechercher, dès le départ, les solutions respectueuses de la réglementation les plus économiques, en exigeant que la proposition de l’entreprise fasse apparaître de manière bien individualisée le mode opératoire envisagé pour la gestion et l’élimination des déchets de chantier, ainsi que le coût correspondant. 24 Conception des bâtiments et environnement La prise en compte de la démolition, au moment de la conception du bâtiment, est une démarche analogue à celle attendue des industriels sur les emballages de leurs produits. Cependant, elle concerne les démolitions qui s’effectueront dans un demi-siècle et nul ne peur dire quelles seront les conditions de la démolition et de la valorisation en 2050 ou 2100. Par ailleurs, le maître d’œuvre peut aussi intégrer l’environnement dans la conception des bâtiments sous de nombreux autres aspects (détaillés dans le document sur les REX HQE, haute Qualité Environnementale, du PCA et du CSTB) : gestion de l’eau, performances thermiques, insertion dans l’environnement immédiat, produits et matériaux non nocifs envers l’environnement, etc. Plan de gestion des déchets appliqué au chantier Le plan de gestion des déchets prend en compte, en fonction des caractéristiques du chantier (type d’ouvrage, situation des travaux, emplacement disponible pour les installations de chantier), les éléments suivants : • la réglementation en vigueur, • les possibilités locales d’élimination, de valorisation et de recyclage des déchets, • les contraintes locales de site, • les coûts économiques, • le type et le nombre d’entreprises travaillant sur le chantier, • les différents types de déchets et les quantités générées tout au long du chantier. L’évaluation quantitative peut-être obtenue à partir de logiciels spécifiques (par exemple ECOLIVE faisant un lien direct avec le quantitatif travaux). Ce plan définit le mode, l’ampleur et l’organisation du tri des déchets et en particulier : • les déchets que chaque entreprise doit évacuer elle-même, • les catégories de déchets pour lesquelles un tri (ou un non mélange) est à effectuer sur le chantier, • les déchets qui peuvent faire l’objet d’un éventuel tri extérieur au chantier. Le plan de gestion des déchets de chantier doit réglementer : • les tâches et les responsabilités des différents intervenants à la gestion des déchets, © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés • l’organisation de la collecte sélective et l’évacuation des déchets pendant les différentes phases de travaux, • les contributions financières à la charge de chaque entreprise, • les documents à utiliser permettant de vérifier les quantités produites, le mode d’enlèvement, le mode de transport utilisé, le type d’élimination réalisé et le coût correspondant, • la nomination d’un interlocuteur responsable sur le chantier du bon suivi du plan de gestion des déchets pour l’ensemble des acteurs du chantier. Tri des déchets / impact financier Trier : plus-value ou surcoût ? L’Environnement d’un chantier n’est pas seulement une question d’image. L’évolution des réglementations telles que celles relatives à l’élimination des déchets, tend à générer des augmentations de coûts sur les chantiers. Il est parfois difficile de chiffrer, voire d’évaluer certains éléments tels que le temps passé au tri et plus encore le gain induit sur le bon déroulement de l’opération par l’amélioration du chantier en “ confort ” propreté et sécurité. Cependant, il semble capital de pouvoir mettre en évidence les plus-values et les éventuels surcoûts apportés par une meilleure gestion de l’environnement. Les premières opérations terminées montrent que trier les déchets ne coûte pas plus cher que de ne pas les trier. En effet, le tri sélectif permet de bénéficier pour chaque matériau d’une solution de traitement et d’un tarif approprié, tandis qu’en cas de non-tri, c’est le tarif maximum de l’élimination qui s’applique. Vers une économie de prés de 40 % en triant à la source La Fédération Française du Bâtiment (FFB) a estimé que la profession pouvait à terme économiser 40% du prix de l’élimination finale en triant à la source (système de tri ou de collecte sur le chantier). Il est toujours très difficile d’estimer les volumes des déchets de façon exacte. Cependant, les expérimentations de gestion des déchets de chantier qui ont été suivies font apparaître un volume moyen de 10 m3 par logement. Ce volume correspond à environ 3 tonnes de déchets par logement, soit 50 kg par m2 de surface habitable. Les déchets inertes représentent de l’ordre de 65 % du poids total des déchets d’un chantier, mais seulement 16 % du coût global du traitement. Le coût de la location des bennes et leur enlèvement reste très élevé puisqu’il représente plus de 65 % du coût total des déchets. Des solutions économiques existent • meilleur dimensionnement des bennes, • bennes cloisonnées permettant la récupération de deux familles de déchets (exemple : acier, bois), • meilleure rotation et planification de leur nombre en fonction de l’avancement du chantier, • négociation sur les tarifs avec les professionnels, • remplacement des bennes par des zones de stockage ou des contenants (fûts), correctement matérialisés, signalés et accessibles. GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs LE CAS DE LA DECONSTRUCTION Généralités Le constat actuel Organisation de la gestion des déchets Le montant des offres, quel que soit le type de démolition envisagé (manuel, mécanique ou par explosif) varie dans des proportions surprenantes pouvant aller de 1 à 10. LE CAS DE LA DEMOLITION S’il incombe à l’entreprise de définir les modes opératoires et la méthodologie de démolition, ainsi que les filières locales d’élimination et de valorisation, il appartient au maître d’ouvrage de faire définir la nature et la quantité des composants de l’ouvrage à démolir aussi précisément que possible. A cet effet, il est recommandé au maître d’ouvrage, lors de la programmation de l’opération, de réaliser ou faire réaliser un “diagnostic déchets” de l’ouvrage à démolir. Ce diagnostic, qui ne préjuge en rien de la réalisation d’autres diagnostics prévus par la réglementation (concernant l’amiante par exemple), est destiné à fournir au maître d’ouvrage les quantités présentes de déchets par catégorie ou nature. Cette étude, qualitative et quantitative, fera partie intégrante du programme de l’opération arrêté par le maître de l’ouvrage. En outre, chaque fois que c’est possible, il y a lieu de réunir, à titre d’information, des indications sur : • les filières d’élimination locales correspondant aux déchets en présence, • les modes opératoires les plus adaptés pour augmenter la part de la valorisation dans l’élimination des déchets. Les raisons : • pour emporter le marché, les entreprises peuvent être tentées de casser les prix et ne se préoccupent pas toutes du devenir des déchets ; elles comptabilisent le coût propre à la démolition et sous-estiment les coûts d’élimination des déchets qu’elles évacuent parfois en toute irrégularité. (D’où la nécessité de faire appel à des entreprises qualifiées et connaissant la réglementation, évoquée dans le C.C.A.P.), • la maîtrise d’ouvrage est aussi concernée puisqu’elle attribue le plus souvent les marchés de démolition au moins disant et non au mieux disant, • bien souvent, les maîtres d’ouvrage se sentent peu responsables des déchets et de leur devenir et ne voient que l’intérêt économique. Rares sont les réponses qui proposent spontanément des dispositions favorisant la valorisation ultérieure des déchets ou qui indiquent la destination finale des déchets ; notamment parce qu’il n’est souvent demandé aux entreprises qu’un prix d’ensemble forfaitaire (seul critère de choix dans la très large majorité des cas). Le repérage des Déchets Dangereux, comme l’amiante lors des déposes en réhabilitation ou comme certains bois traités, peut être intégré dans le CCTP. Certains déchets, comme le plâtre, pourraient à l’avenir nécessiter un stockage spécifique ; cette exigence sera alors utilement introduite dans un document contractuel. Lors de la préparation des Dossiers de Consultation des Entreprises, il est recommandé : • de créer un lot spécifique “Démolition”, • d’intégrer le diagnostic préalable comme pièce de référence dans le DCE pour l’établissement des offres, • de joindre, à titre d’information, les indications obtenues sur les filières locales d’élimination et sur les modes opératoires favorables à la valorisation, • de demander à l’entreprise, dans le règlement de la consultation, de remettre une notice précisant son mode opératoire de démolition et le mode d’élimination des déchets correspondant, • de demander à l’entreprise de décomposer son prix en utilisant la grille jointe au chapitre 2.5 (analyse des offres des entreprises) , • de prescrire dans le CCTP le suivi des déchets grâce au bordereau joint au chapitre 2.5. Le maître d’ouvrage devra alors prévoir dans le cahier des charges de maîtrise d’œuvre que ces bordereaux lui seront remis après contrôle par le maître d’œuvre. Le règlement particulier de la consultation devra préciser, en tout état de cause, dans quelles conditions seront présentées les offres des entreprises. Deux solutions peuvent être envisagées : PREMIERE SOLUTION : Le maître de l’ouvrage joint au dossier de consultation le diagnostic préalable qu’il a fait établir, ainsi qu’un cadre de décomposition du prix global et forfaitaire, élaboré sur la base des quantités du diagnostic. L’entrepreneur établit sous sa responsabilité son prix global et forfaitaire, sur la base de quantités qu’il aura lui-même estimées au cours d’une visite du chantier. Le maître de l’ouvrage prévoit à cette fin pour chaque candidat une visite séparée des immeubles à démolir. Il prend en compte dans les délais accordés aux entreprises le temps nécessaire à l’élaboration d’une offre avec gestion spécifique des déchets. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés 25 GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs DEUXIEME SOLUTION : un dispositif décrit par la circulaire du 9 mars 1982. Pour la détermination du forfait, l’annexe à la circulaire du 9 mars 1982 du ministre de l’Economie et des Finances et du ministre de l’Urbanisme et du Logement décrit une solution qui peut être adaptée, lorsque le dossier de consultation contient le descriptif précis et complet de l’ouvrage à démolir ainsi que tous les plans d’exécution ou, tout au moins, la totalité de ceux qui peuvent être utilement arrêtés avant que soient connus les moyens et les techniques de l’entreprise retenue. Le maître de l’ouvrage demande aux entrepreneurs d’établir leurs prix sur la base des quantités figurant sur le cadre de la D.P.G.F., et correspondant à celles du diagnostic joint au dossier de consultation. Toutes les offres peuvent ainsi être jugées sur les mêmes bases. Seule l’entreprise à retenir, sous réserve de vérification des quantités, est ensuite invitée à vérifier les quantités pendant la période de mise au point du marché. Si cette vérification ne conduit pas à un écart de prix supérieur à 3%, l’entreprise est retenue et le forfait définitif est fixé à ce moment. Au-delà de cette valeur, le maître de l’ouvrage devra procéder à une nouvelle consultation sur de nouvelles bases. 26 La D.P.G.F., éventuellement rectifiée, est à annexer au marché en précisant qu’elle est destinée à permettre le contrôle de l ’élimination des déchets : par la suite, en raison de la définition d’un marché forfaitaire, aucun recours ayant trait à l’incidence financière de ces quantités ne sera admissible de la part des entreprises. QUELLE QUE SOIT LA SOLUTION RETENUE pour la présentation des offres des entreprises, les quantités et les modes d’élimination retenue dans le marché à la suite de la vérification de l’entreprise serviront de référence au contrôle du respect de l’élimination des déchets du chantier. Celui-ci sera assuré au moyen des bordereaux de suivi cités ci-dessus, à remplir par les différents acteurs successivement concernés et à retourner au maître d’ouvrage. A la vérification de ces bordereaux, si les quantités réellement éliminées dans chaque filière sont inférieures de plus de 5% en poids aux quantités retenues dans le marché, l’entreprise titulaire du marché de démolition est invitée à justifier par écrit cet écart. L’irrecevabilité desdites justifications ne pourra être invoquée que si elle est fondée. Le prix global et forfaitaire remis par l’entreprise ne pourra plus être modifié. Cependant, l’entreprise retenue à l’issue de la consultation disposera d’un délai, à préciser dans le règlement de consultation, de 8 jours au minimum pour procéder à une vérification des données qualitatives et quantitatives de la décomposition du prix global et forfaitaire (D.P.G.F.), lesquelles serviront à la gestion et au contrôle. La D.P.G.F., éventuellement complétée en cas d’erreur, est à annexer au marché en précisant qu’elle n’est destinée qu’à permettre le contrôle de l’exécution conforme de l’élimination de l’ensemble des déchets : en raison de la définition d’un marché forfaitaire, aucun recours ayant trait à l’incidence financière des quantités n’est admissible de la part des entreprises. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Le maître d’ouvrage précise dans le C.C.A.P. les pénalités applicables en cas d’écart non justifié ou non accepté par lui, indépendamment de la saisine du service local chargé de l’inspection des installations Classées pour la Protection de l’Environnement pour suspicion de dépôt illégal de déchets. LE CAS DES OPERATIONS DE DECONSTRUCTION / REHABILITATION LOURDE : INTERPRETATION ET EXPLOITATION DE L’AUDIT DECHETS Cet audit réalisé à l’initiative du maître d’ouvrage en phase programmation permettra au maître d’œuvre d’établir le dossier de consultation des entreprises. GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs “ Il comporte : • l’analyse du site et du (des) bâtiment(s) : - étude du site, recueil des données, présentation générale de l’opération, - le repérage des éléments constitutifs du bâtiment, localisation, recensement et analyse visuelle des matériaux (compris, analyse physique et/ou chimique pour certains matériaux tels que les matériaux amiantés), - l’estimation des quantités des matériaux en place (en poids, en volume, en surface, en ml, en unités, suivant le type de déchets), • l’analyse des filières d’élimination des déchets : - recherche des solutions d’élimination et de valorisation pour chaque type de déchets, avec leur coût et leur localisation (avec prise en compte du transport). • l’analyse des modes opératoires de démolition : - définition des modes opératoires les plus adaptés pour augmenter la part de la valorisation dans l’élimination des déchets. ” Cet audit est nécessaire pour les opérations de déconstruction et de réhabilitation lourde. Pour les réhabilitations plus légères, l’audit et la création d’un lot spécifique démolition ne s’avèrent pas nécessaires, dans ce cas, chaque corps d’état fournira les informations nécessaires au traitement des déchets en prenant en compte, non seulement, les déchets provenant de la mise en œuvre des matériaux neufs, mais également de ceux provenant de la dépose. Lors de la préparation des Dossiers de Consultation des Entreprises, il est recommandé : • de créer un lot spécifique “ Démolition ” ; • d’intégrer le diagnostic préalable comme pièce de référence dans le DCE pour l’établissement des offres ; • de joindre, à titre d’information, les indications obtenues sur les filières locales d’élimination et sur les modes opératoires favorables à la valorisation ; • de demander à l’entreprise, dans le règlement de la consultation, de remettre une notice précisant son mode opératoire de démolition et le mode d’élimination des déchets correspondant ; • de demander à l’entreprise de décomposer son prix en utilisant la grille jointe ; • de prescrire dans le CCTP le suivi des déchets grâce au bordereau joint en annexe ; • de fournir aux entreprises des documents graphiques et écrits qui décrivent de la manière la plus précise possible les parties d’ouvrage à déposer et à réhabiliter. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés 27 L’analyse des offres pour un marché de démolition L’objet de ce chapitre est la mise en place d’un outil d’analyse issu, bien sûr, du cahier des charges du marché de démolition et de toutes les prescriptions identifiées dans les chapitres précédents. Cet outil peut se traduire par une grille de décomposition des coûts facilitant leur analyse et tenant compte : • de la pertinence des choix techniques de démolition faits par l’entreprise par rapport au diagnostic technique des bâtiments à démolir (joint au dossier de consultation des entreprises), • du (ou des) scénario(s) proposé(s) par l’entreprise en vue de gérer au mieux les déchets dans le respect de la réglementation et compte tenu des filières locales existantes pour l’évacuation ou la valorisation des déchets. GRILLE DE DECOMPOSITION DES COUTS L’idée est de proposer dans un premier temps et compte tenu de la réalité actuelle une décomposition simple ne comprenant que 4 postes, ce qui serait un réel progrès pour analyser les offres par rapport au prix d’ensemble demandé actuellement. Ces quatre postes principaux couvriraient : • les modes de démolition, • les modes de protection collective, • les modes de gestion des déchets, • la remise en état du site. GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs Le cahier des Clauses Administratives Particulières (C.C.A.P.) 28 Règlement de consultation Texte nouveau à insérer dans le règlement de la consultation “ TRAITEMENT DES DECHETS DE CHANTIER La réglementation sur les déchets a fixé les priorités de la politique des déchets : • prévention et réduction de la production et de la nocivité des déchets, • organisation des transports des déchets et limitation en volume et en distance, • valorisation des déchets par réemploi, recyclage ou valorisation énergétique, • à partir de 2002, seul le déchet ultime pourra être mis en centre de stockage, • les installations de stockage des déchets remplacent progressivement les décharges, • chaque département doit établir un plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés. Des plans régionaux doivent traiter des déchets spéciaux. Du fait de leur caractère hétérogène, les déchets de chantier font rarement l’objet d’une planification spécifique. L’attention des entreprises est ici attirée sur le fait qu’elles auront obligation de se conformer aux dispositions du tri des déchets indiquées dans les documents du dossier de consultation et devront proposer des solutions techniques correspondantes. A ce titre, les entreprises soumissionnaires peuvent bénéficier de l’assistance nécessaire pour répondre aux exigences de tri des déchets de chantier en contactant directement le Maître d’œuvre et le Coordonnateur SPS. ”. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Le canevas des C.C.A.P. est identique pour tous les marchés et s’appuie sur le C.C.A.G. ou son équivalent. Il comprend une dizaine d’articles définissant : • l’objet du marché, • les conditions du marché (prix et mode d’évaluation des ouvrages, variation des prix, règlements des comptes, délais d’exécution, pénalités et primes, garanties), • l’implantation des ouvrages, • la préparation, la coordination et l’exécution des travaux, • le contrôle et la réception des travaux, • la résiliation du marché, • des annexes définissant les missions et le rôle des différents acteurs dans le suivi du chantier et le règlement de chantier, • les marchés de maîtrise d’œuvre, de coordination santé-sécurité, de contrôle technique. Ces C.C.A.P. concernant les travaux de démolition ne précisent rien sur : • le devenir des matériaux issus de la démolition, • la qualification des entreprises de démolition, le plus souvent sous-traitante de l’entreprise de gros-œuvre (le lot démolition est très souvent associé au lot gros-œuvre ou au lot terrassement), • le rôle de la maîtrise d’œuvre et des techniciens gérant et contrôlant le chantier vis-à-vis de l’acte de démolir. Chapitre nouveau à insérer dans le C.C.A.P. “ Des préconisations particulières complémentaires peuvent être introduites dans le C.C.A.P. : • l’audit ou diagnostic technique des bâtiments à démolir donne le cadre des contraintes de la démolition. Il définit la quantification et la qualification des matériaux constitutifs du ou des bâtiments à démolir et les opérations spécifiques de démolition envisageables en vue d’optimiser la gestion des déchets en tenant compte des filières locales de traitement des déchets existantes. Il est une base essentielle de l’offre et de la décomposition des prix, • l’ingénieur-conseil, le bureau d’études ayant réalisé l’audit ou le diagnostic technique du ou des bâtiments à démolir peut assister le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre (si ceux-ci le sollicitent) dans la commission chargée de la désignation de l’entreprise de démolition (personnalité compétente, sans voix délibérative). ” GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs Le cahier des Clauses Techniques Particulières (C.C.T.P.) Des prescriptions particulières peuvent être introduites dans les pièces écrites du C.C.T.P. Les prescriptions qui figurent dans les C.C.T.P. concernent le plus souvent : • la description des travaux à réaliser, • les conditions de l’intervention (protection du voisinage et sécurité sur le chantier). • les matériaux employés. 29 Les modes opératoires sont très rarement abordés, et la qualité des déchets obtenus et leur traitement passés sous silence. Chapitre nouveau à insérer dans le C.C.T.P. Des préconisations particulières doivent être introduites dans le C.C.T.P. : • mode opératoire des travaux de démolition : après l’étude de l’audit ou diagnostic technique des bâtiments à démolir, l’entrepreneur précisera dans une note technique, pour chacun des ouvrages, la méthode de démolition qu’il utilisera et les sujétions éventuelles de cette méthode sur l’environnement. Les modes opératoires envisagés par l’entreprise devront tenir compte : - des recommandations et propositions faites dans le diagnostic joint à l’appel d’offres, - du mode de gestion des déchets issus de la démolition, - du traitement des problèmes acoustiques, pollution air, eau, sols etc… • scénarios d’élimination des déchets. Le ou les scénarios proposés par l’entreprise doivent tenir compte : - de la réglementation actuelle et notamment du stockage dans des installations autorisées, - de la situation locale, notamment des plans territoriaux d’élimination des déchets qui peuvent être demandés dans le Conseil général du département ou en Préfecture, - des filières locales existantes en matière de valorisation des déchets : le réemploi, le recyclage possible de certains matériaux ou la récupération d’énergie par incinération. Ces informations sont consultables dans les guides des déchets industriels réalisés avec le concours technique et financier d’un certain nombre d’acteurs régionaux tels que le Conseil régional, l’ADEME ou la DRIRE. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Plan général de coordination en matière se sécurité et de protection de la santé (P.G.C.S.P.S.) Texte nouveau à insérer dans le chapitre relatif aux ”mesures d’organistion générales” “ Chaque entreprise sera chargée d’assurer quotidiennement le nettoyage de ses zones de travail, de transporter l’ensemble de ses déchets et gravats jusqu’au lieu de stockage commun, et de les trier dans les différents containers prévus à cet effet. Le “ monsieur Propre ” désigné devra veiller quotidiennement au respect de ces dispositions par les différents corps d’état. En cas contraire, il sera procédé à un constat en présence du maître d’œuvre. Les opérations de tri seront reprises aux frais de l’entreprise défaillante, qui se verra en outre appliquer les pénalités prévues au C.C.A.P. ” GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs DECOMPOSITION PAR POSTE POSTE I MODE DE PROTECTION COLLECTIVE DESIGNATION DES TRAVAUX Signalisation, clôture, gardiennage, Installation de chantier Travaux pour protection du mitoyen environnant Travaux pour protection des ouvrages publics (réseaux, voirie,…) Aménagement pour la réduction des nuisances TOTAL POSTE I 30 POSTE II Décontamination Phase de démolition préparatoire Tri primaire sur pied DEMOLITION (protection à la source Phase de démolition exécutoire du personnel et amené Tri secondaire au sol repli du matériel) TOTAL POSTE II Tonnage Élimination sans valorisation Traitement déchets dangereux Stockage classe 1 Stockage classe 2 Stockage classe 3 POSTE III MODE DE GESTION DE DECHETS Incinération sans récupération d’énergie Plate-forme de tri Plate forme de tri ou de regroupement Valorisation* Recyclage Réutilisation Incinération avec récupération d’énergie TOTAL POSTE III POSTE IV REMISE EN ETAT DU SITE Traitement du mitoyen Finition en terrassement TOTAL POSTE IV TOTAL GENERAL T.T.C © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Coût Coût Transport Elimination DELAIS DE REALISATION PREVISIBLES COUT TOTAL H.T. *Ceci peut correspondre à la cession des déchets à un centre de tri spécialisé ou directement à une filière de valorisation matière ou encore la revente de matériaux pour recyclage ou réemploi. Les coûts peuvent donc être négatifs (ce qui correspond au gain d’une vente de matériau). Grille de décomposition des coûts GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs Fiche déchets ANALYSE QUANTITATIVE ET QUALITATIVE PAR LOT Chantier de…………………………… Entreprise (cachet) : 31 Date et lieu : LOT………………........ ESTIMATION AVANT TRAVAUX Déchets à produire Volume (m3) Tonnage (kg) Mode de collecte(1) Filière d’élimination(2) Coûts d’élimination (en F HT)(3) DI DIB valorisables DIB non valorisables DIS TOTAL (1) Par un collecteur, par mes propres moyens (2) Les filières d’élimination peuvent être : déchetterie, Centre d’Enfouissement Technique (CET) de (classe I, II ou III), valorisation par réemploi ou par recyclage, autres filières à nommer. CET : classe I pour les DD , classe II pour les DMA, classe III pour les inertes. (3)Les coûts d’élimination comprennent les coûts de stockage (location de benne) + les coûts de transport + les coûts de traitement ou élimination finale (CET, déchetterie, incinération ou valorisation). © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs LE CAS DE LA CONSTRUCTION NEUVE Généralités 32 On peut réduire à la source la quantité et la nocivité des déchets produits lors des phases de mise en œuvre par le choix des techniques constructives retenues et par le soin apporté au stockage et à la manipulation des matériaux entrants (limitation de la casse) et à leur mise en œuvre (limitation des chutes) ; Par nature, la décomposition en phases des différentes tâches et de l’intervention des différents corps d’état fait que les déchets produits n’ont pas la vocation irrémédiable d’être mélangés. Ce “non-mélange” doit être encouragé, d’une part pour faciliter l’élimination des déchets dans les centres de stockage prévus par la réglementation, d’autre part pour ne pas amoindrir la qualité de ces déchets à la sortie du chantier qui détermine leur faculté à être recyclés. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés L’application et la mise en œuvre de ces principes devront être encouragées dès lors que les conditions le permettent. Cependant, dans tous les cas, il est recommandé aux maîtres d’ouvrage de s’appliquer au moins à faire préciser par les entreprises, le plus clairement possible, le coût de l’élimination des déchets produits par leur chantier et les filières d’élimination retenues, en privilégiant celles qui permettent de limiter la mise en centres de stockage et de favoriser la valorisation. Pour ce faire, il est proposé la méthodologie qui suit : Lors de la préparation des Dossiers de Consultation des Entreprises, il est recommandé : • de demander systématiquement aux entreprises de fournir lot par lot les estimatifs de leurs déchets, leur mode d’élimination (filières, éventuellement logistique associée…) et le coût correspondant à faire apparaître comme une ligne supplémentaire de la formation de l’offre dans la décomposition du prix global et forfaitaire. En application de l’article 81 du Code des marchés Publics, cette ligne dans la DPGF peut faire l’objet d’une demande de devis détaillé qu’il est recommandé au maître d’ouvrage de solliciter pour lui permettre une estimation de l’offre. Ceci ne représente pas un engagement contractuel. La difficulté d’une telle démarche réside dans la quantification à priori des déchets produits par un chantier de construction neuve et, en conséquence, dans la validité des chiffres avancés par les entreprises, • hors le cas des marchés passés en corps d’état séparés (Entreprise Générale) de prévoir dans le CCTP un article relatif à la gestion globale des déchets produits sur le chantier intégrant les éléments ci-dessus et allant dans le sens soit d’un tri et stockage sélectif sur le chantier, soit de choix d’exutoires permettant un tri ultérieur et limitant au final la mise en décharge. Le délai de soumission des entreprises devra être compatible avec la prise en compte de cette exigence notamment dans le cas des marchés en groupement d’entreprises ou les macro-lots. Dans le cas de marché unique dit ”en entreprise générale”, il incombe à celle-ci de définir les règles communes à appliquer par ses sous-traitants, • dans le cas de marchés séparés par corps d’état, de prévoir un ensemble cohérent d’articles aux CCTP et CCAP afin que, dans chaque cahier des charges, des stipulations précisent les obligations contractuelles et, le cas échéant, les prestations (par exemple le tri sur chantier, ou le stockage sélectif…), de chaque corps d’état, les sujétions et modalités d’exécution, de coordination et de gestion technique exutoires permettant un tri ultérieur…). Les éléments méthodologiques cités plus haut y seront intégrés et la compatibilité avec le plan général de coordination devra être vérifiée, • de prévoir le suivi, par le maître d’œuvre, de l’élimination des déchets produits par le chantier : suivi des prescriptions générales sur le tri – si celui-ci est possible –, des dispositions prévues pour l’organisation du chantier et des bordereaux d’élimination des déchets comme pour la démolition. Ce suivi devra être intégré dans un chapitre particulier du récapitulatif demandé par le maître d’ouvrage au titre du 6° de l’annexe I de l’arrêté du 21 décembre 1993. Compte tenu de la difficulté actuelle GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs d’estimation des quantités de déchets produits dans les chantiers de construction neuve, il n’est pas recommandé, contrairement au cas de la démolition, de prévoir des pénalités, le suivi ayant notamment pour objet d’améliorer la connaissance dans ce domaine, par capitalisation des informations recueillies dans le cadre de la procédure préconisée. Par ailleurs, dans un souci évident d’économie d’échelle, il convient, lorsque plusieurs corps d’état interviennent pour un même chantier, d’encourager la mise en place d’une organisation commune pour la gestion et l’élimination des déchets. Dans ce cas, le coût de cette organisation ne doit pas être intégré dans le compte prorata, dont le mode de répartition, fonction du montant des marchés, ne reflète pas la part de chaque entreprise dans la production des déchets. Cette répartition devra donc être négociée entre les différentes entreprises concernées, sans intervention de la maîtrise d’ouvrage. Enfin, le souci d’identification en matière de déchets, ainsi que celui d’aboutir à une organisation de chantier unique, pourrait conduire à envisager un lot spécifique pour la gestion et l’élimination des déchets. Cette pratique est à déconseiller, en l’état actuel, car, d’une part, elle n’incite pas chacune des entreprises à rechercher les solutions les plus adaptées, et, d’autre part, elle risque d’entraîner une duplication des coûts. Le maître d’oeuvre face aux déchets La maîtrise d’œuvre peut faire un choix dès le DCE, en accord avec le maître d’ouvrage, quant aux modes de gestion des déchets. Elle peut par exemple envisager de créer un lot spécifique déchets. Des outils de quantification des déchets, adaptés aux chantiers, ne sont pas encore disponibles et les maîtres d’ouvrage ne sont, pour l’instant, pas assez armés pour évaluer les réponses à ce lot. De plus, un tel lot doit entraîner l’affichage de moins-values pour les entreprises de travaux, ce qui est difficile à mettre en place. Une autre solution consiste à confier l’ensemble de la gestion logistique des déchets, sur le chantier, à l’entreprise générale ou au mandataire du groupement. Les résultats sont bons dès lors que l’entreprise s’implique suffisamment, notamment dans les interfaces avec les entreprises de second œuvre. Quelle que soit la solution retenue, elle tend à faire sortir la gestion des déchets du compte interentreprises. Le choix d’une solution peut dépendre du mode de dévolution des marchés et de l’estimation faite en amont du chantier des volumes, natures et coûts liés aux déchets. Cette estimation implique le prescripteur dans la recherche d’une réduction des volumes des déchets, selon les caractéristiques architecturales du bâtiment et les matériaux choisis : calepinages, matériaux ou produits générant peu de déchets, non toxiques, recyclables, etc. Elle renseigne en outre sur l’intérêt d’un tri et selon quels principes. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés EXEMPLE SCENARIO : CAS DE L’ELIMINATION DES DECHETS PAR L’ENTREPRISE QUI LES GENERE 1 • Le contexte Les entreprises amenées à réaliser les travaux devront respecter les principes suivants : • réduire, dans la mesure du possible, les nuisances sonores, • tri des déchets sur le chantier, • élimination des déchets conformément à la réglementation actuellement en vigueur, • interdiction de brûler les déchets de chantier, • interdiction d’enfouir les déchets de chantier (sauf inertes issus du terrassement), • utiliser, dans la mesure du possible, les produits les moins nocifs (peintures à l’eau, huiles végétales…). 2 • Organisation du tri et de l’élimination des déchets Au regard de la loi, tout producteur de déchets (en l’occurrence l’entreprise) est responsable de leur élimination. On distingue 3 catégories de déchets de chantier : • les déchets inertes : terre, bétons, gravats, céramiques…non souillés par des toxiques, • les déchets ménagers et assimilés dont les déchets banals : ferraille, bois, emballages plastiques…, • les déchets dangereux : boues de peintures, colles, produits chimiques divers… L’entreprise a en charge l’élimination des déchets qu’elle génère. Dans ce cas elle devra : • respecter les principes énumérés au chapitre 1, • fournir “ un plan d’élimination des déchets ” (voir fiche déchets) précisant : - le mode de collecte des déchets, - la destination des déchets, - les coûts d’élimination des déchets. Les coûts liés à l’élimination des déchets doivent être indiqués séparément. Lors de la remise de son offre, l’entreprise devra fournir tous les éléments susceptibles de permettre de juger son offre en terme d’élimination des déchets. En particulier, il sera tenu compte : • du respect de la réglementation (modalité de collecte et de traitement des déchets), • des coûts d’élimination des déchets. 33 GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs De plus, les entreprises seront tenues de fournir à la maîtrise d’ouvrage tous les renseignements nécessaires concernant les quantités et la nature des déchets éliminés (en particulier en déchetterie) de manière à faciliter la gestion et le suivi des déchets générés par le chantier. Dans leur réponse, les entreprises compléteront la fiche déchets de manière à quantifier le volume de déchets générés et chiffrer, au plus juste, leurs coûts d’élimination. 3 • Sensibilisation du personnel et de l’encadrement 34 Avant le début des travaux, le maître d’ouvrage organisera une réunion d’information et de sensibilisation sur les déchets de chantier et sur l’organisation du chantier à l’attention de l’encadrement, qui en informera à son tour son personnel. 4 • Conduite et suivi de l’opération La gestion de l’emplacement des bennes et le contrôle de la bonne utilisation des bennes seront assurés par l’architecte et/ou le lot Gros oeuvre et/ou le comité de pilotage. Un comité de pilotage sera mis en place aux fins d’assurer le suivi global de l’opération. Il sera constitué : • d’un représentant de la maîtrise d’ouvrage, • de l’architecte, • du coordonnateur, • d’un responsable Gros œuvre, • de tout autre entrepreneur qui en ferait la demande. Les difficultés éventuelles devront être abordées en réunion de chantier. 5 • Règles du compte L’Entreprise supportera les coûts d’élimination des déchets générés par elle (à préciser dans le bordereau des prix), indépendamment du compte prorata. Dans le bordereau des prix l’élimination des déchets sera indiquée séparément. 6 • Amende Toute entreprise ne respectant pas les prescriptions définies ci-dessous pourra être redevable d’une pénalité de 500 FHT à chaque manquement constaté, sans qu’il soit besoin de procéder à un avertissement ou à une mise en demeure préalable. En cas de manquement de la part d’une entreprise sous-traitante c’est l’entreprise titulaire qui en sera tenue responsable. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Règlement de consultation (R.C.) Chapitre nouveau à insérer dans le R.C. ”TRAITEMENT DES DECHETS DE CHANTIER La réglementation sur les déchets a fixé les priorités de la politique des déchets : • prévention et réduction de la production et de la nocivité des déchets, • organisation des transports des déchets et limitation en volume et en distance, • valorisation des déchets par réemploi, recyclage ou valorisation énergétique, • à partir de 2002, seul le déchet ultime pourra être mis en centre de stockage, • les installations de stockage des déchets remplacent progressivement les décharges, • chaque département doit établir un plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés. Des plans régionaux doivent traiter des déchets spéciaux. Du fait de leur caractère hétérogène, les déchets de chantier font rarement l’objet d’une planification spécifique. L’attention des entreprises est ici attirée sur le fait qu’elles auront obligation de se conformer aux dispositions du tri des déchets indiquées dans les documents du dossier de consultation et devront proposer des solutions techniques correspondantes. A ce titre, les entreprises soumissionnaires peuvent bénéficier de l’assistance nécessaire pour répondre aux exigences de tri des déchets de chantier en contactant directement le Maître d’œuvre et le Coordonnateur SPS.” GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs Cahier des clauses techniques particulières (C.C.T.P.) Exemple de clauses à insérer dans un C.C.T.P. CAS D’UN LOT SPECIFIQUE POUR LA GESTION CONFIEE AU LOT GROS ŒUVRE LOT N°00 GENERALITES TOUS CORPS D’ETAT Nettoyages En complément aux prescriptions relatives aux nettoyages du chantier décrites au lot n°1 Gros Œuvre/Nettoyage et chantier vert, il est précisé : • le chantier devra toujours être maintenu en parfait état de propreté et chaque entrepreneur devra prendre toutes dispositions utiles à ce sujet, • les déchets devront toujours être répartis par chaque entrepreneur, suivant leur nature dans les bennes mises à disposition, au fur et à mesure et au minimum tous les soirs, • en fin de travaux, chaque entrepreneur devra enlever toutes les protections et effectuer tous les nettoyages nécessaires dans tous les locaux touchés par les travaux, de même que dans ceux utilisés pour le passage des ouvriers, les approvisionnements et l’enlèvement des gravois. En résumé, chaque entrepreneur, devra en fin de chantier, restituer les existants dans le même état de propreté que celui dans lequel il les a trouvés au démarrage du chantier. Les frais de ces nettoyages resteront à la charge de chaque entreprise, sauf les frais de mise en place d’évacuation des bennes, des nettoyages généraux de fin de travaux qui seront à la charge de l’entreprise du lot n°1 Gros Œuvre / Nettoyage. En cas de non-respect par un entrepreneur des obligations découlant des prescriptions concernant les nettoyages, le Maître d’Ouvrage fera exécuter les nettoyages par une entreprise de son choix, sans mise en demeure préalable, sur simple constat de non-respect des obligations contractuelles de l’entrepreneur, et aux frais de ce dernier. Collecte et tri des déchets de chantier Le tri et la dépose des déchets dans les bennes mises à disposition sur la plate-forme de tri ou à proximité des lieux de travail seront obligatoirement réalisés par les entreprises attributives des différents lots. Afin de limiter la production de déchets directement sur le chantier, les entreprises devront © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés soigneusement planifier leurs réservations en tenant compte du procédé constructif utilisé. Sanctions L’entreprise qui, par sa faute, déclassera une benne (par exemple : une benne de déchets inertes facturée comme une benne de déchets industriels spéciaux à cause de la présence de ce type de déchets dans la benne) devra prendre à sa charge le surcoût de son élimination ou de sa valorisation et se verra attribuer une pénalité de 1 800 F.HT. En outre, des sanctions pénales (2 000 à 500 000 F soit 304,9 à 76 224,51 Euros d’amende et/ou 2 mois d’emprisonnement) sont prévues suivant la loi du 13 juillet 1992 et sont applicables à la personne responsable de l’exploitation de l’installation. Gestion des déchets Définition Le présent descriptif a pour objet de définir les prestations spécifiques à la “Gestion des déchets de chantier” dont l’entreprise du lot n°1 Gros oeuvre / Nettoyage sera responsable. Il précise les conditions d’exécution des travaux relatifs à la mise à disposition des bennes dans l’enceinte d’une plate-forme à aménager, au transport des déchets, à l’élimination et à la valorisation des déchets de construction produits sur le chantier de construction du Pôle des Administrations Techniques de l’Etat. Le tri et la dépose des déchets dans les bennes seront obligatoirement réalisés par les entreprises attributaires des différents lots. Dans le cadre d’un opération de Haute Qualité Environnementale, l’un des objectifs assignés étant de se conformer aux évolutions réglementaires en matière de gestion des déchets, il convient désormais pour les déchets de chantier, comme pour l’ensemble des déchets ménagers, de limiter leur dépôt en Centre d’Enfouissement Technique et donc de trouver des voies de valorisation spécifiques pour certains matériaux en fonction des filières locales. 35 GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs 36 Obligations de l’entreprise L’entreprise sera chargée d’organiser le tri et la séparation au minimum des 4 types de déchets suivants : • déchets inertes ou assimilés (gravats, carrelages, béton,…), • déchets industriels banals (autres que les emballages propres), • déchets d’emballages propres, • déchets dangereux (pots de peinture, résidus de colles, emballages divers souillés par des produits toxiques…). L’entreprise nommera, lors du premier rendezvous de chantier, un référent, responsable de la gestion des déchets de chantier. Ce référent sera à disposition sur le chantier deux fois par semaine (dont une fois lors de chaque réunion hebdomadaire de chantier) et sera chargé notamment : • d’informer les ouvriers des autres entreprises sur le tri des déchets, • d’organiser la mobilité des bacs de collecte en fonction des besoins sur le chantier et du transport de ces bacs vers les conteneurs principaux et la plate-forme de tri, • de tenir à jour le classeur des bordereaux de suivi des déchets de chantier et de transmettre les copies à la Maîtrise d’œuvre et au Maître d’ouvrage, • de fournir un rapport trimestriel reprenant le bilan de la gestion des déchets de chantier (par nature et par classe). Dans le cadre de la gestion des déchets de chantier, l’entreprise responsable devra faire un effort particulier en ce qui concerne : la signalétique indiquant sur les conteneurs la nature des déchets à déposer, la propreté de la station de tri et du chantier en général, l’information du personnel des autres entreprises. L’Entreprise responsable assurera Au niveau de l’organisation : • la modification de l’organisation des filières en fonction des étapes du chantier, en particulier gros-œuvre et second œuvre, • la modification des filières en cas d’émergence de nouvelles opportunités, • la mise à disposition des moyens nécessaires pour le tri, le stockage, le transport, • l’adaptation de positionnement des bennes (sous goulotte ou à des points particuliers,…) devra répondre aux variations de flux de déchets et sera subordonné à l’accord de la maîtrise d’œuvre, du coordinateur SPS et des entreprises éventuellement intéressées. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Au niveau de l’aire de stockage : • la propreté des aires d’entreposage des déchets en attente d’évacuation, • la signalisation des conteneurs et points de stockage. L’identification des conteneurs sera assurée notamment par des icônes facilement identifiables par tous, • l’aménagement d’une aire spécifique aux déchets dangereux comprenant un bassin de rétention des polluants. Au niveau de l’information : • la sensibilisation – information des entreprises intervenant sur le chantier, • la rédaction d’un bilan trimestriel de synthèse de la gestion des déchets de chantier avec une annexe copie des bordereaux de suivi. Au niveau des contraintes légales : • la fourniture des arrêtés préfectoraux d’autorisation des centres de regroupement, transit, tri, valorisation, élimination et mise en décharge pour DI et DIB, • la fourniture des copies des certificats d’acceptation préalable des centres d’élimination des DIS, • la fourniture des agréments nécessaires pour la collecte, le transport, la valorisation des déchets d’emballage industriel. Conditions de réalisation L’entreprise responsable de la ”Gestion des déchets de chantier ” mettra au minimum à disposition tout au long du chantier les 4 conteneurs suivants : • déchets inertes ou assimilés (gravats, carrelages, béton…), • déchets industriels banals (autres que les emballages propres), • déchets d’emballages propres, • déchets dangereux (pots de peinture, résidus de colles, emballages divers souillés par des produits toxiques…). Chaque entreprise étant responsable d’effectuer le tri à la source de ses propres déchets, l’Entreprise responsable devra mettre à disposition les conteneurs nécessaires sur l’aire de tri ainsi que des bacs de collecte prés des différentes sources de production en fonction des besoins. Elle sera ensuite chargée de ramener ces bacs vers les conteneurs puis de les évacuer vers les filières de valorisation appropriées. Les matériaux issus du “ terrassement ” feront l’objet d’enlèvement et de transport en site de stockage spécifique à la charge du titulaire du lot, qui prendra également en charge le stockage temporaire de ces matériaux. GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs LOT N°01 CONDITIONS DE REALISATION Obligations des entreprises Le stockage principal des déchets de chantier se fera sur une plate-forme de tri aménagée et pouvant recevoir les différents conteneurs de collecte. Le nombre et le volume des conteneurs pourront être variables en fonction de l’avancement du chantier et donc de la nature des déchets produits. Une ou plusieurs zones mobiles de stockage par bacs collecteurs (selon les activités du chantier) seront également prévues par le titulaire du présent lot pour faciliter le tri des déchets à proximité des zones de travail des différentes entreprises intervenant sur le chantier. Le nombre de zones mobiles sera déterminée dans la phase de préparation de chantier. L’entreprise responsable à la responsabilité du bon remplissage des conteneurs sur le chantier. Signalétique Un important travail d’information et de formation à l’attention des ouvriers présents sur le chantier sera nécessaire pour arriver à une gestion performante des déchets de chantier et à un tri élevé. L’Entreprise responsable devra rédiger des fiches synthétiques pour le livret d’accueil remis à chaque compagnon. Ce livret sera rédigé par le pilote du chantier et par le référent chargé de la gestion des déchets de chantier. Afin de faciliter le repérage des ouvriers, il sera adopté une signalétique des conteneurs à la fois par des couleurs, des logos et échantillons des produits acceptés dans chaque conteneur. Toute cette signalétique sera relayée dans les vestiaires, réfectoires et en différents points du chantier par des affiches et panneaux rappelant les objectifs et les modalités de tri des déchets de chantier et elle sera décrite dans le livret d’accueil. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Les entreprises sont tenues pendant toute la durée de leurs interventions d’évacuer quotidiennement aux bennes à ordures mises à leur disposition leurs gravois, gros déchets et emballages, en assurant le tri sélectif. L’entreprise du présent lot est entièrement responsable du tri des déchets, y compris les déchets des autres corps d’état, de l’enlèvement des déchets, et du suivi en décharge. Elle devra mettre en place une cellule de contrôle dans laquelle chaque entreprise sera représentée et établir un principe de participation aux frais. Conditions de réalisation L’objectif fixé à l’entreprise de “gros œuvre / nettoyage” vise, en fonction de l’existence de filières à un coût acceptable, une valorisation maximale des déchets produits sur le chantier. Pour ce faire, l’entreprise de “gros œuvre / nettoyage” mettra au minimum à disposition tout au long du chantier les 4 conteneurs suivants : • déchets inertes ou assimilés (gravats, carrelages, béton, …), • déchets industriels banals (autres que les emballages propres), • déchets d’emballages propres, • déchets dangereux (pots de peinture, résidus de colles, emballages divers souillés par des produits toxiques,…). En option, des solutions plus ambitieuses peuvent également être proposées en fonction des filières existantes, comme par exemple : • 1 conteneur pour les déchets inertes : pierres, terres, matériaux de terrassement, béton, céramique, terre cuite, verre ordinaire, … • D.I.B. : - 1 conteneur pour les métaux : acier, cuivre, aluminium, … - 1 conteneur pour les bois non traités et non souillés : palettes cassées, bastaings, … - 1 conteneur pour les autres DIB : matières plastiques, revêtements de sols, verre traité ou feuilleté, plaques de plâtre cartonnées, … • D.I.S. : - 1 conteneur pour les DIS incinérables : peinture, solvants, pots souillés, colle, cartouches, emballages non vides ou non rincés, goudron, … - 1 conteneur pour les DIS stockables (en classe 1) : bois traités, … 37 GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs • emballages propres - 1 conteneur pour les cartons propres et pliés. - 1 conteneur pour les autres emballages propres : housses plastique,… Prescriptions relatives à la collecte et au tri 38 Chaque entreprise étant responsable d’effectuer le tri à la source de ses propres déchets, l’entreprise de gros œuvre devra mettre à disposition les conteneurs nécessaires sur l’aire de tri ainsi que des bacs de collecte près des différentes sources de production en fonction des besoins. Elle sera ensuite chargée de ramener ces bacs vers les conteneurs puis de les évacuer vers les filières de valorisation appropriées. Les matériaux issus du lot “terrassement” feront l’objet d’enlèvement et de transport en site de stockage spécifique à la charge du titulaire du lot “terrassement”, qui prendra également en charge le stockage temporaire de ces matériaux. Prescriptions relatives au stockage Le stockage principal des déchets de chantier se fera sur une plate-forme de tri aménagée et pouvant recevoir les différents conteneurs de collecte. Le nombre et le volume des conteneurs pourront être variables en fonction de l’avancement du chantier et donc de la nature des déchets produits. Une ou plusieurs zones mobiles de stockage par bacs collecteurs (selon les activités du chantier) seront également prévues par le titulaire du lot gros œuvre / nettoyage pour faciliter le tri des déchets à proximité des zones de travail des différentes entreprises intervenant sur le chantier. Le nombre des zones mobiles sera déterminée dans la phase de préparation de chantier. L’entreprise du lot gros œuvre/nettoyage lot à la responsabilité du bon remplissage des conteneurs sur le chantier. La plate-forme de tri sera constituée par une aire de propreté plane de surface suffisante pour permettre à la fois : • l’entreposage des conteneurs de manière à permettre l’accès sur leurs différents côtés, • l’accès et les manœuvres des camions procédant à l’enlèvement et à la dépose des conteneurs. Les déchets inertes et les déchets métalliques seront mis dans les bennes ouvertes (caisse “multibenne” ou caisson TP) d’une hauteur qui permet la vidange aisée des déchets. Ces bennes pourront être entreposées à même le sol naturel. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Les déchets de cartons propres, sensibles à l’eau, seront stockés dans une benne fermée avec couvercle ou dans un caisson fermé accessible par les portes arrières. Les DIS seront stockés dans des conteneurs fermés et étanches afin d’éviter toutes pénétrations d’eau de pluie et ayant une ventilation pour éviter l’accumulation de gaz inflammables. Pour l’égouttage des pots de peinture et autres contenants de produits toxiques, il sera prévu sous abri ventilé, un fût de 200 litres équipé d’une trémie ou grille d’égouttage. Après égouttage et séchage, les pots et autres emballages de produits toxiques pourront être comprimés pour réduire les volumes. Les déchets contenus dans ce fût seront régulièrement évacués vers un centre agréé d’incinération de DIS. Les déchets en attente d’évacuation seront protégés des intempéries. Un éclairage suffisant sera prévu pour permettre l’accès et le fonctionnement de la plate-forme de collecte et tri en période hivernale avant le lever du jour et après la tombée de la nuit. Cet éclairage devra être éteint pendant la journée. L’ensemble des prestations décrites ci-avant sont à la charge du titulaire du gros œuvre. Les conteneurs mis en place seront adaptés en taille aux volumes de déchets produits selon les différentes phases du chantier, afin que les déchets collectés et stockés dans ces conteneurs ne séjournent pas trop longtemps. L’attention du soumissionnaire est attirée sur le fait que certains lots constituent de forts gisements de déchets sur des temps relativement court. Toutes les dispositions devront être prises pour s’adapter à ces variations de flux. Prescriptions relatives à la signalétique Un important travail d’information et de formation à l’attention des ouvriers présents sur le chantier sera nécessaire pour arriver à une gestion performante des déchets de chantier et à un tri élevé. L’entreprise de gros oeuvre devra rédiger des fiches synthétiques pour le livret d’accueil remis à chaque compagnon. Ce livret sera rédigé par le pilote du chantier et par le référent chargé de la gestion des déchets de chantier. Afin de faciliter le repérage des ouvriers, il sera adopté une signalétique des conteneurs à la fois par des couleurs, des logos et échantillons des GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs produits acceptés dans chaque conteneur. Sur la plate-forme de tri, il sera prévu devant chaque conteneur, un panneau de façade de la taille du conteneur, peint à la couleur du déchet affecté au conteneur. Sur ce panneau figurera en gros caractère le numéro et le nom générique des déchets, avec en dessous, en moyen caractère, la liste des principaux déchets affectés à ce conteneur et regroupés sous le nom générique : par exemple, nom générique “métaux” et liste “fers à béton”, “tuyaux de cuivre”, “ossature acier”, “profilés aluminium”, … En plus de ces inscriptions, le panneau disposera également d’une zone “pictogrammes” où seront dessinés ou fixés des échantillons des déchets concernés. Les bacs de collecte sur chantier reprendront les mêmes couleurs (bacs peints à ces couleurs) et seront prévus avec accrochage et fixation d’une pancarte avec pictogramme, non générique et liste des principaux déchets. Toute cette signalétique sera relayée dans les vestiaires, réfectoires et en différents points du chantier par des affiches et panneaux rappelant les objectifs et les modalités de tri des déchets de chantier et elle sera décrite dans le livret d’accueil. Prescriptions relatives au transport Suivant l’article 8-1 de la loi du 15 juillet 1975 modifiée, le négoce ou les opérations de courtage des déchets sont soumis soit à l’autorisation de l’autorité administrative soit à déclaration. Pour le transport des déchets depuis le chantier vers les filières de valorisation ou de mise en CET, l’entreprise devra détenir un bordereau de suivi des déchets indiquant le lieu de chargement et de déchargement des déchets. De plus, depuis le 1er janvier 1999, tout transport de déchets est une activité déclarée en préfecture selon un formulaire-type qui devra également être joint aux bordereaux. Le transport des déchets dangereux devra se faire conformément à la réglementation, et notamment : • les déchets devront être ensachés ou conditionnés et comporter l’étiquette réglementaire ; • le véhicule, son équipement et ses papiers de bord devront répondre à la réglementation ; • le transporteur devra être habilité pour ce type de transport, et il devra respecter les instructions particulières qu’il aura reçues de la préfecture ou © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés de la direction départementale de l’Equipement concernant les itinéraires. En ce qui concerne les mouvements transfrontaliers, suivant le règlement européen n°259/93 du conseil du 1er février 1993 concernant la surveillance et le contrôle des transferts de déchets à l’entrée et à la sortie de la Communauté Européenne, le principe de libre circulation n’est pas ici d’application. Prescriptions relatives à la valorisation et au suivi L’entreprise de gros œuvre / nettoyage se chargera de la collecte, du transport et de l’optimisation technique, économique et réglementaire vers les filières de tri, d’élimination ou de valorisation. En début de chantier, lors de la première réunion, l’entreprise fournira le nom de la personne chargée d’assurer notamment le contrôle de la bonne exécution du tri, du transport et du traitement des déchets de chantier. Le référent remettra en outre un bilan trimestriel (en m3 ou en kg) avec en annexe les bordereaux de suivi des déchets. L’objectif de ce lot vise une valorisation maximale, dès lors que les filières existent, soit par réemploi, soit pas recyclage, soit par la valorisation matière, soit la valorisation énergétique. Ces différentes méthodes devraient permettre ainsi de devancer la réglementation qui sera d’application pour le 1er juillet 2002 stipulant que seuls les déchets ultimes seront encore éliminés en centre de stockage. Les déchets d’emballage, selon le déchet n°94-609 du 13 juillet 1994, devront être valorisés, soit dans une installation agréée par la préfecture, soit par le biais d’un intermédiaire exerçant une activité de transport, négoce ou courtage, dûment déclarée auprès du préfet du département. La cession à un tiers des déchets d’emballage visés par le décret doit nécessairement s’accompagner d’un contrat écrit qui sera joint aux bordereaux de suivi de ces déchets. Les déchets industriels banals autres que les emballages et non valorisés devront être traités dans les installations conformes (décharges de classe II, incinérateurs aux normes,…). Les déchets spéciaux devront être traités dans des installations conformes et en aucun cas mélangés et traités conjointement avec les déchets inertes 39 GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs et les déchets banals. Le transport négoce ou courtage de certains déchets dangereux sont soumis à autorisation. Les déchets inertes sont destinés soit au recyclage soit au stockage en site de classe III ou assimilés. Rappel : en cas de mélange de déchets, l’affectation est celle du déchet le plus dangereux : la présence de DIS dans des DIB ou déchets inertes conduit à tout considérer en DIS. 40 Textes réglementaires et normes Les travaux du présent lot seront réalisés selon les règles de l’art, et seront conformes aux textes réglementaires et normes françaises et européennes en vigueur au moment de l’exécution. D’une manière générale, les indications données dans le présent CCTP et dans le DPGF ne portent que sur les points non précisés par les règlements et en aucun cas sur les règlements que l’entrepreneur déclare, par le fait même qu’il soumissionne, parfaitement connaître. Textes règlementaires et références Les principaux textes réglementaires applicables en matière de gestion des déchets sont (liste non exhaustive) : • directive européenne 75/442/EC modifiée par les directives 91/156/EC et 96/350/EC. • directive européenne du 16 juillet 1999. • loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 modifiée, relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux. Elle définit le déchet comme “tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destiné à l’abandon”. Cette loi confère la responsabilité des déchets à toute personne qui en produit ou en détient. • loi n°76-663 du 19 juillet 1976 modifiée, relative aux installations classées pour la protection de l’environnement. • loi n° 88-1261 du 30 décembre 1988 relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux. • loi n° 92-646 du 13 juillet 1992 modifiée, relative à l’élimination des déchets ainsi qu’aux installations classées pour la protection de l’environnement. Elle complète et modifie les lois précédentes de 1975 et 1976. Elle fixe les priorités de © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés la politique des déchets, et notamment : la prévention ou la réduction de la production et de la nocivité des déchets, en agissant notamment sur la fabrication et la distribution des produits, l’organisation des transports des déchets et sa limitation en distance et en volume, la valorisation des déchets par réemploi, recyclage ou valorisation énergétique sans hiérarchie a priori entre ces différents modes, l’information du public. • loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement. • arrêté du 4 janvier 1985 sur le suivi des déchets. • arrêté du 2 avril 1997 avec annexes concernant les prescriptions générales applicables aux installations classées soumises à déclaration sous la rubrique n°2710. • arrêté du 5 septembre 1997 relatif aux décharges existantes et nouvelles installations de stockage des déchets ménagers et assimilés. • circulaire du 28 décembre 1990 et arrêtés préfectoraux sur étude déchets. • circulaire du 2 juillet 1996 concernant l’utilisation de certains matériaux pour le remblayage. • circulaire du 15 février 2000 sur la planification de la gestion des déchets de chantier du bâtiment et des transports publics. • décret du 19 août 1977 sur les déchets générateurs de nuisances. • décret du 13 juillet 1994 relatif aux déchets d’emballages industriels. • code du travail : prévention des accidents sur les chantiers. Règlement sanitaire départemental L’élimination et la valorisation des déchets devront s’inscrire dans le cadre des schémas régional et départemental d’élimination des déchets. Bien que hors du champ d’application sur le chantier, le décret du 1er mars 1993 relatif aux rejets de toutes natures des installations classées soumises à autorisation et la circulaire du 30 août 1985 relative aux installations de traitement des déchets sont inclus dans les textes de base à respecter comme instructions techniques. Plan départemental de gestion des déchets de chantier Le titulaire du présent lot sera tenu de le respecter, tout en conservant les prestations de tri prévues au présent CCTP et non prévues dans le plan. Contenu et limites des prestations Sont compris à la charge du lot “gros œuvre/ nettoyage” : GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs • la note technique relative aux modalités de gestion des déchets de chantier, • la fourniture des conteneurs et équipements de toutes natures nécessaires à l’exécution complète des travaux de gestion des déchets de chantier, et toutes mesures matérielles nécessaires à la sécurité des biens et des personnes pendant les travaux, • la main d’œuvre et la manutention nécessaire à la bonne exécution des travaux, • le contrôle du tri opéré par les autres entreprises, • l’information des ouvriers et du public, • l’évacuation de tous les déchets vers les filières appropriées, conformément à la réglementation, • le suivi (bilans trimestriels, bordereaux de suivi, …) de l’élimination des déchets de chantier. Dans le doute, l’entreprise du lot “gros œuvre/ nettoyage” devra s’assurer des limites de ses prestations, en consultant en détail les différents descriptifs. Elle devra prendre connaissance des pièces écrites des autres lots. En aucune façon, elle ne pourra se prévaloir du manque de précision des plans, descriptions et documents divers pour refuser l’exécution dans les conditions de base du marché. Les éventuelles modifications souhaitées par l’entreprise adjudicataire devront faire l’objet d’un accord de la part du Maître d’œuvre et du bureau de Contrôle. Tous les travaux de références différents de ceux prévus aux pièces du marché et qui n’auraient pas obtenu l’agrément du Maître d’œuvre avant exécution, seront refusés. Nettoyage Pendant sa présence sur le chantier, l’entreprise devra sensibiliser ses ouvriers aux caractéristiques et exigences environnementales du projet. L’évacuation des déchets se fera dans des bennes prévues à cet effet, suivant la nature des gravats. Elle devra également assurer le nettoyage des locaux où elle est intervenue, de ses ouvrages et des abords du chantier de façon régulière. Nettoyage intérieur • balayage, • ramassage des petits déchets de chantier dans des petites bennes manœuvrables aux couleurs et symboles identiques aux bennes, • évacuation, • locaux concernés : tous les planchers construits © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés au moment de l’intervention, non compris zones occupées par les bandes et les étais du lot gros œuvre ainsi que les zones occupées par des échafaudages de pied, • fréquence à adapter au fur et à mesure de la production des déchets. Nettoyage extérieur • ramassage des petits déchets de chantier au fur et à mesure de la production des déchets, • balayage des surfaces terminées (voirie, dallage, terrasses…) • récupération des laitances des toupies de béton, • récupération des huiles de coffrage qui devront être d’origine végétale, • ramassage et rangements méthodiques de tous les éléments de fabrication (étais, branches, planchers). Nettoyage de livraison • à exécuter juste avant la réception des travaux, • surfaces béton, circulations extérieures et voiries, balayage. Travaux en régie Dans le cas de manquement de la part des autres entreprises, fournir un prix de régie (coût horaire) pour mise à disposition de personnel pour évacuer les gros déchets laissés sur le chantier. Coordination en matière de sécurité et de protection de la santé L’entreprise devra respecter les obligations en matière de coordination, en matière de Sécurité et protection de la Santé, conformément à la loi n°93-1418 du 31/12/93 et du Décret du 26/12/94. Pour cela, elle se référera au P.G.C. (Plan Général de Coordination) établi par le coordonnateur et joint au dossier de consultation. Elle devra également respecter les obligations du Code du travail et des réglementations en vigueur. Chantier vert Toutes dispositions seront prises pour assurer les recommandations “CHANTIER VERT” décrites aux Généralités tous corps d’état en réduisant au minimum possible les impacts sur l’environnement et les nuisances induites pour les riverains ou les ouvriers, à coût maîtrisé voire réduit et notamment : • l’organisation et gestion du chantier. • la réduction des gênes pour les riverains et les personnels. 41 GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs Plan général de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé (P.G.C.S.P.S.) • la réduction de l’impact du chantier sur l’environnement local et global. • sensibilisation des acteurs concernés. L’entreprise du présent Lot devra se conformer aux directives du corps d’état responsable de la gestion des déchets soit : LOT GROS ŒUVRE. L’entreprise du présent Lot se reportera au document précité pour évaluer l’importance de sa participation à la gestion des déchets. 42 Remise des offres et responsabilités de l’entreprise Remise des offres Chaque entreprise sera tenue de répondre à la proposition de base et remplir les bordereaux communiqués en donnant des prix par poste. Les propositions devront obligatoirement faire apparaître pour chaque catégorie de déchets les éléments suivants : la qualité, la location éventuelle des bennes, le prix unitaire transport, le prix unitaire traitement, le prix global. Caractères du prix global et forfaitaire Les prix s’entendent tout compris : main d’œuvre, location de conteneurs et contenants divers (poubelles, conteneurs, bacs de rétention, fûts, …), manutention sur le site des conteneurs et bennes, reprise de manutention et de transport, valorisation-élimination, participation aux réunions de chantier, analyse éventuelle, tri, formation et information des entreprises sur le tri. Le présent dossier ne pouvant contenir l’énumération rigoureuse et la description de tous les matériels ou travaux, il reste entendu que seront compris dans le prix forfaitaire, tous les travaux indiqués et décrits par le Maître d’œuvre, ainsi que ceux implicitement nécessaires à la parfaite réalisation des travaux dans toutes les règles de l’art. Texte nouveau à insérer dans le chapître relatif aux ”mesures d’organisation générales” Les quantités à gérer, mentionnées dans le quantitatif, sont données à titre indicatif et n’engagent nullement le Maître d’œuvre. “Chaque entreprise sera chargée d’assurer quotidiennement le nettoyage de ses zones de travail, de transporter l’ensemble de ses déchets et gravats jusqu’au lieu de stockage commun, et de les trier dans les différents containers prévus à cet effet. Les entreprises par le fait même de soumissionner, s’étant rendues compte des travaux à réaliser, de leur importance et de leur nature, reconnaissent qu’elles ont suppléé, par leurs connaissances professionnelles dans leurs spécialités, aux détails qui pourraient être omis dans les différentes pièces du dossier. Le “ monsieur Propre ” désigné devra veiller quotidiennement au respect de ces dispositions par les différents corps d’état. En cas contraire, il sera procédé à un constat en présence du maître d’œuvre. Les opérations de tri seront reprises aux frais de l’entreprise défaillante, qui se verra en outre appliquer les pénalités prévues au CCAP.” © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs DECOMPOSITION PAR POSTE POSTE I MODE DE PROTECTION COLLECTIVE DESIGNATION DES TRAVAUX Signalisation, clôture, gardiennage, Installation de chantier Travaux pour protection du mitoyen environnant Travaux pour protection des ouvrages publics (réseaux, voirie,…) Aménagement pour la réduction des nuisances TOTAL POSTE I POSTE II Décontamination Phase de démolition préparatoire Tri primaire sur pied DEMOLITION (protection à la source Phase de démolition exécutoire du personnel et amené Tri secondaire au sol repli du matériel) TOTAL POSTE II Tonnage Élimination sans valorisation Traitement déchets dangereux Stockage classe 1 Stockage classe 2 Stockage classe 3 POSTE III MODE DE GESTION DE DECHETS Incinération sans récupération d’énergie Plate-forme de tri Plate forme de tri ou de regroupement Valorisation* Recyclage Réutilisation Incinération avec récupération d’énergie TOTAL POSTE III POSTE IV REMISE EN ETAT DU SITE Traitement du mitoyen Finition en terrassement TOTAL POSTE IV TOTAL GENERAL T.T.C © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Coût Coût Transport Elimination DELAIS DE REALISATION PREVISIBLES COUT TOTAL H.T. *Ceci peut correspondre à la cession des déchets à un centre de tri spécialisé ou directement à une filière de valorisation matière ou encore la revente de matériaux pour recyclage ou réemploi. Les coûts peuvent donc être négatifs (ce qui correspond au gain d’une vente de matériau). Grille de décomposition des coûts 43 GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs Fiche déchets ANALYSE QUANTITATIVE ET QUALITATIVE PAR LOT Chantier de…………………………… Entreprise (cachet) : 44 Date et lieu : LOT………………........ ESTIMATION AVANT TRAVAUX Déchets à produire Volume (m3) Tonnage (kg) Mode de collecte(1) Filière d’élimination(2) Coûts d’élimination (en F HT)(3) DI DIB valorisables DIB non valorisables DIS TOTAL (1) Par un collecteur, par mes propres moyens (2) Les filières d’élimination peuvent être : déchetterie, Centre d’Enfouissement Technique (CET) de (classe I, II ou III), valorisation par réemploi ou par recyclage, autres filières à nommer. CET : classe I pour les DD , classe II pour les DMA, classe III pour les inertes. (3)Les coûts d’élimination comprennent les coûts de stockage (location de benne) + les coûts de transport + les coûts de traitement ou élimination finale (CET, déchetterie, incinération ou valorisation). © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs LE CAS DE LA REHABILITATION Généralités Règlement de consultation (R.C.) Les travaux de réhabilitation comprennent généralement une phase de dépose et/ou de démolition, plus ou moins importante, suivie d’une phase de mise en œuvre de matériaux neufs. Pour cette dernière, il conviendra d’appliquer les recommandations ci-dessus concernant la construction neuve. La conduite à tenir pour les travaux de dépose et de démolition dépendra de leur volume. Chapitre nouveau à insérer dans le R.C. • Si celui-ci est important, il sera souhaitable que le maître d’ouvrage réalise ou fasse réaliser un “diagnostic déchets” préalable, comme dans le cas de la démolition. Toutefois, en matière de réhabilitation, la création d’un lot spécifique “démolition” ne se justifiera pas toujours. Il conviendra alors que le diagnostic soit décomposé en corps d’état, et que chaque corps d’état concerné par une dépose, fournisse une décomposition suivant la grille de décomposition des coûts. • Si le volume de dépose et de démolition n’est pas important, l’audit ne s’avérera pas nécessaire et chaque corps d’état devra fournir les informations décrites dans le chapitre “construction neuve” en prenant en compte, non seulement les déchets provenant de la mise en œuvre des matériaux neufs, mais également de ceux provenant de la dépose. Dans tous les cas, il importe que les documents graphiques et écrits fournis aux entreprises décrivant de la manière la plus précise les parties d’ouvrage à déposer et à réhabiliter. “ TRAITEMENT DES DECHETS DE CHANTIER La réglementation sur les déchets a fixé les priorités de la politique des déchets : • prévention et réduction de la production et de la nocivité des déchets, • organisation des transports des déchets et limitation en volume et en distance, • valorisation des déchets par réemploi, recyclage ou valorisation énergétique, • à partir de 2002, seul le déchet ultime pourra être mis en centre de stockage, • les installations de stockage des déchets remplacent progressivement les décharges, • chaque département doit établir un plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés. Des plans régionaux doivent traiter des déchets spéciaux. Du fait de leur caractère hétérogène, les déchets de chantier font rarement l’objet d’une planification spécifique. L’attention des entreprises est ici attirée sur le fait qu’elles auront obligation de se conformer aux dispositions du tri des déchets indiquées dans les documents du dossier de consultation et devront proposer des solutions techniques correspondantes. A ce titre, les entreprises soumissionnaires peuvent bénéficier de l’assistance nécessaire pour répondre aux exigences de tri des déchets de chantier en contactant directement le Maître d’œuvre et le Coordonnateur SPS.” © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés 45 GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs Plan général de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé (P.G.C.S.P.S.) Texte nouveau à insérer dans le chapitre relatif aux ”mesures d’organisation générales” “ Chaque entreprise sera chargée d’assurer quotidiennement le nettoyage de ses zones de travail, de transporter l’ensemble de ses déchets et gravats jusqu’au lieu de stockage commun, et de les trier dans les différents containers prévus à cet effet. 46 Le “ monsieur Propre ” désigné devra veiller quotidiennement au respect de ces dispositions par les différents corps d’état. En cas contraire, il sera procédé à un constat en présence du maître d’œuvre. Les opérations de tri seront reprises aux frais de l’entreprise défaillante, qui se verra en outre appliquer les pénalités prévues au CCAP. ” © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Grille de décomposition des coûts DECOMPOSITION PAR POSTE POSTE I MODE DE PROTECTION COLLECTIVE DESIGNATION DES TRAVAUX Signalisation, clôture, gardiennage, Installation de chantier Travaux pour protection du mitoyen environnant Travaux pour protection des ouvrages publics (réseaux, voirie,…) Aménagement pour la réduction des nuisances TOTAL POSTE I POSTE II Décontamination Phase de démolition préparatoire Tri primaire sur pied DEMOLITION (protection à la source Phase de démolition exécutoire du personnel et amené Tri secondaire au sol repli du matériel) TOTAL POSTE II Tonnage Élimination sans valorisation Traitement déchets dangereux Stockage classe 1 Stockage classe 2 Stockage classe 3 POSTE III MODE DE GESTION DE DECHETS Incinération sans récupération d’énergie Plate-forme de tri Plate forme de tri ou de regroupement Valorisation* Recyclage Réutilisation Incinération avec récupération d’énergie TOTAL POSTE III POSTE IV REMISE EN ETAT DU SITE Traitement du mitoyen Finition en terrassement TOTAL POSTE IV TOTAL GENERAL T.T.C © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Coût Coût Transport Elimination DELAIS DE REALISATION PREVISIBLES COUT TOTAL H.T. *Ceci peut correspondre à la cession des déchets à un centre de tri spécialisé ou directement à une filière de valorisation matière ou encore la revente de matériaux pour recyclage ou réemploi. Les coûts peuvent donc être négatifs (ce qui correspond au gain d’une vente de matériau). GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs 47 GUIDE PRATIQUE • Les prescripteurs Fiche déchets ANALYSE QUANTITATIVE ET QUALITATIVE PAR LOT Chantier de…………………………… Entreprise (cachet) : 48 Date et lieu : LOT………………........ ESTIMATION AVANT TRAVAUX Déchets à produire Volume (m3) Tonnage (kg) Mode de collecte(1) Filière d’élimination(2) Coûts d’élimination (en F HT)(3) DI DIB valorisables DIB non valorisables DIS TOTAL (1) Par un collecteur, par mes propres moyens (2) Les filières d’élimination peuvent être : déchetterie, Centre d’Enfouissement Technique (CET) de (classe I, II ou III), valorisation par réemploi ou par recyclage, autres filières à nommer. CET : classe I pour les DD , classe II pour les DMA, classe III pour les inertes. (3)Les coûts d’élimination comprennent les coûts de stockage (location de benne) + les coûts de transport + les coûts de traitement ou élimination finale (CET, déchetterie, incinération ou valorisation). © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés GUIDE PRATIQUE Les entreprises et artisans GUIDE PRATIQUE Les entreprises et artisans LIMINAIRE 51 LES TEXTES DE REFERENCE 53 FICHES PRECISANT LE MODE OPERATOIRE DU TRAITEMENT ET DE LA VALORISATION DES DECHETS 54 Déconstruction, démolition et réhabilitation lourde Travaux neufs 54 54 DECOMPOSITION DU PRIX COMPTE TENU DU MODE DE GESTION DES DECHETS ET DE LA REMISE EN ETAT DU SITE 57 ETABLISSEMENT DU PLAN DE GESTION DES DECHETS PROPRE A UNE OPERATION 59 BORDEREAU DE SUIVI DES DECHETS DE CHANTIER 62 ETABLISSEMENT D’UN BILAN D’OPERATION 62 SENSIBILISATION DES PERSONNELS DES ENTREPRISES ET ARTISANS 64 GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans LIMINAIRE Le rôle et le positionnement des entreprises Responsables de la réalisation des travaux qui leur sont confiés, les entreprises doivent mettre en œuvre toutes les solutions techniques propres à réduire les gênes à l’environnement. L’introduction des prescriptions environnementales dans leur cahier des charges va transférer sur elles un certain nombre d’exigences qu’elles devront respecter dans le cadre réglementaire (environnement, travail, santé…) en vigueur. Cela implique, dès maintenant, une réflexion de leur part sur l’adaptation de leurs méthodes et outils de travail et de leur organisation pour mieux répondre à ces nouvelles demandes. La nouveauté Les préoccupations environnementales obligent à une préparation plus complète des projets et à choisir les entreprises sur des éléments de réponse encore inhabituels. L’intérêt des entreprises à participer à une telle démarche est primordial car l’environnement fait appel aux idées neuves. La difficulté d’estimer les coûts concernant les déchets de façon fine est l’un des handicaps au développement de leur valorisation. Les ratios de chutes par types de produits commencent à être connus mais beaucoup d’entreprises ne savent pas ce qu’elles produisent exactement comme déchets. Elles ignorent les débouchés, les coûts ou les gains des filières, le surplus de temps et de main d’œuvre nécessaire au tri, etc. La mise en place de nouvelles filières d’élimination et de valorisation, déjà variables selon les régions, est compliquée par la séparation des corps d’état, l’ensemble des déchets n’étant pas forcément géré par une seule entreprise. Un moment capital : la préparation du chantier En construction neuve, la période de préparation traite de bien d’autres problèmes que ceux des déchets, des polluants, de l’acoustique ou de la production de poussières. L’influence d’un encadrement motivé par l’environnement est ici absolument décisive. Il peut être difficile pour le Maître d’oeuvre d’exprimer les solutions précises attendues des entreprises pour améliorer l’environnement du chantier et il est donc indispensable qu’ait lieu une concertation afin de faire émerger les actions réalisables. Celles-ci varieront selon les spécificités de chaque chantier et les moyens de chaque entreprise. Les fiches des opérations décrites à la suite de ce document illustrent cette diversité. Le choix d’une technique de construction (voiles ou poteauxpoutres par exemple), d’un matériau ou d’un produit n’est neutre vis-à-vis ni des déchets engendrés, ni de l’acoustique ou de la génération de poussières. Beaucoup de points sont donc à prendre en considération pour réduire le volume et le poids des déchets, faciliter leur tri, optimiser leur valorisation, le tout avec un minimum de bruit et de pollution. Les solutions élaborées doivent être préparées avec soin et en concertation, de manière à faciliter leur mise en œuvre et de raccourcir les délais de réalisation, en évitant des erreurs et des incertitudes. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés 51 GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans La préparation de chantier et les déchets 52 Plusieurs possibilités de gestion des déchets de chantier coexistent actuellement : • le cas le plus classique : la gestion des déchets de chantier est intégrée dans le compte interentreprises. Chaque entreprise s’acquitte d’un montant calculé non sur le volume ou la toxicité de ses déchets mais proportionnellement au montant de ses travaux ; sa quote-part est donc indépendante des déchets générés. Ce principe n’incite pas à des comportements responsables vis-à-vis des déchets, notamment pour les entreprises ayant en charge des lots dont le montant est relativement peu important par rapport au marché global mais dont les volumes de déchets et leur coût d’élimination représentent un pourcentage élevé. De plus, la question du stockage puis de l’élimination est du ressort de l’entreprise gestionnaire du compte, qui passe contrat avec une entreprise spécialisée. Les objectifs à atteindre sont alors plutôt d’ordre financier et, si cette entreprise spécialisée ne subit que peu de concurrence dans sa région, elle peut dicter des conditions sans avoir à se soucier outre mesure de valorisation. Le maître d’ouvrage et son maître d’œuvre sont de toutes façons exclus du processus, • le cas fréquent où chaque entreprise est responsable de ses déchets et de leur élimination. Ceci se rencontre surtout avec les petites entreprises artisanales qui ont droit parfois à des forfaits dans les installations de stockage (déchetteries) gérées par les municipalités mais le plus souvent elles doivent payer et, voulant éviter cette dépense, emportent et stockent leurs déchets et recherchent d’autres solutions pour s’en débarrasser. Pour les entreprises génératrices de déchets dangereux, comme celles de peinture, des accords avec les fabricants ou les négociants existent pour la reprise des pots vides lors d’une nouvelle commande. Des filières spécifiques à une entreprise ou un corps de métier peuvent également exister, elles méritent d’être imitées ! Aucune de ces configurations (même si elles ne sont pas optimales) n’est incompatible avec un tri des déchets. Le maître d’ouvrage peut demander le détail des coûts d’élimination des déchets dans les devis, sensibilisant ainsi les entreprises à rester dans la légalité. Celles-ci ont d’ailleurs intérêt à rechercher des solutions plus ingénieuses que la simple élimination (conforme aux lois) qui devrait à terme revenir plus chère qu’un circuit de valorisation bien organisé. Encore faut-il que ce circuit existe, ce qui est loin de la réalité dans la plupart des régions. La préparation du chantier doit être mise à profit pour rechercher les centres de tri et les filières de valorisation des déchets afin de définir un niveau de tri optimal ; par exemple il est inutile de séparer le bois des autres déchets s’il finit, faute de débouchés, par être envoyé avec les DMA en mélange en CET classe II. D’autres critères doivent aussi être pris en compte comme le volume des déchets concernés, la place disponible sur le chantier et la difficulté du tri lui-même car certains matériaux sont difficiles à caractériser par les compagnons sur le chantier (les différents plastiques, un bois traité et un bois non traité). Une analyse des différentes filières disponibles localement permet d’optimiser la valorisation des déchets, en attendant un réseau suffisamment développé des filières de valorisation. L’architecte peut également être un relais pour consulter les organismes de protection de l’environnement comme l’ADEME. Enfin, les gestionnaires des centres de tri et de valorisation sont des partenaires qui conseillent sur les choix à effectuer en fonction des filières et de leur rentabilité. Les industriels peuvent influer sur les qualités environnementales des produits. Ils ont également un rôle à jouer vis-à-vis des déchets de construction, en récupérant leurs emballages après livraison ou usage du contenu, en changeant éventuellement la matière, en améliorant la fonction (emballages réutilisables). Une consultation avec les industriels fournisseurs peut donc amener des perfectionnements dans le colisage et la livraison, inciter à la reprise de chutes propres et concourir à une réduction du volume des déchets. La préparation de la gestion des déchets du chantier comprend aussi une réflexion sur l’emplacement des bennes, leur proximité par rapport au poste de travail, leur délai de rotation, leur signalétique. Les consignes du tri doivent être simples, afin que tous les opérateurs sur le chantier les comprennent et les appliquent, elles ne doivent ni bouleverser les modes de travail, ni être trop pénibles physiquement. La préparation du chantier est l’occasion de regrouper des tâches et de prévoir le choix et le planning des engins de levage, qui incluent la manutention des déchets, et de l’agencement des façades, balcons, planchers qui simplifient les trajets. Le tri doit être aussi peu que possible consommateur de temps pour ne pas gêner le déroulement du chantier. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans TEXTES DE REFERENCE Loi du 15 juillet 1975 Circulaire du 15 février 2000 Elle définit le déchet comme tout résidu d’un processus de production, de transformation ou l’utilisation, toute substance, matériau ou produit abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon. Elle interdit le brûlage à l’air libre. Cette loi donne la responsabilité de l’élimination des déchets à toute personne qui en produit ou en détient. Les objectifs de la circulaire sont les suivants : • lutter contre les décharges sauvages, • mettre en place un réseau de traitement, • faire participer les entreprises à la réduction à la source des déchets, • favoriser la valorisation et le recyclage des déchets, • permettre la réutilisation des matériaux recyclés, • impliquer les Maîtres d’Ouvrage publics. Loi du 13 juillet 1992 Elle fixe les priorités de la politique des déchets, en particulier : • la prévention et la réduction de la production et de la nocivité des déchets, • l’organisation des transports des déchets et sa limitation en volume et en distance, • la valorisation des déchets par réemploi, recyclage ou valorisation énergétique, • les installations de stockage des déchets remplacent progressivement les décharges, • chaque département doit établir un plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés. Des plans régionaux doivent traiter des déchets dangereux. Les modalités d’application sont les suivantes : • la fin d’exploitation des décharges traditionnelles : à compter du 1er juillet 2002, les installations d’élimination des déchets par stockage ne seront utilisées à accueillir que des déchets ultimes, • le déchet ultime est un déchet résultant ou non d’un traitement d’un déchet, qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, • la mise en installation de stockage sera donc la dernière alternative envisageable afin d’éliminer un déchet. Décret du 13 juillet 1994 Les déchets d’emballages industriels doivent être valorisés soit par réemploi, recyclage soit incinérés avec récupération d’énergie. Décret du 30 juillet 1998 Depuis le 1er janvier 1999, les entreprises effectuant le transport par route, le négoce et le courtage de déchets doivent disposer d’un récépissé de déclaration numéroté, délivré par le préfet et en cours de validité : Dès lors qu’il transporte une quantité supérieure à 0.1 tonne par chargement de déchets dangereux définis à l’article 1er du décret n°97.517 du 15 mai 1995 relatif à la classification des déchets dangereux. Dès lors qu’il transporte une quantité supérieure à 0.5 tonne par chargement de déchets autre que dangereux. Cette obligation ne s’impose pas aux entreprises qui transportent les déchets qu’elles produisent et sont soumises à la loi du 19 juillet 1976 relative aux installations classées, ainsi qu’aux entreprises qui transportent par route des terres non souillées, des déchets de briques, de béton, de tuiles, de céramiques et d’autres matériaux de démolition propres et triés, des gravats et des pierres. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Code de l’urbannisme Travaux relevant d’un permis de démolir, d’un permis de construire ou d’une déclaration de travaux. Par exemple : L’obligation d’un permis de démolir s’impose quand il s’agit de démolir tout ou partie d’un bâtiment, quel que soit son usage et où qu’il soit situé : • dans les communes visées par la loi du 1er septembre 1948 (plus de 10 000 habitants, ou à moins de 50 km de Paris ou autres cas fixés par décret), • dans les secteurs sauvegardés et les périmètres de restauration immobilière, • dans les zones intéressées par la protection des monuments historiques, des monuments naturels et des sites, du patrimoine architectural et urbain, • dans les zones délimitées par un P.O.S., à l’intérieur des périmètres sensibles et des zones d’environnement protégé. L’obligation du permis s’impose à tout immeuble ou partie d’immeuble inscrit sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (les immeubles et sites classés demeurent régis par une législation spécifique). 53 GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans FICHES TECHNIQUES PRECISANT LE MODE OPERATOIRE DU TRAITEMENT ET DE LA VALORISATION DES DECHETS Déconstruction, démolition, réhabilitation lourde Fiche technique N°1 54 Ces fiches doivent satisfaire aux demandes de renseignements formulés par les Maîtres d’œuvre dans leurs dossiers de consultation. La pertinence des renseignements fournis par l’entreprise sera un des critères majeurs (avec le prix) du choix de l’entreprise par le Maître d’Ouvrage. La proposition formulée par l’entreprise doit tenir compte : • de la réglementation actuelle et, notamment, du stockage dans des installations autorisées, • de la situation locale, notamment des plans territoriaux d’élimination des déchets, • des filières locales existantes en matière de valorisation des déchets ; soit par le réemploi, le recyclage possible de certains matériaux ou la récupération d’énergie par incinération, • du choix défini dans les CCTP pour l’imputation ou la répartition des frais d’élimination des déchets. En se référant au Plan Général de Coordination “sécurité et santé” et aux mesures conservatoires en matière de sécurité et protection collective en faveur du personnel exécutant les travaux de démolition et, éventuellement, du personnel travaillant sur le site de l’opération pendant le déroulement des travaux de démolition et des avoisinants, l’entreprise de démolition présentera les conditions spécifiques qu’elle compte mettre en œuvre pour cette opération. Après l’étude de l’audit ou diagnostic technique des bâtiments à démolir, l’entrepreneur précisera dans une note technique, pour chacun des ouvrages, la méthode de démolition qu’il utilisera et les sujétions éventuelles de cette méthode sur l’environnement (respect des réglementations relatives aux bruits, etc…). Les modes opératoires envisagés par l’entreprise devront tenir compte : • du phasage éventuel de la réalisation des travaux, • des recommandations et propositions faites dans le diagnostic joint à l’appel d’offre, • du mode de gestion des déchets issus de la démolition. Travaux neufs Fiche technique N°2 En se référant au plan général de coordination “Sécurité et Santé” et aux mesures conservatoires en matière de sécurité et protection collective en faveur du personnel exécutant des travaux de dépose et d’ouvrages neufs ainsi qu’aux options définies par le Maître d’ouvrage, les entreprises proposeront les conditions spécifiques qu’elles comptent mettre en œuvre pour cette opération. Seront à considérer : • les mesures destinées à réduire à la source la quantité et la nocivité des déchets produits lors des phases de mise en œuvre. • le choix des techniques constructives retenues (limitation des chutes…). • le soin apporté au stockage et à la manipulation (limitation de la casse). • l’organisation et l’enchaînement de différentes tâches permettant d’éviter le “mélange” des déchets. • les sujétions particulières à chaque corps d’état : par exemple tri sur chantier ou stockage sélectif, ou reprise par le fournisseur etc… © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans DEMOLITION-DECONSTRUCTION / MODE OPERATOIRE Fiche technique N°1 Date :…………………………………………….………………….... Désignation du chantier :……………………………………………. Cachet de l’entreprise Lieu :…………………………………………….…………………..... Responsable sur site de l’entreprise MR………….…………………. Tél chantier……………………….. portable :………………………. Description du mode de démolition Manuel Mécanique Découpe à sec / à l’eau Sciage à sec / à l’eau Brise Béton Pince Boule Observations : © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Phase préparatoire Phase exécutoire 55 GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans TRAVAUX NEUFS MODE OPERATOIRE POUR LE TRAITEMENT DES DECHETS Fiche technique N°2 Date :…………………………………………….………………….... Désignation du chantier :……………………………………………. Cachet de l’entreprise Lieu :…………………………………………….…………………..... Responsable sur site de l’entreprise MR………….…………………. Tél chantier……………………….. portable :………………………. 56 Description du mode de démolition Mesures destinées à réduire à la source Technique constructive Mode de Stockage Mode de Manutention Phasage proposé Observations : © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Phase préparatoire Phase exécutoire GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans DECOMPOSITION DU PRIX COMPTE TENU DU MODE DE GESTION DES DECHETS ET DE REMISE EN ETAT DU SITE Les prix intègrent les sujétions dues à : • l’application de la réglementation en vigueur concernant les déchets de démolition, • le respect de la législation concernant l’hygiène et la sécurité des travailleurs et notamment le Plan Général de Coordination “sécurité et santé” de l’opération, • la réglementation locale (arrêtés municipaux et préfectoraux), • les réseaux existants, dont il conviendra de prévoir la coupure, si nécessaire, • les modes de protections collectives vis-à-vis des personnes et les protections vis-à-vis des ouvrages avoisinants ou contigus, • la signalisation des abords de chantier, • le nettoyage des routes et la réfection des ouvrages détériorés par les engins de démolition, • les mesures d’étaiement et de confortation des ouvrages conservés si leur tenue est mise en cause au cours ou après la démolition. L’offre de prise sera bien sûr directement liée : • aux méthodes de démolition (manuelles ou mécaniques), • au(x) scénario(s) de démolition et de gestion des déchets, • au type de gestion des déchets tel que précisé dans le CCTP. Gestion individuelle Les coûts d’élimination des déchets ne sont pas intégrés dans le compte prorata. Ces coûts font partie du montant du lot de chaque entreprise qui élimine ses déchets individuellement. Gestion collective Deux cas peuvent se présenter : • par une entreprise spécialisée au travers d’un lot spécifique, • par le mandataire du groupement d’entreprises ou par l’entreprise générale avec une répartition des coûts qui est fonction de la nature et de la quantité des déchets produits par chaque entreprise. Cette répartition, négociée, pourra être faite à partir de l’évaluation prédictive des déchets de chaque lots. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés 57 DECOMPOSITION PAR POSTE POSTE I MODE DE PROTECTION COLLECTIVE DESIGNATION DES TRAVAUX Signalisation, clôture, gardiennage, Installation de chantier Travaux pour protection du mitoyen environnant Travaux pour protection des ouvrages publics (réseaux, voirie,…) Aménagement pour la réduction des nuisances TOTAL POSTE I 58 POSTE II Décontamination Phase de démolition préparatoire Tri primaire sur pied DEMOLITION (protection à la source Phase de démolition exécutoire du personnel et amené Tri secondaire au sol repli du matériel) TOTAL POSTE II Tonnage Élimination sans valorisation Traitement déchets dangereux Stockage classe 1 Stockage classe 2 Stockage classe 3 POSTE III MODE DE GESTION DE DECHETS Incinération sans récupération d’énergie Plate-forme de tri Plate forme de tri ou de regroupement Valorisation* Recyclage Réutilisation Incinération avec récupération d’énergie TOTAL POSTE III POSTE IV REMISE EN ETAT DU SITE Traitement du mitoyen Finition en terrassement TOTAL POSTE IV TOTAL GENERAL T.T.C © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Coût Coût Transport Elimination DELAIS DE REALISATION PREVISIBLES COUT TOTAL H.T. *Ceci peut correspondre à la cession des déchets à un centre de tri spécialisé ou directement à une filière de valorisation matière ou encore la revente de matériaux pour recyclage ou réemploi. Les coûts peuvent donc être négatifs (ce qui correspond au gain d’une vente de matériau). GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans ÉTABLISSEMENT DU PLAN DE GESTION DES DECHETS PROPRE A UNE OPERATION Données nouvelles à prendre en compte Le plan de gestion des déchets prend en compte, en fonction des caractéristiques du chantier (type d’ouvrage, situation des travaux, emplacement disponible pour les installations de chantier), les éléments suivants : • la réglementation en vigueur, • les possibilités locales d’élimination, de valorisation et de recyclage des déchets, • les contraintes locales de site, • les coûts économiques, • le type et le nombre d’entreprises travaillant sur le chantier, • les différents types de déchets et les quantités générées tout au long du chantier. L’évaluation quantitative peut-être obtenue à partir de logiciels spécifiques (par exemple ECOLIVE faisant un lien direct avec le quantitatif travaux). Ce plan définit le mode, l’ampleur et l’organisation du tri des déchets et en particulier : • les déchets que chaque entreprise doit évacuer elle-même, • les catégories de déchets pour lesquelles un tri (ou un non mélange) est à effectuer sur le chantier, • les déchets qui peuvent faire l’objet d’un éventuel tri extérieur au chantier, • le choix et le type de contrat à passer avec le ou les différents prestataires de service du déchet (transporteurs, éliminateurs,…). Le plan de gestion des déchets de chantier doit réglementer : • les tâches et les responsabilités des différents intervenants à la gestion des déchets, • l’organisation de la collecte sélective et l‘évacuation des déchets pendant les différentes phases de travaux, • les contributions financières à la charge de chaque entreprise, • les documents à utiliser permettant de vérifier les quantités produites, le mode d’enlèvement, le mode de transport utilisé, le type d’élimination réalisé et le coût correspondant, • la nomination d’un interlocuteur responsable sur le chantier du bon suivi du plan de gestion des déchets pour l’ensemble des acteurs du chantier. Les contraintes Sur le chantier, il sera interdit de : • brûler des déchets sur le chantier (les feux de chantier sont interdits par la loi du 13 juillet 1992), • abandonner ou enfouir tout déchet (même inerte) dans des zones non contrôlées administrativement, • destiner les déchets dangereux, comme les pots de peinture ou bois traité aux centres de stockage, • laisser des déchets dangereux sur le chantier. Les outils (documents FFB) Sont joints ici différents documents destinés à faciliter la gestion des déchets : • modèle de plan de gestion des déchets de chantier ; • bordereau des déchets produits par l’entreprise sur le chantier. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés 59 GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans PGD 1 - Document Étude Chantier :.......................................................................................... Cachet de l’entreprise Lieu :……………………………………………..................................... Lot N ° :…………………….......... Etude N° :……….…………………... Date de l’étude :………….…………………........................................ Etude réalisée par :........................................................................... 60 Préparation des travaux Logistique chantier Notes générales concernant la gestion des déchets de chantier Filières existantes en Limousin : • • • • • • • • • • • • • • © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Corps d’état : TCE GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans PGD 2 - Déchets produits par l’entreprise sur le chantier © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés t d k Quantité totale A éliminer (t) A éliminer (m3) 0.65/1.4 2.2 0.08 61 0.14 0.02 0.01 0.95 0.05 0.05 t : tonnage • d : densité du déchet • k : coefficient estimé de foisonnement Famille et nature des déchets produits Déchets inertes (DI) Terre et matériaux de terrassement Béton armé et non armé Pierres Parpaings Briques Carrelage-faïence Ardoise Verres ordinaires Laines minérales sans support Matériaux minéraux de démolition mélangés sans plâtre Déchets ménagers et assimilés (DMA) Béton léger (cellulaire) Fers à béton Placoplâtre Métaux Verres spéciaux (teintés, armés,…) Bois non traités avec des produits toxiques Plastiques et PVC Polystyrène Caoutchouc Moquette Laine de verre avec support (DMA) Déchets Dangereux (DD) Bois traités avec des produits toxiques Amiante Peinture et vernis Solvants Certaines colles Matériels souillés (pinceaux, brosses, chiffons,) Huiles (de vidage, de décoffrage,…) Suies Agents chimiques (ignifuges, pesticides, hydrofuges,…) Bombes aérosols/cartouches silicone Emballages Emballages non souillés : déchets ménagers et assimilés Emballages souillés : déchets dangereux GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans BORDEREAU DE SUIVI ÉTABLISSEMENT D’UN DES DECHETS DE CHANTIER BILAN DE L’OPERATION Le constat Pour l’instant, il n’existe qu’un seul document administratif, le BSDI (Bordereau de Suivi des Déchets Industriels). Ce bordereau est utilisé pour le suivi des déchets industriels spéciaux tels que le flocage d’amiante, certaines peintures, les hydrocarbures ou pour les terres polluées. D’une façon générale, il est impératif de conserver toute trace écrite de leur élimination (factures, bons d’acceptation, etc…) 62 Pour les autres catégories de déchets (inertes ou DMA), il n’existe pas de document administratif type. Le destructeur du déchet est responsable de son élimination finale ; il doit à ce titre pouvoir à tout moment être capable de fournir un justificatif de prise en charge assurant la traçabilité de son déchet. Chaque prestataire, collecteur ou éliminateur pourra utiliser son bordereau de prise en charge de déchet ou de mouvement s’il respecte les points suivants : • bordereau numéroté en 3 exemplaires : • 1 exemplaire client, • 1 exemplaire prestataire, • 1 souche, • le nom de la société Maître d’ouvrage ou Maître d’œuvre, • la date, • la qualité des déchets, • le nom du chauffeur, • le nom du signataire (client), • la réception sur le centre de traitement. Un relevé précisera au client pour chaque bordereau numéroté correspondant à une prise en charge de déchets, le poids réceptionné et la qualité du déchet. A la vérification de ces bordereaux, si les quantités réellement éliminées dans chaque filière sont inférieures de plus de 5% en poids aux quantités retenues dans le marché, l’entreprise titulaire du marché de démolition est invitée à justifier par écrit cet écart. L’irrecevabilité desdites justifications ne pourra être invoquée que si elle est fondée. Le Maître d’ouvrage précise dans le CCAP les pénalités applicables en cas d’écart non justifié ou non accepté par lui, indépendamment de la saisine du service local chargé de l’inspection des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement pour suspicion de dépôt illégal de déchets. © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés A l’instar des opérations expérimentales, il est nécessaire, pour des démarches encore novatrices, de faire un bilan en fin de chantier des actions mises en place, pour en évaluer la reproductibilité. Ce bilan se doit de faire le point sur un certain nombre de critères majeurs parmi lesquels on peut citer : • les aspects économiques et financiers : Il est parfois difficile de chiffrer, voire d’évaluer, certains éléments tels que le temps passé au tri et plus encore le gain induit sur le bon déroulement de l’opération par l’amélioration du chantier en “confort”, propreté et sécurité. Cependant, il est capital de pouvoir mettre en évidence les plus-values ou les éventuels surcoûts apportés par une meilleure gestion de l’environnement. Une première hiérarchie des solutions peut être ainsi obtenue dans une optique d’optimisation du rapport “qualité prix” des actions mises en place. • les aspects techniques : Il est également important de mettre en évidence les difficultés techniques de mise en œuvre de certaines idées et leurs implications sur le chantier, à la fois en terme de logistique et d’organisation (gestion des flux, achat ou location de matériel…). Une telle analyse doit se replacer dans une vision globale de la filière de construction, pour faire ressortir les synergies à mettre en place avec les industriels, par exemple l’industrialisation de certains éléments, le colisage, le recyclage des chutes… • les aspects des ressources humaines : Il s’agit de pointer l’impact des solutions sur les usages habituels du chantier et de mettre en évidence les conditions d’une bonne intégration de ces solutions dans les gestes ; nécessité d’un encadrement très présent, besoins en sensibilisation-formation et outils en conséquence (guides, fiches synthétiques…), facilité d’acceptation et d’assimilation des solutions par les compagnons et les sous-traitants, amélioration des conditions de travail induites… Toutes les solutions techniques imaginables n’auront de sens que si elles rencontrent l’adhésion des différents acteurs du chantier et leur satisfaction globale. • les aspects réglementaires et la satisfaction des riverains : Les solutions retenues doivent toutes au minimum être compatibles avec les réglementations en vigueur. Mais, au-delà, il est souhaitable de s’assurer, auprès des riverains du chantier ou des locataires, que les actions visant à réduire les nuisances du chantier ont bien été perçues positivement. On peut en effet se poser la question de l’intérêt d’une action novatrice (et donc potentiellement perturbante) si son résultat est passé totalement inaperçu des acteurs mêmes qu’elle visait ! GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans Le bilan L’ensemble de ces données sera collationné par l’entreprise en un document récapitulatif remis au Maître d’œuvre à l’achèvement des travaux. Ce document comprendra le récapitulatif général et suivi du coût des déchets de chantier joint ci-après. FICHE DE SYNTHESE PGD 8 - Récapitulatif général et suivi du coût des déchets de chantier Type de déchets Prévu U Quantité Coût total* Réalisé U Quantité Coût total* Ecart U Quantité Coût total* Déchets triés 63 Inertes DMA Emballages Déchets en mélanges DMA + Emballages Déchets Dangereux Point de regroupement Collecte sur chantier Matériel de collecte Matériel de transport Total h.t. • incidents de chantier : • difficultés rencontrées (sur le plan technique, sur le plan humain) : • destination des déchets : © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés * HORS TAXE Main d’œuvre GUIDE PRATIQUE • Les entreprises et artisans SENSIBILISATION DES PERSONNELS DES ENTREPRISES ET ARTISANS Avant le début des travaux, à l’initiative du Maître d’ouvrage, du Maître d’œuvre ou de l’Entreprise et artisan, lorsque la taille du chantier le justifie, il sera organisé une réunion de sensibilisation et d’information sur les déchets de chantier et sur l’organisation du chantier à l’attention de l’encadrement, qui en informera à son tour le personnel. De son côté l’entreprise pourra diffuser auprès de son personnel affecté au chantier un “livret d’accueil” ayant pour but : • de présenter le chantier • l’informer des démarches mises en place pour le traitement des déchets • de rappeler les consignes pratiques applicables sur le site pour le tri et l’élimination des déchets. 64 Ce livret sera signé par chacun des personnels © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés CARNET DE REFERENCES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES ENTREPRISES MAITRES D’ŒUVRE CARNET DE REFERENCE MAITRES D’OUVRAGE © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés CARNET DE REFERENCE ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES INTITULE DE L’OPERATION OU DE L’ACTION ET CARACTERE EXEMPLAIRE CONTACT Fédération du BTP 87 Sensibilisation des adhérents de la fédération au traitement et à la valorisation des déchets dus à l’activité de BTP M. COLLET tél. : 05 55 11 21 87 APROVAL (collecteur - éliminateur) Démolition de l’hôtel Terminus à Limoges avec tri à la source (4 bennes) M. GUILMET (APROVAL) tél. : 05 55 37 30 11 ORGANISME DELAIR (démolisseur) Démolition d’un atelier d’électrolyse (Usine CGEP du Palaissur-Vienne) avec tri à la source et mise en place d’une déchetterie sur site APROVAL (conception du plan de gestion, collecteur - éliminateur) Construction du Lycée des technologies (HQE) à Limoges avec mise en place d’un plan de gestion des déchets M. GUILMET (APROVAL) tél. : 05 55 37 30 11 Construction de la Fac de Droit à Limoges avec tri, valorisation et traitement des déchets de chantier. M. SEIGNARBIEUX (SVE ONYX) M. COMMERY (SCE ONYX) tél : 05 55 30 07 73 SOCAE / DECONCHAS (constructeur) SVE ONYX (localisation de matériels, collecte, élimination et valorisation) Construction et réhabilitation au CHU de Limoges avec tri, valorisation et traitement des déchets de chantier. Construction de la station d’épuration de la ville de Limoges avec tri, valorisation et traitement des déchets de chantier. CAPEB © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés Sensibilisation et organisation des réseaux et filières M. VIOLANT 67 CARNET DE REFERENCE ENTREPRISES ORGANISATION 68 INTITULE DE L’OPERATION OU DE L’ACTION ET CARACTERE EXEMPLAIRE CONTACT Parc de l’Equipement de la Haute-Vienne Traitement et valorisation des déchets dus aux activités du Parc (travaux en atelier ou sur chantier) Mme PINARDON Laurette (Chef du Parc) tél : 05 55 38 83 30 Ville de Limoges Services Techniques Valorisation des déchets produits par les travaux en régie M. JOUSSAIN (Direction de la propreté urbaine) tél : 05 55 30 06 26 Ville de Limoges Services Techniques Direction des Espaces Verts Valorisation des déchets verts produits par les travaux en régie (compostage, ...) M. JOUSSAIN (Direction de la propreté urbaine) tél : 05 55 30 06 26 © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés CARNET DE REFERENCE MAITRES D’ŒUVRE ORGANISATION INTITULE DE L’OPERATION OU DE L’ACTION ET CARACTERE EXEMPLAIRE CONTACT APIL / ADEME Elaboration d’un guide pratique pour le traitement et la valorisation des déchets de chantier du BTP M. MARON tél : 05 55 20 17 25 BET MARON GIAT Industrie (Tulle) : déconstruction de divers bâtiment industriels avec concassage des bétons armé pour constitution de plateformes et tri et valorisation des aciers. M. VIGNE tél : 05 55 20 17 25 Résidence du parc (rue Ste Anne à Limoges) : démolition d’un bâtiment industriel avec tri sélectif : inertes, amiantes, ferraille avec valorisation. Subdivision de l’Equipement de Limoges Réfection de la piste de l’Aéroport International de Limoges Bellegarde avec traitement des matériaux en place M. DUPRAT (Responsable du pôle exploitation de la subdivision de Limoges) tél : 05 55 43 99 30 M. REMAUD Claude (Chef du Service Local des Bases Aériennes) tél : 05 55 48 04 24 © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés 69 CARNET DE REFERENCE MAITRES D’OUVRAGE ORGANISATION INTITULE DE L’OPERATION OU DE L’ACTION ET CARACTERE EXEMPLAIRE CONTACT Direction Départementale de l’Equipement de la Haute-Vienne Elimination et valorisation des déchets produits par la DDE M. ROCHEFORT J.-C. (adjoint au Chef du SGI) tél : 05 55 11 73 63 Etat / Ville de Limoges Construction du Pôle des Administrations Techniques de l’Etat et d’un parc de stationnement souterrain : opération visant la HQE M. MORIN Philippe (chargé d’opération tél : 05 55 11 74 87 Etat (Ministère de l’Intérieur) Construction de l’Hôtel de Police de Limoges : gestion des déchets par lot spécifique M. FAUCHER Jacques (chargé d’opération tél : 05 55 11 74 85 Conseil Régional Lycée HQE Conseil Général de la Haute-Vienne Déconstruction de la tour Gay Lussac à Limoges et aménagement de l’espace au sol : document de synthèse disponible dès l’opération achevée M. LISSANDRE M. TARDY Ville de Limoges Services Techniques Valorisation des déchets de grande voirie sur les chemins ruraux M. JOUSSAIN (Directeur de la propreté urbaine) tél : 05 55 30 06 26 Conseils et aides financières pour des opérations de communication Soutien à des opérations de formation Soutien à des opérations exemplaires et innovantes. Mme CANDELIER tél : 05 55 79 39 34 70 Direction des Equipements Urbains ADEME © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés SUIVI DU PLAN DEPARTEMENTAL DE GESTION ENTAL DE GESTION SUIVI DU PLAN DEPARTEM COMITE DE SUIVI © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés DE SUIVI DU PLAN DEPARTEMENTAL DE GESTION CONSTITUTION D’UN COMITE DE SUIVI DU PLAN DEPARTEMENTAL DE GESTION DES DECHETS DE CHANTIER DU BTP Face à la complexité du domaine et à la multiplicité des acteurs concernés par cette problématique, le suivi de la mise en œuvre du plan départemental de gestion des déchets de chantier du BTP s’avère être une nécessité. Outre le suivi réglementaire que la commission départementale doit assurer, l’accompagnement de cette mise en œuvre pourra être l’œuvre d’UN COMITE DE SUIVI : Ce comité de suivi du plan de gestion des déchets du BTP sera constitué pour permettre une efficience maximale de la mise en œuvre du plan. Regroupant notamment les acteurs ayant participé à l’élaboration du plan, il aura pour objectif principal de soutenir la dynamique amorcée dans le domaine. Les missions de ce comité seront de : • rédiger, une fois par an, un rapport relatif à la mise en œuvre du plan qui sera présenté à la commission départementale dans le cadre de ses attributions mentionnées ci-dessus, • mettre à jour régulièrement le carnet de références du plan de gestion, • évaluer périodiquement le guide pratique du traitement et de la valorisation des déchets de chantier du BTP et l’actualiser ou le corriger, • devenir un médiateur technique auprès de la puissance publique. La première année, ce comité est animé par le COBATY. Il définira la forme à donner aux actualisations du présent guide. 73 © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés ANATOME Limoges / Crédit photo : JC Dupuy, DDE © A N A T O M E Limoges / Tous droits de reproduction réservés