Compte-rendu du Bureau du 24/10/2012
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Compte-rendu du Bureau du 24/10/2012
Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Participants et représentation des adhérents 61 personnes ont participé à cette restitution qui s’est tenue à Poitiers le jeudi 11 juin 2015. 32 collectivités, E.P.C.I. (Établissement Public de Coopération Intercommunale) ou entités juridiques de droit public ayant une personnalité morale autonome (sur 98 adhérents) étaient représentés par un élu(e) ou un(e) technicien(e) (dont 9 non adhérents). Quatre fournisseurs étaient présents. Aucune des Directions de l’ADEME du territoire du R.G.O. (Réseau Grand Ouest) n’était représentée. Le R.G.O. tient à votre disposition la liste des participants présents. Ordre du jour 9 h 30 – 10 h Accueil des participants 10 h – 10 h 15 Introduction des élu(e)s : Elu de la C.A. du grand Poitiers (pilote du groupe de travail) et Président du R.G.O. 10 h 15 – 12 h 15 Table ronde autour des produits d’entretien et du développement durable (rôle des agents d’entretien, le besoin, les critères développement durable, …) Intervenants : Communauté d’agglomération du Grand Poitiers Communauté d’agglomération du GrandAngoulême Communauté d’agglomération de Saint-Brieuc Communauté urbaine de Nantes métropole Conseil général du Finistère Conseil régional du Limousin Ville d’Angoulême Ville de Bouguenais Ville de Cognac Ville de Couëron Ville de Nantes Ville de Niort Ville de Rezé 12 h 15 – 13 h 45 Pause déjeuner 14 h 00 – 16 h 00 2 ateliers en simultané Le passage aux produits d’entretien développement durable : témoignages d’agents d’entretien Les nouvelles techniques d’entretien Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 1 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Compte-rendu Cette restitution portait sur la réactualisation des travaux du Groupe de Travail (G.T.) dit « Produits d’entretien ». La Ville de Poitiers et la Communauté d’Agglomération du Grand Poitiers qui ont piloté ces travaux accueillaient cet évènement. Restitution Accueil des participants Laurent MARTINEZ, Conseiller régional du Conseil régional Pays de la Loire et Président du R.G.O., remercie les participants présents lors de cette journée et précise que les restitutions sont l’ADN du réseau, les groupes de travail permettant, en effet, aux acheteurs de faciliter l’introduction des critères développement durable dans leurs marchés. Le réseau a pris de l’importance : il est actif dans d’autres réseaux, notamment les réseaux européens, où il apporte son expertise. Son implication dans le projet européen « SPP Regions », piloté par Laurence CESBRON et Matthieu BELLAYER, nouveau salarié du réseau, va permettre d’apporter une expertise aux collectivités qui le souhaitent dans l’intégration de critères durables dans les marchés. D’autres rencontres ont lieu dans l’année, les rencontres informelles, la journée sur la Loi Economie sociale et solidaire du 21 juillet 2014 prévue à Lorient, de nombreuses activités pour tenter au mieux de répondre aux besoins des adhérents. Comme vous le savez, les groupes de travail constituent une activité « phare » de notre réseau : ils permettent chaque année de co-construire et de proposer des solutions pour mieux intégrer le développement durable dans la commande publique. Intégration que la Commission Européenne elle-même vise à promouvoir et à soutenir, à l’instar du projet « SPP Regions », dans lequel le R.G.O. est impliqué, Matthieu BELLAYER a été recruté dernièrement pour sa mise en œuvre avec Laurence CESBRON et l’ensemble de l’équipe. Unanimement reconnus pour leur qualité, ces travaux ont permis depuis plusieurs années de formuler des recommandations pratiques à l’égard de plusieurs types d’achats (exemple : « construction et bâti », « le bio dans la restauration collective », « véhicules », etc.) Ces travaux sont essentiels : ils permettent à tous nos membres d’exploiter le formidable effet de levier que représente la commande publique (qui, pour rappel, représente 19 % du P.I.B. de l’Europe et 10 % du P.I.B. de la France). La rencontre d’aujourd’hui a pour objectif de dresser un bilan des travaux de réactualisation menés sur les produits d’entretien. En effet, en juin 2007, un groupe de travail méthodologique a été créé autour de la thématique « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien ». Onze collectivités et E.P.C.I. du R.G.O. avaient participé à ce groupe de travail co-piloté par la Communauté d'agglomération de Rennes métropole et la Ville de Rennes. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 2 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » En septembre 2013, un nouveau groupe de travail a été créé, intitulé « Réactualisation Produits d’entretien », afin d’actualiser le document de synthèse de 2008. Vingt-et-une collectivités et E.P.C.I. du R.G.O. ont participé à ce groupe de travail durant près de 2 ans. Deux sousgroupes ont été créés afin de travailler sur une réactualisation complète, l’un sur les produits d’entretien (piloté par l’agglomération du Grand Poitiers qui a accueilli cette journée, et qui est d’ailleurs remerciée), l’autre sur les prestations de nettoyage (piloté par la Ville de Rennes et Rennes métropole, qui restituera ces travaux le 5 novembre, vous pouvez d’ores et déjà noter cette date sur vos agendas). Les liens entre diverses pollutions affectant l’environnement (air, eau, sols) et la santé humaine ne sont plus à démontrer. Dans ce nouveau document de synthèse, le groupe de travail a donc souhaité entre autres apporter une vision complémentaire sur les aspects santéenvironnement lié à l’achat de produits plus respectueux de l’environnement et de la santé des utilisateurs. Ce groupe de travail était constitué (comme tous les groupes) : D’un pilote : la Communauté d'agglomération du grand Poitiers. A cet effet, Bruno THILLET ainsi que la collectivité pour leur implication et l’accueil réservé sont remerciés. Et de 16 collectivités/E.P.C.I. Ces collectivités / E.P.C.I. ont permis d’apporter toute sa richesse au document de synthèse. Tous ont tenu à participer à la rédaction d’un document complet, pour les citer : Communauté d’agglomération du Ville d’Angoulême GrandAngoulême Communauté d’agglomération de Saint Ville de Bouguenais Brieuc Conseil départemental du Finistère Ville de Cognac Conseil départemental de la Vienne Ville de Couëron Conseil départemental d’Indre-et-Loire Ville de Nantes Conseil régional des Pays de la Loire Ville de La Chapelle-Basse-Mer Conseil régional du Limousin Nantes métropole Ville de Niort Ville de Rezé Enfin, le R.G.O. tient à remercier toutes les entités publiques du groupe de travail qui ont été très actives, et ont contribué à la rédaction de ce document au même titre que le pilote, ainsi que les différents acteurs de la filière « produits d’entretien » rencontrés par ce groupe au cours de ses travaux. Ainsi que le travail rigoureux et investi de Christine LEPAGE et de Laurence CESBRON (rédaction des comptes-rendus) permettant de « mettre en musique » ces groupes de travail. Pour commencer, Claude AGARD, Responsable achats durables à la Ville d’Angoulême et participant au groupe de travail, qui anime cette table ronde énumère l’équipe qui a travaillé de septembre 2013 à juin 2015. Le R.G.O. les remercie de l’implication et de l’assiduité dont ils ont fait preuve : Béatrice ANGOT, Acheteur, Conseil départemental Finistère, (absente lors de la restitution) Julie CHUPIN, Responsable du service Propreté, Ville de Rezé, Béatrice LE GOUPIL, Responsable des achats transversaux, Communauté d'agglomération Saint-Brieuc, Denis L'HARIDON, Responsable du service entretien ménager, Ville de Couëron, (absent lors de la restitution) Christine LEPAGE, Cheffe de Projet Groupes de travail et Relations internes, Réseau Grand Ouest Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 3 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Virginie LICATA, Acheteuse, Conseil Régional du Limousin, Magali MAUBOUSSIN, Assistante Achats, Nantes métropole/Ville de Nantes, Carine PETIOT, Responsable activités du service entretien ménager, Ville de Bouguenais, (absente lors de la restitution) Eric RUFIN, Responsable des Achats, Ville de Cognac Bruno THILLET, Acheteur et responsable du magasin général, Communauté d'agglomération du Grand Poitiers, Magali VERGNAULT, Acheteuse, Ville de Niort. Il remercie de plus Michèle CAZALAS, en charge de la gestion des produits d'entretien à la ville de la Couronne qui, lors de cette table ronde intervient en remplacement de Claude AGARD, qui anime cette table ronde. TABLE RONDE AUTOUR DE L’IMPACT DU NETTOYAGE PAR RAPPORT AUX UTILISATEURS Le groupe de travail a choisi de zoomer les thématiques considérées comme importantes à mettre en valeur. Quand on parle de produits d’entretien et de développement durable, on ne peut pas ne pas évoquer le rôle des agents d’entretien. Les préjugés Quelques préjugés perdurent sur les produits d’entretien développement durable. Bruno THILLET, à la ville de Poitiers et à la Communauté d'agglomération du grand Poitiers et pilote du groupe, dresse un constat. Depuis le lancement de ces produits écologiques, il a en effet noté que les personnes utilisatrices avaient souvent des préjugés négatifs sur ces produits. Les produits verts suscitent une réticence. Un comparatif est toujours établi entre les produits de chimie pure et les produits écologiques, aussi bien sur l’odeur, la mousse, la couleur et la concentration. En effet, dans l’esprit des utilisateurs, un produit sans odeur, ou bien une mauvaise odeur due à la transition entre l’utilisation d’un produit chimique et l’utilisation d’un produit écologique, sans couleur, que l’on met en dose infime et qui de plus ne mousse pas, ne peut pas fonctionner. Il est très difficile de se défaire de ces nombreux a priori. Dans beaucoup d’esprits « le produit vert ne nettoie pas ». La pédagogie est indispensable pour lutter contre ces préjugés et réticences. Adhésion des agents aux changements En pleine réflexion sur la réforme des rythmes scolaires, Julie CHUPIN, ville de Rezé, a mis en place un groupe de travail avec des agents de propreté sur leurs besoins (40 agents en équivalent temps plein), bien en amont de la consultation, entre autres sur les méthodes et organisation de travail, matériels et produits d’entretien etc. Les agents ont donc été impliqués dès le départ à la démarche, et ont même participé à l’analyse de la consultation. Les services éducation, restauration, sports, petite enfance ont été associés dans la définition du besoin, aux essais sur des produits qui les concernent. Des échantillons ont été demandés dans le marché sur de nombreux articles et produits d’entretien. Des tests sur 2 mois (par les agents, sur leur site et également au service) ont été mis en place, par le biais d’une analyse détaillée avec notation sur le conditionnement, la sécurité, les risques, l’efficacité, les conditions d’emploi… Le retour des agents a été pris en compte ainsi que leur avis. Le groupe de travail existe toujours, il est jugé important, en effet, de suivre l’exécution du marché. Les agents de propreté deviennent alors des relais auprès des autres. C’est effectivement une solution pertinente, si les agents sont à l’origine du choix, ils adhèreront mieux par la suite aux produits choisis. Il est possible d’envisager la mise en place de formations pour aller plus loin dans la démarche. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 4 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Volet formation La ville d’Angoulême a intégré dans son marché en 2012 la mise en place de programmes de formation par le titulaire du marché. Objectif des formations : l’objectif principal de la formation est de permettre aux agents d’entretien de s’approprier les méthodes d’utilisation des produits retenus. Ainsi, dans le mémoire technique, il était demandé aux fournisseurs de leur présenter les outils de formation (contenu, nombre de sessions, qualité des intervenants). Qui est concerné ? : Leur groupement de commandes était constitué de 11 collectivités, des communes, un CCAS et l’EPCI GrandAngoulême. Il était prévu d’organiser des sessions regroupant des techniciens référents par secteurs d’activité. Le titulaire s’est engagé à proposer au moins deux sessions par an. Bilan : En deux ans et demi six sessions ont été organisées. Ces sessions ont été très appréciées par les agents des collectivités qui ont pu échanger avec leurs collègues des autres collectivités. Seul bémol, le manque de coordinateur technique pour suivre la démarche. 14 formations ont été effectuées dans chaque commune, ces formations ont été jugées très intéressantes. Elles ont portées sur les méthodes, la sensibilisation à l’économie d’eau, sur l’utilisation du matériel, des produits etc. Ce type de formation est pertinent et conseillé avec l’adhésion des utilisateurs comme condition. Les conséquences sur la santé ne sont pas négligeables, ce point a été également travaillé par le groupe de travail. En effet, on a pu relever des problèmes sur les produits d’ancienne génération. Quels retours sur l’impact de la santé des agents ? Bruno THILLET, ville de Poitiers et Communauté d'agglomération du grand Poitiers tente d’apporter un éclairage. Les aspects santé Les allergies sont le principal souci avec les produits d’ancienne génération. En effet, ces produits étaient dans l’ensemble assez allergisants, aucune réglementation n’étant établie. Les agents, contraints d’utiliser tous les jours les mêmes produits, pouvaient finir par devenir allergiques à ceux-ci (rougeur des mains, problèmes olfactifs, etc…). L’évolution de la réglementation a permis de modifier les produits en supprimant tous leurs composants allergènes, et notamment les parfums de synthèse très allergisants (ces parfums de synthèse ont été supprimés). C’est exactement la même chose pour les Composés Organiques Volatils (COV) qui étaient très présents dans les aérosols. Aujourd’hui, les gaz utilisés dans les aérosols sont en règle générale sans COV. Il est donc possible de dire que l’utilisation de produits « développement durable » améliore les conditions de travail des agents. Eric Rufin, ville de Cognac apporte l’expérience de la ville sur la diminution constatée des arrêts maladie. Diminution des arrêts maladie La ville de Cognac a constaté les mêmes problèmes que Poitiers au niveau de leurs produits d’entretien : produits allergisants, dégagement de COV au niveau des parfums de synthèse, etc. Suite à une visite à la Ville de Poitiers en 2014, la Ville de Cognac a repensé tout son process et est passée aux méthodes de dilution et d’application avec des outils ergonomiques pour prévenir les TMS, de la serpillière / balais brosse, à la microfibre sur balai rasant avec chariot adapté. La démarche était double : à la fois améliorer les conditions de travail, et réduire les risques à l’utilisation des produits, dans le but d’obtenir l’adhésion des utilisateurs. Bien sûr, la Ville de Cognac a été confrontée aux coûts directs d’acquisition (+ 4 % sur le papier, 8 % en réel). Sur 40 000 Euros cela représente entre 1600 et 3200 Euros. Le challenge était donc de justifier cet écart alors que Cognac, comme toutes les collectivités, est soumise à une diminution drastique de ses budgets, tout en prenant en compte le retour des agents rencontrant des allergies, de l’eczéma de contact, des problèmes Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 5 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » liés à la pénibilité, mal au dos etc... Des recherches ont appris que 2,5 % des salariés Français, notamment dans les entreprises de nettoyage, sont exposés aux esters de glycol issus de la dégradation des produits de nettoyage dits classiques, maladie professionnelle reconnue RG72. La collectivité a essayé de trouver des informations sur le nombre d’arrêts maladie liés à l’utilisation des produits / ergonomie des matériels sur 120 agents. Cependant, ni la médecine du travail, ni la Direction des Ressources Humaines (DRH) n’ont été en mesure de fournir de telles données. En effet, les agents ne sont pas tenus de déclarer les raisons de leurs arrêts maladie, pourtant en menant des investigations auprès des agents, ont été constaté des soucis de santé liés à l’utilisation de certains produits. Selon leurs estimations, le pourcentage annoncé par l’étude (2,5 %) appliqué au panel de 120 agents suivis par la collectivité donne 3 agents susceptibles d’être en arrêt maladie. Le coût pour la collectivité engendré par ces arrêts est largement supérieur au surcoût de 3 200 Euros supporté par la Ville de Cognac pour de nouveaux équipements ergonomiques. Il ne faut donc pas négliger un éventuel coût humain, caché, lors de la réflexion liée à un changement d’équipements de nettoyage. La Ville de Cognac a donc élaboré son marché sous cet angle. Aujourd’hui, tous les produits sont sous labels, sans phrase de risque en fiche de sécurité. L’eau de javel a également été bannie (2 200 litres à 2,6 % par an soit 144 m3), comme l’ont fait les hôpitaux avant eux. Dans le cahier des charges, tout ce qui présentait une phrase de risque a donc été pénalisé, il était mentionné « produits éco labellisés ou certifiés sans phrase de risque ». Suivi à la Ville de Rezé Les agents du service propreté sont des femmes, avec une moyenne d’âge de 50 ans, quasiment tous à temps complet, donc les organismes sont très sollicités. Depuis deux, trois ans, le nombre d’arrêts maladie augmentait. Un travail a donc été réalisé avec la Direction des Relations humaines. En lien avec le service prévention, la Ville suit donc le nombre d’arrêts maladie, les maladies professionnelles, ainsi que les accidents de travail avec les motifs de ces arrêts et les préconisations médicales à suivre. Elle veille ainsi aux conditions de travail afin de diminuer les Troubles musculo-squelettiques (TMS) qui sont multifactoriels. Ils dépendent notamment des gestes et postures : Actuellement, la méthode de pré-imprégnation pour le lavage des sols est privilégiée pour remplacer la presse. La fréquence des décapages dans les écoles a été diminuée, et la méthode diamant utilisée afin d’éviter la pose de décapant. Le lavage des sols en alternance eau / produit est préconisé. Le type de consommables (savon mousse consommé en moindre quantité donc recharge changée moins souvent, et essuie-mains « autocut » moins gaspillés que le feuille à feuille) est mis en œuvre afin de limiter la manutention et l’approvisionnement par les collègues. Les agents sont associés afin qu’ils comprennent au mieux les changements opérés, mais certains ont beaucoup d’automatismes et ont quelques difficultés à accepter de faire différemment, autrement mais avec une qualité identique. Une formation gestes et postures a été généralisée et est dispensée régulièrement. La participation des agents est fondamentale pour la réussite de ces changements, ces agents doivent par ailleurs se sentir reconnus. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 6 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Echanges avec la salle Quid du coût de la formation dans les marchés ? Claude AGARD, Ville d’Angoulême, indique que la notion de coût de cette formation n’a pas été prise en compte dans le premier marché, mais le sera dans le prochain. Deux bordereaux de prix seront proposés (prestations et produits). Sur le premier marché, l’objectif principal était d’impulser une dynamique d’implication des agents. La ville d’Orvault travaille depuis deux ans avec la DRH : les accidents de travail, les arrêts maladie sont suivis de très près (3 maladies professionnelles ont été déclarées cette année). Quid de la non utilisation des Equipements de Protection Individuelle (EPI) ? Est-elle chiffrable ? Ces éléments financiers n’ont pas été étudiés par le groupe de travail. A travers tous ces retours d’expériences, on constate qu’il n’est pas si aisé de mettre en place de nouveaux produits, de changer les habitudes des agents, … La mise en place technique de ces produits à travers les marchés est une autre partie qui a été abordée : comment ces derniers peuvent aider les collectivités, en utilisant des outils à des fins de développement durable. TABLE RONDE AUTOUR DU BESOIN Si les marchés existent, il faut savoir se les approprier afin d’obtenir l’achat souhaité. Ainsi, il faut savoir qualifier et définir son besoin, l’usage. etc. Éric RUFIN, ville de Cognac a tenté de rationaliser ses besoins conjointement au passage à des produits « développement durable ». La Ville de Cognac utilisait des produits issus de la pétrochimie avec de nombreuses phrases de risque en fiche de données de sécurité. Environ10 produits différents étaient utilisés, sans réel protocole de dilution, (dans les écoles, il n’y avait pas de protocole jusqu’alors) dangereux pour l’environnement voir dangereux tout court. L’eau de javel était utilisée de manière importante, un accident du travail sur un agent a fait prendre conscience aux élu(e)s de la dangerosité de son utilisation. Le constat a été fait que 4 produits suffisent pour couvrir les besoins de nettoyage, à savoir 1 acide détartrant, 1 au PH neutre nettoyant, 1 basique dégraissant, 1 spécifique nettoyant dégraissant, bactéricide, fongicide et virucide. Les Services de sont aperçus qu’un même produit dilué différemment en fonction de sa destination pouvait satisfaire aux différents besoins de la collectivité (écoles, restaurants scolaire, bâtiments communaux, lavabos, toilettes etc...). Pour rationaliser les produits, il faut donc avoir la possibilité de les diluer suivant un protocole clairement défini. Les centrales de dilution automatique, à l’instar de celles utilisées par Poitiers, représentent une solution pertinente, mais leurs installations dans 46 bâtiments à Cognac, leurs coûts d’achat (10 000 Euros) et de mise en place (tirer les arrivées d’eau etc..) représentaient un investissement conséquent. Le budget de la collectivité étant contraint, les Services ont opté pour des pompes doseuses manuelles délivrant la quantité nécessaire, et adapté les contenants, seaux et flacons pulvérisateurs, pour obtenir la solution diluée de produit en fonction des tâches à accomplir. Les industriels leur ont fourni les protocoles de nettoyage : action et surface, type de produit, dilution avec les pompes doseuses adaptées, contenants avec le volume nécessaire en eau, méthode d’application avec le temps de contact si besoin, rinçage ou non. Les agents ont suivi des formations. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 7 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Résultats : Il a été constaté que 4 produits labellisés couvrent l’essentiel des besoins de la collectivité. Les agents ont été formés aux outils et protocoles, une baisse des consommations en eau et en produits est attendue ainsi qu’une amélioration, comme indiqué précédemment, de la santé des agents et des usagers. Les emballages ont été réduits, les pulvérisateurs étant réutilisables. Il y a certes eu une augmentation de 8 % du budget mais il est important de raisonner en coût global, une baisse des consommations d’eau est en effet attendue, une meilleure santé des agents donc moins d’arrêts de travail, une réduction des emballages. Le magasin central suit le budget de très près. Un chiffrage sera fait lors du bilan en 2016. La Région Limousin a, quant à elle, engagé une réflexion sur la mutualisation des achats communs à tous les lycées limousins, notamment pour la mise aux normes des ascenseurs. Cette première expérience ayant eu des résultats positifs, elle a souhaité développer la mutualisation en concertation avec les établissements et en s'appuyant sur les démarches déjà développées. Un état des lieux a été réalisé ; l’exploitation des réponses à un questionnaire et de données financières a permis d’identifier plusieurs segments d’achats communs à la Région et aux établissements ou entrant dans le champ de compétences de la Région : le fioul domestique, les contrats de maintenance obligatoire, les produits d’épicerie et les produits d’entretien ménager. Ce recensement a également informé la collectivité sur les mutualisations existantes et la position des établissements quant aux groupements d’achats. Fin août 2013, les EPLE/FPA ont été invités à des rencontres sur les 4 thématiques précitées. Le principe du volontariat était clairement annoncé : travail en concertation avec des établissements volontaires intéressés par les segments d’achats et la démarche régionale afin d’éviter de donner une impression d’ingérence aux établissements. Une nouvelle fois, des préjugés importants ont été notés. Des réunions thématiques sur le volontariat ont été organisées. Ces groupes, formés par les gestionnaires et/ou les techniciens volontaires, ont notamment contribué à élaborer les cahiers des charges nécessaires au lancement des consultations. L’objectif était d’expérimenter ces marchés avec les établissements volontaires avant de les mettre en place progressivement à plus grande échelle. L’expérimentation permettra notamment de procéder aux ajustements qui se révèleraient nécessaires. En termes d'achat de produits d'entretien, les situations étaient totalement hétérogènes, rendant le projet complexe : - Les pratiques et les montants divergeaient selon les établissements. De plus, lors des premières réunions, la collectivité s’est rendue compte qu'un même fournisseur pouvait avoir des niveaux de prix différents sur des établissements voisins... - Tous ne passent pas des marchés, certains achètent « au coup par coup » et de gré à gré alors que les montants dépassent 10 000€ HT. Globalement, les établissements ont au moins 2 fournisseurs différents. - Le cas échéant, les marchés sont publiés sur le site de l’établissement et/ou le site commun à l’ensemble des gestionnaires français. - Les prestataires semblent varier selon les territoires, et non uniquement selon le type d’établissement comme on aurait pu le penser. Le travail avec le tissu local fonctionne sur quelques produits très spécifiques et dans certains établissements. - Les fréquences et conditions de livraison varient d’un établissement à l’autre. - Les établissements doivent faire face à des aléas essentiellement « commerciaux ». En grande majorité, la volonté de travailler avec des produits « verts » ou du moins des produits à chimie réduite se trouve contrecarrée par l’absence de connaissances, la mauvaise volonté des agents, le manque de temps (les tests nécessitent plusieurs semaines) ou l’absence de produits adéquats chez les fournisseurs. L’idée générale est d’expérimenter la mutualisation des achats avec quelques établissements volontaires sur des segments d'achats "faciles" : le fioul et les produits d'entretien. Cette première expérience sur le fioul a éclairé la collectivité sur certains aléas. De fait, pour les produits d'entretien, la collectivité a mis en place un groupe de travail élargi et un comité technique (COTECH) plus réduit. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 8 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Afin d'avoir une approche la plus objective possible, Virginie LICATA a souhaité avoir une représentation paritaire des établissements et des personnes : un couple gestionnaire lycée A/technicien lycée B pour l'éducation nationale, un couple gestionnaire lycée C/technicien lycée D pour l'agriculture. La démarche de mutualisation des achats répond à la nécessité pour la Région et pour les établissements publics locaux d'enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA) : d’avoir une homogénéité des produits sur l’ensemble des établissements, et ainsi d'améliorer les conditions de travail et de sécurité des agents TOS, a fortiori lors de remplacements par les agents « volants » par exemple ; d'intégrer une dimension durable ; de respecter les différentes règlementations (code des Marchés publics, etc.) ; de réaliser des économies d'échelle, à qualité constante, en massifiant les volumes d'achat ; de mettre à disposition des compétences juridiques et marchés publics des agents de la Région ; tout en respectant de potentiels groupements de commandes préexistants. Depuis mars, les conseils d'administration se prononcent sur l'adhésion au groupement de commandes porté par la Région. Fin mai, dans le cadre des travaux préparatoires à la rédaction du cahier des charges, le COTECH s’est rendu en Poitou-Charentes pour visiter une entreprise fabriquant des produits d'entretien dits verts puis recevra une société "conventionnelle". Des tests de produits seront effectués et la collectivité souhaite associer des agents d'entretien à la rédaction du cahier des charges. Un retour de ces expériences et un projet de cahier des charges seront présentés par le COTECH au groupe de travail élargi. Il est également prévu une période "d'amendements" du cahier des charges. Une phase d'analyse des offres a été envisagée sur plusieurs semaines afin que les établissements membres du COTECH testent et notent les échantillons des candidats. Cette phase permettra d'associer une seconde fois les agents d'entretien. Inédite, cette méthode participative et mutualisée "révolutionne" les pratiques de la Région et des EPLE. Le montage prend du temps mais la définition des besoins semble plus pertinente et de fait, la collectivité devrait ainsi améliorer l'efficience de ce marché tout en remettant les utilisateurs au centre du projet. Echanges avec la salle Il est rappelé que « le propre n’a pas d’odeur », « ce n’est pas l’odeur qui nettoie ». Les changements sont possibles, certaines entités publiques sont parvenues (même dans les hôpitaux) à supprimer complètement le recours à l’eau de javel mais il faut de la pédagogie. Il faut expérimenter la voie de la substitution, remplacer un produit par un autre. Une collectivité expérimente actuellement tente les enzymes, or l’eau de javel tue les enzymes. Il faut vraiment faire acte de pédagogie, temps et pédagogie sont deux facteurs de réussite à ne pas négliger. L’investissement de départ est souvent lourd, pour exemple un charriot de ménage coûte environ 220 € TTC, mais comme cela a déjà été évoqué, il est important de raisonner en coût global. En dehors des besoins, il y a aussi les contraintes réglementaires. Les produits « développement durable » peuvent-ils répondre aux obligations réglementaires ? Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 9 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Le ménage d’une école est-il différent de celui d’un bureau ? Les contraintes réglementaires Le produit développement durable peut tout à fait répondre aux obligations réglementaires. Il n’y a en effet pas de règle absolue en matière de nettoyage, désinfection. La désinfection, par exemple, n’est pas obligatoire tous les jours. Il est tout à fait possible, y compris dans les sanitaires, d’alterner la désinfection et la détergence (c’est même une recommandation du groupe de travail). Ainsi pour les microbes, il n’y a pas d’accoutumance et donc pas de résistance. Il est possible d’adapter différents protocoles de nettoyage dans des locaux selon les cas. Par exemple, faire plus de désinfection en cas d’épidémie de grippe ou de gastro. Le principal intérêt des alternatives écologiques aux produits d’entretien « classiques » est l’absence de rémanence de ceux-ci. En fait, le ménage peut-être le même dans un bureau, dans une école ou encore dans des sanitaires (balayage, lavage et/ou désinfection, vidage des poubelles). Les seuls éléments qui diffèrent sont la surface, l’encombrement et souvent le temps imparti pour faire le ménage. L’agent doit alors être responsable de son activité. Souvent il nettoie du propre, il faut donc des règles de bon sens. Il est important de mettre en place des protocoles de nettoyage en interne avec les agents et surtout une nouvelle fois avec beaucoup de pédagogie. L’arrivée de produits écologiques va de pair avec l’évolution de leur métier, il est important de faire évoluer leur travail par la mise en place de protocoles adaptés. Echanges avec la salle La Mairie de Rochefort a stoppé l’usage de l’eau de javel il y a quinze ans suite à un accident de travail. En passant à des produits biologiques, 20 % d’économie ont été réalisées, la satisfaction des utilisateurs est générale à tous les niveaux. Avec les économies réalisées, du matériel a été acheté. La question du management sur cette question est fondamentale, il est important de bien expliquer les enjeux. Pour certaines entités, le passage à ces produits s’avère plus complexe, les freins sont nombreux. Bruno THILLET préconise de commencer petit, pas à pas, par un service : lui a commencé avec une crèche, avec des agents volontaires sur une période donnée. Ce sont les chiffres, le bilan et l’amélioration des conditions de travail qui donneront du crédit ensuite à l’ensemble de la démarche. Au C.H.U de Nantes (800 agents d’entretien), afin d’équilibrer le surcoût réalisé par l’achat de produits éco labellisés, un travail et un inventaire ont été réalisés sur les produits qui étaient utilisés. Certains ont été supprimés (-15 000 euros/an pour la suppression de la javel) réinvestis sur d’autres produits permettant au final de réaliser une économie. Un travail a été mené avec un ergonome sur les chariots jugés trop lourds : il a fallu changer les habitudes de travail. Le C.H.U utilise désormais la méthode de pré imprégnation. Au Conseil régional de Bretagne, tous les lycées ont été dotés gracieusement par leurs fournisseurs de centrales de dilution. Les lots réservés Si l’on souhaite faire un achat en lot réservé, est-il possible de le faire avec les produits d’entretien ? Le Conseil général du Finistère a développé une expérience dans le domaine. Il est effectivement possible de faire des lots réservés pour les produits d’entretien, en brosserie- droguerie, particulièrement pour les sacs à déchets. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 10 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Plusieurs ESAT ou EA répondent à ce type de marché, mais essentiellement sur des activités de reconditionnement. Cependant, certains ESAT vont au-delà en réalisant l’opération de prédécoupe par préchauffage. Le Conseil départemental du Finistère a passé plusieurs marchés en Article 15 (marché réservé), avec au moins deux ESAT/EA différents et n’a rencontré aucun problème. Il faut noter que le prix est plus élevé que pour un marché traditionnel et que l’impact carbone n’est pas forcément bon (l’offre n’est pas toujours locale). Il convient donc dans ce cas de rationaliser ses commandes (par mois ou trimestre). La clause d’insertion n’est pas appropriée dans ces cas-là, en effet le travail est peu qualifié (simple remballage), absence d’entreprise locale, … Les consommables Quand on parle de produits d’entretien, il faut prendre en compte les consommables. Qu’entend-t-on par consommables et qu’est-ce que cela implique en termes d’achat ? En effet, les consommables sont partie intégrante des produits d’entretien. Il y a par exemple, les savons ou les papiers d’essuyage. Ces consommables peuvent être proposés par les fournisseurs en captifs. Un marché captif est un marché sur lequel les acheteurs sont obligés d'acheter un consommable exclusif. Les captifs concernent essentiellement les distributeurs qu’ils soient de papiers, de savons, de produits d’entretien comme pour les centrales de dilution. L’intérêt pour un captif est qu’il n’est pas possible de mettre un consommable alternatif autre que celui dédié initialement au distributeur. Ces captifs peuvent être achetés, en simple location ou mis à disposition par le fournisseur sous réserve de leur commander les consommables correspondants. Concernant les distributeurs « mis à disposition », ils sont amortis sur un prévisionnel de consommation, déterminant le coût des recharges. Si le prévisionnel de consommation n’est pas atteint, ce sera au détriment du fournisseur. Si le prévisionnel est dépassé, ce sera alors au détriment du client qui continue de payer la part d’amortissement des distributeurs à chaque réapprovisionnement. Passer un marché captif offre l’avantage à l’utilisateur d’être doté d’équipements disposant de caractéristiques innovantes. Cependant, ce mode de fonctionnement empêche toute solution alternative de consommables moins chers dans un distributeur donné. A chaque changement de fournisseur, le parc de distributeurs devra aussi être changé, avec toutes les conséquences collatérales comme par exemple : la nécessité de repercer les murs pour d’autres formats de distributeurs, une procédure de reprise des distributeurs lourde en logistique, l’élimination des distributeurs de l’ancien marché (par le client ou par le fournisseur, à déterminer lors de la mise en place du marché) , le changement de matériels alors qu’il est encore en bon état de marche, la mise en déchet d’appareils opérationnels ne correspondant pas à une logique de développement durable. Dès le début de ses fonctions à la Ville de Cognac, Éric RUFIN et son équipe ont été confrontés à ce problème. Effectivement, un marché captif a pour avantage d’éviter l’investissement d’un distributeur, par exemple, mais gonfle le prix du consommable. Ceci est économique pour une entreprise privée qui récupère la TVA sur ses frais de fonctionnement, alors que le secteur public en récupère une partie sur ses investissements seulement. Il est important de tout calculer, ce qui est assez aisé lorsque les consommations sont maitrisées. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 11 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » La collectivité doit faire ce que l’on appelle du « benchmark » qui consiste à réaliser une étude de marché avant de lancer sa consultation. Cognac a choisi le non captif. Certes, cela nécessite des services techniques réactifs en cas de panne, mais sachant qu’un prestataire a besoin de 48 heures pour programmer une intervention, et qu’en cas de vandalisme il facturera cette dernière, les services techniques prouvent ici leur savoir-faire. Pour illustrer le propos, un exemple simple pour le marché de produit lessiviel pour lave-vaisselle professionnel, dosé par pompe automatique, en offre en captif / existant : Prix d’une pompe sans montage : 80 euros HT, montage 30 minutes. Consommation de la Ville pour 14 lave-vaisselles : 50 bidons de 20 litres / an, prix du bidon 21 Euros HT soit 1260 Euros TTC / an. Offre pour le marché à 29,28 Euros HT le bidon « non captif », soit 1755 Euros TTC l’an. Le même bidon avec mise à disposition de pompe doseuse est à 33,48 Euros HT, soit 2009 Euros TTC (écart de 254 Euros, soit 2,5 pompes doseuses). L’écart entre le coût actuel et le coût captif est de 749 Euros, soit l’équivalent de 8 pompes doseuses à l’année. La ville change les pompes des appareils en moyenne tous les 6 ans, soit 2, 33 pompes par an. L’offre serait donc acceptable en marché captif si le prix de consommable était de 33,48 HT le bidon. C’est ainsi qu’il faut aborder ces marchés, mais pour ce faire, toute la chaîne doit être prise en compte et ce afin de donner à l’autorité les éléments de choix qui peuvent lui échapper (par exemple, départ en retraite non remplacé de l’agent qui effectue la maintenance). Il y a un vrai calcul à faire. TABLE RONDE AUTOUR DU PRIX La notion de coût Le prix est souvent le nerf de la guerre dans les marchés, surtout à l’heure des restrictions budgétaires auxquelles sont confrontées les entités publiques. Les produits « développement durable » sont-ils plus chers ? Et pourquoi ? Sont-ils plus rentables ? Y a-t-il une manière différente de les aborder pour l’évaluation du prix ? Magali MAUBOUSSIN de la Ville de Nantes tente d’apporter un éclairage. Les produits écoresponsables sont de plus en plus répandus. La différence de prix avec un produit dit « classique » est donc moindre. Les coûts inhérents à la certification Ecolabel sont amortis assez rapidement et interviennent très peu dans le prix de vente du produit. Cependant, il est indispensable de raisonner en coût global (coût d’acquisition, coût d’utilisation, coût de traitement des déchets). En effet, l’utilisation de produits concentrés permet de consommer moins de produit, de réduire l’emballage et donc de diminuer les déchets. Le coût d’acquisition d’un produit concentré doit s’apprécier au coût du litre de solution finie. Par exemple, un produit en bidon d’un litre concentré à 1 % à 10€ sera finalement moins coûteux qu’un bidon à 5 € concentré à 5 % (0,10€ contre 0,25 € le litre soit 60 % de différence). De plus, l’utilisation de produits « moins dangereux » permet de limiter les risques (absence d’E.P.I., limitation des COV, réduction des arrêts maladies), coût difficile à estimer et donc souvent non pris en compte, mais pourtant très important pour apprécier le coût global. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 12 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » L’utilisation de doseurs ou centrales de dilution permet également de limiter le surdosage, d’où une diminution des consommations souvent constatée après l’installation du matériel. La réduction des coûts se fait sur le prix d’achat mais également sur les bonnes pratiques et sur une juste définition des besoins. De nos jours, nous sommes plutôt sur une démarche de consommer moins mais mieux. Le bon dosage pour la bonne utilisation, la formation des agents déjà évoquée, sont donc indispensables à la réussite du passage à des produits dits « verts ». Les labels et leur usage Un label sur un produit d’entretien garantit un produit plus respectueux de l’environnement et de l’utilisateur. Plusieurs labels existent : L’écolabel européen Ce label a été créé en 1992, c’est un label officiel contrôlé (UE), le contrôle est indépendant par l'AFNOR Quasiment tous les produits ou services sont certifiés sauf les produits alimentaires et pharmaceutiques. Ce label certifie le respect de critères environnementaux communs à l’Union Européenne sur tout le cycle de vie du produit (production, distribution, utilisation, recyclage) : santé du consommateur en réduisant au maximum l’utilisation de substances dangereuses biodégradabilité fixée, notamment pour les agents tensioactifs performance de bonne qualité Substances désinfectantes interdites Cependant : aucune exigence sur les matières premières (pas d'obligation de bases végétales contrairement à la certification ecocert détergence écologique). Biodégradabilité : uniquement liée à la règlementation en vigueur (pas d'avancée), à savoir une biodégradabilité de 60 % en 28 jours mais uniquement sur les tensio-actifs. (et pas sur les additifs qui polluent également). matières premières de synthèse et toutes les origines de tensioactifs tolérées, mais doivent être sélectionnés dans la liste des substances autorisées. NORDIC SWAN (CYGNE) Ce label écologique officiel des pays nordiques a été créé en 1989. Il certifie toutes sortes de produits et services (ex : hôtels). Le contrôle est effectué par des Tests par des laboratoires indépendants. Ce label est rigoureux et avec des critères très stricts. Il mesure l’impact du produit durant sa vie entière, depuis les matières premières nécessaires jusqu’au recyclage du produit. Il vise à encourager une conception durable des produits. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 13 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Il reprend les mêmes critères que l'écolabel européen mais il est plus strict, notamment sur les matières premières, les composants et leur impact sur l’environnement et l’utilisateur. Les substances désinfectantes sont interdites. Les performances des produits portant le label SWAN sont au moins aussi bonnes que celles d’un produit non certifié. Les critères sont en constante évolution, valables pendant 3 ans, période à l’issue de laquelle ils sont revus et l’entreprise doit refaire une demande de certification. Ainsi, si les critères évoluent, les produits évoluent également. Le label Ecocert Ce label est un label français, créé en 2006. C’est un label privé collectif, la certification concerne des produits issus de l'agriculture biologique, dont notamment les produits détergents professionnels utilisant des substances issues de l’agriculture biologique. Ecocert fixe le cahier des charges, délivre le label et en contrôle sa bonne utilisation. Contrôle de parfums d'ambiance écologiques ou biologiques et de détergents écologiques. Protection de l’environnement en imposant l'utilisation d'ingrédients d'origine renouvelable (agriculture biologique Interdiction de la plupart des ingrédients de synthèse (chimie des silicones, allogènes ne sont pas autorisés). Certification rigoureuse qui garantit une biodégradabilité optimale. Protection du consommateur : affichage de la composition plus précis, listant les allergènes, traçabilité des ingrédients lors de la fabrication. Valorisation du savoir-faire des fabricants soucieux d'améliorer la qualité de leurs approvisionnements et de leurs produits. Ce label couvre tout le cycle de vie du produit, avec une vraie traçabilité de l’ingrédient, les composants de synthèse sont totalement interdits. C’est un label officiel. En conclusion, l’acheteur est invité à déterminer ce qui lui importe dans un produit labellisé : l’origine des matières premières, les substances autorisées / interdites, la prise en compte du cycle de vie du produit (partiel ou complet – de sa fabrication à son élimination), etc. Se faisant, il pourra dès lors choisir le label qui convient le mieux à ses exigences en matière de performance environnementale attendue du produit concerné. L’acheteur devra être vigilant toutefois sur les auto-déclarations (labels non officiellement agréés). La charge de la preuve de l’équivalence revient au fabricant, non à l’acheteur. Quant au surcoût éventuel des produits labellisés, le guide donne des réponses mais il est possible de dire que les prix ont tendance à se lisser. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 14 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » TABLE RONDE AUTOUR DES EXIGENCES DANS LES CAHIERS DES CHARGES Ce groupe a réactualisé les travaux de 2008. Les besoins et les exigences des collectivités ont été évoqués. Qu’en est-il du côté des fournisseurs ? Peut-on tout demander ? Ont-ils beaucoup évolué ? Le groupe a rencontré lors de deux journées différentes des fournisseurs pour tenter de répondre à ces questions. Les critères et exigences dans les cahiers des charges La Communauté d’agglomération de Saint-Brieuc a procédé à un allotissement des produits « développement durable ». Le découpage par lot présente un réel intérêt pour les collectivités. De plus, les critères d’évaluation seront différents, selon qu’il s’agisse de produits écoresponsables ou de de produits relevant de la pétrochimie. Les fournisseurs ont eux-mêmes préconisé l’allotissement. Concernant le délai, selon que la collectivité dispose ou non d’un magasin central, le délai de livraison doit tenir compte du volume commandé. En effet, pour une collectivité qui ne dispose pas de magasin et pour laquelle les livraisons s’effectuent dans les services, les quantités annuelles par commande sont moindres et donc le délai peut ainsi être de 72 heures (cela variera donc en fonction des volumes de commandes). A contrario, pour les collectivités qui passent une à deux grosses commandes annuelles, le délai doit être plus long. La gestion du stock est suivi par logiciel, et le réapprovisionnement doit être déclenché selon un seuil ; d’où un délai contractuel au marché plus long. Il est à noter que le non-respect de ce délai est assujetti aux pénalités dont la gestion est lourde de conséquences administratives. Au niveau de l’évaluation des offres, il pourrait donc être intéressant pour un acheteur d’intégrer un critère de délai de correction des commandes (délai sous lequel les candidats s’engagent à livrer un reliquat), pour compléter le critère de délai de livraison classique. Concernant les échantillons, des tests sont à prévoir dans les services pour lesquels l’asepsie n’est pas un vain mot. Toutefois, il semble raisonnable de jauger les besoins en échantillons et de prévoir, le cas échéant, une indemnisation à minima des candidats non retenus si les échantillons représentent un coût significatif. Deux mois de test sont jugés acceptables, à réaliser par les utilisateurs eux-mêmes pour une meilleure réussite. Le découpage de prix est différent selon que l’on s’adresse à un fabricant ou à un distributeur. Ce prix englobe les matières premières, l’emballage, la main d’œuvre, l’amortissement et la maintenance des machines, les coûts de stockage, le transport, les divers frais de gestion, de ressources et développement. Les matières premières et l’emballage représenteraient 65 % du prix, suivis par les frais de production directs et indirects, de l’ordre de 25 %, et enfin les frais de stockage et logistique de ± 10 %. La politique de l’entreprise, Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) La ville de Couëron a jugé ce volet en mettant en place un outil sous forme de tableau (se référer au document de synthèse). Ce tableau leur permet de comparer l’évolution des pratiques liées au développement durable au sein des entreprises entre 2008 et 2015. De manière générale, les actions répertoriées dans la colonne de gauche (2008) sont désormais devenues la norme. Quant à la colonne de droite (2015), elle montre les actions en cours non abouties à ce jour. Si l’on prend quelques exemples, en 2008, les actions non abouties étaient : Démarche R.S.E. (Responsabilité Sociétale des Entreprises), Généralisation de l’intégration de critères environnementaux et sociaux pour le choix des produits, Depuis, le contexte a bien changé : en 2015, ces démarches sont maintenant présentes chez de nombreux fournisseurs. En revanche, quelques démarches restent encore non abouties à ce jour (détail dans le document de synthèse): Raisonnement en termes de cycle de vie du produit, Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 15 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Traçabilité « totale », Intégration de critères environnementaux et sociaux pour le choix des fournisseurs et des sous-traitants, Systématisation des contrôles chez les fournisseurs et sous-traitants, Récupération et recyclage. Le pourcentage de biodégradabilité est également en question. Entre 2008 et 2015, les fournisseurs ont énormément évolué, on peut espérer la même chose pour les années à venir. Aux collectivités d’être motrices et d’avoir des exigences. C’est en demandant une documentation sur la politique environnementale de l’entreprise que l’entité publique pourra évaluer ces éléments. Comment valoriser une politique vertueuse au sein de l’entreprise ? Dans son marché, la communauté d’agglomération du GrandAngoulême a proposé un critère d’analyse sur la démarche écoresponsable du candidat. Ce critère donnera lieu à l’attribution d’une note maximale de 20 points. Il sera apprécié en examinant le mémoire « Démarche écoresponsable du candidat » et les documents annexés, en fonction des sous-critères pondérés suivants : La qualité des engagements dans le cadre du développement durable, mise en œuvre par l’entreprise (7 points), La présentation des outils de suivi de sécurisation et de suivi des actions auprès des fabricants (7 points), La présentation des efforts réalisés pour la réduction du gaz à effet de serre et gestion des déchets (6 points). L’analyse de ce critère et de ces sous-critères n’a pas été simple à mener. Les entreprises ont en effet fournis des informations « plaquette type », trop généralistes, qui n’ont pas permis de comprendre les démarches qu’elles ont mises en œuvre. Ces informations devraient finalement plutôt être demandées au stade de la candidature. A noter que les critères ont été analysés par deux chargés de mission développement durable, experts sur le sujet. En outre, les fournisseurs n’apportent que peu de preuves sur la réalisation de leur démarche. Ces informations sont plutôt déclaratives, alors que les entités publiques ont besoin d’engagements mesurés, corrigés. Aujourd’hui, la réflexion se porte sur des mémoires techniques permettant d’analyser les engagements (preuves sur retours d’expériences par exemple), et de déceler la présence ou non de « green washing ». Il est également important de ne pas pénaliser des petites structures qui ont moins de budget de communication. Le CHU de Nantes préconise de demander dans un marché de produit d’entretien un coût au litre de solution finale et un coût au kilogramme du carton d’emballage pour pouvoir évaluer précisément le gain sur le coût des déchets. Les fiches de données de sécurité (F.D.S.) Si l’on poursuit sur la traçabilité des produits, les produits d’entretien sont livrés avec une Fiche de Données de Sécurité (F.D.S.) : à quoi sert-elle ? En tant que collectivité, que dois-je regarder en priorité pour évaluer un produit développement durable ? Les fiches de données de sécurité sont obligatoires pour chaque produit. La FDS comprend toujours 16 articles, aussi bien pour les produits de chimie traditionnelle que pour les produits labélisés. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 16 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » La fiche de données de sécurité peut être assimilée au pédigrée d’un produit. Elle permet de connaitre sa composition, notamment ses matières premières (article n°3), que le produit soit pur ou dilué. Outre l’article 3, les articles les plus importants à regarder sont les articles n° 8 sur les précautions à prendre (port de gants, masque,…) et n° 9 sur les propriétés physico-chimique (COV, le PH,…). Cette fiche doit toujours être à disposition de l’utilisateur. TABLE RONDE AUTOUR DES CRITERES DEVELOPPEMENT DURABLE ET TENDANCE Un certain nombre de points liés à ce sujet a déjà été évoqué précédemment. Les variantes Au titre de l’article 50 du Code des Marchés Publics, les variantes peuvent être prévues au règlement de consultation. Ces variantes offrent aux sociétés candidates la possibilité de proposer des solutions innovantes en termes de produits, de solutions d’entretien et de méthodes de nettoyage. S’agissant des produits labellisés, l’offre est de plus en plus importante, rendant moins pertinentes les variantes, surtout si le Cahier des Clauses Techniques Particulières (C.C.T.P.) en fait déjà l’exigence. A Saint-Brieuc Agglomération, la possibilité des variantes n’était jusqu’alors pas inscrite au Dossier de Consultations des Entreprises (D.C.E.), considérant que les besoins étaient suffisamment précis, tant sur l’aspect matériel que sur les méthodes de nettoyage. Quant aux produits d’entretien, la spécificité des lieux et surfaces à entretenir y était précisée ne laissant place qu’à très peu d’innovation, par souci d’économie des coûts d’entretien et pour ne pas bouleverser davantage les us et coutumes des techniciens de surface qui, associés à la démarche ont dû modifier leur pratique en termes de produits. La prochaine démarche pourrait être axée sur les nouvelles méthodes à visées ergonomiques, en vue de prévenir les Troubles MusculoSquelettiques (T.M.S.) et la pénibilité, afin d’ouvrir la fonction aux reclassements de carrière, … CONCLUSION Cette table ronde et ces échanges ont été, une nouvelle fois, très riches. Tous les participants sont remerciés et tout particulièrement la Communauté d’agglomération de Poitiers qui a accueilli cette restitution. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 17 Restitution du groupe de travail « Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien » Atelier « le passage aux produits d’entretien développement durable : témoignage d’un agent » Service des sports de la Ville de Poitiers, centre équestre Didier LAURENCE travaille au Centre équestre de la Ville de Poitiers, qui comprend le centre en lui-même, des hébergements pour accueillir des jeunes, des blocs sanitaires, des vestiaires avec douches et sanitaires, une salle de conférence. Compte-tenu de la spécificité de l’activité (soin des chevaux etc.), le lavage des mains est très fréquent. Les produits utilisés jusque-là étaient très nocifs. Didier LAURENCE a développé des problèmes cutanés très sérieux au niveau des mains, avec saignements, etc suite à une allergie aux produits d’entretien. Il s’est avéré que ces problèmes étaient apparus suite à l’usage régulier et très fréquent d’un savon bactéricide. Il a donc été décidé après une réflexion avec Bruno THILLET d’installer des centrales de dilution avec 4 produits (détartrant, désinfectant, multi-usages et détergent). Ces 4 produits permettent de répondre à pratiquement tous les besoins en nettoyage du Centre. Depuis l’installation de ces produits, les problèmes de peau ont disparu, et une économie d’eau de 50 % a été réalisée. Les centrales sont en effet reliées à l’eau chaude et à l’eau froide, et la centrale gère elle-même le besoin. Pour que le produit soit actif, il faut une eau à 32 °. L’économie en quantité de produit depuis 2014 est impressionnante : 1 seul bidon a été commandé. Ils ont deux auto-laveuses autoportées et une autotractée, des microfibres et balai trapèze. Le produit est adapté à l’usage et au sol. Le travail des agents a globalement été amélioré (temps, économie etc.). Le bien être est notable, les produits sont sans odeur. A la question du respect des exigences liées à l’hygiène pour les lieux recevant du public, notamment du jeune public, il répond que les mêmes produits peuvent être utilisés, la délégation départementale du Ministère Jeunesse et Sport ayant validé ces produits. Les centrales ont été installées et fournies par les fournisseurs. La mise en eau a incombé à la collectivité, et a représenté une journée de travail pour les 3 centrales. Il n’y a pas eu d’économie sur les EPI (Equipements de protection Individuelle). Il est en effet rappelé qu’un produit labellisé reste un produit de chimie, certes « verte », mais donc pas totalement inoffensif. Ainsi, il peut y avoir un symbole de risque : par conséquent le port des gants est fortement conseillé. A cela s’ajoute un souci d’hygiène (nettoyage des toilettes, de surfaces sales etc.) : au sein de la collectivité le port de gant est obligatoire. Il faut en la matière recourir au bon sens, le produit a, en effet, une fonction, celle de détartrer, de désinfecter, de dégraisser et a donc un impact. L’offre chimie verte répond actuellement à de nombreux usages en termes de nettoyage de locaux. La biodégradabilité est très importante, le principe actif a en effet un impact sur l’environnement dans lequel il termine. Le fait qu’une substance soit biodégradable n’assure pas que le produit qui en contient plusieurs le soit également. Il faut prendre également en compte l’écotoxicité de ces produits. Acheter un produit d’entretien a beaucoup d’impacts sur toute sa chaine environnementale. Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 18