rapport sur les indicateurs de performance du secteur
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rapport sur les indicateurs de performance du secteur
REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix – Travail - Patrie RAPPORT SUR LES INDICATEURS DE PERFORMANCE DU SECTEUR DES TRANSPORTS AU CAMEROUN Réalisé par : M. NGOUMBE Zacharie Consultant Indépendant Yaoundé-Cameroun Sous la Coordination et la Supervision Générale de : M. Daniel EKWALLA BOUMA Economiste des Transports Senior (Coordination SSATP - Cameroun) Avril 2004 SOMMAIRE PAGES I- RESUME EXECUTIF 04 II- AVANT PROPOS 08 III- CONTEXTE 08 IV- APPROCHE METHODOLOGIQUE 09 V- INDICATEURS DU SECTEUR DES TRANSPORTS 09 VI- RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION 30 VII- ANNEXES 1- Liste des personnes rencontrées 2- TDR de la consultation 3- Indications du SSATP AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page2sur 53 LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES ; ADC : Aéroport du Cameroun ; APN : Autorité Portuaire Nationale ; BGFT : Bureau de Gestion du Fret Terrestre ; CEMAC : Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale ; CCAA : Cameroon Civil Aviation Authority ; CUD: Communauté Urbaine de Douala ; CUY : Communauté Urbaine de Yaoundé ; CAMAIR : Société Aérienne du Cameroun (Cameroon Airlines) ; CAMRAIL : Société de Gestion des Chemins de Fer du Cameroun ; CAVIE : Enquête sur le Cadre de Vie des Populations de Douala et de Yaoundé ; DPP : Direction des Projets et Programmes ; ECAM : Enquête Consommation des Ménages ; INS : Institut National de la Statistique ; GUCE : Guichet Unique des Opérations de Commerce Extérieur ; MINAGRI : Ministère de l’Agriculture ; MINDIC : Ministère du Développement Industriel et Commercial ; MINEPAT : Ministère de l’Economie, de la Programmation et de l’Aménagement du Territoire ; MINUH : Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat ; MINTP : Ministère des Travaux Publics ; MINTRANSPORTS : Ministère des Transports ; MINVIL : Ministère de la Ville ; OMD : Objectif du Millénaire pour le Développe ment ; PAD : Port Autonome de Douala AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page3sur 53 ; PTMR : Programme de Transport en Milieu Rural ; RCA : République Centre Africain ; SDV : Société de Transite ; SOTUC : Société des Transports Urbains du Cameroun ; SSATP : Sud Saharien Africain Transport Policy Program ; TRANSTAT : Bulletin Statistique du Ministère des Transports AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page4sur 53 I- RESUME EXECUTIF Dans le cadre de la coordination et de la mise en place des politiques et des stratégies de transport durables, adaptées et efficaces dans les pays de l’Afrique Subsaharienne, la Banque Mondiale a entrepris à travers son Programme de Politiques des Transports en Afrique Subsaharienne (SSATP), de soutenir les efforts de ces pays dans l’élaboration et la production d’une série d’indicateurs de performance de l’ensemble du secteur des transports. Cet appui indéniable vise entre autres à permettre à ces pays de mieux : - mesurer la contribution du secteur des transports à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) - rassembler des séries de données comparables et capables de faciliter la mise en place d’une planification cohérente et durable des systèmes de transport ; - assurer efficacement une plate -forme d’infrastructures et d’équipements minimums de transport indispensables ; - réaliser des analyses comparatives intersectorielles entre les pays dans un espace temps déterminé. Pour la réalisation de ces objectifs, le SSATP s’est engagé dans un premier temps à mettre à la disposition de ces pays, des consultants locaux afin de leur permettre de mieux structurer les données existantes en vue de produire un ensemble d’indicateurs de performance assez significatifs. Dans un deuxième temps, il va contribuer à pérenniser le système de collecte et de production desdits indicateurs afin de les actualiser et normaliser leur processus de traitement. L’objectif à terme est de mieux connaître les flux en terme de demande et d’offre de transport et de mieux mesurer l’impact du secteur des transports dans la dynamique de lutte contre la pauvreté, afin de mesurer l’apport de ce secteur dans le processus de croissance et de création des richesses sur le plan national. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page5sur 53 A ce titre, mission a été donnée aux consultants ainsi sélectionnées de faire des propositions concrètes devant déboucher sur la pérennisation et à la mise en place d’un mécanisme durable de collecte et de traitement des données en vue de mieux actualiser l’ensemble des données à travers une standardisation et une normalisation plus poussées des procédures. Au Cameroun, l’analyse s’est faite suivant une approche participative à partir de trois phases essentielles : La première phase a porté sur une analyse documentaire des données disponibles permettant de mieux structurer l’existant. La deuxième phase a consisté à faire des descentes sur le terrain afin de compléter les données recueillies à la première phase. Cette phase a permis de rencontrer les personnes ressources chargées de l’élaboration des données de base tant au niveau du Ministère des Transports que dans l’ensemble des Administrations clés et les organisations en charge de la gestion du système de transport et qui pourraient constituer l’équipe restreinte capable de soutenir ce processus. Enfin, la troisième phase a porté sur le choix des méthodes de calcul et de traitement des données en vue de la production des indicateurs ainsi présentés en grande partie sous forme de tableaux synoptiques. D’une manière générale, Excel a été retenue comme procédure de calcul suivant les orientations du SSATP. Par ailleurs, les deux grandes catégories d’indicateurs de référence identifiés dans le cadre des orientations faites par le SSATP ont fait l’objet de notre analyse à savoir : les indicateurs synthétiques et les indicateurs secondaires. I.1- Les Indicateurs Synthétiques Ils ont pour but de donner une vision globale et générale du secteur, afin de permettre une couverture de l’ensemble des zones critiques du secteur des transports en Afrique subsaharienne. L’orientation ainsi donnée par le SSATP pour ce type d’indicateurs a porté sur les axes stratégiques d’analyse ci-après : - La gestion du réseau routier ; AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page6sur 53 - L’accès ou l’accessibilité en zones rurales ; - L’efficacité des systèmes des transports urbains ; - L’efficacité des corridors de transit. I.1.1 La gestion du réseau routier S’agissant de la gestion du réseau routier au Cameroun en relation avec le Ministère en Charge des Travaux Publics, il a été question de mesurer pour chaque type de routes disponible au Cameroun, le pourcentage du réseau selon qu’il est en bon ou mauvais état. Ces indicateurs permette nt de voir et de mieux connaître les niveaux des efforts consentis pour leur construction, leur entretien et leur réhabilitation. Ils permettent également de mieux cerner l’adéquation ou la corrélation entre les ressources affectées et disponibles et le de gré de praticabilité. Ainsi, le Cameroun dispose d’un réseau routier d’environ 50000 km de routes dont près de 4331 km bitumées, 9925 km en terre et 36744 km de routes rurales. Par ailleurs, au regard de la population et de la superficie du Cameroun, la densité du réseau routier est de 3km de routes pour 1000 habitants et de 107 km de routes pour 1000 km². Bien que la route ne soit pas le seul moyen de transport utilisé au Cameroun, cet axe d’analyse permet de mesurer les efforts engagés par le Gouvernement en matière de gestion du réseau routier et de mieux comprendre ce qui reste à faire dans ce domaine particulier pour assurer convenablement la fluidité du trafic et la mobilité permanente des personnes, des biens et des marchandises sur le réseau routier national. I.1.2. L’accessibilité en zones rurales Pour ce qui est de l’accès et de la mobilité des populations en zones rurales, où l’on compte la majeure partie de la population active nationale et où l’on retrouve les plus grandes poches de pauvreté , les indicateurs calculés pour ce cas précis permettent de mesurer les écarts constatés et de mieux apprécier les efforts considérables qu’il reste à déployer pour sortir le monde rural de son état d’isolement. Ainsi, on note qu’ en moyenne au Cameroun, un ménage rural réside à près de 4 km d’une route praticable. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page7sur 53 Une analyse conséquente et une étude plus détaillée et précise dans ce domaine devraient nécessairement passer par une enquête ménage plus poussée et mieux élaborée pour structurer des indicateurs performances plus efficaces et plus fiables. Car au Cameroun, le monde rural constitue la base de l’économie et le moteur d’un développement durable. Ces indicateurs permettent entre autres de mesurer les distances à parcourir par les populations rurales pour atteindre une route praticable. I.1.3. L’efficacité du système des transports urbains Les indicateurs choisis par le SSATP sur cet axe d’analyse permettent de mieux cerner non seulement les systèmes d’organisation mis en place, mais aussi le nive au de développement du secteur informel dans les transports urbains. Ils permettent également de mesurer l’impact de chaque type de transport utilisé en milieu urbain et de comprendre l’impact du développement urbain sur le système des transports au Cameroun ; notamment dans les principales villes, Yaoundé et Douala. La liquidation de la Société des Transports Urbains du Cameroun (SOTUC) en 1996 a entraîné un désordre et un déséquilibre chronique dans ce sous secteur entre l’offre et la demande de transport. Ce qui n’a pas facilité la collecte et la gestion des données dans ce domaine précis. L’impact des systèmes de transports utilisés aujourd’hui n’y est pas véritablement perceptible car ce sous-secteur est fortement dominé par le système informel. I.1.4. L’efficacité des corridors de transit La mesure de l’efficacité des corridors de transit est perçue à travers l’organisation du système de transport tant pour le commerce international du Cameroun que pour les pays enclavés de la sous région CEMAC. En effet, le port de Douala étant considéré comme une plate -forme incontournable des économies de la sous-région, il a été question de mesurer l’importance et l’impact des corridors de transit sur les économies et plus précisément sur le transport des contene urs. En effet, le transport des conteneurs est aujourd’hui en perpétuel évolution dans le monde. Il convient ainsi de maîtriser les coûts et les délais de leur acheminement le long des corridors de transit passant par le Cameroun. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page8sur 53 Sur les 6000 km de routes qui constituent l’ensemble des corridors structurant de transit international, les délais et les coûts d’acheminement des conteneurs varient en fonction des origines et des destinations. I.2. Les indicateurs secondaires Parallèlement aux indicateurs synthétiques, le SSATP a retenu dans le cadre de cette première phase d’étude, 62 indicateurs secondaires suivant chaque mode de transport. Une analyse du contexte et de la réalité camerounaise nous a permis de les adapter et les compléter suivant les données disponibles et les orientations qu’ils peuvent constituer dans le processus et la dynamique de lutte contre la pauvreté. L’objectif premier est de disposer dans chaque sous-secteur des transports, d’une photographie fiable et plus fine non seuleme nt sur l’état mais aussi, de mesurer l’efficacité du système de transport mis en place. En définitive, les indicateurs présentés ici permettent d’apprécier globalement les performances et l’efficacité du système des transports au Cameroun. D’une manière générale, les pouvoirs publics consacrent une part équivalent à 1 % du PIB aux dépenses de transport, tandis qu’en retour ce secteur contribue à hauteur de 5% à la réalisation de la richesse nationale (PIB) Cependant, l’orientation donnée par le SSATP dans leur élaboration n’a pas permis de prendre en compte les éléments ci-après : - L’efficacité du système de transport fluvial et lacustre ; - le potentiel réel et inexploré du Cameroun en matière de transport ; - le degré d’adaptation et le niveau réel de mobilité des populations en milieu rural. Pour ce faire, le consultant propose, pour une parfaite lisibilité et organisation future plus rationnelle, de : AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page9sur 53 - mener au cours des mois à venir une enquête ménage orientée vers le système de développement des transports au Cameroun (tous les modes confondus) ; - mettre en place dans chaque structure source de collecte des données, des task forces ou des points focaux capables de transmettre des données en temps réel en vue de l’actualisation du système ainsi mis en place ; - organiser un séminaire à l’attention des parties prenantes pour expliquer l’importance, le mécanisme de collecte et d’analyse des données afin de produire de manière durable des indicateurs fiables et efficaces du système ; - produire durablement et selon une périodicité à déterminer un ensemble d’indicateurs de performance de l’ensemble du secteur des transports. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page10sur 53 II – AVANT - PROPOS Le présent rapport fait suite au contrat de prestation de service du 24 mars 2004 que nous avons eu à signer avec la Banque Mondiale (Mission Résidente de Yaoundé) en vue de la production et de l’élaboration des indicateurs de performance du secteur des transports. La mission a consisté à : - procéder à une collecte rationnelle des données permettant de couvrir l’ensemble du secteur des transports sur la base des orientations données par le SSATP. - Proposer d’autres indicateurs à partir des données disponibles et compte tenu de la spécificité et du contexte propre du Cameroun. - Adopter des méthodes de calculs simple s, efficaces et compréhensibles de tous pour mieux expliquer et décliner l’ensemble des indicateurs. A partir de l’approche méthodologique contenue dans les termes de référence du consultant, nous avons abordé le travail en deux phases afin d’aboutir au présent rapport. La première a consisté à faire une analyse documentaire alors que la deuxième quant à elle a porté sur les descentes sur le terrain pour la collecte des données complémentaires et l’identification des personnes ressources clés dans les différents organisme sources de données du secteur. C’est le lieu pour nous ici de remercier toutes les personnes ressources qui ont bien voulu nous accueillir et nous fournir les données de base indispensables pour la réalisation de ce travail. Nos remerciements vont en particulier à la Cellule de Coordination du PTMR-Cameroun qui a facilité nos contacts dans les différentes Administrations et Organismes en charge de la gestion du système de transport au Cameroun. III- CONTEXTE Les pays africains dans le ur globalité éprouvent d’énormes difficultés à bâtir des modèles de planifications fiables et adaptés au développement des systèmes de transport, faute de données indispensables et d’indicateurs de performances significatifs. Dans ce cadre complexe et de plus en plus confus il n’est pas souvent facile d’envisager AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page11sur 53 de manière rationnelle un paquet minimum d’infrastructures et d’équipements de transport de base. Face à cette situation trouble et à la prolifération des couches de plus en plus vulnérables au sein des populations du continent, il a paru indispensable d’engager un processus fiable et efficace permettant à ces pays de mettre en place des banques de données crédibles. Pour permettre à ces pays de mieux structurer leur politique de transport et asseoir des stratégies de développement durable en la matière, le SSATP donne un cadre privilégié et adéquat de promotion et de coordination pour la production d’indicateurs des performances indispensables au suivi et à la définition des politiques de transport durables, cohérentes et efficaces. Pour réaliser cet objectif, il a conçu et mis en place un canevas pour faciliter l’élaboration et la production desdits indicateurs dans le secteur des transports en vue de mieux structurer les données de base et orienter les planificateurs. III- APPROCHE METHODOLOGIQUE L’approche méthodologique adoptée par le SSATP a consisté au recrutement de consultants locaux pour mettre en place le mécanisme d’élaboration et de production des indicateurs. Une fois ces consultants recrutés, ces derniers devraient proposer une approche classique permettant une collecte rationnelle et un traitement optimal des données. C’est ainsi que pour le Cameroun, la démarche méthodologique retenue par le consultant s’articule autour des phases suivantes : IV – 1 . L’Analyse Documentaire Elle consiste à procéder à la collecte de la documentation existante tant au niveau du ministère des Transports que des autres Administrations et organismes en charge de la gestion des statistiques nationales et des transports. Cette collecte a permis de faire un tri rationnel des données et une analyse préliminaire de celles-ci. IV - 2. Les Descentes et collecte de données sur le terrain Cette phase a consisté à faire d’une part, une actualisation des données disponibles et d’autre part, à connaître et identifier les personnes ressources clés permettant d’assurer la collecte permanente des données de base et pouvant constituer la task force ou points focaux indispensables à mettre en place. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page12sur 53 Elle a également permis de compléter l’ensemble des données disponibles et de mettre en place des systèmes et des mécanismes de collecte. IV - 3. Le traitement et la production des indicateurs Cette troisième phase a consisté à déterminer les procédures à mettre en place ainsi que les méthodes de calcul, de traitement et d’analyse à promouvoir pour mieux élaborer les indicateurs clés indispensables. Dans ce cadre précis, Excel a servi de base de travail pour la production des indicateurs au Cameroun. V- LES INDICATEURS DE PERFORMANCE DU SECTEUR DES TRANSPORTS Conformément aux directives du SSATP et des termes de références de la présente consultation, deux types d’indicateurs ont fait l’objet d’analyse dans ce rapport : - Les indicateurs synthétiques. Les indicateurs secondaires. V.1- Les indicateurs synthétiques Ces indicateurs visent à synthétiser la situation des transports au Cameroun suivant les quatre axes d’analyse fondamentaux pour la croissance et la réduction de la pauvreté à savoir : - la gestion du réseau routier ; - l’accès en zone rurale ; - l’efficacité des transports urbains ; - l’efficacité des corridors. V.1.1- Gestion du réseau routier Les indicateurs retenus par le SSATP concernent l’état des routes et leur conformité aux normes. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page13sur 53 Tableau 1 : Etat des routes en 2002 Réseau Type de route BITUMEE PRIORITAIRE EN TERRE RURALE Etat Longueur en Km Pourcentage Bon 909 21% Médiocre 1603 37% Très mauvais 1819 42% Total 4331 100% Bon 2084 21% Médiocre 6253 63% Très mauvais 1588 16% Total 9925 100% Bon 361 3% Médiocre 3500 29% Très mauvais 8249 68% 12110 100% Total TOTAL PRIORITAIRE BITUMEE NON PRIORITAIRE EN TERRE ET RURALE Bon 0 0% Médiocre 0 0% Très mauvais 0 0% Total 0 0% Bon 0 0% Médiocre 0 0% Très mauvais 23634 100% Total 23634 100% TOTAL NON PRIORITAIRE Bon ENSEMBLE DU RESEAU 26366 23634 3354 7% Médiocre 11356 23% Très mauvais 35290 70% Total 50000 100% Source : MINTP, nos calculs En raison de la rareté des ressources financières pendant la période de forte crise économique que le Cameroun a connu dans les année 90, le réseau routier s’est considérablement dégradé. Ainsi, dans un souci de réhabilitation et de restructuration, ce réseau a été subdivisé en deux : un réseau prioritaire sur lequel est concentré l’essentiel des dépenses routières, et un réseau non prioritaire qui ne reçoit que des financements résiduels et sporadiques. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page14sur 53 L’indicateur sur l’état du réseau routier au Cameroun est alors donné suivant cette nouvelle nomencl ature du réseau routier national et la typologie des routes qui comprend : les routes bitumées ; les routes en terre et les routes rurales. - « 42% des routes bitumées , 16% des routes en terre et 68% des routes rurales du réseau prioritaire sont en très mauvais état. - 100% soit la quasi totalité du réseau non prioritaire est en très mauvais état. - 30% de l’ensemble du réseau routier national est praticable (état bon ou médiocre) »1 V.1.2- Accessibilité en milieu rural Le réseau routier rural compte plus de 27.713 km, cependant seuls 8 868 km de routes sont praticables en toute saison soit moins de 18% en réalité du réseau national pour desservir les zones rurales où vivent plus de la moitié de la population camerounaise. Cette inadéquation du réseau à la population rurale induit des problèmes d’accessibilité et de mobilité desdites populations en toute saison. Tableau 2 : Distance moyenne des habitants en zone rurale à une route praticable (2002) Provinces Population Générale Population Distances Rurale (en km) EXTREME-NORD 2 553 389 1302228 2,5 NORD 1 145 038 583969 1,5 ADAMAOUA 681 362 347495 3 EST 711 651 362942 6 OUEST 1 843 518 940194 5,1 NORD-OUEST 1 702 559 868305 5,3 SUD-OUEST 1 153 125 588094 5 LITTORAL 1 861 463 949346 4 CENTRE 2 272 559 1 159005 SUD CAMEROUN 514 336 262311 14 439 000 7 363890 0,5 6 3,8 Sources : PTMR/Etude des systèmes de transport en milieu rural 2002, nos calculs 1 Ministère des Travaux Publics AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page15sur 53 Selon le tableau 2 conçu à partir de la base des données de l’enquête réalisée en 2002 dans le cadre de l’étude sur les systèmes de transport en milieu rural (Cellule du PTMR), un ménage rural au Cameroun réside en moyenne à près de 4 km d’une route praticable. V.1.3- Efficacité des transports urbains Depuis la liquidation en 1996 de la Société des Transports Urbains du Cameroun (SOTUC), qui assurait le transport de masse par grands bus dans les villes de Douala et Yaoundé, l’offre de transport urbain s’est considérablement réduite et dégradée, malgré la mise en place du système d’agrément des opérateurs privés par Bus et Autocar, l’autorisation des moto taxis et la concession de lignes à certains opérateurs privés. Cette ouverture a entraîné un désordre indescriptible et une inadéquation entre l’offre et la demande de transport dans ces métropoles au point de faire naître au sein du système de transport, un réseau dominant de transport informel. Car face à la demande croissance et au déséquilibre chronique ainsi crée, des poches de transporteurs spontanés et des systèmes « à la débrouillardise » ont envahi le sous secteur. Le résultat de cette situation est qu’aujourd’hui, il n’est aisé d’avoir les données fiables dans ce sous secteur sans une étude approfondie qui dépasse largement le cadre de notre mission. Pour apprécier l’efficacité des transports urbains au Cameroun, nous nous sommes limités aux deux plus grandes métropoles que sont Douala et Yaoundé. L’enquête sur le cadre de vie des populations de Yaoundé et Douala (CAVIE) menée en 2002 par l’Institut National de la Statistique, donne les indicateurs ci-après : Tableau 3 : Temps moyen de déplacement (en mn) vers les services socio-économiques de base en zone urbaine en 2002 VILLE Ecole Hôpital Marché Police cinéma DOUALA 17 17 18 48 64 YAOUNDE 17 23 16 29 71 Source : INS/CAVIE 2002, nos calculs V.1.4- Efficacité des corridors AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page16sur 53 Le réseau routier camerounais offre au trafic des marchandises en transit international de la sous région près de 6000 km de routes qui constituent l’ensemble des corridors structurant. Ces corridors desservent tout particulièrement les pays enclavés tels que le Tchad et la RCA. A ce réseau routier, il faut ajouter la liaison rail qui en fait un maillon essentiel. V.1.4.1 Les Coûts L’évaluation des coûts de transport présente une marge d’erreur inévitable du fait de la difficulté et de la divergence qu’il y a à apprécier les coûts liés aux différents intervenants de la chaîne de transport dans les corridors. Sur la base du rapport COPETRANS « Coûts de la chaîne de transport international », de mai 1997, nous avons opéré la synthèse ci-après des coûts de passage portuaires , du transport terrestre (y compris le rail) et du fret maritime. Ces coûts présentés à titre indicatif ont certainement évolué à la faveur des différentes réformes menées dans le secteur. Tableau4 : Coûts de la chaîne des transports au Cameroun en FCFA /Tonne Produits Coût par maillon de la chaîne Terrestre Portuaire Maritime (fret) Coût total 8 400 35 000 61 900 (passage) Bois grume 18 500 Bois débité 37 300 9 500 34 000 80 800 Banane 8 500 10 200 92 500 111 200 Cacao 17 900 24 850 50 000 92 750 Coton 40 800 19 600 47 500 107 900 Café 8 300 28 200 50 000 86 500 Caoutchouc 9 450 16 125 28 500 54 075 Source COPETRANS, 1997 Cependant nos investigations auprès des transitaires au Port de Douala et du Bureau de Gestion du Fret Terrestre (BGFT) ont permis d’obtenir une autre structure de coûts plus actuelle, notamment vers les capitales des pays voisins Bangui (RCA) et Ndjamena (TCHAD), qui fait ressortir un coût de revient du transport (passage portuaire AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page17sur 53 et fret terrestre) de 2.159.195 FCFA pour un conteneur 20 pieds de 10 tonne et 3.235.695 FCFA pour 20 tonnes à destination de Bangui. Ces mêmes coûts sont respectivement de 2.007.195 FCFA et 2.883.695 FCFA vers Ndjamena. Tableau 5 : Coût (en F CFA) de sortie et de transport d’un conteneur du PAD vers Bangui et Ndjamena en 2003 Coûts Taxe PAD Douane Conteneurs éq 20’ /10 t 22880 15000 Conteneur éq 20’ /20 t 45760 15000 Acconage 109180 218360 Location terminal 304000 304000 Titre transit 25000 25000 Taxe Guichet Unique 10000 10000 Timbre BL Manipulation terminal Vacation douane Total débours portuaires 15000 44440 4195 587195 15000 88880 4195 763695 Transport terrestre vers Bangui 1512000 2412000 Transport terrestre vers Ndjamena 1360000 2060000 Coût total vers Bangui 2159195 3235695 Coût total vers Ndjamena 2007195 2883695 Autres formalités Source : SDV ; BGFT ; nos calculs 60000 60000 V.1.4.2 Durée totale moyenne de transport pour un conteneur Cette durée comprend le délai de passage portuaire et le temps de transport de la sortie du port à la destination finale selon qu’il passe par la route ou par le transport combiné rail-route. Il faut noter la difficulté d’évaluation des temps de transports par voie terrestre qui varient selon la destination, l’itinéraire, le mode de transport (route ou rail) et même des saisons. Elle est de 28 jours entre Douala et Bangui et de 31 jours entre Douala et Ndjamena. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page18sur 53 Tableau 6: Délai moyen de sortie d’un conteneur (TEU –type équivalent vingt pieds) du Port de Douala jusqu à l’arrivée à destination en 2002 Maillon Passage portuaire Délai de route Délai du rail DUREE TOTALE Vers Bangui Vers Ndjamena 19,5 jours 19,5 jours - 4 jours 8 jours 27,5 jours Source : SDV ; BGFT ; GUCE ; nos calculs 7 jours 30,5 jours V.2 LES INDICATEURS SECONDAIRES Les indicateurs secondaires permettent de disposer dans chaque sous secteur des transports d’une photographie plus fine de l’état du système de transport concerné. Ils sont regroupés en six catégories conformes au document de référence du SSATP à savoir : - la viabilité de la gestion du secteur des transports ; - le transport routier ; - le transport urbain ; - le transport ferroviaire ; - le transport maritime et le transport aérien. V.2.1 Viabilité de la gestion du secteur des transports V.2.1.1 Les coûts Plusieurs Administrations interviennent dans la gestion et le développement des infrastructures et des équipements de transport au Cameroun. Il s’agit notamment de : le MINTP, le MINTRANSPORT, le MINVIL, le MINUH, le MINAGRI les Commune et les organismes spécialisés tels que le Fonds Routier, la CCAA, l’APN, les Ports Autonomes etc… Ce qui rend assez difficile la centralisation des données sur les dépenses publiques affectées au secteur des transports. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page19sur 53 Tableau 7: indicateurs des coûts du secteur des transports en 2003 Indicateurs Unités Valeurs PIB milliard FCFA2 6822,3 Dépense gouvernementale (invest.) milliard FCFA 161,4 Dépense de transport milliard FCFA 60 Dépense Routière milliard FCFA 54,2 Dépenses publiques en % du PIB 2% Dépenses publiques de Transport en % de dépenses gouvernement 37% Dépense totale routes en % PIB Taxes Routières (Fond routier) 1% milliard FCFA Taux de couverture de la taxation routière 26,7 49% Source : INS, DPP/MINEPAT, nos calculs Les pouvoirs publics consacrent une part équivalent à 1 % du PIB aux dépenses de transport, tandis qu’en retour ce secteur contribue à hauteur de 5% à la réalisation de la richesse nationale (PIB) Par contre une large part des dépenses gouvernementales d’investissement, soit 37%, sont affectées au secteur des transports. Cet effort est compensé en partie par une taxation conséquente du secteur, notamment le sous secteur routier dont le taux de couve rture des dépenses par les taxes est de l’ordre de 49%. Au plan micro-économique, l’impact des transports sur le ménage est important. Les dépenses de transport représentent en moyenne 8% des revenus des ménages Tableau 8: Dépenses de transports comparées au revenu des ménages Indicateurs Revenu annuel moyen des ménages Dépenses annuelles moyennes des manages pour le transport Dépense de transport/ Revenus des ménages Source : INS/ECAM 1996 2 3 Unités Valeurs milliard FCFA3 1031 milliard FCFA 79 8% 1 F CFA = 550 $ US (Avril 2004) 1 F CFA = 550 $ US (Avril 2004) AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page20sur 53 Au plan national dans le système productif, les transports représentent un poste de coût important. Les coûts de transport représentent en moyenne 9% de l’ensemble des consommations intermédiaires de production. Tableau 9: Equilibre ressources emplois des transports et de l'ensemble de l'économie, en milliards de F CFA, 2000/2001 Libellés Transports Production Ensemble des Part des produits transports 535735 9945334 5% 62226 1128342 6% 16295 479818 3% Total des ressources 614256 11553494 5% Cons, intermédiaires 362518 4044338 9% Cons, finale des ménages 169265 4535762 4% 0 611279 0% FBCF 0 916305 0% Var Stock 0 18676 0% 82473 1427134 6% 614256 11553494 5% Importations Autres ressources Autres finales consommations Exportations Total des emplois Source : INS, nos calculs V.2.1.2 Autonomie financière Les données nécessaires au calcul des indicateurs sur l’autonomie financière (recettes et charges) des organismes en charge de la gestion directe des différents modes de transport sont rarement disponibles à cause de leur nature jugée stratégique par les gestionnaires, dans un contexte de libéralisation qui les confrontent à une exigence de compétitivité face à une forte concurrence internationale. Cependant pour ce qui est du secteur aérien le ratio revenu d’exploitation/charge donne un taux de couverture des charge de 92% en 2002. Pour ce qui est de l’adéquation du recouvrement des coûts pour l’ensemble du secteur, la détermination des revenus totaux liés à la taxation du secteur demande un recoupement fastidieux des données auprès de l’administration des Finance, ce qui nécessite un temps de travail que n’a pu couvrir le présent mandat. Les fonds extérieur représentent 53% des dépenses routières en 2003 tandis qu’au niveau de l’entretien routie r ce sont les ressources internes (Fonds Routier) qui sont les plus utilisées avec 79% des financements, bien qu’en baisse par rapport à 2002 où ces ressources représentaient 88% des fonds. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page21sur 53 Tableau 10 : indicateurs de l’autonomie financière Indicateurs 2000/2001 2001/2002 2003 Prix transport aérien(FCFA) 63689550 92121751 Coût transport aérien (FCFA) 71726428 99648038 89% 92% Part des opérations aériennes couvertes par les revenus d'exploitation Dépenses routières (milliard FCFA) 54,2 fond extérieure des dépenses routières (milliard FCFA) 28,6 Part des fonds ext, dans les dépenses routières 53% Dépense d'entretien routier (milliard FCFA) 22,5 33,7 ressources internes dans l'entretien routier (milliard FCFA) 19,9 26,7 Part des ressources internes dans l'entretien routier 88% 79% Source : MINTP, Fonds Routier, CAMAIR (Bilans), nos calculs V.2.1.3 Développement Institutionnel et Gouvernance Les institutions de gestion du secteur des transports notamment routier ont été renforcées par la mise en place du Fonds Routier. Le coût de fonctionnement de cet organisme représente 2% de l’ensemble des fonds qu’elle est appelée à gérer. Par contre, les dépenses réellement affectées à l’entretien routier représentent 6% des besoins d’entretien sur le plan national. Tableau 11 : Indicateurs quantitatifs de gouvernance Indicateurs (2002) (1) Coût gestion (Budget Fonctionnement Fonds Routier (2) Budget Total Fonds Routier Unités Valeurs milliard FCFA 4 0,44 milliard FCFA 26,50 2% Part du fonctionnement du Fonds Routier (1)/(2) (3) Dépense d'entretien réelle (4) Dépense d'entretien nécessaire Ratio dépenses d’entretien réelles et nécessaires(3)/(4) milliard FCFA 36 milliards FCFA 642 6% Source : MINTP, Fonds Routier, nos calculs 4 1 F CFA = 550 $ US (Avril 2004) AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page22sur 53 Du point de vue qualitatif de la Gouvernance nous relevons que la stratégie sectorielle globale des transports n’est pas adoptée, bien qu’il existe des stratégies partielles sur l’entretien et la réhabilitation des routes rurales ainsi que le Document Programme du Transport en Milieu Rural (PRODOC). Par conséquent, la contribution de l’Etat au financement du secteur est jugée insuffisante. Par ailleurs, il n’existe pas d’agence routière autonome au Cameroun, le Fonds Routier n’étant qu’un instrument de facilitation et de payement des factures et non une véritable agence de gestion des routes. Par contre le contrôle de la charge à l’essieu est effectif avec 6 stations de pesage opérationnelles sur l’ensemble du territoire. Tableau 12 : Indicateurs qualitatifs de gouvernance Stratégie sectorielle adoptée et mise en oeuvre non Audit annuel des taxation des usagers pour la maintenance non Agence routière semi-autonome créée non Contribution du gouvernement au programme sectoriel suffisante Réglement ation de la charge à l’essieu et code de la route en vigueur non oui Source : MINTP, MINTRANSPORTS. V.2.3.4 impact du secteur Le secteur des transports est un pourvoyeur d’emplois et de revenus. Selon les comptes nationaux 1999/2000, il emploie en dehors des travaux routiers, 2% des effectifs engagés dans l’activité économique et verse 6% de l’ensemble des rémunérations (salaires bruts et cotisations sociales). AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page23sur 53 Tableau 13: Effectifs et rémunérations dans les transports en 2000 EFFECTIF REMUNERATION (en millions FCFA) Transport routier de marchandise 26799 12100 Taxis 39120 10493 Autres transports routiers de voyageur 6275 2052 ACTIVITE Travaux routiers Transports Ferroviaire 2717 10808 Transport aérien et maritime 1560 8235 Services annexes et auxiliaires 3563 15651 Total transport 80034 59339 Total Economie 5001347 Part du secteur 2% 990458 6% Source : INS L’impact du secteur s’apprécie également à travers les flux commerciaux tant à l’import, à l’export que dans le comme rce interne. Tableau14 : Flux commerciaux selon les comptes nationaux Année IMPORT 97/98 1171,4 98/99 1340 1460,6 1520,6 EXPORT 1380,1 1518 1593,9 1673,6 INTERNE 4973,9 5343,4 5716,4 6154,6 Source : INS 99/00 00/01 v.2.2 Transport routier V.2.2.1 Réseau routier. La typologie des routes au Cameroun distingue les routes bitumées, les routes en terre classées ou non, les routes rurales. Cette typologie se décline à travers le réseau prioritaire et le réseau non prioritaire sur un linaire total de 50.000 km dont 9% de routes bitumées. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page24sur 53 Tableau15 : Linéaire du Réseau Routier (non urbain) en Km en 2003 Réseau Prioritaire Type de route Linéaire Réseau non Prioritaire Pourcentage Linéaire Pourcentage TOTAL Bitumées 4268 9% 0 0% 4268 En terre 9929 20% 8090 16% 18019 Rurales 12110 24% 15603 31% 27713 TOTAL 26307 53% 23693 47% 50000 Source : MINTP « La valeur de l’actif routier estimé pour le réseau prioritaire (26307 km) est de 2000 milliards de FCFA selon la Cellule de programmation du MINTP »5. Des investigations poussée devraientt permettre de retrouver cette donnée par l’approche de calcul ciaprès : Tableau16 : Valeur de l’actif routier Type de route Valeur actuelle Amortissemen Age moyen (4) Valeur ( coût de Linéaire t moyen/an du réseau Actif au Km: (5) réalisation /km) (2) (3) (1)-(2)(3) (1) Bitumée 0 En terre 0 4268 45732 valeur de l'actif (4)x(5) 0 0 Source : nos calculs Au regard de la population et de la superficie du Cameroun, la densité du réseau routier est de 3km de routes pour 1000 habitants et de 107 km de routes pour 1000 km². Tableau 17 : Densité du réseau non urbain en 2003 Libellés Unités Valeurs Linéaire du réseau km 50 000 Population hab 16 000 000 Superficie continentale km2 466 050 Densité à la population km/1000 hab 3 Densité à la superficie km/1000 km2 107 Source : INS, INC, nos calculs 5 Cellule de la Planification du Ministère des Travaux Publics AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page25sur 53 A ce réseau interurbain s’ajoute un important réseau urbain sur lequel les données ne sont cependant ni centralisées ni actualisées. A titre indicatif, nous présentons le réseau des deux plus grandes villes que sont Douala et Yaoundé. Il serait aussi intéressant d’étendre cette analyse au niveau des autres villes du Cameroun notamment, les chefs lieu des provinces pour mieux apprécier globalement ces données. Tableau18: Linéaire du réseau routier urbain(Km) en 2003 voirie principale Routes Ville Bitumées voirie secondaire Routes en terre Routes Bitumées Routes en Total réseau terre Yaoundé Douala 695 340 Source : CUY, CUD, nos calculs 800 140 500 1.780 V.2.2.2 Usage des routes V.2.2.2.1 Trafic routier Sur la base des comptages routiers du MINTP, nous avons établi les moyennes de fréquentation des routes camerounaises par type de véhicule et par type de route. Au plan global, il ressort un trafic journalier moyen de 1547 véhicules/jour. Tableau 19: Trafic Moyen Journalier (en véhicules/jour) en 2001 Types de routes Linéaire du comptage (Km) Voitures TYPE DE VEHICULES de Pick-up tourisme Bus et Camions et semi-remorques cars camionnettes et remorques TOTAL Bitumées 4046 464 494 489 510 510 961 En terre 6093 518 585 650 680 962 586 10139 982 1079 1139 1190 1472 1547 Ensemble Source : MINTP, nos calculs V.2.2.2.2 Prix de transport. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page26sur 53 Les transports sont parmi les rares produits/services dont les prix restent soumis à l’homologation gouvernementale. Ainsi les prix officiels plafonds en vigueur sont donnés dans les tableaux ci-après. Tableau 20: Tarif au km/voyageur en 2003 Tarif au km/voyageur Désignation Zone 1 Zone 2 Zone 3 Enfant de moins de 4 ans Exonéré Enfant de 4 à 6 ans Personnes âgées de plus de 6 ans Source : MINTRANSP0RT/MINDIC 4,88 5,1 5,31 11,05 11,9 12,75 Tableau 21 : Tarif marchandise en 2003 Distance (km) poids 0 à 50 km de 51 à de 101 à 100 km 150 km de 0 à 9 kg de 151 à 200 km de 201 à de 301 à 300 km 500 km Bagages Exonérés de 10 à 20 kg 110 215 270 325 375 430 de 21 à 50 kg 160 270 325 375 430 485 de 51 à 100 kg 270 325 375 430 485 540 de 151 à 200 kg 430 540 650 755 810 915 de 101 à 150 kg 325 430 485 Plus de 200 kg 540 650 755 0,030 F/kg/km Source : MINTRANSPORT/MINDIC V.2.2.2.3 Prix du carburant Les prix de carburant sont libéralisés et arrimés aux fluctuations des cours mondiaux du baril. La moyenne des prix en 2003 se présente comme suit : Tableau 22: Moyenne des Prix du carburant à la pompe en 2003 Produit Essence super Gazole Prix TTC en FCFA/L 442 386 Source : MINDIC V.2.2.3 Gestion du sous-secteur des routes AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page27sur 53 Pour la gestion du sous secteur routier, nous nous sommes limités au réseau non urbain qui relève essentiellement du ministère des Travaux Publics. De l’effectif de ce ministère, il découle un niveau d’encadrement du réseau de 15km par personne. Il est entendu qu’au Cameroun les travaux de construction et d’entretien de s routes sont effectués en entreprises. Pour une bonne appréciation les indicateurs y relatifs, il conviendrait dans les jours à venir de faire une étude spécifique sur ce secteur pour avoir une idée plus juste de la professionnalisation du secteur car il utilise en permanence un personnel temporaire et saisonnier. Tableau 23 : Encadrement du réseau en 2003 Linéaire du réseau routier (km) 50 000 Effectif des professionnel du secteur routier 3441 Niveau d’encadrement (km/personne) 15 Source : MINTP, no s calculs V.2.2.4 Sécurité routière La croissance du parc automobile et la stagnation du réseau routier induisent un trafic qui devient de plus en plus dangereux au regard du vieillissement du parc. La conséquence est un taux d’accidents annuel de 27cas pour 1000 véhicules ainsi qu’un taux de décès annuel de 9 personnes pour 1000 véhicules. Tableau 24: Evolution du taux d’accident Année 1994 Nombre Nombre de Nombre de 3311 4739 732 d'accidents blessés Parc Accidents Décès pour 26 6 décès Automobile pour 1000 véhicules 125400 1000 véhicules 1995 4047 6102 906 133828 30 7 1997 4158 5958 973 143212 29 7 1996 1998 1999 2000 2001 4329 3908 4389 4935 4618 6632 5575 5250 5828 6004 Source : TRANSTAT 2001-2002 AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 944 831 868 1372 1512 140952 148445 155274 162511 169010 31 26 28 30 27 7 6 6 8 9 Page28sur 53 V.2.3 Transport Urbain Comme nous l’avons déjà évoqué, la centralisation et l’actualisation des données sur le transport urbain n’est pas disponible. L’organisation de ce travail devra permettre de mettre sur pied un mécanisme fiable aboutissant à la structuration des données sur le transport urbain qui font cruellement défaut. Une analyse complémentaire serait indispensable pour asseoir une banque de données faible pour ce sous secteur. V.2.3.1 Coûts et mobilité N’ayant pas eu les résultats de l’étude récente réalisée par SITRASS sur la mobilité urbaine à Douala, nous présentons à titre indicatif, sur la base de l’étude faite par SOFRTU en 1994 les indicateurs pour les villes de Douala et Yaoundé Tableau25 : Répartition modale (en %) des déplacements en zone urbaine et grille des prix Mode de transport YAOUNDE DOUALA Prix (FCFA) Marche à pied et moto 24% 26% 100 Transport par taxis collectifs 34% 31% 150 6% 11% 200 30% 28% / 7% 4% 100 2,33 1,77 Transport par Car et Bus Voitures particulières Divers (taxi individuel, taxi Opep, transport d'entreprise) Nombre de déplacements / jour / habitant Source : SOFRETU 1994, nos estimations V.2.3.2 Qualité des infrastructures routières urbaines Au regard de la forte densité de la population des villes de Douala et de Yaoundé et du réseau urbain, il découle des densités respectives de 0,6km de route pour 1000 habitants à Douala et 0,5km de route pour 1000 habitants à Yaoundé. Par rapport à leurs superficies, ces densités sont de 1km de route au km² pour Douala et 2,3 km de route au km² à Yaoundé. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page29sur 53 Tableau 26 : Densité du réseau urbain en 2002 Indicateurs Linéaire du réseau (km) Population (hab) Superficie continentale (km2) Densité à la population (km/1000 hab) Densité à la superficie (km/km ) 2 Douala Yaoundé 950 695 1613000 1420217 923 297 0,6 0,5 1,0 2,3 Sources : INS ; INC, nos calculs V.2.4 Transport ferroviaire Le Cameroun ne dispose ni d’une exploitation du réseau ferroviaire urbain, ni d’un système de ferry urbain. Cependant, dispose d’un réseau ferroviaire interurbain. La concession de la gestion de l’activité ferroviaire à Camrail donne à ce jour les indicateurs résumés ci-après : V.2.4.1 Coûts et financements Par rapport au tarif officiel du routier, les tarifs ferroviaires paraissent plus élevés avec 14,1 FCFA/passagers-km et 33, 7 FCFA/TKM Tableau 27 : Revenus de l’exploitation ferroviaire Indicateurs Tarif moyen du transport des marchandises Tarif moyen du transport des voyageurs Revenus du passager Revenus des Colis et Bagages Chiffre d'affaires Marchandises du transport des Unité Valeur en 2003 Fcfa/TKM 33,7 Fcfa/PASS-KM 14,1 106 de FCFA 5265,2 106 de FCFA 634,2 106 de FCFA 36665,4 Sources : CAMRAIL AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page30sur 53 V.2.4.2 Infrastructures Le ré seau ferroviaire est long de 1016 km et répartie en une ligne Transcam (I&II) et une ligne Ouest. Tableau 28 : Réseau ferroviaire en 2003 Ligne Longueur (km) DOUALA – NGAOUNDERE (Transcam I&II) 913 DOUALA - MBANGA - KUMBA (Ligne Ouest) Ensemble du réseau 103 1016 Source : CAMRAIL Ce réseau est exploité à travers un parc de matériel moteur et tracté qui se pressente comme suit : Tableau 29 : Parc du Matériel Moteur en 2003 Type d'engin Nombre Locomotives lignes et de manoeuvrages 59 Draisines 12 Ensemble 71 Source : CAMRAIL Tableau 30: Parc du Matériel Remorqué 2003 Type de matériel Nombre Matériel voyageur et fourgons Matériel à particuliers marchandises 64 et wagons des 1295 Matériel de service 126 Ensemble 1486 Source : CAMRAIL V.2.4.3 Trafic ferroviaire AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page31sur 53 Le chemin de fer est le moyen le plus utilisé pour le transport des personnes entre le nord et le sud du pays . Il est également fortement utilisé pour l’acheminement des marchandises entre ces deux pôles ainsi que vers le Port de Douala et plus particulièrement des pondéreux. Les trafics annuels sont présentés dans le tableau qui suit : Tableau 31: Trafic ferroviaire en 2003. Indicateur Unité Valeur en 2003 Trafic Marchandises Tonnage Volume trafic 103 de T 1830,6 106 de TKM 1089,1 Trafic Passagers Passagers Passagers- Km Source : CAMRAIL 103 de V 1108,7 106 de Pass-km 318,8 V.2.4.4 Productivité ferroviaire La combinaison des facteurs de production de Camrail donne les niveaux de productivité ci-après : Tableau 32: Productivité ferroviaire Indicateurs Unité Productivité des employés Unité de Trafic (UT) par employé Productivité des wagons Disponibilité des locomotives Densité du trafic ferroviaire Source : CAMRAIL Valeur en 2003 487321,3 TKM/wagon disponible 985000 % 80,6 106 de UT 1249,5 V.2.5 Transport Maritime Les indicateurs du transport maritime ici présentés se rapportent au Port de Douala AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page32sur 53 Tableau 33: indicateurs des performances portuaires Indicateurs 2002 Temps d'attente moyen à la bouée de base 2003 15,17 Séjour moyen a quai 3,5 jours Nombre de Navires 1272 Nombre Conteneurs TEU éq. 20 pieds 3,28 jours 146737 Temps moyen de séjour des conteneurs au Port à l'import 163440 22,07 jours 19,5 jours Taux d’occupation des quais 65% Rendement journalier moyen 1256 Source : PAD, APN V.2.6 Transport Aérien Le Cameroun dispose de 15 aéroports ouverts à la navigation aérienne publique dont trois aéroports ouverts au trafic international à Douala, Yaoundé -Nsimalen et Garoua . V.2.6.1 Vols internationaux vers le Cameroun En 2002 il a été enregistré une moyenne journalière de 21 vols internationaux vers le Cameroun. Tableau 34: Nombre de vols internationaux vers le Cameroun AEROPORTS 1998 1999 2000 2001 2002 3603 4098 4773 6357 5959 YAOUNDE-NSIMALEN 785 384 722 1174 1374 GAROUA 119 204 145 174 162 4507 4685 5639 7705 7494 12 13 15 21 21 DOUALA TOTAL MOYENNE / JOUR Source : ADC, nos calculs V.2.6.2 Coût moyen des taxes d’aéroport par passager international AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page33sur 53 Les vols sont assujettis au prélèvement de taxes diverses sur le prix payé par les voyageurs. Ainsi chaque passager international paye par voyage une taxe dont la partie constante est en moyenne de 45.500 FCFA à laquelle s’ajoute la TVA au taux de 18,7% . Tableau 35: Taxes aéroportuaires sur l’international Taxe (en FCFA) Montant/ passager international Source : CAMAIR ADC CCAA Timbre Camair Total 10.00 15.00 10.000 10.500 45.50 0 0 0 V.2.6.3 Trafic aérien de marchandises Le transport aérien camerounais réalise en 2002 un trafic marchandise total de 19758 tonnes dont 93% sur l’international . Tableau36: Trafic aérien de marchandises AEROPORTS TRAFIC 1998 1999 2000 2001 2002 Domestique 10205 3002 1493 750 708 International 5091 12629 11692 13263 14821 15296 15631 13184 14013 15528 1609 1002 408 215 204 2017 3369 2576 2558 3425 3626 4371 2984 2773 3629 Domestique 326 394 311 443 458 International 85 127 99 77 41 411 522 410 520 500 Domestique 68 67 77 86 63 International 0 0 0 0 0 TOTAL 68 67 78 86 63 Domestique 53 10 11 39 9 0 0 0 0 0 53 10 11 39 9 TOTAL DOMESTIQUE 12262 4475 2300 1538 1471 TOTAL INTERNATIONAL 7193 16125 14367 15898 18287 TOTAL TRAFIC 19455 20599 16667 17436 19758 DOUALA TOTAL Domestique YDE-NSIMALEN International TOTAL GAROUA MAROUA TOTAL NGAOUNDERE International TOTAL Source : ADC , nos calculs AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page34sur 53 V.2.6.4 Trafic aérien de Passagers Le transport aérien camerounais réalise en 2002 un trafic passagers total de 944 484 passagers dont 55% sur l’international et 18% en transit. Tableau37: Trafic aérien de passagers AEROPORTS TRAFIC 1998 1999 2000 2001 2002 Domestique 60887 67049 80354 98112 89793 351378 338803 386497 423879 14509 16317 20122 40333 61346 TOTAL 406610 434744 439279 524942 575018 Domestique 56627 71818 73228 79734 77739 International 55891 58300 61302 84821 93607 1239 49227 63232 74240 75916 TOTAL 113757 179345 197762 238795 247262 Domestique 38121 39885 42371 44083 44352 International 3813 5238 5951 3282 5047 TRANSIT 19317 24068 16049 15108 12327 TOTAL 61251 69191 64371 62473 61726 Domestique 20809 26531 24148 25166 21455 International 127 194 110 243 259 TRANSIT 264 183 36 9185 7662 TOTAL 21200 26908 24294 34594 29376 Domestique 15785 15085 15747 22744 17079 International 108 314 563 474 429 TRANSIT 96 74 4081 14209 8988 15989 15473 20391 37427 26496 Domestique 103 376 3114 2867 4580 International 0 0 15 39 9 TRANSIT 286 68 111 41 17 TOTAL 389 444 3240 2947 4606 TOTAL DOMESTIQUE 192 332 220 744 238 962 272 706 254 998 TOTAL INTERNATIONAL 391 153 415 424 406 744 475 356 523 230 TOTAL TRANSIT 35 711 89 937 103 631 153 116 166 256 TOTAL TRAFIC 619 196 726 105 749 337 901 178 944 484 International 331214 DOUALA TRANSIT YDE-NSIMALEN TRANSIT GAROUA MAROUA NGAOUNDERE AUTRES (BTA+BPC ) TOTAL Source : ADC , nos calculs AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page35sur 53 VI- RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION Dans son ensemble, le secteur des transports dispose d’un mode d’organisation fiable pour la collecte et le traitement des données statistiques. Cette organisation demande tout simplement aujourd’hui à être mieux suivie et mieux structurée pour permettre aux parties prenantes de jouer pleinement leur rôle et faciliter le rôle du coordonnateur SSATP. Ainsi, au niveau de chaque administration et organisme en charge de la gestion et de l’organisation des transports au Cameroun, l’on a noté un début ou une idée forte de viabilisation et de mise en place d’une banque de données et la production des outils statistiques. Ce qui constitue une évolution positive et une base solide pour l’avenir. La faiblesse du système reste cependant au niveau des données nécessitant des enquêtes périodiques. Pour attendre l’objectif du SSATP et arriver à actualiser régulièrement les données et les indicateurs de performance ainsi élaborés, il conviendrait de : - Procéder à la vérification et s’assurer de la compatibilité des outils et procédures informatiques dans le cadre des banques des données mises en place dans les différentes unités. - Procéder à la normalisation et à la standardisation des procédure s de traitement, des fiches de collectes afin de mieux orienter le travail de calcul des indicateurs. - Identifier au niveau de chaque unité, un ou deux task forces ou points focaux capables de fournir en temps utile les données indispensables pour la mise à jour des indicateurs au niveau de la coordination centrale du SSATP. - Envisager un système de connexion par Internet et d’échange de données électroniques. - Organiser des séances de travail (séminaires ateliers) pour la collecte et le traitement des données en vue de mieux structurer de nouveaux indicateurs de performance et disposer d’un éventail de données fiables. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page36sur 53 - Définir et arrêter d’un commun accord, les périodicités dans la collecte, le traitement et la production des données structurées. - Procéde r avant la fin de l’année 2004, à l’organisation, d’une enquête ménage sur le plan national, mieux structurée et plus orientée vers le système de développement des transports au Cameroun. Cette enquête aura l’avantage de collecter le maximum d’informations sur les différents modes de transport utilisés au Cameroun et de mieux appréhender leur efficacité. Elle permettra aussi de mieux mesurer l’impact des systèmes de transport dans la dynamique de lutte contre la pauvreté. - Elargir la fourchette des indicate urs de performance vers le système de transport fluvial et lacustre qui est aussi un mode de transport très commode et très utilisé au Cameroun. - Structurer les indicateurs de manière à mieux apprécier la corrélation transport et pauvreté. - Procéder aux enquêtes de trafic et dans une moindre mesure à une enquête origine/destination. - Mener une enquête sur le niveau réel de l’emploi dans le secteur des transports et travaux publics en vue de mieux cerner l’ensemble du secteur. - Entreprendre au niveau de chaque province, une enquête orientée sur l’offre et la demande de transport urbain. Afin de mieux cerner l’impact de chaque mode de transport véritablement utilisé en milieu urbain. La crise économique des années 90 a entraîné un changement de mentalité et l’introduction poussée du moto-taxi dans les grandes métropoles provinciales et qui sont venus reléguer au second rang parfois l’usage des taxis de ville. En conclusion, l’appui du SSATP à travers la production de ce document constitue une grande première dans le secteur des transports. Il permet aux différents décideurs d’avoir une parfaite lisibilité du secteur dans l’économie nationale ainsi que de son impact dans le processus de développement. Il donne également une parfaite idée sur les efforts consentis par le gouvernement en matière d’investissements en infrastructures de transport. En définitive, ce document permet de mesurer l’efficacité de chaque mode de transport ainsi que la productivité et la compétitivité de l’économie camerounaise non AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page37sur 53 seulement à travers les coûts et les délais de transport mais aussi sur l’efficacité des corridors de transit. Le Cameroun étant considéré dans la zone CEMAC comme une plateforme incontournable pour les pays enclavés de cette zone monétaire et économique. Malgré quelques difficultés rencontrées dans la mise à disposition des données de l’année 2003, il est prouvé que le secteur des transports du Cameroun semble assez outillé pour produire de manière durable l’ensemble des indicateurs indispensables pour apprécier le degré de développement de ce secteur. Il suffira de mettre en place une coordination bien structurée pour assurer la pérennité de ce processus./. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page38sur 53 ANNEXES AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page39sur 53 ANNEXE 1. LISTE DES PERSONNES RENCONTREES 1- Mme ESSOMBE NAAH Esther Grâce Coordonnateur PTMR-CAMEROUN 2- Mr EKWALLA Daniel, Coordination SSATP 3- Mr LISSON Vincent, Coordination SSATP 4- Mr ATENGAN Miché, Cellule des Etudes et statistiques 5- Mr. DALHATOU, Bureau de gestion du Fret Terrestre (BGFT) 6- Mme. YAYA, Cameroon Airlines 6- M. NYETAM, Cameroon Airlines 7- Mme MEYO SOUA Jacqueline, Cellule PST 8- Mr NDOUM Pierre, Cellule PST 9- M. KEMAjOU, Cellule Programmation, MINTP 10- M. SHE ETOUNDI, Institut National de la Statistique 11- M. NOMO, Institut National de la Statistique 12- M. PIM Bonaventure, DPP/MINEPAT 13- M. ANGOS , DPP/MINEPAT 14- M. NJOMENI Macaire, DCET/MINEPAT 15- M. ASANA Thomson, PAD 16- Mme NESSE, PAD 17- Mme TSOPANI, PAD 18- M. MBIMBE Auguste, Service transit SDV 19- M. OUMAROU, Coordonnateur Général du BGFT 20- Mme Rose ESONGWE , CAMRAIL 21- M. FOUDA AMOMBO Michel, DF/CAMAIR 22- M.YINGNA Merlin, CDC/CAMAIR 23- M. PEPOUNA MOUSSA, CUD 24- M. ESSAKA, CUD 25- M. MPONDO, ADC AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page40sur 53 26- M. DIKONGUE, Délégué urbain de Douala. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page41sur 53 ANNEXE 2. TERMES DE REFERENCE ELABORATION DES INDICATEURS DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS I- CONTEXTE Dans le cadre de la structuration et de l’élaboration des politiques et des stratégies cohérentes et efficaces du secteur des transports, fondées une planification et une programmation rationnelles des investissements et l’organisation des moyens et services de transports, le Programme des Politiques et des Transports en Afrique Subsaharienne (SSATP) se propose de mettre à la disposition des pays en développement une gamme d’indicateurs fiables et efficaces permettant de mieux conduire leurs actions et programmes de développement dans le secteur des transports. ces indicateurs participent à la nouvelle vision de ce programme qui vise à mieux cadrer les politiques des transports subsahariennes avec le concept de pauvreté. Il faut, dans le cadre d’une conception de développement durable, arriver à bâtir des politiques et des stratégies qui prennent en compte les aspects transports/pauvreté. L’élaboration de ses indicateurs nécessite la mise en place à travers la conception d’une méthode de travail simple et efficace, capable de couvrir l’ensemble du secteurs des transports et permettant ainsi d’avoir une bonne visibilité et une parfaite maîtrise des opérations à engager dans la lutte contre la pauvreté. Ces indicateurs devraient amener les décideurs à mieux apprécier les poches de pauvreté, ou des espaces prioritaires nécessitant des actions rapides et appropriés pour aider les population à assurer de manière permanent et en toute saison leur mobilité. II OBJECTIFS DE LA CONSULTATION : a) Objectif global: Elaborer l’ensemble des indicateurs nécessaires dans le secteur des transports capables de mieux orienter une planification et une programmation efficaces des transports dans les pays en développement.. b) Objectifs spécifiques : Les résultats du consultation devraient permettre : • d’avoir un répertoire fiable de tous les indicateurs utiles du secteur des transports (routier, ferroviaire, aérien, maritime, fluvial et portuaire,…) • donner une vision globale du secteur des transport dans le pays à travers les indicateurs de performance et de mobilité ; • faciliter l’élaboration des politiques et des choix des stratégies d’investissements des infrastructures, des services et des moyens de transports ; • orienter les recherches dans le secteur des transports. • mieux structurer l’ensemble du secteur des transports et du monde rural. III- MISSIONS DU CONSULTANT Le consultant devra produire suivant l’approche méthodologique décrite ci-dessus, un ensemble d’indicateurs proposé dans le document de référence ci-joint. Il pourra également compléter cette AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page42sur 53 liste par d’autres indicateurs fiables et utiles qui pourront permettre de mieux orienter les politiques et les décideurs du secteur des transports. Ces indicateurs devront tenir compte de la spécificité du Cameroun et de son niveau de développement. Pour ce faire, il devra proposer : - une méthode de collecte de données devant permettre de couvrir l’ensemble du secteur des transports ; - une méthode de calcul efficace et compréhensible desdits indicateurs . En fin, il devra produire un document final qui présente tous les indicateurs de base , les méthodes de calculs utilisées et toutes les explications utiles pour leur compréhension. III- METHODOLOGIE DE TRAVAIL : La méthodologie utilisée par le consultant consistera en une approche participative qui se fonde sur : • des descentes sur le terrain pour la collecte des données non disponibles auprès des structures capables de mettre à sa dispositions les dites données. • Une revue documentaire, des données disponibles en ce moment au sein du Ministère des Transports notamment des documents suivants : o Le bulletin statistiques des transports 2002 et 2003. o Les résultats des enquêtes qualitatives et quantitatives menées dans le secteur. o Les Rapports disponibles au niveau de la DEPP capables de lui fournir un minimum de données sur les différents modes de transports. Le consultant travaillera en étroite collaboration avec la Cellule du PTMR et plus précisément avec le responsable de ce projet afin de lui permettre de mieux orienter ses recherches et ces actions. IV - DEROULEMENT DE LA CONSULTATION La consultation se déroulera en deux phases : • Première phase : Phase de collecte des données. Cette phase consistera à o Faire une analyse préalable des données et documents disponibles afin de faire un état de l’existant et des données non disponibles pour la finalisation des indicateurs clés. o L’Organisation des descentes sur le terrain pour la collecte des données. Ceci devra permettre d’élaborer un chronogramme et une méthodologie de travail ainsi que les équipes de collecte à mettre en œuvre. • Deuxième phase : Analyse et calcul des données Dans cette phase, le consultant procèdera au Calcul et à l’analyse des données afin de produire l’ensemble des indicateurs arrêtés d’accord partie. Il devra ainsi arrêter les méthodes de calcul et proposer des explications pour leur bonne compréhension. A l’issue de cette phase, le consultant proposera le répertoire de tous les indicateurs qui servira de rapport final. V/ QUALIFICATIONS DU CONSULTANT : Le consultant devra : • Justifier d’une assez bonne expérience dans le traitement et l’analyse des données et plus précisément dans l’élaboration des indicateurs.; • Avoir une bonne connaissance en statistiques ou en économétrie et la conception des modèles de croissance ou de développement. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page43sur 53 Avoir une maîtrise de l’outil informatique et des logiciels de calcul de données, des tableurs et des procédures d’analyse des données. • Etre un statisticien, un économètre ou un économiste des transports disposant d’une solide base dans la conception des politiques et des stratégies ainsi que dans l’analyse et le traitement des données. VI- DUREE ET CALENDRIER DE LA CONSULTATION La consultation est prévue pour une durée maximale de 15 jours répartis de la manière suivante : - 10 jours pour le travail de collecte et de choix des données ; - 05 jours pour le calcul et l’analyse des données ainsi que la production du rapport final. • AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page44sur 53 ANNEXE 3. Initiative du SSATP sur les Indicateurs de transport Note d’orientation Contexte et objectifs Objectifs A l’occasion de la réunion annuelle du SSATP à Kigali en mai 2003, les membres du SSATP lui ont demandé de coordonner et promouvoir les efforts pour établir une série d'indicateurs de référence pour le secteur des transports et d’apporter une aide pour bâtir la capacité locale à collecter durablement les données requises. Ces indicateurs devront répondre aux quatre objectifs particuliers ci-dessous : 1. Ils devraient permettre d'aider à mesurer la contribution du secteur des transports à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). 2. Ils devraient inciter les pays, les CER et les agences dans les pays membres du SSATP à rassembler des séries de données comparables ce qui est fondamental pour la planification. 3. Ils devraient montrer où intervenir dans le secteur des transports pour assurer le respect de la notion de "plate-forme d'infrastructures minimum". 4. Ils devraient permettre de réaliser des comparaisons sectorielles entre pays et dans le temps. Contexte L’initiative du SSATP se fait en étroite coordination et cohérence avec deux autres initiatives dans le secteur des transports. Le groupe des experts du transport de la Commission Européenne et de ses états membres ont travaillé depuis plusieurs années sur des indicateurs de performance du secteur des transports et sont parvenus à un ensemble d’indicateurs devant être promu et utilisé par leurs agences de développement respectives dans les programmes du secteur des transports en Afrique Subsaharienne. Les bases de données promues par le SSATP et les modes de collecte de données afférant, incluront les données relatives à ces indicateurs. • La Banque mondiale a lancé une initiative globale sur les indicateurs de transports et toutes les régions ont entamé la production d’indicateurs sur la base de donnés déjà disponibles. Cependant, de telles données sont limitées pour l’Afrique subsaharienne. Il est espéré que le travail du SSATP améliorera cette situation et permettra à cette région d’atteindre le niveau requis pour les Indicateurs globaux actuellement promus par la Banque mondiale. Ces indicateurs sont en lien direct avec les Objectifs de développement du millénaire. • D'autres bailleurs de fonds et organisations militent également en faveur de l'élaboration de politiques réalistes et documentées (comme l'initiative PARIS21 de l'OCDE) ou rassemblent des données spécialisées (comme la Fédération routière internationale). L’initiative tiendra compte en grande partie de ces actions. Plus spécifiquement, les indicateurs de la CE seront inclus permettant ainsi d’élargir la portée de cette initiative d’un partenaire du SSATP. De plus, l’initiative établit une distinction claire entre les données et les indicateurs. Bien que ces derniers représente la raison d’être de ce travail, les données brutes sous-jacentes qui seront collectées dans les pays participants pourront être utilisées au calcul d’autres indicateurs. Aussi ne faut-il pas considérer les indicateurs présentés dans cette note comme définitif mais plutôt comme une première tentative de décrire de façon appropriée le secteur du transport dans un pays donné. Il est probable que d’autres indicateurs seront bâtis par les partenaires du SSATP pour répondre à leurs besoins spécifiques • Indicateurs synthétiques Une série d'indicateurs synthétiques a été créée pour répondre aux objectifs de ce projet du SSATP et pour couvrir l'ensemble des zones critiques du transport en ASS. Ils synthétisent la situation du transport selon quatre axes d'analyse fondamentaux pour la croissance et la réduction de la pauvreté : La gestion du réseau routier ; L'accès en zones rurales ; L'efficacité des transports urbains ; L'efficacité des corridors AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page45sur 53 Justification Gestion du réseau routier La construction et l'entretien des réseaux routiers représentent une très lourde charge pour les budgets nationaux des pays de l'ASS. Il en résulte souvent des défaillances de l'entretien et donc des routes en mauvais état. Le mauvais état des routes a des répercussions économiques considérables sur les usagers, bien supérieures aux réductions de dépenses budgétaires correspondantes. Indicateurs proposés Commentaires Typologie des données et méthodologie Pour chaque type de route (en terre, en gravier ou revêtue): État des routes : Pourcentage du réseau en bon état ou en état acceptable6 Conformité aux normes du réseau Il sera nécessaire de disposer pour ces indicateurs des éléments suivants : linéaire total et par type de route, état des revêtements et volume de trafic. Ce sont là des informations essentielles pour toute agence routière en charge d'un réseau. Les informations sur la rugosité des routes (UNI) Pourcentage de routes Cet indicateur révèlera comment permettront de classer les routes selon leur état : supportant des trafics sont prises les décisions bon, acceptable ou mauvais état. inférieurs aux seuils d'investissement et si le économiques pour leur type (50 gouvernement distribue vpj pour une route en gravier et convenablement ses ressources 250 vpj pour une route revêtue). limitées en fonction des besoins véritables. La mise en œuvre du potentiel économique d'un pays est étroitement corrélée à la qualité de la gestion de son réseau routier (tant de la construction que de l'entretien). 6 Indicateur de la Commission Européenne. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page46sur 53 Justification Accessibilité en milieu rural En Afrique, la pauvreté se trouve surtout dans les régions rurales (elle croît toutefois aussi de manière préoccupante en milieu urbain.) L’accès aux marchés et aux services sociaux est indispensable pour réussir à réduire l’impact de la pauvreté : il est donc indispensable de mettre en place un système de transports en milieu rural efficace afin de permettre le développement. Indicateurs proposés Nombre d’habitants en milieu rural habitant à moins de 2 km d’une route praticable en toutes saisons par rapport au total de la population rurale. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Commentaires Typologie des données et méthodologie Même si cet indicateur se limite aux infrastructures routières, il rend bien compte des capacités du système de transport routier à répondre aux besoins des plus pauvres et à leur assurer une certaine mobilité. Une “route praticable en toutes saisons” est une route carrossable douze jours sur douze pour les moyens de transport ruraux principalement utilisés (souvent des camionnettes "pick-up" ou des camions à deux roues motrices).Les interruptions prévisibles de courte durée résultant de conditions météorologiques exceptionnelles (fortes pluies par exemple) sont acceptables, surtout pour des routes à faible circulation. Les routes en terre (celles où passent moins de 50 véhicules motorisés par jour) peuvent être considérées dans la plupart des cas comme des routes praticables en toutes saisons à condition d’avoir été convenablement construites, d'être ponctuellement réparées en utilisant des structures économiquement légères et d'être correctement entretenues (Voir le Document technique n°496 de la Banque mondiale, Design and Appraisal of Rural Transport Infrastructure.) Cet indicateur pourra s'appuyer sur deux séries de données géographiques : le réseau routier et les données démographiques. Si ces données sont disponibles dans un format numérique, sous forme SIG par exemple, les calculs devraient être simples dans la mesure où les deux séries de données auront des formats électroniques compatibles. (“Cartographie digitale”) S'il n'y a pas de base de données SIG, les calculs devront être faits manuellement avec des cartes et des tables démographiques. (”Cartographie manuelle”). Cet indicateur a déjà été établi dans certains pays de l'ASS et d’ailleurs. Une alternative à cette approche « mécanique » est d’utiliser des enquêtes ménages desquels la distance au plus proche arrêt d’un service de transport public donne une bonne approximation. Des données supplémentaires sur d’autres pays de l’ASS seront ajoutées avec l’une ou l’autre des méthodes dans les semaines à venir. Page47sur 53 Justification Efficacité des transports urbains Les villes sont le moteur de la croissance des pays en développement. Les concentrations de population engendrent une meilleure efficacité des activités économiques. Elles sont toutefois la cause de problèmes important de circulation pouvant être un obstacle majeur au développement, notamment dans les villes de plus de 1 million d’habitant. Efficacité des corridors 7 Indicateurs proposés Commentaires Typologie des données et méthodologie Vitesse moyenne des déplacements vers les lieux de travail (formel et informel) par mode de transport. Cet indicateur mesurera les difficultés de transport pour les personnes dans une ville, ce qui, indirectement, donnera la mesure des difficultés de transport des marchandises. Ces indicateurs résultent d'enquêtes auprès des ménages pour connaître la distance et la durée des trajets au lieu de travail ainsi que les moyens de transport utilisés pour leurs activités professionnelles. Le SSATP mène actuellement des études de ce type dans deux grandes villes : Conakry et Douala. Lagos sera étudiée dans le cadre du projet LUTP (Lagos Urban Transport Project) à venir. Ces études permettront de rassembler les données nécessaires pour ces villes. D'autres enquêtes auprès des ménages sont régulièrement réalisées par les économistes-pays de la Banque mondiale à la demande des pays clients (Enquêtes sur les niveaux de vie des ménages – LSMS). En ajoutant ces questions spécifiques au questionnaire habituel il sera possible de compléter les données recueillies. À terme, il pourra s'avérer profitable de s'appuyer sur les initiatives DSRP qui soutiennent activement la mise en place d'organismes adéquats de suivi. Il en résultera des enquêtes régulières auprès des ménages permettant de rassembler les données nécessaires.7 Les études ne devront porter que sur des agglomérations de plus d'un million d'habitants puisque l'on peut penser qu'il n'y a pas de problèmes de transport majeurs dans les villes moins importantes. Coûts : Ces études, qui donnent des informations sur les revenus, permettront en outre de cibler spécialement les pauvres. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page48sur 53 Justification Indicateurs proposés Commentaires Durée Moyenne pondérée des coûts totaux de transport Moyenne pondérée de la depuistotale durée le déchargement de transportdu bateau pour unjusqu'à conteneur la ville importé de destination finale pour (TEU – Type équivalent un vingt conteneur (TEUoù – le pieds) entreimporté le moment Type équivalent pieds). bateau est prêt àvingt décharger jusqu'à l'arrivée à la destination finale. Le calcul des coûts pour un corridor sera le sera résultat d'une Le point de départ le moment moyenne des coûts de àtransport sur où le bateau est prêt décharger, des trajets que ce soit particuliers à quai ou auentre large. le Ceci port et le centre économique garantira que soit concerné. minutée l'intégralité du processus de transport tout au long du corridor. Coûts : AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Typologie des données et méthodologie Page49sur 53 Indicateurs secondaires Parallèlement aux indicateurs synthétiques qui présenteront la situation des transports, il y aura une série complémentaire d'environ soixante indicateurs “secondaires” qui seront calculer pour permettre de disposer dans chaque sous -secteur d'une photographie plus fine de l'état du système de transport d'un pays déterminé. Ces indicateurs secondaires viseront à créer un "tableau de bord” facile à mettre à jour chaque année et présenteront un instantané précis et à jour de la situation du secteur des transports. Il faudra, comme pour la série synthétique, rassembler beaucoup d'informations pour établir ces indicateurs secondaires. Les données ainsi rassemblées pourront si nécessaire être aussi réutilisées pour créer d'autres indicateurs. On trouvera en annexe la liste des indicateurs que le SSATP se propose de calculer ainsi que les données de base associées. On peut les regrouper en six catégories : Pérennité de la gestion du secteur des transports Avec cette série d'indicateurs, il s'agira de mesurer l'impact sur l'économie du pays, sur le gouvernement et sur les usagers finaux. Ils devront pouvoir indiquer si le système de transport est bien adapté à la situation du pays. La plupart des indicateurs couvrent l'ensemble du secteur. Certains cependant se limitent à la gestion des routes. Transport routier Les indicateurs du secteur routier décriront de manière succincte le réseau routier, et donneront certaines informations sur son impact sur les usagers en termes de trafic, de coûts et de sécurité. On pourra aussi évaluer le niveau de ressources humaines requis pour sa gestion. Transport urbain Les 10 indicateurs proposés permettront de mieux juger les causes de la bonne ou de la mauvaise efficacité du transport urbain en évaluant les différentes variables du transport urbain : coûts pour les usagers, infrastructures routières, niveau d'organisation des transports publics et développement des transports publics urbains non motorisés. Transport ferroviaire Cette série de 12 indicateurs donnera la mesure du système ferroviaire du pays (infrastructures et trafic), de sa productivité et de ses activités commerciales. Transport maritime Les quatre indicateurs choisis mesureront le trafic, les coûts et la productivité dans les principaux ports. Transport aérien Les six indicateurs retenus mesureront le trafic, les coûts et la productivité des principaux aéroports. Programme de mise en œuvre : Phase 1 : Finalisation de la mise au point du plan d'action Cette note d'orientation sera distribuée d'ici à la fin du mois d'octobre 2003 au SSATP afin de présenter son approche et de recevoir les suggestions et commentaires correspondants. Phase 2 : Présentation des indicateurs retenus aux pays membres du SSATP Les indicateurs présentés ci-dessus seront diffusés d'ici à la fin du mois d'octobre 2003 à tous les coordinateurs SSATP qui devront faire part de leur réaction avant la fin du mois de novembre 2003. On choisira une série de pays où seront réalisées les collectes de données nécessaires. Phase 3 : Préparation des outils d'enquête Les outils de collecte des données seront préparés dans un format générique courant décembre 2003. Ils comprendront les formulaires et leurs annexes méthodologiques, les bases de données en format Excel ainsi que les termes de référence des consultants locaux à recruter. Des accords particuliers seront négociés avec les personnes et les institutions compétentes pour certains indicateurs particuliers qui nécessitent de faire appel à des enquêtes extérieures (comme par exemple les enquêtes auprès des ménages). Phase 4 : Préparation des activités de collecte des données Pour chacun des pays retenus, la méthode de collecte des données décrite ci-dessus devra être expliquée aux coordinateurs et adaptée en fonction de la disponibilité des données. Ensuite, des consultants locaux seront recrutés pour rassembler les données de base auprès d'organismes préalablement identifiés. Ces consultants devront avoir une solide expérience dans le domaine des transports et très bien connaître les organismes de transport dans les pays où ils travaillent. Ils finaliseront le programme de collecte des données de chaque pays avant la fin de janvier 2004 avec l'aide du consultant responsable du projet. Phase 5 : Collecte des données Les consultants locaux disposeront de un à trois mois pour recueillir les données requises sur le terrain. Ils auront pour certains indicateurs à effectuer une première série de calculs. Phase 6 : Centralisation des données Les données recueillies seront envoyées au consultant responsable avant la fin du mois de février 2004. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page50sur 53 Phase 7 : Traitement des données et présentation Les données reçues seront examinées et les indicateurs seront calculés. Les résultats seront présentés aux parties prenantes du SSATP au cours de la réunion annuelle 2004. On pourra ajouter d'autres indicateurs, si cela apparaît nécessaire en cours de route, pour disposer d'une meilleure visibilité. Phase 8 : Proposition pour assurer la collecte et le calcul des indicateurs de manière durable. Le SSATP proposera pour chaque pays une organisation permettant d'instituer de manière récurrente la collecte, la publication et la diffusion des données. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page51sur 53 Annexe : Indicateurs de performance secondaires N° Indicateur A. Données nécessaires 8 et Observations Unité Viabilité de la gestion du secteur des transports Coûts 1. Dépenses publiques de transport en pourcentage du PIB % PNB ; Dépenses du gouvernement dans le domaine des transport 2. Dépenses publiques de transport en pourcentage des dépenses totales 3. Dépenses totales pour les routes en pourcentage du PIB % 4. Taux de taxation du secteur routier % 5. % Dépenses du gouvernement dans le domaine des transports ; dépenses totales du gouvernement Dépenses du gouvernement dans le domaine des routes (incluent l'investissement, l'entretien et la réhabilitation) Taxation et charges sur le secteur routier - taxes, redevances des usagers et autres charges liées au secteur routier, y compris la taxation sur le carburant et les lubrifiants utilisés pour le transport ; Dépenses du gouvernement dans le domaine des routes Dépenses des ménages pour le transport; revenu des ménages 6. Dépenses de transport comparées au revenu des ménages. Part du coût de transport des biens exportés, importés ou échangés dans le pays. 9 % % Coût de transport des biens exportés, importés ou échangés dans le pays ; coût des bien pour le consommateur final. Autonomie financière 7. Part des opérations portuaires, ferroviaires ou routières couvertes par les redevances des usagers (ou part des aides publiques) 8. Adéquation du recouvrement des coûts (dépenses sectorielles totales par rapport à la taxation totale du secteur) 9. Part des fonds extérieurs sur dépenses routières 10. Part des dépenses d'entretien routier couverte par les ressources internes du pays. 11. Stratégie sectorielle adoptée est mise en œuvre9 12. Audit annuel des taxations des usagers pour la 9 maintenance 13. Contribution du gouvernement au programme sectorielle suffisante 9 14. Agence routière semi -autonome créée9 15. Réglementation de la charge à l’essieu et code de la route 9 effectivement en vigueur % Prix du transport pour les usagers du rail, des ports ou du transport aérien ; Coût du transport par le rail, les ports ou le transport aérien. Taux Dépenses du gouvernement dans le domaine des transports ; revenus totaux de la taxation liée au transport. % % Fonds extérieurs (bailleurs et fonds du secteur privé) investis dans le secteur routier ; total des investissements dans le secteur routier. Dépenses totales dans l’entretien routier ; dépenses du gouvernement dans l’entretien routier. Oui/Non Oui/Non Oui/Non Oui/Non Oui/Non Développement institutionnel/Gouvernance 16. Part des coûts de l'administration routière sur dépenses routières totales. 17. Ratio entre dépenses d'entretien réelles et nécessaires % Ratio Impact du secteur des transports 18. Niveaux d'emploi dans le secteur des transports répartis 9 par groupes de revenu 19. Flux commerciaux9 B. Coûts de gestion d'une agence correspondant à un réseau routier ; budget de dépenses total sur ce même réseau. Montant requis pour l'entretien (coût d'un entretien périodique normal nécessaire pour garder les routes en condition bonne ou acceptable) ; dépenses totales d’entretien (sans y inclure la réhabilitation) Emplois dans le secteur ; salaire moyen par catégorie d’emploi T Imports ; exports ; commerce interne. Transport routier Réseau routier 20. Linéaire du réseau routier (principal, urbain, rural classé et autres routes rurales) km 21. Réseau revêtu 22. Valeur de l'actif routier % M$ 23. Densité des routes Usage des routes 24. Trafic 9 25. Prix moyen du ticket par kilomètre-passager 8 9 Km/ 1000 personnes Véhicule/jour $ Les routes majeures comprennent celles reliant les villes entre elles (au niveau national, régional et provincial) et sont la propriété des administrations nationales, régionales et provinciales. Routes urbaines – situées en zones urbaines appartenant aux municipalités (sans y inclure les routes principales appartenant aux administrations centrales). Les routes rurales classées – routes reliant les villages abritant des administrations locales et routes majeures appartenant à des administrations locales ou nationales. Autres routes rurales – routes non classées et autres routes classées ne correspondant à aucune des catégories précédentes (privées/routes de communauté, routes forestières et autres) Pourcentage du réseau qui est revêtu Valeur actuelle de remplacement de l'actif routier diminuée des amortissements correspondant à son ancienneté et à son état Longueur totale du réseau routier ; population totale Comptage routier, quel que soit le moyen de transport (motorisé ou non), doit être réalisé périodiquement, au moins pour toutes les routes majeures, urbaines et rurales classées Les prix des liaisons inter-urbaines et du transport rural sont étudiés séparément Laissé vide si l’indicateur s’explique de lui-même. Indicateurs de la Commission Européenne. AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Page52sur 53 N° Indicateur 26. Coût moyen du transport par tonne/km 27. Prix du carburant 28. Coût d'exploitation des véhicules9 Unité $ $ $ Gestion du sous-secteur des routes 29. Kilométrage par employé du secteur routier Sécurité routière 30. Décès annuels (Accidents)9 C. km Données nécessaires 8 et Observations Les prix des liaisons inter-urbaines et du transport rural sont étudiés séparément Chiffres les plus récents à partir des évaluations économiques de travaux routiers. Longueur total du réseau routier ; total des professionnels du secteur routier (incluent les ingénieurs, cadres, comptables etc.) Nombre de décès (accidents) Nombre total de décès (accident) sur les routes urbaines et non-urbaines par rapport au /100 000 véhicules parc de véhicules en circulation Transport urbain Coûts et mobilité 31. Nombre total de trajets par jour, par mode et par personne 32. Grille de tarif par mode9 Qualité des infrastructures routières 33. Densité du réseau routier en ville par type de route (revêtue/non revêtue) et par état (bon, acceptable, mauvais) Système public de transp ort routier 34. Nombre de véhicules de transport public (avec ou sans licence) par type (moto-taxi, taxi, minibus, autobus) sur total de population/zone de la métropole 35. Capacité disponible sur les lignes officielles avec un opérateur par ligne par rapport à la population totale 36. Capacité disponible sur les lignes officielles avec plus d’un opérateur par ligne par rapport à la population totale Nbre Donnés à collecter au moyen d’enquêtes ménages US$ (forfait/par km/ par zones) Km/personne & km/km2 Longueur du réseau routier des principales villes par type et condition (indépendamment du maître d’ouvrage) ; population et surface de ces villes Nbre/personnes & nbre/km 2 Nbre/personnes Nbre/personnes Pour chaque opérateur : nombre de bus opérationnel et taille moyenne, population de la ville Pour chaque opérateur : nombre de bus opérationnel et taille moyenne, population de la ville Réseau ferroviaire urbain et suburbain 37. Train.Km/année9 38. Passagers/année 9 Système de ferry urbain 39. Nombre de bateaux à passagers par type D. 40. 41. 42. 43. Pass. Transport ferroviaire Coûts et financements $/ T.km $/ pass.km $/pass-km $/tonne-km 9 Tarif moyen du transport des marchandises 9 Tarif passager moyen Revenus du passager Chiffre d’affaires du transport des marchandises Infrastructures 44. Longueur des voies ferrées (total et électrifiées) 45. Locomotives lignes principales (Électriques, Diesel, Total) 46. Voitures de passagers et wagons de marchandises km Nbre Nbre Trafic 47. Marchandises 9 48. Passagers 9 49. 50. 51. 52. Seules seront prises en compte les locomotives o pérationnelles. Seules les voitures et wagons opérationnels seront pris en compte. Tonne-km & Km Pass-Km & Pass Productivité Productivité des employés Productivité des wagons Disponibilité des locomotives Densité du trafic ferroviaire E. Unités de trafic par employé tonne-km par wagon % Pass./km – T/km Transport maritime 53. Nombre de conteneurs transitant au port 54. Temps moyen de séjour des conteneurs au port TEU Jours 55. Temps moyen d’attente au port Jours 56. Taxes portuaires totales par conteneur importé F. 9 $ Équivalent vingt pieds Durée moyenne entre le moment où le container sont sur les quais et le moment où il quitte le port. Durée moyenne entre le moment où le bateau est prêt pour déchargement/chargement et le moment où il quitte le port Ne comprend pas les taxes douanières Transport aérien 57. Nombre moyen de vols quotidiens internationaux vers le pays 58. Coûts moyens vers les villes d’Europe 9 59. Coût moyen vers les pays voisins9 60. Coût moyen des taxes d’aéroport par passager international 9 61. Trafic de marchandises9 62. Trafic passagers9 AFR-Cameroon-road.doc imprimé le 6/26/2004 11:06 Nbre $ $ $ Kg Pass. Moyenne pondérée pour toutes les compagnies principales Moyenne pondérée pour toutes les compagnies principales On distinguera les vols domestiques des vols internationaux Page53sur 53