TDA/H, données actuelles
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TDA/H, données actuelles
TDAH données actuelles Dr Michel Gil 17 mai 2006 Concept de TDAH : du trouble comportemental au trouble cérébral 1994 1922 1902 Déficience morbide du contrôle moral 1900 1980 Troubles comportementaux postencéphaliques chez les enfants 1920 Déficit d’attention + ou hyperactivité (DSM-III) 1960 Dysfonction cérébrale mineure 1940 1904 1934 Syndrome comportemental post-traumatique avec hyperactivité Hyperactivité et comportement perturbateur associés à une atteinte cérébrale 1960 1968 Réaction hyperkinésique de l’enfance (DSM-II) TDAH inclut les sous-types : inattentif prédominant, hyperactif prédominant et mixte (DSM-IV) 1980 1987 Trouble déficitaire de l’attention/ hyperactivité (DSM-III-R) 2000 2000 Trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (DSM-IV-TR) 1. Attention -deficit/hyperactivity disorder – historical development and overview [editorial]. J Atten Disord 2000;3:173-191 2. Stubbe DE. Child Adolesc Psychiatr Clin N Am 2000;9:469-479 TDAH – Définition du DSM-IV Le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est un état neurobiologique caractérisé par un degré inapproprié d’inattention [manque de concentration, distraction], d’hyperactivité et d’impulsivité ne correspondant pas au niveau de développement de l’enfant et pouvant se manifester dans plusieurs types d’environnement (ex. scolaire, social ou familial). Selon l’American Psychiatric Association, DSM-IV TR, 2000. Critères diagnostiques du TDAH selon le DSM-IV • Symptômes persistants d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité • Les symptômes persistent depuis au moins six mois • Doit présenter au moins six des symptômes d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité • Certains symptômes sont présents avant l’âge de 7 ans • Présence d’un certain degré de gêne fonctionnelle liée aux symptômes dans deux types d’environnement ou plus (ex. à l’école, au travail ou à la maison) • Altération significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel • Les symptômes ne sont pas exclusivement dus à un autre trouble mental ou ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental Selon l’American Psychiatric Association, DSM-IV TR, 2000. Symptômes d’inattention du TDAH selon le DSM-IV • Les symptômes suivants doivent être fréquents* Inattention • Incapacité à prêter attention aux détails • Difficulté à soutenir son attention au travail ou dans les jeux • N’écoute pas • Difficulté à mener les choses à terme • Évite ou a en aversion les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu • Difficulté à s’organiser • Perte d’objets importants • Facilement distrait • Oublis fréquents dans la vie quotidienne * Le sujet doit présenter au moins 6 des symptômes d’inattention depuis au moins 6 mois à un degré qui est inadapté et qui ne correspond pas au niveau de développement. Selon l’American Psychiatric Association, DSM-IV TR, 2000. Troubles executifs ♦ 1)capacité d’organisation ♦ 2)capacité à se concentrer ♦ 3)capacité à rester alerte ♦ 4)capacité à moduler ses émotions ♦ 5) mémoire de rappel et mémoire de travail ♦ 6)capacité à se contrôler et s’auto-évaluer Symptômes d’hyperactivité-impulsivité du TDAH selon le DSM-IV • Les symptômes suivants doivent être fréquents * Hyperactivité Impulsivité Le sujet se tortille, remue sans arrêt Ne peut demeurer assis Court/grimpe partout Ne peut se tenir tranquille dans les jeux ou au travail • « Touiours en mouvement »/ « comme s’il était monté sur ressorts » • Parle sans arrêt • • • • • Répond trop vite aux questions • Ne peut attendre son tour • Impose sa présence/ interrompt les autres * Le sujet doit présenter au moins 6 des symptômes d’hyperactivité-impulsivité depuis au moins 6 mois à un degré qui est inadapté et qui ne correspond pas au niveau de développement. Selon l’American Psychiatric Association, DSM-IV TR, 2000. TDAH : gêne fonctionnelle dans le cycle de vie •Stress familial1 •Mauvaises relations avec les pairs2 •Altération du fonctionnement social2 •Accidents et blessures3 •Tabagisme3 •Alcoolisme/toxicomanie3 •Délinquance3 •Difficultés scolaires, échecs2 •Difficultés au travail2 •Difficultés dans les relations interpersonnelles1 •Difficultés pour les parents1 1. Brown RT and Pacini JN. J of Learning Disabilities 1989;22(9):581-587 2. Slomkowski C, et al. J Abnormal child Psychology 1995;23(3):303-315 3. Barkley RA. Attention Deficit Hyperactivity Disorder: A Handbook for Diagnosis and treatment 2nd Edition. 1998. Sous-types cliniques de TDAH Inattention prédominante : • Facilement distrait • Pas spécialement hyperactif ou impulsif •sluggish cognitive tempo Hyperactivité-impulsivité prédominante : • Extrêmement hyperactif et impulsif • Pas très inattentif (peut ne présenter aucun signe d’inattention) • Souvent chez le jeune enfant Type mixte : • Chez la plupart des patients • Présente les trois signes typiques du trouble Selon l’American Psychiatric Association, DSM-IV TR, 2000. Inattention prédominante 20-30 % 50-75 % < 15 % Hyperactivité-impulsivité prédominante Type mixte Problèmes du diagnostic du TDAH chez l’adulte Lorsque les enfants deviennent des adultes, les seuils diagnostiques du DSM-IV (≥ 6 symptômes d’hyperactivité/impulsivité et/ou d’inattention) se manifestent souvent différemment1,2 • Les critères actuels du DSM-IV ne reflètent pas l’évolution des symptômes • La rémission apparente peut être due à la définition du DSM-IV plutôt qu’à une véritable rémission fonctionnelle du trouble • On ne tient pas compte du risque de sous-diagnostiquer le TDAH chez l’adulte si les symptômes changent • Environ 77 % des adultes atteints de TDAH répondent aux critères de comorbidité • La comorbidité peut contribuer au mauvais diagnostic du TDAH chez les adultes 1. 2. Biederman, et al. AM J Psychiatry 1993;150(12):1792-1798. Sadock BJ and Sadock VA. Comprehensive Textbook of Psychiatry 2000. Critères diagnostiques du TDAH chez les adultes Faible rendement à l’école/au travail1,2 • Faibles résultats scolaires en ce qui concerne les habiletés • Respecte rarement les échéances • Replace souvent les choses au mauvais endroit • Est souvent en retard au travail ou à ses rendez-vous Difficultés dans les relations interpersonnelles 1 • • • • • 1. 2. Difficulté à écouter Difficulté à développer/à conserver des amitiés Prompt à se mettre en colère Violence verbale lorsqu’en colère Aptitudes sociales inadéquates Instabilité émotionnelle1,2 • Sujet à des débordements émotionnels • Démoralisé en raison des échecs répétés • Faible estime de soi Dysfonctions d’adaptation 2 • Mauvaise gestion financière • Endettement excessif • Routine personnelle et familiale désordonnée • Problèmes d’alcoolisme et de toxicomanie Searight RH, et al. Am Fam Physician 2000;62:2077-2086. Weiss M, et al. ADHD in Adulthood: a guide to current theory, diagnosis and treatment, 1999. Hyperactivité : évolution des symptômes chez l’adulte Une nervosité injustifiée se transforme souvent en nervosité justifiée Symptômes d’hyperactivité selon le DSM-IV 1 Symptômes fréquents chez l’adulte2 • Parle trop • Parle trop • Se tortille, grimpe partout • Nervosité « intérieure » • Ne peut rester tranquille • « Débordé » dans les jeux/au travail • Choisit des emplois actifs • Toujours en mouvement/s’agite • Court/semble « monté sur ressorts » 1. 2. Selon l’American Psychiatric Association, DSM-IV TR, 2000. Weiss M, et al. ADHD in Adulthood: a guide to current theory, diagnosis and treatment, 1999. Impulsivité : évolution des symptômes chez l’adulte L’impulsivité chez l’adulte entraîne souvent des conséquences plus graves Symptômes d’impulsivité selon le DSM-IV1 Symptômes fréquents chez l’adulte2 • Répond trop vite aux questions • Irritable/prompt à se mettre en colère • Ne peut attendre son tour • Changement d’emploi impulsif • Impose sa présence/interrompt les autres • Vitesse excessive au volant/accidents de la route • Tabagisme/consommation de caféine 1. 2. Selon l’American Psychiatric Association, DSM-IV TR, 2000. Weiss M, et al. ADHD in Adulthood: a guide to current theory, diagnosis and treatment, 1999. Inattention : évolution des symptômes chez l’adulte Bien des adultes ne se plaignent pas de déficit d’attention parce qu’ils ont, jusqu’à un certain point, appris à compenser Symptômes d’inattention selon le DSM-IV1 • Difficulté à soutenir son attention • Facilement distrait, oublie • N’écoute pas • Ne mène pas à terme ce qu’il entreprend • Incapable de s’organiser • Perd ses choses, ne les remet pas à leur place 1. 2. Symptômes fréquents chez l’adulte2 • Difficulté à soutenir son attention (lecture/travail administratif) • Facilement distrait, oublie • Difficulté à se concentrer • Gère mal son emploi du temps • Difficulté à mener à terme les tâches entreprises • Perd ses choses, ne les remet pas à leur place Selon l’American Psychiatric Association, DSM-IV TR, 2000. Weiss M, et al. ADHD in Adulthood: a guide to current theory, diagnosis and treatment, 1999. Héritabilité du TDAH Schizophrénie Taille Hudziak 20001 Nadder 19982 Levy 19972 Sherman 19972 Silberg 19962 Gjone 19962 Thapar 19952 Schmitz 19952 Edelbrock 19922 Gillis 19922 Goodman 19892 Willerman 19732 0 0,2 0,4 0,6 0,8 Héritabilité 1. Hudziak JJ, et al. Am Acad of Child and Adolesc Psychiatry 2000;39(4):469-476. 2. Faraone SV, et al. Biol Psychiatry 1998;44:951-958. (référence incluse) 1 Étiologies ♦ Principalement génétique 85%:concordance 80% , jumeaux homoz , 50% concordance chez parents du premier degré.( récepteur à dopamine D47,DAT 1-480 , DBH.. ) ♦ études familiales : 25-35% de la fratrie, 78-92% des jumeaux identiques, 1520% des mères, 25-30% des pères, ♦ pour les autres atteintes neuro environnementales: traumas , infections, PTSD ? , ROH et tabac durant grossesse, complications périnatales, petit poids de naissancesi parent atteint de TDAH 20-54% des enfants TDAH Etiologies ♦ Facteurs psychosociaux non causaux mais aggravants ♦ anomalies dopaminergiques et noradré-nergiques(NE) du circuit corticostriatal-thalamo-cortical ( DAT1 , DRD5 , DRD4 impliqués) ♦ imagerie: sous perfusion frontale bilatérale et basal ganglia , diminution volume cérébral et cervelet ,diminution asymétrie hémisphères ♦ facteurs de risque: nicotine et alcool durant la grossesse Épidémiologie du TDAH TDAH : prévalence aux États-Unis • Nombre de cas de TDAH estimé à 7 millions d’enfants et 7 millions d’adultes1,2 • De 3 à 7 % des enfants d’âge scolaire2 • de 6 à 8 % chez les enfants; 4 % chez les adolescents3 • Ratio garçon/fille de 4:1 chez les enfants et les adolescents4 • Les filles sont plus souvent de type inattentif, ce qui peut être la cause d’un sousdiagnostic et d’un traitement insuffisants4 • Dans 60 % des cas, les symptômes persistent à l’âge adulte1 • Le taux de prévalence le plus cité chez les adultes est de 4 % (7 millions)1 • La prévalence est comparable peu importe la culture3 1. Barkley RA. In: Murphy KR, Galdon M, eds. 1998:83. 2. DSM-IV-TR4th ed.2000:85-93 3. Goldman LS, et al. JAMA 1998;279:110-1107. 4. Cantwell DP. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1996;35(8):978-987. Prévalence du TDAH chez les enfants d’âge scolaire : aperçu interculturel Lieu, année Nouvelle-Zélande, 1987 Critères Ontario, 1989 DSM-IV Iowa, 1990 DSM-III-R DSM-III Allemagne, 1990 États-Unis, 1992 Allemagne, 1995 Tennessee, 1996 0% 5% Goldman LS, et al.JAMA 1998;279:1100-1107 10 % 15 % 20 % Prévalence du TDAH chez les adolescents • Selon les rapports, les taux de prévalence estimés vont de 0,3 à 4,67 %1 • Le TDAH persiste souvent à l’adolescence (50 à 75 % des cas)2 • Associé au trouble affectif, aux familles monoparentales et à un manque de cohésion familiale1,3 1. Cuffe SP, et al. J Am acad Child Adolesc Psychiatry 2001;40:1037-1044. 2. Wilens TE, et al. Ann Rev Med 2002;53:113-131. 3. Biederman J, et al. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1996;35:343-35 Persistance du TDAH à l’âge adulte • Une gêne fonctionnelle significative persiste à l’âge adulte dans 60 à 75 % des cas de TDAH durant l’enfance1,2 • On estime actuellement les cas de TDAH à 7 millions d’adultes chez les Américains (1 à 6 % de la population en général)3 • Le TDAH est présent chez un nombre significatif de membres de la famille des enfants atteints de TDAH4,5 • Les inquiétudes quant à un abus possible ont un impact sur la médication prescrite 1. Hechtman L. Psychiatr Clin N Am 1992;1:553-565 2. Wender PH, et al. Ann NY Acad Sci 2001;931:1-16 3. Barkley RA. In:Murphy KR, Galdon M, eds. 1998:83. 4. Mannuzza S, et al. Arch Gen Psychiatry 1993;50:565-576 5. Millstein RB, et al. J Attent Disord 1997;2:159-166. Comorbidités et troubles neurologiques du développement associés au TDAH Comorbidités et TDAH • La comorbidité associée au TDAH constitue la règle plutôt que l’exception1 • 87 % des enfants atteints de TDAH présentent au moins une comorbidité • 67 % des enfants atteints de TDAH présentent au moins deux comorbidités • 77 % des adultes atteints de TDAH répondent aux critères de comorbidité2 • La comorbidité associée au TDAH et le trouble d’opposition constituent un important défi sur le plan diagnostique et thérapeutique1,3,4 • La comorbidité contribue à l’échec du diagnostic de TDAH chez l’adulte1,2 1. Biederman J, et al. AM Psychiatry 1991;148:564-577. 2. Biederman J, et al. AM Psychiatry 1991;150:1972-1798. 3. Kadesjo B, et al. J Child Psychol Psychiatry 2001;42:487-492. 4. Newcom JH, et al. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 2001;40:137-1460 Le diagnostic et le traitement du TDAH chez l’enfant est souvent compliqué par la présence de comorbidités TDAH et troubles de l’humeur/anxieux TDAH seul n = 579 TDAH et trouble des conduites TDAH et trouble de l’opposition avec provocation TDAH et tics * Le total est supérieur à 100 % en raison de la présence de plusieurs troubles diagnostiqués chez des patients inscrits. Jensen P, et al. Arch Gen Psychiatry 1999;56:1073-1086. Comorbidité et TDAH chez l’adulte Comorbidité Trouble de l’humeur Trouble d’anxiété Abus d’alcool Abus d’autres substances Trouble de la personnalité Comportement antisocial 1. Biederman J, et al. AM Psychiatry 1993;150:1792-1798. 2. Shekim WO, et al. Compr Psychiatry 1990;31:416-425. 3. Mannuzza S, et al. Arch Gen Psych 1993;50:565-576. Prévalence estimée 19 % - 37 %1,2,3 25 % - 50 %1,2,3 32 % - 53 %1,2,4,5 8 % - 32 % 1,2,3,5 10 % - 20 %1 18 % - 28 %1,3 4. Murphy K, et al. Compr Psychiatry 1996;37(6):393-401 5. Roy-Byme P, et al. Compr Psychiatry 1997;38:133-140. Comorbidité psychosociale associée au TDAH • Diminution du rendement au travail/à l’école • Préoccupations familiales2 : • Plus grand stress pour les parents comparativement aux parents d’enfants présentant d’autres besoins particuliers • Mère plus à risque de souffrir de dépression et de problèmes conjugaux • Problèmes sociaux plus importants3 • Faibles aptitudes sociales/isolement • Relations difficiles avec les frères, les soeurs et les pairs • Les handicaps sociaux sont d’importants prédicteurs de troubles comportementaux et d’abus de substances ultérieurs1 1. Greene RW, et al. J Consult Clin Psycho/1997;65:758-767. 2. Brown RT, Pacini JN. J Leam Disabil 1989;22:581-587. 3. Slomkowski C, et al. J Abnorm Child Psychol 1995;23:303-315. Diagnostic différentiel du TDAH : psychiatrique et médical • Troubles psychiatriques qui peuvent imiter le TDAH • Troubles médicaux qui peuvent imiter le TDAH • Troubles de l’humeur • Apnée du sommeil • Troubles psychotiques • Abus de substances • Troubles d’adaptation • Troubles du développement • Troubles d’anxiété • Utilisation d’autres médicaments • Troubles d’apprentissage et de • Trouble convulsif langage • Stress • Troubles de la vision • Trouble de la glande thyroïde McCracken JT. Kaplan and Sadock’s Comprehensive textbook of psychiatry. 2000;2679-2688. Troubles psychiatriques à considérer lors du diagnostic différentiel du TDAH chez l’adulte Trouble psychiatrique Caractéristiques communes avec le TDAH Dépression majeure Caractéristiques différentielles • Rapport subjectif d’inattention, de • Dysphorie substantielle et épisodique mauvaise concentration et mémoire • Difficulté à compléter ce qu’il entreprend Trouble bipolaire • Augmentation de l’activité, difficulté à soutenir son attention, sa concentration •Irritabilité Anxiété généralisée •Nervosité •Difficulté à se concentrer Searight HR, et al. AM Fam Physician 2000;62:2077-2092 • Humeurs dysphoriques ou euphoriques persistantes • Insomnie • Symptômes psychotiques • Appréhensions et inquiétudes exagérées • Symptômes somatiques de l’anxiété Présentation clinique du TDAH Présentation clinique du TDAH : période préscolaire • Activité motrice excessive (toujours en mouvement) • • • • Agressivité (frappe les autres) Renverse les choses Curiosité insatiable N’a peur de rien – peut se mettre ou mettre les autres en danger • Difficulté à se conformer aux consignes • Joue avec beaucoup de vigueur et brise souvent les choses • Exigeant, obstiné et bruyant • Interrompt les autres • Fait des crises de colère excessives Dupaul GJ, et al. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 2001;40-508-15 Présentation clinique du TDAH : période scolaire • Facilement distrait • Devoirs mal organisés, erreurs de négligence, souvent incomplets ou perdus • Faibles résultats scolaires • Visites fréquentes au bureau du • • • Répond avant la fin des questions • (perturbe souvent la classe) • Interrompt souvent les autres, impose • sa présence • • Faible estime de soi • • Fait preuve d’agressivité directeur Greenhill LL. J Clin Psychiatry 1998;59 Suppl 7:31-41. Difficultés dans les relations avec les pairs N’attend pas son tour dans les jeux Ne reste pas assis Perçu comme “immature” Ne veut pas ou ne peut pas accomplir des tâches à la maison Prédisposé aux accidents Présentation clinique du TDAH : adolescents • Peut ressentir une certaine agitation intérieure plutôt que de l’hyperactivité • Remet tout à plus tard, est mal organisé dans ses travaux scolaires et mène rarement ses travaux à terme • • • • • • Incapable de travailler de manière autonome Faible estime de soi Mauvaises relations avec les pairs Incapable d’attendre pour obtenir satisfaction Difficultés d’apprentissage spécifiques Les récompenses et les punitions ont habituellement peu d’effets sur le comportement • Comportement à risque • (vitesse au volant, relations sexuelles non protégées, abus de substances) • Apparemment peu préoccupé de sa propre sécurité (blessures et accidents) • Difficultés ou conflits avec les autorités Greenhill LL. J Clin Psychiatry 1998;59 (Suppl 7):31-41. Présentation clinique du TDAH : jeunes aux études postsecondaires • Mauvaise gestion du temps, mauvaise organisation • Rendement scolaire motivé par un sentiment d’urgence émotionnelle • Sprint d’étude juste avant les examens • Les comorbidités peuvent compliquer la situation aux études postsecondaires • Abus de substances • Troubles d’apprentissage • Dépression 1. Helligensteinin E, et al. J Am Coll Health 1999;181-185. 2. Helligensteinin E, et al. J Am Coll Health 1995;43:226-228 Présentation clinique du TDAH : adultes • Facilement distrait, nerveux, mauvaise planification et organisation • Mauvaise mémoire, détresse émotionelle, frustration, mauvais caractère • Mauvais rendement scolaire/au travail Faraone SV, et al. Biol Psychiatry 2000;48:9-20. • Difficulté à mener à terme les tâches quotidiennes • Problèmes familiaux (séparation, divorce, mariages multiples) • Comorbidités • Accidents de la route • Désobéissance aux règles Conséquences psychosociales du TDAH chez l’adulte • Rendement au travail • Plus faible estime de soi • Les employeurs décrivent les adultes atteints • La faible estime de soi persiste à l’âge de TDAH comme adulte - Moins aptes à répondre aux exigences du • Se perçoit comme incompétent travail - Moins aptes à travailler de manière • Préoccupations familiales autonome • Niveau de conflits familiaux plus élevé - S’entendant moins bien avec les ayant un impact sur les manifestations superviseurs du trouble • Sont plus à risque d’être renvoyés ou mis à pied que les groupes de contrôle • Plus à risque de problèmes conjugaux • Occupent généralement un statut d’emploi et taux de divorces plus élevé moins élevé • Ont plus de risques de quitter leur emploi ou • Handicap social de changer d’emploi • Problèmes relationnels et sociaux plus importants (plus particulièrement les relations homme-femme) 1. Faraone S, et al. Biol Psychiatry 2000;48:9-20. 2. Weiss G, et al. 1993;473 Outils de diagnostic du TDAH : l’entrevue • Objectifs de l’entrevue :1,2 • Renseignements à obtenir :1,2 • Identifier le moment du début des • symptômes, la fréquence, les diagnostics et traitements antérieurs • • Passer en revue les caractéristiques typiques des troubles de comportement • perturbateur (TDAH, TOAP, TC) et les maladies comorbides fréquentes • • Pour l’adulte, chercher des signes d’un TDAH chez les parents et les autres • enfants Rendement scolaire ou professionnel Relations sociales Environnement familial et à la maison Fonctionnement personnel (ex. humeur, estime de soi) Antécédents sur le plan du développement • Antécédents médicaux • Antécédents psychiatriques familiaux et personnels 1. Conners CK and Jett JL. Compact Clinicals 1999. 2. Greenhill LL, J Clin Psychiatry 1998;59(Suppl7):31-41. Outils de diagnostic du TDAH : échelles d’évaluation • Outils d’évaluation utiles et faciles à utiliser • Disponibles pour les parents, les enseignants et les patients • Quantifier les déviations comportementales par rapport aux comportements normaux • Utiles pour évaluer et surveiller la réponse au traitement • Ne doivent pas être utilisées seules pour poser ou réfuter le diagnostic ou pour faire une évaluation1 Goldman, et al. JAMA 1998;279:1100-1107. Échelles d’évaluation du TDAH fréquemment utilisées • Préscolaire • L’échelle d’évaluation du trouble déficitaire de l’attention chez le jeune enfant (Early childhood Attention Deficit Disorder Evaluation Scale – ECADDES)1 • Échelle d’évaluation de Swanson, Nolan et Pelham (SNAP) : échelle d’évaluation pour les parents et les enseignants2 • Échelle Conners d’évaluation pour les parents (CPRS)3 • Forces et faiblesses des symptômes du TDAH et des comportements normaux (Strengths and Weaknesses • Primaire • Échelle de Poulin5 • Échelles Conners d’évaluation pour les parents et les enseignants (CPRS et CTRS)3,6 • Échelle de cotation du TDAH (ADHDRS)7 • Liste de contrôle des comportements de l’enfant (Child Behavioral Checklist – CBCL): formulaires pour les parents, les enseignants et l’enfant8 • SNAP et SWAN : échelles d’évaluation pour les parents et les enseignants4 of ADHD-symptoms and Normal-behaviors – SWAN) : échelle d’évaluation pour les enseignants et les parents4 1. Kohli R. Test reviews Psychology in the Schools 1997, 54 292-294 2. Swanson J, etal [Monograph online], Available from:URL:http://adhd.rebSNAP-SWAN.pdf 3. Conners HC, etal. Compact cl Clinicals;1999 4. Swanson J. School based assessments and interventions for ADD students, 1992. 5. Wolraich M, et al., J Abnormal Chils Psychology 1998;26(2):14 1-152 6. Conners CK, etal. J Abnorm Child Psychol 1998; 26:279-291 7. Du Paul Gjetal. ADHD rabing scale-IV:checklist, norms, and clinical interpretations, 1998. 8. Achentach TM Integrative Guide for the 1991 CBCL(4-18), YSR, and TRF Profiks, 1991 Échelles d’évaluation du TDAH fréquemment utilisées • Adolescents • Adultes • Inventaire des symptômes de l’adolescent • Échelle Conners d’évaluation du TDAH chez (Adolescent Symptom Inventory 4 – ASI-4)1,2 l’adulte (Adult ADHD Rating scales – CAARS)7,8 • Auto-évaluation des symptômes par • Échelle Wender Reimherr d’évaluation du l’adolescent de Conners/Wells (Adolescent trouble déficitaire de l’attention chez l’adulte Self report of Symptoms – CAAS)3 (Adult Attention Deficit Disorder Scale– • Liste de contrôle des comportements de l’enfant (CBCL)4,5 • Échelle Brown d’évaluation du trouble WRAADDS)9 • Échelle d’auto-évaluation du TDAH chez l’adulte (Adult ASRS) : questionnaire de déficitaire de l’attention chez l’adolescent dépistage et liste d’identification des (Brown ADD Scale for adolescents)6 symptômes10 1. Gadow KD,Sprakin J. Adolescent Symptom Inventory-4 (Screening Manual, 1997b. 2. Gadow KD,Sprakin J. Adolescent Symptom Inventory-4 (Screening Manual, 1996 3. Conners CK, etal.J. Abnormal Chils Psychology 1997 25(6) 87-97 4. Achentach TM Integrative Guide for the 1991 CBCL(4-18), YSR, and TRF Profiks, 1991 5. Achentach TM Manual for child behavior Chesklist 18 and 1991 Profile ,1991 6. Brown TE Brown attention-defcit disordwr scales for adolescents and adults, 1995. 7. Conners CK and Jett JL Compact Clinicals 1999, etal. Compact cl Clinicals;1999 8. Conners CK, etal. Conners’ Adult ADHD Rating Scales (CAARS), 1999 9. Wender PH, etal. AM J Psychiatry 1985;142547-552 10. Adult ADHD Self report Scale (ASRS) Symptom Checklist and Screener Copyright © 2003 Outils de diagnostic du TDAH : Tests neuropsychologiques • Mesure objective de l’attention soutenue et des fonctions du cortex préfrontal (flexibilité mentale, abstraction et mémoire de travail)1 • Ces tests ne peuvent servir seuls à poser un diagnostic de TDAH puisqu’ils ne mesurent que la cognition2 • Ils peuvent être utiles pour identifier les modèles de forces et de faiblesses et pour le dépistage de déficits cognitifs possibles1 • Exemples : • Test de rendement soutenu (Continuous Performance test – CPT) • Test de classement de cartes Wisconsin (Wisconsin Card Sorting Test) • Test d’association de mots et de couleurs de Stroop (Stroop WordColour Association Test) • Test de la mémoire de travail,Trail A et B 1. Conners CK, et al. Compact Clinicals 1999. 2. Doyle AE, et al. J Consult Clin Psychol 2000;68:477-488. Évolution et pronostic du TDAH Pronostic de TDAH à l’enfance • Les symptômes du TDAH (souvent • Les adultes sont mieux en mesure de contrôler leurs comportements et de modifiés) à l’enfance peuvent persister à l’adolescence et à l’âge adulte1 • Risque élevé de démêlés avec la masquer les symptômes3 • Les plus importants prédicteurs de persistance à l’âge adulte sont : justice à l’adolescence et à l’âge • Désobéissance aux règles3 adulte2 • Famille1 • Adversité1 • Comorbidité psychiatrique1 1. Biederman J, et al. J Am acad Child Adolesc Psychiatry 1996;35:343-351. 2. Biederman J, et al. J Pediatr 1998;133:544-551. 3. Hofstra MB, et al. J AM Acad Child Adolesc Psychiatry 2002;41:182-189. Un TDAH non traité à l’enfance risque d’entraîner des complications subséquentes Chez l’enfant Chez l’adolescent • Comportement perturbateur • Suspension ou expulsion de l’école • Trouble de l’opposition avec provocation • Difficultés scolaires plus importantes • Mauvais résultats scolaires et retard d’apprentissage • Exclusion sociale • Faible estime de soi • Faibles aptitudes sociales • Relation parent-enfant difficile • Blessures physiques • Dépendance ou abus de substances • Troubles de l’humeur • Troubles comportementaux • Manque de motivation • Grossesse chez l’adolescente • Accidents de la route Selon l’American Psychiatric Association, DSM-IV TR, 2000. Barkely RA (1998). Attention deficit hyperactivity disorder: A handbook for diagnosis and treatment (2nd ed). New York: Guilford. Effets du TDAH sur les parents et la famille • Augmentation du stress imposé aux parents et à la famille : • Inquiétudes et anxiété • Frustration et colère • Faible estime d’eux-mêmes (parents et famille) : • Sentiment de culpabilité, dépression • Isolement social, souvent imposé par soi-même • Augmentation des perturbations au travail • Augmentation des conflits conjugaux • Augmentation de la consommation d’alcool et de drogue • Ne pas oublier Murphy KR, et al. AM J Orthopsychiatry 1996;66:93-102. % d’enfants atteints de TDAH Rendement scolaire des enfants et adolescents atteints de TDAH 46,3 % 29,3 % 10,6 % N’ont pas complété Ont dû reprendre leurs études secondaires une année scolaire au moins une fois Barkley RA. In Murphy KR, et al. 19998:197. Ont été suspendus Taux (%) d’abus de substances au cours de la vie chez les adultes référés Augmentation de l’abus de substances à long terme – TDAH non traité chez les adultes 55 % 46.3% 27 % Contrôle (n = 268) Biederman J, et al. Biol Psychiatry 1998;269-273. TDAH (n = 239) p = 0,001 % de la population à l’étude avec abus de substances au suivi de 4 ans Le traitement du TDAH diminue le risque d’abus de substances chez l’adolescent p < 0,001 32 % 12 % TDAH sans médication (n = 19) Biederman J, et al. Biol Psychiatry 1999;104:e20. TDAH avec médication (n = 56) 10 % Groupe de contrôle sans TDAH (n = 137) % de sujets ayant reçu une contrevention pour une infraction au code de la route Un TDAH non traité augmente le risque d’infractions au code de la route et d’accidents chez le jeune adulte TDAH (n = 25) Contrôle (n = 23) Infraction au Excès code de la route de vitesse Conduite Suspension en état de permis d’ébriété Accidents causés par le conducteur Données reportées à partir des registres officiels du State Department of Motor Vehicles. Barkley RA, et al. Pediatrics 1996;1089-1095 p = 0,004 p = 0,07 p = 0,01 % des enfants ayant souffert de blessures nécessitant l’hospitalisation entre octobre 1988 et avril 1996 Un TDAH non traité augmente le risque de blessures chez les enfants TDAH (n = 240) Sans TDAH (n = 21 902) p < 0,001 p = 0,05 Blessure à pied ou à vélo Blessures à la tête DiScala C, et al. Pediatrics 1998; 102:1415-1421. Blessures multiples Admission aux soins intensifs % des enfants ayant souffert de blessures nécessitant l’hospitalisation entre octobre 1988 et avril 1996 Un TDAH non traité augmente le risque de blessures chez les enfants (suite) TDAH (n = 240) Sans TDAH (n = 21 902) p < 0,001 pour toutes les comparaisons Blessure Blessure infligée résultant à soi-même d’une agression * IGB = Indice de gravité des blessures ** ECG = Échelle du coma de Glasgow DiScala C, et al. Pediatrics 1998; 102:1415-1421. Blessure grave* (IGB > 20) Blessure grave** (ECG 3-8) Traitement multimodal ♦ Information fournie à l’enfant et à son entourage ♦ médication essentielle ♦ soutien aux parents et à la famille ♦ adaptation des activités de loisir et de sports ♦ thérapie comportementale ♦ éducation adaptée ♦ psychothérapie des troubles associés Objectifs du traitement ♦ Réussite scolaire • • • ♦ Réussite sociale • • • ♦ meilleur comportement meilleure attention meilleurs résultats à l’école à la maison avec les amis Amélioration de l’estime de soi Traitement enfants et ados ♦ Multimodal+++ : médication associée aux approches psycho-sociales : • • • • traitement béhavioral; importance des renforcements positifs ,efficace pour habiletés sociales,performance scolaire mais moins sur impulsivité ,hyperactivité,inattention. Pb difficulté à maintenir et à généraliser acquis ,chronicité.. Adaptation scolaire, ( place dans la classe , durée des examens,fournir notes de classe,permettre des temps de repos,instructions directes,répétition, clarification…) Programmes d’aide aux habiletés sociales solliciter l”école pour une évaluation psycho-éducationnelle, au minimum WISC IV Traitement (suite) • • • • Psychothérapie individuelle: non efficace sauf si dépression ou tr anxieux importants associés ,dimension éducative sur le trouble. Activités sportives à encourager , surtout individuel ,cadets , scoutisme , camps d’été.. Thérapie familiale et soutien parents++ ( parents TDAH ) Groupes de soutien parents PANDA ,AQETA ,entrainement parental. Traitements à l’efficacité non démontrée ♦ Thérapie par le jeu ♦ entrainement aux habiletés sociales ♦ thérapie occupationnelle, ergothérapie ♦ biofeedback ♦ acupuncture Réponse du TDAH à la pharmacothérapie Methylphenidate Amphetamine Atomoxetine Bupropion IMAO Clonidine Guanfacine 0 20 40 60 % Répondeurs Wilens, T., Spencer, T., Postered at MGH Child & Adolescent Psychopharmacology Meeting, Boston 2000 Wilens, T., CNS News, 2003 80 100 Traitement Psychostimulants ♦ Psychostimulants effet positif sur cognition , attention , troubles executifs , impulsivité et agressivité. ♦ Pas de contre-indication formelle sur tics ( 50% des SGT ont TDAH ) ♦ études prospectives démontrent absence d’impact long terme sur taille et poids ♦ non contre-indiqué quand épilepsie mais prudence ♦ relation dose-effet linéaire Psychostimulants ♦ Efficacité identique chez garçons et filles, enfants ados et adultes , 80 % ♦ efficacité préscolaire plus variable, avec plus d’effets secondaires ♦ pas d’impact négatif de durée du traitement sur augmentation de abus ou dépendance , donc pas de sensibilisation ♦ amélioration de la qualité de vie et diminution des conflits familiaux Psychostimulants ( suite ) ♦ Effet protecteur sur risque de développer toxicomanie( plus lié à TDC ) ♦ traitement continu favorise efficacité ,qualité de vie et observance ♦ débuter faible dose et augmenter progressivement jusqu’à effet optimal ♦ phénomène d’induction hépatique possible (10-20% augmentation nécessaire après quelques mois ) Psychostimulants ( suite ) ♦ Pas d’induction ou aggravation de manie ♦ Rare mais possible tolérance , cependant toujours considérer possibilité de problème de compliance quand traitement devient inefficace ♦ l’enfant ne doit pas être responsable de son traitement ♦ donc avenir pour agents longue durée++ Besoin en matière de solutions à prise monoquotidienne ♦ Besoin d’une action médicamenteuse prolongée pour : • • • ♦ les activités parascolaires après la classe les interactions sociales les devoirs Problèmes associés à l’administration d’un médicament à l’école : • atteinte à la vie privée - • conservation de médicaments contrôlés - ♦ ♦ mépris des pairs; baisse de l’estime de soi sécurité; risque de diversion Prévenir le risque de tolérance aigue Traitements longue durée ont un effet majeur sur l ’atteinte de rémission fonctionnelle globale ( contre 30 % non atteint dans l ’étude MTA) • CCAP Review aôut 2005 Consensus-based guidelines CADDRA ♦ Www.caddra.org ou www.caddra.com ♦ traitement mutimodal++: • ♦ psychosocial pour patient et famille - habiletés organisationnelles académiques - rémédiation académique spécifique - entrainement aux habiletés sociales - psychothérapies spécifiques des comorbidités - parent training - thérapie familiale prise en considération des psychopathologies parentales et des stresseurs psychosociaux ♦ pharmacothérapie +++ traitements longue durée en première intention Recommendations CADDRA ♦ AGENTS DE PREMIÈRE INTENTION • • • ♦ AGENTS DE DEUXIÈME INTENTION-APPOINT • • ♦ ADDERRALL XR CONCERTA STRATTERA DEXÉDRINE, DEXEDRINE SPANSULE RITALIN, RITALIN SR AGENTS DE TROISIÈME INTENTION • • • IMIPRAMINE WELLBUTRIN ALERTEC TDAH simple adolescent ♦ Problème majeur d’inobservance ou d’abandon ( 48 à 68 %) • • • • ♦ Psychoéducation Responsabilisation agents longue durée Plus sensibles aux effets II donc renseigner sans exagérer Même algorithme que TDAH simple enfant ♦ Abstinence fortement recommandée TDAH complexe adolescent ♦ TDAH et trouble oppositionnel ( 25-75%) - ♦ TDAH et trouble des conduites - ♦ Idem enfants Si apparition récente possible dépression masquée TDAH et abus de substances - ♦ Approche psychosociale Psychostimulants , clonidine ? , Risperdal? Traiter d’abord toxicomanie puis TDAH TDAH plus dépression - 48% dépression ou dysthymie Dépression majeure doit être traitée en priorité - Psychothérapie si légère à modérée - Psychothérapie + AD si modérée à sévère TDAH complexe adolescent ♦ TDAH et troubles anxieux • • • • • TDAH , inattention prédominante - Idem TDAH simple mais titrage plus lent - Si anxiété très forte associer ISRS TAG - TCC et relaxation Phobie sociale - TCC TSPT - Facilement confondu avec TDAH ( ATCD familiaux ou symptômes prémorbides - Psychothérapie ++ TOC, penser à SGT, 15 % évoluent vers schizophrénie - TCC TDAH et agressivité ♦ Trouble bipolaire - ATCD familiaux de TB ou DM Fortes doses de psychostimulants ou réponse irritable aux stimulants ou léthargie et dépréssion font suite aux crises de rage Lithium peut être associé aux stimulants. Référer en spécialité - Associer à faibles doses de neuroleptiques - Troubles du langage ou parole , difficulté à établir des rapports sociaux, pauvreté du contact visuel, et comportements inadéquats ( répétition, autostimulation, imagination, automutilation ou comportement bizarre) Peuvent être associés à TDAH Référer en spécialité si problèmes à traiter - ♦ ♦ TSPT TED - TDAH simple chez l’adulte ♦ Psychoéducation du patient et proches ♦ Pharmacologie • • • Première intention - Concerta, Adderrall XR , Strattera Deuxième intention - Stimulants Troisième intention - Apo-imipramine ( 50-300mg) - Wellbutrin SR ( 100 à 150mg BID) - Modafinil ( Alertec ) 200 à 400mg die Traitement à long terme ♦ Différence de taille moyenne comparée avec la population du même âge – 0.52 cms ♦ Différence de poids – 1.55 kg ♦ La différence de poids et de taille n’était pas cliniquement significative après les 12 mois de durée de l’étude. Wilens, T., et al. JAACAP 42:4, April 2003 Psychostimulants et tics ♦ Étude ouverte sur 2 ans Oros-MPH • • • pas d’aggravation ou induction de tics sur les 10% des enfants avec des tics au début de l’étude ,20% augmentés ,20% améliorés et 60% inchangés 8% de nouveaux cas de tics sur 2 ans , donc similare à la population générale Psychostimulants et toxicomanie ♦ Sans traitement TDAH induit un risqueX2 de toxicomanie ♦ traitement du TDAH n’augmente pas le risque de toxicomanie mais au contraire le diminue de moitié,autant pour alcool que drogues Adderall XR et risque cardio-vasculaire ♦ Février 2005 retrait du marché canadien par Santé canada en raison de morts subites ♦ non retiré par FDA ♦ depuis différentes revues de la littérature n’ont pas retrouvé d’association , donc de causalité ( FDA , CAP-guideline committee, Santé canada) ♦ remise sur le marché canadien été 2005 avec black box pour les enfants atteints de malformation cardiaques congénitales ♦ pas de nécéssité de bilan cardiaque préalable au traitement ♦ accepté par assureurs mais pour l’instant non reconnu comme médicament d’exception adderrallXR et risque cardio-vasculaire ♦ Taux de mort subite origine cardiaque population générale pédiatrique • • ♦ causes habituelles • • • ♦ 1 @3 pour 100 000 enfants mais 0,5 pour 100 000 enfants traités par sels mixtes d’amphétamines cardiomyopathie hypertrophique et dysplasie ventriculaire droite canalopathies rythmiques impossibles à diagnostiquer avant incident Précautions • • syncopes ou intolérance à l’effort antécédents de mort subite avant l’âge de 50 ans Effets hépatiques STRATTERA ♦ Des rapports de pharmacovigilance indiquent que l’atomoxétine peut causer une atteinte hépatique grave dans de rares cas ♦ On a rapporté 2 cas d’élévation marquée des enzymes hépatiques et de la bilirubine, en l’absence d’autres facteurs explicatifs évidents, chez plus de 2 millions de patients durant les 2 premières années suivant la commercialisation ♦ Aucun signe de lésion hépatique lors des essais cliniques Effets hépatiques STRATTERA ♦ En présence de jaunisse ou de signes biologiques d’atteinte hépatique, il faut mettre fin au traitement par l’atomoxétine et ne pas le reprendre ♦ Un bilan hépatique (enzymes) doit être effectué dès le premier symptôme ou signe de dysfonctionnement hépatique (p. ex., prurit, urine foncée, jaunisse, sensibilité dans le quadrant supérieur droit de l’abdomen ou symptômes de type grippal inexpliqués) Renseignements généraux – TDAH et risque de suicide ♦ Les enfants ayant un TDAH présentent un risque accru de troubles concomitants, notamment troubles de comportement, troubles de l’humeur, troubles anxieux et tics ♦ Ces troubles psychiatriques concomitants peuvent modifier la présentation clinique, le diagnostic, le pronostic et le traitement du TDAH ♦ Le TDAH semble augmenter le risque de suicide, surtout chez les sujets de sexe masculin, en accentuant la gravité des troubles concomitants, particulièrement les troubles de comportement et la dépression (James, 2004) Spencer T, Pediatr Clin North Am 1999; Swensen AR, Presented at: American Academy of Child and Adolescent Psychiatry 49th annual meeting, 2002; James A, Acta Psychiatr Scand, 2004.; Waxmonsky J. Curr Opin Pediatr, 2003. Renseignements généraux – TDAH et risque de suicide ♦ Une étude (Swensen, 2002) a révélé que le risque était plus élevé chez les patients ayant un TDAH que chez les témoins appariés pour l’âge, le sexe et l’année de référence les automutilations intentionnelles étaient 1,7 fois plus probables chez les patients atteints de TDAH - 0,70 % chez les patients atteints de TDAH contre 0,26 % chez les témoins, p <0,001 • Les tentatives de suicides étaient 2,1 fois plus probables chez les patients atteints de TDAH - 0,47 % chez les patients atteints de TDAH contre 0,14 % chez les témoins, p < 0,001 • Spencer T, Pediatr Clin North Am 1999; Swensen AR, Presented at: American Academy of Child and Adolescent Psychiatry 49th annual meeting, 2002; James A, Acta Psychiatr Scand, 2004.; Waxmonsky J. Curr Opin Pediatr, 2003. FDA demande des données ♦ La FDA demande des données sur les événements indésirables « possiblement liés au suicide » survenus pendant les essais sur l’atomoxétine contrôlés par placebo • Lilly a remis ces données le 15 septembre 2005 à la FDA et aux autres organismes réglementaires • Lilly a également fourni les résultats de deux analyses de ces données - Méthode de la FDA pour analyser la suicidalité liée à un médicament - Méthode du Psychobehavioral Safety Working Group (PSWG) utilisant d’autres termes, catégories et méthodes analytiques Résultats – Essais chez les enfants Méta-analyse des comportements suicidaires dans les études de courte durée contrôlées par placebo sur l’emploi de l’atomoxétine chez les enfants* Atom oxétine (n = 1 357) Placebo (n = 851) Nbre de cas (%) Nbre de cas (%) Com portem ents a ou pensées suicidaires 6 (0,44) 0 0,010 Com portem ents suicidaires a 1 (0,07) 0 0,398 Pensées suicidaires 5 (0,37) 0 0,016 Effet Valeur p b a Comportements suicidaires : suicide, tentatives de suicide et gestes préparatoires à un comportement suicidaire imminent b La méthode de Mantel-Haenszel a combiné les études pour déceler une différence dans la fréquence. *Inclut tous les essais sur des maladies touchant les enfants. Aucun événement lié au suicide n’a été signalé dans les essais sur l’énurésie, la dépression concomitante ni l’anxiété concomitante. Ajout à la monographie de l’atomoxétine (modèle mondial) Dans les essais cliniques, les cas de pensées suicidaires étaient plus fréquents chez les enfants et adolescents sous STRATTERA (0,37 % [5/1 357 patients]) que chez ceux sous placebo (0 % [0/851 patients]). Il faut surveiller l'apparition de comportements ou de pensées suicidaires chez les patients sous l’atomoxétine. Conclusions ♦ ♦ ♦ Les événements liés au suicide étaient rares chez les patients traités par l’atomoxétine. La plupart des cas correspondaient à des « pensées suicidaires ». • Dans les essais cliniques, la fréquence des « pensées suicidaires » était significativement supérieure chez les enfants sous atomoxétine par rapport aux enfants sous placebo. • Il faut surveiller l'apparition de comportements ou pensées suicidaires chez les prenant de l’atomoxétine. Dans les essais chez les enfants atteints de TDAH, les événements liés au suicide sont tous survenus chez des sujets de sexe masculin âgés de 12 ans ou moins. • On ne peut toutefois pas déterminer si le risque est plus élevé chez cette population, car plus de 75 % des sujets participant à ces essais étaient de sexe masculin et âgés de 12 ans ou moins. Les données ne révèlent aucune augmentation du risque d’événements liés au suicide chez les adultes atteints de TDAH prenant de l’atomoxétine. Atomoxétine: indications ♦ Non répondeurs aux stimulants ♦ patients opposés aux stimulants ♦ Répondeurs partiels ♦ effets secondaires des stimulants ♦ TDAH comorbide avec: • • • • ♦ anxiété tics humeur abus substance activation chez MAB possible