Les héros des épopées de l`Antiquité
Transcription
Les héros des épopées de l`Antiquité
PL5 parcours littéraire Les héros des épopées de l’Antiquité p. 76 à 93 Objectifs du parcours La connaissance des grandes épopées de l’Antiquité est importante en sixième, car elle amène aux origines de la littérature, les grands archétypes du roman se trouvant par exemple fixés dans les épopées d’Homère. Dans le cadre de l’acquisition d’une culture humaniste, l’un des principaux piliers du socle commun, la sensibilisation à la littérature antique en parallèle au cours d’histoire est également essentielle. Pour ce parcours littéraire, nous avons choisi d’interroger la nature du héros d’épopée, et son rapport aux dieux. Il s’agit pour nous d’insister sur la nature fondamentalement humaine de ce héros. Le héros d’épopée est ainsi présenté par ses qualités et ses « imperfections ». Les dieux le manipulent, de manière bienveillante ou malveillante. Nous avons donc choisi des textes dans lesquels apparaissent ces aspects, quitte à laisser de côté certains passages canoniques, comme le combat d’Achille et Hector dans l’Iliade, l’épreuve de Charybde et Scylla et des Sirènes dans l’Odyssée, ou la fuite d’Énée dans l’Énéide. Nous avons choisi des extraits où le héros, tout en laissant paraître indiscutablement ses qualités, laisse poindre son humanité en étant mis à l’épreuve ou favorisé par les dieux. C’est pourquoi Ulysse, en particulier, n’apparaît pas ici sous son jour le plus glorieux, mais c’est un parti-pris que nous assumons : s’il est certes un être hors du commun, le héros d’épopée est avant tout un homme, qui triomphe des épreuves par ses qualités humaines (force, intelligence, ténacité, autorité). Les traductions proposées ici sont des traductions de référence : celle de Léo Scheer pour Gilgamesh, de Robert Flacelière pour l’Iliade, de Victor Bérard pour l’Odyssée (toutes deux publiées dans un volume de La Bibliothèque de la Pléiade) et enfin de Maurice Rat pour l’Énéide. Certes, les adaptations et réécritures modernes de ces textes souvent « arides » sont légion, et on en trouvera dans les activités de réinvestissement proposées en prolongement de ce parcours. Mais nous avons estimé nécessaire de fournir aux élèves les traductions les plus fidèles au texte d’origine, ou les plus reconnues, quitte à fournir un effort supplémentaire dans la compréhension. Les six activités grammaticales proposées en lien avec ce parcours littéraire peuvent être associées aux textes de la manière suivante : • « Le pentathlon » ( p. 292) ne doit pas nécessairement être mis en rapport avec les extraits d’épopée proposés ici, mais il peut offrir une introduction intéressante à cette plongée dans l’Antiquité. • « Le Cyclope » ( p. 178) peut être mis en rapport avec « Ulysse dans la Tourmente » ( p. 84), car cet extrait justifie la colère de Poséidon. • « L’outre d’Éole » ( p. 290) et « Le cheval de Troie » ( p. 187) évoquent tout deux le thème de la confiance et du choix à faire – ou ne pas faire. Ces deux textes montrent bien également des réactions collectives, et approfondissent le rapport entre le héros et ses hommes prolongeant ainsi l’étude de « La peine d’Achille » ( p. 80). • « Pénélope demande des preuves » ( p. 244) peut servir de prologue à l’étude du texte « Les retrouvailles » ( p. 86). • « Méduse » ( p. 254) offrira la possibilité de comparer un récit mythologique avec une épopée. On pourra ainsi mettre en rapport ce texte avec « La peine d’Achille » et « L’Outre d’Éole », pour la manière dont le héros est aidé par les dieux. Les héros des épopées de l’Antiquité © Magnard, 2009 1 • Il sera enfin intéressant de comparer « Méduse » avec « Gilgamesh, prince d’Uruk » ( p. 78) pour voir que dans un cas, le héros, un demi-dieu, reçoit l’appui des divinités, alors que Gilgamesh, lui aussi créé par les dieux, constitue plutôt un embarras. Principaux points de langue étudiés dans le parcours ➜ Le sens des mots Texte 1 « Gilgamesh, prince d’Uruk » p. 78 Activité « Le Cyclope » p. 178 ➜ Le champ lexical Texte 2 « La peine d’Achille » p. 80 Texte 3 « Ulysse dans la tourmente » p. 84 ➜ Les valeurs du futur Texte 5 « La prophétie de Jupiter » p. 88 Texte 1 p. 78 à 79 « Gilgamesh, prince d’Uruk » Anonyme, L’épopée de Gilgamesh, xviiie ou xviie siècle av. J.-C. Faire connaissance avec le héros d’épopée 1 a. Les mots renvoyant à l’idée de toute-puissance sont : « tout vu » (l. 12), « la Terre entière » (l. 12), « chaque chose » (l. 13), « tous les secrets » (l. 13), « tous les mystères » (l. 14). b. Gilgamesh a su « guider » (l. 15) son peuple et le « protéger » (l. 16). 2 a. L’expression signifie une force démesurée. b. La qualité de Gilgamesh qui devient son principal défaut est donc sa force. c. Le nom commun désignant ce défaut est « arrogance » (l. 37). 3 Les habitants d’Uruk n’arrivent plus à maîtriser leur roi, qui tout en les protégeant efficacement se montre despotique à leur égard. Ils s’en remettent aux dieux car ce sont eux qui ont fait de Gilgamesh leur roi. 4 Les termes appartenant au champ lexical de la religion sont : « sacré » (l. 3 et 6), « sanctuaire » (l. 5), « temple » (l. 5), « déesse » (l. 5) et « panthéon » (l. 6). 5 a. Anu est le père des dieux et seigneur de la cité d’Uruk. b. C’est lui qui a fait de Gilgamesh le roi d’Uruk. c. Aruru est chargée de trouver la solution car elle est capable de créer des hommes : « toi qui as conçu l’humanité ». (l. 46) 6 Les dieux proposent de créer un rival à Gilgamesh, c’est-à-dire un autre homme hors du commun comme lui pour qu’il dépense son énergie excessive contre un égal et laisse les habitants d’Uruk en paix. 7 Gilgamesh n’est pas un héros parfait, car « il abusa de sa puissance » (l. 21-22) et « opprimait les guerriers de la cité tel un tyran » (l. 29-30). 8 Les deux noms communs désignant les aventures de Gilgamesh sont : « épreuves » (l. 10) et « exploits » (l. 11). 9 Au début, Gilgamesh ne savait pas contrôler sa force et terrorisait son peuple ; au terme de ses voyages, il parvient à être fatigué et il connaît la paix. 10 L’épopée va raconter « les aventures de Gilgamesh et sa découverte de la sagesse », car on constate une évolution positive chez ce personnage et c’est lui-même qui a raconté ses aventures. Enrichir son vocabulaire Synonyme de « souverain » : « prince » (l. 21). Mot de la même famille : « souveraineté » (l. 24). ● Le contraire de « quiétude » est « inquiétude ». ● 2 © Magnard, 2009 Texte 2 p. 80 « La peine d’Achille » Homère, Iliade, entre 850 et 750 av. J.-C. Comprendre comment les dieux aident le héros 1 L’expression « mon ami le plus cher » (l. 1) marque le lien qui unissait Achille à Patrocle. 2 Achille compare la mort de Patrocle à la mort de son père. 3 Le champ lexical du chagrin : « regret » (l. 6), « malheur » (l. 7), « en sanglotant » (l. 9), « gémissements » (l. 9). 4 En exprimant ses sentiments, Achille partage sa tristesse avec ses soldats, qui perdent l’envie de se battre et se mettent aussi à pleurer. 5 Zeus éprouve de la « pitié » (l. 12). 6 La phrase qui montre qu’Athéna a soutenu Achille est : « Achille pour ton cœur n’est-il plus un souci ? » (l. 14-15). 7 a. Athéna donne à Achille le nectar et l’ambroisie. b. Alors qu’il n’avait plus d’appétit et s’abandonnait au chagrin, Achille, après avoir consommé le nectar et l’ambroisie, est prêt au combat : « Ses dents grincent, ses yeux brillent comme des flammes » (l. 27-28). 8 a. « Les Argiens se répandent » (l. 25) et « un grondement s’élève » (l. 26) : ces deux expressions montrent la puissance d’Achille et ses compagnons. b. Lorsque Achille repart au combat, ils se joignent aussitôt à lui. c. Achille est un bon chef : il est en communion avec ses hommes. 9 a. Les dieux ont redonné l’envie de se battre à Achille. Ainsi, ils ont eu une influence sur le résultat de la guerre de Troie. b. Achille est manipulé par les dieux : c’est contre sa volonté qu’il retourne au combat, uniquement parce que Athéna a utilisé sa « magie » pour lui redonner des forces et l’envie de combattre. Enrichir son vocabulaire ● Cela vient du verbe gésir et signifie : « ici est allongé ». ● Une « prouesse », est un acte de courage, un exploit par lequel celui qui l’accomplit prouve sa bravoure. À l’écrit On évaluera surtout dans ce travail la manière dont sont mises en valeurs les qualités du héros. On demandera aux élèves d’insister sur la description physique et morale d’Achille, ainsi que de bien détailler le récit de ses actions : « Il frappe avec force les Troyens de son épée aiguisée. Son bouclier brillant éblouit les ennemis. Il se jette dans la bataille avec la vigueur d’un lion. ». On suggérera aux élèves qui auraient des difficultés à raconter la scène de s’inspirer du tableau de Rubens présent dans ce parcours ( p. 83). histoire des arts Achille en armes Comparer des mises en image du guerrier p. 82-83 Les nouveaux programmes invitent les enseignant à choisir certains textes pour les « prolongements artistiques qu’ils éveillent » (préambule du B.O. spécial n° 6 du 28 août 2008). Ainsi, il est entendu que « l’histoire des arts entretient en effet de nombreuses correspondances avec l’étude des textes. Son enseignement éclaire et facilite la lecture et la compréhension de certaines oeuvres littéraires ». C’est pourquoi nous avons choisi d’introduire au sein même de cette double page l’extrait de l’Iliade correspondant au sujet d’étude. Ainsi les élèves pourront se rendre compte à quel point différentes représentation artistiques éclairent un texte par leur pouvoir visuel, mais également à quel point Homère, auteur antique, trouve sa place jusque dans l’imagerie contemporaine. Corrigé des questionnaires 1 Document 1 : une peinture sur vase / document 2 : une huile sur toile / document 3 : une photographie tirée d’un film. 2 Document 1 : l’Antiquité / document 2 : la Renaissance / document 3 : l’époque contemporaine (le XXIe siècle). 3 a. L’origine des armes d’Achille est divine : c’est le dieu Héphaïstos qui lui en fait cadeau « ceux qu’Héphaïstos a pour lui façonnés » (l. 2). b. Cette armure est hors du commun car elle est faite de matières précieuses : le bronze, l’or et l’argent. Elle est particulièrement brillante : Homère compare le bouclier à la Lune et la crinière à un astre. Enfin, les adjectifs qualificatifs « solide » (l. 6) et « résistant » (l. 8) mettent en évidence sa fermeté. Les héros des épopées de l’Antiquité © Magnard, 2009 3 4 a. Les éléments qui composent l’équipement d’Achille sont : les « guêtres » (l. 3), la « cuirasse » (l. 5), « l’épée de bronze » (l. 6), le « bouclier » (l. 7) et le « casque à crinière » (l. 9). b. Tous ces éléments se retrouvent dans les trois documents, mais dans le document 2, le peintre n’a pas représenté la crinière en or ; il en va de même dans le document 3, où l’on ne distingue pas non plus la présence d’une épée. Enfin, chacune des images représente un élément ne figurant pas dans le texte : Achille porte une (ou des) lance(s). C’est d’ailleurs avec une lance qu’Achille tue Hector sur le tableau de Rubens. 5 a. Achille est surtout reconnaissable à ses armes, ainsi qu’à la présence d’un dieu à ses côtés (dans les documents 1 et 2). b. De manière générale, la représentation d’Achille reste très fidèle au texte d’Homère. Lien utile Le site Héros : d’Achille à Zidane Ce site d’expositions virtuelle de la BnF offre une très intéressante histoire de la représentation du héros, de l’épopée antique aux comic books américains, jusqu’à la transformation iconique des vedettes du sport, de la musique ou du cinéma. Le site offre des fiches pédagogiques, destinées aux professeurs, à télécharger. Nous recommanderons pour la classe de sixième la fiche intitulée « Le modèle héroïque », qui fait partie des sources consultées pour l’élaboration de ce parcours littéraire. ➜ Vous pouvez accéder directement à ce site en vous connectant sur http://jdl.magnard.fr/liens6p c. Poséidon est capable d’agir sur la mer et les vents. 3 a. Poséidon emploie particulièrement la phrase exclamative. b. Sa colère contre Ulysse n’a pas faibli avec le temps, car, contrairement aux autres dieux, il ne veut toujours pas lui pardonner. 4 Les mots et expressions appar tenant au champ lexical de la destruction sont : « frappait » (l. 26), « choc » (l. 27), « cassant » (l. 29). 5 Les forces déchaînées contre Ulysse sont la mer (« un grand flot » l. 26) et les vents (« la fureur des vents » l. 28). 6 a. Il s’agit de sa propre mort au cours de cette tempête. b. Dans cette proposition, Ulysse parle d’une mort au cours d’un combat : il préfèrerait mourir les armes à la main et en se battant jusqu’au bout que subir, impuissant, les assauts de la mer et des vents. 7 a. Ulysse sent « ses genoux et son cœur se dérober » (l. 16) et il « gémit » (l. 16). b. Ce comportement semble humain, car Ulysse est conscient du danger et qu’il est mortel. 8 a. La phrase montrant qu’Ulysse se sent persécuté par les dieux est : « quel est ce dernier coup ? » (l. 18-19). b. Il rend Zeus responsable de ce nouveau malheur. c. Il se sent trahi, car c’est Zeus lui-même qui l’avait libéré de Calypso et laissé reprendre la mer. 9 Ce sont les dieux qui décident du destin d’Ulysse : il n’a aucun contrôle sur sa propre destinée. Enrichir son vocabulaire Texte 3 p. 84 « Ulysse dans la tourmente » Homère, Odyssée, entre 850 et 750 av. J.-C. Percevoir le destin d’un homme aux mains des dieux Ces deux verbes sont construits avec le préfixe privatif dé-, qui marque le contraire du radical : démonter veut dire le contraire de monter et déchaîner le contraire d’enchaîner. ● Le mot de la même famille que nuées est « nues » (l. 11). ● brise < bourrasque < grain < tempête < ouragan. ● 1 a. C’est le dieu Poséidon qui s’en prend à Ulysse. b. Le sentiment est « la colère » (l. 3). c. Ce dieu est en colère car Ulysse a rendu son fils aveugle. 2 a. Poséidon est désigné comme étant « le Seigneur qui ébranle le sol » (l. 1-2). b. Le « trident » (l. 10) est l’instrument qui permet de le reconnaître. 4 © Magnard, 2009 À l’oral Cet exercice est une initiation modeste à l’argumentation. On demandera aux élèves de préparer à l’avance leurs raisons, et de respecter certaines règles dans la prise de parole : laisser parler l’autre sans l’interrompre, utiliser un langage approprié, ne pas donner une raison sans chercher à la justifier. La contrainte principale de l’exercice est de respecter le contexte de l’Odyssée. Texte 4 p. 86 « Les retrouvailles » Homère, Odyssée, entre 850 et 750 av. J.-C. Comprendre comment les dieux protègent un héros 1 a. Pénélope ne reconnaît pas Ulysse car elle n’a pas revu son époux depuis vingt ans et celui-ci arrive à Ithaque sous un déguisement. b. Pénélope s’est méfiée de lui car elle a craint de tomber dans un piège tendu par un des prétendants. 2 Pénélope demande à Eurynomé de préparer le lit conjugal. Or, cela est impossible, car Ulysse a construit ce lit dans un solide olivier. Pénélope sait que si Ulysse se met en colère, alors c’est bien son mari, car seuls elle et lui connaissent cette particularité de leur chambre conjugale. 3 La principale qualité de Pénélope pendant l’absence d’Ulysse a été la fidélité, car elle ne l’a trompé avec aucun autre homme, malgré les pièges et menaces des prétendants. 4 Ils laissent apparaître leurs émotions : Pénélope pleure, se jette au cou d’Ulysse (l. 8) et l’embrasse (l. 9) ; quant à Ulysse, lui non plus ne retient pas ses larmes : « Ulysse, […] pris d’un plus vif besoin de sangloter, pleurait » (l. 18-19). 5 a. Ces retrouvailles ont lieu à la fin de l’Odyssée, dans l’un des derniers chants. b. Ulysse pleure car il atteint la fin de ses épreuves. Ce sont des larmes de bonheur, et non de désespoir. 6 Pénélope rend les dieux responsables de leur séparation, comme elle le dit aux lignes 11 et 12 : « Les dieux n’ont pas voulu nous laisser l’un à l’autre jouir du bel âge et parvenir ensemble au seuil de la vieillesse. » 7 C’est la déesse Athéna qui intervient dans cette scène de retrouvailles. 8 Elle aide d’abord Ulysse en lui rendant sa beauté et en améliorant son apparence. 9 Pour manifester son respect à l’égard d’Ulysse et Pénélope, Athéna allonge la nuit pour préserver leur intimité plus longtemps. 10 Les dieux peuvent mettre des obstacles sur la voie du héros d’épopée : ainsi Poséidon fait-il chavirer le radeau d’Ulysse. Ils peuvent aussi l’aider à accomplir sa destinée, comme lorsque Athéna donne le nectar et l’ambroisie à Achille ou aide Ulysse à se faire reconnaître de sa femme. On pourra prolonger cette réflexion en demandant aux élèves si le héros d’épopée est capable d’échapper à cette emprise des dieux sur sa destinée. En définitive, Athéna manifeste son respect à l’égard d’Ulysse car il a su faire preuve de sa ténacité et a refusé de faiblir malgré les obstacles mis sur sa voie par les dieux. Texte 5 p. 88 « La prophétie de Jupiter » Virgile, Énéide, entre 29 et 19 av. J.-C. Comprendre l’épopée comme récit fondateur N.B. : La compréhension de cet extrait de L’Énéide nécessite un rappel sur les origines mythiques de Rome, la légende de Rhéa Silvia et de Romulus et Rémus. 1 Jupiter veut dire à Vénus qu’il va lui dévoiler l’avenir. 2 Première partie, de la ligne 7 à 13 : les victoires d’Énée dans la Latium et la mise en place d’une cité et de lois. Deuxième partie, de la ligne 13 à 18 : Ascagne, fils d’Énée, fonde Albe la Longue. Troisième partie, de la ligne 18 à 21 : Romulus fonde Rome. 3 a. Énée « soutiendra en Italie une grande guerre », « domptera des peuples farouches » et « donnera à ses guerriers des lois et des remparts » (l. 9-11). b. Les principales qualités d’Énée sont la force et l’autorité. c. La qualité qu’il transmet à son fils est l’autorité, puisqu’il conforte le pouvoir de ses ancêtres. 4 a. Le héros de la guerre de Troie nommé dans la deuxième partie est Hector (l. 17). b. Virgile fait ici référence à l’Iliade. Les héros des épopées de l’Antiquité © Magnard, 2009 5 5 a. Lorsque Jupiter prend la parole, les verbes sont surtout conjugués au futur. b. Le futur a ici une valeur temporelle : il désigne des faits situés dans l’avenir. On peut parler ici d’une prophétie. 6 Jupiter n’a aucun doute sur sa prédiction, car il dit : « Non, je n’ai point changé d’avis » (l. 6-7). 7 a. Les indications de temps dans le texte sont : « trois étés » (l. 11), « trois hivers » (l. 12), « trente années » (l. 14), « trois fois cent ans » (l. 16). b. Il faudra plus de trois cent trente-trois ans. 8 a. Les « deux jumeaux » (l. 18) sont Romulus et Rémus. b. Les éléments faisant référence à leur légende sont « Ilia [autre nom de Rhéa Silvia], reine et prêtresse, fécondée par Mars » (l. 17-18), « la louve » (l. 19), « les remparts de Mars » (l. 20). 9 Jupiter promet aux Romains « un empire sans fin » (l. 22). 10 a. Le groupe nominal présentant les Romains comme un peuple supérieur est : « maîtres du monde » (l. 25). Cette question a surtout pour but d’attirer l’attention des élèves sur la dernière partie du texte. b. Les Romains doivent être les « maîtres du monde » car ils sont le peuple élu par Jupiter. Ils représentent une humanité qui a triomphé des barbares : « la race qui porte la toge » (l. 25-26), c’està-dire les citoyens, vivant sous les mêmes lois. Pour prolonger l’étude de ce texte, et faire la synthèse de l’ensemble du parcours, on pourra demander aux élèves quelles sont les différences entre l’épopée romaine et les épopées d’Homère : par exemple les noms des dieux, mais aussi le rôle joué par Jupiter, qui intervient sur la destinée de Rome alors que Zeus reste neutre quant au sort de l’humanité. Image p. 90 Jeu de carte mythologique, XIXe siècle On reconnaît dans le sens des aiguilles d’une montre : Zeus /Jupiter (sceptre, trône, aigle et foudre) ; Héra /Junon (paon et sceptre) ; Athéna / Minerve (casque, lance, bouclier et chouette) ; Arès / Mars (casque, lance, épée et bouclier ; attitude guerrière). & Vocabulaire p. 91-92 Expression 1 1. téméraire. 2. rusé. 3. courageux. 4. robuste. 5. fidèle. 6. humble. 2 1. Ulysse et ses hommes embarquèrent sur leur navire. 2. Ils ignoraient encore que leur périple du retour serait mouvementé. 3. Ulysse du interrompre son séjour chez Calypso. 4. Après cette halte forcée, le héros pu reprendre son voyage. 5. Mais Poséidon fit naufrager son bateau. 6. Le voyageur se retrouva à nouveau incapable de rentrer chez lui. 3 1. fidèle. 2. se méfier de. 3. confiance. 4. se fier à. 4 1. brave 2. vaillant. 3. fougueux. 4. glorieux. 5. preux. 6. victorieux. 5 1. Mars. 2. Mercure. 3. Jupiter. 4. Vénus. 5. Saturne. 6 1. le casque à crinière. 2. le bouclier. 3. la cuirasse. 4. les guêtres. 5. l’épée. 7 1. l’autorité. 2. la ruse. 3. la confiance. 4. la ruse. 5. l’habileté. Enrichir son vocabulaire 8 Tableau : ● Le verbe signifiant « voir avant » est « prévoir ». Le préfixe pré- veut donc dire « avant ». ● Le lieu évoqué dans le texte à l’origine du mot français « latin » est « le Latium » (l. 12). Attribution roi des dieux dieu de la mer dieu du vin et de la nature déesse du mariage messager des dieux déesse de l’habileté et de la ruse déesse de l’amour Dieu grec Zeus Poséidon Dionysos Dieu romain Jupiter Neptune Bacchus Héra Hermès Athéna Junon Mercure Minerve Aphrodite Vénus 9 1. odyssée. 2. talon d’Achille. 3. Cheval de Troie. 4. sirène. 6 © Magnard, 2009 Liens utiles Sujet d’expression écrite On mettra l’accent dans l’évaluation de ce travail d’écriture sur la manière dont les élèves prennent bien en compte les forces et faiblesses du héros d’épopée. On laissera à l’appréciation du professeur la possibilité de guider les élèves vers certaines épreuves plus ou moins fidèles à la mythologie. On valorisera cependant les travaux reprenant clairement le contexte de l’Odyssée. ● Une interprétation intéressante de ce sujet consisterait à imaginer qu’Athéna, par son pouvoir, permet à Gilgamesh de venir prêter main-forte à Ulysse. Cela permettrait un réinvestissement des caractéristiques de deux épopées et la mise en commun de deux personnalités différentes. On pourra éventuellement faire aussi revenir Achille d’entre les morts, dans la même perspective. ● Du point de vue de l’expression écrite, on n’exigera pas nécessairement que le récit soit fait à la première personne, mais on expliquera aux élèves que le récit par Ulysse lui-même de ses aventures aux Phéaciens est un élément impor tant de l’Odyssée et qu’ils peuvent s’en inspirer ici. ● Le site L’Iliade et l’Odyssée Ce site propose une présentation multimédia des épopées d’Homère, avec une présentation de l’art des aèdes, une explication des origines de la guerre de Troie et des extraits lus. Le site est paramétrable et il est possible de choisir les extraits. Le site Homère - sur les traces d’Ulysse Une exposition virtuelle de la BnF présente de manière complète et abordable Homère et son œuvre. Les concepteurs offrent des pistes pédagogiques pour la classe de sixième. ➜ Vous pouvez accéder directement à ce site en vous connectant sur http://jdl.magnard.fr/liens6p Les héros des épopées de l’Antiquité © Magnard, 2009 7