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Observatoire de Dirigeants de l'Industrie et des Services La DETTE des GRANDES VILLES (plus de 100.000 habitants) 2015 Aia EID (EDHEC) Nathaniel McNARY (EDHEC) Thomas PERLEIN (FFBC Lille) Louis COCUSSE (BBA EDHEC) La DETTE des GRANDES VILLES Avertissement Ce dossier est le fruit du travail d’étudiants qui, lors d’un stage de courte durée – 2 mois – découvrent et analysent le fonctionnement des collectivités locales sous 4 angles : finances, gestion, investissement et fiscal. Le lecteur fera montre de compréhension s’il constatait quelques erreurs. L’essentiel n’est pas ici dans le détail. Présentation L’étude 2015 a été réalisée en très grande partie par des étudiants stagiaires de formations diverses, à savoir EDHEC, IESEG, PARIS DAUPHINE, FFBC Lille La dette, ici prise en considération, est celle de la seule entité communale. Nous ne reproduisons pas, dans ce comparatif, la méthode utilisée pour les ratios édités dans les pages « Podiums des Municipalités® », c’est-à-dire : moyenne de 4 années comptables – incorporation des données de l’EPCI, de manière identique, au prorata des populations. Nous y reviendrons en conclusion. Elle porte sur une strate de 38 “Grandes Villes” de plus de 100.000 habitants. S’y ajoutent leurs 37 EPCI (*) auxquels ces villes sont rattachées : 11 communautés urbaines, et 26 communautés d’agglomération. (*) EPCI signifiant « Etablissement public de coopération intercommunale » Une seule ville sur les 38 recensées a préféré s’abstenir de toute collaboration. Il s’agit de la ville de Limoges. Cinq villes ont refusé le « Partenariat pédagogique » (11) qui leur était proposé. Elles se sont limitées à la mise à disposition des étudiants, des documents comptables, financiers et fiscaux, les contraignant à un déplacement et imposant des délais supplémentaires aux étudiants. Dans cette étude quelques motifs apparaîtront, aux raisons envisageables de certaines abstentions. Au final, le taux de participation volontaire et spontanée aux « PODIUMS » est de 90% Pour le recueil des données comptables, ODIS recense quatre typologies d’entités : Les « spontanées », véritables et traditionnels partenaires, elles renseignent dès la première sollicitation le formulaire qui leur est soumis dans leur espace protégé du site 1 (1) Le « Partenariat pédagogique » établit un dialogue entre l’étudiant et les entités qui sont l’objet d’une analyse réalisé par celui-ci. Une mise à disposition rapide des données à étudier, directement en ligne, garantit la rigueur de sa réflexion, par ailleurs soumise à la critique des responsables de la commune. Refuser ce partenariat, c’est faire montre de peu d’intérêt à l’ouverture d’esprit de jeunes aux « arcanes » des finances 1 publiques. ODIS. Elles font confiance à ODIS et anticipent souvent l’approbation des comptes par le conseil municipal (22) Les « négligentes » s’exécutent de la même manière, mais après 1 ou 2 relances. Les « légalistes » se retranchent derrière la réglementation qui, effectivement, ne les oblige pas à renseigner le formulaire en ligne. Elles méconnaissent le mot partenariat que recherchent les étudiants. Elles compliquent, voire bloquent leur travail d’analyse. En dernier ressort, elles les obligent à se déplacer en mairie (ou EPCI) pour copier quelques données. Un déplacement compté en heures et en frais, pour moins d’un quart d’heure de saisie et, de surcroît, 30 minutes au moins, de discussions … non productives. Il leur arrive d’ailleurs d’en prendre conscience, de s’excuser et de jurer que l’année suivante, elles seront plus « spontanées » Les « irréductibles » qui, évidemment ne sont pas partenaires. Elles feignent d’ignorer la loi qui les contraint à mettre à disposition de toute personne qui en fait la demande, l’ensemble de leurs documents comptables, financiers et fiscaux. Ces entités se différencient des « légalistes » qui se sont organisées pour répondre sur-lechamp à toute demande. Chez les « irréductibles », ce niveau d’organisation n’a pas encore été atteint. On invoque : la nécessité d’autorisation de la hiérarchie, l’absence de la personne compétente, la survenance de tel ou tel événement dont festif, les congés. Total : on y refuse l’accès à convenance de l’étudiant demandeur. Les « spontanées » sont encore, pour l’instant, minoritaires : 17 villes ou 46%. Leur Indice Partenariat (voir pages « Indices ») dépasse 100. Elles ont des relations cordiales avec les étudiants-stagiaires, tolèrent leur inexpérience et se prêtent aux conseils, à la pédagogie. Ce pourcentage croît d’année en année ! Les « négligentes » ont un indice qui ne dépasse pas 100, mais s’en rapproche. Elles sont 6 communes ou 16% du total. Elles concluent toujours sur un ton sympathique des relations qui ont pu se tendre avec des stagiaires impatients. Elles promettent pour l’année suivante, mais plutôt rares sont celles qui s’amendent complètement. Les « légalistes » sont, en cette année, au nombre de 7 soit 19% du total. Elles proviennent d’ex « irréductibles » qui ont quelques scrupules ou des « négligentes » de l’année précédente, dont le défaut a prospéré. On devine chez certaines, la déception d’un rang peu avantageux, d’où un manque d’empressement. L’attitude des « légalistes » fait que le climat relationnel se dégrade au fur et à mesure que le temps passe, sans décision franche ou sur de vagues promesses auxquelles s’accrochent les étudiants… mais qui ne seront pas tenues. Elles « baladent » les jeunes étudiants, méprisant le volet pédagogique des « Podiums » Elles les privent de participer pleinement aux dossiers comme celui-ci - qui sont des analyses globales qui viennent à la suite de leur travail d’analyses « commune par commune » en clôture de stage. A contrario, des villes telles que Boulogne-Billancourt qui refusaient, l’an dernier encore, de fournir leurs documents administratifs à première demande, se sont décidées à le faire cette année, en les déposant rapidement dans son espace réservé et de surcroît, en vérifiant et complétant les années antérieures. Ce n’est pas fréquent ! Les « irréductibles » restent généralement en dessous d’un indice Partenariat 98. 2 (2) Les collectivités disposent d’un délai de 6 mois à compter de la date de clôture des comptes – sauf exception, le 31 décembre – pour les soumettre au vote du Conseil municipal. Dans les communes, généralement les mieux organisées, voire les mieux gérées, la comptabilité étant close dès le mois de février, le compte de gestion approuvé par le Trésorier-Payeur dans la foulée, le Conseil municipal se prononce sans délai. D’autres, attendent les derniers jours du mois de juin.. Limoges, qui entre dans la catégorie des communes qui vivent une passe désagréable, comme nous le verrons ultérieurement. Justification ? On constate le plus souvent, que ces comportements, peu coopératifs, masquent une situation préoccupante. Elle peut conduire à la saisine de la CADA ou Commission d’Accès aux Documents Administratifs (3)3 Cette année, ce fut le cas pour la ville de Toulon qui n’a pas présenté son compte administratif 2014 au stagiaire venue le consulter, malgré avis de passage et convenance d’un rendez-vous. L’intervention de la CADA, au mois de décembre 2016, l’a conduite à adresser le compte et ses annexes… après proclamation du Palmarès…. Trop tard ! Lorsque ODIS essuie un refus de présentation des documents souhaités, les performances retenues sont celles publiées par le Ministère des Finances (MINEFI). Elles ont l’inconvénient d’être parfois « approximatives » et fragmentaires. Ces données ne favorisent pas l’entité dans les ratios secondaires ! 3 La CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) est catégorique : Le compte administratif d’un exercice clos est communicable qu’il ait fait ou non l’objet d’une approbation (car il se borne à retracer des opérations ayant eu lieu et constitue à ce titre un document achevé et non préparatoire à une décision) ; un arrêté en cours d’année est également communicable, car il constitue un document comptable achevé.3 § 1 - Les Grandes Villes de plus de 100.000 habitants Populations NOM de la commune 3 communes ayant contraint à un déplacement. NOM de la commune 3 communes ayant totalement refusé toute collaboration avec ODIS cette année. Toutes les autres communes (lettres blanches) ont renseigné spontanément leur formulaire. Strate des Grandes Villes de plus de 100.000 habitants 38 entités Population totale : 7 546 563 Ordre alphabétique Communes Aix-en-Provence Amiens Angers Argenteuil Besançon Bordeaux Boulogne-Billancourt Brest Caen Clermont-Ferrand Dijon Grenoble Le Havre Le Mans Lille Limoges Lyon Marseille Metz Montpellier Montreuil Mulhouse Nancy Nantes Nice Nîmes Orléans Perpignan Reims Rennes Rouen Ordre selon population Population 146 050 137 265 153 161 105 141 121 038 265 559 118 558 144 868 111 808 145 456 155 862 161 786 179 154 148 560 232 082 141 540 492 578 865 589 122 928 263 502 104 093 112 127 107 710 297 149 348 556 145 501 117 833 119 536 184 652 213 956 114 141 Communes Marseille Lyon Toulouse Nice Nantes Strasbourg Bordeaux Montpellier Lille Rennes Reims Le Havre Saint-Etienne Toulon Grenoble Dijon Angers Le Mans Villeurbanne Aix-en-Provence Nîmes Clermont-Ferrand Brest Limoges Tours Amiens Metz Besançon Perpignan Boulogne-Billancourt Orléans Population 865 589 492 578 453 802 348 556 297 149 279 127 265 559 263 502 232 082 213 956 184 652 179 154 174 166 166 851 161 786 155 862 153 161 148 560 146 729 146 050 145 501 145 456 144 868 141 540 139 806 137 265 122 928 121 038 119 536 118 558 117 833 Saint-Denis Saint-Etienne Strasbourg Toulon Toulouse Tours Villeurbanne 108 343 174 166 279 127 166 851 453 802 139 806 146 729 Rouen Mulhouse Caen Saint-Denis Nancy Argenteuil Montreuil 114 141 112 127 111 808 108 343 107 710 105 141 104 093 Concernant les communes qui - en dépit d’une visite annoncée (jour et heure) - refusent la mise à disposition des comptes administratifs et de leurs annexes – ODIS se réserve le droit de saisir la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) qui, inexorablement, condamne la commune. Généralement, cette saisine est suivie l’année suivante, d’une collaboration très cordiale Ratio 1 : Endettement par habitant L’endettement ramené à son montant par habitant est un mode de comparaison équitable. Il met en avant le poids (ainsi que le risque) que les communes, indépendamment de leurs ressources, font peser sur l’administré, sans que ce poids soit parfaitement réparti. Attention ! Ce ratio ne suffit pas à une vision objective et exhaustive. Il faut y adjoindre la « Capacité de désendettement » de l’entité qui prend en considération les ressources de la collectivité. Ce ratio sera mentionné en supra. Colonne « Euros par habitant – 2014 – police couleur rouge : augmentation Colonne « Euros par habitant – 2014 – police couleur verte : diminution Colonne « Evolution » : en caractères gras : écart égal ou supérieur à 10% Communes Population Endettement au 31/12 2013 En euros par habitant EPCI exclus Evolution 2014 2013 2014 2013/2014 305 136 684 2597 2 879 +10,85% 1 852 574 323 2142 2 155 +0,64% Argenteuil 105 141 272 339 309 Marseille 865 589 1 841 058 000 Saint-Etienne 174 166 349 760 848 344 411 069 2008 2 026 +0,89% Perpignan 119 536 231 899 000 231 500 000 1940 1 955 +0,77% Montreuil 104 093 178 041 370 198 018 588 1710 1 896 +10,87% Reims 184 652 317 548 598 321 285 295 1646 1 740 +5,71% Lille 232 082 389 564 760 408 963 346 1679 1 736 +3,39% Rouen 114 141 209 794 000 193 819 490 1849 1 680 -9,14% Tours 139 806 234 777 219 230 674 280 1679 1 650 -1,73% Grenoble 161 786 267 372 960 258 923 947 1671 1 618 -3,17% Mulhouse 112 127 156 549 343 171 676 875 1399 1 523 +8,86% Le Havre 179 154 246 012 790 263 651 409 1373 1 472 +7,21% Nice 348 556 526 800 000 506 204 207 1517 1 453 -3,90% Nimes 145 551 213 260 000 209 929 793 1465 1 443 -1,57% Limoges 141 540 121 304 382 180 268 000 857 1 286 +47,95% 1089 1 137 +4,4% 157 913 261 1086 1 135 +4,51% MOYENNE Clermont-Ferrand 145 456 Dijon 155 862 171 644 742 164 022 522 1101 1 052 -4,45% Besançon 121 038 120 191 769 125 344 726 982 1 033 +5,19% Bordeaux 265 559 225 296 000 247 818 872 927 1 018 +9,92% Nancy 107 710 109 595 403 109 579 932 1018 1 017 -0,10% Saint-Denis 108 343 105 497 662 103 162 016 974 952 -2,26% 166 658 887 Aix-En-Provence 146 050 126 942 738 137 543 890 857 931 +8,67% Montpellier 263 502 233 154 765 229 738 684 894 843 -5,64% Caen 111 808 96 683 141 96 481 672 854 862 +1,28% Lyon 492 578 390 781 174 423 861 905 793 860 +8,45% Orléans 117 833 101 223 000 97 863 000 859 830 -3,37% Nantes 297 149 242 235 003 240 380 000 815 812 -0,36% Rennes 213 956 155 778 000 172 070 311 722 804 +11,35% 157 646 132 222 718 029 565 798 +41,24% Strasbourg 279 127 Le Mans 148 560 99 679 385 106 357 279 671 716 +6,71% Amiens 137 265 86 112 372 92 182 703 627 672 +7,18% Boulogne-Billanc 118 558 79 420 330 73 734 171 683 628 -7,95% Angers 153 161 52 824 000 84 254 677 345 550 +59,42% Toulon 166 851 86 329 158 71 684 794 517 432 -16,44 % Brest 144 868 59 965 421 47 474 195 407 324 -20,38% Metz 122 928 15 606 117 32 164 939 127 262 +106,30% Toulouse 453 802 15 178 000 69 396 000 33 152 +460,6% Villeurbanne 146 729 2 810 833 4 536 633 19 31 +63,16% En examinant la dette totale en fin d’exercice (ou CRD = Capital Restant Dû) de chacune des communes de cette strate, on note que 23 communes sont en dessous de la moyenne de 1.137 euros et donc 15 au-delà. On remarque que Villeurbanne est de loin la grande ville la moins endettée, avec la somme symbolique de 31€ par habitant. Elle devance Toulouse de 121€. Toulouse – dont c’était le premier emprunt depuis longtemps en 2013, reste (pour l’instant ?) avec un endettement faible, tout comme Brest qui se désendette à hauteur de 20% Le désendettement rendu nécessaire par la situation des finances publiques, émerge certes, pour 14 villes sur 38 Les villes qui ont augmenté leur endettement : Fortement (plus de 10%) : Argenteuil, (+10.85%), Montreuil (+10.87%), Strasbourg (+41.24%), Toulouse (+460.6%), Metz (+106.30%) auxquelles il faut ajouter Angers (+59.42%), Rennes (+11.35%), Limoges (+47.95%), Villeurbanne (+63.16%). soient 9 villes Plus légèrement (sans atteindre 10%) : Reims, Lille, Mulhouse, Le Havre, Besançon, Aix-en-Provence, Bordeaux, Lyon, Rennes, Le Mans, Amiens, Saint-Etienne, Perpignan, Clermont-Ferrand, Caen. soient 15 communes D’autres ont diminué leur endettement : Fortement (plus de 10%) : Brest (20.38%), Toulon (16,44%). soient 2 villes Plus légèrement (sans atteindre 10%) : Rouen, Tours, Grenoble, Nice, Nîmes, Dijon, Nancy, Saint-Denis, Montpellier, Orléans, BoulogneBillancourt, Nantes soient 12 villes Au total, 14 communes voient leur dette diminuer assez significativement. Attention aux effets d’emprunts structurés renégociés La moyenne des villes a diminué de 2,7% de 2014 à 2013 avec un endettement moyen par habitant réduit de 30€ ce qui est un indicateur légèrement positif pour l’avenir Les communes dont l’endettement passe la barre symbolique des 1.000 euros par habitant, peuvent se montrer vigilantes…et ce, d’autant plus lorsque l’EPCI aurait une dette propre importante (Cf. §.3) Elles sont 17 dans cette strate à dépasser le seuil (deux de moins qu’en 2013) ; et ici, la dette de leur EPCI n’est pas incluse ! Certaines pourraient craindre quelques difficultés pour se financer sur le marché. Dans la continuité, Argenteuil reste la commune la plus endettée de la strate avec 2.879€ de dette par habitant… en légère augmentation ! Suivent ensuite les villes de Marseille, Saint-Étienne, Perpignan et Rouen avec une dette de plus de 1.800€ chacune et surtout… dette en augmentation ! Le « top 3 » des villes les plus endettées par habitant semble également subir les conséquences des emprunts « toxiques » Pour Saint-Etienne, la totalité de ses emprunts structurés est supérieure à 3 sur l’échelle Gissler. Pour Argenteuil, ce sont les deux tiers, mais sur une base trois fois plus importante. Marseille est également menacée, mais de façon plus modérée. Toutefois, pour Argenteuil, la lutte contre ses emprunts « toxiques » est remarquable. Ils ont diminué 35,5% en deux ans. La ville renouvelle cette dette dangereuse par de la dette à un taux d’intérêt faible et plus certain, ce qui a expliqué la progression de la dette par habitant, en 2013 qui apparaît toutefois comme une nécessité. A noter : ce sont ainsi souvent les communes qui se retrouvent « encombrées » d’un emprunt à structure complexe qui dépassent la moyenne d’endettement par habitant. Les villes qui ont des emprunts structurés complexes ne veulent pas toujours communiquer des informations concernant leurs dettes. On peut donc soupçonner des villes endettées d’en avoir, sans forcément pouvoir le vérifier. Le chapitre suivant traitera des emprunts structurés, plus connus sous le nom d’« emprunts toxiques » et largement assimilés aux emprunts DEXIA dans les médias. Mais une question peut être posée : n’est-ce pas les communes ayant de gros besoins en financement qui se sont portées, par défaut, sur les emprunts « structurés » ? Ratio 2 : Annuité par habitant L'annuité de la dette se compose de deux montants qui s’additionnent : • Celui des remboursements en capital dits amortissements, qui figurent parmi les dépenses indirectes d'investissement. • Celui des intérêts des emprunts, qui sont inscrits dans les charges de la section de fonctionnement. Ce comparatif permet de mesurer le poids exact de la dette sur le fonctionnement de la collectivité Communes Amortissement Intérêts Annuité Annuité par habitant (€) 2013 2014 Evolution 2013/2014 Argenteuil 41 908 960 12 237 608 54 146 568 198 515 160,50% Saint-Etienne 56 207 341 13 345 898 69 553 239 291 399 37,00% Nantes 98 744 412 5 373 221 104 117 633 147 350 138,00% Marseille 237 242 272 54 261 846 291 504 118 305 337 10,50% Rouen 28 936 752 4 714 649 33 651 401 213 295 38,10% Le Havre 41 770 807 7 894 407 49 665 214 354 277 -21,60% Reims 41 813 605 7 887 778 49 701 383 310 269 -13,10% Nîmes 27 910 175 8 843 600 36 753 775 177 253 42,60% Caen 25 798 654 1 781 838 27 580 492 141 247 75,20% Aix-en-Provence 31 938 459 2 872 195 34 810 654 196 238 21,80% Lille 43 328 603 9 599 260 52 927 863 161 228 41,70% Tours 27 400 000 4 434 286 31 834 286 368 228 38,10% Perpignan 18 800 000 7 800 000 26 600 000 218 223 2,20% Grenoble 29 021 920 6 599 917 35 621 837 187 220 17,70% Toulon 33 239 207 1 797 599 35 036 806 210 210 0,00% MOYENNE 156,31 178,26 14,04% Mulhouse 16 335 792 6 028 003 22 363 795 188 199 5,90% Montreuil 15 279 186 5 394 525 20 673 711 195 199 1,60% Nice 44 812 156 18 670 879 63 483 035 162 182 12,50% Lyon 76 187 590 8 514 276 84 701 866 120 172 43,20% Limoges 21 313 016 2 959 842 24 272 858 171 171 0,00% Clermont-Ferrand 18 094 875 6 587 849 24 682 724 170 170 0,00% Besançon 12 828 163 3 492 576 16 320 739 127 135 5,90% Bordeaux 24 204 893 9 441 929 33 646 822 108 127 17,00% Saint-Denis 9 749 944 3 754 421 13 504 365 121 125 3,20% Orléans 12 232 000 2 317 000 14 549 000 123 123 0,00% Nancy 9 217 522 2 975 984 12 193 506 116 113 -2,30% Rennes 18 675 535 3 707 122 22 382 657 115 105 -9,30% Dijon 7 170 668 6 760 149 13 930 817 89 89 0,50% Angers 11 592 700 1 801 573 13 394 273 29 87 204,30% Strasbourg 18 328 104 3 989 484 22 317 588 61 80 30,60% Amiens 9 804 921 961 076 10 765 997 114 78 -31,30% Brest 10 641 000 534 931 11 175 931 73 77 6,20% Boulogne-Billancourt 5 602 300 3 508 458 9 110 758 125 77 -38,30% Montpellier 11 732 684 5 373 221 17 105 905 76 65 -14,80% Le Mans 7 008 220 2 296 995 9 305 215 55 63 14,80% Metz 2 444 127 794 687 3 238 814 71 26 -62,90% Villeurbanne 2 809 505 28 385 2 837 890 22 19 -12,50% 816 230 564 365 1 380 595 33 3 -90,80% Toulouse 0,00% = FAVORABLE – 0,00% = DEFAVORABLE On mentionnera encore une fois la faiblesse de précision des informations concernant la dette toulousaine. Quoi qu’il en soit Toulouse est de façon certaine dans le « top 5 » en terme d’annuité par habitant ! On rappellera cependant que Toulouse « s’est mis » à emprunter en 2013, après avoir épuisé toutes les liquidités du trésor constitué sous la mandature du regretté Dominique BAUDIS ! De façon plus probante, Villeurbanne affiche logiquement une très faible annuité, qui a encore diminué de 12,5% en 2014, corrélée à son faible endettement. On remarquera la chute des annuités en 2014 pour Metz de 62,9% ou de façon plus modérée d’Amiens (31,3%) et Boulogne-Billancourt (38,3%) La majorité des villes affiche une annuité par habitant de 100 à 300€, mais qui varient beaucoup entre 2013 et 2014. On note l’augmentation des annuités dans le « top 5 » des plus fortes annuités. On peut saluer des villes comme Argenteuil qui emploie beaucoup de moyens pour rembourser les emprunts « toxiques » dont les taux d’intérêts ont bondi. Le poids du remboursement est à relativiser, en effet, certaines communes pourraient avoir une stratégie de désendettement rapide, qui hausse les annuités. D’autres préfèrent étaler leurs remboursements dans le temps. Nos moyens, sur la courte période de stage, ne nous permettent pas d’analyser les conditions d’emprunt pour chaque entité et pour chacun des contrats de prêt. Les durées courantes oscillent entre 15 et 25 ans, voire plus, plus rarement en dessous. Ratio 3. -Taux d’intérêt moyen Les 38 municipalités de plus de 100.000 habitants, en termes de « Taux » décroissant, se classent comme suit : Communes Boulogne-Billancourt Nîmes Clermont-Ferrand Dijon Argenteuil Saint-Etienne Bordeaux Nice Saint-Denis Mulhouse Perpignan Marseille Le Havre Besançon Montreuil Nancy Montant de la dette Intérêts Evolution 2013/2014 73 734 171 3 508 458 4,70% 4,80% 1,00% 209 929 793 8 843 600 4,20% 4,20% -0,30% 157 913 261 6 587 849 4,20% 4,20% 0,00% 164 022 522 6 760 149 3,90% 4,10% 5,60% 305 136 684 12 237 608 3,40% 4,00% 19,60% 344 411 069 13 345 898 2,70% 3,90% 44,00% 247 818 872 9 441 929 3,90% 3,80% -2,20% 506 204 207 18 670 879 2,10% 3,70% 71,90% 103 162 016 3 754 421 3,10% 3,60% 15,70% 171 676 875 6 028 003 4,00% 3,50% -13,00% 231 500 000 7 800 000 3,60% 3,40% -5,10% 1 695 284 114 54 261 846 3,00% 3,20% 4,90% 263 651 409 7 894 407 3,00% 3,00% -1,00% 125 344 726 3 492 576 2,90% 2,80% -5,40% 198 018 588 5 394 525 2,90% 2,70% -5,90% 109 579 932 2 975 984 2,80% 2,70% -1,80% 2,70% 2,70% 0,00% MOYENNE Grenoble Toulon Metz Reims Limoges Rouen Lille Montpellier Orléans Nantes Le Mans Rennes Angers Aix-en-Provence Lyon Tours Caen Strasbourg Brest Amiens Villeurbanne Toulouse Taux d'intérêts 2013 2014 258 923 947 6 599 917 2,70% 2,50% -5,80% 71 684 794 1 797 599 2,50% 2,50% 0,00% 32 164 939 794 687 2,30% 2,50% 6,40% 321 285 295 7 887 778 2,50% 2,50% -3,60% 121 304 382 2 959 842 2,40% 2,40% 0,00% 193 819 490 4 714 649 2,90% 2,40% -15,20% 408 963 346 9 599 260 2,60% 2,30% -9,00% 229 738 684 5 373 221 2,20% 2,30% 4,40% 101 223 000 2 317 000 2,30% 2,30% 0,00% 242 235 003 5 373 221 2,50% 2,20% -12,00% 106 357 279 2 296 995 2,00% 2,20% 9,40% 172 070 311 3 707 122 2,60% 2,20% -17,90% 84 254 677 1 801 573 2,50% 2,10% -14,00% 137 543 890 2 872 195 2,10% 2,10% -2,10% 423 861 905 8 514 276 2,40% 2,00% -17,40% 230 674 280 4 434 286 4,80% 1,90% -60,20% 96 481 672 1 781 838 2,00% 1,80% -7,90% 222 718 029 3 989 484 1,80% 1,80% -2,00% 47 474 195 534 931 2,20% 1,10% -48,60% 92 182 703 961 076 0,60% 1,00% 78,50% 4 536 633 28 385 1,10% 0,60% -45,10% 100 000 000 564 365 0,00% 0,60% - 0,00% = FAVORABLE – 0,00% = DEFAVORABLE On note une moyenne générale à 2,7% d’intérêts en 2014, semblable à celle de 2013. Parmi les 16 communes qui la dépassent, seules 5 supportent un taux moyen supérieur à 4%. Il s’agit de Boulogne-Billancourt, Nîmes, Clermont-Ferrand, Dijon et Argenteuil En règle générale, les forts taux d’intérêts s’expliquent par des emprunts structurés. L’augmentation importante des taux comme à Saint-Etienne (44%) ou à Nice (72%) s’explique probablement par l’impact de ces emprunts structurés. La majorité des communes a cependant un taux moyen en baisse grâce à la conjoncture qui permet de faibles taux d’intérêts ou grâce à une renégociation efficace, comme à Rennes par exemple. Des villes comme Argenteuil gèrent de façon efficace la suppression de ses emprunts «toxiques» en affichant des taux d’intérêt moyens tout à fait honorables en 2014 et en 2013. Cependant, Saint-Etienne n’a pas réduit son taux d’emprunt structuré en 2014 et en subit le coût par un accroissement important de ses taux d’intérêts. Pour certaines de ces communes, si la part des taux d’intérêts dans l’annuité de la dette s’accroît, c’est parce que la dette diminue ou se stabilise et que les villes cherchent à rembourser leurs emprunts plus rapidement. La renégociation de Tours est digne d’éloges avec une diminution du taux moyen d’environ 60%. La ville de Villeurbanne se démarque encore une fois avec des taux d’intérêts incroyables de 0,6%, qui sont encore plus bas qu’en 2013 où ils étaient déjà très bas, à 1,1%. Parmi les communes qui ont les taux d’intérêts les plus élevés, plusieurs ont souscrit des emprunts structurés comme nous pouvons le voir ci-dessous. Ratio 4 - Emprunts structurés 18 des 38 grandes villes françaises ont souscrit des emprunts structurés, et 4 nous ont laissés sans information précise à ce propos. Ces emprunts qualifiés médiatiquement de «toxiques» pèsent plus ou moins lourd sur la dette de ces communes. Ce document permet de voir quel est l’état des emprunts structurés à la fin de l’exercice 2014. Pour les « nuls » : qu’est-ce que c’est un emprunt « structuré » ? Voir « ANNEXE » §4a - Rangement en fonction du type d’emprunt A partir de l’année comptable 2013, nous avons écarté les emprunts d’indice Gissler inférieur à 3, considérés comme non dangereux. N’ayant pas d’assurance que les données 2012 aient été modifiées en conséquence, nous nous abstiendrons de certaines comparaisons. Voir en annexe un tableau présentant différents types d’emprunts. §4b - Rangement décroissant selon poids des ES dans la dette totale Les emprunts, dont l’indice Gissler est inférieur ou égal à 3, ne sont pas pris en compte Communes Pop Dette totale (D) Dette structurée (ES) Cotation ES par hab Rapport ES/D 2013 2014 Evolution 2014/2013 Argenteuil 105 973 305 136 684 65 769 698 5D/4E /6F 626 27,40% 21,60% -21,50% Dijon 157 623 164 022 522 35 086 405 6F 225 42,60% 21,40% -49,80% Clermont-Ferd 146 804 157 913 261 31 617 931 217 20,00% 20,00% 0% Perpignan 120 489 231 500 000 31 791 000 266 13,70% 13,70% 0% Saint-Etienne 173 256 344 411 069 39 447 450 226 27,00% 11,50% -57,60% Mulhouse 112 670 171 676 875 17 486 667 156 16,60% 10,20% -32,80% Nantes 296 027 242 235 003 19 709 766 66 8,10% -41,60% Saint-Denis 108 907 103 162 016 5 724 530 53 5,70% 5,50% -3,40% Grenoble 159 953 258 923 947 13 743 328 3E/6F 85 5,70% 5,30% -6,90% Marseille 859 367 1 695 284 114 85 747 444 4B/6F 99 Montreuil 104 427 198 018 588 9 023 309 4B 87 6,20% 4,60% -26,20% Strasbourg 279 633 222 718 029 8 362 087 4B 30 5,90% 3,80% -36,60% Limoges 140 103 121 304 382 4 534 626 Nice 348 195 506 204 207 18 572 248 Besançon 121 307 125 344 726 4 377 488 Lyon 499 785 423 861 905 9 149 268 Bordeaux 243 199 247 818 872 5 001 115 19 Lille 235 522 408 963 346 3 333 333 14 Montpellier 272 345 229 738 684 ? Orléans 117 833 101 223 000 ? Reims 184 652 321 285 295 ? Tours 139 651 230 674 280 ? 6F 32 6F 6E/6F 0,00% = FAVORABLE – 0,00% = DEFAVORABLE Informations fournies par les communes Argenteuil : 8 emprunts Codifié 5D - CRD 2014 : 2.041.240 € Codifié 3E - CRD 2014 : 11.015.179€ Codifié 4E - CRD 2014 : 217.882 € Codifiés 6F - CRD 2014 : 39.094.776 € (5 emprunts) Dijon : 3 emprunts Codifié 6F - CRD 2014 : 8.817.334 € (3 emprunts) Grenoble : 7 emprunts Codifié 3E - CRD 2014 : 2.043.316 € (2 emprunts) Codifié 6F - CRD 2014 : 13.743.328 (5 emprunts) 5,10% 3,70% 53 11,20% 3,70% -67,30% 36 3,60% 3,50% -15,90% 19 3,70% 2,20% -42,10% 2,00% 1% 0,80% -20,60% Lyon : 4 emprunts Codifié 6E - CRD 2014 : 5.400.489 € Codifié 6F - CRD 2014 : 3.748.779 € (3 emprunts) Marseille : 5 emprunts Codifié 4B - CRD 2014 : 54.290.211 € (2 emprunts) Codifié 6F - CRD 2014 : 80.045.777 € (3 emprunts) Montreuil : 2 emprunts Codifié 4B - CRD 2014 : 9.023.309 € (2 emprunts) Nice : 1 emprunt Codifié 6F - CRD 2014 : 18.572.248 € Saint-Etienne : 2 emprunts Codifié 6F - CRD 2014 : 39.447.450 € (2 emprunts) Strasbourg : 1 emprunt Codifié 4B – CRD 2014 : 8.362.087€ En ce qui concerne l’évolution de la part des emprunts structurés dans l’endettement des communes de cette strate, force est de constater que le niveau des emprunts structurés dans l’endettement total est en nette diminution. La prise de conscience de la dangerosité des emprunts structurés par les grandes villes est certaine. Même si les données de certaines villes sont imparfaites pour conclure avec certitude ces analyses, il semblerait que les communes de la strate se débarrassent en priorité de la dette toxique qu’ils renouvellent par de la dette à un taux d’intérêt plus stable et avantageux. C’est évidemment une sage décision. Ainsi, mention spéciale à Argenteuil qui a réduit un taux très élevé d’emprunts structurés. Cela permet à la ville de souscrire de nouveaux emprunts négociés à des taux d’intérêts plus certains. Les communes de Dijon, Saint-Etienne, Nantes, Nice, Lyon, Lille, Strasbourg, Montreuil, Mulhouse et Besançon ont diminué de manière conséquente la part des emprunts structurés au sein de leur dette totale. Les autres municipalités ont vu leurs emprunts structurés diminuer de façon moins conséquente mais toutefois notable. Aucune ville parmi lesquelles les informations nous ont été accessibles, ne présente d’augmentation ou de stagnation de leur montant d’emprunts structurés. Mais il faut faire attention et regarder dans l’évolution de l’endettement s’il ne s’agit pas de transferts d’emprunts structurés sur des emprunts classiques. §4c - Rangement selon « montant d’emprunts structurés » / habitant Communes Argenteuil Perpignan Saint-Etienne Dijon Clermont-Ferd Mulhouse Marseille Montreuil Grenoble Nantes Nice Saint-Denis Besançon Limoges Strasbourg Bordeaux Lyon Lille Montpellier Orléans Reims Tours Population Dette totale Emprunts structurés ES/HAB 2013 2014 105973 120489 173256 157623 146804 112670 859367 104427 159953 296027 348195 108907 121307 140103 279633 243199 499785 235522 272345 117833 184652 139651 305 136 684 231 500 000 344 411 069 164 022 522 157 913 261 171 676 875 1 695 284 114 198 018 588 258 923 947 242 235 003 506 204 207 103 162 016 125 344 726 121 304 382 222 718 029 247 818 872 423 861 905 408 963 346 229 738 684 101 223 000 321 285 295 230 674 280 65 769 698 31 791 000 39 447 450 35 086 405 31 617 931 17 486 667 85 747 444 9 023 309 13 743 328 19 709 766 18 572 248 5 724 530 4 377 488 4 534 626 8 362 087 5 001 115 9 149 268 3 333 333 ? ? ? ? 712 ? 542 468 311 211 106 94 113 169 56 41 33 30 16 626 266 226 225 217 156 99 87 85 66 53 53 36 32 30 19 19 14 Evolution -12,10% -58,30% -52,00% -30,30% -26,30% -17,90% -9,80% -41,60% -68,60% -5,60% -12,30% -10,50% -37,20% -16,70% Le montant moyen de l’emprunt structuré supporté par chaque habitant est de 132 euros pour l’ensemble des communes de la strate qui supportent ce « fardeau » financier, à comparer à l’endettement moyen de 1.121 euros par habitant, soit 12%. Ce taux est bien inférieur à des villes de taille plus modestes qui peut être par exemple de 37% pour les villes de 10.000 à 20.000 habitants du Nord-Pas-de-Calais. Toutefois, ce taux demeure inquiétant, car les taux d’intérêt de ces emprunts « toxiques » sont en plein accroissement avec la baisse de l’euro et en particulier la diminution importante du rapport EUR/CHF, faisant apparaître des taux d’intérêts qui peuvent aller jusqu’à 25% ou même plus sur certains emprunts. Saint-Etienne a réduit de façon importante ses emprunts structurés et est ainsi passé de la 2ème place, peu après Argenteuil, à la 4ème place, soit une réduction de 58%. Parmi les villes avec lesquelles nous avons assez d’information, la totalité a réduit le montant de ses emprunts structurés ramené au nombre d’habitants. Chaque ville, comme Argenteuil qui est la plus menacée par les emprunts toxiques, ont considéré la dangerosité critique de ces dettes et ont employé beaucoup de moyens pour les rembourser au plus vite. La liste serait toutefois bien plus longue si on considérait la totalité des emprunts structurés (c’està-dire également ceux dont l’indice est inférieure à 3), qui concerne la quasi-totalité des grandes villes françaises. § 2 – Les GROUPEMENTS de COMMUNES (EPCI) Sur les 37 EPCI (Établissements Publics de Coopération Intercommunale) régionaux concernés par notre étude, 29 ont participé au recueil de données. Cette implication est méritoire, car un EPCI ne retire aucun profit ou enseignement direct de ce comparatif. Huit EPCI – CA Clermont Communauté, CA Mulhouse Alsace Agglomération, CA Montpellier, CA Orléans Val de Loire, CA Rouen, CU Grand Nancy, CU Marseille PM, CU Toulouse Métropole ont fermé leur porte aux étudiants en ne donnant aucun renseignement. Le volet pédagogique de ce travail ne semble pas peser, aux yeux des responsables Les populations comptées dans cette partie d’étude 15.121.565 habitants - se répartissent sur : 11 communautés urbaines (CU) = 7.271.453 habitants 26 communautés d’agglomération (CA) = 7.850.112 habitants Pour mémoire, au 1er janvier 2016, certaines communautés urbaines deviennent « Métropole européenne » Ainsi : Lille Métropole Communauté urbaine (LMCU) devient Métropole Européenne de Lille (MEL) · Les populations : 37 entités Population : 3 280 958 ( 3.255.518 en 2012 ) Ordre par nature EPCI Population Ordre suivant population EPCI Population CA Angers Loire Métropole 275 607 CU Grand Lyon 1 313 868 CA Grand Besançon 183 244 CU Lille Métropole 1 130 316 CA Amiens Metropole 180 064 CU Marseille PM 1 053 679 CA Argenteuil -- Bezons 134 997 CU Bordeaux 747 266 CA Caen la Mer 247 515 CU Toulouse Métropole 716 638 CA Clermont Communautée 291 633 CU Nantes Metropole 603 757 CA Est-Ensemble 402 343 CU Nice Côte d'Azur 545 475 CA Grand Dijon 157 623 CA Rouen 495 713 CA Grand Paris Seine Ouest 333 010 CU Strasbourg 477 502 CA Grenoble Alpes Metropole 447 692 CA Grenoble Alpes Metropole 447 692 CA Le Havre 244 376 CA Toulon PM 431 285 CA Limoges Metropole 203 732 CA Rennes Métropole 428 966 CA Metz Metropole 225 326 CA Montpellier 423 842 CA Montpellier 423 842 CA Plaine Commune 407 283 CA Mulhouse 255 684 CA Est-Ensemble 402 343 CA Nimes Metropole 242 312 CA Saint Etienne Metropole 393 998 CA Orléans Val de Loire 280 584 CA Pays d'Aix 388 891 CA Pays d'Aix 388 891 CA Grand Paris Seine Ouest 333 010 CA Perpignan Méditerranée 257 733 CA Tours Plus 295 404 CA Plaine Commune 407 283 CA Clermont Communautée 291 633 CA Reims Métropole 221 255 CA Orléans Val de Loire 280 584 CA Rennes Métropole 428 966 CA Angers Loire Métropole 275 607 CA Rouen 495 713 CU Grand Nancy 262 638 CA Saint Etienne Metropole 393 998 CA Perpignan Méditerranée 257 733 CA Toulon PM 431 285 CA Mulhouse 255 684 CA Tours Plus 295 404 CA Caen la Mer 247 515 CU Bordeaux 747 266 CA Le Havre (CODAH) 244 376 CU Brest Metropole Oceane 215 386 CA Nimes Metropole 242 312 CU Grand Lyon 1 313 868 CA Metz Metropole 225 326 CU Grand Nancy 262 638 CA Reims Métropole 221 255 CU Le Mans Metropole 204 928 CU Brest Metropole Oceane 215 386 CU Lille Métropole 1 130 316 CU Le Mans Metropole 204 928 CU Marseille PM 1 053 679 CA Limoges Metropole 203 732 CU Nantes Metropole 603 757 CA Grand Besançon 183 244 CU Nice Côte d'Azur 545 475 CA Amiens Metropole 1800 64 CU Strasbourg 477 502 CA Grand Dijon 157 623 CU Toulouse Métropole 716 638 CA Argenteuil -- Bezons 134 997 · Ratio 1 : Endettement par habitant Nous constatons quelques disparités au niveau de l’endettement par habitant qui respecte cependant un ordre établi entre les 2 types d’EPCI : communauté urbaine, communauté d’agglomération, avec un montant d’endettement qui, ramené à l’euro par habitant, va décroissant avec le niveau des compétences exercées et le champ des investissements. EPCI CU Grand Nancy CA Montpellier CA Orléans Val de Loire CA Perpignan CU Nantes Metropole CU Lille Métropole CU Marseille PM CA Angers Loire Métropole CU Nice Côte d'Azur CA Plaine Commune CU Strasbourg CA Mulhouse CU Grand Lyon CA Grenoble Population 262 638 423 842 280 584 257 733 603 757 1 130 316 1 053 679 275 607 545 475 407 283 477 502 255 684 1 313 868 447 692 TOTAL 662 078 263 961 373 000 579 883 000 521 280 000 1 061 809 727 1 706 820 086 1 577 596 000 365 733 571 599 971 334 419 995 203 484 039 083 243 677 043 1 219 312 593 40 909 0734 MOYENNE CU Brest 215 386 CU Toulouse Metropole 716 638 CA Saint Etienne 393 998 CU Bordeaux 747 266 CA Limoges Metropole 203 732 CA Grand Dijon 157 623 CA Argenteuil -- Bezons 134 997 CA Amiens Metropole 180 064 CA Caen la Mer 247 515 CU Le Mans Metropole 204 928 CA Rouen 495 713 CA Tours Plus 295 404 CA Toulon PM 431 285 CA Clermont 291 633 CA Le Havre 244 376 CA Nimes Metropole 242 312 CA Reims Métropole 221 255 CA Pays d'Aix 388 891 CA Grand Paris 333 010 CA Metz Metropole 225 326 CA Rennes Métropole 428 966 CA Grand Besançon 183 244 CA Est-Ensemble 402 343 0,00% = FAVORABLE / 0,00% = DEFAVORABLE 186 861 242 621 130 000 321 584 110 605 390 580 162 282 593 124 875 949 101 179 622 127 450 838 161 120 689 122 452 756 295 662 882 153 239 534 205 415 894 123 890 979 101 925 629 82 621 478 71 497 555 120 571 512 89 174 000 57 022 043 91 203 231 20 788 682 34 405 881 Endettement (euros) par par habitant habitant 2013 2014 Évolution en % 2014/2013 2 521 2 268 2 067 2 042 1 351 1 607 1 499 1 412 1 888 1 030 795 953 1 148 1 034 2 521 2 268 2 067 2 032 1 759 1 510 1 497 1 327 1 100 1 031 1 014 953 928 914 100% 100% 100% 99% 130% 94% 100% 94% 58% 100% 128% 100% 81% 88% 1 049 890 85% 2 101 866 1 097 709 792 1 660 646 680 603 613 596 334 921 424 1615 719 342 262 308 827 209 760 127 868 866 816 810 797 792 749 708 651 598 596 519 476 425 417 341 323 310 268 253 213 113 86 41% 100% 74% 114% 101% 48% 116% 104% 108% 98% 100% 155% 52% 100% 26% 47% 94% 118% 87% 31% 102% 15% 68% On notera, que pour les EPCI ne souscrivant pas à notre « partenariat pédagogique », nous avons utilisé les chiffres de l’endettement 2013 pour 2014. . On attendra la publication des données MINEFI pour compléter les informations manquantes. En moyenne : - les 11 communautés urbaines, ont un endettement moyen par habitant de 1.225 euros - les 26 communautés d’agglomération ont un endettement moyen par habitant de 748 euros Certains groupements ont une part non négligeable dans l’endettement total de la ou leurs communes rattachées. Cet endettement total peut être constaté dans les pages du site intitulées « Ratios » (ratio n°29, par exemple). La dette y es t comparée en moyenne lissée sur 4 années et se voit ajoutée, suivant la même formule, celle moyenne de 4 ans supportée par le groupement. C’est le cas plus particulièrement des communautés urbaines qui exerçant plus de compétences (et d’investissements) et ont un recours plus important à l’emprunt par rapport aux communautés d’agglomérations. En 2014, la Communauté Urbaine Grand Nancy est la commune la plus endettée par rapport au nombre d’habitants. Son endettement total s’élève à 662 millions d’euros. En comparant avec les autres EPCI, le montant ne choque pas même s’il reste toutefois important. Cependant, avec une population de seulement 262 638 habitants, la dette par habitant atteint plus de 2.521 euros. 3 Communautés d’agglomération se distinguent par un endettement du même niveau que les communautés urbaines : CA Montpellier, CA Orléans Val Loire et CA Perpignan. La moyenne de leur endettement est de 2.122 euros par habitant. La CA Est-Ensemble semble être, de toutes les EPCI, celle qui a le moins recours à l’emprunt avec 86 euros d’endettement par habitant. En observant l’ensemble des résultats, on remarque des baisses dans l’évolution de l’endettement pour la majorité des groupements de commune. L’année 2014 a donc été marquée par un désendettement global des EPCI. On peut néanmoins citer le CA de Tours qui a vu son endettement par habitant augmenter de 55% en l’espace de 12 mois. Les 3 EPCI qui présentent les plus forts taux d’endettement par rapport à leurs populations sont CU Grand Nancy, CA Montpelier et la CA Clermont Val Loire. Toutes les 3 ont refusé de renseigner les étudiants cette année – coïncidence intéressante ! · Ratio 2 : Annuité par habitant EPCI CU Brest CU Grand Nancy CA Reims Métropole CA Perpignan CA Orléans Val de Loire CA Limoges CU Lille Métropole CA Montpellier CU Nantes Metropole CA Amiens Metropole CA Angers Loire Métropole CU Grand Lyon CU Bordeaux CA Grenoble CA Plaine Commune CU Marseille PM Charges d'intérêt Annuités (total) 56 519 005 54 605 211 48 391 528 37 406 000 45 549 000 39 112 424 143 082 751 45 181 000 98 744 413 25 992 811 32 297 288 163 014 702 82 655 446 56 091 883 42 879 051 89 191 000 3 490 989 17 997 626 2 090 072 20 205 000 14 903 000 3 489 166 71 463466 28 602 000 1 515 691 2 203 129 10 616 063 25 990 351 18 385 428 326 9134 8 195 060 42 562 000 60 009 994 72 602 837 50 481 600 57 611 000 60 452 000 42 601 590 214 546 217 73 783 000 100 260 104 28 195 940 42 913 351 189 005 053 101 040 874 59 361 017 51 074 111 131 753 000 15 625 118 24 092 898 39 023 600 45 994 919 15 446 664 30 585 644 4 434 769 11 676 521 20 660 754 25 599 824 11 191 442 7 572 000 14 731 965 11 067 383 24 315 000 11 644 484 7 018 104 11 306 683 7 990 107 5 485 728 1 610 220 2 398 760 3 363 260 21 797 571 8 645 676 6 852 397 10 944 455 7 149 767 11 676 521 372 764 1 132 887 2 767 346 7 294 000 8 861 788 3 745 059 12 601 000 6 145 390 1 365 336 1 466 555 2 212 710 2 386 240 748 236 18 023 878 27 456 158 60 821 171 54 640 595 22 299 061 41 530 099 11 584 536 23 353 042 21 033 518 26 732 711 13 958 788 14 866 000 23 593 753 14 812 442 36 916 000 17 789 874 8 383 440 12 773 238 10 202 817 7 871 968 235 8456 Amortissement MOYENNE CA Grand Dijon CA Le Havre CU Nice Côte d'Azur CA Rouen CA Mulhouse CU Strasbourg CA Argenteuil -- Bezons CA Clermont CA Tours Plus CA Pays d'Aix CU Le Mans Metropole CA Nimes Metropole CA Saint Etienne CA Caen la Mer CU Toulouse Metropole CA Toulon PM CA Metz Metropole CA Est-Ensemble CA Rennes Métropole CA Grand Paris CA Grand Besançon Par habitant Evolution 2013 2014 2014/2013 279 276 228 224 215 209 190 174 166 157 156 144 135 133 125 125 97% 100% 226% 100% 100% 97% 84% 113% 72% 68% 67% 109% 152% 105% 177% 100% 138 117 85% 114 112 112 110 87 87 86 80 71 69 68 61 60 60 52 41 37 32 24 24 13 91% 54% 69% 41% 100% 109% 78% 100% 81% 202% 100% 99% 64% 89% 99% 60% 20% 96% 99% 95% 7% 287 276 101 224 215 215 225 154 230 231 234 132 89 126 71 125 126 209 161 268 87 80 110 80 88 34 68 62 93 67 52 69 186 33 24 25 173 La moyenne du niveau d’annuité s’établit à 117 euros par habitant. On compte au total 15 EPCI ayant des montants d’annuités supérieurs à la moyenne (7 CU et 8 CA). La majorité des communautés urbaines est alors située au-dessus de la moyenne. En effet, les communautés urbaines forment un ensemble de 250 000 habitants. Les communautés d’agglomération ne regroupent seulement 15 000 – 50 000 habitants. Plus de compétences exercées supposent plus d’investissements, donc encore plus de besoins financiers. La Communauté urbaine de Brest se démarque du reste des EPCI avec une annuité par habitant égale à 279 euros. Elle possède un remboursement du capital très élevés (56 millions d’euros) par rapport à un nombre d’habitants faible (215 386). Le CA Rennes Métropole, le CA Grand Paris et le CA Grand Besançon se distinguent avec les plus faibles annuités par habitants (13 et 24 euros par habitant). Ces EPCI sont sujet à des charges d’intérêts beaucoup plus faibles par rapport aux remboursements de leurs capitaux. Il faut également remarquer que la plupart des EPCI qui supportent un emprunt structuré remboursent un peu plus que les autres. · Ratio 3. -Taux d’intérêt moyen EPCI CA Clermont CA Nimes Metropole CA Argenteuil -- Bezons CA Est-Ensemble CU Lille Métropole CA Perpignan CU Nice Côte d'Azur CA Grand Besançon CA Le Havre CU Bordeaux CA Toulon PM CA Montpellier Dette CRD 123 890 979 82 621 478 101 179 622 34 405 881 1 706 820 086 521 280 000 599 971 334 20 788 682 101 925 629 605 390 580 205 415 894 961 373 000 Charges d'intérêt 11 676 521 7 294 000 7 149 767 1 466 555 7 1463466 20 205 000 21 797 571 748 236 3 363 260 18 385 428 6 145 390 28 602 000 MOYENNE CA Rouen 295 662 882 8 645 676 CA Reims Métropole 71 497 555 2 090 072 CA Angers Loire Métropole 365 733 571 10 616 063 CA Mulhouse 24 367 7043 6 852 397 CA Saint Etienne 321 584 110 8 861 788 CU Grand Nancy 662 078 263 17 997 626 CU Marseille PM 1 577 596 000 42 562 000 CA Grand Paris 89 174 000 2 386 240 CA Orléans Val de Loire 579 883 000 14 903 000 CA Rennes Métropole 91 203 231 2 212 710 CA Metz Metropole 57 022 043 1 365 336 CA Caen la Mer 161 120 689 3 745 059 CU Strasbourg 484 039 083 10 944 455 CU Le Mans Metropole 122 452 756 2 767 346 CA Limoges Metropole 162282593 3 489 166 CU Grand Lyon 1 219 312 593 25 990 351 CU Toulouse Metropole 6 211 30 000 12 601 000 CA Plaine Commune 419 995 203 8 195 060 CA Grand Dijon 124 875 949 2 398 760 CU Brest 186 861 242 3 490 989 CA Amiens Metropole 127 450 838 2 203 129 CA Pays d'Aix 120 571 512 1 132 887 CA Grenoble 409 090 734 3 269 134 CA Tours Plus 153239534 372 764 CU Nantes Metropole 10 61 809 727 1 515 691 0,00% = FAVORABLE / 0,00% = DEFAVORABLE Taux moyens 2014 2013 9.42% 8.83% 7.07% 4.26% 4.19% 3.88% 3.63% 3.60% 3.30% 3.04% 2.99% 2.98% 2.97% 2.92% 2.92% 2.90% 2.81% 2.76% 2.72% 2.70% 2.68% 2.57% 2.43% 2.39% 2.32% 2.26% 2.26% 2.15% 2.13% 2.03% 1.95% 1.92% 1.87% 1.73% 0.94% 0.80% 0.24% 0.14% 9.42% 4.26% 7.47% 2.95% 3.17% 4.89% 3.21% 2.20% 2.69% 3.03% 2.77% 2.98% 3.18% 2.92% 3.02% 3.31% 2.81% 2.76% 2.72% 2.70% 2.66% 2.57% 2.79% 1.96% 3.01% 3,19% 2.37% 3.09% 3.93% 2.03% 2.61% 2.85% 4.00% 1.57% 1.01% 3.44% 4.01% 2.99% Emprunts structurés 8 444 335 16 987 196 147 570 892 2 302 377 14 244 288 57 861 901 221 625 2 583 333 152 944 504 3 250 000 72 202 843 77 180 180 1 417 610 11 100 322 16 970 338 3 802 689 9 562 800 235 929 254 Evolution points 2014/201 3 0.00% 4.57% -0.40% 1.32% 1.02% -1.01% 0.42% 1.40% 0.61% 0.01% 0.22% . -0.21% -0.10% -0.41% 0.02% 0.00% -0.36% 0.43% -0.69% -0.24% -0.11% -0.94% -1.80% 0.00% -0.66% -0.93% -2.13% 0.16% -0.07% -2.64% -3.76% -2.85% On note 18 EPCI sur 37 en amélioration de l’emprunt avec une moyenne d’évolution à -0.21 %. La CA Grenoble et la CA Nantes Métropole se démarquent du reste grâce à une force négociatrice remarquable. Les 3 EPCI ont réussi à faire descendre leurs taux de 2 points chacun. Mieux encore, la CA de Tours présente une amélioration de -3.76% En 2013 : 4.01% de taux moyen d’intérêts contre seulement 0.23 % de taux moyen d’intérêts en 2014. La CA Clermont, la CA Nîmes Métropole et la CA Argenteuil se distinguent avec un coût moyen d’emprunt qui dépasse les 5 %. CA Nîmes Métropole se démarque encore plus avec un taux qui augmente de 4.26% à 8.83 %. Cependant, cette ville a été renseignée en données MINEFI l’année précédente. Il peut y exister un décalage entre nos données et les données de la ville. · Ratio 4 – Montant des Emprunts structurés par rapport à la Dette totale 15 EPCI sur le total de 37 entités sont participantes. Une grande partie des EPCI de la strate des villes de plus de 100.000 habitants (Grandes Villes) ne communique pas le montant de leurs emprunts structurés. EPCI CA Grenoble CA Angers Loire Métropole CA Saint Etienne CU Grand Nancy MOYENNE CU Le Mans Métropole CU Lille Métropole CA Clermont CU Brest CA Caen la Mer CA Reims Métropole CU Nice Côte d'Azur CU Grand Lyon CA Mulhouse CU Strasbourg CA Rouen Endettement 31/12/2014 Emprunts structurés 2014 2013 409 090 734 235 929 254 50 094 006 365 733 571 140 169 474 152 944 504 321 584 110 72 202 843 70 836 575 662 078 263 77 180 180 77 180 180 464 919 528 56 971 205 122 452 756 11 100 322 1 706 820 086 147 570 892 123 890 979 84 443 35 186 861 242 9 562 800 161 120 689 71 497 555 2 583 333 599 971 334 14 244 288 1 219 312 593 16 970 338 243 677 043 3 250 000 484 039 083 1 417 610 295 662 882 221 625 ES /Dette 2014 57.67% 38.33% 22.45% 11.66% 11.59% 21 705 271 8 444 335 3 736 084 7 970 886 3 065 976 3 250 000 4 853 108 221 625 9.06% 8.65% 6.82% 5.12% 4.95% 3.61% 2.37% 1.39% 1.33% 0.29% 0.07% La CA Grenoble possède plus de la moitié de sa dette sous forme d’emprunts structurés. Cette EPCI doit impérativement épurer ses emprunts toxiques de sa comptabilité afin de pouvoir diminuer sa dette. La CU Strasbourg et la CU Rouen sont sur la bonne voie. Leurs emprunts structurés sont quasiment remboursés. · Ratio 5 – Montant des Emprunts structurés par habitant EPCI 2014 CA Grenoble CA Angers Loire Métropole CU Grand Nancy CA Saint Etienne CU Lille Métropole MOYENNE CU Le Mans Métropole CU Brest CA Clermont CU Nice Côte d'Azur CU Grand Lyon CA Mulhouse CA Reims Métropole CU Strasbourg CA Rouen Emprunts ES par Habitant structurés 31/12/2014 2014 2014 Population Endettement 447 692 275 607 262 638 393 998 1 130 316 466 550 204 928 215 386 291 633 545 475 1 313 868 255 684 221 255 477 502 495 713 235 929 254 140 169 474 77 180 180 527 € 509 € 294 € 72 202 843 147 570 892 183 € 131 € 48 6619 445 52 917 664 131 € 409 090 734 365 733 571 662 078 263 321 584 110 1706 820 086 12 2452 756 18 6861 242 12 3890 979 59 9971 334 121 9312 593 24 3677 043 7 1497 555 48 4039 083 29 5662 882 11 100 322 9 562 800 54 € 44 € 8 444 335 14 244 288 29 € 26 € 16 970 338 3 250 000 2 583 333 13 € 13 € 12 € 1 417 610 221 625 3€ 0.4 € Sur les 14 EPCI concernées, 7 ont un ratio « ES/habitant » inferieur a 30 € ce qui n’est vraiment pas inquiétant. Les EPCI qui devraient s’inquiéter sont : la CA Grenoble, CA Angers et CU Grand Nancy. Tous les 3 possèdent une moyenne supérieure à 200 euros par habitant. Encore une fois, nous retrouvons la CA Grenoble en tête par rapport à tous les autres EPCI avec une moyenne de 527 euros par habitant. Ce résultat n’est pas étonnant sachant que ses emprunts structurés représentent 58% de son endettement totale. La CA Angers n’est pas loin de la CA Grenoble avec un ratio « ES/habitant » égale à 509 euros et une population de seulement 275 607 habitants, c’est a dire 170 000 habitants de moins que la CA Grenoble. CONCLUSIONS Evolution de la dette du bloc communal (se référer aux pages « RATIOS » du site) Ratio 01 : Dette par habitant La dette diminue en moyenne (en € par habitant – pour l’année 2014 – EPCI inclus) 15 villes voient leur dette augmenter Parmi les villes qui voient leur dette par habitant croître, on remarque surtout Brest (+26%) et plus raisonnablement Marseille (8,57%), Rouen (8,24%), Boulogne-Billancourt (7,71%) Réduisent significativement leur endettement : Metz (51,5%) – Villeurbanne (38,7%) – Angers (37,2%)… mais il faut préciser que cet effort est également « apporté » par les différentes Communauté Urbaine (CUD), et notamment la Communauté d’Agglomération de Metz qui a réduit considérablement sa dette. Ratio 06 : Annuité par habitant Villeurbanne affiche logiquement une très faible annuité, qui a encore diminué de 12,5% en 2014, corrélée à son faible endettement. On remarquera la chute des annuités en 2014 pour Metz de 62,9% ou de façon plus modérée d’Amiens (31,3%) et Boulogne-Billancourt (38,3%). La majorité des villes affiche une annuité par habitant de 100 à 300€, mais qui varient beaucoup entre 2013 et 2014. Ratio 09 : Taux d’intérêt moyen En règle générale les forts taux d’intérêts s’expliquent par des emprunts structurés. L’augmentation importante des taux comme à Saint-Etienne (44%) ou à Nice (72%) s’explique probablement par l’impact de leurs emprunts structurés. La majorité des communes a cependant un taux moyen en baisse grâce à la conjoncture qui permet de faibles taux d’intérêts ou grâce à une renégociation efficace comme à Rennes par exemple. Des villes comme Argenteuil gèrent de façon efficace la suppression de ses emprunts «toxiques» en affichant des taux d’intérêt moyens tout à fait honorables en 2014 et en 2013. Cependant, Saint-Etienne n’a pas réduit son taux d’emprunt structuré en 2014 et en subit le coût par un accroissement important de ses taux d’intérêts. Ratios 03 et 04 : Emprunts structurés En ce qui concerne l’évolution de la part des emprunts structurés dans l’endettement des communes, force est de constater que le niveau des emprunts structurés dans l’endettement total est en nette diminution. Ainsi, mention spéciale à Argenteuil qui a réduit un taux très élevé d’emprunts structurés. Cela permet à la ville de souscrire de nouveaux emprunts négociés à des taux d’intérêts plus certains. Les communes de Dijon, Saint-Etienne, Nantes, Nice, Lyon, Lille, Strasbourg, Montreuil, Mulhouse et Besançon ont diminué de manière conséquente la part des emprunts structurés au sein de leur dette totale. Les autres municipalités ont vu leurs emprunts structurés diminuer de façon moins conséquente mais toutefois notable. Aucune ville parmi lesquelles les informations nous ont été accessibles, ne présente d’augmentation ou de stagnation de leur montant d’emprunts structurés. On manifeste sa satisfaction de manière publique ! Evolution de la dette des groupements de communes (EPCI) Ratio 01 : Dette par habitant En observant l’ensemble des résultats, on remarque des baisses dans l’évolution de l’endettement pour la majorité des groupements de commune. L’année 2014 a donc été marquée par un désendettement global des EPCI. On peut néanmoins citer, la CA de Tours qui a vu son endettement par habitant augmenter de 55 % en l’espace de 12 mois ! Les 3 EPCI qui présentent les plus forts taux d’endettement par rapport à leurs populations sont CU Grand Nancy, CA Montpelier et CA Clermont Val Loire. Toutes les 3 ont refusé de renseigner les étudiants cette année – coïncidence remarquée! En moyenne : - les 11 communautés urbaines, ont un endettement moyen par habitant de 1.225 euros les 26 communautés d’agglomération ont un endettement moyen par habitant de 748 euros En 2014, la Communauté Urbaine Grand Nancy est l’EPCI le plus endetté par rapport au nombre d’habitants. Avec une population de seulement 262.638 habitants, la dette par habitant atteint plus de 2.521 euros. 3 Communautés d’agglomération se distinguent par un endettement du même niveau que les communautés urbaines : CA Montpellier, CA Orléans Val Loire et CA Perpignan. La moyenne de leur endettement est de 2.122 euros par habitant. La CA Est-Ensemble semble être, de toutes les EPCI, celle qui a le moins recours à l’emprunt avec 86 euros d’endettement par habitant. Ratio 06 : Annuité par habitant La Communauté urbaine de Brest se démarque du reste des EPCI avec une annuité par habitant égale à 279 euros. La CA Rennes Métropole, la CA Grand Paris et la CA Grand Besançon se distinguent avec les plus faibles annuités par habitants (13 et 24 euros par habitant). Ces EPCI sont sujets à des charges d’intérêts beaucoup plus faibles par rapport aux remboursements de leurs capitaux. Il faut également remarquer que la plupart des EPCI qui supportent un emprunt structuré remboursent un peu plus que les autres. Ratio 09 : Taux d’intérêt moyen On note 18 EPCI sur 37 en amélioration de l’emprunt avec une moyenne d’évolution du taux à (-) 0.21 %. La CA Grenoble et la CA Nantes Métropole se démarquent du reste grâce à une force négociatrice remarquable. Les 3 EPCI ont réussi à faire descendre leurs taux de 2 points chacun. Mieux encore, la CA de Tours présente une amélioration de (-) 3.76% Les CA de Clermont, Nîmes Métropole et Argenteuil se distinguent avec un cout moyen d’emprunt qui dépasse les 5 %. La CA Nîmes Métropole se démarque encore plus avec un taux qui passe de 4.26% à 8.83 %. Cependant, cette ville a été renseignée en données MINEFI l’année précédente. Il peut y exister un décalage entre nos données et les données de la ville. Ratios 03 et 04 : Emprunts structurés 15 EPCI sur le total de 37 entités sont concernées. Une grande partie des EPCI de la strate Grande Ville ne communique pas le montant de leurs emprunts structurés. La CA Grenoble possède plus de la moitié de sa dette sous forme d’emprunts structurés. Cette EPCI doit impérativement épurer ses emprunts toxiques de sa comptabilité afin de pouvoir diminuer sa dette. La CU Strasbourg et la CU Rouen sont sur la bonne voie. Leurs emprunts structurés sont quasiment remboursés. Les EPCI qui devraient s’inquiéter sont : CA Grenoble, CA Angers Métropole et CU Grand Nancy. Tous les 3 possèdent une moyenne supérieure à 200 euros par habitant. Encore une fois, nous trouvons la CA Grenoble en tête par rapport à tous les autres EPCI avec une moyenne de 527 euros par habitant. Ce résultat n’est pas étonnant sachant que ses emprunts structurés représentent 58% de son endettement totale. La CA Angers n’est pas loin du CA Grenoble avec un ratio « ES/habitant » égale à 509 euros et une population de seulement 275 607, c’est a dire 170 000 habitants de moins que la CA Grenoble. EMPRUNTS STRUCTURES : RESUMONS-NOUS En 2012, déjà, nous constations le peu d’impact des emprunts structurés que les médias avaient qualifiés de « toxiques » comme pour excuser les municipalités d’y avoir succombé ! Pire, on les présentait, on parlait de cataclysme national. Il ne faut pas perdre de vue que la fraction d’élus ou responsables administratifs qui s’est précipitée sur les offres dites « sans risques », suavement « vendues » par des commerciaux stimulés par des primes sur résultats que leurs employeurs, les organismes prêteurs - dont DEXIA – leur faisaient miroiter ! Nous avions aussi constaté et dit, que dans les collectivités où oeuvraient des élus et des personnels ayant vécu l’entreprise et ainsi, baignés dans les règles strictes de gestion, on ne s’était pas ému de tels « miroirs aux alouettes » Il faut voir, dans cette affaire, un manque de formation aux finances internationales, puisque ici, il en était bien question. Ce qui tend à disparaître aujourd’hui, avec des formations adéquates pour élus et financiers de collectivités ! Certes, en 2012, quelques EPCI et communes étaient dans une situation « embarrassante » sans plus, mais le médiateur devait, avec le temps, pouvoir apporter des réponses satisfaisantes. Rien de palpable à ce jour, des procédures sont engagées, les surcoûts sont provisionnés, mais le résultat final dépend de l’évolution de la crise financière qui n’est pas donnée pour achevée. D’ailleurs, un guide de « provisionnent des emprunts à risques » doit paraître, édité par la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) et le Ministère des Finances. Bien ! Mais n’était-il pas inscrit que « constituent une dépense obligatoire, les provisions relatives aux emprunts à risque souscrits à compter du 1er janvier 2014 !!! Ainsi donc, l’Etat, en manque de finances à redistribuer en dotations, incite directement les collectivités à courir des risques financiers. Où va-t-on ? Déjà dit en 2012 et répété ce jour, bien plus préoccupante la non-considération, dans le discours des politiques, de l'endettement total, commune et son groupement dit « bloc communal », comme si l'endettement communautaire n’existait pas et que, de toute façon, cela n’intéressait pas l’administré… mais peut-être un peu plus le contribuable ! Sur la vision de la totalité des entités, communes toutes strates confondues et EPCI, on retire l’impression que les élus, décideurs, maîtrisent plus ou moins bien leur sujet, s’aventurant dans des surendettements ou négociant avec insuffisamment de rigueur les conditions trop séduisantes présentées par les organismes financiers. Un bien pour un mal, l’affaire des « emprunts toxiques » servira-t-elle à rendre les élus plus prudents ? Espérons-le ! En 2013, à la vue de l’exercice 2012, on constate un mouvement de raison qui consiste à privilégier le remboursement par anticipation de ces emprunts ou des renégociations pour les transformer en emprunts classiques à taux fixe. Il y a un autre constat : Sont mises en évidence, les distorsions de richesse donc de moyens : il faut bien constater que le législateur n’a pas encore apporté de réponse viable et crédible aux inégalités entre communes, y compris parmi celles rattachées à un même EPCI. Les dotations ne font pas le compte. L’entraide réclamée à cor et à cri, est toujours un vœu pieux. L’esprit de clocher a encore de beaux jours devant lui… à moins de « tuer l’esprit « commune », ce qui serait une ineptie, même si elles sont plus de 36.000 dans notre pays ! Quelques explications : En novembre 2008, Christine Lagarde, alors Ministre des Finances, a demandé à Eric Gissler, inspecteur général des Finances, de travailler avec les associations d'élus et les réseaux bancaires pour proposer une Charte de bonne conduite entre établissements financiers et collectivités emprunteuses. Le projet a été remis au ministère de l’Économie en février 2009. Il se fonde sur une évaluation des risques se traduisant par une échelle de cotation, laquelle doit permettre aux élus de coter les risques inhérents à tout produit financier. Les produits les plus structurés, réputés interdits, sont exclus de cette charte. Le CMS (swap de maturité constante) signifie le taux de marché qui serait coté pour une opération d’échange de conditions d’intérêts (« swap ») pour une durée déterminée, dans laquelle ce taux fixe serait échangé contre Euribor 6 mois (exemple : CMS 10 ans). L’Euribor (EURopean InterBank Offered Rate) est une moyenne arithmétique d’une série de taux à terme, c’est-à-dire pour des échéances allant de 1 à 12 mois. Il est calculé à partir des données fournies par 57 banques de la zone euro. Mais contrairement à l’EONIA qui est établi sur la base des transactions effectivement réalisées, l’Euribor est calculé sur la base des taux prêteurs, c’està-dire des taux « offerts » par les banques à des contreparties de premier plan. Chaque jour, la Fédération bancaire européenne publie 12 valeurs de l’Euribor : Euribor 1 mois, Euribor 2 mois, … Euribor 6 mois, … Euribor 12 mois. Les Euribor 3 mois, 6 mois et 12 mois sont les références de taux pré-fixés les plus utilisées. Exemple de tableau de bord « ES » d’une commune Types d'emprunts - indices (taux fixes ou structurés) - cotation Gissler PRÊTEUR INDICE GISSLER DATE 1ÈRE ANNÉE DATE DERNIÈRE ANNÉE 0003 - CAISSE D'EPARGNE NORD FRANCE TAUX FIXE A 27/03/2011 27/12/2035 0001 - CAISSE DES DEPOTS EURIBOR 3M + 0,47 A1 01/04/2009 01/01/2029 0001 - CAISSE DES DEPOTS TAUX FIXE A 25/10/1999 25/07/2015 0001 - CAISSE DES DEPOTS LEP + 1,35 A1 01/07/2012 01/04/2027 0001 - CAISSE DES DEPOTS LIVRET A + 0,60 A1 01/07/2012 01/04/2032 0004 - DEXIA Crédit Local TAUX FIXE Barrière B1 01/04/2003 01/04/2028 0004 - DEXIA Crédit Local TAUX FIXE A 01/12/2004 01/12/2053 0004 - DEXIA Crédit Local TAUX FIXE A 01/04/2007 01/01/2032 0004 - DEXIA Crédit Local INFLATION + barrière B2 01/05/2008 01/05/2035 0004 - DEXIA Crédit Local TAUX FIXE Barrière F5 01/08/2008 01/08/2030 0004 - DEXIA Crédit Local TAUX FIXE Barrière E1 01/06/2009 01/06/2035 0004 - DEXIA Crédit Local TAUX FIXE Barrière E4 01/07/2008 01/07/2030 0004 - DEXIA Crédit Local TAUX FIXE Barrière E1 01/06/2009 01/06/2033 0004 - DEXIA Crédit Local TAUX FIXE Barrière E1 01/06/2009 01/06/2033 0004 - DEXIA Crédit Local TAUX FIXE A 01/01/2010 01/01/2034 0006 - SOCIETE GENERALE EURIBOR 1M + 0,48 A1 28/01/2010 28/12/2034 0006 - SOCIETE GENERALE EURIBOR 1M + 0,48 A1 05/02/2010 05/01/2035 0006 - SOCIETE GENERALE TAUX FIXE A 26/08/2011 26/05/2036 0005 - CREDIT FONCIER TAUX FIXE A 30/01/2003 30/10/2032 0005 - CREDIT FONCIER TAUX FIXE A 25/05/2003 25/05/2023 0005 - CREDIT FONCIER TAUX FIXE A 30/05/2008 29/02/2048 0005 - CREDIT FONCIER EURIBOR 3M + 0,88 A1 16/02/2010 16/11/2039 0005 - CREDIT FONCIER TAUX FIXE A 30/09/1999 30/06/2024 0008 - CREDIT AGRICOLE NORD FRANCE EURIBOR 3M + 0,15 A1 01/08/2002 01/05/2022 0008 - CREDIT AGRICOLE NORD FRANCE TAUX FIXE Barrière B1 01/03/2006 01/03/2025 0008 - CREDIT AGRICOLE NORD FRANCE TAUX FIXE Barrière B1 20/12/2006 20/12/2035 0009 - BQE FINANCEMENT TRESORERIE EURIBOR 3M + 0,55 A1 15/05/2010 15/02/2040 LEGENDE Barrière atteinte Taux indexé Barrière Taux fixe = 4,30 % Taux dégradé Dexia = 4,30 + 1,95