LES SEPT PECHES CAPITAUX
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LES SEPT PECHES CAPITAUX
LES SEPT PECHES CAPITAUX Introduction générale Quels sont les sept péchés capitaux ? Orgueil, gourmandise, luxure, avarice, jalousie (envie), colère, paresse. Pourquoi dit-on qu’un péché est capital ? Capita = tête, il est la source des autres Un pêché capital peut être effectué pour lui même (gourmandise par exemple) alors qu’on ne ment pas pour mentir mais pour protéger son orgueil. Distinguer péché véniel, péché mortel Qu’est ce qui est plus grave, un pêché de gourmandise ou tuer quelqu’un ? Illustration : je suis invité chez un ami, je m’arrête en route (véniel) ou fait demi-tour (mortel) Finalement, qu’est-ce que le péché ? Se tromper de bonheur (péché en hébreux = se tromper de cible) : le mettre dans l’argent, dans la satisfaction exclusive de ses besoins… Offenser Dieu : l’homme est fait pour l’infini, Dieu seul est le bien infini Faire d’un bien fini son idole Et pourquoi s’intéresser au péché ? Parce qu’ils nous gouvernent : ils nous privent de notre liberté. Ils sont associés au plaisir. Parce qu’ils de dissimulent : Ils sont justifiés par la société : faites vous plaisir… Ils sont intérieurs : ils ne font pas forcément du tord aux autres, mais ils nous détournent des autres Ce sont des plis. Le bien comme le mal, à force de répétition deviennent des habitudes. Ce qui est habituel devient une seconde nature, se dissimule dans l’épaisseur du quotidien. Ils ont une composante affective : ex la colère ou la gourmandise Ils sont associés à des blessures : par exemple, l’enfant qui s’est senti abandonné quand son petit frère est né… Ils font partie du combat spirituel (lire Lewis, tactique du Diable). Parce qu’ils sont à la source de tous les autres péchés, ce qu’on va voir dans l’orgueil. 1/ L’orgueil Le roi des péchés capitaux. LE péché capital, celui par qui tout mal arrive, la source des six autres (expliquer pourquoi…). Ca au fond de tout péché sommeille une préférence secrète de soi : l’orgueil. L’orgueilleux souffre d’un cancer de l’ego, un amour désordonné de lui-même. Les deux faces de l’orgueil Vivre POUR soi : l’égoïsme L’égoïste n’aime pas l’autre, ou s’il l’aime c’est pour lui. Il est tellement au centre de lui même que Dieu en est évacué. Il n’agit ni pour la gloire de Dieu, ni pour celle des autres mais pour sa propre personne. Viver PAR soi : l’indépendance Forme plus subtile. On peut en effet être généreux, se dépenser pour les autres, pour Dieu, mais on ne cesse de vivre par soi. On se prend pour la source de l’autre. L’indépendant contrôle tout et ne veut être contrôlé par personne. Il est suffisant (est-ce positif ?) Est-ce vraiment un péché ? L’amour de soi n’est pas mauvais. Il est nécessaire. Il faut savoir dire je avant de dire tu. L’ordre de la conjugaison est aussi celui de l’éthique. Le Christ nous demande d’aimer notre prochain comme nous-même. Devenir adulte, c’est savoir s’affirmer, avoir ses goûts, penser par soi même. L’indépendance est un critère de maturité : film Tanguy Et pourtant l’égoïste oublie que « l’homme ne peut pleinement se trouver que par le don sincère de lui même » (Vatican 2). Qui confions nous dans nos prières ? Distinguer indépendant et autonome. L’indépendant décide de se poser en s’opposant. L’autonome choisit de se donner tout en demeurant lui même. Acceptons nous d’être aidé ? Comment se dissimule-t-il ? Trouver des exemples : L’orgueil prend des masques : perfectionnisme, fausse humilité L’orgueil se justifie : Bouderie Avoir toujours raison Film : « l’homme qui murmurait aux oreilles des chevaux » comment se montre l’orgueil : portrait d’une perfectionniste : regard toujours attentif, dur pour elle-même et pour les autres « on est pour toi des employés » lui lance sa fille, ne fait confiance à personne (vérifie les perfusions à l’hôpital). Pourtant l’orgueil part d’un désir de bien faire (guérir à tout prix sa fille) Le grave accident fait voler en éclat l’orgueil : perte de la maîtrise des autres : sa fille lui résiste pour la première fois « je ne veux pas être la petite fille modèle de la mère modèle »), perte du contrôle du temps « vous en avez pour combien de temps avec le cheval…cela dépend de Pilgrim », abandon de la toute puissance sur elle-même, quand elle devient amoureuse. L’aide reçue : l’humilité de Tom (R.Redford), qui sait accueillir sans tout chercher à comprendre montre à Annie qu’il y a une autre manière de conduire la vie. « Ai je bien fait de venir ?…je ne sais pas….c’était courageux de venir ». Tom apprivoise le cheval en le laissant venir à lui, à son pas. Murmurer, c’est d’abord se taire pour écouter la vie palpiter chez l’autre. Les bienfaits de la perte d’orgueil : l’évolution d’Annie va rejaillir positivement sur le couple « j’ai toujours cru que j’étais plus amoureux que tu ne l’étais de moi » Conclusion, les trois figures successives de l’héroïne : orgueilleuse perfectionniste, froide et tyrannique, décomposée, perdant le contrôle de la situation, visage ensoleillé de la jeune femme rendue à sa propre source qui se laisse envahir par l’amour. Remarque : dans le livre le héros meurt, le film choisit de laisser les personnages devant leur responsabilité. Débat Dessiner un organigramme : orgueil -> 6 autres péchés capitaux -> autres péchés Comment remédier à l’orgueil, par ses contraires : Cultiver l’humilité Pratiquer la générosité (vs égoisme) Cultiver la discrétion Accepter ses émotions. Le self control est une barricade envers les autres Voir toutes choses comme issues de la main de Dieu. L’humilité ce n’est pas dire « Seigneur je ne suis qu’une limace visqueuse sous ta divine semelle », c’est le louer en toute chose. Reconnaître ses dettes, savoir remercier (Mitterand ne disait jamais merci) Méditer sur la croix : dernière parole du Christ « Père, entre tes mains, je remets mon Esprit ». Humilité de Jésus, humilité de Dieu.