Nouvelles stigmatisations du sénateur Álvaro Uribe à l`encontre des
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Nouvelles stigmatisations du sénateur Álvaro Uribe à l`encontre des
Nouvelles stigmatisations du sénateur Álvaro Uribe à l’encontre des journalistes. La Fondation pour la liberté de la presse - FLIP - condamne les accusations effectuées par le sénateur Álvaro Uribe Vélez du Centro Democrático à l’encontre Yohir Akerman, chroniqueur à El Espectador. Le 29 mars sur son compte Twitter, le sénateur Álvaro Uribe Vélez a proféré de graves accusations à l’encontre du journaliste Yohir Akerman. Le tweet stigmatise le journaliste en ces termes “Johir Akerman, militant défraîchi de l’ELN qui cherche la notoriété en bafouant mon honneur personnel et celui des miens” L’ex-président Uribe a lancé ces accusations après que Akerman ait publié dans El Espectador une chronique intitulée “L’Associé No. 82”. Dans le texte, le journaliste fait référence aux 104 personnes associées au Cartel de Medellín par la Defense Intelligence Agency (DIA) en 1991. Selon la chronique, le numéro 82 de la liste est Álvaro Uribe. L’accusation d’appartenir à un groupe armé illégal comme réponse à la dénonciation effectuée par Akerman a au moins trois conséquences: D’une part, cela implique de prêter une dangerosité infondée au journaliste, qui pourrait déclencher des agressions à son encontre. Signaler qu’un journaliste appartient à un organisation armée est une affirmation très grave, qui perd en légitimité si elle formulée en réponse à un dénonciation défavorable pour l’ex président comme celle publiée par Akerman. D’autre part, cela représente un message intimidant pour d’autres médias et journalistes, avec un effet inhibiteur pour donner de la continuité à sujet qui est pourtant l’objet d’une discussion publique. Enfin, la stigmatisation restreint les possibilités que ce même sénateur donne sa version et clarifie les accusations publiées. Dans les trois scénarios la démocratie est perdante, de même que le débat public vigoureux visant la protection de la liberté de la presse. La FLIP sollicite le gouvernement pour qu’il fournisse les mesures de mesures de protection nécessaires à ce que l’intégrité et la liberté d’expression d’Akerman soient garanties, d’autant qu’une telle affirmation du sénateur Uribe pourrait inciter d’autres personnes à commettre des agressions à l’encontre du journaliste. La FLIP invite le sénateur Uribe à exprimer ses désaccords avec la presse d’un manière responsable, en prenant en compte du Rapporteur spécial pour la liberté d’expression “les fonctionnaires publics (tels que les sénateurs) doivent s’abstenir de stigmatiser les journalistes et les médias (...) ce qui ne signifie pas qu’ils ne peuvent contester les écrits et opinions auxquels ils s’opposent”. Cela signifie simplement qu’ils doivent le faire d’une manière respectueuse de la liberté d’expression.
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