Les armes longues - Académie du Tigre Blanc

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Les armes longues - Académie du Tigre Blanc
LES PRINCIPALES ARMES LONGUES
LE BÂTON (GUNN)
Le bâton est certainement l'une des armes les plus universelles et les plus anciennes. D’une part, son usage
remonte à la préhistoire, et d’autre part, tout paysan, voyageur ou berger a un bâton à portée de main.
Dans la Chine ancienne, l'usage des armes était réservé aux nobles et aux militaires, les autres catégories de
population ont donc naturellement trouvé dans le bâton un moyen efficace et accessible de se défendre.
Le bâton mesure en moyenne 2 mètres de long, et il est à la fois solide et relativement souple.
Sa grande taille lui donne un avantage évident sur les armes courtes, mais son efficacité diminue dans les
combats rapprochés, bien qu'un maniement expérimenté permette un grand nombre de parades et d’esquives.
Sa spécificité, par rapport à la lance, est de pouvoir utiliser indifféremment ses deux extrémités pour les
frappes. Il est ainsi possible d’enchainer les mouvements avec une grande rapidité, et de neutraliser plusieurs
adversaires autour de soi. Les mains sont ainsi amenées à changer constamment de positionnement sur le
bâton.
Si cette arme peut paraître rudimentaire, elle est en fait très technique, et permet une grande variété de coups
et de contres. Le travail du bâton développe ainsi une grande coordination entre les pieds, les mains et le
positionnement du bassin.
LA LANCE (QIANG)
Elle mesure environ 2 mètres (sa longueur pouvant varier sensiblement suivant la taille du pratiquant)
et elle est légère et souple, de façon à permettre une grande rapidité de maniement.
Elle se divise en 3 parties: la hampe, le panache et la pointe.
La pointe est utilisée principalement pour "planter" l'adversaire lors d’attaques en frappe droite.
Dans les attaques circulaires, c’est les cotés tranchants de la pointe qui sont utilisés pour tailler à la
façon d’une lame de poignard.
En dessous de la pointe se trouve un panache qui, d’après la tradition, servait à empêcher le sang des
ennemis de couler le long de la hampe, et de la rendre ainsi glissante.
La hampe, enfin, est flexible et permet de frapper en coups de fouet.
Précisons que la pointe, si elle est généralement très simple, peut également être de formes
très variées dont voici quelques exemples en image.
La lance, de part la grande diversité des coups pouvant être portés, est une arme difficile à
maîtriser. Ses points forts sont bien sûr sa grande taille, qui permet de frapper l’adversaire à
distance, ainsi que sa légèreté qui permet une grande rapidité de maniement. Ses points
faibles sont le manque d’efficacité à courte distance, et sa difficulté à bloquer les attaques
d'armes comme les sabres, les hallebardes ou les haches.
LA HALLEBARDE (ZAN MA DAO)
La hallebarde était une arme très répandue dans l'armée chinoise. Sont apparition semble liée à la
généralisation de la cavalerie sur les champs de bataille (notamment lors des invasions Mongols)
Beaucoup pense qu’à l’ origine, elle était composée d'une lame de sabre fixée sur un bâton afin de
permettre aux fantassins d'atteindre plus facilement les cavaliers ennemis.
Les hallebardes peuvent être de formes différentes au niveau de la lame. Leurs points communs sont
une longueur totale de 2 mètres environ pour une longueur de lame avoisinant les 50 cm.
La lame est tranchante d’un seul coté ; à la manière d’un sabre, et peut dépasser 15 cm de largeur.
Les hallebardes que nous utilisons aujourd’hui pèsent environ entre 1.5 et 6 Kg pour les plus lourdes,
mais il n’était pas rare que dans la Chine ancienne, ces armes atteignent des poids de plus de 40 Kg.
Certains modèles sont équipés d’anneaux fixés sur la partie non tranchante de la lame. Ces anneaux,
par leur bruit, servent à matérialiser le Qi (Energie) du pratiquant lors des mouvements explosifs.
Comme toutes les armes longues, la hallebarde trouve toute son efficacité dans le combat à distance.
C’est la plus lourde des armes longues. Elle demande de fait une bonne force musculaire, et une bonne
stabilité au sol, car lors de mouvements rotatifs rapides, le poids de l’arme a tendance à déséquilibrer le
pratiquant. Comme nous l’avons dit plus haut, un des avantages de la hallebarde était de pouvoir
atteindre plus facilement les cavaliers, son large tranchant la rendant plus destructrice qu’une lance, mais
aussi plus lourde et plus lente à manier. Avec sa grande lame dont la force est amplifiée par la longueur
du manche, elle était également très redoutable lors de combats entre fantassins.
© Académie de Kung Fu du Tigre Blanc