avis définitif politique alimentairev5
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Avis de la Coordination des Conseils de développement de la Vienne novembre 2012 Vers une politique alimentaire locale à l’échelle de la Vienne Version intermédiaire ( novembre 2012) Sommaire LE DIAGNOSTIC La genèse et la démarche Les enjeux d’une politique alimentaire locale Les points clé du diagnostic Les acteurs LES PRECONISATIONS 2 préalables Construire une vision commune Initier une gouvernance alimentaire locale Un plan d’action = Un plan alimentaire territorialisé La genèse Autour de cette perspective, 4 finalités : Faire prendre conscience que la politique alimentaire est une question majeure pour un territoire comme le SCOT et nécessite d’être porté politiquement, Montrer la portée d’une telle politique notamment dans les relations urbain-rural, Organiser des temps d’échange qui permettent de partager l’état de la connaissance sur la question (points forts/points faibles) et de l’implication des acteurs sur le secteur, Impulser des projets de coopération et/ou de recherche sur ce secteur. La démarche A travers cette démarche, il a s’agit de fédérer les acteurs locaux (Chambre d’agriculture, Pays, Conseil général, distributeurs, communes, associations…) déjà engagés autour de cette problématique à l'échelle du Département. 4 soirées-débat et un Portrait de territoire* ont été coordonnés pour stimuler l’échange d’expériences, asseoir une connaissance coordonnée sur les circuits de proximité et de l’approvisionnement local et saisir les leviers d’une meilleure gouvernance alimentaire. 26 janvier 2012 : Vers une politique alimentaire locale à l’échelle du département de la Vienne, à Poitiers. 29 mars 2012: Une agriculture locale pour nourrir le territoire, à Vendeuvre-du-Poitou. 7 juin 2012 : Approvisionnement et distribution en filière courte pour une consommation locale, à Coulombiers. 18 septembre 2012 : Alimentation et société : L'alimentation au cœur de la vie collective?, à Sèvres-Anxaumont. •Portrait de territoire : Diagnostic territorial thématique élaboré et édité par Grand Poitiers. Lors de ces soirées, sur la base des témoignages de personnalités, la forme participative souhaitée par les conseils de développement a permis de faire exprimer les interrogations, les attentes et des pistes de propositions pour tendre vers une politique alimentaire locale. Préambule A l’issue de l’avis sur la croissance verte réalisé en septembre 2010, le Conseil de développement responsable de Grand Poitiers (CDR) souhaitait appréhender plus concrètement les leviers pour « Produire et consommer autrement ». Conscient de l’importance de coordonner ses efforts avec les territoires limitrophes notamment à l’occasion de l’élaboration du Schéma de cohérence territoriale, la coordination des conseils de développement de la Vienne s’engage en janvier 2012 dans un processus de concertation, de débat et d’échange autour du thème central : « Vers une politique alimentaire locale ». Les enjeux Émissions de gaz à effet de serre : distances parcourues, saisonnalité des produits LE DIAGNOSTIC Représentation des enjeux fondant une politique alimentaire locale Soutien à l’économie locale Préservation des paysages : artificialisation des terres Viabilité économique des exploitations Politique foncière : disparition des terres agricoles Maintien et création d’emplois Transmission des exploitations Biodiversité Structuration des filières Une offre commerciale équilibrée Lutte contre le gaspillage alimentaire Environnement Social Economie Gouvernance Équité d’accès Lien Urbain/rural Liens sociaux producteursconsommateurs Appropriation par des acteurs hors champs de l’agriculture traditionnelle Santé public : allergies, cancers, obésité, maladies cardiovasculaires… Sécurité et traçabilité alimentaire Changement de relation Producteur/consommateur A travers les soirées-débat et les entretiens d’acteurs, cette démarche a permis de repérer une série d’enjeux globaux entourant le principe d’une politique alimentaire locale. Du global au plus local, une politique alimentaire locale interroge les enjeux sociaux, économiques et environnementaux. L’entrecroisement de ces enjeux rend d’autant plus difficile et complexe le portage et la coordination. On notera l’agriculture emploi…). la ( multifonctionnalité de paysage, alimentation, Réduire la dépendance alimentaire Valorisation du patrimoine gastronomique local Information, éducation et accompagnement au changement Source : Inspiré du schéma « Les enjeux des circuits alimentaires de proximité à la lumière du développement durable », Enjeux et dynamiques des circuits alimentaires de proximité en Nord-Pas de Calais, Chambre d’agriculture du Nord Pas de Calais. Une conviction partagée = dépasser les simples politiques de circuits de proximité pour construire une véritable politique alimentaire locale Les enjeux Contraintes de définition Le local ? Interrégion, Région, Département, Intercommunalité, Commune Territoire vécu/administratif/ d’intervention Complexité du sujet Articulation des échelles d’intervention Diversité et cohérence des champs d’actions Les idées reçues Vision passéiste de l’agriculture Approche militante du circuit de proximité Oppositions de principes Urbain/ rural Entre acteurs : politique, corporatisme… Circuits courts Fiabilité et partage difficile de la donnée Circuits de proximité Processus lent de transformation: production/consom mation Circuits de proximité = protectionnisme Des modes productifs: intensif/extensif; conventionnel/raisonné/bio, grandes cultures/maraîchage Multiplicité d’initiatives Multiplicité d’acteurs un secteur réservé à certains opérateurs Grand distribution / circuits proximité Le politique ne s’y intéresse pas Agriculture vivrière / agro-industrie LE DIAGNOSTIC En abordant le principe d’une politique alimentaire locale, la coordination a rencontré des difficultés pour objectiver le sujet. Elle a pris conscience à la fois du réel engouement pour cette problématique, mais aussi des nombreux freins pour l’aborder sereinement et de manière coordonnée. Les point clés du diagnostic Atout n° 1 : Une demande sociale croissante Les crises alimentaires, le Grenelle de l’environnement, et des préoccupations sanitaires et d’éthique qui constituent un contexte favorable aux circuits de proximité et à l’approvisionnement local. Atout n° 2 : Des actions et des tentatives d’organisation en marche Difficultés Difficulté n° 1 : la difficile mise en adéquation de l’offre et de la demande en circuits de proximité Malgré un contexte favorable, les circuits de proximité reste un secteur de production et de distribution minoritaire. La structuration des producteurs s’organise difficilement et nuit à la promotion des produits locaux. Le champs des politiques alimentaires investit par divers acteurs hors des champs traditionnels : collectivités, région, département… Difficulté n°2 : L’alimentation, le grand oublié des politiques de planification Atout n° 3 : Une agriculture locale ayant des compétences et des spécificités à valoriser Des oppositions de principe nuisent bien à une prise en compte dépolitisée de l’alimentation dans la planification du territoire et une reconnaissance objective de notre potentiel agricole. Une structuration sous le signe de qualité « Signé Poitou-Charentes » à l’échelle régionale reconnue pour certains produits : melon, vins, échalions … et une diversité qui mérite d’être connue. Difficulté n° 3 : Un manque de reconnaissance de l’agriculture locale Une identification de l’offre agricole locale et de ses spécificités qui nuisent à une identité gastronomique affichée et partagée. Atout n° 4 : De nouveaux modèles de consommation en émergence Le déploiement de nouvelles formes de distribution en filières courtes qui redonne du sens à la consommation : AMAP, Points de vente collectifs, Plateforme de distribution … Difficulté n° 4 : Le renouvellement des actifs et la structuration de l’offre Atout n° 5 : La création d’un observatoire interrégional Difficulté n° 5 : L’impossible question de logistique et de transformation ? Une observation encore éclatée mais un projet potentiellement fédérateur d’un observatoire interrégional ( Limousin/ Poitou-Charentes). Producteurs comme distributeurs expriment la disparition des ateliers de transformation (notamment laiteries et abattoirs) et le besoin commun d’une logistique coordonnée en matière de circuits de proximité. Renouvellement des actifs, raréfaction des terres, exigences environnementales, diversification des profils de repreneurs … des facteurs déstabilisant pour le secteur. Atout n° 6 : L’alimentation, une priorité sociétale Un volet santé-nutrition largement déployé au plan local ( Atelier santé ville, PNNS…) qui constitue la dimension sociale d’une politique alimentaire globale. Atout n° 7 : Une restauration collective accompagnée vers un approvisionnement local et biologique Groupements de commandes, plateforme de mise en lien… autant d’outils qui se mettent en place au bénéfice d’une restauration collective de proximité. NB: le diagnostic complet est accessible en annexes Difficulté n° 6 : Des processus nécessairement longs pour faire évoluer les pratiques de consommation et de production Gaspillage alimentaire, obésité, inégalités d’accès aux produits frais… des situations qui se sont accentuées dans notre société de consommation. Difficulté n° 7 : Une inadéquation des contraintes de la restauration hors domicile avec celles des circuits de proximité Approvisionnement discontinu, offre insuffisante, code des marchés publics, méconnaissance des volumes et des opérateurs potentiels en RHD, logistique et transport, contraintes budgétaires … autant de freins exposés pour l’introduction des produits locaux... LE DIAGNOSTIC Atouts Les point clés du diagnostic Réseaux régionaux Signe officiel de qualité Montée de la proximité Préoccupations environnementales (gaz à effet de serre) Structuration Demande alimentaire Épiceries solidaires Préoccupations sanitaires des pouvoirs publics Réseau rural Bienvenue à la Ferme … Progression du Bio (production, consommation) Groupements de commande dans la RHD Importance des coopératives Hors champs traditionnel Amorce de changement Groupe spontané de consommateurs Les atouts d’une politique alimentaire locale Acteurs Toutes les échelles territoriales Département voisin ( RESALIS) Nouvelle forme de commercialisation Plateformes virtuelles (vente à distance) 1 Plate-forme logistique ( Bio) Outils Groupements de commande dans la RHD Appels à projets Subventions Opérations phares Programme national nutrition santé Place Affaire, Goût du local Bienvenue à la ferme Panier de la Mer Uni Terre … Nombreux marchés locaux Source: Coordination des conseils de développement de la Vienne, septembre 2012 Schéma de synthèse : Les atouts d’une politique alimentaire locale sur la Vienne LE DIAGNOSTIC Filières Valeur plaisir Les point clés du diagnostic Poids des GMS Politique Oppositions de principes Conflit entre agriculture intensive/ circuits courts pour les organisations professionnelles céréalière Offre Approche militante des circuits courts Structuration des filières encore insuffisante Volontés Manque des l’installation Diversification et reconversion difficile candidats à Outils d’abattage Articulation des périmètres d’action : interrégion/ région/ département/scot/pays/commun es Observation complexe Logistique Gouvernance/ Coordination Les limites d’une politique alimentaire locale Les outils Annuaire / plateforme reconnu des producteurs Équipement des cantines Marques territoriales reconnues Recensements multiples Articulation des initiatives Distinction : Producteur/ Transformateur vendeur/ Articulation des politiques: social, environnemental, économique Absence de vision globale Planification / Foncier Formation/ Savoir- faire Introduction de critères locaux pour les gestionnaires de cantine Conflit d’usage (eau Changement de comportement de consommation Disparition des terres agricoles Circuits courts pas forcément Gel des terres / Prix du foncier Source: Coordination des conseils de développement de la Vienne, septembre 2012 Schéma de synthèse : Les limites d’une politique alimentaire locale sur la Vienne LE DIAGNOSTIC Agriculture majoritaire Les acteurs - Élaboration de l’offre - Influence de la demande - Militantisme -Actions dans la cadre des marchés - Achat / non achat Entreprises, agriculteurs, acteurs économiques -Normes -Règlementations un emboîtement des échelles territoriales d’intervention sans espace formel de coordination; Associations individus -Fiscalité -Octroi d’aides - Vote Tout comme elle, la coordination des conseils de développement analyse les acteurs en présence. Et elle fait le constat que malgré un consensus commun sur l’importance du sujet, il existe : Acteurs publics institutionnels -Marchés publics Source: Les acteurs de la gouvernance alimentaire et leurs rôles (Terres en Ville), 2009 de nombreux champs d’intervention où l’on notera une juxtaposition d’acteurs présents. (voir page suivante) des essais récents de coopération interinstitutionnelle (Plateforme virtuelle d’approvisionnement en restauration hors domicile par l’IRQUA et Chambre d’agriculture) ou de partenariat public/ privé (SCIC Mangeons Bio ensemble); des essais de coordination mais qui ne font pas consensus (Réseau régional des circuits courts), ou qui ont peiné à se maintenir ( Réseau rural Poitou-Charentes); une observation éclatée de l’offre agricole; une difficile organisation collective des producteurs en Vienne et en Région Poitou-Charentes (fruits et légumes…); LE DIAGNOSTIC Les essais de modélisation de la gouvernance alimentaire menés par l’association Terres en ville (réseau des acteurs locaux de l’agriculture périurbaine), dont Grand Poitiers a été membre de 2008 à 2010, montre le niveau d’influence des acteurs : agriculteurs, acteurs économiques, les collectivités, les institutionnels, les associations, les consommateurs. Les acteurs LES PRECONISATIONS LES PRECONISATIONS Les pistes de propositions de la Coordination des Conseils de développement sont le fruit des témoignages entendus et des débats organisés de janvier à septembre 2012. Elles s’organisent autour de : 2 préalables Construire une vision stratégique commune Initier une gouvernance alimentaire locale Un plan d’action = Un plan alimentaire territorialisé 2 préalables La démarche des conseils de développement avait pour objet de consolider un état de l’existant et des potentialités du territoire. Force est de constater que pour permettre aux politiques de réinvestir ce champs de l’alimentaire, il convient d’établir une vision stratégique commune qui replace l’alimentaire au cœur des enjeux locaux et des valeurs soutenues notamment : les potentialités et valeurs prioritaires attachées à cette politique alimentaire en matière d’attractivité et d’image du territoire : gastronomique, maintien de l’agriculture, santé, lien social, alimentation de qualité… En quoi le territoire offre t-il un potentiel pour l’agriculture? et en quoi l’agriculture estelle importante pour le développement du territoire? les objectifs à assigner en matière de maintien et de création d’emploi, de préservation des espaces, de qualité de vie et développement social attendus… Le contexte local laisse à penser qu’il revient aux acteurs publics et/ou aux organisations professionnelles d’initier une diversification du bassin agricole, de convaincre les exploitants de s’intéresser au marché local et d’accompagner les initiatives privées. Le changement de stratégie des acteurs économiques sera induite et amplifiée par la mise à l’agenda politique de la question alimentaire. L’échelle géographique : construite en fonction des besoins géométrie variable dans le temps et l’espace Education et information Accessibilité Image du territoire Sociétale (santé, éducation, bien être, cohésion…) Vision stratégique Emploi Mise en relation Dialogue Acteurs Structuration des filières Foncier Production Distribution Consommation Gestion équilibrée des espaces Valeur ajoutée Quantification de la demande Restauration collective Restauration privée Familles Planification territoriale Réponses – Moyens - Outils Des expressions clés : « Difficultés à convaincre les élus tant qu’ils ne comprennent pas les finalités et les véritables enjeux derrière l’alimentation. » « Dialogue et investissement des élus en direction du monde agricole. » « Politiser le débat alimentaire en symbiose avec l’opinion publique (consommateur devient acteur). » « Diagnostiquer et identifier les priorités d’une politique alimentaire. » « Se mettre d’accord sur le modèle économique que l’on souhaite en amont de l’approvisionnement. » LES PREALABLES 1/ CONSTRUIRE UNE VISION STRATÉGIQUE COMMUNE DE L’ALIMENTATION LOCALE 2 préalables Schéma d’action « Construire une politique alimentaire locale » Diagnostic Transversal L’intérêt renouvelé pour les enjeux alimentaires requiert de créer de nouveaux processus et mécanismes de prise de décision. Au Québec, le conseil local de politique alimentaire (CPA), constitue une plateforme d’acteurs constituée des parties prenantes volontaires issues de l’ensemble du système alimentaire, qui a pour mission d’observer de manière coordonnée le fonctionnement d’un système alimentaire et de fournir des idées, des moyens et des recommandations sur la façon de l’améliorer. Sur ce modèle, la coordination des Conseils suggère de : •constituer un groupe d’action locale composé d’acteurs volontaires tels que : producteurs, membres de l’industrie de la transformation, collectivités, chambres consulaires, consommateurs, distributeurs et associations... •s’appuyer sur ce groupe pour initier des stratégies et des programmes d’actions innovants et mobiliser des financements dans le cadre de futures programmations ( Europe, Région…). (économique, social, et environnemental) Connaissance de l’offre Actions déjà existantes Réflexions naissantes Source: Coordination des conseils de développement, septembre 2012 Cette nouvelle gouvernance a pour objectifs de : rechercher une meilleure articulation des politiques alimentaires, agricoles, urbaines ; construire un espace d’observation et de recherche, un réseau d’information et de partage de ressources à une échelle élargie/ interterritoriale (notamment à l’échelle du SCOT); rassembler divers interlocuteurs autour d’objectifs communs et ainsi pallier au caractère diffus et éclaté des lieux de concertation et de définition des politiques alimentaires; encourager une multiplication des politiques partenariales rapprochant sur le terrain acteurs publics et privés; construire collégialement un programme d’actions opérationnelles commun. Périmètre – territoire Enjeux et priorités Comment construire une politique alimentaire locale ? Mobilisation – synergie des acteurs Programme d’actions opérationnelles Quels moyens ? Sensibilisation Education Volonté politique Communication Manifestations existantes Rapprochement producteurs consommateurs Foncier et installation Organisation des filières Approvisionnement Labellisation et valorisation Collectivités Moyens financiers Les expressions clés : « Repenser la gouvernance alimentaire. » « Faire travailler ensemble les différents partenaires: sortir de la sectorisation. » « Établir un dialogue entre tous les différents acteurs et créer une gestion concertée. » « Animer un réseau d’acteurs locaux pour valoriser l’existant. » « Connaître l’existant = observation commune. » LES PREALABLES 2/ INITIER UNE GOUVERNANCE ALIMENTAIRE LOCALE DES LEVIERS POUR L’ACTION … LES PISTES D’ACTION UN PLAN ALIMENTAIRE TERRITORIALISÉ Il s’agit de concevoir une approche de la politique alimentaire locale qui ouvre de nouvelles voies et ne se réduit pas à la seule approche productive. A travers les débats, 4 orientations d’actions ont été particulièrement identifiées. Elles constituent les éléments d’actions d’un plan d’action territorialisé. Des éléments d’action pour un « Plan alimentaire territorialisé » pour le département de la Vienne 1 3 2 Encourager une consommation de produits locaux Accompagner la structuration des filières Intégrer la dimension alimentaire dans les documents d’urbanisme et d’aménagement Soutenir des mesures éducatives et sociales 4 source : coordination des conseils de développement de la Vienne, sept 2012 Plan alimentaire territorial simplifié ORIENTATION n°2 ENCOURAGER LA CONSOMMATION DE PRODUITS LOCAUX INTÉGRER LA DIMENSION ALIMENTAIRE DANS LES DOCUMENTS D’URBANISME ET D’AMÉNAGEMENT CONSOLIDER LES CIRCUITS DE PROXIMITÉ Démocratiser les circuits courts et dépasser la dimension militante Stimuler l’initiative privée ACCOMPAGNER UNE RESTAURATION COLLECTIVE DE PROXIMITÉ CONSOLIDER UNE POLITIQUE FONCIÈRE VOLONTARISTE S’appuyer sur les SCOT pour porter une véritable politique alimentaire locale Utiliser les outils de politique foncière existants Consolider la demande en produits locaux dans la RHD Déployer la connexion offre / demande en RHD ORIENTATION N°3 ORIENTATION N°4 ACCOMPAGNER LA STRUCTURATION DES FILIÈRES NOTAMMENT PAR DES OUTILS ADAPTÉS SOUTENIR DES MESURES ÉDUCATIVES ET SOCIALES CONFORTER UNE IDENTITÉ TERRITORIALE AGRICOLE Promouvoir le patrimoine culinaire et alimentaire Assurer une meilleure identification ACCOMPAGNER LA PROFESSIONNALISATION ET L’ ÉDUCATION Tendre vers de nouvelles habitudes et pratiques professionnelles Mettre en œuvre des actions d’éducation ORGANISER LES FILIÈRES AVEC UNE LOGISTIQUE ET DES OUTILS DE TRANSFORMATION ADAPTÉS ENCOURAGER DES FORMES NON MARCHANDES DE PRODUCTION ALIMENTAIRE Soutenir la structuration des filières et la complémentarité des métiers Déployer des outils adaptés Promouvoir l’autoconsommation LES PISTES D’ACTION ORIENTATION n°1 ENCOURAGER LA CONSOMMATION DE PRODUITS LOCAUX DÉMOCRATISER LES CIRCUITS COURTS ET DÉPASSER LA DIMENSION MILITANTE Appréhender l’offre alimentaire à une échelle régionale ou interrégionale tout en renforçant la production en circuits de proximité à l’échelle de la Vienne CONSOLIDER LES CIRCUITS DE PROXIMITÉ Veiller aux conditions de maintien des AMAP et groupes de consommateurs en les accompagnant dans leurs actions et leurs difficultés (approvisionnement, visibilité, communication…) Assurer une communication coordonnée et interactive sur les lieux de distribution en circuits de proximité ( marchés, AMAP, points de vente…) STIMULER L’INITIATIVE PRIVÉE Impulser et accompagner les initiatives économiques : points de vente collectifs… Créer des pépinières agricoles pour accompagner les porteurs de projet Démultiplier et coordonner le soutien à l’investissement et à l’initiative : aide à l’installation, prêt à taux préférentiel, appel à projet… Mettre en relation les producteurs locaux et les artisans et commerçants qui maillent l’ensemble du territoire Repenser l’identification des producteurs locaux dans les marchés non sédentaires locaux pour les démarquer des revendeurs Développer des points de vente collectif en milieu rural et péri-urbains CONSOLIDER LA DEMANDE EN PRODUITS LOCAUX DANS LA RHD ACCOMPAGNER UNE RESTAURATION COLLECTIVE DE PROXIMITÉ Identifier les grands commanditaires en RHD et quantifier les besoins en volume (en volume, en hectare et en Unité Gros Bétail) : CHU, Lycées, Région, Collectivités, Université … Assister le montage de groupements de commandes notamment pour les petites collectivités ou structures Accompagner les gestionnaires de cantines dans l’introduction de critères locaux dans leurs marchés publics (allotissement des marchés…) et dans leurs pratiques Favoriser des échanges d’expériences (ateliers,échanges et visites croisées entre les villes) pour les professionnels de la restauration collective DÉPLOYER LA CONNEXION OFFRE / DEMANDE EN RHD Consolider le catalogue des fournisseurs restauration collective à l’échelle de la Région de Soutenir et rendre plus visible les initiatives de plateformes virtuelles : IRQUA, Réseau des circuits courts… Initier l’approvisionnement local sur des produits cible : carottes, viande… Assurer une bonne identification des produits, traçabilité et des points de contrôle nécessaires aux gestionnaires LES PISTES D’ACTION ORIENTATION N°1 – INTÉGRER LA DIMENSION ALIMENTAIRE DANS LES DOCUMENTS D’URBANISME ET D’AMÉNAGEMENT S’APPUYER SUR LES SCOT POUR PORTER UNE VÉRITABLE POLITIQUE ALIMENTAIRE LOCALE Inscrire la politique alimentaire locale (différent du projet agricole) dans les projets de territoire CONSOLIDER UNE POLITIQUE FONCIÈRE VOLONTARISTE Conforter une identité territoriale agricole (paysagère, patrimoine bâti…) à travers les diagnostics de SCOT Identifier et réserver des terres agricoles de survie UTILISER LES OUTILS DE POLITIQUE FONCIÈRE EXISTANTS Mettre en oeuvre une politique de préemption foncière avec des conventions de production alimentaire Identifier des réserves de terres destinées au maraîchage par enquête auprès des communes, voir d’autres types de productions et élevage Proposer la mise à disposition d’espaces test pour favoriser les premières années d’installation ou d’apprentissage ( ex: Châtellerault) Mettre en place les outils de planification volontaristes pour maintenir et protéger les zones agricoles : périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains … Faire vivre la « charte départementale pour une prise en compte des espaces ruraux dans les projets de territoire de la Vienne » et mesurer ses effets en terme de consommation d’espaces agricoles LES PISTES D’ACTION ORIENTATION N°2 - ACCOMPAGNER LA STRUCTURATION DES FILIÈRES PROMOUVOIR ALIMENTAIRE CONFORTER UNE IDENTITÉ TERRITORIALE AGRICOLE LE PATRIMOINE CULINAIRE ET Valoriser l’identité culinaire et gastronomique en encourageant la créativité en lien avec les artisans, producteurs, restaurateurs… autour de produits phare : agneau, macarons… Réactiver les savoir-faire locaux S’organiser pour reconnaître et valoriser les labellisations ( Signé Poitou-Charentes, label rouge, AB, IGP, AOC…) dans des logiques de branche et/ou territoriale Développer la promotion touristique et le marketing territorial autour du patrimoine alimentaire et culinaire ORGANISER LES FILIÈRES AVEC UNE LOGISTIQUE ET DES OUTILS DE TRANSFORMATION ADAPTÉS SOUTENIR LA STRUCTURATION DES FILIÈRES ET LA COMPLEMENTARITE DES METIERS Accompagner les producteurs à répondre de manière organisée et structurée aux attentes des distributeurs Poursuivre à toutes les échelles (région, département, pays…) la structuration de filières du producteur au transformateur autour d’un ou des produits Développer la filière de valorisation des fruits ou légumes invendus par la mise en place d’ateliers de transformation (type conserverie) Avoir une meilleure connaissance des coopératives et anticiper l’évolution des outils de transformation ASSURER UNE MEILLEURE PRODUITS LOCAUX IDENTIFICATION DES Poursuivre la mobilisation de relais locaux: commerces de proximité, artisans, restaurants pour déployer les connexions avec les producteurs en lien avec les chambres consulaires … S’appuyer sur les marchés non sédentaires comme lieux propices à l’identification des producteurs et déployer des outils de communication et d’information Mieux permettre l’identification des produits locaux dans les commerces de proximité, artisans, restaurants : charte qualité ou engagement DÉPLOYER DES OUTILS ADAPTÉS Analyser les besoins logistiques notamment le transport du dernier kilomètre et le croiser avec des préoccupations très localisées comme la gestion des livraisons sur le centre-ville de Poitiers ou imaginer la mutualisation de transport ( ex transport de marchandises dans bus scolaire) Etudier la coordination d’une plateforme logistique Bio et produits locaux Quantifier les besoins non satisfaits en matière d’abattage, par filière, dans le temps et sur le territoire, afin de mesurer les aménagements ou adaptations envisageables Accompagner l’équipement de producteurs en circuits de proximité par la mutualisation de machines (camions frigorifiques…) ou d’outils de production ou de transformation (atelier de découpe collectif ou semi individuel) LES PISTES D’ACTION ORIENTATION N°3 - SOUTENIR DES MESURES ÉDUCATIVES ET SOCIALES TENDRE VERS DE NOUVELLES PRATIQUES PROFESSIONNELLES ACCOMPAGNER LA PROFESSIONNALISATION ET L’ ÉDUCATION HABITUDES ET Coordonner l’accompagnement et la formation des producteurs aux circuits courts Repenser la formation des acheteurs à l’approvisionnement local de la restauration collective Organiser un club des cuisiniers et intendants en restauration collective et penser l’échange d’expériences Soutenir l’accompagnement entre jeunes et anciens agriculteurs ( tutorat…) Faire évoluer la formation des formateurs ( formation agricole) PROMOUVOIR L’AUTOCONSOMMATION Établir un état de lieux de l’existant : jardins collectifs, individuels… ENCOURAGER DES FORMES NON MARCHANDES DE PRODUCTION ALIMENTAIRE Appuyer et confirmer le rôle des jardins partagés dans une politique alimentaire locale et fixer un objectif chiffré = 10 jardins en 5 ans Identifier et offrir des espaces de culture partagés autonomes notamment en bas d’immeuble (ex : opérations jardiniers solidaires, arbres fruitiers en ville…) Développer des formes solidaires de partage de productions (cueillette partagée) Permettre le financement de postes de jardinier animateurs pour produire avec des personnes sans emploi pour eux et les épiceries solidaires ou lors de chantiers d’insertion Soutenir la distribution de produits locaux dans les épiceries solidaires METTRE EN ŒUVRE DES ACTIONS D’ÉDUCATION Inscrire l’éducation alimentaire dans les projets éducatifs locaux Mettre en place des programmes éducatifs de jardinage et de cuisine dans les écoles, collèges, lycées, Université. Soutenir et amplifier les actions d’éducation à la consommation, à la santé alimentaire auprès de tout public (ateliers cuisine, ateliers maîtrise du budget, affichages…) et au gaspillage alimentaire : compostage collectif, potagers dans les écoles… Inciter les communes à s’engager dans le Plan national nutrition santé LES PISTES D’ACTION ORIENTATION N°4 - Schéma de synthèse : « Pour une gouvernance alimentaire locale ou vers un Plan alimentaire territorialisé » A- Démocratiser les circuits courts et dépasser la dimension militante B- Stimuler l’initiative privée Soutien à l’investissement Dev. de points de vente collectif en milieu rural et péri-urbains Communication coordonnée et interactive des lieux de distribution Conditions de maintien des AMAP Appréhender l’offre alimentaire à une échelle élargie Identification des producteurs locaux dans les marchés non sédentaires Mise en relation producteurs locaux et artisans -commerçants Enjeu 1 - CONSOLIDER LES CIRCUITS DE PROXIMITÉ A- Déployer la connexion offre / demande en RHD Expérimentation approvisionnement local sur des produits cible Meilleure visibilité des plates-formes virtuelles B- Consolider la demande en produits locaux dans la RHD Identification des grands commanditaires en RHD et quantification des besoins Montage de groupements de commandes Garantir une bonne tracabilité des produits Catalogue régional des fournisseurs en RHD Accompagnement des gestionnaires de cantines Enjeu 2 - ACCOMPAGNER UNE RESTAURATION COLLECTIVE DE PROXIMITÉ ORIENTATION N°2 INTEGRER LA DIMENSION ALIMENTAIRE DANS LES DOCUMENTS D’URBANISME ET D’AMÉNAGEMENT A- S’appuyer sur les SCOT pour porter une véritable politique alimentaire locale une véritable politique alimentaire locale inscrite dans les projets de territoire une identité territoriale agricole affirmée dans les diagnostics réserver des terres agricoles de survie B- Utiliser les outils de politique foncière existants mise à disposition d’espaces test Identification des réserves de terres destinées au maraîchage et élevage des outils de planification volontaristes: PAEN une politique de préemption foncière et des conventions de production alimentaire Suivi rigoureux de la « charte départementale pour une prise en compte des espaces ruraux» Enjeu 3 - CONSOLIDER UNE POLITIQUE FONCIÈRE VOLONTARISTE LES PISTES D’ACTION ORIENTATION N°1 ENCOURAGER LA CONSOMMATION DE PRODUITS LOCAUX Schéma de synthèse : « Pour une gouvernance alimentaire locale ou vers un Plan alimentaire territorialisé » A- Promouvoir le patrimoine culinaire et alimentaire B-Assurer une meilleure identification des produits locaux MR identification des produits locaux dans les commerces de proximité Valorisation de l’identité MR identification des culinaire et gastronomique producteurs sur les marchés non sédentaires Valorisation des labellisations dans une approche par branche Poursuivre les connexions entre commerces de Réactiver les savoir-faire proximité et producteurs en lien avec les locaux chambres consulaires … Développer la promotion touristique Valoriser la notion de plaisir par la qualité des produits A-Soutenir la structuration des filières et la complémentarité des métiers B- Déployer des outils adaptés Coordination d’une plateforme Accompagner les producteurs à logistique Bio et produits locaux s’organiser Mise en place d’ateliers de Analyser les besoins logistiques transformation pour les invendus Meilleure connaissance des coopératives et évolution des outils de transformation Structuration à toutes les échelles de filières du producteur au transformateur autour d’un ou des produits Accompagner Créer des pépinières l’équipement de agricoles producteurs en circuits de proximité Quantifier les besoins non satisfaits en matière d’abattage Enjeu 5 - ORGANISER LES FILIÈRES AVEC UNE LOGISTIQUE ET DES OUTILS DE TRANSFORMATION ADAPTÉS Enjeu 4 - CONFORTER UNE IDENTITÉ TERRITORIALE AGRICOLE ORIENTATION N°4 SOUTENIR DES MESURES ÉDUCATIVES ET SOCIALES A- Promouvoir l’autoconsommation des espaces de culture partagés autonomes objectif chiffré de jardins partagés (ouvriers, …) Etat des lieux de l’existant Nouvelles formes solidaires de partage de productions la distribution de produits locaux dans les épiceries solidaires le financement de postes de jardinier animateurs Enjeu 6 - ENCOURAGER DES FORMES NON MARCHANDES DE PRODUCTION ALIMENTAIRE A- Mettre en œuvre des actions d’éducation amplifier les actions d’éducation: portes ouvertes… l’éducation alimentaire dans les projets éducatifs locaux programmes éducatifs de jardinage et de cuisine Adhésion des communes au PNNS B- Tendre vers de nouvelles habitudes et pratiques professionnelles Formation des producteurs aux circuits courts Formation des acheteurs un club des cuisiniers et intendants Formation des formateurs Accompagnement entre jeunes et anciens agriculteurs Enjeu 7 - ACCOMPAGNER LA PROFESSIONNALISATION ET L’ÉDUCATION LES PISTES D’ACTION ORIENTATION N°3 ACCOMPAGNER LA STRUCTURATION DES FILIERES Annexes Diagnostic Atouts / Difficultés Les point clés du diagnostic Atout n° 1 : une demande sociale croissante liée à des crises dans les filières longues ( laitière, viande bovine, céréales) une politique volontaire : Grenelle de l’environnement : 20% de Bio d’ici 2014 des collectivités engagées mais qui peinent à s’extraire du tout Bio en restauration collective. Une demande des consommateurs pour une autre relation avec les producteur et pour des produits respectant la saisonnalité et ayant une traçabilité Atout n° 2 : des actions et des tentatives d’organisation en marche « Le Poitou-Charentes à lui seul est une mosaïque de systèmes de production, ainsi qu’une mosaïque de paysages, avec un système urbain fondé sur du polycentrisme où la question du lien espace rural – urbain est centrale. » Samuel ARLAUD, Université de Poitiers Des acteurs investis à tous les niveaux territoriaux: Région, Département, intercommunalités, communes. Multiplication des acteurs qui rentre dans le jeu de la politique alimentaire, sans être issu de l’agriculture traditionnelle : Intercommunalités, Communes, Pays Une structuration en ordre de marche à des échelles très diverses: Réseau régional des circuits courts, Plateforme Mangeons Bio, Groupements d’achats (Grand Poitiers), filière maraîchère sur HautPoitou… Le réseau RESALIS mené par le Département des Deux-Sèvres ouvre la voie à une action politique volontariste et organisée des circuits de proximité dans la restauration collective. Difficulté n° 1 : la difficile mise en adéquation de l’offre et de la demande en circuits de proximité Disproportion de moyens face à la grand distribution: 90% de la distribution de produits alimentaires est assurée par les GMS en France. Les acteurs agroindustriels et la grande distribution commencent à intégrer la symbolique territoriale mais avec des moyens biens plus importants. Des AMAP qui peinent parfois à maintenir leurs effectifs : un effet de mode ? Lors de l’opération Place affaires, la chambre de commerce reconnaît que la distribution (commerçants, traiteurs…) ne connaît pas la production. Des difficultés d’approvisionnement en produits de proximité; des producteurs souvent isolés, ne pouvant offrir une gamme de produits suffisamment diversifiée, régulière et en quantité suffisante. L’approvisionnement par les paniers Bio solidaire de Loire Atlantique crée la polémique : quid de l’interrégional (?) Difficulté n° 2 : l’alimentation, le grand oublié des politiques de planification L’alimentation reste la grande absente des réflexions d’aménagement urbain. Forte tendance à opposer les différents modes d’agriculture : bio, agriculture extensive, circuits courts Une méconnaissance et une mésestimation réelle des besoins et de la situation économique du milieu agricole. Retard considérable pris par rapport à des régions proches : Pays de Loire, Bretagne. Manque exprimé de connexion entre les différentes initiatives et d’informations pour les producteurs. Une PAC qui favorise les grandes cultures spécialisées au détriment des activités polyculture et poly-élévage (chute vertigineuse des unités de production en 10 ans). LE DIAGNOSTIC Difficultés Atouts Les point clés du diagnostic Atout n° 3 : une agriculture locale ayant des compétences et des spécificités à valoriser Difficultés Difficulté n° 3 : un manque de reconnaissance de l’agriculture locale Une identité gastronomique locale qui se cherche. Selon la chambre d’agriculture, environ 400 producteurs recensés sur la Vienne fournissent en circuits courts. Les signes officiels de qualité qui sont bien connus des consommateurs, mais les confusions restent grandes sur le contenu des cahier des charges. Une structuration sous le signe de qualité « signé Poitou-Charentes » : Melons, Vins, Echalottes, Caprins… 44% des exploitants de la région ont au moins une production sous le signe qualité Poitou-Charentes et offre ainsi une identité au territoire. Les marchés sont des lieux propices à l’achat local, mais l’identification reste souvent absente ou trop peu lisible par le consommateur. idem dans les restaurants. Ce qui fait la spécificité de la Vienne : Maraîchage au nord du département, le fromage de chèvre, le melon, la viande (caprine notamment), le vin… Des démarches de recensement multiples ont à ce jour été engagées (associations INPACT, Réseau régional des circuits courts, IRQUA, Chambre d’agriculture, Pays…), mais ces recensements sont rarement coordonnés. La spécificité de l’axe Poitiers Châtellerault est la production maraîchère. Les maraîchers doivent être favorisés car leur rôle est adapté aux zones périurbaines, ils offrent la possibilité de ventes en circuits courts. Difficulté n° 4 : le renouvellement des actifs et la structuration de l’offre Les agriculteurs sont peu incités à se préoccuper du marché local. Les circuits courts sont aussi souvent associés à des systèmes de production respectant la saisonnalité des produits. Une structuration des acteurs économiques notamment de la filière maraîchage encore difficile ce qui nuit à un approvisionnement coordonné en local (RHD), réduit leur capacité de négociation des prix auprès des GMS notamment. Atout n° 4 : de nouveaux modèles de consommation en émergence Problème de renouvellement des actifs agricoles. Changement de profil des candidats à l’installation : jeunes hors cadre familial. Émergence de nouveaux modèles économiques : points de vente collectifs, plateforme de distribution Mangeons Bio ensemble, pacte producteur/consommateur dans les AMAP, groupement de commande « produits Bio » ( Grand Poitiers, Gruzillon…), Approvisionnement local « Panier de la mer » dans les épiceries solidaires, Projet de ferme bio à Migné-Auxances en entreprenariat social Des initiatives qui se multiplient et qui répondent à un nouvel engouement : multiplication des AMAP (40 AMAP en Région dont une vingtaine sur la Vienne), des manifestations à caractère informatif et pédagogique ( Goût du local, Bienvenue à la ferme, Place Affaires…), de marchés de producteurs, ouverture de points de vente collectifs … Disparition des terres agricoles menacées par l’extension urbaine et difficulté pour les jeunes agriculteurs d’obtenir du foncier à prix raisonnable. LE DIAGNOSTIC Atouts Les point clés du diagnostic Atout n° 5 : la création d’un observatoire interrégional La Région Limousin réfléchit actuellement sur la création d’un observatoire régional des circuits courts avec la région Poitou-Charentes. Ces deux régions réunies disposent de systèmes de production diversifiés et représentatifs de l’ensemble des productions françaises. L’observation et le référencement des producteurs qui s’organisent à l’échelle des pays avec la parution de guides des producteurs locaux. Difficultés Difficulté n° 5 : l’impossible question de logistique et de la transformation ? Disparition des unités de transformation du lait de chèvre, alors que la production est importante. Problème du transport de petites quantités et dispersion des acteurs. Des coopératives agricoles, dans lesquelles les agriculteurs ne se retrouvent plus. Les abattoirs existants (Montmorillon) répondent avant tout à dans une logique industrielle (gros volumes, spécialisation et planification) inadaptée aux besoins des producteurs en filières courte. Atout n° 6 : l’alimentation, une priorité sociétale Une prise de conscience récente des enjeux sociaux entourant les politiques alimentaires : gaspillage alimentaire, épiceries solidaires, atelier santé ville, jardins familiaux ... Le programme national pour l’alimentation qui constitue un cadre d’intervention reconnu par les acteurs sociaux et coordinateurs de cantines scolaires. Les denrées non consommées (gaspillage alimentaire), une nouvelle priorité nationale Le déploiement récent des AMAP et groupements de consommateurs qui est l’illustration du changement de paradigme qui s’organise. Information nutritionnelle joue une rôle important sur les comportements alimentaires Des opérations de sensibilisation et de mise en lien qui s’organisent, mais semblent paraître insuffisantes : Bienvenue à la ferme, Place Affaire, le Goût du local, journée de Pays, Marchés de producteurs … Mutualiser les compétences : difficile de faire assumer trop de fonctions au producteur: produire, transformer et vendre. Mutualiser les productions pour assurer une sécurité et une régularité d’approvisionnement Difficulté n° 6 : des processus nécessairement longs pour faire évoluer les pratiques de consommation Des pratiques de consommations défaillantes et excluantes : gaspillage alimentaire, obésité et surpoids, consommation difficile des produits frais… Des mesures rigoureuses dans les régimes alimentaires des enfants appliquées à la restauration collective : débat constant sur la part de viande dans les menus Si les risques environnementaux ont été le point de rupture avec le modèle de consommation, il convient d’accompagner les producteurs en circuits courts à faire évoluer les pratiques peu respectueuses de l’environnement ( apports azotés, consommation d’eau…) LE DIAGNOSTIC Atouts Les point clés du diagnostic Atout n° 7 : une restauration collective accompagnée vers un approvisionnement local et biologique Le code des Marchés Publics peut être un outil, et non un obstacle au fonctionnement par le local. Le fonctionnement par appels d’offres est possible dans ce domaine : des critères de qualité peuvent être inclus, et d’autres encore. Une plateforme virtuelle naissante coordonnée IRQUA et Chambre d’agriculture dont il convient de penser la montée en charge collective. L’opération Place Affaires est à présent une action déployée au niveau départemental. Des groupements de commande identifiés et qui ont su s’organiser notamment en matière d’approvisionnement Bio. On observe en Vienne un positionnement particulier des traiteurs : le département est le seul à détenir 5 gros prestataires, capable de faire 1 000 à 15 000 repas simultanément. Difficultés Difficulté n° 8 : une inadéquation des contraintes de la restauration hors domicile avec celles des circuits de proximité La connexion entre l’offre et la demande est nécessaire mais pas suffisante. Les freins souvent évoqués sont : un approvisionnement discontinu redouté par la distribution (commerçants, artisans…), une connexion qui se fait encore difficilement malgré les quelques outils en place, une offre insuffisante notamment maraîchère sur le département, le problème n’est pas le code mais l’habitude des pratiques notamment des acheteurs en restauration hors domicile, une méconnaissance des volumes et des opérateurs potentiels en RHD, la logistique et le transport est problème au delà d’un certains volume, besoin d’accompagnement des gestionnaires locaux, des commanditaires souvent oubliés : les comités d’entreprises, des contraintes budgétaires des collectivités qui freinent l’introduction des produits locaux... D’autres territoires ont déjà dépassé la problématique des marchés publics pour aborder la rationalisation et la coordination logistique. Les restaurants collectifs ne sont, pour la plupart, plus équipés pour utiliser des produits frais (plus de légumeries par exemple) et, d’autre part, ils n’ont plus les ressources humaines suffisantes pour les cuisiner. approvisionnement discontinu, offre insuffisante, code des marchés publics, méconnaissance des volumes et des opérateurs potentiels en RHD, logistique et le transport, contraintes budgétaires … autant de freins exposés et qui freinent l’introduction des produits locaux... LE DIAGNOSTIC Atouts Ce document a été réalisé par la Coordination des Conseils de développement de la Vienne - Communauté d’agglomération de Grand Poitiers - Pays Vienne et Moulière - Pays des Six Vallées - Pays Haut Poitou et Clain - Pays Vals de Gartempe et Creuse CONTACT Conseil de développement responsable de Grand Poitiers BP 569 86021 Poitiers Cedex 05 49 52 36 59 [email protected]