Biographies des artistes et de la compagnie
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Biographies des artistes et de la compagnie
Poème visuel et musical pour quatre interprètes Création Novembre 2014 Conception et direction artistique : Florence Goguel Création collective Avec Bérengère Altieri-Leca, Gonzalo Campo, Miguel Ortega et Florence Goguel Musique : Frédéric Obry et Gonzalo Campo Regard extérieur : Frédéric Obry Création lumières, constructions scéniques et régie générale : Paco Galàn Son : Tania Volke ou Frank Jamond Costumes, accessoires et décor textile : Marlène Rocher Création instruments de musique : Alain Graine Regard chorégraphique : Martha Rodezno p. 1 Cette nouvelle création du Porte-Voix continue d’explorer notre rapport au monde physique, symbolique, esthétique. En pénétrant dans le vocabulaire de l’art abstrait, ce « concert d’images » interroge les formes primaires, les contrastes, les nuances, ces notions universelles prises avant tout dans une approche phénoménologique, où la perception prime sur le sens, de la même façon que le très jeune enfant appréhende le monde de façon pluri-sensorielle. Nous interrogeons aussi de quelle façon archétypale les symboles sont enfouis au plus profond de nos êtres, dans notre matière, au cœur de la mémoire cellulaire. C’est avec l’intelligence du corps et du cœur que nous appréhendons le monde dans une perception globale et non hiérarchisée. Les quatre artistes sur scène sont comme un pinceau réalisant sous les yeux du public une œuvre impliquant leurs êtres tout entiers et tout ce qu’ils peuvent créer de sons, de mouvements, d’images, de jeux… L’acte de création est au cœur de ce spectacle-performance, le jeu en est la source. p. 2 Pistes pédagogiques Ce spectacle est une invitation à l’acte créatif, qu’il s’agisse des arts plastiques, de la danse ou de la musique. Toute activité artistique peut entrer en résonance avec « Quatuor à Corps », avant ou après le spectacle. Eveil des sens…critiques On peut à la suite du spectacle regarder des monographies d’artistes emblématiques de l’art abstrait du 20ème siècle, décrire, comparer, chanter ou danser ces différentes matières artistiques. Kandinsky, Mark Rothko, Poliakoff, Robert et Sonia Delaunay, Jackson Pollock, Piet Mondrian… On peut aussi prolonger le spectacle par la visite de collections d’art contemporain. Qu’est-ce qu’un artiste ? Aborder cette question de l’artiste et de l’art, de leur place dans la société. Il s’agit également d’envisager la place de l’espace poétique dans notre vision du monde. Qu’est-ce que l’art abstrait (pour les plus grands) On raconte que Kandinsky a eu une révélation lorsqu’il a redécouvert une de ses toiles qui était accidentellement posée à l’envers sur son chevalet. Comment on passe de l’art figuratif à l’art abstrait ? Les grands courants du XXème siècle : l’expressionisme abstrait, l’acting painting de Pollock, l’abstraction lyrique… Le livre « L’art en mouvements et autres courants du XXème siècle » peut-être un support pour cette exploration. (voir ci-dessous) A savoir… La synesthésie est une particularité présente chez certaines personnes dans le champ de la perception. Il s’agit d’une association spontanée et involontaire de plusieurs sens, un des exemples les plus connus étant celui de Kandinsky qui entendait des sons musicaux lorsqu’il peignait des couleurs. Cette particularité est une des pistes de recherche de « Quatuor à Corps », avec deux grandes questions : Quel est le son de ce que je vois ? Quel est l’image de ce que j’entends ? « La couleur est la touche, l’œil est le marteau. L’âme est le piano aux cordes nombreuses. » écrivait Vassily Kandinski, Bibliographie Voyage dans un tableau de … Miro, Claire d’Harcourt, Palette… Voyage dans un tableau de … Kandinsky, Claire d’Harcourt, Palette… Drôles de tableaux, Claire Garralon, Seuil Jeunesse L’art en mouvements et autres courants du XXème siècle, Christian Demilly, Palette… p. 3 Présentation du spectacle Quatre artistes aux talents pluriels (musique, danse, théâtre, arts graphiques) se rencontrent sur scène pour porter ensemble un regard sur la notion de complémentarité, là où la mise en valeur des différences devient source d’harmonie. Ombre et lumière, plein ou vide, grand ou petit, carré ou rond… les contraires se rencontrent et se questionnent dans un langage pluridisciplinaire d’images et de sons, d’espace en transformation, de rythmes et de corps en mouvements. Quelle est l'image de ce que j'entends ? Quel est le son de ce que je vois ? Points, lignes, couleurs, textures... 8 pieds et 8 mains, 40 doigts de pieds et 40 doigts de mains… Quatre cœurs dans quatre corps qui battent la mesure. Ce spectacle est conçu sous forme d’une suite de « tableaux » envisagés à la fois dans un sens théâtral et dans un sens pictural. Les acteurs/danseurs/musiciens sont comme quatre artistes au travail, manipulant, expérimentant, construisant sous les yeux du public ces différents moments faits de mouvements, de sons, d’images... Ils sont aussi comme quatre enfants entrain de "jouer" avec la matière, avec la lumière, avec l’invisible. Leurs propres corps sont au cœur de leurs inventions, transformant leur silhouette par les jeux d’ombres ou par la manipulation des objets sonores. Les quatre artistes sont au cœur des œuvres qu’ils créent, comme lorsque l’artiste devient acteur de ses propres œuvres dans certains courants de l’art contemporain. L’expérience vécue à travers ces jeux créatifs et les différents états traversés les amènent à la rencontre de l’autre et d’eux-mêmes, s’enrichissant de leurs différences et de leur complémentarité, construisant peu à peu leur histoire commune. Vélocité et lenteur, poids et légèreté, masculin et féminin… Le chiffre 4 est exploré à travers les possibilités offertes par les corps et les voix des quatre interprètes, de la polyphonie à la polyrythmie en passant par l’unisson. Voix parlées, chuchotées, chantées… Richesse des timbres d’instruments aux sonorités et formes étranges, qui prolongent le corps des acteurs, le transforment, amenant l’œil et l’oreille vers un imaginaire toujours renouvelé. Corps dansés, rythmés, chorégraphiés, qui rencontrent le geste instrumental et pictural. p. 4 Scénographie et instruments de musique Un plateau nu permettant tous les possibles, quatre kakemonos (pans de tissu) de différentes formes suspendus sur des cadres mobiles qui dessinent l’espace et accueillent le travail de lumières, d’ombres, et de dessins à l’eau effectués à l’aide de grands pinceaux de calligraphe. La transformation de l’espace scénique « modelé » par l’architecture en mouvement des kakemonos invente une dramaturgie plastique. Comme dans les précédents spectacles du Porte-Voix, les instruments de musique sont appréhendés pour leurs sonorités mais aussi comme éléments scéniques. Ils sont pour la plupart issus de la lutherie expérimentale, construits pour servir le propos de ce spectacle par des luthiers contemporains : Alain Graine, musicien et créateur d’instruments de la Compagnie Zic Zazou, Alain Mignon de la compagnie Déviation, dans une démarche de recherche plastique et sonore. Nous privilégions les matières translucides (verre, plexiglass) en écho à la transparence révélée par les kakemonos, ainsi que la mobilité des objets pouvant apparaître ou disparaître de différentes façons. Objectifs et orientations scéniques Notre travail en direction de la petite enfance nous a amené à questionner de façon poétique la relation de l’homme au monde physique et symbolique. Dans Primo Tempo, le thème du temps était exploré dans ses différentes dimensions, du temps qu’il fait au temps qui passe. Dans cette nouvelle création, nous continuons de questionner une certaine poésie de la matière, en l’abordant ici sous l’éclairage de la richesse de ses contrastes et de ses nuances. Nous aiguisons l’acuité des sens, en inventant une sorte de « vocabulaire » de perception sensorielle. A travers ce travail nous créons des ponts entre le monde sensoriel de l’enfance, qui devient moins perceptible en grandissant, et la pensée symbolique, qui se construit au fil du temps. Ces passages pouvant bien sûr être empruntés dans les deux sens, du plus jeune âge à l’âge adulte. Un spectacle qui par sa durée, sa construction, son rythme s’adresse aux enfants, et qui par son contenu s’adresse à tous les publics, adultes y compris. p. 5 Tableaux d’une exposition… Nous nous sommes amusés à donner des titres aux différents tableaux du spectacle, comme si nous suivions le parcours d’une exposition : Tétracor et Géant et minuscule (jeux d’ombres), Mozaïques (champs de couleurs inspirés de Rothko et cloches du Bénin), la Quadrature du cercle (rencontre du rond et du carré au son des guimbardes et de la voix), Diminuendo (danse pour 8 bouteilles accordées), Point à la ligne (inspiré de Mondrian, lignes droites et xylophones), Krumpollock (le peintre face à sa toile, les voix sont les couleurs), Pulse (le mouvement de l’homme machine au son de la voix transformée), Modulations (jeux de couleurs au son des tambours). Instrumentarium et conception musicale Nous avons pris le parti dans ce spectacle de mettre la musique et les instruments en relation pour nourrir la notion de "concert d'images", en explorant l'univers de l'art abstrait et de l'acte créatif. En s'inspirant de compositeurs issus de la sphère de la musique dite répétitive ou minimaliste tels que Steve Reich, Philip Glass ou encore Terry Riley, notre objectif était de mettre la musique en relation avec un geste musical et un instrumentarium où le visuel prenait une importance toute particulière. Pour ce faire et pour les besoins de chaque tableau nous avons utilisé des instruments existants mais de facture originale tels que les Gons qui sont des cloches du Bénin de forme très particulière, ou différents tambours sur cadre de tailles diverses et agencés en un "totem" s'intégrant dans l'esthétique du décor. Les cloches du bénin offrent un son chaleureux et appellent à différentes variétés de modes de jeux (frappé, frotté, étouffée, en questions réponse, en mosaïques mélodiques...). Certains instruments on été fabriqués spécifiquement pour nourrir la thématique du spectacle. Ainsi, pour faire écho à la notion de transparence des kakémonos qui permettent les jeux d'ombres et de lumière, nous avons réalisé un clavier à partir de matière translucide (verre, plexiglass). Des xylophones, construits sur des structures transparentes sont éclairés de façon autonome. Dans la pièce intitulée Point à la ligne, ces instruments sont manipulés par les musiciens en mouvement sur des trajectoires rectilignes inspirées de l'univers de Mondrian, au service d'une musique minimaliste et répétitive. Pour le morceau Diminuendo, nous avons conçu, inspirés des réalisation de "Lutherie sauvage" de Max Vanderworst, un jeu de 8 bouteilles en plastique éclairées de façon autonome et mises sous pression pour obtenir des notes de la gamme diminuée. Les bouteilles formant un halo bleuté sont jouées dans la pénombre, évoquant des lignes sinusoïdales comme le prolongement des tentacules d'un animal marin imaginaire évoluant dans les abysses. L'idée ici était de développer la notion de symétrie, de tension et d'équilibre puisque chaque exécutant manipule deux bouteilles accordées à un intervalle de triton qui est l'intervalle séparant exactement l'octave en deux et qui en musique est l'expression de la tension harmonique aspirant à la résolution. Un grand nombre de petites percussions sont utilisées comme autant de « couleurs sonores ». Des claves en bois accordées jouées avec des baguettes dures nous évoquent le son d'un xylophone et donnent un son sec et précis qui contraste avec les sons résonants des cymbales, du gong, des tubes métalliques accordés, des triangles, des bols en métal. Ces derniers nourrissent le haut du spectre sonore. Un p. 6 petit tambour à friction nous évoque des ambiances boisées, animales et organiques. Les shaker-bambous permettent d'alterner des modes de jeux où le son des graines côtoie celui du bambou, ce qui donne un caractère singulier aux scènes auxquelles ils participent. Les guimbardes vietnamiennes amènent un son très singulier et permettent le mélange de sons métalliques, de la voix et du souffle. La percussion corporelle joue un rôle de transition ludique et nous rappelle que le corps est le premier instrument qui a été donné aux hommes de jouer, permettant d'émettre des sons d'une grande variété. La voix comme instrument à part entière est également très présente et sous différentes formes. Utilisée parfois de façon bruitiste, elle se révèle dans tous ses registres naturels, voix de poitrine, voix de tête, voix parlée (bien qu'il n'y ait aucun texte dans le spectacle mais plutôt des ambiances "grommelées"), voix soufflée, murmurée. Elle peut également faire l'objet d'une transformation importante par les possibilités de traitement sonore (transposition, réverbération, écho…). Dans le tableau de la Quadrature du cercle une composition permet de mettre en valeur les timbres masculins et féminins. Dans le tableau Krumpollock, c'est une improvisation inspirée de la technique du « sound painting » : le danseur dirige un trio qui s'inspire de ses gestes dansés pour créer dans l'instant une pièce vocale improvisée où tous les registres de la voix sont utilisés. La danse Le vocabulaire dansé de ce spectacle s’inspire de différentes techniques, de la danse contemporaine à différents styles de danses urbaines. Le Krump est une danse née dans les années 1990 au cœur des bas quartiers de Los Angeles. Cette danse, nonviolente malgré son apparence agressive à cause des mouvements exécutés très rapidement, de la rage ou la colère qui peut se lire parfois sur les visages des danseurs, se veut être une danse positive et régénératrice. La pratique du krump est de plus en plus courante, la plus part du temps sous forme de « battles », qui sont des combats de danseurs. Dans le tableau Krumpollock, nous créons une rencontre entre l’énergie du krump et celle du peintre face à sa toile et à ses interrogations, en hommage à l’Acting Painting de Jackson Pollock. Dans la Quadrature du cercle, la rondeur de la danseuse contemporaine rencontre le vocabulaire « carré » du danseur hip-hop. Pour Pulse, nous utilisons un unisson gestuel inspiré des mouvements du hip-hop pour évoquer l’homme-machine, avec un clin d’œil aux sculptures de Tinguely. La manipulation des cadres métalliques dans l’espace donne lieu à plusieurs mouvements dansés et offre différents espaces de jeu, interrogeant les notions de devant/derrière, dedans/dehors, plein/vide, haut/bas... Par ailleurs nous intégrons le mouvement sensoriel dans le jeu scénique : fluidité, présence à soi et aux autres, globalité corporelle, organicité et spontanéité du mouvement. Nous recherchons un état d’écoute et de perception proche du langage du corps avec lequel s’exprime le jeune enfant. p. 7 Extraits de presse " Quatre têtes, quatre paires de mains, autant de bras, de pieds et de jambes… Quatre artistes, comédiens, danseurs ou musiciens, jouent avec leur corps, inventant sur scène un poème visuel et musical. Des formes (ligne, rond ou carré…), des sons (voix ou compositions instrumentales), du mouvement, une esthétique mouvante, inspirée de l’art abstrait de Kandinsky, Miro, Rothko… En tableaux successifs, l’espace scénique se transforme, passant de jeux d’ombres sur des grands panneaux de toile blanche au surgissement magique de la couleur, de jeux sonores et rythmiques (percussions corporelles et instruments inventés étonnants) à une gestuelle sensible... La palette est large et le talent au rendez-vous. Une pièce sur l’acte créatif, à partager joyeusement." Françoise Sabatier-Morel- TTT On aime passionnément- Télérama SortirJanvier 2015 “ Quatre artistes, danseurs, comédiens et chanteurs, déclinent la palette de leur interprétation de l'art abstrait où le corps mène la danse, la voix ordonne le mouvement, la lumière guide l'expression, la musique chuchote son souffle créateur. Scénographie, costumes, compositions musicales, chorégraphie, éclairage sont le fruit d'un travail en résidence où l'improvisation a guidé la ligne conductrice. Un spectacle pluridisciplinaire où la sensation est l'essence de la créativité. » Audrey Terrisse- L’art abstrait en sensations- La Nouvelle RépubliqueNovembre 2014 “ Le sous-titre annonce déjà la création comme une descendante des partitions de Reich. Dans la continuité de la création précédente Primo Tempo, plane l’aura de la découverte originale et ludique. Une rencontre entre la peinture «abstraite» et la musique expérimentale est donc annoncée. Si loin, si proche. C’est en tout cas dans la sensibilité de chacun que les deux se réunissent, dans l’idée de créer des tableaux éphémères et mouvants, contemplatifs et saisissants, des « concerts d’images ». Sur scène, quatre artistes polyvalents construisent et déconstruisent formes et couleurs et mettent ainsi en doute, à travers les concepts de grands artistes du XXè siècle, notre attache rationnalisée au monde physique”. Le Piccolo- Novembre 2014 " MCN : les enfants invités à l'éveil des sens. (…) Peinture, chant, les artistes puisent dans toutes les formes d'expression artistique, invitant les enfants à l'étonnement, à la curiosité, et à l'éveil aux sens, dans leur rapport au monde physique. Même les adultes se font surprendre par leur créativité." Le Journal du Centre (Nevers), janvier 2015 www.leportevoix.fr p. 8 Biographies des artistes et de la compagnie Historique de la Compagnie La compagnie du Porte-Voix est née en 1998 de la rencontre d'artistes venant d'horizons différents : musique, théâtre, arts plastiques, littérature, avec pour projet la création dans le domaine du théâtre musical. Elle a été fondée par Florence Goguel et Hestia Tristani, toutes deux musiciennes et comédiennes. En 2010, Hestia Tristani crée la compagnie du Loup-Ange, et Florence Goguel poursuit l’aventure du Porte-Voix dont elle est aujourd’hui la directrice artistique. Réputée dans le milieu jeune public pour ses créations innovantes, la compagnie a donné naissance à plusieurs formes mêlant des disciplines aussi bien musicales que corporelles et théâtrales : Clémence chérie, au lit (1998), conte lyrique pour enfants d'après Christian Bobin ; Le Cabaret des Muses (2001), théâtre musical tout public, Rosas (2002), trio vocal a cappella. A partir de 2003, Florence Goguel et Hestia Tristani développent un travail de création en direction des très jeunes enfants, dans un langage sensoriel et poétique : A l'eau de Rose (2003), GONG! (2005- plus de 300 représentations), Passage (2007- 250 représentations). Alors que la compagnie est accueillie en résidence à la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay sur Seine, deux petites formes sont créées, destinées à être jouées à la fois dans les théâtres et les structures petite enfance : RONDE, de Hestia Tristani (2009) et Rêves de Pierre, de Florence Goguel, créé en 2010 avec le soutien du CG95 dans le cadre du Festival Premières Rencontres en Val d’Oise (près de 200 représentations). En 2012 Florence Goguel crée PRIMO TEMPO, le temps qu'il fait, le temps qui passe, poème visuel et musical à partir de 4 ans qui explore le thème du nomadisme. Ce spectacle marque un tournant dans l'orientation du travail de la compagnie en s'ouvrant à de plus grands plateaux, en s'adressant à un public plus familial, en augmentant le nombre de personnes en tournée et en collaborant avec de nouveaux artistes. Primo Tempo est décliné en une version "plein air", théâtre de paysage déambulatoire dans lequel les différents espaces naturels sont habités comme autant de lieux scéniques, ainsi qu'en une forme légère en solo destinée à la toute petite enfance, Piccoli Tempi. En 2013, Florence accompagne l'adaptation pour la petite enfance du duo Tuba danse de la danseuse Bérengère Altieri-Leca (artiste associée de la compagnie) et du tubiste Pascal Rousseau. Toutes ces pièces ont été diffusées un grand nombre de fois dans toute la France, sur l'Ile de la Réunion, au Portugal, au Québec, en Belgique, en Suisse et au Luxembourg et ont été jouées dans d’importants festivals jeune public tels que MéliMôme [Reims], Premières rencontres européennes [Val d’Oise], Théâtre à Tout Age [Quimper], Escapades [Paris], Petits et grands [Nantes], Babelut [Neerpelt], Ideklic [Moirans en Montagne]… et participent aux saisons culturelles de nombreuses municipalités, théâtres, scènes nationales et conventionnées… De 2009 à 2012, la compagnie du Porte-Voix a été accueillie en résidence à la MTD d’Epinay sur Seine avec le soutien du Conseil Général de la Seine Saint-Denis. Elle travaille régulièrement avec le CG93 pour des parcours en crèches alliant résidences de création et ateliers artistiques avec le personnel des crèches départementales, et notamment avec la ville de Rosny sous Bois et le théâtre Gorges Simenon. La compagnie est également soutenue par le Conseil Général des Hauts-de-Seine. p. 9 L’équipe artistique Florence Goguel, direction artistique, musique et mouvement Artiste multi-facettes, comédienne et musicienne, compositrice et metteur en scène, Florence Goguel s’attache tout particulièrement au lien entre voix, geste instrumental et mouvement corporel. Elle s’intéresse très tôt au théâtre tout en poursuivant de front des études supérieures en Histoire et en musiques improvisées. Grâce aux bourses de la Commission franco-américaine et du Ministère des affaires étrangères, elle part étudier à UCLA (Los Angeles, USA). Au cours de ces années de formation pluridisciplinaire, elle suit l’enseignement du metteur en scène Peter Sellars, de Meredith Monk, réalise plusieurs vidéos d’art. Elle se forme en ethnomusicologie et obtient un diplôme de composition pour musique de film. A son retour à Paris en 1994, elle rejoint l’équipe de la Cité de la musique pour l’élaboration et la mise en place du projet culturel du Musée. Elle est notamment chargée de la programmation « jeune public », ce qui l’amène à découvrir le théâtre musical dans ses formes multiples. En 1998, elle fonde avec la chanteuse et comédienne Hestia Tristani la Compagnie du Porte-Voix. A partir de 2002, elle se consacre entièrement à son travail de création et d’interprétation au sein de la compagnie. A partir de 2010, elle assume seule la direction artistique de la compagnie en invitant de nouveaux artistes à la rejoindre. Elle continue de se former en danse contact et performance improvisée (Andrew Morrish, Kirstie Simson…), en chant et en percussion. Elle collabore avec la compagnie A tous Vents pour la mise en scène de "Brin d'Air". Elle a développé un travail d’atelier et de formation en direction des très jeunes enfants et de professionnels de l’enfance. Elle intervient au CFMI d’Orsay dans la formation des futurs dumistes (musiciens intervenants en milieu scolaire) pour la création de petites formes de théâtre musical. Bérengère Altieri-Leca, danseuse, chorégraphe, chanteuse Après avoir grandi dans le milieu du spectacle à la Cartoucherie de Vincennes, elle se forme à la danse, au chant, aux percussions et au théâtre. Elle danse dans les compagnies d’Andy Degroat, Odile Duboc, Didier Théron et se tourne vers des spectacles pluridisciplinaires en entrant dans la Cie Philippe Genty (Voyageur immobile) et la Cie Les Piétons (Jardin de femmes) avec lesquelles elle effectue des tournées internationales. Elle collabore avec des metteurs en scène pour le travail corporel des compagnies, notamment avec la Cie de théâtre musical Zic Zazou. Elle crée avec le musicien Jean-Luc Priano le groupe La Rasbaïa (chanson actuelle) dans lequel elle chante, écrit et compose. Parallèlement à la scène, elle propose un enseignement mêlant différentes pratiques artistiques à un public de danseurs professionnels, de comédiens, ainsi qu’à des enfants et des adolescents, notamment dans le cadre des classes à horaires aménagés « Musique et arts de la scène » du conservatoire de Bondy (C.H.A.M). En 2009, elle entre dans la Cie du Porte voix, se produit dans le spectacle Passage et enseigne avec Florence Goguel au CFMI d’Orsay. Elle participe à la création de Primo Tempo, et développe une forme d’improvisation dans le duo Tubadanse. Gonzalo Campo, percussionniste, chanteur D’origine chilienne, percussionniste et batteur, compositeur et pédagogue, Gonzalo Campo travaille avec d’importantes compagnies de théâtre de rue françaises comme “Oposito”, “Les Piétons”, “Décor sonore”, et “Déviation”. Il crée avec Michel Taïeb la Compagnie “Le Son du Bruit”, et obtient avec son spectacle “Le son des choses” le premier prix national du “Projet Initiative Ville” (1999). Il a enseigné la percussion et la batterie en milieu scolaire, écoles de musique et à l’IUFM de Cergy. Il joue et enregistre avec de nombreux artistes : les Martine City Queen, le Bal des Martine, La Rasbaïa, le Nomade Quintet, AlisonYoung, Tomuya, Bernard Lavilliers, Lio, Pierpoljak, Wasis Diop. Il rejoint la Cie du Porte-Voix en 2011 pour la création de Primo Tempo. p. 10 Miguel Ortega, danseur et graphiste D'origine colombienne, Miguel Ortega est un danseur autodidacte. Après une formation de graphiste, il danse dans les rues de Bogota. L'improvisation est à la base de sa recherche personnelle. Il reçoit une bourse du Ministère de la Culture colombien pour venir en France. A Paris, il obtient le diplôme d'Etat de «Professeur de danse contemporaine» et intègre la compagnie Pal FRENAK avec laquelle il participe à la création de plusieurs spectacles. Intéressé par la pédagogie, Miguel développe aussi une sensibilisation à la danse auprès de différents publics: enfants, amateurs, professionnels, mais aussi handicapés et autistes. Parallèlement, il chorégraphie ses soli : "Funam-bulle", "Corps-solo", "Gravitando" et "Pasajero !". Curieux des autres formes artistiques, Miguel collabore à des projets pluridisciplinaires avec des musiciens, photographes, plasticiens, vidéastes, artistes de cirque… En 2007, il entre dans la Compagnie PIETRAGALLA (Conditions Humaines, Sade, Marco Polo). En 2010 il crée avec le saxophoniste Sébastien BRANCHE, le duo Okx!, performance mouvement - son. Frédéric Obry, conseil musical et composition Guitariste, compositeur et arrangeur, il est diplômé de la Sorbonne en musicologie et détenteur d'un DEM de Jazz. Il intègre la Cie Zic Zazou en 1991 pour une aventure qui suit toujours son cours et participe en tant que multi-instrumentiste, compositeur et arrangeur à la création de quatre CD et de plus d'une dizaine de spectacles dont certains coproduits par des scènes nationales. La Cie Zic Zazou, composée de neuf musiciens, alterne spectacles de rue et prestations en salles, avec en ligne continue la musique et l'humour, le recyclage et le détournement d'objet à des fins musicales (Brocante sonore, Le Kiosque, La locomotive, Obstinato, La preuve par 9…). Ces différents spectacles donneront lieu à plus de deux milles représentations en France et à l'étranger. Frédéric Obry a coordonné les activités du Pôle musical du Centre Tati à Amiens, où il a assuré la fonction de programmateur des manifestations publiques «Jour de fête». Il y a enseigné la guitare et animé l’atelier de musique d’ensemble jazz. Frédéric rejoint la cie du Porte-Voix en tant que compositeur et conseiller musical sur la création de Primo Tempo. Il assure aussi le regard extérieur pour Piccoli Tempi et Primo Tempo en plein air. Il travaille également en tant que compositeur/arrangeur et interprète avec le collectif "Lutherie Urbaine" basé à Bagnolet pour la création en 2013 de "Claps", spectacle théâtral et musical en hommage à Ennio Morricone dont les musiques sont revisitées sur un instrumentarium inventé. www.ziczazou.com Martha Rodezno, danseuse, chorégraphe, somato-psychopédagogue D’origine salvadorienne, Martha Rodezno est formée à la technique classique et moderne à l’Ecole National de Danse du Salvador. Elle arrive en France en 1979 et devient interprète dans plusieurs compagnies : Kitsou Dubois, Maïté Fossen, Jacques Patarozzi, Dominique Petit et Isabelle Dubouloz. A partir de 1993 elle développe son propre travail chorégraphique au sein de la compagnie Almasdream. Elle y aborde les thèmes de l’identité, de l’altérité, du déracinement… Diplômée praticienne de Somato-Psychopédagogie en 2003, sa recherche artistique s’appuie sur le lien des méthodes autour du mouvement ressenti, la perception kinesthésique, l’improvisation et la composition instantanée. Ce processus l’amène à s’intéresser à la performance improvisée et à étudier auprès d’artistes comme Kirstie Simson, Julyan Hamilton, Andrew Morrish, Rosalind Crisp, Helen Hebertson et Soto Hoffman. Elle travaille également avec d’autres compagnies et artistes, en regard ou en collaboration chorégraphique, parmi lesquels la Compagnie du Tempo Cantabile de Ghislaine Avant, La Compagnie Azeïn, duo de cadre aérien, artistes de l’Ecole Supérieur du Cirque de Chalons en Champagne. Elle a collaboré à la création de la plupart des spectacles du Porte-Voix. www.martharodezno.com p. 11