Biographies des artistes et de la compagnie

Transcription

Biographies des artistes et de la compagnie
Poème visuel et musical pour quatre interprètes
Création Novembre 2014
Conception et direction artistique : Florence Goguel
Création collective
Avec Bérengère Altieri-Leca, Gonzalo Campo, Miguel Ortega et Florence Goguel
Musique : Frédéric Obry et Gonzalo Campo
Regard extérieur : Frédéric Obry
Création lumières, constructions scéniques et régie générale : Paco Galàn
Son : Tania Volke ou Frank Jamond
Costumes, accessoires et décor textile : Marlène Rocher
Création instruments de musique : Alain Graine
Regard chorégraphique : Martha Rodezno
p. 1
Cette nouvelle création du Porte-Voix continue d’explorer notre
rapport au monde physique, symbolique, esthétique. En pénétrant dans le
vocabulaire de l’art abstrait, ce « concert d’images » interroge les formes
primaires, les contrastes, les nuances, ces notions universelles prises
avant tout dans une approche phénoménologique, où la perception prime
sur le sens, de la même façon que le très jeune enfant appréhende le
monde de façon pluri-sensorielle.
Nous interrogeons aussi de quelle façon archétypale les symboles
sont enfouis au plus profond de nos êtres, dans notre matière, au cœur de
la mémoire cellulaire.
C’est avec l’intelligence du corps et du cœur que nous
appréhendons le monde dans une perception globale et non hiérarchisée.
Les quatre artistes sur scène sont comme un pinceau réalisant sous les
yeux du public une œuvre impliquant leurs êtres tout entiers et tout ce
qu’ils peuvent créer de sons, de mouvements, d’images, de jeux…
L’acte de création est au cœur de ce spectacle-performance, le jeu en est
la source.
p. 2
Pistes pédagogiques
Ce spectacle est une invitation à l’acte créatif, qu’il s’agisse des arts plastiques,
de la danse ou de la musique. Toute activité artistique peut entrer en résonance
avec « Quatuor à Corps », avant ou après le spectacle.
Eveil des sens…critiques
On peut à la suite du spectacle regarder des monographies d’artistes emblématiques
de l’art abstrait du 20ème siècle, décrire, comparer, chanter ou danser ces différentes
matières artistiques. Kandinsky, Mark Rothko, Poliakoff, Robert et Sonia Delaunay,
Jackson Pollock, Piet Mondrian…
On peut aussi prolonger le spectacle par la visite de collections d’art contemporain.
Qu’est-ce qu’un artiste ?
Aborder cette question de l’artiste et de l’art, de leur place dans la société. Il s’agit
également d’envisager la place de l’espace poétique dans notre vision du monde.
Qu’est-ce que l’art abstrait (pour les plus grands)
On raconte que Kandinsky a eu une révélation lorsqu’il a redécouvert une de ses
toiles qui était accidentellement posée à l’envers sur son chevalet. Comment on passe
de l’art figuratif à l’art abstrait ? Les grands courants du XXème siècle :
l’expressionisme abstrait, l’acting painting de Pollock, l’abstraction lyrique…
Le livre « L’art en mouvements et autres courants du XXème siècle » peut-être un
support pour cette exploration. (voir ci-dessous)
A savoir…
La synesthésie est une particularité présente chez certaines personnes dans le
champ de la perception. Il s’agit d’une association spontanée et involontaire de
plusieurs sens, un des exemples les plus connus étant celui de Kandinsky qui
entendait des sons musicaux lorsqu’il peignait des couleurs.
Cette particularité est une des pistes de recherche de « Quatuor à Corps », avec deux
grandes questions : Quel est le son de ce que je vois ? Quel est l’image de ce que
j’entends ?
« La couleur est la touche, l’œil est le marteau. L’âme est le piano aux cordes
nombreuses. » écrivait Vassily Kandinski,
Bibliographie
Voyage dans un tableau de … Miro, Claire d’Harcourt, Palette…
Voyage dans un tableau de … Kandinsky, Claire d’Harcourt, Palette…
Drôles de tableaux, Claire Garralon, Seuil Jeunesse
L’art en mouvements et autres courants du XXème siècle, Christian Demilly,
Palette…
p. 3
Présentation du spectacle
Quatre artistes aux talents pluriels (musique, danse, théâtre, arts graphiques) se
rencontrent sur scène pour porter ensemble un regard sur la notion de
complémentarité, là où la mise en valeur des différences devient source d’harmonie.
Ombre et lumière, plein ou vide, grand ou petit, carré ou rond… les contraires se
rencontrent et se questionnent dans un langage pluridisciplinaire d’images et de sons,
d’espace en transformation, de rythmes et de corps en mouvements. Quelle est
l'image de ce que j'entends ? Quel est le son de ce que je vois ? Points, lignes,
couleurs, textures... 8 pieds et 8 mains, 40 doigts de pieds et 40 doigts de mains…
Quatre cœurs dans quatre corps qui battent la mesure.
Ce spectacle est conçu sous forme d’une suite de « tableaux » envisagés à la fois
dans un sens théâtral et dans un sens pictural. Les acteurs/danseurs/musiciens sont
comme quatre artistes au travail, manipulant, expérimentant, construisant sous les
yeux du public ces différents moments faits de mouvements, de sons, d’images... Ils
sont aussi comme quatre enfants entrain de "jouer" avec la matière, avec la lumière,
avec l’invisible. Leurs propres corps sont au cœur de leurs inventions, transformant
leur silhouette par les jeux d’ombres ou par la manipulation des objets sonores.
Les quatre artistes sont au cœur des œuvres qu’ils créent, comme lorsque l’artiste
devient acteur de ses propres œuvres dans certains courants de l’art contemporain.
L’expérience vécue à travers ces jeux créatifs et les différents états traversés les
amènent à la rencontre de l’autre et d’eux-mêmes, s’enrichissant de leurs différences
et de leur complémentarité, construisant peu à peu leur histoire commune.
Vélocité et lenteur, poids et légèreté, masculin et féminin… Le chiffre 4 est exploré à
travers les possibilités offertes par les corps et les voix des quatre interprètes, de la
polyphonie à la polyrythmie en passant par l’unisson.
Voix parlées, chuchotées, chantées… Richesse des timbres d’instruments aux
sonorités et formes étranges, qui prolongent le corps des acteurs, le transforment,
amenant l’œil et l’oreille vers un imaginaire toujours renouvelé. Corps dansés,
rythmés, chorégraphiés, qui rencontrent le geste instrumental et pictural.
p. 4
Scénographie et instruments de musique
Un plateau nu permettant tous les possibles,
quatre kakemonos (pans de tissu) de différentes
formes suspendus sur des cadres mobiles qui
dessinent l’espace et accueillent le travail de
lumières, d’ombres, et de dessins à l’eau
effectués à l’aide de grands pinceaux de
calligraphe. La transformation de l’espace
scénique « modelé » par l’architecture en
mouvement des kakemonos invente une
dramaturgie plastique.
Comme dans les précédents spectacles du
Porte-Voix, les instruments de musique sont
appréhendés pour leurs sonorités mais aussi
comme éléments scéniques. Ils sont pour la
plupart issus de la lutherie expérimentale,
construits pour servir le propos de ce spectacle
par des luthiers contemporains : Alain Graine, musicien et créateur d’instruments de la
Compagnie Zic Zazou, Alain Mignon de la compagnie Déviation, dans une démarche
de recherche plastique et sonore.
Nous privilégions les matières translucides (verre, plexiglass) en écho à la
transparence révélée par les kakemonos, ainsi que la mobilité des objets pouvant
apparaître ou disparaître de différentes façons.
Objectifs et orientations scéniques
Notre travail en direction de la petite enfance nous a amené à questionner de façon
poétique la relation de l’homme au monde physique et symbolique. Dans Primo
Tempo, le thème du temps était exploré dans ses différentes dimensions, du temps
qu’il fait au temps qui passe. Dans cette nouvelle création, nous continuons de
questionner une certaine poésie de la matière, en l’abordant ici sous l’éclairage de la
richesse de ses contrastes et de ses nuances. Nous aiguisons l’acuité des sens, en
inventant une sorte de « vocabulaire » de perception sensorielle. A travers ce travail
nous créons des ponts entre le monde sensoriel de l’enfance, qui devient moins
perceptible en grandissant, et la pensée symbolique, qui se construit au fil du temps.
Ces passages pouvant bien sûr être empruntés dans les deux sens, du plus jeune âge
à l’âge adulte.
Un spectacle qui par sa durée, sa construction, son rythme s’adresse aux enfants, et
qui par son contenu s’adresse à tous les publics, adultes y compris.
p. 5
Tableaux d’une exposition…
Nous nous sommes amusés à donner des titres aux différents tableaux du spectacle,
comme si nous suivions le parcours d’une exposition : Tétracor et Géant et minuscule
(jeux d’ombres), Mozaïques (champs de couleurs inspirés de Rothko et cloches du
Bénin), la Quadrature du cercle (rencontre du rond et du carré au son des guimbardes
et de la voix), Diminuendo (danse pour 8 bouteilles accordées), Point à la ligne
(inspiré de Mondrian, lignes droites et xylophones), Krumpollock (le peintre face à sa
toile, les voix sont les couleurs), Pulse (le mouvement de l’homme machine au son de
la voix transformée), Modulations (jeux de couleurs au son des tambours).
Instrumentarium et conception musicale
Nous avons pris le parti dans ce spectacle de mettre la musique et les
instruments en relation pour nourrir la notion de "concert d'images", en explorant
l'univers de l'art abstrait et de l'acte créatif. En s'inspirant de compositeurs issus de la
sphère de la musique dite répétitive ou minimaliste tels que Steve Reich, Philip Glass
ou encore Terry Riley, notre objectif était de mettre la musique en relation avec un
geste musical et un instrumentarium où le visuel prenait une importance toute
particulière.
Pour ce faire et pour les besoins de chaque tableau nous avons utilisé des
instruments existants mais de facture originale tels que les Gons qui sont des cloches
du Bénin de forme très particulière, ou différents tambours sur cadre de tailles
diverses et agencés en un "totem" s'intégrant dans l'esthétique du décor.
Les cloches du bénin offrent un son chaleureux et appellent à différentes variétés de
modes de jeux (frappé, frotté, étouffée, en questions réponse, en mosaïques
mélodiques...).
Certains instruments on été fabriqués spécifiquement pour nourrir la thématique
du spectacle. Ainsi, pour faire écho à la notion de transparence des kakémonos qui
permettent les jeux d'ombres et de lumière, nous avons réalisé un clavier à partir de
matière translucide (verre, plexiglass). Des xylophones, construits sur des structures
transparentes sont éclairés de façon autonome. Dans la pièce intitulée Point à la
ligne, ces instruments sont manipulés par les musiciens en mouvement sur des
trajectoires rectilignes inspirées de l'univers de Mondrian, au service d'une musique
minimaliste et répétitive.
Pour le morceau Diminuendo, nous avons conçu, inspirés des réalisation de
"Lutherie sauvage" de Max Vanderworst, un jeu de 8 bouteilles en plastique
éclairées de façon autonome et mises sous pression pour obtenir des notes de la
gamme diminuée. Les bouteilles formant un halo bleuté sont jouées dans la
pénombre, évoquant des lignes sinusoïdales comme le prolongement des tentacules
d'un animal marin imaginaire évoluant dans les abysses.
L'idée ici était de développer la notion de symétrie, de tension et d'équilibre puisque chaque
exécutant manipule deux bouteilles accordées à un intervalle de triton qui est l'intervalle
séparant exactement l'octave en deux et qui en musique est l'expression de la tension
harmonique aspirant à la résolution.
Un grand nombre de petites percussions sont utilisées comme autant de « couleurs
sonores ». Des claves en bois accordées jouées avec des baguettes dures nous
évoquent le son d'un xylophone et donnent un son sec et précis qui contraste avec
les sons résonants des cymbales, du gong, des tubes métalliques accordés, des
triangles, des bols en métal. Ces derniers nourrissent le haut du spectre sonore. Un
p. 6
petit tambour à friction nous évoque des ambiances boisées, animales et
organiques. Les shaker-bambous permettent d'alterner des modes de jeux où le son
des graines côtoie celui du bambou, ce qui donne un caractère singulier aux scènes
auxquelles ils participent.
Les guimbardes vietnamiennes amènent un son très singulier et permettent le
mélange de sons métalliques, de la voix et du souffle.
La percussion corporelle joue un rôle de transition ludique et nous rappelle que le
corps est le premier instrument qui a été donné aux hommes de jouer, permettant
d'émettre des sons d'une grande variété.
La voix comme instrument à part entière est également très présente et sous
différentes formes. Utilisée parfois de façon bruitiste, elle se révèle dans tous ses
registres naturels, voix de poitrine, voix de tête, voix parlée (bien qu'il n'y ait aucun
texte dans le spectacle mais plutôt des ambiances "grommelées"), voix soufflée,
murmurée.
Elle peut également faire l'objet d'une transformation importante par les possibilités de
traitement sonore (transposition, réverbération, écho…).
Dans le tableau de la Quadrature du cercle une composition permet de mettre en
valeur les timbres masculins et féminins. Dans le tableau Krumpollock, c'est une
improvisation inspirée de la technique du « sound painting » : le danseur dirige un trio
qui s'inspire de ses gestes dansés pour créer dans l'instant une pièce vocale
improvisée où tous les registres de la voix sont utilisés.
La danse
Le vocabulaire dansé de ce spectacle s’inspire de différentes techniques, de la danse
contemporaine à différents styles de danses urbaines. Le Krump est une danse née
dans les années 1990 au cœur des bas quartiers de Los Angeles. Cette danse, nonviolente malgré son apparence agressive à cause des mouvements exécutés très
rapidement, de la rage ou la colère qui peut se lire parfois sur les visages des
danseurs, se veut être une danse positive et régénératrice. La pratique du krump est
de plus en plus courante, la plus part du temps sous forme de « battles », qui sont des
combats de danseurs. Dans le tableau Krumpollock, nous créons une rencontre entre
l’énergie du krump et celle du peintre face à sa toile et à ses interrogations, en
hommage à l’Acting Painting de Jackson Pollock.
Dans la Quadrature du cercle, la rondeur de la danseuse contemporaine rencontre le
vocabulaire « carré » du danseur hip-hop. Pour Pulse, nous utilisons un unisson
gestuel inspiré des mouvements du hip-hop pour évoquer l’homme-machine, avec un
clin d’œil aux sculptures de Tinguely.
La manipulation des cadres métalliques dans l’espace donne lieu à plusieurs
mouvements dansés et offre différents espaces de jeu, interrogeant les notions de
devant/derrière, dedans/dehors, plein/vide, haut/bas...
Par ailleurs nous intégrons le mouvement sensoriel dans le jeu scénique : fluidité,
présence à soi et aux autres, globalité corporelle, organicité et spontanéité du
mouvement. Nous recherchons un état d’écoute et de perception proche du langage
du corps avec lequel s’exprime le jeune enfant.
p. 7
Extraits de presse
" Quatre têtes, quatre paires de mains, autant de bras, de pieds et de jambes… Quatre
artistes, comédiens, danseurs ou musiciens, jouent avec leur corps, inventant sur scène
un poème visuel et musical. Des formes (ligne, rond ou carré…), des sons (voix ou
compositions instrumentales), du mouvement, une esthétique mouvante, inspirée de l’art
abstrait de Kandinsky, Miro, Rothko… En tableaux successifs, l’espace scénique se
transforme, passant de jeux d’ombres sur des grands panneaux de toile blanche au
surgissement magique de la couleur, de jeux sonores et rythmiques (percussions
corporelles et instruments inventés étonnants) à une gestuelle sensible... La palette est
large et le talent au rendez-vous. Une pièce sur l’acte créatif, à partager
joyeusement."
Françoise Sabatier-Morel- TTT On aime passionnément- Télérama SortirJanvier 2015
“ Quatre
artistes, danseurs, comédiens et chanteurs, déclinent la palette de leur
interprétation de l'art abstrait où le corps mène la danse, la voix ordonne le
mouvement, la lumière guide l'expression, la musique chuchote son souffle créateur.
Scénographie, costumes, compositions musicales, chorégraphie, éclairage sont le fruit
d'un travail en résidence où l'improvisation a guidé la ligne conductrice. Un spectacle
pluridisciplinaire où la sensation est l'essence de la créativité. »
Audrey Terrisse- L’art abstrait en sensations- La Nouvelle RépubliqueNovembre 2014
“ Le sous-titre annonce déjà la création comme une descendante des partitions de
Reich. Dans la continuité de la création précédente Primo Tempo, plane l’aura de la
découverte originale et ludique. Une rencontre entre la peinture «abstraite» et la
musique expérimentale est donc annoncée. Si loin, si proche. C’est en tout cas dans la
sensibilité de chacun que les deux se réunissent, dans l’idée de créer des tableaux
éphémères et mouvants, contemplatifs et saisissants, des « concerts d’images ». Sur
scène, quatre artistes polyvalents construisent et déconstruisent formes et couleurs et
mettent ainsi en doute, à travers les concepts de grands artistes du XXè siècle, notre
attache rationnalisée au monde physique”.
Le Piccolo- Novembre 2014
" MCN : les enfants invités à l'éveil des sens. (…) Peinture, chant, les artistes puisent
dans toutes les formes d'expression artistique, invitant les enfants à l'étonnement, à
la curiosité, et à l'éveil aux sens, dans leur rapport au monde physique. Même les
adultes se font surprendre par leur créativité."
Le Journal du Centre (Nevers), janvier 2015
www.leportevoix.fr
p. 8
Biographies des artistes et de la compagnie
Historique de la Compagnie
La compagnie du Porte-Voix est née en 1998 de la rencontre d'artistes venant
d'horizons différents : musique, théâtre, arts plastiques, littérature, avec pour projet la création
dans le domaine du théâtre musical. Elle a été fondée par Florence Goguel et Hestia Tristani,
toutes deux musiciennes et comédiennes. En 2010, Hestia Tristani crée la compagnie du
Loup-Ange, et Florence Goguel poursuit l’aventure du Porte-Voix dont elle est aujourd’hui la
directrice artistique.
Réputée dans le milieu jeune public pour ses créations innovantes, la compagnie a donné
naissance à plusieurs formes mêlant des disciplines aussi bien musicales que corporelles et
théâtrales : Clémence chérie, au lit (1998), conte lyrique pour enfants d'après Christian
Bobin ; Le Cabaret des Muses (2001), théâtre musical tout public, Rosas (2002), trio vocal a
cappella. A partir de 2003, Florence Goguel et Hestia Tristani développent un travail de
création en direction des très jeunes enfants, dans un langage sensoriel et poétique : A l'eau
de Rose (2003), GONG! (2005- plus de 300 représentations), Passage (2007- 250
représentations).
Alors que la compagnie est accueillie en résidence à la Maison du Théâtre et de la Danse
d’Epinay sur Seine, deux petites formes sont créées, destinées à être jouées à la fois dans les
théâtres et les structures petite enfance : RONDE, de Hestia Tristani (2009) et Rêves de
Pierre, de Florence Goguel, créé en 2010 avec le soutien du CG95 dans le cadre du Festival
Premières Rencontres en Val d’Oise (près de 200 représentations). En 2012 Florence Goguel
crée PRIMO TEMPO, le temps qu'il fait, le temps qui passe, poème visuel et musical à partir
de 4 ans qui explore le thème du nomadisme. Ce spectacle marque un tournant dans
l'orientation du travail de la compagnie en s'ouvrant à de plus grands plateaux, en s'adressant
à un public plus familial, en augmentant le nombre de personnes en tournée et en collaborant
avec de nouveaux artistes. Primo Tempo est décliné en une version "plein air", théâtre de
paysage déambulatoire dans lequel les différents espaces naturels sont habités comme autant
de lieux scéniques, ainsi qu'en une forme légère en solo destinée à la toute petite enfance,
Piccoli Tempi. En 2013, Florence accompagne l'adaptation pour la petite enfance du duo
Tuba danse de la danseuse Bérengère Altieri-Leca (artiste associée de la compagnie) et du
tubiste Pascal Rousseau.
Toutes ces pièces ont été diffusées un grand nombre de fois dans toute la France, sur l'Ile de
la Réunion, au Portugal, au Québec, en Belgique, en Suisse et au Luxembourg et ont été
jouées dans d’importants festivals jeune public tels que MéliMôme [Reims], Premières
rencontres européennes [Val d’Oise], Théâtre à Tout Age [Quimper], Escapades [Paris], Petits
et grands [Nantes], Babelut [Neerpelt], Ideklic [Moirans en Montagne]… et participent aux
saisons culturelles de nombreuses municipalités, théâtres, scènes nationales et
conventionnées…
De 2009 à 2012, la compagnie du Porte-Voix a été accueillie en résidence à la MTD d’Epinay
sur Seine avec le soutien du Conseil Général de la Seine Saint-Denis. Elle
travaille régulièrement avec le CG93 pour des parcours en crèches alliant résidences de
création et ateliers artistiques avec le personnel des crèches départementales, et notamment
avec la ville de Rosny sous Bois et le théâtre Gorges Simenon. La compagnie est également
soutenue par le Conseil Général des Hauts-de-Seine.
p. 9
L’équipe artistique
Florence Goguel, direction artistique, musique et mouvement
Artiste multi-facettes, comédienne et musicienne, compositrice et metteur en scène, Florence
Goguel s’attache tout particulièrement au lien entre voix, geste instrumental et mouvement
corporel. Elle s’intéresse très tôt au théâtre tout en poursuivant de front des études
supérieures en Histoire et en musiques improvisées. Grâce aux bourses de la Commission
franco-américaine et du Ministère des affaires étrangères, elle part étudier à UCLA (Los
Angeles, USA). Au cours de ces années de formation pluridisciplinaire, elle suit
l’enseignement du metteur en scène Peter Sellars, de Meredith Monk, réalise plusieurs vidéos
d’art. Elle se forme en ethnomusicologie et obtient un diplôme de composition pour musique
de film. A son retour à Paris en 1994, elle rejoint l’équipe de la Cité de la musique pour
l’élaboration et la mise en place du projet culturel du Musée. Elle est notamment chargée de la
programmation « jeune public », ce qui l’amène à découvrir le théâtre musical dans ses
formes multiples. En 1998, elle fonde avec la chanteuse et comédienne Hestia Tristani la
Compagnie du Porte-Voix. A partir de 2002, elle se consacre entièrement à son travail de
création et d’interprétation au sein de la compagnie. A partir de 2010, elle assume seule la
direction artistique de la compagnie en invitant de nouveaux artistes à la rejoindre. Elle
continue de se former en danse contact et performance improvisée (Andrew Morrish, Kirstie
Simson…), en chant et en percussion. Elle collabore avec la compagnie A tous Vents pour la
mise en scène de "Brin d'Air".
Elle a développé un travail d’atelier et de formation en direction des très jeunes enfants et de
professionnels de l’enfance. Elle intervient au CFMI d’Orsay dans la formation des futurs
dumistes (musiciens intervenants en milieu scolaire) pour la création de petites formes de
théâtre musical.
Bérengère Altieri-Leca, danseuse, chorégraphe, chanteuse
Après avoir grandi dans le milieu du spectacle à la Cartoucherie de Vincennes, elle se forme à
la danse, au chant, aux percussions et au théâtre. Elle danse dans les compagnies d’Andy
Degroat, Odile Duboc, Didier Théron et se tourne vers des spectacles pluridisciplinaires en
entrant dans la Cie Philippe Genty (Voyageur immobile) et la Cie Les Piétons (Jardin de
femmes) avec lesquelles elle effectue des tournées internationales. Elle collabore avec des
metteurs en scène pour le travail corporel des compagnies, notamment avec la Cie de théâtre
musical Zic Zazou. Elle crée avec le musicien Jean-Luc Priano le groupe La Rasbaïa
(chanson actuelle) dans lequel elle chante, écrit et compose. Parallèlement à la scène, elle
propose un enseignement mêlant différentes pratiques artistiques à un public de danseurs
professionnels, de comédiens, ainsi qu’à des enfants et des adolescents, notamment dans le
cadre des classes à horaires aménagés « Musique et arts de la scène » du conservatoire de
Bondy (C.H.A.M). En 2009, elle entre dans la Cie du Porte voix, se produit dans le spectacle
Passage et enseigne avec Florence Goguel au CFMI d’Orsay. Elle participe à la création de
Primo Tempo, et développe une forme d’improvisation dans le duo Tubadanse.
Gonzalo Campo, percussionniste, chanteur
D’origine chilienne, percussionniste et batteur, compositeur et pédagogue, Gonzalo Campo
travaille avec d’importantes compagnies de théâtre de rue françaises comme “Oposito”, “Les
Piétons”, “Décor sonore”, et “Déviation”. Il crée avec Michel Taïeb la Compagnie “Le Son du
Bruit”, et obtient avec son spectacle “Le son des choses” le premier prix national du “Projet
Initiative Ville” (1999). Il a enseigné la percussion et la batterie en milieu scolaire, écoles de
musique et à l’IUFM de Cergy. Il joue et enregistre avec de nombreux artistes : les Martine
City Queen, le Bal des Martine, La Rasbaïa, le Nomade Quintet, AlisonYoung, Tomuya,
Bernard Lavilliers, Lio, Pierpoljak, Wasis Diop. Il rejoint la Cie du Porte-Voix en 2011 pour la
création de Primo Tempo.
p. 10
Miguel Ortega, danseur et graphiste
D'origine colombienne, Miguel Ortega est un danseur autodidacte. Après une formation de
graphiste, il danse dans les rues de Bogota. L'improvisation est à la base de sa recherche
personnelle. Il reçoit une bourse du Ministère de la Culture colombien pour venir en France. A
Paris, il obtient le diplôme d'Etat de «Professeur de danse contemporaine» et intègre la
compagnie Pal FRENAK avec laquelle il participe à la création de plusieurs spectacles.
Intéressé par la pédagogie, Miguel développe aussi une sensibilisation à la danse auprès de
différents publics: enfants, amateurs, professionnels, mais aussi handicapés et autistes.
Parallèlement, il chorégraphie ses soli : "Funam-bulle", "Corps-solo", "Gravitando" et
"Pasajero !". Curieux des autres formes artistiques, Miguel collabore à des projets
pluridisciplinaires avec des musiciens, photographes, plasticiens, vidéastes, artistes de
cirque… En 2007, il entre dans la Compagnie PIETRAGALLA (Conditions Humaines, Sade,
Marco Polo). En 2010 il crée avec le saxophoniste Sébastien BRANCHE, le duo Okx!,
performance mouvement - son.
Frédéric Obry, conseil musical et composition
Guitariste, compositeur et arrangeur, il est diplômé de la Sorbonne en musicologie et
détenteur d'un DEM de Jazz. Il intègre la Cie Zic Zazou en 1991 pour une aventure qui suit
toujours son cours et participe en tant que multi-instrumentiste, compositeur et arrangeur à la
création de quatre CD et de plus d'une dizaine de spectacles dont certains coproduits par des
scènes nationales. La Cie Zic Zazou, composée de neuf musiciens, alterne spectacles de rue
et prestations en salles, avec en ligne continue la musique et l'humour, le recyclage et le
détournement d'objet à des fins musicales (Brocante sonore, Le Kiosque, La locomotive,
Obstinato, La preuve par 9…). Ces différents spectacles donneront lieu à plus de deux milles
représentations en France et à l'étranger. Frédéric Obry a coordonné les activités du Pôle
musical du Centre Tati à Amiens, où il a assuré la fonction de programmateur des
manifestations publiques «Jour de fête». Il y a enseigné la guitare et animé l’atelier de
musique d’ensemble jazz. Frédéric rejoint la cie du Porte-Voix en tant que compositeur et
conseiller musical sur la création de Primo Tempo. Il assure aussi le regard extérieur pour
Piccoli Tempi et Primo Tempo en plein air. Il travaille également en tant que
compositeur/arrangeur et interprète avec le collectif "Lutherie Urbaine" basé à Bagnolet pour
la création en 2013 de "Claps", spectacle théâtral et musical en hommage à Ennio Morricone
dont les musiques sont revisitées sur un instrumentarium inventé.
www.ziczazou.com
Martha Rodezno, danseuse, chorégraphe, somato-psychopédagogue
D’origine salvadorienne, Martha Rodezno est formée à la technique classique et moderne à
l’Ecole National de Danse du Salvador. Elle arrive en France en 1979 et devient interprète
dans plusieurs compagnies : Kitsou Dubois, Maïté Fossen, Jacques Patarozzi, Dominique
Petit et Isabelle Dubouloz. A partir de 1993 elle développe son propre travail chorégraphique
au sein de la compagnie Almasdream. Elle y aborde les thèmes de l’identité, de l’altérité, du
déracinement… Diplômée praticienne de Somato-Psychopédagogie en 2003, sa recherche
artistique s’appuie sur le lien des méthodes autour du mouvement ressenti, la perception
kinesthésique, l’improvisation et la composition instantanée. Ce processus l’amène à
s’intéresser à la performance improvisée et à étudier auprès d’artistes comme Kirstie Simson,
Julyan Hamilton, Andrew Morrish, Rosalind Crisp, Helen Hebertson et Soto Hoffman. Elle
travaille également avec d’autres compagnies et artistes, en regard ou en collaboration
chorégraphique, parmi lesquels la Compagnie du Tempo Cantabile de Ghislaine Avant, La
Compagnie Azeïn, duo de cadre aérien, artistes de l’Ecole Supérieur du Cirque de Chalons
en Champagne. Elle a collaboré à la création de la plupart des spectacles du Porte-Voix.
www.martharodezno.com
p. 11