Communiqué de presse Suivi statistique de la stratégie pour une
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Communiqué de presse Suivi statistique de la stratégie pour une
Der Bundesrat Le Conseil fédéral Il Consiglio federale Il Cussegl federal Communiqué de presse Date 22.05.2013 Suivi statistique de la stratégie pour une société de l’information en Suisse Le Conseil fédéral a approuvé le rapport pour le suivi statistique de la stratégie pour une société de l’information en Suisse. Ce rapport propose une série de mesures pour améliorer la collecte et l’analyse des données sur cette thématique. En mars 2012, le Conseil fédéral adoptait sa nouvelle stratégie pour une société de l’information en Suisse. Cette stratégie vise à rendre l’espace économique suisse innovant et compétitif sur le plan international. Elle a également pour but que les technologies de l’information et de la communication (TIC) profitent à tous et rendent l’espace de vie suisse attrayant. Dans ce contexte, le Conseil fédéral a donné le mandat au Département fédéral de l’intérieur (DFI) d’élaborer un rapport qui examine dans quelle mesure le système d’indicateurs existant dans ce domaine répond aux besoins des utilisateurs et est comparable au niveau international. L’Office fédéral de la statistique (OFS) a évalué les possibilités d’extension du système tout en prenant en compte, comme demandé par le Conseil fédéral, la charge pesant sur les répondants. Le rapport approuvé par le Conseil fédéral propose une série de mesures permettant de mieux suivre statistiquement les objectifs, les champs d’action et les buts de la stratégie du Conseil fédéral. Le système d’indicateurs existant doit être développé par étapes en exploitant au maximum les canaux de collecte et les informations disponibles. Le rapport est accessible en ligne sur le portail statistique de l’OFS. Renseignements: Philippe Stauffer, OFS, tél. 032 713 60 75 E-mail : [email protected] Département responsable: Département fédéral de l'intérieur DFI Département fédéral de l'intérieur DFI Office fédéral de la statistique OFS 16.4 Société de l’information Mai 2013 Rapport sur le développement du système d’indicateurs de la société de l’information en Suisse pour le suivi de la stratégie du Conseil fédéral Rapport sur mandat du Conseil fédéral du 9.03.2012 2/46 Résumé 6 1 Contexte et mandat 8 2 Développement de la statistique internationale de la société de l’information 8 3 Etat des lieux de la statistique de la société de l’information en Suisse 9 4 Aperçu du système d’indicateurs publié par l’OFS 10 5 Démarche utilisée pour le rapport au Conseil fédéral 11 6 Développement du système d’indicateurs pour le suivi statistique de la stratégie du Conseil fédéral 13 6.1 Identification d’indicateurs permettant le suivi statistique des objectifs stratégiques ............ 13 6.2 Identification d’indicateurs permettant le suivi statistique des champs d’action et des buts . 15 6.2.1 Champ d’action «Infrastructures» .......................................................................................... 15 6.2.2 Champ d’action «Sécurité et confiance» ............................................................................... 17 6.2.3 Champ d’action «Economie» ................................................................................................. 18 6.2.4 Champ d’action «Cyberdémocratie et cyberadministration» ................................................. 19 6.2.5 Champ d’action «Formation, recherche et innovation» ......................................................... 20 6.2.6 Champ d’action «Culture»...................................................................................................... 22 6.2.7 Champ d’action «Santé et système de santé» ...................................................................... 23 6.2.8 Champ d’action «Utilisation efficace de l’énergie et des ressources» ................................... 24 7 Synthèse des propositions de développement du système d’indicateurs 25 8 Mise en place du suivi statistique de la stratégie du Conseil fédéral 26 9 Ressources nécessaires au suivi statistique de la stratégie du Conseil fédéral 27 10 Calendrier d’implémentation des propositions 29 11 Annexes 32 11.1 Inventaire des principales sources de données sur la société de l’information en Suisse .... 33 11.2 Le système d’indicateurs existant publié par l’OFS ............................................................... 36 11.3 Prise en compte des besoins des utilisateurs ........................................................................ 38 A. Procédure utilisée pour identifier les besoins des utilisateurs de l’administration ................. 38 B. Exploitation des réponses ...................................................................................................... 39 C. Evaluation de l’information existante par les utilisateurs ....................................................... 40 11.4 Vue d’ensemble des indicateurs sélectionnés pour le suivi statistique des champs d’actions et des buts de la stratégie du Conseil fédéral pour une société de l’information en Suisse . 41 4/46 5/46 Résumé En mars 2012, le Conseil fédéral a adopté sa nouvelle stratégie pour une société de l’information en Suisse. Celle-ci définit les champs d’action où le potentiel novateur des technologies de l’information et de la communication (TIC) peut déployer au maximum ses effets, ainsi que les secteurs où la Confédération doit intervenir en priorité. A cette fin, le Conseil fédéral a fixé deux objectifs stratégiques : «Les TIC contribuent à rendre l’espace économique suisse innovant et compétitif sur le plan international» et «Les TIC profitent à tous et rendent l’espace de vie suisse attrayant». Le Conseil fédéral a également déterminé huit champs d’action où sa stratégie doit déployer ses effets. Ces champs d’action «Infrastructures», «Sécurité et confiance», «Economie», «Cyberdémocratie et cyberadministration», «Formation, recherche et innovation», «Culture», «Santé et système de santé» et «Utilisation efficace de l’énergie et des ressources» sont eux-mêmes déclinés en buts. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie, le Conseil fédéral a donné le mandat au Département fédéral de l’intérieur (DFI) d’examiner le système d’indicateurs existant dans ce domaine. Le système d’indicateurs doit être développé en tenant compte des besoins des utilisateurs, de la comparaison internationale et de la charge sur les répondants. Le rapport au Conseil fédéral doit également estimer les ressources nécessaires et présenter les possibilités des départements pour couvrir ces besoins. Les discussions avec les utilisateurs de l’administration fédérale ont montré que le système d’indicateurs pour une société de l’information mis actuellement à disposition par l’Office fédéral de la statistique (OFS) est considéré comme une référence solide par une majorité des unités consultées. Le manque d’actualité des données apparaît comme la principale lacune et les utilisateurs souhaitent plus de données plus fréquemment. Ce besoin doit évidemment être mis en balance avec la volonté du Conseil fédéral de limiter la charge sur les répondants et les coûts de collecte des données. Le système d’indicateurs existant a été confronté aux besoins d’informations liés spécifiquement au suivi de la stratégie du Conseil fédéral. La conclusion est que ce système constitue une bonne base de départ. Les données disponibles sont toutefois insuffisantes pour couvrir tous les besoins liés au suivi des objectifs stratégiques et des champs d’action et buts retenus par le Conseil fédéral. Une analyse détaillées de ces derniers besoins aboutit au constat suivant: Moyennant quelques travaux de fond, les deux objectifs stratégiques peuvent être mesurés de manière ciblée (7 indicateurs/objectif). La situation est fortement contrastée selon les champs d’action. Ainsi, sur les huit champs d’action identifiés par le Conseil fédéral, trois peuvent être bien suivis d’un point de vue statistique. Par contre, l’information est médiocre pour trois autres champs et inexistante pour deux champs. Globalement, 46 indicateurs du système existant peuvent être utilisés pour assurer le suivi de la stratégie du Conseil fédéral . Le bilan est donc mitigé et des mesures doivent être prises. L’amélioration de la couverture statistique n’est toutefois pas aisée. En effet, certains champs sont en pleine construction (santé/e-health par exemple), ou se prêtent mal à l’observation statistique (accroître la résistance des infrastructures critiques par exemple). Le rapport propose: 1. de développer le système d’indicateurs en ciblant les éléments constitutifs de la stratégie du Conseil fédéral, à savoir les champs d’action et les buts. Il ne s’agit pas d’avoir un système «clé en mains», mais plutôt une structure évolutive et dynamique. La palette d’informations est appelée à changer en fonction des évolutions dans les données de base et des besoins des utilisateurs. 2. d’exploiter systématiquement l’information disponible lorsqu’elle repose sur des sources durables, transparentes et solides. Ceci doit permettre de minimiser la charge sur les répondants. Il convient de veiller à assurer la comparaison internationale des résultats. 3. d’accroître l’actualité des données par la conduite de relevés bisannuels auprès des ménages et des entreprises. Cette proposition implique un besoin de ressources supplémentaires pour les activités de collecte. 6/46 4. de développer par étapes des nouveaux indicateurs, en particulier dans les champs d’action peu ou faiblement dotés en données statistiques. Au total, 47 indicateurs ont été identifiés et devraient pouvoir être mis en place sur la période 2013-2015. 5. d’impliquer les départements actifs dans les champs d’action dont la base statistique est lacunaire afin de trouver des informations utiles à la stratégie du Conseil fédéral. Concrètement, le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) et le département fédéral de l’intérieur (DFI) doivent – avec le soutien de l’OFS formuler des propositions concrètes pour les champs d’action «Utilisation efficace de l’énergie et des ressources» et «Santé et système de santé». Les départements ont été sondés pour trouver un financement durable des activités de collecte de données. Le rapport permet de faire le bilan suivant: 1. L’OFS assume financièrement l’entretien du système d’indicateurs actuel ainsi que la mise sur pied de nouveaux indicateurs pour autant que ces derniers soient basés sur des sources d’informations existantes. 2. Pour l’enquête auprès des ménages et individus, trois unités (Office fédéral de la statistique, Office fédéral de la communication, Unité de pilotage informatique de la Confédération) ont accepté de co-financer la conduite d’un relevé en 2014. Par contre, aucun engagement ferme n’a été trouvé pour les relevés de 2016 et suivants. 3. Dans le domaine des entreprises, la collecte des données s’est faite jusqu’ici dans le cadre de l’enquête sur l’innovation mandatée par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). Le mandat est réévalué au printemps 2013. Le résultat est inconnu lors de la rédaction du présent rapport. Deux alternatives sont possibles: soit les données continuent d’être collectées dans le cadre de ce mandat, soit une enquête supplémentaire doit être conduite. Moyennant encore une analyse coûts-bénéfices rigoureuse dans ce dernier cas de figure, un financement évalué à CHF 450'000.- tous les deux ans devrait être trouvé, soit par un crédit d’enquête, soit par le regroupement de ressources disponibles au sein des unités intéressées. Au vu de ces éléments, le rapport propose d’examiner la situation des ressources à la lumière de la décision du SECO relative à l’enquête sur l’innovation en Suisse et des résultats du mandat de réexamen des tâches (Système statistique Suisse : réexamen et réduction du nombre de statistiques). Le DFI (OFS) informera le Conseil fédéral de la situation des ressources au moyen d’un rapport dans le courant de l’année 2015. 7/46 1 Contexte et mandat Le 9 mars 2012, le Conseil fédéral adoptait et rendait publique sa «Stratégie du Conseil fédéral pour 1 une société de l’information en Suisse» . Cette stratégie identifie deux «objectifs stratégiques»: I. Les TIC contribuent à rendre l’espace économique suisse innovant et compétitif sur le plan international. II. Les TIC profitent à tous et rendent l’espace de vie suisse attrayant. Ces objectifs stratégiques généraux sont ensuite déclinés dans les huit «champs d’action» suivants: 1. Infrastructures 2. Sécurité et confiance 3. Economie 4. Cyberdémocratie et cyberadministration 5. Formation, recherche et innovation 6. Culture 7. Santé et système de santé 8. Utilisation efficace de l’énergie et des ressources Les champs d’action sont ensuite détaillés en «buts», puis en «axes prioritaires» permettant de guider la mise en œuvre de projets concrets dans les différents domaines. Les «axes prioritaires» ne sont pas thématisés plus en détails dans le présent document. Dans le contexte de sa stratégie, le Conseil fédéral a mandaté le Département fédéral de l’intérieur pour élaborer jusqu’à la mi-2013 un rapport sur les indicateurs de la société de l’information avec l’objectif suivant: «(…) [Der Bericht muss darlegen], wie das bestehende Indikatorensystem bedürfnisgerecht, international vergleichbar und unter Berücksichtigung der Belastung der Befragten ausgebaut werden kann, welche Ressourcen zur Umsetzung dieser Aufgabe benötigt werden und welche 2 Möglichkeiten zur Deckung des Ressourcenbedarfs in den Departementen bestehen.» Le présent rapport vise à répondre à ce mandat. 2 Développement de la statistique internationale de la société de l’information Dès la fin des années 1990, les réflexions sur le développement des télécommunications et des autoroutes de l’information ont poussé des institutions telles que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Union internationale des télécommunication (UIT) et l’Office statistique de l’Union européenne (Eurostat) à mettre en place un cadre statistique standardisé afin de mesurer la diffusion, l’utilisation et l’impact des nouvelles technologies. Au fil des années, ces acteurs ont structuré les connaissances dans le domaine de la 3 société de l’information (SI) . Ces travaux ont débouché aussi bien sur la mise au point de questionnaires modèles et de définitions/classifications de produits et entreprises ayant un caractère TIC (OCDE, Eurostat) que sur la détermination de listes d’indicateurs statistiques (ONU, UIT, UE, OCDE). Au sein de l’ONU les travaux ont été répartis entre la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement 4 (CNUCED), qui édite un manuel pour la production de statistiques sur l’économie de l’information , et l’UIT qui s’est chargée de coordonner la mesure de l’utilisation des TIC par les ménages et les 1 Le document du Conseil fédéral est disponible à l’adresse suivante : http://www.bakom.admin.ch/themen/infosociety/00695/index.html?lang=fr 2 Décision du Conseil fédéral du 9 mars 2012 ; EXE-Nr 2012.0207 : Aktualisierung der Strategie des Bundesrates für eine Informationsgesellschaft in der Schweiz. 3 Le terme de «Société de l’information» a été consacré par les sommets mondiaux sur la société de l’information mis sur pied par l’Organisation des Nations Unies (ONU) à Genève (2003) et Tunis (2005). Cette expression désigne une forme de société et d’économie fondée principalement sur l’interactivité croissante entre l’acquisition, la sauvegarde, le traitement, la transmission et l’utilisation de l’information et de la connaissance. 4 Pour plus de renseignements, voir CNUCED/UNCTAD «Manual for the Production of Statistics on the Information Economy, 2009-revised edition», New York and Geneva, 2009. 8/46 5 individus . Enfin, le guide pour la mesure de la société de l’information édité par l’OCDE présente 6 l’ensemble de ce nouveau champs statistique et constitue la référence internationale de base . Au niveau européen, Eurostat joue un rôle de premier plan avec la rédaction du manuel méthodologique pour la statistique communautaire sur la SI, constitué principalement de deux enquêtes annuelles, l’une auprès des ménages/individus, l’autre auprès des entreprises. Afin de garantir la comparabilité des données récoltées, ce manuel établit précisément les définitions des variables, les méthodologies et les questionnaires modèles. Ceux-ci sont revus chaque année pour tenir compte de l’évolution rapide dans ce domaine et alternent des modules thématiques (ecommerce, utilisation mobile, sécurité, etc.). 3 Etat des lieux de la statistique de la société de l’information en Suisse A première vue, l’offre de données statistiques sur les TIC en Suisse paraît relativement bonne. En effet, les données disponibles couvrent de nombreux domaines et permettent – pour certaines d’avoir des informations sur plusieurs années, ce qui est particulièrement intéressant pour les utilisateurs. Toutefois, lorsqu’on fait une comparaison internationale, l’offre apparaît comme insuffisamment développée. De nombreux pays offrent une palette d’informations plus large, plus régulière et plus actuelle. Des ressources supplémentaires sont nécessaires pour que la Suisse ne se laisse pas trop distancer et que des comparaisons avec l'étranger puissent être réalisées. L’Annexe 1 donne une vue d’ensemble des sources statistiques disponibles en Suisse, de leurs caractéristiques et des champs analysés. La situation en Suisse se distingue surtout par l’hétérogénéité des données mises à disposition des utilisateurs, tant en termes de périodicités des relevés, de variables collectées que de définitions utilisées. Un examen de la situation permet les commentaires suivants : - Les institutions actives dans ce domaine fournissent essentiellement des données sur les individus. Une exception notable est le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPF Zurich (KOF), qui collecte des données sur l’équipement et l’utilisation des TIC auprès des entreprises privées dans le cadre de l’enquête sur l’innovation mandatée par le Secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO). - Il est souvent coûteux d’accéder aux données collectées par les institutions privées. En outre, celles-ci publient rarement leurs questionnaires et des rapports méthodologiques. Ceci induit une certaine opacité sur l’offre statistique qui répond rarement aux standards internationaux. - Les unités de l’administration publique collectent des données et/ou donnent des mandats afin de couvrir des thèmes plus spécifiques. Ceci est par exemple le cas dans le domaine du eGouvernement, où l’impulsion vient essentiellement de l’Unité de pilotage informatique de la Confédération (UPIC). Les unités de l’administration publique mandatent également des études ad hoc sur des questions pointues, qui ne sont pas répétées par la suite. L’information statistique dans le domaine de la SI est ainsi collectée par de nombreux acteurs. Dans la mesure du possible, elle est mise à disposition en ligne par l’Office fédéral de la statistique (OFS) sous la forme d’un système d’indicateurs. D’une manière générale, l’offre se caractérise par son irrégularité, la difficulté de faire des comparaisons internationales et une certaine opacité sur le contenu et les méthodes d’extrapolation des relevés. Pour ces différentes raisons, les résultats disponibles pour la Suisse ne sont souvent pas complètement comparables avec ceux des pays étrangers. Cette absence de comparabilité tient également au fait que les enquêtes menées notamment en Europe doivent répondre à des critères 7 stricts en matière de couverture de la population étudiée, de variables collectées et de calendrier . 5 Pour plus de renseignements, voir UIT «Manual for Measuring ICT Access and Use by Households and Individuals, 2009 Edition», Genève 2009. 6 Pour plus de renseignements, voir OECD «Guide to Measuring the Information Society», Paris, 2011. 7 Pour la Commission européenne, internet et les projets concernant le développement d’internet font partie intégrante des programmes de développement économique de l’Union européenne (UE). Après «i2010», l’UE a mis sur pied un «Agenda numérique pour l’Europe 2010-2020». Les besoins d’évaluation de la mise en oeuvre de ces politiques ont débouché sur une régulation pour la statistique de la société de l’information. Concrètement, le Parlement européen et le Conseil ont accepté le règlement N° 808/2004 concernant les statistiques communautaires sur la société de l’information. Ce règlement cadre nécessite un règlement d’application annuel, qui définit de manière précise la couverture de l’enquête, les variables à collecter 9/46 Les organisations internationales dont la Suisse est membre (OCDE, UIT, UNCTAD, etc.) demandent régulièrement aux offices nationaux de statistique de fournir des données selon les prescriptions en vigueur. Dans la situation actuelle, ces besoins internationaux ne peuvent être que partiellement satisfaits. Par conséquent, la Suisse est souvent absente des tableaux publiés par ces organisations, 8 en ligne ou dans les publications de référence , et il est difficile d’avoir une image claire de la situation de notre pays en comparaison internationale. Dans ce contexte, il est important de signaler une particularité de la Suisse dans le domaine statistique. Dans le cadre de ses rapports avec l’Union européenne (UE), la Suisse a négocié un accord statistique qui, dans son annexe, énumère les règlements que la Suisse a accepté de reprendre. Or, le règlement de la statistique communautaire sur la société de l’information (règlement 808/2004) a été validé après la conclusion de la négociation. La Suisse n’est par conséquent pas soumise à ce règlement européen. Cette situation pourrait toutefois évoluer dans le cadre des discussions régulières conduites entre la Suisse et Eurostat pour actualiser l’annexe de l’accord statistique. 4 Aperçu du système d’indicateurs publié par l’OFS Afin de permettre aux utilisateurs suisses d’avoir une vue d’ensemble dans le domaine de la société de l’information, l’OFS met à disposition sur son site un ensemble d’informations statistiques sous forme d’indicateurs, regroupés selon différents domaines socio-économiques et complétés par une vue macro-économique. Les six domaines centraux, ou «sets d’indicateurs», sont: - les ménages et la population, - les entreprises, - les administrations publiques, - la formation, - la science et la technologie, - et le secteur TIC. Les indicateurs de l’OFS sont disponibles en ligne depuis 2001. Ils sont reproduits dans l’Annexe 2. Ce système d’indicateurs est alimenté au moyen de nombreuses sources statistiques produites soit par les pouvoirs publics (exemple: enquête sur le budget des ménages (EBM) de l’OFS), soit par des consortiums (exemple: Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves, PISA), soit par des entreprises privées (exemple: Enquête Net-Metrix-Base, de Net-Metrix SA), soit encore par des organisations internationales (exemples: OCDE, Eurostat, Internet Software Consortium). La périodicité d’actualisation des 112 indicateurs existants dépend de la fréquence de la collecte et de la publication des données statistiques. Certains indicateurs peuvent être actualisés chaque année (indicateurs basés sur l’EBM par exemple) alors que d’autres le sont tous les trois ans (indicateurs basés sur l’enquête du KOF par exemple). Les données sont disponibles avec un décalage souvent important par rapport à la période de référence. L’année 2010 constitue un cas particulier. Cette année-là, l’OFS a pu actualiser une partie du set «Ménages et population» et publier un nouvel indicateur sur la sécurité sur internet grâce à une enquête pilote effectuée dans le cadre du nouveau recensement fédéral de la population. La thématique de la SI a été utilisée pour tester un nouvel instrument de collecte de données, appelé Omnibus, qui permet d’interroger une population cible 9 relativement petite (3’000 à 5’000 interviews) . Calqué sur les standards et le questionnaire modèle européens, l’Omnibus 2010 sur les TIC a permis d’établir des comparaisons internationales 10 particulièrement fiables . Le système d’indicateurs de l’OFS se caractérise ainsi par la multitude des sources utilisées. L’OFS veille à utiliser des données dont les caractéristiques respectent les exigences de la statistique cette année-là et les délais de transmission des données. Edicté en 2004, ce règlement ne figure pas dans l’annexe A de l’accord bilatéral sur la statistique et la Suisse n’est donc actuellement pas tenue de s’y conformer. 8 Par exemple : OECD, Internet Economy Outlook 2012, Paris, 2012. Les enquêtes Omnibus sont des enquêtes multi-thèmes dont le but est de fournir rapidement des réponses à des questions politiques et scientifiques d’actualité. Les premiers résultats sont disponibles environ six mois après l’enquête. 10 Pour plus de renseignements, voir OFS, Internet dans les ménages en Suisse. Résultats détaillés de l’Omnibus TIC 2010, Neuchâtel 2012. Disponible sur : http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/16/22/publ.html?publicationID=4743 9 10/46 publique. Ceci permet d’offrir un large choix de thèmes en ménageant les budgets publics et sans trop charger les répondants. Ce système d’indicateurs de l’OFS se démarque toutefois par une certaine fragilité, liée essentiellement à la difficulté de disposer d’informations à une fréquence régulière et au manque de précision de certaines comparaisons internationales. 5 Démarche utilisée pour le rapport au Conseil fédéral Les objectifs stratégiques et les champs d’action identifiés par le Conseil fédéral dans le cadre de sa stratégie pour une société de l’information en Suisse ont été mis en balance avec l’information déjà disponible d’une part et les besoins des utilisateurs nationaux d’autre part. A. Comparaison avec l’information disponible Comme indiqué dans les chapitres 3 et 4, différentes données permettent de couvrir de nombreux domaines de la SI en Suisse. Afin de déterminer dans quelle mesure cette offre permet de couvrir les besoins statistiques liés plus spécifiquement à la stratégie du Conseil fédéral, les champs d’action et les buts identifiés par celle-ci ont été comparés: - à l’information disponible dans le système d’indicateurs actuel de l’OFS. Cette comparaison doit être faite avec rigueur pour éviter de privilégier cette source d’information et se trouver éventuellement «prisonnier» de l’historique d’un système qui a été mis en place par étapes. Par conséquent, seuls les indicateurs les plus pertinents pour la stratégie doivent être pris en compte. - à l’information disponible dans les statistiques existantes, dans tous les domaines. Il existe différents relevés qui contiennent des informations potentiellement utiles pour la stratégie du Conseil fédéral, mais qui ne sont pas exploités sous forme d’indicateurs à l’heure actuelle. Il faut donc examiner ces sources pour créer des indicateurs complémentaires. - à la pratique internationale. Des organisations internationales telles que l’ONU, l’OCDE et l’UE proposent des indicateurs-clés qui peuvent apporter un éclairage intéressant pour la stratégie du Conseil fédéral. Ces indicateurs ne sont pas nécessairement disponibles en Suisse à l’heure actuelle. Il convient par conséquent d’examiner l’opportunité de mettre sur pied ces indicateurs. B. Prise en compte des besoins des utilisateurs nationaux Le mandat du Conseil fédéral exige que les travaux soient menés en fonction des besoins des utilisateurs («bedürfnisgerecht»). Le mandat mentionne par ailleurs spécifiquement les départements pour examiner le potentiel qui existe dans l’administration fédérale pour couvrir le financement des activités dans le domaine de la SI. Cet accent particulier a conduit l’OFS à cibler les unités de l’administration fédérale pour identifier les besoins. Il est toutefois important de ne pas perdre de vue les besoins des milieux privés et académiques, qui sont également de grands demandeurs de statistiques dans le domaine de la SI. Ainsi, ICT-Switzerland et economiesuisse ont lancé l’agenda numérique 2020 qui vise au retour de la Suisse dans le peloton de tête mondial des pays les plus avancés dans le développement et l’utilisation des TIC 11. Ces initiatives engendrent évidemment des besoins en informations statistiques, et les choix effectués dans le cadre de la stratégie du Conseil fédéral ne doivent pas se faire au détriment de ces utilisateurs. Comme indiqué ci-dessus, différentes unités de l’administration fédérale ont été contactées pour identifier leurs besoins. L’annexe 3 donne plus d’informations sur les unités contactées, la procédure et les résultats de la démarche. En résumé, les unités contactées ont pu prendre position sur l’offre statistique mise actuellement à disposition par l’OFS lors de tables rondes organisées par l’OFS et la Direction opérationnelle Société de l’information (GIG) de l’Office 12 fédéral de la communication (OFCOM) . En outre, ces unités ont pu faire valoir leurs besoins spécifiques par écrit en répondant à deux questionnaires détaillés envoyés par l’OFS. 11 Pour plus de renseignements, voir le site d’economiesuisse, et plus particulièrement le document : http://www.economiesuisse.ch/fr/PDF%20Download%20Files/2011-03-01_Position_TIC-Agenda-2020.pdf 12 Le GIG a apporté un soutien très précieux à l’OFS. Ce soutien a débuté avec la sélection des unités invitées aux tables rondes et s’est terminé par la relecture critique du présent rapport. 11/46 L’analyse des réponses montre que le système actuel constitue une base solide pour une majorité des utilisateurs de l’administration fédérale. Vu que cette évaluation provient d’unités qui sont chargées d’implémenter les différents aspects de la stratégie du Conseil fédéral, le système d’indicateurs existant peut être considéré comme étant une source à privilégier pour permettre le suivi de cette stratégie. Il convient toutefois de relever que les utilisateurs de l’administration fédérale ont également émis des souhaits pour améliorer le système existant. Ces souhaits peuvent être résumés de la manière suivante: 1. Le rythme d’actualisation des indicateurs doit impérativement être amélioré, tant au niveau de la fréquence/périodicité des relevés qu’au niveau du délai de publication des résultats. 2. Les données de la Suisse doivent être comparables à celles des partenaires étrangers. 3. Les indicateurs doivent être réexaminés régulièrement et, si besoin, adaptés à l’évolution des besoins des utilisateurs. 4. Les indicateurs doivent éviter de se concentrer sur les aspects purement technologiques. 5. Un investissement est souhaité afin d’améliorer la couverture statistique de domaines tels que la cyberadministration et la santé, actuellement peu, respectivement pas couverts. Ces souhaits doivent évidemment être mis en balance avec la volonté du Conseil fédéral de limiter la charge sur les répondants. En outre, il convient de respecter systématiquement les critères de la statistique publique en termes de contenus (neutralité de l’information, rigueur scientifique, etc.). Enfin, une analyse coûts-bénéfices doit être conduite avant chaque décision de principe. Grâce aux enseignements collectés en examinant l’information disponible et les besoins des utilisateurs nationaux, il a été possible de dégager progressivement un système d’indicateurs permettant de répondre au mandat du Conseil fédéral. Il est important d’insister sur le fait que l’intention n’a pas été de proposer un système «clé en mains» qui permettrait de répondre de manière définitive à tous les aspects de la stratégie du Conseil fédéral. L’ambition est plutôt de mettre sur pied un système évolutif et dynamique pouvant être mis en place par étapes. En outre, le calendrier doit tenir compte non seulement des ressources, mais également de l’évolution des données disponibles et des changements des besoins liés au monitoring de la stratégie du Conseil fédéral et des autres utilisateurs. En ce sens, les éléments proposés dans le chapitre suivant évolueront avec le contexte et le cadre général de la stratégie du Conseil fédéral. Les réflexions menées dans le cadre du mandat ont bénéficié de l’appui d’un groupe d’accompagnement composé de représentants de l’OFCOM, du SECO, de l’UPIC, de l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE), de l’ex Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT), de la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI), et de l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI). Ce groupe, qui s’est réuni les 19 septembre et 27 novembre 2012, s’est exprimé sur les éléments rassemblés auprès des partenaires de la Confédération et sur le tableau des indicateurs sélectionnés selon les champs d’action et les buts de la stratégie du Conseil fédéral. Avant de passer au chapitre suivant, qui présente les propositions détaillées d’indicateurs, il paraît important de préciser les contraintes et limites d’un tel exercice: - Les indicateurs doivent avant tout fournir les éléments nécessaires au «monitoring» souhaité par le Conseil fédéral. Par nature, ils ne visent pas le «controlling» de projets spécifiques réalisés dans le cadre de la stratégie du Conseil fédéral. - Comme mentionné précédemment, les indicateurs doivent également continuer de répondre aux besoins des autres utilisateurs, qu’ils proviennent des milieux publics, privés ou académiques. En d’autres termes, l’actualisation du système d’indicateurs doit être pertinente pour la stratégie du Conseil fédéral sans pour autant négliger les besoins des autres utilisateurs que l’administration. - Les indicateurs doivent permettre de faire des comparaisons internationales et de répondre aux besoins d’informations d’organisations telles que l’OCDE, l’ONU et Eurostat, condition pour que la Suisse soit présente dans les publications internationales de référence. Ces différents éléments favorisent à priori des indicateurs généraux qui permettent, par exemple, de suivre une évolution et de juger de l’impact des différents usages des TIC par les ménages et les entreprises. Pour répondre à ces exigences, les indicateurs doivent reposer sur des données de 12/46 qualité, neutres et comparables au niveau international. Du point de vue opérationnel, ceci implique le respect des critères propres à la statistique publique (méthodologie, code de bonne pratique d’Eurostat, charte de la statistique publique, etc.) et un certain alignement sur les standards des organisations internationales. 6 Développement du système d’indicateurs pour le suivi statistique de la stratégie du Conseil fédéral Comme indiqué dans le Chapitre 1, le Conseil fédéral a identifié deux grands objectifs stratégiques ainsi que des champs d’action et des buts dans lesquels s’inscriront les projets concrets de mise en œuvre de la stratégie pour une SI. Il est proposé ici de sélectionner des indicateurs pour les objectifs stratégiques d’une part et pour les différents champs d’action et les buts d’autre part. Ceci permet d’avoir une première évaluation d’ensemble des objectifs stratégiques et une batterie d’indicateurs plus spécifique pour chaque champ d’action. 6.1 Identification d’indicateurs permettant le suivi statistique des objectifs stratégiques Afin d’évaluer les deux objectifs stratégiques, il est proposé d’utiliser une sélection d’indicateurs-clés («Flagship Indicators»). Ces derniers n’ont pas la prétention de couvrir totalement les objectifs stratégiques. Ils sont utiles en tant que «résumé» dans la mesure où ils sont accompagnés d’un texte explicatif. Les indicateurs-clés, avec une référence à d’autres indicateurs du domaine, constitueront la base de l’évaluation du besoin d’action identifié dans les rapports de suivi périodiques adressés par le GIG au Conseil fédéral. Pour le premier objectif stratégique, il convient en particulier de garantir la comparaison internationale des résultats et le suivi de la position de la Suisse dans le temps. Pour le deuxième objectif stratégique, les comparaisons internationales sont moins systématiques. Le choix des indicateurs-clés doit être revu périodiquement et doit pouvoir être adapté, notamment lorsque de nouvelles informations statistiques sont disponibles. Tableau 1: Objectif stratégique I «Les TIC contribuent à rendre l’espace économique suisse innovant et compétitif sur le plan international» Aspect particulier de l’objectif (selon la formulation dans la stratégie du CF) Indicateur-clé Secteur TIC compétitif Contribution du secteur TIC à la croissance 3 Economie du PIB Information et ressources disponibles Formation / Ressources Emplois TIC dans l’économie nationale: spécialistes / utilisateurs avancés 3 Economie Information et ressources disponibles Recherche et innovation Dépenses intra-muros de recherche et développement dans les entreprises suisses dans le domaine des TIC 5 Formation, recherche et innovation Information et ressources disponibles 13 Infrastructures (fiables et de qualité) Abonnés internet à haut débit pour 100 habitants, selon le type de connexion 1 Infrastructures Information et ressources disponibles Risques (mesures adéquates) Indicateur du projet «Malware-freie Schweiz MaFreCH» 2 Sécurité et confiance Information non disponible à l’heure actuelle. Premiers résultats attendus pour 2014-15 Institutions étatiques efficaces Services des administrations publiques disponibles en ligne 4 Cyberdémocratie et cyberadministration Information et ressources disponibles Provient du champ d’action Conditions de réalisation 13 Indicateur alternatif: Patentes. Pour cet indicateur alternatif, il existe différentes données, mais aucune série n’a été exploitée pour l’instant. Du temps et des ressources seraient donc nécessaires si cette piste était approfondie. 13/46 Tableau 2: Objectif stratégique II «Les TIC profitent à tous et rendent l’espace de vie suisse attrayant» Indicateur-clé Aspect particulier de l’objectif (selon la formulation dans la stratégie du CF) Provient du champ d’action Conditions de réalisation Egalité des chances (einclusion) – Accès à large bande 14 des ménages, différences selon le revenu – Utilisation d’internet par des individus, différences selon le niveau de formation Télétravail Part des actifs occupés qui travaillent via internet depuis la maison 2.8 Utilisation efficace de l’énergie et des ressources Non disponible actuellement. Un travail d’approfondissement doit permettre des premiers résultats en 2014 Compétences (e-skills) % de la population avec compétences internet élevées 2.5 Formation, recherche et innovation Information disponible moyennant le financement et la reconduction de l’Omnibus sur les TIC Sécurité, conscience des risques (e-security) Précautions prises par les internautes 2.2 Sécurité et confiance Information disponible moyennant le financement et la reconduction de l’Omnibus sur les TIC Conséquences sur la santé Dépendance à l’égard d’internet 2.7 Santé et système de Non disponible actuellement. santé Un travail d’approfondissement doit permettre des premiers résultats en 2014-15 Participation politique (edemocracy) Utilisation d’internet à des fins de participation politique Culture (e-culture) Proportion des fonds des bibliothèques sous forme de banques de données et de documents électroniques Information partiellement disponible actuellement. Indicateurs complets moyennant le financement et la reconduction de l’Omnibus sur les TIC Information disponible moyennant le financement et la reconduction de l’Omnibus sur les TIC 2.6 Culture Information et ressources disponibles ; indicateurs dès 2014 Bilan et conclusions: La situation se présente favorablement. En effet, il est possible d’avoir une information concentrée par le biais de 5 à 6 indicateurs par objectif stratégique. Ceci assure une bonne vue d’ensemble de l’information. En outre, sur un total de 12 indicateurs potentiels: - Cinq indicateurs peuvent être mis sur pied rapidement et sans difficulté. - Quatre indicateurs sont disponibles moyennant la reconduction de l’Omnibus sur les TIC à intervalles réguliers. Ceci soulève toutefois des questions au niveau du financement. Le chapitre consacré aux ressources fournira encore des propositions de solutions. - Quatre indicateurs peuvent être mis sur pied jusqu’à 2015 au plus tard grâce à un travail de recherche qui peut être conduit avec les ressources disponibles. Moyennant un léger échelonnement dans le temps et la mise à disposition des ressources nécessaires, un suivi statistique au niveau des objectifs stratégiques peut être assuré. 14 Un accès à large bande est un accès à internet à un débit supérieur à celui de l'accès par modem (256Kbps). 14/46 6.2 Identification d’indicateurs permettant le suivi statistique des champs d’action et des buts Le tableau ci-dessous offre une vue synoptique des champs d’action de la stratégie mis en relation avec les buts que s’est fixés le Conseil fédéral. Tableau 3: Vue d’ensemble des champs d’action et des buts de la stratégie du Conseil fédéral Champs d’action Buts - Créer des réseaux de transmission ouverts et performants pour une SI concurrentielle - Utiliser des éléments de commande «intelligents» pour améliorer la rentabilité et la compatibilité environnementale - Garantir les intérêts de la Suisse dans le domaine de la gestion de l’internet et des ressources critiques - Développer les compétences en matière de sécurité - Protéger contre la criminalité sur l’internet - Accroître la résistance des infrastructures critiques 1. Infrastructures 2. Sécurité et confiance 3. Economie - 4. Cyberdémocratie et cyberadministration 5. Formation, recherche et innovation Renforcer l’espace économique grâce à la cyberéconomie Permettre l’exercice des droits politiques par voie électronique Faciliter l’accès aux données et aux informations des autorités Exploiter le potentiel de transformation des TIC dans l’administration Assurer la relève des spécialistes en TIC grâce à des offres de formation et de perfectionnement ciblées Encourager les compétences de tous dans les TIC Maintenir la Suisse dans le peloton de tête au niveau international dans les domaines de la recherche et de l’innovation Encourager la création culturelle numérique et rendre le patrimoine culturel accessible sur l’internet Revoir régulièrement la législation dans le domaine de la propriété intellectuelle Accélérer la réforme du système de santé au moyen de la cybersanté Renforcer les compétences en matière de gestion des risques liés aux TIC dans le domaine de la santé Utiliser l’énergie et les ressources des TIC de manière plus efficace Réduire la consommation d’énergie et de ressources au moyen des TIC - 6. Culture - 7. Santé et système de santé - 8. Utilisation efficace de l’énergie et des ressources Il s’agit maintenant d’identifier les indicateurs qui permettent d’assurer au mieux le suivi statistique des éléments qui apparaissent dans ce tableau. On doit noter d’emblée que certains domaines se prêtent mal/peu à la mesure statistique. Afin que l’exercice garde un côté opérationnel et pragmatique, les indicateurs existant en Suisse ont été examinés. En parallèle, les indicateurs d’organisations internationales telles que l’ONU, l’OCDE et l’UE ont été évalués pour voir s’ils apportent des informations complémentaires méritant d’être intégrées dans le système suisse d’indicateurs. Les résultats de cette analyse figurent dans les sous-chapitres suivants. Pour chaque but, les indicateurs retenus sont explicités selon leur statut : existant, à créer, à étudier. Un encadré synthétise la situation au niveau du champ d’action. L’Annexe 4 fournit une vue d’ensemble sous forme de tableau détaillé des indicateurs sélectionnés, avec indication de leur statut et des sources de données. 6.2.1 Champ d’action «Infrastructures» Champ d’action Buts 1. Infrastructures - Créer des réseaux de transmission ouverts et performants pour une SI concurrentielle Utiliser des éléments de commande «intelligents» pour améliorer la rentabilité et la compatibilité environnementale Garantir les intérêts de la Suisse dans le domaine de la gestion de l’internet et des ressources critiques Ce champ d’action est moyennement bien doté en indicateurs. La situation est toutefois très contrastée au niveau des buts. Ainsi, la situation est très favorable pour le premier but. Par contre, des travaux doivent encore être lancés pour alimenter les deux autres buts. Ceci est dû au fait que ces derniers se caractérisent par un certain flou/nouveauté au niveau des contenus. Concrètement la situation se présente comme suit: 15/46 a) Pour le but «Créer des réseaux de transmission ouverts et performants pour une société de l’information concurrentielle», les indicateurs proviennent essentiellement de données collectées auprès des prestataires. Sept indicateurs pertinents sont actuellement disponibles sur le portail internet de l’OFS: 1. Utilisateurs de téléphonie mobile pour 100 habitants en comparaison internationale 2. Abonnés internet à haut débit pour 100 habitants, selon le type de connexion (Cable, DSL, fibre, autres) 3. Abonnés internet par fibre optique, en % des abonnés à haut débit, en comparaison internationale 4. Vitesse moyenne de téléchargement, en comparaison internationale (en kbps) 5. Accès des ménages à internet à haut débit, en % des ménages 6. Accès des entreprises à internet à haut débit, en % des entreprises (selon taille et secteur) 7. Abonnés à la téléphonie mobile accédant à internet haut débit pour 100 habitants en comparaison internationale. Lorsqu’on compare la pratique suisse aux benchmark d’organisations internationales telles que l’ONU, l’OCDE et l’UE, on constate qu’il existe différents éléments qui ne sont pas disponibles sous forme d’indicateurs en Suisse à l’heure actuelle. Or, les utilisateurs interrogés considèrent que ces indicateurs seraient particulièrement bénéfiques pour assurer le monitoring de la SI en Suisse dans le domaine de l’infrastructure. En outre, ces données sont disponibles. Il s’agit des indicateurs suivants: 1. Total des investissements des fournisseurs de services de télécommunication (FST) en % du chiffre d’affaire total 2. Part des lignes fixes à très haut débit, égal ou supérieur à 100 Mbps 3. Part des lignes NGA (FTTH, FTTB, Docsis 3.0, VDSL) à 30 Mbps ou plus, en % total large bande fixe (dès 2013-14). 4. Part de marché de l'opérateur historique dans la téléphonie mobile (en % des cartes SIM actives). Enfin, à moyen terme, trois indicateurs pourront apporter un éclairage supplémentaire, mais exigent un investissement plus conséquent au niveau de la définition précise de l’indicateur et de l’exploitation des données. Il s’agit de: 1. Indice de prix pour la téléphonie mobile (y compris internet), évolution suisse et comparaison internationale 2. Indice de prix de l'internet large bande fixe et comparaison internationale 3. Part des utilisateurs d'internet accédant par téléphone mobile b) Le but «Utiliser des éléments de commande «intelligents» pour améliorer la rentabilité et la compatibilité environnementale» porte sur un domaine nouveau. Il n’existe aucun indicateur à l’heure actuelle. 15 16 La mise en place du «smart metering» et des «smart grids» devrait pouvoir être suivie d’un point de vue statistique lorsque les programmes destinés à développer ces domaines (notamment «Stratégie énergie 2050» de l’OFEN) seront concrétisés. La première étape des travaux consiste dans l’établissement d’une feuille de route, la « Smart Grid Road Map », dont dépendront directement les travaux de conceptualisation d’indicateurs. c) Le but «Garantir les intérêts de la Suisse dans le domaine de la gestion de l’internet et des ressources critiques» se prête difficilement à la mesure statistique. L’OCDE met à disposition une information relative à la «Proportion de serveurs sécurisés SSL» qui peut être exploitée. Par ailleurs, des discussions devront être lancées pour examiner dans quelle mesure il est 15 Expression dérivée de «smart meter», compteur électrique intelligent, c’est-à-dire qui communique avec le réseau de distribution et transmet une mesure fine de la consommation permettant le contrôle et la modulation de la distribution. 16 Réseau électrique «intelligent», c’est-à-dire qui utilise les technologies informatiques pour optimiser la production et la distribution d’électricité en fonction de la quantité et de la localisation de la consommation. Il permet l’insertion de la production décentralisée d’origine renouvelable. 16/46 possible de mettre sur pied un suivi statistique du déploiement de l’IPv6 17 en Suisse. Bilan et conclusions: La situation est contrastée dans ce champ d’action. Le premier but est actuellement bien couvert. A terme, il peut être complété au moyen de 7 indicateurs supplémentaires. Par contre, il n’existe quasiment aucune information pour les deux autres buts, l’un, étant encore très neuf, dépend de travaux menés par d’autres unités de la Confédération et l’autre ne se prête que difficilement à la mesure statistique. Lorsque les 7 nouveaux indicateurs auront été mis en place (2013 - 2014), la situation dans ce champ d’action se sera améliorée. L’information disponible restera cependant déséquilibrée vu la difficulté de suivre certains buts au niveau statistique. Mesures proposées: 2013 : Mettre en place 4 nouveaux indicateurs facilement disponibles. 2014 : Examiner les possibilités de développement de 3 nouveaux indicateurs avec différents partenaires de la Confédération et l’information mise à disposition par l’OCDE. 6.2.2 Champ d’action «Sécurité et confiance» Champ d’action Buts 2. Sécurité et confiance - Développer les compétences en matière de sécurité Protéger contre la criminalité sur l’internet Accroître la résistance des infrastructures critiques Ce champ est mal couvert. Il est difficile d’attribuer de manière précise les indicateurs aux différents buts. En outre, la situation est contrastée au niveau des buts. Ceci est notamment dû au fait que certains buts se prêtent mal au suivi sous la forme d’indicateurs. Il existe toutefois des indicateurs généraux qui permettent notamment de fournir des informations sur les compétences informatiques globales («e-skills») et le niveau d’information de la population en termes de sécurité («e-security»). Concrètement la situation se présente comme suit: a) Pour le but «Développer les compétences en matière de sécurité», un seul indicateur est actuellement disponible en ligne, à savoir «Précautions prises par les internautes». Cet indicateur peut être complété au moyen d’informations existantes, mais non exploitées actuellement. Il s’agit des trois indicateurs suivants: 1. Problèmes de sécurité rencontrés 2. Raisons de ne pas utiliser internet (manque de confiance / trop compliqué) 3. Diffusion de technologies de sécurité dans les entreprises (antivirus, SSL, cryptage, etc). A terme, un indicateur supplémentaire pourra venir en soutien, à savoir la participation à des cours de formation continue en sécurité informatique. Cette information n’est disponible à l’heure actuelle que pour l’année 2011. b) Le but «Protéger contre la criminalité sur internet» peut être suivi statistiquement au moyen de deux indicateurs qui pourront être développés à moyen terme. Ces indicateurs portent sur les craintes en matière de sécurité lors de l’introduction du e-commerce dans les entreprises et sur les problèmes de fraude rencontrés par les individus. Dès 2014, l’évolution des problèmes de sécurité rencontrés par les entreprises et les institutions pourra être suivie dans les rapports du projet «Malware-freie Schweiz» (MAFRECH). 17 Internet Protocol version 6. 17/46 A moyen/long terme, un indicateur d’évolution pourra en outre être développé sur la base des informations récoltées dans le cadre de la mesure 6 de la stratégie nationale de protection contre les cyber-risques. Cette mesure fait partie de l’analyse de la menace (champ d’action 3) et consiste dans la vue d’ensemble des cas. c) Le but «Accroître la résistance des infrastructures critiques» ne se prête pas vraiment à la mesure statistique. Aucun indicateur n’est disponible à l’heure actuelle. Bilan et conclusions: La situation est défavorable dans ce champ d’action. En effet, un seul indicateur est disponible. Il convient par conséquent de lancer des travaux par étapes afin d’exploiter les statistiques existantes, resp. de développer des nouveaux indicateurs. Lorsque ces nouveaux indicateurs seront disponibles, ce champ d’action sera moyennement bien couvert du point de vue statistique. Mesures proposées: 2013 : Mettre en place 3 nouveaux indicateurs (compétences en matière de sécurité). 2014 : Examiner comment développer 3 nouveaux indicateurs pour évaluer la criminalité sur internet, notamment en relation avec le projet «Malware-freie Schweiz». 2015 : Lancement des travaux avec l’organe de coordination de la stratégie nationale de protection contre les cyber-risques pour la mise en place d’un indicateur d’évolution reposant sur la vue d’ensemble des cas. 6.2.3 Champ d’action «Economie» Champ d’action But 3. Economie - Renforcer l’espace économique grâce à la cyberéconomie Ce champ est très bien couvert, et les sources disponibles sont stables moyennant la validation des propositions du rapport. En effet, une part significative de l’information disponible provient de l’Omnibus TIC de l’OFS et de l’enquête du KOF sur l’innovation. Les indicateurs couvrent de nombreuses dimensions, telles que les échanges de biens et les entreprises/emplois ayant des liens avec les TIC. Le nombre important d’indicateurs dans ce domaine s’explique par la thématique, très large, et par les besoins variés des utilisateurs de l’administration fédérale. Ces indicateurs sont considérés comme prioritaires par des utilisateurs tels que le SECO, notamment pour le monitoring annuel de la eEconomy. Les indicateurs pertinents disponibles sont les suivants: 18 1. Investissements dans les TIC, en % FBCF totale, évolution, comparaison internationale 2. Commerce extérieur de biens TIC, comparaison internationale, évolution de la balance commerciale des biens TIC 3. Entreprises du secteur TIC, évolution nombre entreprises, taille 4. Emplois du secteur TIC en Suisse, évolution (places occupées + EPT), selon sexe, taux d’occupation 5. Part du secteur TIC dans le produit intérieur brut (PIB, à prix courants et prix de l'année précédente) 6. Contribution du secteur TIC à la croissance totale du PIB 7. Taux de croissance de la productivité du travail du secteur TIC et de l'économie marchande 8. Emplois TIC dans l'économie nationale: spécialistes / utilisateurs avancés, comparaison internationale 9. Equipement TIC des entreprises selon secteur, taille et comparaison internationale 18 FBCF: formation brute de capital fixe (investissements) 18/46 10. Utilisation des TIC dans les entreprises en Suisse selon le secteur, taille et comparaison internationale 11. Diffusion de progiciels entreprise (ERP, CRM, SCM) selon les secteurs 12. Dépenses annuelles des ménages privés effectuées par internet (achat/commande) 13. Dépenses annuelles des ménages privés effectuées par internet selon le type de marchandise 14. Utilisation d'Internet pour des achats/commandes de biens et services, comparaison internationale 15. Part des entreprises effectuant des achats/ventes en ligne 16. Part moyenne de la valeur totale des achats/ventes, en % chiffre d'affaire 17. Motifs d'utilisation du commerce électronique 18. Obstacles aux ventes via internet. Lorsqu’on compare la pratique suisse aux benchmarks d’organisations internationales, on constate qu’il existe des éléments qui n’apparaissent pas sous forme d’indicateurs en Suisse à l’heure actuelle. Trois indicateurs supplémentaires pourront ainsi être mis à disposition avec un investissement en temps relativement limité: 1. Produits achetés sur internet (% e-consommateurs selon les produits) 2. Modes de paiement utilisés par les e-consommateurs (carte de crédit, compte, ebanking) 3. Achats de contenus/logiciels en ligne et livraison en ligne, en % de la population (2014). Bilan et conclusions: La situation est excellente dans ce champ d’action moyennant la validation des propositions du rapport. En effet, il existe actuellement 18 indicateurs qui couvrent bien les différentes facettes économiques de la SI. Le besoin d’action est limité. Trois indicateurs supplémentaires peuvent facilement être mis sur pied pour apporter un éclairage international sur des dimensions complémentaires. Mesures proposées: 2013 : Mettre en place 2 nouveaux indicateurs. 2014 : Mettre en place un nouvel indicateur de benchmark international. 6.2.4 Champ d’action «Cyberdémocratie et cyberadministration» Champ d’action 4. Cyberdémocratie et cyberadministration Buts - Permettre l’exercice des droits politiques par voie électronique - Faciliter l’accès aux données et aux informations des autorités - Exploiter le potentiel de transformation des TIC dans l’administration Ce champ est mal couvert en termes d’indicateurs. Ceci est dû à plusieurs raisons. Ainsi, les mesures mises sur pied par les pouvoirs publics dans le domaine de la cyberdémocratie mettent du temps à déployer leurs effets au niveau des citoyens. En outre, la structure fédérale ne favorise pas la diffusion de certaines pratiques. Par conséquent, différentes informations sont disponibles dans un nombre limité de cantons. Enfin, des travaux de révision au niveau de diverses unités chargées de la collecte de données pèsent sur les séries temporelles. Concrètement la situation se présente comme suit: a) Pour le but «Permettre l’exercice des droits politiques par voie électronique», un seul indicateur est actuellement disponible, à savoir l’«Utilisation d'internet dans des sujets politiques / information / expression d’opinion». Différentes unités, notamment la Chancellerie fédérale et l’UPIC, œuvrent pour améliorer la situation. Il est toutefois peu probable que le nombre d’indicateurs puisse être augmenté rapidement. 19/46 b) Pour le but «Faciliter l’accès aux données et aux informations des autorités», un seul indicateur est disponible, à savoir l’«Utilisation d'internet pour des interactions avec l'administration, comparaison internationale». Lorsqu’on compare la pratique suisse aux benchmarks d’organisations internationales, on constate qu’il existe des éléments qui n’apparaissent pas sous forme d’indicateurs en Suisse à l’heure actuelle. Cinq indicateurs supplémentaires pourront ainsi être mis à disposition à moyen terme: 1. Utilisation des services de cyberadministration par la population (en % de la population) 2. Envoi de formulaires remplis (en % de la population) 3. Utilisation de services cyberadministration par les entreprises (en % des entreprises) 4. Envoi de formulaires remplis (en % des entreprises) 5. Utilisation du "e-procurement" par les entreprises, appels d'offres publiques. A terme, un indicateur supplémentaire pourrait être développé sur la base du rapport annuel du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT). Cet indicateur porterait sur les «Demandes d’accès par des personnes au titre de la transparence des données». c) Pour le but «Exploiter le potentiel de transformation des TIC dans l’administration», deux indicateurs pertinents sont actuellement disponibles en ligne: 1. Services des administrations publiques disponibles en ligne en comparaison internationale, évolution 2. Estimation de l'utilisation des canaux de communication des autorités publiques. En cas de reconduction de l’Omnibus TIC, le module sur le e-gouvernement pourrait offrir des éléments nouveaux. Bilan et conclusions: La situation est lacunaire dans ce champ d’action. En effet, il existe seulement 4 indicateurs à l’heure actuelle. Des travaux permettant d’exploiter des données existantes, resp. de développer des nouveaux indicateurs peuvent être lancés sur la thématique de l’accès aux données et aux informations des autorités. Par contre, aucune piste supplémentaire n’a été identifiée jusqu’à présent pour les deux autres buts. Lorsque les 6 nouveaux indicateurs seront disponibles (2014), ce champ d’action sera plus facile à suivre d’un point de vue statistique. Toutefois, l’information restera déséquilibrée vu la difficulté de suivre certains buts au niveau statistique. Mesures proposées: 2013 : Mettre en place 5 nouveaux indicateurs. 2014 : Examiner comment développer 1 indicateur supplémentaire pour ce domaine. 6.2.5 Champ d’action «Formation, recherche et innovation» Champ d’action 5. Formation, recherche et innovation Buts - Assurer la relève des spécialistes en TIC grâce à des offres de formation et de perfectionnement ciblées - Encourager les compétences de tous dans les TIC - Maintenir la Suisse dans le peloton de tête au niveau international dans les domaines de la recherche et de l’innovation Ce champ est bien couvert en termes d’indicateurs, et les données reposent sur des sources stables. Concrètement la situation se présente comme suit: 20/46 a) Pour le but «Assurer la relève des spécialistes en TIC grâce à des offres de formation et de perfectionnement ciblées», les indicateurs disponibles fournissent des informations sur différentes dimensions telles que les diplômes TIC, la participation à la formation continue en informatique ou les apprentis et étudiants dans le domaine des TIC. Six indicateurs pertinents sont actuellement disponibles sur le site internet de l’OFS: 1. Diplômes TIC en Suisse selon le type de formation, évolution 2. Apprentis et étudiants TIC en Suisse selon le type de formation, évolution 3. Part des femmes parmi les diplômes TIC en Suisse selon le type de formation, évolution 4. Part des femmes parmi les apprentis et étudiants TIC en Suisse selon le type de formation, évolution 5. Thèmes des cours de formation continue fréquentés 6. Taux de participation à une formation continue en informatique en Suisse selon le sexe, l’âge et le niveau de formation. A terme, un indicateur supplémentaire pourra être développé, à savoir le «Soutien des entreprises à la formation continue en informatique». Cette information sera disponible pour la première fois en 2013-14. b) Pour le but «Encourager les compétences de tous dans les TIC», les indicateurs cherchent à cerner notamment le niveau de l’infrastructure TIC des écoles, avec par exemple des informations sur le nombre d’élèves par ordinateur connecté, l’aisance dans le maniement des TIC, et la manière dont les TIC sont utilisées à l’école. Six indicateurs pertinents sont actuellement disponibles, à savoir: 1. Nombre d'élèves par ordinateur connecté à internet disponible selon le degré scolaire, comparaison internationale 2. Utilisation de l'ordinateur par les écolières et écoliers de 15 ans, selon le lieu 19 d'utilisation en comparaison internationale, PISA 3. Type d'utilisation de l'ordinateur et aisance dans le maniement des TIC en comparaison internationale, PISA ème année, par canton et par région, 4. Utilisation des ordinateurs à l'école, élèves de 9 PISA ème 5. Fréquence d'utilisation des TIC, élèves de 9 année, selon le type d'utilisation et le sexe, PISA ème 6. Utilisation de l'ordinateur à la maison et à l'école, élèves de 9 année, selon le sexe et le statut d'immigration, PISA. Sur la base des standards des organisations internationales, il sera possible, à terme, de compléter ce champ d’action avec des indicateurs portant sur les compétences. Trois indicateurs supplémentaires pourront ainsi voir le jour: 1. Proportion de la population ayant écrit un programme informatique 2. Proportion de la population ayant créé une page web 3. Proportion de la population avec des compétences internet moyennes ou élevées. c) Pour le but «Maintenir la Suisse dans le peloton de tête au niveau international dans les domaines de la recherche et de l’innovation», les indicateurs se concentrent sur les dépenses à des fins de recherche et développement (R-D) et sur la participation de la Suisse aux programmes cadres de recherche (PCR) de l’UE. Deux indicateurs pertinents sont disponibles : 1. Dépenses intra-muros de R-D des entreprises privées en Suisse selon la branche économique et le type de recherche 2. Participation suisse aux programmes cadres de recherche (PCR) selon le domaine de recherche / comparaison internationale Sur la base des standards et des bases de données des organisations internationales, il est 19 PISA: Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves 21/46 possible de compléter ce champ d’action avec les indicateurs suivants portant sur la participation aux PCR (en plus des indicateurs ci-dessus) et sur les brevets TIC: 1. Coûts totaux des projets TIC du PCR 7 2. Nombre de nouveaux participants suisses aux projets TIC du PCR 7 3. Financement européen de projets TIC suisses 4. Part des TIC dans le total des brevets nationaux, inscriptions en application du PCT (Patent Cooperation Treaty) 5. Part des pays dans les brevets liés aux TIC inscrits en application du PCT. En outre, au niveau suisse, trois indicateurs supplémentaires peuvent être développés: 1. Projets d'innovations TIC soutenus par la CTI (nombre et montants alloués) 2. Nouvelles entreprises dans les TIC (démographie entreprises branches TIC) 3. Dépenses de R-D des branches faisant partie du secteur TIC. Aucun travail n’a pu être entrepris jusqu’à présent pour développer ces indicateurs complémentaires. Bilan et conclusions: La situation est favorable dans ce champ d’action. En effet, 14 indicateurs sont déjà disponibles. Des travaux permettant d’exploiter des données existantes, resp. de développer des nouveaux indicateurs peuvent être lancés dans chacun des trois buts. Au total, 12 nouveaux indicateurs peuvent être développés à moyen terme. Lorsque les nouveaux indicateurs seront disponibles (2015), ce champ d’action sera particulièrement bien doté en indicateurs. En outre, l’information au niveau des buts sera équilibrée. Mesures proposées: 2013 : Néant (pas de nouvelles informations et/ou ressources non disponibles). 2014 : Mettre en place 3 nouveaux indicateurs. 2015 : Mettre en place 9 nouveaux indicateurs. 6.2.6 Champ d’action «Culture» Champ d’action 6. Culture Buts - Encourager la création culturelle numérique et rendre le patrimoine culturel accessible sur internet - Revoir régulièrement la législation dans le domaine de la propriété intellectuelle Ce champ est assez faiblement couvert en termes d’indicateurs. Ceci tient en partie au contenu des buts. Ainsi, il est difficile d’assurer un suivi au niveau législatif dans un tel domaine. Concrètement la situation se présente comme suit: a) Pour le but «Encourager la création culturelle numérique et rendre le patrimoine culturel accessible sur internet», la statistique devrait permettre d’évaluer l’engagement des institutions culturelles dans la numérisation de leurs fonds. L’offre actuelle est relativement restreinte, dans la mesure où seules les bibliothèques sont à même de fournir des informations statistiques sur l’offre de contenus numériques. Sur la base de la statistique des bibliothèques, il sera possible de disposer des indicateurs ci-dessous: 1. Dépenses d’acquisition documents électroniques / total frais d’acquisition 2. Offre de banques de données et documents électroniques / offre totale 3. Nombre d’accès aux périodiques électroniques 4. Nombre d’accès aux bases de données Le questionnaire de la statistique des bibliothèques est en cours de révision pour ce qui est des nouveaux services et ressources électroniques ainsi que des nouvelles possibilités d’utilisation qui en découlent. Cette révision devrait être achevée en 2015 au plus tard. Elle permettra d’élargir sensiblement les analyses basées sur l’offre culturelle numérique. Parallèlement à cet axe d’analyse, il est également possible de suivre l’évolution de la 22/46 demande pour les produits culturels numériques (livres, musique, jeux, images, films) et services liés à ce type de contenus. Les indicateurs retenus sont les suivants: 1. Lecture de journaux/magazines en ligne (% internautes) 2. Téléchargement de jeux, images, films et musique (% internautes) 3. Mise en ligne de contenus créés par l’internaute (% internautes) 4. Participation à des réseaux sociaux (% internautes) b) Le but «Revoir régulièrement la législation dans le domaine de la propriété intellectuelle» ne se prête pas bien à un suivi via des indicateurs statistiques. Dans ce domaine de la propriété intellectuelle, il serait intéressant de faire des enquêtes pour mesurer l’importance des téléchargements non autorisés de musiques, de films, de jeux ou de livres. Néanmoins, les discussions menées au sein des cercles intéressés n’ont pas permis d’aboutir à un consensus sur les données à relever ou sur la méthode d’enquête. L’offre d’informations dans ce domaine risque ainsi de rester lacunaire. Bilan et conclusions: La situation est particulièrement défavorable dans ce champ d’action. En effet, il n’existe actuellement aucun indicateur. Des travaux pourront être lancés dès 2014 pour développer 4 indicateurs pour le but «Encourager la création culturelle numérique et rendre le patrimoine culturel accessible sur Internet». Par la suite, 4 indicateurs fondés sur la statistique des bibliothèques verront le jour. Leur contenu définitif sera encore examiné avec les unités responsables des données de base. Ces travaux devraient être menés en 2015 au plus tard. Lorsque l’ensemble des nouveaux indicateurs sera disponible (2015), le premier but sera bien doté en indicateurs. Par contre, aucune information statistique ne sera encore disponible pour le second. Mesures proposées: 2013 : Néant (ressources non disponibles). 2014 : Mettre en place 8 nouveaux indicateurs (bibliothèques et demande). 2015 : Actualiser les indicateurs selon les données de la statistique des bibliothèques révisée. 6.2.7 Champ d’action «Santé et système de santé» Champ d’action Buts 7. Santé et système de santé - Accélérer la réforme du système de santé au moyen de la cybersanté Renforcer les compétences en matière de gestion des risques liés aux TIC dans le domaine de la santé Le suivi de ce champ d’action par des indicateurs n’existe pas à l’heure actuelle. Ceci est dû à ses spécificités et au manque de moyens pour développer des indicateurs. La cybersanté est encore relativement nouvelle en Suisse. Par conséquent, le matériel statistique est rare. Dans ce contexte, on peut relever deux éléments qui peuvent améliorer la situation à l’avenir: Au niveau suisse, le domaine eHealth établit sa propre évaluation avec le «eHealth Barometer». Ce dernier est une étude effectuée chaque année depuis 2010 auprès des institutions de santé et des médecins. Elle permet d’examiner la mise en place de l’offre de services eHealth. Pour 2013, une enquête parallèle est prévue auprès de la population, ce qui permettra d’apporter un éclairage du côté de la demande. Au niveau international, des travaux sont en cours à l’OCDE pour la mise au point de standards de la mesure du développement de la cybersanté. A terme, ces initiatives pourraient donner un nouvel élan dans ce domaine. L’objectif est de réunir les questions du «eHealth Barometer» et les questions en préparation à l’OCDE dans une enquête conduite régulièrement en Suisse. Toutefois, le financement et la conduite d’une telle enquête restent à définir et à discuter. 23/46 Il est ainsi proposé d’examiner les possibilités de développer progressivement des nouveaux indicateurs statistiques dans le domaine de la santé. Ces travaux nécessitent l’implication du Département fédéral de l’intérieur et des unités en charge de cette thématique au sein de l’administration fédérale, en particulier de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et d’«eHealthSuisse», qui est l’organe de coordination Confédération-cantons. L’OFS ne disposant pas des compétences et des ressources nécessaires, il ne peut mener à bien un tel exercice, mais apporte son soutien à ces unités si cela est souhaité. Par rapport aux buts, la situation se présente comme suit: a) Pour le but «Accélérer la réforme du système de santé au moyen de la cybersanté», il existe une information de l’Omnibus de l’OFS qui porte sur la «Recherche d’informations sur la santé /alimentation (en % de la population)». b) Le deuxième but «Renforcer les compétences en matière de gestion des risques liés aux TIC dans le domaine de la santé» est difficile à suivre en termes d’indicateurs. Il peut éventuellement être mesuré indirectement par un indicateur dans le domaine de la dépendance internet («Dépendance dans l’utilisation d’internet (jeux et autres)». Bilan et conclusions: La situation est particulièrement défavorable dans ce champ d’action. En effet, il n’existe aucun indicateur. Des travaux pourront toutefois être lancés en 2013 pour développer un indicateur pour le but «Accélérer la réforme du système de santé au moyen de la cybersanté». En 2015, un indicateur pourra être mis sur pied pour le deuxième but, une fois que les données sur la dépendance à l’égard d’internet seront disponibles. Malgré ces mesures, ce champ d’action reste sous-doté au niveau de l’information statistique. Les unités en charge de cette thématique au sein de l’administration fédérale, en particulier l’OFSP, et les partenaires-clé tels que e-Health doivent lancer des réflexions pour examiner les opportunités d’analyse liées aux développements du eHealth Barometer et aux travaux menés par l’OCDE. Les résultats devraient idéalement être disponibles en 2015 pour permettre de compléter l’offre statistique liée à la stratégie du CF. Mesures proposées: 2013 : Mettre en place 1 indicateur (OFS). Lancement des réflexions par les unités concernées par cette thématique (OFSP, eHealth) pour dégager les informations statistiques pertinentes qui sont rendues disponibles par le eHealth Barometer et les travaux menés par l’OCDE. 2015 : Mettre en place 1 indicateur (dépendance dans l’utilisation d’internet). Examen des résultats des réflexions menées par les unités concernées par cette thématique et extension du système d’indicateurs. 6.2.8 Champ d’action «Utilisation efficace de l’énergie et des ressources» Champ d’action 8. Utilisation efficace de l’énergie et des ressources Buts - Utiliser l’énergie et les ressources des TIC de manière plus efficace - Réduire la consommation d’énergie et de ressources au moyen des TIC Ce champ n’est pas couvert par des indicateurs. Ceci est dû à la difficulté de cerner ce champ, actuellement en construction. Seul un indicateur sur le télétravail peut être mis en place à relativement court terme sur la base de données d’enquêtes de l’OFS. En 2015 ou 2016, Eurostat prévoit la conduite d’un module spécifique aux «Green ICT» auprès des ménages et des entreprises. Il conviendra d’examiner à ce moment-là si de tels indicateurs sont utiles/pertinents pour la Suisse. 24/46 L’OFS ne disposant pas des compétences et des ressources nécessaires pour mener à bien des travaux de fond dans ce domaine, il est proposé que le département le plus concerné par ce champ d’action, à savoir le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), lance, après la finalisation de la Smart Grid Road Map, des réflexions pour identifier les informations qui pourraient apporter un éclairage statistique dans ce domaine. L’OFS apporte volontiers son soutien à ces réflexions si cela est souhaité. Bilan et conclusions: La situation est très défavorable : il n’existe aucun indicateur pour ce champ d’action. Des travaux pourront être lancés en 2013 par l’OFS pour développer un indicateurs sur le télétravail. En outre, si la Suisse s’aligne sur les thématiques du calendrier européen, il est possible de développer des indicateurs spécifiques au domaine à partir de 2016 ou 2017. Néanmoins, le contenu du module étant encore inconnu, il n’est pas possible d’être plus précis sur ces indicateurs. En tous les cas, les unités en charge de cette thématique au DETEC, OFEN et OFEV notamment, doivent prendre en compte ces besoins d’indicateurs dans la mise en place des projets concrets liés à la stratégie du Conseil fédéral. Au final, ce champ d’action restera sous doté d’un point de vue statistique. Mesures proposées: 2014: Lancement des réflexions par le DETEC pour identifier les informations qui pourraient apporter un éclairage statistique dans ce domaine. 2014: Production d’un indicateur sur le télétravail. 2015: Le cas échéant, travaux préparatoires sur le module d’enquête «Green ICT». Examen des résultats des réflexions menées par le DETEC et de l’extension du système d’indicateurs ; dans le domaine du Smart metering, après la finalisation de la Smart Grid Road Map. 7 Synthèse des propositions de développement du système d’indicateurs Les propositions détaillées faites dans le chapitre 6 permettent d’arriver aux conclusions suivantes: 1. Il est possible de développer un système d’indicateurs spécifiques au suivi de la stratégie du Conseil fédéral. Les informations mises actuellement à disposition par l’OFS constituent le socle de ce système. Ce dernier doit être élargi par étapes. Il tiendra compte des changements dans les données de base et les besoins des utilisateurs et sera donc évolutif. Les enjeux statistiques sont très différents selon les niveaux de la stratégie du Conseil fédéral (objectifs stratégiques, champs d’action, buts). 2. La situation se présente favorablement pour les objectifs stratégiques. Ceux-ci sont couverts de manière ciblée et adéquate en termes d’indicateurs. 3. 46 indicateurs ont été sélectionnés dans le système d’indicateurs existant pour couvrir les 8 champs d’action et les 19 buts de la stratégie du Conseil fédéral. 4. La situation est toutefois très contrastée entre et au sein des champs d’action et des buts. Ainsi, la situation est globalement bonne dans les champs «Infrastructures», «Economie», et «Formation, recherche et innovation». Par contre, la situation est insatisfaisante dans trois champs «Sécurité et confiance», «Cyberdémocratie et cyberadministration» et «Culture». Enfin, la situation est très défavorable dans les champs «Santé et système de santé» et «Utilisation efficace de l’énergie et des ressources». 5. Les 46 indicateurs sélectionnés ne suffisent donc pas pour assurer le suivi statistique des différentes dimensions de la stratégie du Conseil fédéral. Une analyse de la situation a permis de dégager trois axes d’action pour compléter l’information existante: (a) Un premier groupe d’indicateurs supplémentaires a été identifié en faisant la comparaison avec les recommandations internationales et la pratique des autres pays. Ces indicateurs peuvent être mis sur pied assez facilement. En effet, une part importante de l’information est déjà disponible, mais elle n’est pas exploitée sous forme d’indicateurs à l’heure actuelle. Ces 25/46 travaux doivent en principe permettre de produire entre 20 et 25 indicateurs supplémentaires sur la période 2013 à 2015. (b) Un deuxième groupe d’indicateurs supplémentaires peut être développé à partir d’éléments existants. Ces derniers requièrent toutefois un travail plus important que ceux du premier groupe mentionné sous a) ci-dessus. En effet, les données de base proviennent soit de tiers (exemple: dépendance de l’utilisation d’internet, collectée par l’OFSP), soit d’enquêtes portant sur des thématiques non-TIC (exemple: microrecensement sur la formation). Les sources étant relativement hétérogènes, elles requièrent un investissement plus important en temps et en compétences. Ces travaux doivent en principe permettre de produire une vingtaine de nouveaux indicateurs sur la période 2014 - 2015. (c) Un troisième groupe d’indicateurs doit être mis sur pied à moyen et long terme pour couvrir des domaines particulièrement lacunaires tels que «Santé et système de santé» et «Utilisation efficace de l’énergie et des ressources». Ce travail implique que les unités en charge de ces domaines lancent des réflexions de fond pour identifier les éléments permettant de couvrir statistiquement ces champs d’action. Dans ce contexte, il n’est actuellement pas possible de fixer un calendrier plus précis. A terme, il sera possible de proposer un peu moins d’une centaine d’indicateurs pour couvrir les différents champs d’action et les buts de la stratégie du Conseil fédéral. Ce système devra évidemment encore être optimisé au fil du temps pour assurer son adéquation avec les besoins. 6. Les ressources et les connaissances actuellement disponibles à l’OFS ne permettent pas de faire des propositions concrètes dans des champs d’action qui, tels l’«Utilisation efficace de l’énergie et des ressources» et la «Santé et système de santé», sont très peu dotés en informations statistiques. Des propositions concrètes des unités rattachées au DETEC et au DFI et actives dans ces domaines sont indispensables. 7. Parallèlement au développement de nouveaux indicateurs, le set d’indicateurs existant de l’OFS doit être examiné périodiquement et de manière critique pour écarter les indicateurs devenus obsolètes. Un tel examen est indispensable pour limiter/diminuer la charge sur les répondants voulue par le Conseil fédéral. Il permet également de limiter les coûts liés à la collecte de l’information. Cet examen critique sera conduit sur la période 2013-2015. 8 Mise en place du suivi statistique de la stratégie du Conseil fédéral Le suivi de la stratégie du Conseil fédéral peut être assuré du point de vue statistique au moyen des quatre mesures suivantes: 1. Les indicateurs existants continuent d’être produits et actualisés par l’OFS. Ce dernier dispose à l’interne des ressources nécessaires pour cette actualisation (cf. également le chapitre 9 pour les aspects liés au financement des différentes mesures). 2. Le système actuel est complété par la mise sur pied d’indicateurs supplémentaires reposant sur des statistiques existantes et/ou des statistiques disponibles prochainement. Ces nouveaux indicateurs sont paramétrés pour répondre aux besoins liés à la stratégie du Conseil fédéral pour une SI en Suisse. L’OFS est responsable de cette extension du système de référence. Cette dernière est assurée par l’OFS avec les ressources disponibles. 3. La base d’informations statistiques est renforcée par la conduite de relevés réguliers et systématiques auprès des ménages/individus et des entreprises. Des relevés réguliers sont indispensables non seulement pour développer les indicateurs spécifiques à la stratégie du Conseil fédéral, mais également pour orienter le système existant dans la direction souhaitée par les utilisateurs consultés. Le rapport propose que les relevés soient conduits tous les deux ans. Cette périodicité a été plébiscitée par les unités consultées dans le cadre du présent rapport. Elle reste toutefois en-deça de la pratique internationale; en effet, les pays européens connaissent une périodicité annuelle de chacun des relevés. 26/46 Dans ce contexte, la manière d’accéder aux informations de base joue un rôle central. Le rapport propose de recourir à deux instruments de collecte: (i) Au niveau des ménages et des individus, la collecte des données devrait utiliser essentiellement l’Omnibus mis à disposition par l’OFS dans le cadre du recensement fédéral de la population. Les utilisateurs sont d’avis que l’expérience faite avec cet outil en 2010 permet de conclure qu’il est adéquat pour récolter l’information nécessaire dans ce domaine. En l’absence d’enquête Omnibus bisannuelle, l’offre statistique serait drastiquement réduite : 23 indicateurs, soit environ un quart, dépendent de cette source. Un Omnibus coûte en moyenne CHF 320'000.-. Ce montant ne figure pas dans le budget de l’OFS. Le chapitre 9 fait une proposition de financement. (ii) Au niveau des entreprises, la collecte des données peut se faire au moyen de deux canaux: a. Collecte des données via un module intégré dans une enquête existante. C’est le mode opératoire utilisé jusqu’en 2011. Les données sur les TIC-entreprises ont été collectées tous les trois ans via un module spécifique de l’enquête sur l’innovation mandatée par le SECO et conduite par le KOF. Cette enquête fournit une part essentielle de l’information diffusée par l’OFS sur les entreprises. Le SECO examine actuellement le réaménagement du mandat sur l’innovation. Lors de la rédaction du présent rapport, le résultat n’est pas connu. Il est par conséquent possible que l’enquête sur l’innovation ne soit pas reconduite sous cette forme à l’avenir, et qu’une autre solution doive être trouvée pour le module TIC-entreprises. b. Collecte des données via une enquête spécifique aux TIC. C’était le mode opératoire utilisé jusqu’au début des années 2000. Les données étaient collectées par le KOF avec le soutien financier de l’OFS. Dans le cadre d’un programme de réexamen des tâches, l’OFS avait dû renoncer à financer cette activité. Le KOF avait alors décidé d’introduire un module spécifique sur les TIC dans l’enquête sur l’innovation. Si le mode opératoire des dernières années (module sur les TIC intégré dans l’enquête sur l’innovation) ne devait plus être possible, l’offre statistique serait drastiquement réduite. Plus du tiers des indicateurs (7 sur 18 indicateurs) proposés pour le champs d’action «Economie» ne pourrait plus être produit. Or, ce champs d’action est important pour les utilisateurs de l’administration fédérale, SECO en tête («Monitoring de la eEconomy»). Dans un tel cas de figure, l’OFS devrait examiner les alternatives possibles. La principale variante serait certainement la conduite d’une enquête spécifique aux TIC-entreprises. Celleci ne pourrait toutefois pas être envisagée sans faire au préalable une analyse coûtsbénéfices rigoureuse, évaluer la charge sur les répondants et obtenir un budget pour la collecte des données. L’OFS n’a pas inscrit de montant à cette fin dans son budget à l’heure actuelle. Cet élément est encore repris dans le chapitre 9. 4. Dans les domaines où la base d’informations est actuellement inexistante ou très maigre («Utilisation efficace de l’énergie et des ressources» et «Santé et système de santé»), un travail de fond doit être mené par les unités responsables de ces champs d’action afin de répondre aux attentes du Conseil fédéral. 9 Ressources nécessaires au suivi statistique de la stratégie du Conseil fédéral Le suivi statistique de la stratégie du Conseil fédéral pour une SI en Suisse requiert deux types de ressources: 1. Ressources en personnel. Elles permettent l’accompagnement actif des travaux des organisations 27/46 internationales et l’inventaire, la plausibilisation et l’analyse des données disponibles en Suisse. Elles entretiennent le système d’indicateurs, sont responsables des publications spécifiques au domaine et livrent les données de la Suisse aux organisations internationales. Ces ressources sont suffisantes pour mettre progressivement en place les indicateurs reposant sur des bases statistiques existantes. Elles ne permettent toutefois pas de mener à bien les analyses nécessaires dans les champs d’action «Santé et système de santé» et «Utilisation efficace de l’énergie et des ressources». 2. Ressources financières pour la collecte des données. Elles permettent le processus de collecte des données de base, que ces dernières proviennent d’entretiens téléphoniques effectués auprès des ménages ou de questionnaires envoyés aux entreprises. Ces ressources incluent également la vérification des réponses ainsi que les suivis et rappels des unités interrogées. Dans le cadre de son mandat d’information publique, l’OFS prend en charge le coût des ressources en personnel (1,5 postes) mentionnées sous le point 1. Par contre, le budget actuel de l’OFS ne peut pas prendre en charge la conduite de relevés dans le domaine de la SI (point 2 ci-dessus). Conformément au mandat donné par le CF, l’OFS a fait l’inventaire des ressources disponibles au sein de l’administration fédérale pour financer ces relevés. La situation se présente comme suit: 20 - Données sur les ménages: la Direction opérationnelle Société de l’information (GIG) de l’OFCOM met CHF 120'000.- à disposition pour financer l’Omnibus de 2014. L’Unité de pilotage 21 informatique de la Confédération (UPIC) est disposée à financer l’Omnibus de 2014 à hauteur de CHF 60'000.-. Le solde, soit CHF 140'000.-, peut être pris en charge par l’OFS. Le soutien au-delà de 2015 reste incertain. Le principe d’un financement est acquis pour le GIG, car il permet de réaliser des activités qui entrent dans le cadre de ses tâches transversales. A ce titre, le GIG est un des principaux utilisateurs de données de la SI. Toutefois, le GIG a un mandat à durée limitée qui se termine à fin 2015. S’il n’est pas renouvelé, le GIG ne pourra pas financer l’Omnibus de 2016. En 2015, des discussions entre l’OFS et l’OFCOM devront permettre de faire le point. Le tableau suivant résume la situation pour la période 2013-2017 pour les données sur les ménages. Tableau 4: Aperçu du financement sur la période 2013-2017 Financement 2013 Préparation de l’Omnibus Collecte des données OFS (Collecte des données) GIG UPIC CHF 30'000.Coûts du personnel OFS (1,5 postes*) CHF 255'000.* Salaires et charges sociales 2014 Conduite/ 1 diffusion des résultats de l’Omnibus ère CHF 140'000.CHF 120’000.CHF 30'000.CHF 255'000.- 2015 Diffusion des résultats détaillés/ Préparation de l’Omnibus 2016 Conduite/ 1 diffusion des résultats de l’Omnibus ère 2017 Diffusion des résultats détaillés CHF 60'000.A discuter CHF 140'000.Incertain A discuter Incertain A discuter CHF 255'000.- CHF 255'000.- CHF 255'000.- Les montants du tableau 4 sont basés sur l’expérience acquise par l’OFS dans ce domaine. Ils constituent une estimation solide et réaliste pour développer les indicateurs de plusieurs champs d’action liés aux ménages et individus proposés dans le chapitre 6. Tout développement qui irait au-delà de ce qui est proposé dans le chapitre 6 impliquerait immanquablement des ressources supplémentaires. - Données sur les entreprises: il n’est actuellement pas déterminé si ces données seront encore collectées à l’avenir dans le cadre de l’enquête sur l’innovation. Il est proposé d’attendre le résultat de la mise au concours du mandat du SECO, resp. l’architecture du nouveau 20 Pour plus de renseignements sur le GIG, cf. le site de l’OFCOM: http://www.bakom.admin.ch/themen/infosociety/03933/03938/index.html?lang=fr 21 Pour plus de renseignements, cf. le site de l’UPIC: http://www.isb.admin.ch/org/index.html?lang=fr 28/46 questionnaire sur l’innovation, afin d’avoir une base de décision solide. Si les données ne devaient plus être collectées par le biais de cette enquête, l’OFS et ses partenaires, GIG et SECO en particulier, devraient faire une analyse coûts-bénéfices pour déterminer si un relevé ad hoc est indispensable et supportable pour les unités interrogées. Cette analyse devrait tenir compte du mandat de réexamen des tâches (Système statistique Suisse : réexamen et réduction du nombre de statistiques). Si le bilan est positif, les unités concernées devraient examiner l’éventualité d’un regroupement de ressources, à l’image de ce qui s’est fait pour 2014 pour les ménages. Si cet exercice échoue, un crédit d’enquête devrait être demandé au Conseil fédéral pour la conduite régulière de relevés sur les TIC-entreprises. Le montant estimé pour la conduite d’une telle enquête est de CHF 450'000.-. Bilan et conclusions: (1) La situation se présente favorablement pour la conduite d’un relevé auprès des ménages et des individus en 2014. En effet, un financement tripartite est disponible. (2) Par contre, pour les années suivantes, la reconduction de l’Omnibus à une périodicité bisannuelle n’est pas garantie. L’OFS n’a pas les ressources nécessaires pour financer seul un Omnibus. (3) Des discussions doivent être lancées avec les partenaires-clé en 2014 pour examiner la possibilité de renouveler le financement des Omnibus 2016 et 2018. (3) La situation est incertaine pour la collecte de données TIC auprès des entreprises. Celle-ci dépend fortement des conditions-cadre du mandat du SECO sur l’innovation, respectivement du contenu du questionnaire sur l’innovation. Aucun élément de décision n’est disponible au moment de la rédaction du présent rapport. (4) Les réflexions sur les ressources doivent tenir compte des résultats du mandat de réexamen des tâches (Système statistique Suisse : réexamen et réduction du nombre de statistiques). (5) Il est proposé d’examiner la situation des ressources en 2014 à la lumière de la décision du SECO relative à l’enquête sur l’innovation en Suisse et des résultats du mandat de réexamen des tâches. Le DFI (OFS) rapporte le résultat de cet examen au Conseil fédéral durant l’année 2015. Ce rapport fait également le point de la situation financière pour le volet des ménages. Mesures proposées: 2013: Examen de l’implication pour la société de l’information de la décision du SECO relative à l’enquête sur l’innovation. 2014 : Conduite d’une enquête Omnibus sur les TIC auprès des ménages Examen de la situation dans les TIC-entreprises (décision du SECO et résultats du mandat de Réexamen des tâches ) Discussions avec les partenaires-clé concernant les TIC-ménages. 2015: Rapport au Conseil fédéral sur les perspectives de financement du suivi statistique de la stratégie de la société de l’information. 10 Calendrier d’implémentation des propositions Sur la base des chapitres précédents, le calendrier suivant est proposé pour la période 2013-2017: Tableau 5: Calendrier pour la période 2013-2017 Année Mesure 2013 - 2014 - Décision du Conseil fédéral sur le présent rapport. Décision du SECO sur le financement, la périodicité et le contenu de l’enquête sur l’innovation. Rédaction d’une proposition concrète pour la collecte des données auprès des entreprises. Lancement des travaux préparatoires de l’Omnibus 2014. Examen/Mise en place de nouveaux indicateurs Examen critique du système d’indicateurs et élimination. d’indicateurs peu/faiblement utilisés. Actualisation du système d’indicateurs. Conduite de l’Omnibus 2014. Institutions concernées Conseil fédéral SECO OFS, SECO, GIG OFS, GIG, UPIC OFS OFS OFS OFS 29/46 - 2015 - 2016 - 2017 - Diffusion des premiers résultats de l’Omnibus. Examen/Mise en place de nouveaux indicateurs Examen critique du système d’indicateurs et élimination d’indicateurs peu/faiblement utilisés. Discussion sur les ressources disponibles pour l’Omnibus 2016. Actualisation du système d’indicateurs. Diffusion des résultats détaillés de l’Omnibus 2014. Rapport au Conseil fédéral sur le financement des activités liées au suivi statistique de la stratégie de la société de l’information Si des ressources sont disponibles, lancement des travaux préparatoires de l’Omnibus 2016. Examen/Mise en place de nouveaux indicateurs Examen critique du système d’indicateurs et élimination d’indicateurs peu/faiblement utilisés. Actualisation du système d’indicateurs. Si financement disponible: Conduite de l’Omnibus 2016. Si financement disponible: Diffusion des premiers résultats de l’Omnibus 2016. Poursuite des travaux permettant la mise en place de nouveaux indicateurs. Actualisation du système d’indicateurs. Si financement disponible: Diffusion des résultats détaillés de l’Omnibus 2016. Actualisation du système d’indicateurs. Si ressources disponibles, lancement des travaux préparatoires de l’Omnibus 2018. OFS OFS OFS OFS, UPIC, GIG OFS OFS OFS OFS OFS OFS OFS OFS OFS, UPIC, GIG OFS OFS OFS OFS OFS, GIG, UPIC Aucune proposition ne peut être faite à l’heure actuelle pour la diffusion des résultats sur les entreprises, vu les incertitudes liées au mandat sur l’innovation. 30/46 Abréviations: AF ARE BFC BFEH Chf CF CNUCED CTI DEFR DETEC DFI EBM Eurostat FST GIG IPI KOF OCDE OFAE OFAS OFCOM OFEN OFEV OFFT OFJ OFM OFPP OFS OFSP ONU PCR PFPDT PISA SCOCI SECO SEFRI SER SI SRC TIC UE UIT UPIC Archives fédérales suisses Office fédéral du développement territorial Office fédéral de la consommation Bureau fédéral de l’égalité pour les personnes handicapées Chancellerie fédérale Conseil fédéral Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement Commission pour la technologie et l’innovation Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication Département fédéral de l’intérieur Enquête sur le budget des ménages Office statistique de l’Union européenne Fournisseurs de services de télécommunication Direction opérationnelle Société de l’information Institut fédéral de la propriété intellectuelle Centre de recherches conjoncturelles de l’EPF Zürich Organisation de coopération et de développement économiques Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays Office fédéral des assurances sociales Office fédéral de la communication Office fédéral de l’énergie Office fédéral de l’environnement Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie Office fédéral de la justice Office fédéral des migrations Office fédéral de la protection de la population Office fédéral de la statistique Office fédéral de la santé publique Organisation des Nations Unies Programmes cadre de l’UE Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence Programme International sur le Suivi des Acquis des élèves Service national de coordination de la lutte contre la criminalité sur Internet Secrétariat d’Etat à l’économie Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche Société de l’information Services de renseignement de la Confédération Technologies de l’information et de la communication Union européenne Union internationale des télécommunications Unité de pilotage informatique de la Confédération 31/46 11 Annexes 32/46 Annexe 1 11.1 Inventaire des principales sources de données sur la société de l’information en Suisse Univers Nom de l'enquête Thème principal International (ONU, OCDE, UE) Dernier relevé / périodicité Population cible Echantillon net FST, fournisseurs de services de télécommunication individus 14+ Exhaustif (FST tenus de s’annoncer) ~ 11’000 Annuelle ménages + individus 15+ individus 14+ 3-5'000 2010 / 2 ans ~ 1’000 2011 / annuel 1’147 ménages 2009 / - 1’002 ménages 2007 / - ~ 10’000 annuelle ~ 2’500 annuelle Variables (domaines d'information) Institution / entreprise 1. Population, ménages et/ou individus Enquête officielle OFCOM Infrastructures et services de télécommunication non Net-Metrix-Base Utilisation d’internet non Omnibus TIC Accès et utilisation d’internet Utilisation d’internet oui Accès Internet des ménages en Suisse et son utilisation Étude usagers services mobiles de télécommunications New Establishment Survey Internet non Téléphonie mobile non Medias électroniques non KommTech Studie Medias électroniques non ménages et individus 15+ ménages et individus 15+ ménages // individus individus 15+ James Tél. mobile / Internet non jeunes 12 - 19 ans PISA 2003, 2006, 2009 Compétences scolaires oui PISA 2012 Compétences scolaires oui SILC 2010 Revenus et conditions de vie oui 15 ans (élèves 9ème) 15 ans (élèves 9ème) 16+ Budget des ménages non Formation continue World Internet project Opérateurs, infrastructures et services réseaux fixes et réseaux mobiles, accès internet et services, etc. Utilisation d'internet -oui/non/fréquence/lieu OFCOM Accès, utilisation, activités, eCommerce, eSkills, eSecurité... Utilisation internet (inspiré modèle officiel UE) Accès internet et utilisation, satisfaction div. services Utilisation télécommunications mobiles, satisfaction div.serv. Equipement en appareils et utilisation : TV radio - internet Utilisation médias / appareils / profils utilisateurs OFS 2012 / 2 ans Utilisation tél. mobile et Internet ~ 25’000 3 ans Accès / utilisation ordinateur / internet ZHAW + Swisscom OFS/Pisa.ch ~ 25’000 3 ans Accès/ utilisation ordinateur/internet Pisa.ch ~ 7’000 2009 / annuel Accès internet des personnes handicapées 16-64 ans OFS ménages ~ 3’500 annuelle OFS non individus 15-74 ans ~ 60'000 2011 / 5 ans eCommerce privé - équipement TIC dépenses TIC Formation continue TIC Travail non individus 15+ ~ 100'000 oui individus 15+ ~ 100'000 Télétravail : lieu de travail / travail à domicile Une variable : recherche de travail par internet OFS Travail annuelle dès 2013 annuelle non semestrielle Net Metrix AG Uni ZH, IPMZ OFCOM / MIS Trend OFCOM / MIS Trend Mediapulse / MIS Trend IGEM-Publica Data Populations spécifiques Thèmes spécifiques Enquête sur le budget des ménages (EBM) Microrecensement formation de base et formation continue (MRF) Enquête suisse population active (ESPA /SAKE) Enquête suisse population active (ESPA /SAKE) 1’177 OFS OFS Enquête langue/religion/culture (ELRC) Culture-langue-religion non individus 15+ ~ 10’000 2008 / 5 ans Internet comme canal d’accès aux contenus : films de cinéma, livres électroniques, jeux (seul/groupe) Utilisation internet pour accès bibliothèques/catalogues Offre / demande documents numériques OFS SILC 2013 - bien-être/culture non 16+ ~ 7’000 Statistique des bibliothèques Revenus et conditions de vie Bibliothèques non exhaustif ALL 2003 Compétences oui bibliothèques suisses pop 16-65 ans 2013 => pas prévu annuelle EU Kids Online Sécurité en ligne non jeunes 9-16 ans ~ en 2003 => pas prévu 2010 / - Utilisation internet / compétences OFS Risiken und Sicherheit im Internet untersucht werden Jeux en ligne (divert. + argent) Uni ZH IPMZ + Gfs OFS/OBSAN ESS : Enquête suisse sur la santé (2007) Santé non individus 15+ ~ 18’000 2012 / 5 ans Innovation Survey - ICT module Innovation (+TIC) non entreprises ~ 6’500 2011 / 3 ans Equipement et utilisation internet / eCommerce / logiciels entreprises Dépenses et personnel de R-D dans les branches TIC KOF Recherche et développement dans les entreprises privées R&D oui ~ 4’000 2012 / 2 ans dès 2016 Formation continue en entreprises (SBW) Formation continue non ~ 9’000 Social Media Schweiz 2012 Applications de réseau social non entreprises industrie+services (sauf finance) entreprises et unités administratives entreprises, organisations, autorités 2014 / 5 ans Formation continue en entreprise, formations TIC OFS 5’400 envois 419 retours annuelle Internet 2.0 - réseaux sociaux ZHAW / Bernet PR UE - eGov Benchmarking (CapGemini) eGovernment oui administrations ~ annuelle UE - UPIC non population ~ 1’000 2 ans Offres de services eGov (20 services de base) Utilisation services eGov Cyberadministration et Population 2011 eGovernment administration et cyberadministration 2012 eGovernment non administration ~ 1’000 2 ans Organisation et offre services eGov entreprises et la cyberadministration 2011 gfs Bern / UPIC eGovernment non entreprises ~ 1’000 2 ans Organisation et offre services eGov gfs Bern / UPIC Swiss eHealth Barometer eHealth oui annuel (dès 2009) eHealth : offre, utilisation applications, coordination, freins, etc. gfs Bern / im Auftrag der InfoSocietyDays Swiss eHealth Barometer eHealth non Médecins, Hôpitaux ~ 714 (resp. IT), resp. interviews cantonaux de la santé, Population ~ 1’000 (patients) 2013 / - Utilisation eHealth Schweizerisches Cannabismonitoring eHealth non jeunes 13-29 ans 2010, 2013 / 2 ans Addictions (jeux/loteries/ /pornographie/réseaux sociaux...) gfs Bern / im Auftrag der InfoSocietyDays BAG / IBSF (Institut für Begleit und Sozialforschung) ~ 4’500 OFS OFS 2. Entreprises / économie OFS 3. Domaine eGouvernement gfs Bern / UPIC 4. Domaine eHealth ~ 5’000 individus 34/46 z. Indices composites - comparaisons internationales ICT-Development Index (ITU) Compétitivité internationale non pays annuelle 3 sous-index: ICT infrastructure and access, ICT use, ICT skills Network Readiness Index (WEF) Compétitivité internationale Compétitivité internationale non pays : Network readiness Index annuelle non pays annuelle Effets des TIC sur l'économie et la capacité concurrentielle Infrastructure TIC - capacité entreprises/ institutions à les utiliser avec profit Compétitivité internationale non secteurs TIC de 66 pays annuelle E-readiness Ranking (EIU) IT-Industry Competitiveness Index (EIU) Etat au 15 février 2013 35/46 Importance et caractéristiques du secteur TIC International Telecommunicati on Union ITU WEF / INSEAD Economist Intelligence Unit EIU / IBM Institute Economist Intelligence Unit EIU / IBM Institute Annexe 2 11.2 Le système d’indicateurs existant publié par l’OFS Domaines (6 sets) Thèmes (31) Infrastructure téléphonique Infrastructure Internet Equipement TIC Dépenses TIC Utilisations médias imprimés Audience de la télévision Utilisation de la radio Utilisation d'internet 1. Ménages et population Internet haut débit E-Commerce (ménages privés) Accès des ménages à Internet Sécurité internet Niveau de préoccupation Infrastructure TIC Evolution Comparaison internationale Secteur Classe de taille Secteur Evolution Comparaison internationale Evolution Secteur Classe de taille Logiciels Evolution Comparaison internationale Evolution internationale Secteur Classe de taille Part du commerce électronique Motifs d'utilisation Obstacles Comparaison internationale Délocalisation Investissements TIC Utilisation des TIC 2. Indicateurs (112) Comparaison internationale Evolution Type de communication Evolution Comparaison internationale Type de biens Evolution Comparaison internationale Revenu Niveau de formation Taille du ménage Comparaison internationale Catégorie de dépenses Evolution Comparaison internationale Evolution Evolution selon l’âge / le sexe Comparaison internationale Evolution Evolution selon l’âge / le sexe Comparaison internationale Evolution Sexe Niveau de formation Revenu Age Région linguistique Lieu d'utilisation Motifs d'utilisation Evolution Comparaison internationale Vitesse de téléchargement Evolution internationale Type d'accès internet Fibre-optique Evolution Part du commerce électronique Comparaison internationale Type de transaction Comparaison internationale Age Niveau de formation Revenu Taille du ménage Région linguistique Entreprises Commerce électronique Emplois à qualification TIC dans l'économie 3. Administrations Infrastructure TIC Evolution Taille Type de communication Utilisation services E-Gov. Comparaison internationale Comparaison internationale Evolution Degré Comparaison internationale Lieu d'installation Site internet Région linguistique Type de formation – diplômes Type de formation – étudiants/apprentis Sexe – diplômes Sexe – étudiants/apprentis Thèmes des cours Sexe Niveau de formation Age Evolution internationale Comparaison internationale Lieu d'utilisation Région linguistique Type de communication Statut d'immigration Branche économique Type de recherche Domaine de recherche Comparaison internationale Evolution Comparaison internationale Evolution internationale Type de bien Evolution Classe de taille Evolution Taux de croissance Sexe Taux d'occupation Comparaison internationale Evolution internationale Valeur ajoutée brute Contribution à la croissance Taux de croissance Contributions à la productivité du travail Services publics en ligne Infrastructure TIC Formation TIC 4. Formation Formation continue en informatique Utilisation des TIC 5. Science et technologie Dépenses de R-D Programmes-cadres de recherche de l'UE Commerce extérieur TIC Entreprises du secteur TIC Emplois du secteur TIC 6. Secteur TIC Valeur ajoutée brute Productivité du travail du Secteur TIC 37/46 Annexe 3 11.3 Prise en compte des besoins des utilisateurs A. Procédure utilisée pour identifier les besoins des utilisateurs de l’administration 22 Vingt-sept unités de la Confédération ont été identifiées comme directement concernées par au moins un des huit champs d’action de la stratégie du Conseil fédéral. Le tableau ci-dessous met en regard les champs d’action et les unités contactées. Champs d’action 1. Infrastructures Principaux partenaires identifiés 1. 2. 3. 4. 5. 2. Sécurité et confiance 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. Office fédéral de la communication (OFCOM)/ Bundesamt für Kommunikation (BAKOM) Office fédéral de la protection de la population (OFPP) / Bundesamt für Bevölkerungsschutz (BABS) Office fédéral des routes (OFROU) / Bundesamt für Strassen (ASTRA) Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE) / Wirtschafliche Landesversorgung (BWL) Office fédéral de l’énergie (OFEN) / Bundesamt für Energie (BFE) Bureau fédéral de la consommation (BFC) / Büro für Konsumentenfragen (BFK) Bureau fédéral de l’égalité pour les personnes handicapées (BFEH) / Eidg. Büro für die Gleichstellung von Menschen mit Behinderungen (EBGB) Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) / Departement für Verteidigung, Bevölkerungsschutz und Sport (VBS) Office fédéral de la justice (OFJ) / Bundesamt für Justiz (BJ) Office fédéral de la police (fedpol) / Bundesamt für Polizei (fedpol) Office fédéral de la protection de la population (OFPP) / Bundesamt für Bevölkerungsschutz (BABS) Office fédéral des assurances sociales (OFAS) / Bundesamt für Sozialversicherungen (BSV) Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT) / Eidg. Datenschutz- und Öffentlichkeitsbeauftrager (EDÖB) Service de renseignement de la Confédération (SRC) / Nachrichtendienst des Bundes (NDB) Unité de pilotage informatique de la Confédération (UPIC) / Informatiksteuerungsorgan des Bundes (ISB) Secrétariat à l’économie (SECO) / Staatssekretariat für Wirtschaft (SECO) 3. Economie 16. 4. Cyberdémocratie et cyberadministration 5. Formation, recherche et innovation 6. Culture 7. Santé et système de santé 17. Unité de pilotage informatique de la Confédération (UPIC) / Informatiksteuerungsorgan des Bundes (ISB) 18. Archives fédérales suisses (AFS) / Bundesarchiv (BAR) 19. Chancellerie fédérale (Chf) / Bundeskanzlei (BK) 20. Commission pour la technologie et l’innovation (CTI) / Kommission für Technologie und Innovation (KTI) 21. Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) / Bundesamt für Berufsbildung und Technologie (BBT) 22. Office fédéral des migrations (OFM) / Bundesamt für Migration (BFM) 23. Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche (SER) / Staatssekretariat für Bildung und Forschung (SBF) 24. Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI) / Eidg. Institut für Geistiges Eigentum (IGE) 25. Office fédéral de la culture (OFC) / Bundesamt für Kultur (BAK) 26. Office fédéral de la santé publique (OFSP) / Bundesamt für Gesundheit (BAG) 8. Utilisation efficace de l’énergie et des ressources 27. Office fédéral de l’environnement (OFEV) / Bundesamt für Umwelt (BAFU) 28. Office fédéral du développement territorial / Bundesamt für Raumentwicklung (ARE) Les partenaires ont été interrogés sur leurs besoins statistiques par le biais de deux canaux: (a) Tables rondes Lors de tables rondes les partenaires se sont prononcés sur l’utilité du système existant, ont fait état de leurs besoins (présents/futurs) en informations statistiques, et ont été informés des besoins de financement liés aux activités statistiques dans ce domaine. (b) Questionnaires Tous les partenaires ont reçu deux questionnaires afin d’identifier les indicateurs utilisés, respectivement souhaités. Le premier questionnaire portait sur les indicateurs actuels de l’OFS. L’exploitation des réponses a permis un examen critique de l’offre actuelle et d’identifier les indicateurs centraux pour les partenaires, resp. la stratégie du Conseil fédéral. Le second 22 Les besoins du GIG ont naturellement été pris en compte dans le cadre du présent rapport. Toutefois, vu son rôle de coordination d’ensemble de la stratégie, le GIG n’est pas attribué à l’un des champs d’action mentionnés dans le tableau cidessus. 38/46 questionnaire visait à évaluer l’utilité des variables de «benchmarking» utilisées dans l’UE. L’exploitation des réponses a contribué à identifier le «delta» entre les données disponibles en Suisse et la pratique internationale qui pourrait être bénéfique aux utilisateurs suisses. B. Exploitation des réponses Sur les 27 institutions contactées, 24 unités ont répondu. Parmi celles-ci, 11 répondants indiquent ne pas utiliser, ou très occasionnellement, les indicateurs de l’OFS. Ce nombre de non-utilisateurs ou d’utilisateurs très occasionnels est relativement élevé. Cette situation peut essentiellement être expliquée par deux éléments: - l’utilisateur dispose d’une source qui répond mieux à ses besoins spécifiques. Dans certains cas, il peut même financer un relevé très ciblé qui permet uniquement la collecte des données dont il a besoin, - le public-cible de l’utilisateur est très pointu et ne correspond pas à la population résidente comme telle. Ainsi, l’intérêt peut porter uniquement sur les jeunes et internet. Pour ces utilisateurs, les indicateurs de l’OFS servent de référence pour mettre leurs résultats en perspective. Dans ce contexte, il est intéressant de relever que certains répondants disent ne pas utiliser les indicateurs de l’OFS tout en indiquant que leurs analyses reposent sur les données de l’OCDE ou d’Eurostat. Or, ces dernières sont habituellement alimentées par l’OFS dans le cadre de la coopération statistique internationale. Les 13 unités qui utilisent l’information statistique mise à disposition par l’OFS peuvent être ventilées en trois groupes, à savoir: - les utilisateurs intensifs, qui utilisent entre 75% et 100% des indicateurs. Ce groupe comprend la Direction opérationnelle Société de l’information (GIG), le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI), l’Office fédéral des migrations (OFM) et l’unité de pilotage informatique de la Confédération (UPIC); - les utilisateurs moyens à occasionnels, qui utilisent entre 25% et 75% des indicateurs. Ce groupe comprend l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE), l’ex 23 Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) , la Chancellerie fédérale (Chf), et l’Office fédéral de la santé publique (OFSP); - les utilisateurs ponctuels, qui utilisent moins de 25% des indicateurs. Ce groupe comprend 24 l’Office fédéral de la communication (OFCOM) , le Bureau fédéral de la consommation (BFC), l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et l’ex Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche (SER). En termes de contenus, le set «Ménages et population» est celui qui est le plus utilisé. Il est suivi des sets «Entreprises», «Formation» et «Science et technologie», dont l’utilisation est élevée et semblable. Les sets «Administration» et «Secteur TIC» sont ceux qui sont le moins utilisés. Il convient toutefois de relever que l’évaluation de l’utilisation des contenus est délicate pour les raisons suivantes: 1. L’utilisation peut dépendre de l’éventail de l’information à disposition. Ainsi, la position favorable du set «Ménages et population» peut être liée au fait que ce set offre de nombreux indicateurs. 2. Le manque d’actualité de certains contenus joue également un rôle. 3. La demande dépend également de l’importance des variables «contextuelles» pour les utilisateurs. Les tables rondes avec ces derniers ont montré qu’il existe de nombreuses unités qui ont besoin d’indicateurs généraux pour ancrer leurs analyses, tels que ceux qu’on trouve dans le set «Ménages et population». Ainsi, les unités actives dans la culture, la formation et la cyberadministration n’utilisent pas régulièrement les indicateurs de leurs domaines respectifs, mais sont des grandes utilisatrices du système d’indicateurs dans son ensemble et du set «Ménages et population» en particulier. 23 L’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) et le Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche (SER) ont fusionné pour constituer le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). 24 Le cas de l’OFCOM, qui semble paradoxal, s’explique par le fait que l’OFCOM produit lui-même les données statistiques nécessaires à ses missions, en vertu d'une obligation légale (cf. art 59 de la Loi sur les télécommunications (LTC); RS 784.10). Concrètement, l’OFCOM publie annuellement la statistique officielle des télécommunications. 39/46 C. Evaluation de l’information existante par les utilisateurs Les utilisateurs apprécient le fait que le système d’indicateurs existant couvre de nombreux domaines. Cette caractéristique est en effet précieuse pour ancrer les analyses conduites dans les différents champs de compétence. L’information mise à disposition est considérée comme étant de bonne qualité, tout particulièrement pour les ménages et les entreprises. Par contre, des lacunes importantes dans des domaines tels que la santé ou la cyberadministration ont été mentionnées. De nombreux utilisateurs accordent par ailleurs une grande importance à la stabilité des résultats dans le temps. Il convient donc d’éviter des ruptures de séries temporelles en mettant en place un outil de collecte stable. Les utilisateurs considèrent encore que la comparabilité internationale des résultats est essentielle. En ce sens, l’OFS doit jouer un rôle en participant aux travaux méthodologiques des organisations internationales, en promouvant l’implémentation de méthodes comparables à celles de nos principaux partenaires et en ayant une vue d’ensemble des activités conduites dans ce domaine. Par ailleurs, le contenu du système actuel est valorisé par les utilisateurs dans la mesure où ce système: - évite aux utilisateurs d’avoir à identifier et regrouper des informations statistiques qui sont habituellement disséminées dans différentes bases de données; - permet de structurer et d’actualiser de manière systématique l’information statistique disponible; - ancre la SI dans un contexte suffisamment large pour qu’il soit aisé d’identifier et de comprendre les conditions cadres; - crée un lien explicite avec les travaux menés par des organisations telles que l’OCDE et Eurostat, ainsi qu’avec les manuels internationaux; - reflète la palette très large des besoins des utilisateurs, que ces besoins proviennent des secteurs public, privé ou des milieux académiques; 40/46 Annexe 4 11.4 Vue d’ensemble des indicateurs sélectionnés pour le suivi statistique des champs d’actions et des buts de la stratégie du Conseil fédéral pour une société de l’information en Suisse Le tableau ci-dessous identifie les indicateurs qui permettront un suivi statistique des champs d’action et des buts identifiés par le CF dans sa stratégie pour une SI. Tous les indicateurs ne sont pas encore disponibles. Les couleurs signalent le statut actuel des indicateurs identifiés : Signification des couleurs: Pour les indicateurs: 1. Blanc: Indicateurs existants disponibles sur le site internet de l’OFS. 2. Rose: Indicateurs de base du benchmarking international réalisables à court terme sur la base de d’exploitations de données existantes. 3. Orange: Nouveaux indicateurs réalisables à moyen terme sur la base d’un travail de fond sur des données existantes ou à venir. 4. Jaune: A étudier: réalisation d’indicateurs possible à moyen-long terme. Pour les sources de données et les enquêtes: 1. Blanc: Source existante ou assurée à court/moyen terme. 2. Rouge: Source Omnibus TIC (population) ou module TIC provenant de l’enquête de la KOF sur l’innovation (entreprises). 3. Jaune: Aucune source identifiée jusqu’à présent en Suisse. Domaines concernés 2.1 Infrastructure Indicateurs sélectionnés pour l'évaluation des buts de la stratégie du Conseil fédéral Sources: institutions/enquêtes But : créer des réseaux de transmission ouverts et performants pour une société de l'information concurrentielle Téléphonie mobile Internet haut débit, population Internet haut débit entreprises Utilisateurs de téléphonie mobile pour 100 habitants en comparaison internationale Total des investissements des fournisseurs de services de télécommunication (FST) dans l'infrastructure des réseaux en % du chiffre d'affaires total Indice de prix pour la téléphonie mobile (y.c. internet), évolution CH et comparaison internationale Abonnés internet à haut débit pour 100 habitants, selon le type de connexion (Cable, DSL, fibre, autres) Abonnés internet par fibre optique, en % des abonnés à haut débit, en comparaison internationale Vitesse moyenne de téléchargement, en comparaison internationale (en kbps) Accès des ménages à internet à haut débit, en % des ménages Indice de prix de l'internet large bande fixe et comparaison internationale Part des lignes fixes à très haut débit, égal ou supérieur à 100 Mbps Part des lignes NGA (FTTH, FTTB, Docsis 3.0, VDSL) à 30 Mbps ou plus, en % total large bande fixe Accès des entreprises à internet à haut débit, en % des entreprises (selon taille et secteur) OFCOM / OCDE OFCOM OFS / OFCOM / OCDE OFCOM OFCOM / OCDE OCDE OFS/Omnibus TIC OFCOM / OCDE OFCOM OFCOM (dès 2013 ou 2014) KOF Internet haut débit mobile Abonnés à la téléphonie mobile accédant à internet haut débit /100 hab., comparaison internationale Part des utilisateurs d'internet accédant par téléphone mobile Part de marché de l'opérateur historique dans la téléphonie mobile (en % des cartes SIM actives) OFCOM OFS/Omnibus TIC OFCOM But : utiliser des éléments de commande "intelligents" pour améliorer la rentabilité et la compatibilité environnementale Smart metering, smart grid … à développer OFEN But : garantir les intérêts de la Suisse dans le domaine de la gestion de l'internet et des ressources critiques Serveurs sécurisés Déploiement protocole IPv6 proportion de serveurs sécurisés SSL … à développer OCDE 2.2 Sécurité et confiance But : développer les compétences en matière de sécurité Sécurité sur internet - population Confiance Sécurité internet - entreprises Formation continue sécurité Précautions prises par les internautes Problèmes de sécurité rencontrés Raisons de ne pas utiliser internet (manque de confiance / trop compliqué) Diffusion de technologies de sécurité dans les entreprises (antivirus, SSL, cryptage, etc) Formation continue dans le domaine sécurité informatique (nb pers. / % form info) OFS/Omnibus TIC OFS/Omnibus TIC OFS/Omnibus TIC KOF OFS/Microrecensement But : protéger contre la criminalité sur l'internet Sécurité eCommerce Criminalités internet - annonces e-commerce entreprises : craintes de problèmes de sécurité e-commerce individus: problèmes de sécurité rencontrés Indicateur de vue d’ensemble des cas (stratégie cyber sécurité confédération-cantons et international) Problèmes de sécurité - population, entreprises, institutions (Malwarefreie Schweiz MafreCH) KOF OFS/Omnibus TIC SCOCI MELANI / MafreCH (dès 2014) But : accroître la résistance des infrastructures critiques pas d'indicateur 2.3 Economie But: renforcer l’espace économique grâce à la cyberéconomie Investissement TIC Commerce TIC Entreprises secteur TIC Emplois secteur TIC Valeur ajoutée secteur TIC Productivité secteur TIC Qualifications TIC Investissements dans les TIC, en % FBCF totale, évolution, comparaison internationale Commerce extérieur biens TIC, comparaison internationale, évolution balance commerciale biens TIC Entreprises du secteur TIC, évolution nombre entreprises, taille Emplois du secteur TIC en Suisse, évolution (places occupées + EPT), selon sexe, taux occupation Part du secteur TIC dans le produit intérieur brut (PIB à prix courants et prix de l'année précédente) Contribution du secteur TIC à la croissance totale du PIB Taux de croissance de la productivité du travail du secteur TIC et de l'économie marchande Emplois TIC dans l'économie nationale: spécialistes / utilisateurs avancés, comparaison internationale 42/46 OFS / OCDE OFS / OCDE OFS OFS OFS OFS OFS OFS / OCDE Infrastructure TIC entreprises Utilisation TIC entreprises eCommerce individus eCommerce - livraisons en ligne eCommerce entreprises Equipement TIC des entreprises selon secteur, taille et comparaison internationale Utilisation des TIC dans les entreprises en Suisse selon le secteur, taille et comparaison internationale Diffusion de progiciels entreprise (ERP, CRM, SCM) selon les secteurs Dépenses annuelles des ménages privés effectuées par internet (achat/commande) Dépenses annuelles des ménages privés effectuées par internet selon le type de marchandise Utilisation d'internet pour des achats/commandes de biens et services, comparaison internationale Produits achetés sur internet (% e-consommateurs selon les produits) Modes de paiement utilisés par les e-consommateurs (carte de crédit, compte, e-banking) Achat de contenus/logiciels en ligne et livraison en ligne, en % de la population Part des entreprises effectuant des achats/ventes en ligne Part moyenne de la valeur totale des achats/ventes, en % chiffre d'affaire Motifs d'utilisation du commerce électronique Obstacles aux ventes via internet KOF KOF KOF OFS OFS OFS/Omnibus TIC OFS/Omnibus TIC OFS/Omnibus TIC OFS/Omnibus TIC KOF KOF KOF KOF 2.4 Cyberdémocratie et cyberadministration But: permettre l’exercice des droits politiques par voie électronique eParticipation Utilisation d'internet dans des sujets politiques / information / expression opinion OFS/Omnibus TIC But: faciliter l’accès aux données et aux informations des autorités Motif d'utilisation d'internet Interactions citoyens/admin interactions entreprises/admin Utilisation d'internet pour des interactions avec l'administration, comparaison internationale Utilisation services cyberadministration par la population - % pop. Envoi de formulaires remplis - % pop. Utilisation services cyberadministration par les entreprises - % entreprises Envoi de formulaires remplis - % entreprises Utilisation "e-procurement" par les entreprises, appels d'offres publiques, Demandes d'accès par des personnes au titre de la transparence des données OFS/Omnibus TIC OFS/Omnibus / eGov Barom. Gfs OFS/Omnibus TIC KOF KOF KOF Rapport annuel EDÖB But: exploiter le potentiel de transformation des TIC dans l’administration Offre de services en ligne Infrastructure admin Services des administrations publiques disponibles en ligne en comparaison internationale, évolution Estimation de l'utilisation des différents canaux de communication des autorités publiques UPIC, UE, cap-gemini UPIC / gfs Bern 2.5 Formation, recherche et innovation But: assurer la relève des spécialistes en TIC grâce à des offres de formation et de perfectionnement ciblées Formations TIC Diplômes TIC en Suisse selon le type de formation, évolution Apprentis et étudiants TIC en Suisse selon le type de formation, évolution Part des femmes parmi les diplômes TIC en Suisse selon le type de formation OFS OFS OFS 43/46 Formation continue info. Part des femmes parmi les apprentis et étudiants TIC en Suisse selon le type de formation, évolution Thèmes des cours de formation continue fréquentés Taux de participation formation continue en informatique selon sexe, âge, niveau de formation Soutien des entreprises à la FC en informatique; compétences générales / pour professionnels OFS OFS OFS OFS But: encourager les compétences de tous dans les TIC Infrastructures TIC Utilisation des TIC à l'école eSkills Nombre d'élèves par ordinateur connecté à internet, selon degré scolaire, comparaison internationale Utilisation de l'ordinateur par les élèves de 15 ans, selon le lieu, comparaison internationale Type d'utilisation de l'ordinateur et aisance dans le maniement des TIC, comparaison internationale Utilisation des ordinateurs à l'école, élèves de 9e année, par canton et par région Fréquence d'utilisation des TIC, élèves de 9e année, selon type d'utilisation, sexe Utilisation ordinateur à la maison et à l'école, élèves de 9e année, selon sexe, statut immigration Proportion de la population ayant écrit un programme informatique Proportion de la population ayant créé une page web Proportion de la population avec des compétences internet moyenne ou élevées OFS/IWS 2001; CTIE/IMS 2007 PISA PISA PISA PISA PISA OFS/Omnibus TIC OFS/Omnibus TIC OFS/Omnibus TIC But: maintenir la Suisse dans le peloton de tête au niveau international dans les domaines de la recherche et de l'innovation Dépenses de RD Participation PCR Dépenses intra-muros de R-D des entreprises privées selon la branche économique /type recherche Dépenses RD - branches du secteur TIC Participation suisse programmes cadres de recherche (PCR) selon domaine de recherche / comp. int. Projets d'innovations TIC soutenus par la CTI (nombre et montants alloués) Nouvelles entreprises dans les TIC (démographie entreprises branches TIC) Coûts totaux des projets TIC PCR-7 Nombre de nouveaux participants suisses aux projets TIC PCR-7 Financement européen de projets TIC suisses Brevets TIC Part des TIC dans le total des brevets nationaux, inscriptions en application du PCT Part des pays dans les brevets liés aux TIC inscrits en application du PCT OFS OFS SER CTI OFS/ CTI SER / EC base données projetsTIC SER / EC base données projetsTIC SER / EC base données projetsTIC OCDE / IGE OCDE / IGE 2.6 Culture But: encourager la création culturelle numérique et rendre le patrimoine culturel accessible sur internet Utilisation internet Bibliothèques Lecture de journaux/magazines en ligne (% internautes) Téléchargement de jeux, images, films ou musique (% internautes) Mise en ligne de contenus créés par l’internaute (% internautes) Participation à des réseaux sociaux (% internautes) Dépenses d’acquisition documents électroniques / total frais d’acquisition Offre de banques de données et documents Électroniques / offre totale OFS/Omnibus TIC OFS/Omnibus TIC OFS/Omnibus TIC OFS/Omnibus TIC OFS OFS 44/46 Nombre d’accès aux périodiques électroniques Nombre d’accès aux bases de données OFS OFS But: revoir régulièrement la législation dans le domaine de la propriété intellectuelle Aucun indicateur : but non mesurable statistiquement 2.7 Santé et système de santé But: accélérer la réforme du système de santé au moyen de la cybersanté Utilisation internet Recherche d'informations sur la santé/alimentation (% population) OFS/Omnibus TIC But: renforcer les compétences en matière de gestion des risques liés aux TIC dans le domaine de la santé Dépendance dans l'utilisation d'internet (Jeux et autre) BAG/IBSF "Cannabis Monitoring" 2.8 Utilisation efficace de l’énergie et des ressources But: utiliser l’énergie et les ressources des TIC de manière plus efficace Télétravail (indicateur à créer) Mesures éco énergie population Mesures éco énergie entreprises Télétravail : % pers. actives travaillant à domicile avec internet Module Green ICT eurostat - individus : 2015 ? 2016 ? Module Green ICT eurostat - entreprises : 2015 ? 2016 ? OFS OFS/Omnibus TIC KOF But: réduire la consommation d’énergie et de ressources au moyen des TIC Normes de consommation à développer OFEN 45/46 Renseignements: Yves Froidevaux, BFS, section Structure et analyses économiques WSA, Tel.: +41 32 71 36726 E-Mail: [email protected] Document-ID: be-f-16.04-TIC-01