Prise de position FCVPA pour R3

Naters, le 30 Septembre 2008
Prise de position sur le projet général de la 3ème correction du Rhône
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WENGER Stefan
Tunnelstrasse 7
3904 Naters
Président
Fédération Cantonale Valaisanne des Pêcheurs amateurs FCVPA
027 923 49 79 / 079 374 97 32
[email protected]
www.fishfinder.ch
Contenu
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Résumé........................................................................................................................................................................2
La FCVPA – buts, tâches et devoirs............................................................................................................................2
Situation de départ ......................................................................................................................................................2
Elargissements minimaux / élargissements ponctuels .................................................................................................2
Abaissements de lit......................................................................................................................................................3
Libre migration des poissons / débits résiduels / mise en réseau de cours d’eau.........................................................3
Coordination des travaux avec les sections de pêche / documentation........................................................................5
Tunnelstrasse 7
3904 Naters
Tel. +41 27 923 49 79
www.fishfinder.ch
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1. Résumé
La fédération valaisanne de pêche sportive représente les intérêts de plus de 3'000 pêcheurs actifs et est
impliquée en tant que partenaire externe dans le projet de 3ème correction du Rhône. Par le biais de
critiques constructives, elle veut saisir l’opportunité de contribuer au bon déroulement du projet tout en
améliorant les cours d’eau et la pêche dans le canton.
La fédération se prononce en faveur des élargissements du Rhône planifiés mais déplore que les conditions
légales (facteur d’élargissement moyen de 1.9) ne soient pas respectées et que les tâches environnementales
ne soient entreprises que très tard. La fédération considère d’un oeil critique les abaissements planifiés du lit
du Rhône et les répercutions possibles sur le niveau de la nappe phréatique à leurs abords. Les pêcheurs
valaisans exigent que les lois de protection des cours d’eau en vigueur soient mises en pratique; en
particulier la libre migration du poisson et le respect des débits résiduels sur tout les tronçons du Rhône
jusqu’en 2012. Un grand potentiel de gain pour les cours d’eau et, la pêche, réside dans la mise en réseau et
l’aménagement approprié des embouchures des cours d’eau latéraux. Dans ce domaine également, l’on peut
compenser conséquemment les exigences légales non respectées pour le Rhône.
2. La FCVPA – buts, tâches et devoirs
La fédération valaisanne de pêche sportive représente les intérêts de plus de 3'000 pêcheurs actifs et est
impliquée en tant que partenaire externe dans le projet de 3ème correction du Rhône. Ses statuts définissent
ses tâches et, ses devoirs:
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La FCVPA a pour but de sauvegarder et favoriser tous les intérêts en rapport avec le droit piscicole
sur le territoire du canton.
Elle s'intéresse à tout ce qui assure la promotion de l'halieutique, et sauvegarde en général les
intérêts des pêcheurs.
Elle maintient et améliore les milieux vitaux de la faune et de la flore aquatique.
Elle protège des espèces piscicoles menacées.
Elle encourage la bonne entente et la camaraderie dans les communautés des pêcheurs.
Une convention lie la fédération avec l’Etat du Valais. Cette convention exige que la fédération repeuple en
poissons juvéniles et de mesure les cours d’eau piscicoles valaisans dont le Rhône et ses canaux affluents;
ceux-ci étant affermés par la fédération.
3. Situation de départ
Le Rhône, dans son état actuel, présente des déficits écologiques majeurs. Le rapport environnemental du
projet général de la 3ème correction du Rhône l’établit.
Les pêcheurs valaisans espèrent de manière fondée que non seulement les aspects environnementaux légaux
contenus tant dans la loi fédérale sur l’aménagement des cours d’eau (LACE) que dans la loi fédérale sur la
protection des eaux (LEaux) seront respectés. Ils sont également convaincus que les quelques espèces
piscicoles encore présentes dans le Rhône et ses affluents profiteront des aménagements réalisés. Ils voient
dans la 3ème correction du Rhône des opportunités pour l’amélioration des cours d’eau et de la pêche et se
réjouissent de participer de manière constructive, mais critique au bon déroulement de ce projet du siècle.
4. Elargissements minimaux / élargissements ponctuels
Le Rhône est actuellement canalisé sur la plupart de son cours. Son lit est étroit et ses berges sont
aménagées de manière monotone sans structuration naturelle. Les quelques espèces de poissons qui y vivent
ne trouvent ni caches, ni zones de fraie. Du fait de la production, si lucrative, d’énergie de pointe par les
forces motrices, il est soumis en permanence à un régime d’éclusées.
Grâce aux élargissements de son lit, le Rhône va retrouver une partie de son cours original voyant sa
dynamique et sa structure de cours d’eau sauvage en partie restaurées.
La Fédération des pêcheurs valaisans se prononce en faveur des élargissements minimaux (profil C1, facteur
1.6) et des 14 élargissements ponctuels planifiés (profil C3, facteur 2 à 3) et de la création d’habitats qui y
sont liés. Comme le reconnaissent de concert l’OFEN et le canton du Valais; nous constatons d’autre part
que les élargissements prévus n’atteindront pas le facteur de 1.9 en conformité avec la législation.
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C’est pourquoi, nous sommes d’avis que la grandeur des élargissements C3 est un strict minimum et que
leur délai de réalisation un maximum absolu. D’autres élargissements ponctuels avec des risques faibles de
conflits d’utilisation de sol et des délais de réalisation plus courts sont, du point de vue des pêcheurs,
possibles et nécessaires (p. ex. tronçon entre Oberwald et Ulrichen). Ainsi, l’on pourrait mieux juger de
l’impact des élargissements C3 (pas seulement au niveau de la faune benthique et piscicole) qui ne viendront
que bien plus tard. Dans ce sens, la Fédération des pêcheurs valaisans veut une mise sur pieds rapide d’un
projet pilote.
5. Abaissements de lit
La Fédération voit d’un oeil critique les abaissements du lit du Rhône. Les conséquences de ces
abaissements doivent être évaluées de manière très précise en phase de planification déjà. Il doit en
particulier être vérifié que la connectivité des cours d’eau latéraux avec le Rhône ne soit pas négativement
affectée par l’abaissement artificiel du niveau d’eau et donc que de nouveaux obstacles à la migration
piscicole ne soit pas créés par l’apparition de nouveaux seuils. Les répercutions possibles sur le niveau de la
nappe phréatique pourraient avoir des conséquences désastreuses du point de vue des pêcheurs. Nous
redoutons, entre autres, l’impact que ces abaissements auront sur l’alimentation en eau de nos piscicultures
ainsi que sur les canaux et gouilles qui sont actuellement utilisés pour le repeuplement et, la pêche et qui
pourraient se voir inexploitables par la suite.
6. Libre migration des poissons / débits résiduels / mise en réseau de cours d’eau
Les pêcheurs valaisans saluent chaque revalorisation écologique du Rhône. Cependant, un organisme ne
peut vivre que si tous ses organes sont reliés et que ceux-ci sont alimentés en permanence en sang frais. Il en
est de même pour nos cours d’eau; chaque dérivation sans by-pass conduit inévitablement à l’infarctus.
Rhône inexistant en dessous de la retenue de la Souste (Photo WS, avril 2007)
C’est pourquoi les pêcheurs valaisans exigent (depuis longtemps) que les ouvrages sur le Rhône de Lavey,
La Souste, Mörel, Fiesch et Reckingen soient assainis conformément à la législation suisse sur la protection
des cours d’eau.
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C’est à dire que les débits résiduels prescrits soient respectés et que des échelles à poissons appropriées
soient construites au plus tard d’ici 2012. Le respect des exigences légales en la matière doit être une des
priorités urgentes du canton et ne doit en aucun cas être affecté par la réalisation de la 3ème correction du
Rhône ou, par un renouvellement de concession. Un projet d’ampleur nationale avec un rayonnement
international ne peut se payer le luxe d’ignorer les conditions légales en matière de délai pour la libre
migration de la faune piscicole.
Il y a encore des truites de lac valaisannes. Celle-ci, prête à frayer, provient de l’Avançon à Vouvry (photo WS,
décembre 2007)
Du point de vue de la FCVPA, le plus grand potentiel d’amélioration des cours d’eau en général et de la
faune piscicole en particulier réside dans la mise en réseau du Rhône et des cours d’eau latéraux. La Grand
Conseil valaisan a, pour la plus grande joie des pêcheurs, a accepté la constitution d’un fond de
revitalisation des cours d’eau du Valais. Ainsi, nos rivières pourront courir dans le futur dans un état quasi
naturel.
Grâce à des cours d’eau accessibles pour les poissons depuis le Rhône (également en amont de Brig), de
nombreuses zones de fraie seront à nouveau accessibles. C’est pourquoi nous exigeons que la connectivité
du Rhône avec l’ensemble des torrents, rivières et canaux soit rétablie, c'est-à-dire que leurs zones
d’embouchure soient remodelées, et que cela soit traité en première urgence dans les buts environnementaux
de la correction du Rhône. A relever que la migration des poissons se faisant principalement en automne, il
importe que la connectivité soit également présente lorsque le Rhône est bas.
Nos exigences de meilleure connectivité et d’aménagement des zones d’embouchures sont étayées par le très
grand potentiel de compensation pour les buts environnementaux non atteints ou, non atteignables de la 3ème
correction du Rhône. Si, comme mentionné en introduction, le facteur moyen légal d’élargissement moyen
de 1.9 ne sera pas atteint; nous pêcheurs exigeons des compensations correspondantes sur les cours d’eau
latéraux.
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7. Coordination des travaux avec les sections de pêche / documentation
Les élargissements et abaissements du lit du Rhône ainsi que les travaux y relatifs sur les berges et les zones
d’embouchures vont influencer de manière conséquente la pêche et les peuplements en poissons de mesure
et juvéniles sur de longs tronçons et, sur de longues périodes. Les pêcheurs peuvent vivre avec cette
perspective; mais, seulement, en ayant en arrière-plan l’amélioration future de la pêche. Tout cela ne sera
possible que si une communication directe, transparente et rapide est établie avec les sections de pêche.
Celle-ci permettra d’éviter les dommages et perturbations inutiles à la faune piscicole lors des travaux. Le
respect du cadre légal (p. ex. taux de matières en suspension dans l’eau) devra être garanti pour l’ensemble
des travaux et, dans tous les cas, documenté.
Traduction française ; texte original allemand fait foi.
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