Digitalcongo.net Guerre en RDC : Le gouvernement congolais
Transcription
Digitalcongo.net Guerre en RDC : Le gouvernement congolais
Guerre en RDC : Le gouvernement congolais refuse que l'Inde renforce les troupes de la Monuc Digitalcongo.net Nor-Kivu, RDC, 2008-11-27 (Digitalcongo.net) Untitled 2 Guerre en RDC : Le gouvernement congolais refuse que l'Inde renforce les troupes de la Monuc par Digtalcongo.net Kinshasa, 26/11/2008 Les casques bleus indiens dans le contingent des soldats de la Monuc ne sont plus acceptés par le gouvernement congolais qui réitère sa dénonciation et son reproche à ces éléments déployés au front de l’Est pour leur accointance avec les rebelles du CNDP de Laurent Nkunda Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé mercredi son refus de voir des troupes indiennes renforcer la Monuc, pendant que l’Inde est pourtant le principal contributeur du contingent des Casques bleus de la Monuc. Le gouvernement congolais reproche à ces soldats indiens de la Monuc notamment d'avoir commis des "exactions" en RDC. Les autorités congolaises ont transmis le week-end dernier à la Monuc une lettre adressée au Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-Moon, correspondance dans laquelle il est écrit : "Nous récusons les troupes indiennes", a indiqué à l'AFP le porte-parole du gouvernement, M. Lambert Mende, ministre de la Communication et de la presse. Le ministre Mende a précisé qu'il faisait référence au renforcement de 3.000 casques bleus pour la Monuc, tel que décidé la semaine dernière par le Conseil de sécurité de l'ONU, en raison de la reprise des combats entre la rébellion de Laurent Nkunda et l'armée congolaise depuis fin août dans la province du Nord-Kivu. "Le gouvernement congolais, comme tout autre gouvernement dans le monde, a parfaitement le droit de récuser, pour des raisons de souveraineté et d'Etat, le déploiement sur son territoire des troupes d'un pays", a ajouté M. Mende. Interrogé sur les raisons de ce refus, le porte-parole du gouvernement congolais a répondu: "Nous n'avons pas d'explications à fournir à qui que ce soit". Dans la lettre qui a été lue à l'AFP, le gouvernement explique qu'"au regard des nombreuses exactions fort malheureuses commises par certaines troupes au sein de la Monuc, la population comprendrait mal que des contingents de même origine viennent renforcer les effectifs de la Monuc". Le document ne précise pas la nature des "exactions" mentionnées, mais des Casques bleus, dont des Indiens, sont soupçonnés par l'ONU d'abus sexuels. Les autorités congolaises "ont été très déçues que la Monuc ne les ait pas soutenues dans leurs offensives", a, par ailleurs, expliqué à l'AFP M. Xavier Zeebroek, directeur du Groupe d'information sur la paix et la sécurité (GRIP). Selon plusieurs sources diplomatiques, les autorités congolaises refuse de nouvelles troupes indiennes car elles les soupçonnent également "de collusion" avec M. Nkunda. En mars, un colonel indien stationné dans le Nord-Kivu avait publiquement affiché son soutien au chef rebelle, le qualifiant de "frère" qui "combat pour une noble cause". Dans sa lettre, le gouvernement congolais "demande" en outre qu'"à l'occasion d'un nouveau déploiement à l'Est de la République (dans le cadre des rotations de troupes), les unités particulièrement ciblées par l'opinion nationale soient affectées ailleurs qu'au Kivu". A la lecture de ce document, "la brigade indienne doit quitter le Nord-Kivu", a estimé un expert à Kinshasa. La position du gouvernement congolais va assurément embarrasser profondément l'ONU. Avec environ 4.400 militaires en RDC, tous déployés dans le Nord-Kivu, l'Inde est en effet le principal contributeur de la Monuc. Elle s'est portée volontaire à hauteur d'environ 1.200 hommes pour renforcer la mission de paix, selon des sources diplomatiques. C'est aussi l'Inde qui fournit la totalité des hélicoptères de combat de la Monuc. Si les brigades indiennes partent ou que les Indiens ne peuvent pas venir, "l'ONU n'arrivera pas à trouver des remplaçants", prévient l'expert de la région. La Monuc a confirmé qu'une lettre des autorités congolaises avait été transmise au siège de l'ONU à New York, mais elle n'en a pas précisé le contenu. "Le Secrétaire général fera part de l'inquiétude du gouvernement congolais au Conseil de sécurité qui prendra une décision", a simplement commenté mercredi le porte-parole de la Monuc, Manodje Mounoubai. La Monuc, qui est déployée depuis 2001 en RDC au sortir de cinq années de guerre (1998-2003), est la plus importante mission actuelle de paix de l'ONU, avec 17.000 Casques bleus. Le 20 novembre, le Conseil de sécurité de l'ONU avait décidé d'envoyer 3.000 troupes supplémentaires en RDC. Ni la nationalité de ces troupes ni leur date d'arrivée n'ont encore été officiellement arrêtées. Kinshasa rejette le dernier rapport de HRW Les autorités de la République démocratique du Congo ont sévèrement critiqué mercredi le dernier rapport de l'organisation Human Rights Watch (HRW) dénonçant la répression mise à charge du président Joseph Kabila contre son opposition. "C'est un rapport politisé et truffé d'approximations", a rétorqué le ministre congolais de la Communication et des Médias, M. Lambert Mende Omalanga. La veille, HRW avait publié un rapport dénonçant la "répression brutale" qui aurait été menée par le président Joseph Kabila contre son opposition à Kinshasa et dans l'ouest de la RDC. Près de 500 opposants y auraient été délibérément tués ou exécutés sommairement et un millier de personnes arrêtées par les services de sécurité depuis l'élection du président Joseph Kabila il y a deux ans, selon l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à New York. "Nous avons accueilli ce rapport avec une grande déception parce qu'il jette l'opprobre et le discrédit sur les institutions issues des élections de 2006", a réagi le ministre Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement congolais. Son but est de "peindre en noir la situation des droits de l'Homme à l'ouest (de la RDC) pour occulter ce qui se passe à l'Est du pays", a-t-il assuré, s'étonnant de cette publication avant la tenue vendredi d'une session extraordinaire du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU consacrée à la RDC. "Il nous paraît clair et nous pensons que la volonté de cette ONG, envers laquelle nous avions jusque là beaucoup de respect, est de convaincre les bailleurs pour bénéficier de nouveaux crédits (...)", a affirmé M. Mende.
Documents pareils
DigitalCongo.net Consensus trouvé entre le gouvernement et le
l’entretien que le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de
la sécurité, Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’Sefu, a eu avec une
délégation de l’UE, conduite par l’ambassadeur d’Espagne à Ki...
Congo : une horreur qui rapporte - L`ONU est impuissante
L'Afrique des Grands Lacs est le foyer mal éteint d'une guerre qui a déjà fait plusieurs
Traduire
millions de morts et des centaines de milliers de réfugiés. Et le feu s'est rallumé,
Réagir
menaçan...