toutes les pièces de William Shakespeare

Transcription

toutes les pièces de William Shakespeare
présente
(toutes les pièces
de William Shakespeare)
Introduction
de
Un échafaudage
trois chaises et
dessus, un homme en
équilibre sur la tête qui
crie son bonheur
d’être roi.
Un autre sous un
parapluie tressé de
feuilles, qui nous parle en
r uisselant d’eau.
Un enfant sorti par magie
d’une boîte.
Un magicien qui pleure
de ce qu‘il fait
apparaître.
Un petit homme couronné
qui essaie de jouer du
violon pendant qu’on le
déshabille.
Une femme qui dit je
t’aime à un ogre en le
mangeant des yeux.
Un accordéon qui s’ouvre
et se ferme, et juchés
dessus, deux minuscules
amoureux qui s‘approchent
et se disent adieu.
Une piste d’herbe grasse.
...
Un cracheur de feu
effrayé par sa propre
flamme.
Une boule à neige, trois
foyers de braises.
37 comédies, tragédies,
tragi-comédies, 37 pièces
et autant de rêves
rescapés de la nuit.
Un spectateur propulsé
sur la scène et qui boit
du poison.
Un homme trop petit dans
un manteau trop grand,
qui se démène comme un
diable.
Le tout joué par un
seul homme...
L’histoire
I
l y a quelques années, j’ai
rencontré par hasard un
homme du nom d’Antoine
Garamond qui avait passé trente
ans de sa vie dans une roulotte, à
jouer partout avec sa femme et
ses deux enfants, un spectacle
qui faisait revivre toutes les
pièces de Shakespeare.
C’était il y a sept ans. J’ai acheté
un vieux tracteur et je suis
remonté chercher sa roulotte.
Sept ans après, c’est prêt. Tout y
est, le tableau noir où sont
inscrits les titres des 37 pièces,
les accessoires imprévisibles, fez,
fraises, couronnes, violoncelle,
appeaux… Mais surtout, Antoine
Garamond et sa famille, dont ce
spectacle fait revivre
l’épopée.
Et il m’a tout raconté.
Absolument tout. Ses tournées,
dans des conditions incroyables.
Ses jours de gloire, ses jours de
bide. La façon de jouer chaque
pièce, il m’a fait lire les textes. Il
m’a montré son livre d’or. Il m’a
raconté comment sa femme l’a
quitté en pleine représentation,
après la mort de Juliette, pour
être sûre d’avoir une heure et
demie d’avance (elle avait
confiance en son sens du devoir
théâtral), la première fois où ses
fils sont montés sur scène et
quand ils sont partis à leur
tour... Toute sa vie d’Acteur.
Bien sûr, l’héroïsme des
Garamond est dérisoire, mais
traversés (comme les personnages qu’ils incarnent) par les
passions les plus opposées et les
plus fortes, parlant comme
Obéron, grands organisateurs de
mystères, magiciens malgré eux
et rêveurs fous, ils finissent par
atteindre leur but : Shakespeare
est sur la scène, dans l’effusion
de la poésie, dans l’illusion, dans
les images, dans l’abondance de
la vie... Oui ! C’est bien
Shakespeare qui est sur la scène
et nous emmène par la main
faire avec lui le tour complet du
cœur humain.
Au moment de me dire au revoir,
il m’a serré la main très fort,
comme s’il ne voulait pas me la
lâcher et il m’a dit :
“Puisque vous êtes un passionné
de Shakespeare, si vous vouliez,
vous, reprendre le flambeau, je
vous offrirais la roulotte.”
Gilles Cailleau.
Le premier voyage...
Distribution
Curriculum vitæ unique :
Spectacle
imaginé, écrit et interprété par
Gilles Cailleau.
Mise en scène :
Luc Chambon.
Costumes :
Patou Bondaz,
assistée de Virginie Teurbane.
Masques :
Louis-David Rama.
Accessoires :
Christophe Brot,
assisté de Pascale Ripert.
Marionnettes et graphisme :
Vincent Bouet-Willaumez.
Coproduction :
Théâtre de La Mure.
Gilles Cailleau et Luc Chambon ont
longtemps travaillé sans se
connaître dans leurs compagnies
respectives :
Le Théâtre du Kronope et
Sortie de route. Puis ils ont fait
connaissance, se sont beaucoup aimé et
ont imaginé tout de suite de
travailler ensemble, sans s’en parler. À
la même époque, Patou Bondaz,
modiste marseillaise, créait ses
premiers chapeaux et travaillait pour
les Cartoun Sardines. Depuis très longtemps, Louis-David Rama faisait des
masques pour Denis Guénoun,
Dominique Lardenois et autres fous de
la même espèce. Peu après, Gilles
Cailleau mettait plusieurs
spectacles en scène, formait au jeu
d’acteur les élèves de deux écoles
nationales de cirque et se lançait dans
l’aventure foraine. Christophe Brot, qui
sculptait pour Stuart Seide (entre autres), l’y rejoignait, Luc Chambon
signait ses premières mises en scène et
Patou Bondaz ses
premiers costumes. Les créations se
succédèrent à un rythme effréné pour
chacun. Éternels insatisfaits, ils se
mirent à la musique. Au même
moment, le théâtre de La Mure
renaissait plein de perspectives
nouvelles. L’idée de monter le
théâtre complet de Shakespeare naquit
dans l’esprit de l’un d’entre eux et
réunis pour la première fois tous
ensemble, enthousiastes, ils
s’attelèrent à ce projet fou.
Henry IV, Mesure pour Mesure, Richard III, la Tempête...
Le “Théâtre Forain”
On nous demande souvent ce que
nous entendons par théâtre
forain.
A
ttention fragile est une
compagnie foraine.
Elle ne s’installe pas dans un
théâtre, elle le transporte avec
elle.
Forain... Le mot est d’abord
véhicule d’images. La fête, la
couleur, la légèreté, le
nomadisme...
En l’occurrence, il s’agit d’une
roulotte et d’une tente
marocaine sous laquelle
s’installe un petit gradin.
Mais plus précisément, pour notre
part, nous réclamer du théâtre
forain, c’est nous placer à un
endroit particulier de la création
et de la diffusion théâtrale.
C’est d’abord reconnaître que des
gens, qu’on le veuille ou non, par
“blocage culturel”,
difficulté géographique, peur de
l’ennui ou de l’incompréhension,
ne viendront jamais dans un théâtre voir du théâtre. Ce constat
fait, il reste à se doter d’outils
pour pouvoir jouer partout. C’est
sans doute le rôle de la roulotte et
de la tente marocaine.
À côté, entre des caravanes en
rond, on peut se
rencontrer, avant ou après
le spectacle.
Le lieu peut accueillir une
cinquantaine de personnes.
L’endroit est tout petit, ce qui
oblige l’acteur à l’adresse
directe aux spectateurs, à des
regards vrais. D’ailleurs, la
salle n’est pas tout à fait dans
le noir.
Enfin, il faut reconnaître que pouvoir jouer partout ne suffit pas à
se rendre accessible.
Ce qu’il faut faire, c’est remettre
en cause la notion de produit. Et
nous appuyer au contraire sur le
contrat qui nous lie, acteurs,
spectateurs, diffuseurs (on devrait
ne dire qu’acteurs, quel que soit
notre rôle dans cette étrange
aventure), qui nous pousse à la
fabrication mutuelle et éphémère
d’un moment choisi, réservé au
rêve, à l’imaginaire,
à la joie ou à la révolte.
Même si la roulotte se
transforme en un petit
théâtre, c’est aussi une
habitation réelle. Elle n’est
pas factice et en venant au
spectacle, les spectateurs
entrent aussi chez quelqu’un.
À l’Usine Corot (Marseille), février 2003.
“Je suis un artisan du Songe...”
ou Pourquoi tout Shakespeare
J
e n’arrive pas à oublier, quand je fais du
théâtre, l’image des enfants à noël qui
disent un poème aux parents, les petites filles qui font bravement le pieddans-la-main.
J’aime cette relation où le spectateur
a autant le trac que l’acteur, où
l’enjeu est d’abord d’avoir fait un
cadeau.
J’aime quand une forme artistique,
pour être élaborée et subtile, n’en
oublie pas pour autant le partage.
Je voudrais jouer aussi
merveilleusement bien que les
artisans du Songe d’une Nuit d’été.
Aussi généreusement.
On pense naturellement que, pour
qu’un spectacle soit réussi, l’acteur
doit révéler ses qualités sur scène,
mais je crois que ce que doit faire
l’acteur, c’est autant révéler au gens
du public leurs propres qualités, leur
faculté à s’émouvoir ou à penser, leur
faculté à fraterniser.
Jouer des œuvres complètes, l’idée ne me serait
pas venue avec Molière. Mais à
fréquenter Shakespeare depuis
quelques années, comme lecteur,
spectateur, acteur ou traducteur (du
Roi Lear en 91), j’ai remarqué que
chacune de ses pièces contenait, plus
ou moins secrètement, l’ensemble de
son univers. C’est sans doute ce sentiment qui m’a autorisé à rêver de
jouer toutes les pièces de
Shakespeare d’un seul coup. Comme
de visiter un palais immense. Bref !
Survoler une planète.
Cette idée de survol peut sembler
manquer de respect.
Je pourrais répondre qu’au théâtre,
respecter un auteur, c’est le jouer,
donc s’amuser, donc, dans une
certaine mesure, manquer de respect.
Mais cette obligation de rapidité
impose surtout une autre exigence,
celle de la sensation.
Au lieu de fouiller une pièce (comme
je le fais quand je n’ai qu’elle à
mettre en scène), les prendre toutes
et les mettre en présence.
Tout ce spectacle est fait pour ça.
C’est d’ailleurs le premier intérêt
d’avoir monté toutes les pièces de
Shakespeare plutôt qu’une.
La performance est partagée. Les
spectateurs autant que moi réalisent
un tour de force. Et cette prouesse
commune est un lien.
Encore fallait-il, me direz-vous,
que Shakespeare s’y prête — et
s'y retrouve.
Métaphoriser Shakespeare. Et,
plaçant ces métaphores les unes à
côté des autres, qu’elles soient
musicales, visuelles, acrobatiques,
prestidigitatoires ou tout simplement
théâtrales, par leur luxuriance,
retrouver Shakespeare et le laisser
parler, suivre son fil, faire confiance
à la matière.
Là encore et malgré tout,
devenir l’artisan émerveillé et
malicieux du Songe.
Gilles Cailleau.
“... et John Garamond, appelé ainsi en hommage à Sir John Falstaff...”
La presse
Gilles Cailleau, le meilleur de
Shakespeare
Seul, trois et multiples, Gilles
Cailleau enchaîne costumes et techniques, acrobatie, magie, musique,
mime, improvisation, et convoque
les accessoires les plus incongrus.
Il porte, amuse, donne faim du texte
originel, apprend au spectateur à
mourir (Roméo et Juliette) et à sonoriser collectivement une inoubliable
Tempête.
LIBERATION
Gilles Cailleau est un génie !
Ce comédien, magicien, acrobate,
musicien et passionné de littérature
raconte 37 pièces de Shakespeare en
un temps record. Le saltimbanque,
qui se déplace avec sa roulotte,
entraîne le public (de 12 à 80 ans),
dans des aventures truculentes et
délirantes, parfaites pour découvrir
ou redécouvrir Shakespeare. On pensait que le spectacle serait trop long ;
pourtant Gilles Caillau est si attachant qu'on retarde le moment du
départ..
LE FIGARO
Un Frégoli Shakespearien prodigieux
Un comédien accompli qui parcourt
les tente-sept pièces de Shakespeare,
au long d’une
synthèse originale et époustouflante
qui fait revivre les principaux
personnages du dramaturge.
La justesse de son interprétation est
prodigieuse. Véritable Protée, ce
magicien remplit son spectacle
d’inventions qui ravissent le public et
relancent sans cesse l’intérêt de la
représentation.
Ce spectacle étourdissant est unique.
LES AFFICHES DE GRENOBLE
Tout Shakespeare en un seul homme
Gilles Cailleau est un rêveur...
Comédien, musicien, poète, mime,
magicien, il se joue sans complexe
des styles et des ambiances...
Gilles Cailleau est un
adorable menteur.
LA MARSEILLAISE
Macbeth, Othello, Beaucoup de bruit pour rien...
Autour du spectacle
P
endant que nous
sommes là, il
peut se passer
des tas de choses :
Une fausse conférence de
presse : dans cette
rencontre qui peut ouvrir la
semaine, ce ne sont ni le
comédien ni le metteur en
scène qui répondent aux
questions, mais directement
les personnages du
spectacle. Un moment
d'improvisation dont les spectateurs sont les protagonistes
(puisque c’est eux qui posent
les questions), après lequel
on en sait plus sur le spectacle et la
compagnie et qui se finit,
promis, par un petit apéro
sous le chapiteau.
Des ateliers de pratique
théâtrale : pour des
comédiens amateurs,
professionnels, ou
simplement des amateurs de
théâtre. (Gilles Cailleau est
depuis longtemps formateur
et il enseigne le clown et le
jeu d’acteur ).
Une petite visite
guidée : pour ouvrir aux
enfants le petit village
d'Attention fragile. Le
chapiteau, la roulotte ! Un
avant-goût de spectacle, de
liberté et de vie nomade.
Des rencontres en milieu
scolaire : dans les collèges et
les lycées, ou même sous le
chapiteau, un échange avec les
élèves et une présentation du
travail de la compagnie et de
la vie d’acteur. Le tout pour
que théâtre ou Shakespeare ne
soient pas synonymes d'ennui.
On peut aussi prévoir, de faire
avec eux comme journalistes
la fausse conférence de presse.
Une soirée à la bibliothèque :
où on approche avec gaîté, mais
sérieux, la question de la fabrication du texte. L’occasion de
parler de Shakespeare et de théâtre
d’une façon plus littéraire.
Un atelier de fabrication de
costumes : où Patou Bondaz, la
costumière d’Attention Fragile,
aborde pratiquement avec des
comédiens amateurs ou en milieu
scolaire la création de costumes de
théâtre
éphémères.
Plus des stages, une
conférence-spectacle sur le
théâtre masqué et tout
projet spécifique à chaque
lieu et qu’il faut construire
ensemble...
La petite visite guidée, la fausse conférence de presse, guinguette à la bibliothèque, etc.
L’argent & la technique
L
e tour complet du cœur
pourra se jouer partout
où on peut disposer :
1° d’un espace relativement plat
de 20 m. x 20 m.
2° d’une arrivée d’eau courante
et potable
3° d’une arrivée électrique de
3 x 32 ampères minimum.
L’établissement, qui permet
d’accueillir 50 spectateurs, est
soumis au CTS 5 et possède à ce
titre des papiers d’ignifugation.
Vous l’aurez compris, plutôt que
de vendre une
représentation, nous préférons
proposer une semaine de
présence du village
Attention fragile, comprenant
entre 3 et 4 représentations,
et les multiples rencontres
possibles proposées dans ce
dossier.
Les déplacements sont facturés
2,80 euros du kilomètre.
Repas facturés au tarif syndéac
pour 2 personnes.
Par sa nature, le théâtre
forain rencontre des
partenaires extrêmement
divers, aussi ces indications
financières peuvent
s’adapter en fonction des
moyens de chacun et des
particularités artistiques et
techniques de chaque
installation.
Pour les stages ou les autres
actions, qui auraient lieu avant
ou après notre présence, nous
consulter.
Une semaine : 7 000 euros
HT
“Imaginez Macbeth, le taureau, le buffle, le Minotaure, l’ogre écossais, la masse d’arme...”
Tournées
Depuis 2002,
le Tour complet du cœur s’est joué
Dans les Scènes Nationales de :
Foix, Tarbes et Albi.
Au Centre
Dramatique Régional de Rouen.
Dans les Centre Nationaux
des Arts de la Rue de :
l'Avant-scène-Cognac et Pronomades
en Haute-Garonne.
Dans les Pôles cirques de :
Auch et Grasse.
Dans les scènes conventionnées :
Pôle jeune public du Revest (83),
Port-de-Bouc (13), Auray (56),
La Flèche (72), Armentières (59),
Saint Benoit (La Réunion), Istres (13)
Albertville (73), Vitry-le-François
(51), Gradignan (33), Blanquefort
(33), Frouard (54) Luneville (57),
Décines (69)
Et aussi à...
Bagnolet, Ruffec, Lîle de Ré, Rouillac,
Parthenay,La Rochelle, Cavalaire, la
Garde, Ventabren, Gardanne, Aubagne,
Berre-l'Étang, les Pennes-Mirabeau,
Vaour, Lançon, Simiane, Saint Barthélémy
d'Anjou, Irigny, Miribel, Figeac, Mayenne,
Chateaubriant, Saint André de la Réunion,
Les Avirons, Saint Leu, Aÿ, Illkirsh,
Cusset, Bruz, Redon, Langon, Péage de
Roussillon, Festival d’Avignon, Millau,
Viscomtat, Toulouse, Marseille, Gauchy,
Saint-Sébastien sur Loire, Guinguamp,
Lamballe, Collinée, Bourgoin-Jallieu,
Villaines, Saint Fons, Laon, Erquery, Saint
Genis Laval, Moissac,Trégueux, Pantin,
Tomblaine, Chaînon manquant,
etc.
Il s’est aussi joué un mois à la
Cartoucherie de Vincennes, il a
fêté sa 500ème représentation, à
la Friche de la Belle de Mai à
Marseille
Cette saison, le Tour complet du
cœur se joue
6-14 février 2013,
Le MaréliosLa Valette-du-Var (83).
20-23 février 2013,
Théâtre Municipal,
Issoire (63).
4-7 avril 2013,
Le Sirocco,
Saint-Romain de Colbosc (76).
14-17 mai 2013,
Bonlieu, Scène Nationale
Annecy (74).
Attention fragile à La Mure et à Entraigues, Juillet 2002.
Diffusion :
Patou Bondaz
www.attentionfragile.net
111, boulevard Baille
13005 Marseille
06.22.20.19.88
[email protected]
Hamlet, en un souffle d’accordéon.
photographies : Jean-François Gaultier, Jean-Marie Plume, Alexis Marschal et Sophie Rigaud.