Les parents de Nihal

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Les parents de Nihal
Retraite anticipée : protestation
à partir de septembre
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29 juillet 2016
@elwatan-weekend
377
UNE SEMAINE APRÈS SA DISPARITION
Les parents de Nihal
toujours sans nouvelles
ILLUSTRATION : SAAD
Prix : 20 DA - France : 1 euro - [email protected] - @elwatan_weekend
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2
7 jours
Tunnel de Kherrata : un
carambolage fait 2 morts
et 7 blessés
Un grave accident de la circulation s’est
produit dans la nuit de mardi, vers 20h40,
sur le viaduc de Bordj Mira, à la sortie du
tunnel de Kherrata (50 kilomètres à l’est
de Béjaïa), causant deux morts et sept
blessés, dont deux grièvement et trois en
état de choc, a indiqué un communiqué de
la Protection civile. Selon la même source, il
s’agit d’un carambolage causé par un camion
de gros tonnage qui aurait eu un problème
de freins. Le camion, un double pont, est
entré en collision avec un fourgon de 12
places, 3 véhicules légers et 2 fourgonnettes
de type DFM. Le choc était tel que deux
passagers du 12 places, une femme de
32 ans et son fils de 2 ans, ont été éjectés
dans l’oued Aguerioune, à 70 mètres en
bas du pont, décédant sur le coup, a précisé
la même source. La Protection civile dit
avoir mobilisé d’importants moyens et 53
éléments dont six officiers, afin de porter
secours aux victimes. En outre, du début de
l’année jusqu’au 31 mai 2016, 22 accidents
ayant causé 1 mort et 24 blessés se sont
produits à l’intérieur du tunnel de Kherrata,
selon un bilan semestriel de la Protection
civile. Etroit et mal éclairé, cet ouvrage,
inauguré en 1988 et long de 6 kilomètres,
n’est plus sûr depuis des années et n’arrête
pas d’être le théâtre d’accidents mortels.
M. H.-K.
Annaba : le CHU a un
nouveau directeur
Depuis hier, le centre hospitalier
universitaire (CHU) de Annaba a un nouveau
directeur général. Il s’agit du Dr Abdallah
Nabil Bensaïd qui a succédé au Professeur
Abdelaziz Lankar, ce dernier a démissionné
la semaine dernière après avoir marqué
son passage par d’importantes réalisations,
avons-nous appris de sources proches du
ministère de la tutelle. Ex-président de
l’APC de Annaba, le jeune Dr Bensaïd a
assurément du pain sur la planche tant les
préoccupations et les attentes des malades
de la région de Annaba sont multiples et
touchent, sans exception aucune, toutes
les spécialités. Il devra compter sur une
cohabitation stable et sur l’efficacité d’une
nouvelle équipe pour tenter d’achever
les chantiers lancés par son aîné, le Pr
Lankar. Le nouveau directeur général du
CHU de Annaba a certainement sa propre
idée pour réaliser sa mission d’autant plus
que le ministre de la Santé l’a réconforté
indirectement avec sa décision de faire
partir, en septembre prochain, la majorité
des chefs de service ayant l’âge requis
pour la retraite. Ce qui lui évitera les
luttes intestines ayant toujours caractérisé
cette grande institution de santé dont le
rayonnement est d’envergure régionale.
Après une mise en veilleuse inexpliquée,
la transplantation rénale, qui a pu être
relancée au prix fort par le Pr Lankar, sera la
première mission de son successeur tant un
engagement devant le ministre de la Santé
d’assurer en 2016 40 greffes est toujours en
cours. Connu pour son sérieux, sa probité
et surtout sa perspicacité, l’ex-secrétaire
général de la direction de la santé locale
― son dernier poste ― saura certainement
relever les défis. Le centre anticancer (CAC),
dont tout le secteur de la santé régionale
est fier, sera vraisemblablement une autre
priorité du Dr Bensaïd pour pallier aux
éventuelles insuffisances, sachant qu’il
a une longue expérience dans la gestion
des infrastructures de santé. Ainsi, avec la
nomination d’un jeune médecin à la tête
du CHU de Annaba à la compétence avérée,
les multiples efforts de réalisations et de
chantiers en cours, lancés pour humaniser
les services des hôpitaux et améliorer la
prise en charge médicale à Annaba ne seront
pas interrompus au grand bonheur des
malades de la région de Annaba. M.-F. Gaïdi
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
MENA Une plateforme pour
aider les réfugiés
Des consultations sous-régionales pour l’Afrique
du Nord se sont déroulées hier et avant-hier à
Tunis afin de développer un réseau de la société
civile sur les déplacements des réfugiés et les
migrants dans la région MENA. Organisée par
le Haut-Commissariat des Nations Unies pour
les réfugiés (HCR), cette initiative a regroupé
plusieurs délégations venues d’Algérie, du Maroc,
de Mauritanie, de Libye et de Tunisie. L’objectif
du réseau de la société civile est de fournir une
«plateforme» pour que les partenaires de la région
puissent renforcer leurs voix individuelles en les
unissant pour la protection et l’assistance des
personnes déplacées. Lors des consultations, le
sociologue algérien Hocine Labdelaoui, affilié au
Centre de recherche en économie appliquée pour
le développement (Créad), a souligné l’importance
de sensibiliser la société afin de lui faire accepter
un réfugié ou un migrant : «La remise en question
est prioritaire, le citoyen doit comprendre
pourquoi il faut accepter un réfugié. Nous devons
sensibiliser la société et s’organiser en réseau.»
Et d’ajouter que l’Algérie «est devenue un pays
d’installation». Dans la même réflexion, Fatimata
Mbaye, présidente de l’Association mauritanienne
des droits de l’homme, insiste pour déconstruire
les clichés : «Le réfugié n’est pas un parasite ! Je
pense qu’il faut expliquer à la société d’où vient
un réfugié et pourquoi il est dans nos pays.» Elle
déplore également que «la société civile n’est pas
assez impliquée dans les décisions politiques» et
exprime son mécontentement car «l’espace de
travail des associations et des ONG se réduit à
cause du contexte sécuritaire». Lors cette rencontre
de deux jours, les délégations ont réalisé un travail
en équipe et des propositions concrètes pour
l’installation d’un réseau fiable, qui compte intégrer
d’autres acteurs de la société civile algérienne,
notamment des médias et des universitaires. «Pour
installer un réseau efficace, il faut d’abord être
d’accord sur certaines conditions, notamment
partager des valeurs communes», insiste
Abderrahmane Arar, président du Réseau algérien
pour la défense des droits de l’enfant. Pour rappel,
lors de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin
dernier, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les
réfugiés a annoncé un record de 65, 3 millions de
personnes déracinées en 2015 à cause des guerres
et des persécutions. En 2015, plus de la moitié des
nouveaux réfugiés venaient de Syrie, soit un million
de personnes. Fin 2015, 55% des 16,1 millions de
réfugiés sous mandat du HCR étaient établis en
Europe ou en Afrique subsaharienne. L’Afrique
est la première terre d’asile devant l’Europe.
L’Afrique accueille à elle seule 4,41 millions de
réfugiés qui proviennent essentiellement de cinq
pays : Somalie, Soudan du Sud, RDC, Soudan et
Centrafrique. L’Europe arrive en deuxième place
avec 4,39 millions de réfugiés. Outre la Turquie,
les réfugiés se rendent surtout en Allemagne, en
Russie, en France, en Suède, au Royaume-Uni et
en Italie. A fin 2015, sur les 10 pays accueillant
le plus de réfugiés, cinq sont situés en Afrique
subsaharienne. La Turquie est le pays qui accueille
le plus de réfugiés au monde avec 2,5 millions de
personnes, suivie par le Pakistan (1,6 million) et le
Liban (1,1 million). Ces chiffres affolent les ONG
et les associations locales qui œuvrent, tout au long
de l’année, afin de trouver des subventions. Le rôle
du HCR dans cette initiative régionale (MENA)
serait celle du «catalyseur et coordonnateur» afin
de contribuer à la conception de la stratégie et à la
structuration du réseau. Pour rappel, dans le cadre
du développement du réseau de la société civile,
des consultations sous-régionales auront lieu cette
année.
Faten Hayed
Holi festival of colors Algeria :
les «inquisiteurs» menacent
A quelques jours du Holi festival of colors Algeria, qui se tiendra pour la deuxième fois le 13 août
prochain à Béjaïa, sur la plage des Hammadites, des gardiens de la morale de tout poil s’agitent déjà
sur la Toile et promettent de jouer les trouble-fête lors de cet événement qu’ils jugent «contraire à la
morale et aux valeurs islamiques». A coups de publications menaçantes à peine voilées, ils s’adressent
aux hommes, leur enjoignant d’interdire à leurs filles de se rendre à ce festival ouvert aux jeunes de
toute l’Algérie, filles et garçons. Ainsi, sur les réseaux sociaux, on peut tomber, à titre d’exemple, sur
des publications en arabe classique du genre : «Question destinée aux hommes qui vont y participer :
laisseriez-vous vos femmes aller avec vous à ce festival ? Oseriez-vous aller en compagnie de vos fiancées ?»
Le tout illustré de photos (prises lors de la première édition qui s’est déroulée sur la plage de Saket)
censées faire mouche et titiller la fibre conservatrice alors qu’elles montrent tout simplement des filles
et des garçons en train de festoyer au bord de la mer. D’autres publications, toujours en arabe, qualifient
le festival de «catastrophe morale» et appellent «ceux qui tiennent à nos valeurs» de bouder ce rendezvous, voire de l’interdire. Il faut dire qu’au lendemain de l’édition 2015 déjà, une campagne virtuelle de
ce genre avait été lancée contre le festival par des gens qui s’irritent à la simple vue d’un homme et une
femme ensemble. Le but visé est de pousser à l’annulation de cet événement en usant de la surenchère
et en puisant allègrement dans la littérature extrémiste d’un autre temps. Né en Inde, le Holi festival of
colors est un événement socioculturel destiné principalement aux jeunes. On y chante et danse tout en
échangeant des couleurs dont les nuances représentent la pluralité et la diversité humaine, le tout dans
une mixité parfaite et respectueuse. C’est ce qui fait jaser dans les chaumières de l’inquisition.
Mohand Hamed-Khodja
M’sila : 169 tonnes de blé tendre interceptées
Les services de sécurité de la sûreté de wilaya
de M’sila ont intercepté, à Aïn El Melh, un convoi
de 6 semi-remorques transportant 169,7 tonnes
de blé tendre. Ce produit, initialement destiné
à l’alimentation humaine, a été détourné pour
être transformé en aliment de bétail, selon le
communiqué de la sûreté de wilaya daté du 27
juillet. Cette affaire remonte au 12 juillet, selon
ce même communiqué, lorsque les éléments
de la sûreté de la daïra de Aïn El Melh, lors d’un
barrage mobile sur la RN70, ont contrôlé 6
camions transportant les céréales et les factures
y afférentes ne correspondaient pas à la nature
du produit transporté. Aussitôt, lit-on dans ce
communiqué, une enquête a été ouverte par la
police judiciaire de Aïn El Melh. Les chauffeurs
ont alors avoué que ce blé était destiné à être
transformé en aliment de bétail. Un échantillon
a été analysé par les services agricoles de la
daïra, qui a confirmé le caractère noble de la
matière transportée : il s’agissait de blé tendre
destiné à la consommation humaine. Ces 169
tonnes ont été saisies par les services de sécurité.
Présentés devant le procureur de la République
près le tribunal de Aïn El Melh, les 8 chauffeurs
ont bénéficié de la citation directe, lit-on dans
le communiqué. Tout porte à croire que la
contrebande a pris de l’ampleur dans cette wilaya
d’élevage, qui est, faut-il le reconnaître, plutôt
florissante de par la consistance de la quantité des
céréales circulant dans cette contrée et par le prix
accessible du produit : le quintal de blé tendre est
acheté 2000 DA et cédé à 3500 DA. Cependant,
la justice ne semble pas, a priori, appréhender le
préjudice causé à la communauté nationale.
S. Ghellab
FCE : 32
produits
labellisés
depuis le début
de l’opération
Le Forum des chefs
d’entreprise (FCE) a attribué
le label Origine Algérie
garantie (OAG) à 19 nouveaux
produits issus de 10
entreprises nationales, une
initiative visant à encourager
la production nationale
et réduire la facture des
importations. Les nouvelles
entreprises sélectionnées par
le comité de labellisation du
Forum, présidé par Brahim
Benabdeslem, vice-president
du FCE, sont Gipâtes, Global
Food, Grands Moulins du
Sud, Biscofruits, Raja Food
et Bellat (agroalimentaire),
Slericlean et PPC Médical
(industrie pharmaceutique),
EJC construction (bâtiment)
et Woroud (cosmétique),
a précisé le FCE dans un
communiqué. Ce qui porte
le nombre des produits
labellisés OAG par le
FCE à 32. En effet, cette
liste fait suite à celle
déjà annoncée en mai
dernier qui concernait 23
produits (de 10 entreprises
nationales), dont Condor
(électroménager), le groupe
Sim et la société Global Food
(agroalimentaire), Bomare
(électronique), le groupe
Hasnaoui, Amimer Energie
et l’entreprise Système
panneau sandwich (BTP),
Socothyd (pharmaceutique)
et la société Faderco,
spécialisée dans les produits
d’hygiène corporelle.
S. I.
Le transport
ferroviaire
renforcé dans
la banlieue
d’Alger
La Société nationale des
transports ferroviaires (SNTF)
renforcera, à partir de la
semaine prochaine, son
service sur les deux lignes
reliant Alger à ses banlieues,
afin de répondre à la forte
demande des voyageurs,
a-t-elle annoncé hier. «Afin
de répondre favorablement à
l’inhabituelle forte demande
des voyageurs de la banlieue
algéroise, la SNTF a décidé de
renforcer son service par de
nouvelles dessertes assurant
les relations Alger-Thénia et
Alger-El Affroun (aller-retour)
à compter du 2 août 2016»,
a précisé la société dans un
communiqué. La nouvelle
grille, reprenant les horaires
des trains, est affichée
au niveau des gares et
disponible sur le site web de
la société : www.sntf.dz, a-ton ajouté de même source.
APS
l’essentiel de la semaine
e
SAMEDI Le président Abdelaziz Bouteflika
aa
adressé un message à la chancelière allemande
mande
dans lequel il condamne l’attaque terroriste
ste qui
a eu lieu dans un centre commercial à Munich.
nich.
Les villageois de Ait Touddert et les services
ces
de sécurité mènent une opération de ratissage
ssage
dans la région de Ouacifs à la recherche de
e la
petite Nihal.
DIMANCHE La société Colpa (CosiderLafarge plâtres Algérie) a lancé une
nouvelle ligne de cuisson pour la
fabrication de plâtre. Ainsi, Colpa
dispose d’une troisième ligne d’une
capacité de 450 000 tonnes par an.
LUNDI L’Office national des statistiques a annoncé
que l’Algérie a enregistré une croissance de 3.6%
au premier trimestre 2016 par rapport à la même
période de l’année précédente, précisant que la
croissance hors hydrocarbures est de 3,8% contre
5.1% durant la période de référence, alors qu’en
matière d’hydrocarbures elle est de 3.2% contre
-1.9% durant la même période de 2015. Un
terroriste s’est rendu aux autorités sécuritaires
dans la wilaya de Jijel.
7 jours 3
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
Allemagne :
arrestation d’un
Algérien à l’origine
de l’évacuation
d’un centre
commercial
Un demandeur d’asile algérien de
19 ans, à l’origine de l’évacuation
d’un centre commercial dans un
climat très tendu en Allemagne,
a été interpellé dans la nuit de
mercredi à jeudi par la police. Le
jeune homme, qui s’était échappé
d’un hôpital psychiatrique après
avoir formulé des menaces, a
été arrêté à la gare centrale de
Brême (nord), a précisé la police
dans un communiqué. Mercredi
vers 18h45 (16h45 GMT), un
grand centre commercial de
cette cité commerçante avait été
évacué après que la présence de
cet Algérien eut été signalée à
la police. Ce demandeur d’asile
avait notamment évoqué, au
cours de son internement,
les deux attentats commis en
Allemagne ces dix derniers jours
par des réfugiés à Ansbach et
Wurtzbourg, revendiqués du
groupe djihadiste Etat islamique
(EI) et la tuerie à Munich
perpétrée par un homme de 18
ans qui a fait neuf morts, selon
la même source. En s’échappant
de l’établissement psychiatrique,
il avait également crié : «Je vais
vous faire sauter !» a précisé la
police. La nervosité est grande en
Allemagne depuis ces attentats et
la fusillade sanglante de Munich.
Plusieurs fausses alertes ont eu
lieu depuis.
AFP
Terrorisme :
6 casemates
et 3 bombes
de confection
artisanale
détruites
6 casemates et 3 bombes de
confection artisanale ont été
détruites mercredi dans les
wilayas de Tizi Ouzou, Jijel et
Skikda par des détachements
de l’Armée nationale populaire
(ANP), a indiqué hier un
communiqué du ministère de la
Défense nationale (MDN). «Dans
le cadre de la lutte antiterroriste,
des détachements de l›Armée
nationale populaire (ANP) ont
détruit, le 27 juillet 2016, six
casemates et trois bombes de
confection artisanale à Tizi
Ouzou/1re Région militaire (RM),
Jijel et Skikda /5e RM», précise
la même source. Par ailleurs et
dans le cadre de la lutte contre
la criminalité organisée, «un
détachement combiné de l›ANP
a arrêté, à El Oued/4e RM, deux
narcotrafiquants et saisi un
camion et une somme d›argent
s›élevant à 1 349 000 DA»,
a ajouté le communiqué du
MDN. A Tamanrasset et Bordj
Badji Mokhtar/6e RM, «d›autres
détachements de l›ANP ont
arrêté 21 contrebandiers et
saisi cinq véhicules tout-terrain,
six détecteurs de métaux, deux
groupes électrogènes, quatre
marteaux piqueurs et des
équipements de détonation». APS
Retraite anticipée :
contestation
en septembre
Une rencontre regroupera demain au siège
national du Syndicat des paramédicaux les
représentants de 14 syndicats autonomes et
des spécialistes, autour de la problématique
de la retraite en Algérie et du nouveau code
du travail. Cette réunion, dont les débats
seront animés par Nacer Djabi (sociologue),
Noureddine Bouderba (consultant) et
Farès Mesdour (économiste), intervient
au lendemain de l’adoption en Conseil des
ministres des nouvelles modalités régissant
le système de retraite qui entre dans le cadre
du plan d’actions (demande d’audience
au Premier ministre, lettre ouverte au chef
de l’Etat…) engagé par les organisations
syndicales pour protester contre les
mesures annoncées par le gouvernement
dans le contexte actuel de crise marqué par
l’amenuisement des ressources financières.
«Malheureusement,
ces
décisions
hasardeuses ont été prises sans nous (les
syndicats, ndlr) associer au débat», nous
dira d’emblée à ce sujet le porte-parole du
Syndicat national des praticiens de la santé
publique (SNPSSP), Lyes Merabet. Pour ce
dernier, c’est aussi une manière de tenter de
faire barrage à la mise en oeuvre des autres
mesures de replâtrage prévues notamment
en ce qui concerne le futur code du travail.
«Nous sommes contre la flexibilité et la
précarité prévues par l’avant-projet du
code du travail. La protestation contre le
nouveau système des retraites n’est qu’un
ballon de sonde pour les actions à venir. Et
ce d’autant que la suppression de la retraite
avant 60 ans n’est qu’un signe précurseur
de ce qui nous attend sur le plan social»,
nous dira encore le Dr Merabet, qui parle
dans le même sillage d’une rentrée sociale
houleuse. «Nous allons entamer la rentrée
sociale dans la contestation», lance-t-il
d’ailleurs en guise d’avertissement. En plus
des syndicats autonomes qui ouvrent le bal
de la contestation, les fédérations affiliées à
l’Union générale des travailleurs algériens
(éducation, hydrocarbures ) entendent
également lancer des actions contre le plan
d’attaque du gouvernement. On s’attend
même à ce qu’il y ait d’importants départs
en retraite avant décembre 2017, date butoir
arrêtée par le gouvernement pour le dépôt
des dossiers avant l’entrée en vigueur du
nouveau système. «En supprimant le départ
à la retraite avant 2017 et en précipitant ces
décisions, on ne va que vider nos usines, nos
écoles et nos administrations au moment
où le pays a besoin de toutes ses forces.
Ce sera de l’expertise au moins», regrette
un syndicaliste pour qui la pression ne
fera qu’engendrer la perte des ressources
humaines qualifiées. Pour rappel, selon la
direction générale de la Sécurité sociale,
pas moins de 830 000 travailleurs algériens
ont profité de l’ancien système de retraite
supprimé lors de la dernière tripartite.
Samira Imadalou
Les métiers pénibles toujours
pas définis
Le Conseil des ministres a adopté mardi
l’avant-projet de loi fixant l’âge minimal de
la retraite à 60 ans pour les hommes et 55
ans pour les femmes, mais la nomenclature
des métiers pénibles concernés n’est pas
encore prête. L’avant-projet de loi prévoit,
pour rappel, des départs anticipés pour les
travailleurs en «poste de haute pénibilité»,
comme l’une des exceptions à la suppression
de la retraite sans condition d’âge. Mais c’est
la définition de cette pénibilité qui risque de
poser problème. La liste des métiers pénibles
devrait être fixée avant la fin de cette année
par décret ou par ordonnance, apprend-on
auprès de sources proches du dossier. Une
commission regroupant tous les secteurs doit
d’abord être mise en place pour se pencher
sur la question et établir les critères de
classification. Les débats promettent d’ores
et déjà d’être animés, tant plusieurs secteurs
se disent concernés. Aucune définition
précise de la pénibilité au travail n’existe,
mais il est admis que les métiers pénibles
sont ceux dont les conditions d’exercice
peuvent entraîner des risques sur la santé
MARDI Le Conseil des ministres adopte
l’avant-projet de loi sur les hautes fonctions
interdites aux binationaux ainsi que les
nouvelles conditions de départ à la retraite
fixé à 60 ans pour les hommes et 55 ans
pour les femmes. De l’autre côté de la
Méditerranée, la France est une nouvelle
fois secouée par un attentat, revendiqué
par Daech. Une prise d’otage et un prêtre
égorgé dans une église près de Rouen sont à
déplorer.
psychologique ou physique du travailleur.
La loi de 1990 sur la relation de travail
reconnaissait déjà la possibilité de réduire la
durée hebdomadaire de travail et augmenter
la durée du congé pour les personnes faisant
des travaux particulièrement et dangereux. A
titre d’exemple, les travailleurs des mines ont
un travail pénible, certains métiers de la santé
le sont également, mais certains enseignants
réclament aussi cette caractéristique. Le fait
est que jusqu’alors, le besoin d’établir une
classification des métiers pénibles ne s’est pas
faite ressentir, à la différence des maladies
professionnelles, nous explique-t-on au niveau
de la Caisse nationale des assurances sociales.
Et rien n’indique que les métiers où il y a le
plus de maladies professionnelles ou d’arrêts
maladie tombent forcément sous l’appellation
de métiers pénibles. Avec la décision entérinée
du Conseil des ministres, la Fédération
nationale des travailleurs retraités (FNTR)
avait déjà appelé à prendre en considération
la pénibilité dans la carrière professionnelle,
lors de la révision du texte sur les départs à la
retraite
ite sans condition d’âge. Safia Berkou
MERCREDI Le ministère de l’Education
nationale annonce l’ouverture de 3870
postes budgétaires au profit des diplômés
més
d’études universitaires appliquées et less
détenteurs de diplômes de technicien
supérieur. L’autre bonne nouvelle du jour
ur
concerne le relogement de 167 familless à
Alger. Dans un tout autre registre, l’armée
ée
nationale annonce la destruction de 6
casemates et 3 bombes artisanales à l’est
st
du pays.
Cour d’Alger : le président et le
procureur général installés
Une cérémonie d’installation du nouveau président
de la cour d’Alger, Benharradj Mokhtar, et du
procureur général, Benkathir Aïssa, a eu lieu hier au
siège de cette cour. La nomination de M. Benharradj,
auparavant président de la cour de justice de Ouargla,
intervient en remplacement du président de la cour
d’Alger, Abdi Benyounes. Celle de M. Benkathir,
qui lui était conseillé à la Cour suprême, vient en
remplacement du procureur général Brahmi El
Hachemi, devenu membre du Conseil constitutionnel.
Dans une allocution à cette occasion, le ministre de
la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a félicité
les deux magistrats, rappelant que cette installation
a été faite dans le cadre du mouvement partiel dans
le corps de la justice, opéré dernièrement par le
président de la République. «Ce mouvement tend à
approfondir les efforts visant à pourvoir les juridictions
en compétences qui jouissent d’une expérience avérée
et permettre également aux compétences féminines
d’accéder à des postes de responsabilité», a-t-il
indiqué. Il a ajouté que «trois magistrates ont gagné,
dans le cadre du mouvement partiel, la confiance du
président de la République qui a désigné l’une d’elles à
la tête d’une cour de justice et les deux autres à la tête
de deux tribunaux administratifs». M. Louh a salué par
ailleurs, les efforts des anciens responsables de la
cour d’Alger, MM. Benyounes et El Hachemi, tout au
long de leurs mandats. Il a affirmé que «la nouvelle
Constitution est venue conforter l’autorité judiciaire
et répondre aux exigences nationales et à l’évolution
de l’Etat ainsi qu’à ses aspirations à la stabilité et
à la solidité de ses institutions». Il a ajouté, enfin,
que le secteur de la justice constitue, de par les
prérogatives qui lui sont dévolues par la Constitution,
le socle du «pacte» visant la réalisation des objectifs,
notamment en matière de protection des droits de
l’homme et la garantie des libertés fondamentales
dans le cadre de la loi.
APS
Justice : bientôt des projets
de loi devant le Conseil du
gouvernement
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb
Louh, a annoncé, hier à Alger, la présentation dans
les prochains mois de plusieurs projets de loi en
Conseil du gouvernement pour approbation. Il s’agit
notamment du projet de loi portant révision du cadre
juridique de la réforme du tribunal criminel, de celui
portant protection des données personnelles et du
projet de loi relatif au droit d’accès à l’information,
a-t-il indiqué. Lors d’une allocution à l’occasion de
l’installation du nouveau président et du nouveau
procureur général de la cour d’Alger, M. Louh a
précisé que ces textes de loi, qui seront ensuite
soumis au Conseil des ministres puis au Parlement,
viennent couronner la batterie de textes de «qualité»
qui ont été récemment promulgués. Il a cité
notamment la loi sur l’empreinte digitale, l’institution
de la médiation et la comparution immédiate. Au
plan structurel, M. Louh a fait savoir qu’un nombre
important de structures juridiques et de formation
ont été réalisées ajoutant que ces infrastructures ont
été dotées de moyens modernes afin de permettre
au citoyen de l’intérieur du pays ou à l’étranger
de retirer des documents sans avoir à se déplacer.
Le secteur de la justice, a-t-il dit, avance à grande
vitesse en matière «d’organisation de réseaux» dans
la gestion des affaires mais aussi l’action juridique,
soulignant que désormais on peut entreprendre des
procès à distance. Le ministre est, par ailleurs, revenu
sur l’adoption du «système de contrôle par bracelet
électronique, qui marquera un passage de qualité
dans le système pénitentiaire». Pour ce qui est de la
formation, M. Louh a indiqué que le secteur accorde
un intérêt particulier à la formation ainsi qu’au
recyclage des magistrats, des greffiers, du personnel
administratif et des agents de l’administration
pénitentiaire. Les magistrats, a-t-il ajouté, sont le
pilier du pouvoir judiciaire, d’où l’adoption d’une
stratégie à même d’assurer aux praticiens une
formation continue qui leur permettra d’actualiser
leurs connaissances. Le ministre a évoqué, dans
ce contexte, la promulgation d’un décret exécutif
qui vise une révision substantielle de la formation
des étudiants en magistrature afin qu’ils soient au
diapason des développements survenus tant au plan
national qu’international.
APS
5000
JEUD Le Forum des chefs d’entreprise attribue le
JEUDI
label Bassma Djazairia à 19 nouveaux produits de
10 entreprises
nationales. Dans le même temps, un
e
Algérien,
le docteur Fouad Namouni, est installé à la
Algé
tête du département d’oncologie du grand groupe
biopharmaceutique
américain Bristol-Meyers Squibb
biop
Company.
Il aura la lourde tâche de développer la filière
Com
oncologie
de l’entreprise. Enfin, à Oran, la 9e édition
onco
du Festival
international du film arabe s’achève par
Fe
l’attribution du premier prix au long métrage égyptien
l’attr
Nawara.
Nawa
tonnes de
déchets marins
collectés
par l’Agence
urbaine de
protection et de
promotion du
litoral algérois
(APPL) durant
le premier
semestre 2016.
4
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
CQFD
D’accord, pas d’accord
Polémique de la semaine
Les matières scientifiques
en français au lycée
Austérité : le gouvernement
s’en prendrait aux salaires
L
L
Nassima Oulebsir
T @Nassimaoulebsir
’enseignement des matières
scientifiques se fera en langue
française. C’est l’une des
propositions de la commission chargée de
la réforme soumise au gouvernement. Une
proposition qui n’a pas fait l’unanimité.
Messoud Amraoui de l’Unpef affirme
qu’il s’agit seulement d’une décision
«improvisée» dans la mesure où jamais
le ministère de l’Education nationale n’a
soumis cette démarche au débat auparavant.
Le problème, selon le syndicaliste, c’est
que les enseignants appelés à enseigner les
matières scientifiques en français sont tous
diplômés des écoles de l’ENS en arabe.
Comment, s’interroge-t-il encore, seront-ils
capables aujourd’hui de mener cette nouvelle
mission. Une problématique soulevée
aussi par Kamel Nouari, directeur d’un
collège à Médéa, qui explique que la langue
française était la cause principale de l’échec
de la majorité des enseignants du primaire
au concours de recrutement. Il défend
tout de même l’idée de Mme Benghebrit
d’introduire ces matières scientifiques en
français au lycée, mais aussi dans tous les
cycles, à savoir le primaire et le moyen.
Nabil Ferguenis, chargé de communication
de la Fédération éducation affilé au Snapap,
explique, quant à lui, qu’il s’agit d’une bonne
proposition. Argument : «Nous sommes pour
cette réflexion, car nos étudiants sont faibles
en langues comparativement à nos voisins
tunisiens et marocains.» «Je défends cette
idée et il faut qu’elle soit appliquée le plus
tôt possible, puisque toutes les études faites
ont démontré que la majorité des étudiants
échouent à la première année universitaires
à cause de la langue», explique encore
M. Nouari. C’est d’ailleurs l’exemple des
matières scientifiques proposées en français
dans nos universités alors que tout le cursus
scolaire de l’élève est effectué en arabe, qui
est donné par l’ensemble des intervenants. ■
Safia Berkouk
@sberkouk
T
es effets de l’austérité n’ont pas
fini d’alimenter les polémiques
en Algérie. La dernière en
date : une information selon laquelle les
salaires des fonctionnaires seraient menacés
par de nouvelles mesures. Ponctions, nonversement des indemnisations ou primes
sont relayés parmi l’opinion publique. Des
informations qui ne seraient pour l’heure que
des «rumeurs», selon certains représentants
de la Fonction publique. «Trop de rumeurs
circulent alors que nos salaires n’ont pas été
touchés. Pour le moment, nous n’avons rien
reçu», commente Bachir Hakem, membre
du Conseil des lycées d’Algérie (CLA).
Une rumeur certes, mais «rien ne dit que
cela ne va pas se faire, si on regarde ce qui
s’est passé avec le dossier de la retraite,
au départ c’était aussi une rumeur»,
estime Rachid Malaoui, porte-parole du
Syndicat national autonome du personnel
de l’administration publique (Snapap). Les
suspicions existent car il y a des précédants.
Des salaires de fonctionnaires ont bien
été ponctionnés au début des années 1990
sous le gouvernement Oyahia, «avec la
complicité de l’UGTA», note Bachir Hakem.
La conjoncture était particulièrement
difficile sur le plan politique, économique et
social. Ensuite, il y a le récent dossier de la
retraite entériné récemment en Conseil des
ministres. Il avait commencé il y a quelques
mois par une rumeur sur la révision de l’âge
de départ à la retraite, ce qui a fini par se
confirmer plus tard. Pour autant Sadek
Dziri, président de l’Union nationale des
personnels de l’éduction et de la formation
(Unpef), soutient que l’information ne peut
être vraie et qu’il s’agit d’une «diversion
orchestrée par le gouvernement pour
détourner l’attention sur la véritable
polémique du moment qui concerne la
révision des conditions de
départ à la retraite».
D’autant,
précise-t-il,
qu’une ponction «ne peut se
faire sans le consentement
des concernés et je ne pense
pas que les travailleurs
donneraient leur accord à
une telle décision ni qu’on
puisse les y contraindre». ■
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Infographie de la semaine
Les noyades depuis le début
de la saison estivale
débrief’ 5
PHOTO : D.R.
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
L’opposition face au test du compromis
POLITIQUE L’été chaud des
recompositions sous le 4e mandat
Le choc à peine dépassé
du 4e mandat, les partis et
le régime se préparent à
entamer des négociations
ou à s’imposer des lignes
de fractures. La rentrée
politique s’annonce
tumultueuse. Analyse.
Adlène Meddi
T @adlenmeddi
La trêve estivale tarde à se concrétiser. Partis
politiques et pouvoir s’activent dans le cadre
dans la recomposition de la scène nationale
qui se profile et qui est déjà discrètement
opérante au sein du système et de ses
appareils sécuritaires. Recomposition qui
devra préparer les conditions de succession
du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika,
selon un agenda décidé unilatéralement par
les tenants du pouvoir. Un des aspects les
plus frappants de cette dynamique est le fait
que le pouvoir a imposé une loi électorale
taillée sur mesure. Et pour reprendre l’ancien
chef de gouvernement, Ali Benflis, lors de
la réunion de l’Instance de concertation et
de suivi de l’opposition (ICSO) mercredi à
Alger : «Ce nouveau régime électoral fait
opérer au pluralisme politique un grand
bond en arrière.» Le président du parti Talaie
El Houriat va plus loin en affirmant que
cette loi «participe de ce même objectif de
reconduction et de reproduction du régime
politique en place. Pour se reproduire et se
reconduire, ce régime a un besoin vital de
ses clientèles politiques traditionnelles».
La reconfiguration est donc annoncée pour
les prochaines élections (au moins), avec la
redistribution des cartes selon les visées du
système dans sa logique de reconduction.
«Le quatrième mandat, vécu comme un
cataclysme par l’opposition, est passé
à l’étape du fait accompli avec lequel il
faut faire avec depuis un moment, analyse
un militant de l’opposition. La résilience
s’impose, mais pas la compromission avec
ce pouvoir. Donc il faudra continuer à
chercher des voies politiques à la crise
actuelle.» Comprendre, cesser de se focaliser
sur la vacance du pouvoir, mais cela semble
impossible. «Le cœur du problème reste ce
quatrième mandat, comment peut-on faire
semblant de l’ignorer ? Une partie de la
société a été choquée par la reconduction
d’un Président affaibli physiquement»,
rétorque un activiste politique. Mais tout
le monde n’a apparemment pas la même
distance avec le concept de compromiscompromission. Le MSP de Abderrazak
Makri, par exemple, pourtant membre de
poids de la coalition de l’opposition, nourrit
des velléités pour participer aux prochaines
législatives, tranchant en solo un débat au
sein de l’opposition sur l’attitude à prendre
face aux appels «participatifs» du régime.
GARANTIES
Il y a quelques semaines, Soufiane Djilali,
président de Jil Jadid, qui a annoncé son
retrait de la Coordination pour les libertés et
la transition démocratique (CLTD), déclarait
à El Watan Week-end : «L’opposition doit
rester sur des positions très strictes. Il faut
réclamer des règles du jeu politique aux
normes modernes et refuser toute tentation
pour participer à la gestion gouvernementale
sans un appui populaire authentique.
J’aurais aimé que toute l’opposition tienne
à ses revendications au prix d’un boycott
général de toute élection si celle-ci n’est
pas encadrée de garanties politiques et
légales. Céder maintenant est pour moi une
erreur stratégique que nous paierons cher à
l’avenir. Le peuple ne nous le pardonnera
pas.» «Le MSP sait très bien que s’il n’y
va pas, le pouvoir va lui substituer un autre
parti islamiste qui raflera les sièges qui lui
revenaient habituellement», confie un cadre
de l’opposition. D’ailleurs, hier, lors de la
réunion de l’ICSO, Makri a bien évité le
sujet des élections législatives. «Or, toute
démarche en solo est fatale pour le groupe»,
renchérit un militant de l’opposition qui
dit avoir cru jusqu’au dernier moment à
l’unité a minima du «groupe» inédit que
représente la CLTD. Côté MSP, on préfère
dans les réunions organiques du parti parler
de l’identité sunnite exclusive de l’Algérie
plutôt que d’expliciter la position du parti
islamiste par rapport à l’éventualité de plus
en plus criante de participer aux législatives
et d’entamer un virage politique important
assez fatale pour l’idée même de l’opposition
en Algérie.
«DEAL»
«Le pouvoir a besoin qu’un minimum de
crédibilité soit assuré. Les partis peuvent
la lui offrir en échange de leur survie»,
nous avait déclaré Soufiane Djilali dans
ces colonnes, tout en regrettant : «La
corruption généralisée et la désagrégation
du régime font que ce ‘‘deal’’ va être
difficile à reconduire très longtemps. La
solution aurait pu venir d’une solidarité
sans faille de l’opposition. Imaginez que
d’une seule voix, nous aurions tous dénoncé
cette situation.» Mais si «deal» il y a, que
pourrait-il apporter au régime bouteflikien ?
D’ailleurs, dans le communiqué qui a
sanctionné la réunion de l’ICSO, mercredi
au siège du RCD à El Biar sur les hauteurs
d’Alger, les participants à la rencontre n’ont
pas traiter de manière frontale la question
des législatives et de la participation à
ces élections. «On nous explique que les
différents partis et personnalités de l’ICSO
se prononceront clairement dans la prochain
réunion, dans trois mois, explique le cadre
d’un des partis participants à cette initiative.
Mais bien avant, tout le monde aura adopté
des positions en interne et nous avons des
indications que pas mal de partis membres
de l’ICSO veulent participer – contre des
gages bien probants – mais cela signera
l’arrêt de décès de cette instance.» «Le plus
important est que la façade, ou la fiction
multipartisane a fait long feu, même s’il y a
de vrais partis qui se battent, des syndicats,
des médias, des acteurs sociaux qui ne se
contentent pas des espaces que concèdent
les autorités, souligne un ancien haut cadre
de l’Etat passé à l’opposition. Mais pour se
reproduire, le régime a besoin d’installer
un minimum de décor, d’écrire une sorte de
fiction, parfois avec de nouveaux acteurs
pour faire oublier le passé récent et donner
ainsi des gages de crédibilité pour l’opinion
publique ici et surtout pour les partenaires
étrangers qui sont trop hypocrites pour y
faire semblant d’y croire.» ■
6Du côté des cercles d’allégeance
Tranquillement, le patron du FLN, Amar Saadani, rentre à Alger de vacances à Barcelone
mercredi soir. Le parti semble bien tenu : l’aura de la protection présidentielle tient
encore, mais pas pour longtemps. Saadani, pourtant malin et à l’écoute des moindres
murmures du pouvoir présidentiel, s’est attiré des foudres ciblées en se rapprochant
(trop) de l’homme du moment, Ahmed Gaïd Salah, patron de l’armée et vice-ministre de
la Défense. Saadani a eu d’ailleurs la mauvaise surprise de voir son «rival», Abdelaziz
Belkhadem, reprendre du poil de la bête pour agréger les opposants et se positionner en
cas de purges éventuelles. Côté RND, parti appareil du chef de cabinet de la Présidence,
le leadership ne se pose pas en question : Ouyahia est là pour se positionner vis-à-vis de
sa famille politique, le deep state algérien, qui voit en lui une alternative intéressante,
rassurante en fait. Mais Ouyahia devra aussi compter sur la concurrence de grands pontes
des quatre mandats de Bouteflika. Les jeux sont presque faits mais «seul Bouteflika
décidera en dépit de son état, personne ne bougera dans le sérail sinon», avertit un
conseiller à Zéralda.
6 aujourd’hui
PHOTO : D.R.
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
Plus de 18% des besoins en maraîchage du pays sont fournis par El Oued et Biskra, avec un objectif de 30% en 2019
Symbole d’une économie nationale rentière dépendant des hydrocarbures, dont les exportations assurent 60% des recettes
budgétaires et 95% des entrées en devises du pays, le «nouveau» modèle de croissance annoncé par le gouvernement mise
une fois de plus sur les potentialités du Sud comme principale alternative pour une économie diversifiée.
Houria Alioua
T @elwatan_weekend
Encore faut-il que les signaux de l’Etat
procèdent d’une volonté politique armée
des outils nécessaires à l’impulsion de
l’investissement dans cet arrière-pays,
tout en tenant compte de «la réalité
socioéconomique et climatique pour en
améliorer graduellement l’attractivité et
la compétitivité économique». La citation
est de Noureddine Bedoui, ministre de
l’Intérieur et des Collectivités locales, tenue
le 16 juillet dernier, à Ouargla, devant les
vingt walis et walis délégués du sud. Dans un
discours fleuve, le ministre avise : «Le Sud
s’impose désormais comme une variable
principale de l’équation du développement
national.» Pour nombre d’observateurs et
activistes de la région, «ces déclarations
sont de la poudre aux yeux, les ratés des
années fastes sont impossibles à rattraper en
temps de crise». Les paroles de Bedoui ont
semble-t-il eu l’effet inverse : les jeunes de
Aïn Beïda lui ont barré la route vers le siège
de la wilaya, estimant qu’«elles n’apaisent
en rien un front social bouillonnant et
annoncent de nouveaux sacrifices pour
la région qui attend avec impatience une
stratégie de développement adaptée».
ATTENTE
L’impératif de la réduction de la dépendance
aux hydrocarbures incite le gouvernement,
confronté à la baisse des recettes pétrolières,
à réclamer des wilayas génératrices
de fiscalité pétrolière à «valoriser
les ressources potentielles locales du
Sahara pour le décollage de la machine
économique nationale». Une tentative
d’exploitation de la fiscalité ordinaire via le
patrimoine foncier de l’Etat, mais aussi de
toutes les ressources énergétiques, minières
et hydriques sous-exploitées. Avec le souci
écologique de préserver le Sahara d’une
exploitation sauvage, 60 ans après le premier
forage pétrolier et… les essais nucléaires,
DÉVELOPPEMENT
Le Sud, une option
incontournable
Bedoui appelle à redémarrer le train du
développement dans une région prédestinée
à être agroalimentaire par excellence.
GAP
Le Sud de 2016 ne décolle pas du bas du
classement des examens nationaux, il en
occupe même les dix dernières places et
accuse des carences frappantes en matière
de ressource humaine qui se répercutent
directement sur la gestion des affaires
locales. Un gap que les universités du Sud
tentent d’atténuer tant bien que mal. Cette
région ne compte aucun CHU ni centre
de référence en médecine ; les malades
parcourent des milliers de kilomètres pour
se faire soigner au nord du pays et surtout
en Tunisie, plus accessible. Elle compte
la plus grande réserve d’eau de la Terre
alors que des villages entiers ont soif ou
consomment des eaux saumâtres, tandis
que cette ressource fossile est gaspillée.
Son tissu de PME/PMI est le plus faible du
pays, hormis le secteur des transports, ses
universités forment des milliers d’étudiants
qui peinent à se faire embaucher dans les
zones pétrolières et ses dizaines de centres
de recherche scientifique n’arrivent pas
à convaincre les décideurs à classer le
camelin, le caprin, le palmier-dattier et
l’arganier comme ressources stratégiques à
valoriser — l’arganier faisant exception par
une recommandation lors de la rencontre du
16 juillet 2016. Ceci au moment où Biskra et
El Oued s’imposent comme zones agricoles
potentielles fournissant déjà plus de 18%
des besoins en maraîchage du pays avec
un objectif de 30% à l’horizon 2019,
d’après Fatma Mokhtari, sous-directrice
chargée du développement de l’agriculture
saharienne au ministère de l’Agriculture.
Le Sud est «réduit à quémander la création
de zones industrielles et de ports secs,
des facilitations fiscales et bancaires
après 54 ans d’indépendance», a relevé
Lotfi Kheirallah, député MSP de Ouargla,
lors du débat sur le nouveau code de
l’investissement à l’APN. Khaled Hamrouni,
PDG de Maghreb Céramique et membre de
l’association des opérateurs économiques
de Touggourt affirmait récemment «être
toujours dans l’attente de la concrétisation
de l’octroi du régime dérogatoire prévu par
l’ordonnance 01-03 du 20 août 2001 relative
à la promotion de l’investissement pour
les projets déclarés au-delà de cette date,
vu leur implantation dans des zones non
développées et classées antérieurement sur
la liste des zones à promouvoir, l’extension
des avantages fiscaux et parafiscaux,
l’allégement des cotisations sociales, la
viabilisation des zones industrielles et
zones d’activité, la supplantation des câbles
électriques aériens par d’autres enterrés
pour sécuriser les unités industrielles,
développer et moderniser l’infrastructure
ferroviaire, équiper et étoffer les services
des banques et des douanes et enfin créer la
Banque du Sud pour gérer le Fonds du Sud
en finançant les projets spécifiques au Sud».
Le président de la Fédération des éleveurs
de la wilaya de Tamanrasset demande à
l’Etat d’«enfin considérer le cheptel des
wilayas frontalières comme patrimoine
national». Des requêtes qui commencent
à dater et sont corroborées par des constats
d’experts, tel Mohamed Tounsi, chargé de la
mise en œuvre du programme MEDA dans
le Sud qui notait, déjà en 2008, «la faiblesse
de l’impact des programmes nationaux et
internationaux de mise à niveau sur les PME
du Sud et une tendance à la délocalisation
vers le Nord de certaines d’entre elles».
MODÈLE
Développer le Sud pour en faire bénéficier
de tout le pays. Au-delà des annonces
politiques, les actes sont là pour confirmer
que les premières victimes des mesures
d’austérité sont les wilayas du Sud. Elles
sont littéralement «mises dans une situation
de panne», affirme un cadre des finances
publiques. La réduction des capacités de
dépenses de l’Etat a en effet, un impact
direct sur la politique gouvernementale
visant la réduction des disparités régionales
aujourd’hui 7
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
DR SAMIR BOUMOULA. Maître de conférences
à l’université de Béjaïa
Il faut aller vers
une véritable
décentralisation
entre le Nord et le Sud, apparues dans le
sillage des révoltes des chômeurs d’abord
et des antigaz de schiste plus récemment.
Pour les walis du Sud, la pression est à son
summum puisque Bedoui les a exhortés
à «déroger aux propositions de routine
et trouver des solutions innovantes aux
problèmes de développement du Sud». Le
Sud a longtemps été réduit au statut de sol
pourvoyeur d’hydrocarbures, au mieux à
l’image folklorique d’un tourisme saharien
désormais plombé par le terrorisme. Il se
présente autant comme une manne que
comme une charge pour le gouvernement.
Encore un paradoxe qui endolorit les
habitants, poussés à bout par cet attentisme
alors que le schéma national d’aménagement
du territoire promettait un redéploiement de
la population nationale et un développement
spécifique du Sud à l’horizon 2030.
FEUILLE DE ROUTE ?
Le recensement général de la population
et de l’habitat (RGPH 2008) révèle que le
Sud, qui constitue 87% du territoire national,
n’accueille que 9% de la population, «un
territoire dont le développement reste posé en
2016», d’après Bedoui. Le ministre n’arrive
décidément pas à traduire les directives
et les nouvelles orientations données à ses
commis en feuille de route claire. Hormis sa
demande expresse «d’introduire les énergies
renouvelables dans la production destinée
à l’usage domestique et économique», les
modalités de mise en œuvre de la stratégie de
sortie de crise du gouvernement se résument
encore une fois à des recommandations,
lues à l’issue d’une rencontre qui symbolise
paradoxalement «l’échec de l’Etat à
assurer un développement harmonieux
et respectueux de la nature saharienne»,
poussant les populations soit à l’exode, soit
à des révoltes citoyennes intermittentes.
«Désert climatique mais pas humain, le
Sahara continue sa saga», pour reprendre
Marc Cote. Une saga ponctuée par une
situation de crise budgétaire que les
assurances du gouvernement n’atténuent
pas. Pourtant, «l’Etat continuera de soutenir
le Sud pour réduire les disparités en
termes de structures publiques et de base,
notamment dans les régions frontalières
et éloignées», a cependant souligné le
ministre de l’Intérieur, alors que la réduction
de la dépense publique a directement
impacté les projets porteurs d’espoir. La
région attend depuis l’indépendance des
structures médicales spécialisées, des
instituts de formation professionnelle et
pour les enseignants, des zones d’activité
sindustrielles et d’expansion touristique
aménagées et ouvertes à l’investissement,
la relance du projet de voie ferrée «boucle
du Sud» qui semble bel et bien enterré, au
moment où le ministre de l’Intérieur persiste
et signe : «Nous avons de grands projets
pour les wilayas du Sud, leur réalisation
signifie la concrétisation de la plus grande
partie du nouveau modèle économique du
gouvernement», a-t-il martelé devant les
walis du Sud. Or, les directeurs du budget et
de la prospective de ces wilayas se heurtent
tous les jours au gel pur et simple de projets
structurants qui ne risquent pas de voir le
jour avant longtemps. Des programmes
d’urgence qui s’apparentent plus à des
recours s’accumulent sur le bureau du
Premier ministre, alors que les orientations
préconisent «la valorisation de l’imposition
de proximité via le foncier étatique, la taxe
de séjour et les recettes patrimoniales qui
devront s’aligner sur le cours réel du marché
local». Bedoui a mis les walis du Sud devant
leurs responsabilités de «gestionnaires de
territoires dont les superficies et les charges
sont comparables à des pays entiers,
notamment par le recours à l’expertise des
centres de recherche spécialisés du Sud».
Il se lance lui-même le défi d’être assez
imaginatif pour gérer un pays-continent. ■
6Les doléances des walis
La principale doléance des walis du Sud n’est nullement d’ordre budgétaire. Même si le
dégel des projets structurants est évoqué en filigrane, les walis des grandes wilayas du
Sud ont axé leurs doléances sur un maître-mot, la décentralisation. Azzedine Mechri, Silmi
Belkacem et Saad Agoudjil, respectivement walis de Ghardaïa, Tamanrasset et Ouargla,
mais aussi Lakhdar Sedas, wali délégué d’In Salah, ont mis l’accent sur l’urgence de
débloquer l’aménagement des zones industrielles de la région, d’élargir les prérogatives
des walis en matière d’investissements structurants et surtout d’abroger le recours à la
justice pour l’annulation des actes de concession des terrains à usage industriel et agricole.
L’objectif étant la facilitation et l’accompagnement. L’assainissement du foncier destiné
à l’investissement est un écueil dans ces wilayas où une gestion par à-coup a contribué
à la dilapidation des terrains domaniaux, mettant en péril toute politique de relance des
investissements publics et privés.
H. A.
# Les collectivités locales sont appelées
à s’autofinancer en raison de la crise. A
quelles conditions cela serait possible?
Il me semble que le problème de financement
des collectivités locales en Algérie est
étroitement lié à l’inévitable et récurrente
question de la décentralisation. Cette
question est à la fois un vieux débat mais
en même temps toujours d’actualité, bien
avant la crise de la contraction des recettes
publiques. Sachant que les collectivités
locales en Algérie, particulièrement les
communes, vivent dans leur grande majorité
des subsides de l’Etat central via le FCCL ou
les budgets de wilaya. 80% des communes
présentent des budgets «structurellement»
déficitaires et recourent systématiquement
aux subventions de l’Etat pour le
rééquilibrage. Il est urgent aujourd’hui,
et c’est l’un des mérites de cette crise, de
dépasser vite ce «dogme» et de passer à une
véritable décentralisation avec le transfert
d’un réel pouvoir de décision, surtout en
matière de création, de perception et de
détermination, mais surtout du vote des taux
des impôts «locaux» aux collectivités locales.
Il faut bannir définitivement la conception
séculaire qui considère les finances
publiques locales comme dépendantes de
l’Etat. Cette nouvelle vision permettra, outre
donner sa pleine signification au concept
de décentralisation, d’éviter l’opposition
entre des objectifs d’essence locale et les
intentions d’un pouvoir central qui veut
maîtriser seul la planification, la conception,
mais surtout «l’exécution» des programmes
de développement économique et social.
Cette démarche visera aussi à éliminer les
erreurs liées à une gestion trop centralisée
des besoins et des moyens en matière
d’investissements
socioéconomiques.
Enfin, la réglementation relative aux
finances publiques locales doit permettre,
aujourd’hui, de tenir compte des spécificités
tant
géographiques,
économiques,
techniques que politiques propres à chaque
collectivité. Dans la pratique, il faut aussi
découvrir les réserves insoupçonnées que
recèlent les communes ou wilayas et qui
peuvent apporter une valeur ajoutée locale,
ce qui donnera sans nul doute un sens à la
«démocratie participative» prônée par les
pouvoirs publics.
# La fiscalité locale est souvent
citée comme un des obstacles au
développement local. Qu’est ce qui pose
concrètement problème?
Le système fiscal national tel qu’il
fonctionne aujourd’hui présente une large
panoplie d’impôts dont le produit alimente
à la fois le budget de l’Etat et celui des
collectivités locales (wilaya, communes), de
même qu’une partie du produit de certains
impôts est versée au Fonds commun des
collectivités locales (FCCL) censé prendre
en charge les différentes péréquations. Ce
schéma de répartition consacre la frontière
des compétences fiscales entre l’Etat, qui
détient seul le pouvoir de créer et lever
l’impôt, et les collectivités locales qui
perçoivent une part de ce «pouvoir» en
aval par le seul fait qu’il existe des impôts
dont le produit est intégralement versé
aux communes. Cependant, l’expression
«fiscalité locale» n’acquiert pas pour autant
de sens dans la mesure où la commune
n’a aucun moyen d’agir sur les modalités
d’élaboration de ces impôts. En fait, dans
ce système de «transfert d’enveloppe», le
pouvoir fiscal de la commune se mesure
au pourcentage de répartition du produit de
l’impôt entre le budget de l’Etat et celui de la
commune. Une part qui avoisine à peine les
20% du total des recettes fiscales ordinaires.
Même si dans le discours officiel, il a été
réaffirmé que la décentralisation «n’est
pas un simple transfert de problèmes du
centre vers la périphérie mais une opération
globale concernant à la fois les moyens et les
compétences» il ne semble pas à la lecture de
la dernière loi 11-10 du 22 Juin 2011 portant
nouveau code communal que «cette opération
globale» ait été le souci du législateur. Il faut
se demander de quelles compétences il peut
s’agir lorsque la fiscalité — qui constitue
en moyenne 60% des recettes globales de
la commune — échappe totalement dans
son élaboration et son recouvrement à la
«compétence» communale. En ajoutant
environ 30% des recettes communales
en provenance du FCCL, ce sont
pratiquement 90% de ses ressources qui lui
sont octroyées. L’Etat a gardé les impôts
les plus productifs (TVA notamment)
et partage en quote-part avec les autres
démembrements institutionnels (commune,
wilaya et FCCL) des impôts improductifs.
Le seul impôt local dont le produit évolue
au rythme de l’économie est la taxe sur
l’activité professionnelle (TAP), mais elle
est contrecarrée par certains inconvénients.
D’abord, la TAP est un impôt «aveugle» et
injuste, qui frappe uniformément au même
taux toutes les activités industrielles et
commerciales, quelle que soit leur marge
bénéficiaire. Elle pénalise fortement, de ce
fait, les activités à faible marge et avantage
les activités polyvalentes à forte marge.
Ensuite, sa répartition par unité et par
commune est peu réalisée dans la pratique.
Enfin, les ressources fiscales provenant de
la TAP ne sont pas adaptées à la richesse
potentielle réelle de la commune, car la base
imposable est en réalité définie au moment
de la constatation d’un fait de dépense. Elle
ne repose donc ni sur la réalité économique
locale ni sur la valeur ajoutée localement.
# Qu’y a-t-il a lieu de faire pour
corriger cette situation ?
Concernant la TAP, elle ne concernerait que
les entreprises industrielles et commerciales
d’une certaine taille. Pour toutes les autres,
il y a lieu de prévoir une imposition plus
simple, assise sur la marge et modulée
en fonction des branches et de la nature
de l’activité. Ceci introduirait une justice
fiscale. En ce qui concerne les autres impôts
locaux, l’essentiel doit être maintenu
après avoir introduit au préalable certaines
modifications tendant à une amélioration du
système général de l’imposition locale par
les scénarios éventuels suivants :
- La révision de la fiscalité locale et la
reconsidération du FCCL par la réduction du
concours de ce dernier.
- La part des ressources qui doit revenir aux
communes doit correspondre aux charges
nouvelles qu’impliquent les compétences
octroyées.
- Les ressources des communes doivent être
mobilisées localement par les élus locaux, ce
qui les responsabiliserait davantage.
Safia Berkouk
8
aujourd’hui
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
Etudes, contributions, recherches… Le Créad, avec le soutien du bureau de l’OIT à Alger, a produit un ouvrage
scientifique collectif sur le thème de la fuite des cerveaux, analysant les causes de cette migration de masse qui
vide les pays de l’UMA de leurs compétences. Pour sa part, le sociologue Karim Khaled présente les quatre âges
de la migration de l’élite algérienne.
ALGÉRIE La migration scientifique
retarde le développement
différentes en fonction des crises politiques et
économiques qui a jalonné l’histoire récente
du pays. Dans la présentation de l’ouvrage,
Un ouvrage scientifique a été édité par le Mohamed Yassine Ferfera, directeur du
Centre de recherche en économie appliquée Créad, ajoute : «Au Maroc, la perte des
pour le développement (Créad) le premier compétences ne semble pas faire l’objet
trimestre 2016, en collaboration avec le de préoccupations majeures. En Tunisie,
bureau de l’Organisation internationale du malgré la reconnaissance que la fuite est
travail (OIT) à Alger. Ce travail collectif préjudiciable à l’économie, son traitement
intitulé De la fuite des cerveaux à la prendra du temps... le pays est confronté à
mobilité des compétences ? Une vision du d’autres priorités. Les autorités algériennes
Maghreb a été coordonnée par le sociologue restent assez attentives aux analyses du
Mohamed Saib Musette. Il se compose de phénomène, mais aucun traitement de choc
deux parties : la première intitulée «Fuite n’est envisagé à ce jour.» Pour le directeur
des cerveaux dans les pays du Maghreb : du bureau de l’OIT à Alger, Mohamed
expérience algérienne». La deuxième Ali Deyahi, ce travail capture «toutes les
partie est un ensemble de recherches et de facettes de la migration scientifique et
pertinentes contributions «Contributions ouvre des piste intéressante». Il souligne
complémentaires sur la fuite des cerveaux que «la piste du départ des ingénieurs est
dans les pays du Maghreb». L’importance largement documentée. Une autre piste est
de cette production est son caractère inédit ouverte, celle relative à la perte de médecins
sur certaines thématiques liées à la fuite des spécialistes nés et formés dans les pays
cerveaux dans les pays de l’UMA (Union du du Maghreb. Il existe pourtant un déficit
Maghreb arabe). En effet, les contributions en médecins pour répondre aux besoins
relatifs au bien-être de la population
sont toutes des recherches de chercheurs
maghrébine. L’alerte est donnée.
maghrébins regroupés dans un seul
Selon
Ces pistes permettraient aux Etats
support, qui donne une vision à la
l’Unesco,
de la sous-région de préconiser
fois globale et précise des enjeux
les
étudiants
les mesures nécessaires pour ne
de la migration des intellectuels
maghrébins à
plus rester dans l’expectative
vers l’étranger. «Cet ouvrage
l’étranger sont
quant à la fuite des cerveaux
montre in fine que les pays de
et passer à la mobilité des
au nombre de
l’UMA restent peu actifs face
compétences
maghrébines.
à la perte de compétences.
100 000 au
Une stratégie offensive est
Le phénomène de la fuite, en
moins.
préconisée.» Un autre chapitre
Mauritanie, a pris des allures
Faten Hayed
PHOTO : D. R.
T @Faten_Hayed
L’illustration parfaite de la migration scientifique algérienne avec le cas du chercheur de la Nasa, Noureddine
Melikechi, établi depuis des années aux Etats-Unis
des plus pertinents retient l’attention et
revient sur «Les quatre âges de l’émigration
intellectuelle algérienne», écrit par Karim
Khaled, sociologue au Créad. «Ce chapitre
propose pour la première fois dans le champs
des savoirs migratoires en Algérie une
analyse socio-anthropologique de l’histoire
des moments fondateurs des trajectoires
migratoires des élites intellectuelles
algériennes depuis 1847 à nos jours
sous formes de quatre âges fondateurs»,
explique-t-il. ■
KARIM KHALED. Sociologue, chercheur permanent au Créad
“
L’analyse sociologique de l’histoire migratoire intellectuelle en Algérie à l’époque
coloniale et postcoloniale est douloureuse
Faten Hayed
T @Faten_Hayed
# La migration des intellectuels
algériens ne date pas de la période
postcoloniale, mais bien au-delà.
C’est ce que vous démontrez dans vos
recherches…
Je dois vous confirmer que sans l’histoire, on
risque de raconter des histoires. En effet, la
problématique de la migration intellectuelle
en Algérie reste otage de l’oubli et de l’absence
malgré son importance géostratégique entre
Etats et ses enjeux épistémiques pour la
mémoire collective et l’identité nationale
de la société algérienne. En me penchant
depuis dix ans sur cette problématique, je
découvre une amnésie bien entretenue à
la fois par le discours politique, puisqu’il
fallait attendre les années 1990 pour que
cette cruciale problématique revienne sur
la scène publique après tant d’assassinats et
d’exil forcé des intellectuels, universitaires,
journalistes, écrivains… vers d’autres pays.
Puis, il y a l’ignorance institutionnalisée
au sens de Mohammed Arkoun (l’école,
l’université en particulier), qui a pu, pour
différentes raisons, entretenir l’oubli et
l’absence de cette mémoire, et l’histoire
aussi lointaine des élites intellectuelles
algériennes émigrantes, à l’exception d’une
étude réalisée par le Créad sous la direction
de Ali El Kenz où il s’agit d’un rapport
en 1993 sur le bilan et la réinsertion des
boursiers algériens à l’étranger, commandé
par le défunt Djilali Liabès, alors ministre
de l’Education nationale avant d’être
assassiné le 16 mars 1993 à l’âge de 44 ans.
Par la suite, notamment à partir des années
2000, à l’exception de certaines analyses
sociologiques et historiques de haute
qualité, des tas d’études sur commande
(institutions internationales et nationales,
organismes publics.), loin de toutes les
significations historiques, ont conquis
l’espace universitaire et journalistique. Cette
amnésie aiguë a comme conséquence la
problématique de l’accumulation des savoirs
et la crise de sens qui ont augmenté le volume
de ce que j’appelle les «foyers migratoires
intellectuels dormants» en Algérie et plonger
toute l’Algérie dans une anomie chronique.
Donc, interroger l’histoire avec beaucoup de
distance et rigueur scientifique est en soi une
thérapie et prise de conscience historique de
sa propre histoire et de l’histoire de toute une
société. Les non-dits, l’oubli et l’absence
sont des ingrédients de tous les refoulés et les
fantasmes destructeurs de la société. Il faut
reconnaître de l’histoire ou plutôt de l’analyse
sociologique de l’histoire que la migration
intellectuelle en Algérie est douloureuse à
la fois à l’époque coloniale et postcoloniale.
Beaucoup de travaux sociologiques étaient
focalisés sur l’émigration-immigration
paysanne, en oubliant celle des élites
intellectuelles, malgré son existence avant
celle des premières vagues de migrants
paysans, illettrés, sans qualification.
# Vous compartimentez cette migration
en quatre âges. Ils sont marqués par
quels événements, selon vous ?
Sur la base d’un croisement de données
historiques,
statistiques,
rapports,
témoignages et études réalisées par moimême en France avec des compétences
professionnelles algériennes, il s’agit de
quatre moments fondateurs de l’émigration
intellectuelle en Algérie depuis 1847 à nos
jours. Ce travail se veut exceptionnellement
une analyse compressive des trajectoires
migratoires des élites intellectuelles sous
forme d’une typologie propre aux élites
algériennes ; deux périodes pendant
l’époque coloniale et deux autres concernent
l’Algérie indépendante. Il s’agit de l’«âge
d’appartenance», «l’âge des références
épistémologiques antagonistes», «l’âge des
préférences et des volontarismes» et enfin
«l’âge des désillusions et des ruptures»,
notamment à partir des années 1990. Il
s’agit d’un bilan compréhensif de presque
170 ans d’une émigration intellectuelle
qui a coûté cher à la société algérienne,
sur le plan de la crise des professions
intellectuelles, des statuts et des rôles
des compétences professionnelles et leur
autonomisation relative du politique, le
sous-développement aigu qui ne peut être
qu’une panne dans les conditions sociales
de l’innovation. Beaucoup de détails existent
dans l’ouvrage collectif édité par le Créad
sur la fuite des cerveaux. Grosso modo,
puisque cet espace ne le permet pas, il s’agit
dans toutes les trajectoires-types des élites
intellectuelles algériennes, des mouvements
sociopolitiques contre l’hégémonie. Les
vocations, les représentations sociales,
les identités professionnelles et sociales
des intelligentsias n’ont rien à voir avec
l’argent, comme la doxa veut l’imposer,
mais la question de l’honneur pour les deux
premières générations, l’épanouissement
personnel et la confirmation de soi loin des
hégémonies pour les deux autres générations
postcoloniales.
# Nous parlons souvent de retour de
cette intelligentsia algérienne. Pensezvous que nous avons les ressources pour
un tel retour du savoir ? En particulier
dans un contexte politique, sociologique
et économique aussi fragile…
Les retours sont avant tout une mémoire, une
institution et un état d’âme entretenus par
cette même mémoire. Si les Algériens sont
maltraités dans leur propre pays, comment
voulez-vous avoir des retours d’Algériens
diasporiques ? Pour moi, il y a deux types
de retour : les retours nostalgiques («rihet
lebled») et les retours stratégiques avec une
valeur ajoutée à l’économie, aux innovations
technologiques et sociales. Dans ce dernier
cas, les conditions ne sont pas encore
favorables. La méfiance et le doute hantent la
mémoire migratoire des intelligentsias et des
compétences professionnelles algériennes
diasporiques. Là aussi, faut-il faire la
distinction entre les intellectuels-clients des
dominants et les intellectuels-partenaires
de l’Etat ? La valeur ajoutée vient de cette
dernière catégorie vu son caractère autonome
au politique dominant et son attachement à sa
vocation professionnelle. L’histoire l’a bien
confirmé, il s’agit des conditions de la liberté
d’entreprendre qui doit être incorporée dans
la raison d’Etat.
contrechamp 9
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
J’espère revoir ma fille
saine et sauve
Il n’y a toujours pas de nouvelles de la petite Nihal
Si Mohand, portée disparue depuis jeudi dernier à
Aït Abdelouahab (Tizi Ouzou). Une semaine après, la
famille espère la retrouver saine et sauve. La population
se mobilise et les services de sécurité poursuivent les
recherches. El Watan Week-end a rencontré la famille
éplorée.
Mercredi 27 juillet, sept jours se sont déjà
écoulés depuis l’annonce de la disparition
de Nihal, et les recherches se poursuivent
encore. La région d’Aït Toudert, dans la
daïra de Ouacifs, n’en revient pas encore.
La localité, paisible d’ordinaire, nous ouvre
ses portes en ces circonstances inhabituelles.
Nous traversons le chef-lieu de Ouacifs,
très animé en ce début de journée, avant de
prendre la route qui mène vers Aït Toudert.
A plusieurs reprises nous demandons notre
chemin aux rares passants. A chaque fois,
la même remarque : «Vous venez pour la
petite fille enlevée la semaine dernière ?
Continuez, c’est tout droit.» Certains ne
manquent pas d’ajouter : «Inch’Allah ils
vont la retrouver saine et sauve.» Il faut
dire que cet événement qui a plongé dans le
désarroi et la détresse la famille de Nihal a
également secoué toute la population locale.
Les citoyens, choqués, ne parlent plus que
de cela ; ils suivent régulièrement, de très
près, l’évolution de la situation. Le fait
est inédit dans la wilaya qui n’a enregistré
aucun cas d’enlèvement d’enfant jusque-là.
La région de Tizi Ouzou a connu plusieurs
cas de kidnappings d’entrepreneurs et autres
commerçants ces dernières années, où le
phénomène a pris de l’ampleur, mais jamais
aucun enfant n’a été ravi à ses parents. La
maison des grands-parents maternels de
Nihal, où a eu lieu l’enlèvement ce fatidique
jeudi 21 juillet entre 11h et midi, surplombe
le chef-lieu de la commune d’Aït Toudert.
De loin, nous apercevons les véhicules
de la Protection civile, signe que nous
sommes presque arrivés. L’endroit, entouré
d’oliviers, semble inhabité, un calme presque
inquiétant y règne. En plus des éléments de
la Protection civile, ceux de la Gendarmerie
nationale sont en nombre important sur les
lieux. On le devine au nombre de véhicules
au bord de la route. On nous explique
que ce dispositif n’a pas quitté la région
depuis l’annonce de l’enlèvement de Nihal.
Nous saluons quelques personnes assises
à l’ombre, en contrebas de la chaussée, en
compagnie des sapeurs-pompiers. Un jeune
nous propose de nous mener vers la maison
6Le plan d’alerte lancé
Le ministre de la Justice et garde des
Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé hier
à Alger que l’enquête menée pour
retrouver la fillette Nihal Si Mohand
a été élargie dans le cadre du plan
d’alerte qui consiste à utiliser tous
les moyens, y compris les médias.
«Nous n’avons toujours pas retrouvé
la petite Nihal, a indiqué M. Louh.
Immédiatement après les faits, le
parquet compétent a ouvert une
enquête avec la police judiciaire en
lançant le plan d’alerte pour une plus
large investigation. Le procureur de la
République territorialement compétent
se chargera, lui, d’informer l’opinion
publique des développements de cette
affaire.»
APS
familiale. «Vous savez, nous sommes tous
sous le choc. Ici, c’est un endroit tellement
paisible... On n’a jamais rien vécu de
pareil, on n’est pas habitués à ce genre de
situation», nous dit-il en nous montrant le
chemin de la maison. Quelques marches
irrégulières donnent directement sur l’entrée
principale de la petite maison qui focalise
l’intérêt depuis une semaine.
«UN HOMME MASQUÉ»
Deux enfants jouent en compagnie d’un
homme d’un certain âge, qui s’avère par la
suite être le grand-père maternel de Nihal. Il
nous souhaite la bienvenue et nous invite à
entrer par une autre porte, un peu plus bas.
La maison est pleine de femmes : les deux
sœurs de la maman, des cousines, quelques
proches. On nous oriente vers une pièce de
l’autre côté de la cour. Les deux canapés qui
s’y trouvent ne tardent pas à être occupés par
des jeunes femmes attirées par notre visite.
On demande après la maman, qui ne tarde
pas à apparaître. Sa deuxième fille d’un an
et demi dans les bras, la jeune femme, la
trentaine prend place sur une chaise. Son
regard est fuyant et ses traits tirés trahissent
de longues nuits sans sommeil. Mais elle dit
«tenir le coup». Karima Si-Mohand n’attend
pas nos questions pour commencer à relater
la triste histoire. Elle affirme d’emblée que
«Nihal n’est pas du genre à parler ou à
répondre à des inconnus». «Et puis, ma fille
n’a pas pleuré, elle n’a pas crié, personne ne
l’a entendue» dit-elle. La maman enchaîne
et raconte les faits tels qu’ils se sont déroulés
ce jeudi noir : «Nous sommes arrivés ici
avec ma sœur, son mari et les enfants vers
11h. Ces derniers jouaient dehors avec les
autres au moment où ma sœur est moi-même
sommes entrées. Les bagages étaient encore
dans la voiture et, à la maison, il n’y avait
que des femmes, comme aujourd’hui. Mes
parents sont arrivés après la disparition,
même si réellement on ne peut pas situer
les événements puisqu’on ne sait pas au
juste quand cela s’est produit. A peine
quinze minutes après notre arrivée, les
trois enfants qui se trouvaient avec ma fille
dehors sont venus dire que Nihal est partie.
Dans un premier temps, on pensait tous
qu’ils continuaient de jouer, mais Nihal ne
répondait pas aux appels. Elle n’était dans
aucun coin de la maison. C’est là que nous
avons commencé à nous inquiéter.» La
jeune femme réajuste son foulard avant de
continuer : «Les enfants m’ont dit que c’était
une personne masquée qui s’était emparée
de Nihal. On pense plutôt que l’homme
au masque qui s’en est pris à ma fille l’a
endormie avant de l’emmener.» «Les trois
enfants témoins sont petits, à peine âgés
de quatre ans, ils ne peuvent donc donner
plus de détails sur le ravisseur. Nous ne
savons même pas au juste s’ils étaient un
ou deux à enlever ma fille», ajoute la jeune
maman. «Depuis, aucune nouvelle ne nous
est parvenue et nous n’avons reçu aucun
contact des ravisseurs», dira la maman.
Les recherches initiées par les proches de
la famille, les voisins et autres citoyens du
PHOTO : EL WATAN WEEK-END
Tassadit Chibani
T @elwatan-weekend
Le grand-père maternel et le père de Nihal qui a rejoint le village après la mauvaise nouvelle
village quelques instants seulement après
l’annonce de la disparition de la fillette
n’ont malheureusement abouti à rien. «C’est
comme si la terre s’était entrouverte et
l’avait absorbée», s’exclame la grand-mère
de Nihal. La maman enchaîne en disant
que le non-aboutissement des recherches a
décidé la famille à alerter la gendarmerie.
Elle ajoute que les recherches, entamées
l’après-midi du jeudi par les des éléments
de sécurité, se sont étendues partout dans les
environs, sans résultat.
AUCUNE PISTE N’EST NÉGLIGÉE
Nous apprendrons plus tard auprès du
groupement territorial de la Gendarmerie
nationale, à Tizi Ouzou, que la section de
recherche locale a mobilisé tous ses éléments
pour prendre en main les opérations sur le
terrain. Les équipes de ce corps de sécurité
ont passé au peigne fin la forêt environnante
en utilisant des chiens renifleurs, sans
succès. La grand-mère de Nihal, au bord
des larmes, profite du moment où sa fille
déserte la pièce, pour nous parler du chagrin
de cette dernière : «C’est très difficile et
éprouvant pour elle, elle essaye d’oublier,
d’avoir un moment de répit, puis d’un coup
elle recommence à pleurer et à réclamer sa
fille. Nous essayons tous de la soutenir, moimême je ne la quitte pas.» La petite Nihal
était chez sa grand-mère à Chellala et, deux
jours avant sa venue au village, elle a rejoint
sa maman à Aïn Oussera pour le départ vers
Aït Toudert, le jeudi 21 juillet. Toute la
famille devait se réunir pour prendre part à
une fête, mais le sort en a voulu autrement.
Le papa, commerçant, était resté à Tiaret
et ne viendra au village qu’après la triste
nouvelle. D’ailleurs, Mokrane Si-Mohand
se limite à dire qu’il espère revoir au plus
vite sa fille saine et sauve. L’endroit où a
eu lieu l’enlèvement est situé en contrebas
bas de la maison, sur les escaliers en ciment.
Depuis le jour de la disparition de Nihal, la
maison ne désemplit pas. On vient de partout
pour exprimer son soutien à la famille. La
gendarmerie en charge de l’enquête ne
néglige aucune piste. L’éventualité d’étendre
les investigations à d’autres secteurs et dans
la wilaya où habite la famille Si-Mohand
n’est d’ailleurs pas écartée. Sur la route d’Aït
Toudert, nous croisons des véhicules portant
des affiches et la photo de Nihal, appelant
la population locale à la mobilisation pour
retrouver la petite fille d’Ath Ouacifs dont
le séjour de fête au village n’aura duré qu’un
quart d’heure. ■
10
monde
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
ZIMBABWE Mugabe
9lance
la répression contre
les anciens combattants
contestataires
CÔTE D’IVOIRE Reprise
9des
cours à l’université
PHOTO : D. R.
Confronté à un mouvement de contestation
inédit, Robert Mugabe a mis ses menaces
de répression à exécution : deux hauts
responsables de l’Association des anciens
combattants du Zimbabwe, qui avaient
osé critiquer le président au pouvoir
depuis 36 ans, ont été arrêtés. Douglas
Mahiya, le porte-parole de l’Association
des vétérans de la guerre de libération,
a été arrêté mercredi soir à Harare, a
annoncé hier un collectif d’avocats, les
Avocats du Zimbabwe pour les droits de
l’homme. «Selon les informations que nous
avons, la police est en train de l’inculper de
subversion et d’insultes à la Présidence»,
a indiqué le collectif d’avocats dans un
communiqué. Un avocat de la famille
Mahiya a confirmé l’arrestation, se refusant
à tout commentaire.
NÉPAL
d’Abidjan après de
violentes manifestations
Les cours ont repris à l’université Félix
Houphouët-Boigny d’Abidjan et la grève
a été suspendue en vue d’ouvrir des
négociations avec le gouvernement
ivoirien, après de violentes manifestations
qui ont paralysé récemment l’institution,
a-t-on appris hier de source syndicale.
«Nous appelons à la suspension du
notre mot d’ordre de grève pour deux
semaines et à la reprise des cours», a
déclaré le responsable de la Fédération
estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire
(Fesci), Assi Fulgence. Cette trêve vise
«à laisser une place aux discussions avec
le gouvernement», a-t-il ajouté. Le 18
juillet, des affrontements ont éclaté
entre policiers et étudiants sur le campus
d’Abidjan, capitale économique de la Côte
d’Ivoire, faisant plusieurs blessés et une
soixantaine d’arrestations.
9
SYRIE Le Front Al Nosra
rompt avec Al Qaîda
Le Front Al Nosra, qui a annoncé hier sa
rupture avec le réseau Al Qaîda, est un
groupe djihadiste aguerri aux combats,
bien organisé et allié avec la rébellion
contre le président syrien Bachar Al Assad.
Ce groupe, classé groupe «terroriste» par
Washington, est apparu officiellement en
janvier 2012, soit dix mois après le début
de la révolte pacifique contre le régime,
réprimée dans le sang, qui s’est ensuite
transformée en conflit dévastateur. Il a
d’abord été un prolongement de l’Etat
islamique d’Irak (EII), branche irakienne
d’Al Qaïda, et son chef actuel, un Syrien qui
a pris le nom de guerre d’Abou Mohammad
Al Jolani, a fait ses premières armes en Irak
où il est devenu un chef dans la province
de Ninive, une place forte des djihadistes
dans le Nord.
DE L’AVION
9DUCRASH
PATRON DE TOTAL
Deux accusés plaident
coupables
Deux responsables présumés du crash
en 2014 de l’avion de l’ancien PDG du
groupe français Total, Christophe de
Margerie, ont plaidé coupable hier au
début de leur procès à Moscou. Dans la
nuit du 20 au 21 octobre 2014, le Falcon
de Christophe de Margerie est entré en
collision au décollage avec un chasse-neige
à l’aéroport Vnoukovo de Moscou avant
de s’écraser, tuant sur le coup l’homme
d’affaires âgé de 63 ans, mais aussi deux
pilotes et une hôtesse de l’air. Après une
première audience préliminaire à huis clos
il y a une semaine, le procès s’est ouvert
avec la lecture de l’acte d’accusation par
le procureur du tribunal de Solntsevo,
un quartier excentré de Moscou. Cinq
employés de l’aéroport sont jugés pour
«violation des règles de sécurité» ayant
entraîné la mort.
Des intempéries au Népal et en Inde ont fait plus de 90 morts ces
derniers jours et contraint au moins deux millions de personnes à
quitter leurs logements. Au Népal, pays le plus durement touché,
les pluies de mousson, intenses depuis lundi, ont fait déborder les
rivières, provoquant inondations et glissements de terrain qui ont
détruit des maisons et des ponts.
ALLEMAGNE Merkel maintient
sa stratégie pour les réfugiés
malgré les attentats
Angela Merkel défend toujours sa politique pour l’accueil des réfugiés, et ce, en dépit
des critiques pour la remettre en cause.
Angela Merkel a défendu avec fermeté,
hier, sa politique d’accueil des réfugiés en
dépit des critiques redoublées dont elle fait
l’objet suite aux attentats qui ont ébranlé le
pays et ont été commis par des demandeurs
d’asile. Il y a près d’un an, alors que
des dizaines de milliers de migrants se
pressaient aux portes de l’Allemagne,
la chancelière allemande avait tenté de
rassurer son pays avec une phrase restée
dans les annales : «Nous y arriverons !»
Ses détracteurs y voient aujourd’hui la
preuve de son échec, mais Mme Merkel
l’a réitérée, hier à Berlin, lors d’une
conférence de presse convoquée au beau
milieu de ses vacances du fait du choc créé
dans le pays. «Je suis aujourd’hui comme
hier convaincue que nous allons arriver
à mener à bien cette épreuve historique»,
a-t-elle insisté, «nous allons y arriver
et nous avons déjà réussi beaucoup».
«Les terroristes veulent remettre en
cause notre disposition à accueillir des
gens en détresse, nous nous y opposons
fermement», a-t-elle lancé. «Les gens
ont peur» suites aux récents attentats ou
attaques, mais «la peur ne peut servir de
fondement pour l’action politique», a-telle souligné. «Le principe fondamental
selon lequel un pays comme l’Allemagne
ne peut renoncer à sa responsabilité
humanitaire, mais au contraire doit
l’assumer, est valable.» Dans le même
temps, elle a annoncé un renforcement
des effectifs de police, promis de faciliter
l’expulsion de réfugiés enfreignant la
loi, de mieux déceler la radicalisation
islamiste chez les demandeurs d’asile
et évoqué la possibilité pour l’armée
allemande d’assumer des fonctions de
police en cas d’attentats important. Une
chose qui appartient au quotidien de pays
comme la France ou la Belgique, mais
qui constituerait un grand changement
pour l’Allemagne, où les compétences
des militaires sont très encadrées depuis la
période nazie.
IMPACT PSYCHOLOGIQUE
La chancelière se trouve sous intense
pression depuis que deux attentats,
revendiqués par l’organisation Etat
islamique (EI), ont été commis en
une semaine en Bavière (sud) par des
demandeurs d’asile : dimanche, près
d’un festival de musique à Ansbach et
le 18 juillet dans un train à Wurtzbourg.
En outre, un jeune forcené a tué neuf
personnes à Munich le 22 juillet, dans un
acte toutefois sans lien avec l’islamisme.
Les responsables conservateurs de Bavière
(CSU) ont repris leurs offensives contre
Angela Merkel, après l’avoir mise en
sourdine du fait de la baisse du nombre
d’arrivées de réfugiés : elles tournent
actuellement au rythme de 100 par jour,
après plus d’un million de migrants en
2015. «Le terrorisme islamiste est arrivé
en Allemagne», a tonné le président du
CSU, Horst Seehofer. «Nous attendons
de manière urgente que l’Etat fédéral
et l’Europe agissent», a renchéri hier
son ministre bavarois de l’Intérieur,
Joachim Herrmann, «nous avons besoin
de sécurité, de transparence, de droit et
d’ordre pour ce qui concerne les réfugiés
en Allemagne». Angela Merkel joue gros à
quelques semaines d’élections régionales
en forme de test, en particulier sur ses
propres terres dans le Mecklembourg
(Nord-Est), où son parti est talonné dans
les sondages par la droite populiste, et à un
peu plus d’un an des élections législatives.
«Il semble que le coup de folie meurtrier
(de Munich) et les deux attentats commis
en l’espace d’une semaine aient un impact
psychologique similaire aux agressions
de la Saint-Sylvestre à Cologne», met en
garde jeudi le quotidien de centre-gauche
Süddeutsche Zeitung. A l’époque, les
agressions sexuelles contre des femmes
à Cologne, commises pour l’essentiel par
des migrants, avaient largement contribué
à retourner la population allemande contre
les réfugiés et faire chuter le parti d’Angela
Merkel au profit de la droite populiste de
l’Alternative pour l’Allemagne (AfD). La
chancelière était parvenue, ces dernières
semaines, à regagner une partie du terrain
perdu. Mais désormais, «le risque existe
que cela se répercute pleinement sur la
politique suivie sur les réfugiés», indique
à l’AFP Martin Emmer, professeur à
l’université FU de Berlin. ■
Agences
Vendredi 29 juillet 2016
LES MUSICALES DU BASTION 23.
Tous les jeudis de l’été, le palais des Raïs
accueille les Musicales du Bastion. Le
jeudi 4 août : concert de métal algérien.
Entrée gratuite. A partir de 18h.
LE BIJOU EN FÊTE À ATH
YENNI. Pour la 13e année,
retour de la traditionnelle
Fête du bijou d’Ath Yenni.
Plus d’une centaine
d’artisans bijoutiers sont
attendus au CEM Larbi
Mezani et à la maison de
jeunes Ali Kedache. Des
conférences sont aussi
prévues.
DÉDICACE DE
NACER BOUDIAF.
PHOTOS : D. R.
Samedi 30 à 14h à la
librairie générale d’El
Biar, Nacer Boudiaf
dédicace son livre
Si Tayeb El Watani,
l’espoir assassiné (éd.
Tafat).
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
Expos
PHOTO. Alger. Huawei P9 Art Gallery.
Jusqu’au 31 juillet. Exposition photos
prises à partir d’un téléphone portable. Au
centre commercial de Bab Ezzouar.
EXPO SONORE. Alger. Du maqam à la
nouba. Jusqu’au 16 septembre. Au palais
de la culture Moufdi Zakaria à Kouba.
ARTS PLASTIQUES. Alger. Jusqu’au 29 septembre.
«Genèse II, une collection qui s’agrandit». 147
artistes algériens et russes, dont 38 du plasticien
Mohamed Issiakhem. Au Musée
national d’art moderne et
contemporain. Rue Larbi Ben
M’hidi. Tél. : 021.302.130.
ARTS. Alger. Jusqu’au 30
septembre. «Voyage à travers le
zilij : les carreaux de faïence»,
importante collection de
faïences et de carreaux de
céramique qui remontent aux
ères hammadide, zianide et
ottomane. Au Musée public
national des Antiquités. Parc
de la Liberté, Télemly. Tél. :
021.746.686.
PEINTURE. Alger. «Bardi
unlimited». Jusqu’au 4 août.
Expo de Mehdi Bardi Jelil. Seen
Art Gallery. 156, lotissement El
Bina, Dély Ibrahim.
COSTUMES. Alger. Jusqu’au
30 septembre. «Costumes
algériens miniatures».
30 poupées en costumes
la fin de l’année. «L’Algérie dans la préhistoire.
Recherches et découvertes récentes». Réalisée
en partenariat avec le laboratoire de préhistoire
de l’Institut d’archéologie de l’université d’Alger,
l’exposition «L’Algérie dans la préhistoire» se
propose de mettre à la disposition du public les
moyens de découvrir et de comprendre les résultats
des recherches menées par nos scientifiques sur ce
pan éloigné du passé. Au Musée national du Bardo. 3,
rue Franklin Roosevelt, Tél. : 021.747.641.
SPECTACLE
OULED FAYET. A 20h. «Beyond
Bollywood». Prolongation
jusqu’au 9 août. A l’Opéra d’Alger.
Ouled Fayet.
MUSIQUE
SIDI FREDJ. A 22h. Concert de
Hummam et Haitem Khelaily. Au
théâtre de plein air du Casif.
ALGER. A 21h30. Concert Layali
Mezghena avec le chanteur
Khaloui Lounes. A tahtahat al
fananine, La Pêcherie.
ORAN. A 22h. Concert de Aness
Kareem et Rym Nassri. Au théâtre
de plein air Hasni Chakroun.
DJEMILA. A 22h. 12e édition du
Festival arabe. Concert de Hazem
Chérif, Youcef El Omani, Benzina,
cheb Hossem et cheb Arass. Dans
la ville antique.
TIPAZA. A 22h. Concert du groupe
Ouled Haoussa, Dj Fly et Farid
Kalamity. Au complexe culturel
OULED FAYET. A 20h. «Beyond
Bollywood». Prolongation
jusqu’au 9 août. A l’Opéra d’Alger.
Ouled Fayet.
MUSIQUE
Hazem Chérif et Youssef Omani.
Au théâtre de plein air du Casif.
ORAN. A 22h. Concert de Walid
Tawfik. Au théâtre de plein air
Hasni Chakroun.
TIPAZA. A 22h. Concert de Dj
Alcapon, groupe Yazid Mensouri
et Mister AB. Au complexe
culturel Abdelouaheb Salim,
Chenoua.
RENCONTRES
ATH YENNI. Fête du bijou. Au CEM
Larbi Mezani et à la maison de
jeunes Ali Kedache.
LUNDI
1
ER
SPECTACLE
OULED FAYET. A 20h. «Beyond
Bollywood». Prolongation
jusqu’au 9 août. A l’Opéra d’Alger.
Ouled Fayet.
MUSIQUE
SIDI FREDJ. A 22h. Concert de
PRÉHISTOIRE. Alger. Jusqu’à
29
31
SPECTACLE
SIDI FREDJ. A 22h. Concert de
traditionnels algériens conçus par
Zineb El Mili. Au Musée national
du Bardo. 3, boulevard Franklin
Roosevelt.
VENDREDI
DIMANCHE
Abdelouaheb Salim, Chenoua.
RENCONTRES
MAÂTKAS. Dernier jour du
Festival de la poterie. AU CEM
Mouhamed Ounar.
ATH YENNI. Fête du bijou. Au CEM
Larbi Mezani et à la maison de
jeunes Ali Kedache
CLUBBING
ALGER. A 23h. José de Mara.
Avec Dj R-One et Dj Mehdee. Au
Crystal Lounge, Mohammedia, Les
Pins Maritimes.
THEATRE
ORAN. A 10h. En-Nahla. Au
théâtre régional. Place du
1er Novembre 1954. Tél. :
041.397.089.
SAMEDI
30
SPECTACLE
OULED FAYET. A 20h. «Beyond
Bollywood». Prolongation
jusqu’au 9 août. A l’Opéra d’Alger.
Ouled Fayet.
Concours CRÉATIF+
pour artistes
Il s’agit d’un programme de formation et d’accompagnement qui s’adresse
à des artistes émergents (et certains acteurs culturels), conçu comme un
espace de réflexion encourageant l’application directe des processus
méthodologiques transmis durant le temps des ateliers. Le Projet conçu
par nu-mi-die en partenariat avec Tartine et Contrast (Alger) et soutenu
par l’Institut Français Algérie. 3 axes principaux seront abordés durant la
formation: Méthodologie (gestion d’image et constitution de dossiers),
Communication Digitale (stratégie de communication) et Histoire de l’Art à
l’ère contemporaine (études de cas). Pour participer aux ateliers CRÉATIF+
Arts Visuels, les candidats devront fournir : + un curriculum vitae au format
A4 en PDF (comprenant les diplômes, les expositions, les interventions, les
ouvrages, etc.) nommé de la manière suivante : NOM_Prénom_ CV_2016.
pdf , un portfolio de maximum 20 pages, comprenant un statement
(démarche artistique) et les projets précédents. Il peut comprendre
des liens pour des œuvres vidéos (maximum 5 minutes), sonores ou
multimédia. Le portfolio doit être au format A4, en PDF et nommé de la
manière suivante: NOM_Prénom_portfolio_2016.pdf, une note relative au
projet en cours de réalisation, les intentions du candidat, au format A4, en
PDF, entre 1 et 3 pages maximum, nommée de la manière suivante : NOM_
Prénom_proj_2016.pdf. Devra y figurer une description précise du projet
comprenant la démarche artistique et les moyens logistiques et techniques
mis en œuvre pour sa réalisation. Et une présentation vidéo de l’artiste
d’une durée maximum de 3 minutes (non obligatoire mais apprécié) en
format .3gp, .mp4 ou. Les dossiers de candidatures sont à envoyer jusqu’au
5 Août 2016 à : [email protected]
La Date limite pour l’envoi des dossiers prolongée jusqu’au 15 Août 2016
à : [email protected].
Plus d’information http://bit.ly/2atTy1E
MUSIQUE
SIDI FREDJ. A 22h. Concert de
Walid Tawfik. Au théâtre de plein
air du Casif.
ALGER. A 21h30. Concert Layali
Mezghena avec le chanteur
M’barek Dekhla. A tahtahat al
fananine, La Pêcherie.
ORAN. A 22h. Concert de
Hummam et Haitem Khelaily.
Au théâtre de plein air Hasni
Chakroun.
DJEMILA. A 22h. 12e édition du
Festival arabe. Concert de Saber
Rebai, Bekakchi El Kheir et Sraoui.
Dans la ville antique.
TIPAZA. A 22h. Concert du groupe
Hocine Aidoud, Dj Rafik et Chichi
El Khaloui. Au complexe culturel
Abdelouaheb Salim, Chenoua.
RENCONTRES
cheb Abbes, Ferhat Medrouh,
cheb Kalal et cheb Bachir. Au
théâtre de plein air du Casif.
ORAN. A 22h. Concert de Hazem
Chérif et Youssef Omani. Au
théâtre de plein air Hasni
Chakroun.
RENCONTRES
ATH YENNI. Fête du bijou. Au CEM
Larbi Mezani et à la maison de
jeunes Ali Kedache.
MERCREDI
3
SPECTACLE
OULED FAYET. A 20h. «Beyond
Bollywood». Prolongation
jusqu’au 9 août. A l’Opéra d’Alger.
Ouled Fayet.
MUSIQUE
SIDI FREDJ. A 22h. Concert de
Saber Rebai. Au théâtre de plein
air du Casif.
RENCONTRES
ATH YENNI. Fête du bijou. Au CEM
Larbi Mezani et à la maison de
jeunes Ali Kedache.
JEUDI
4
SPECTACLE
OULED FAYET. A 20h. «Beyond
Bollywood». Prolongation
jusqu’au 9 août. A l’Opéra d’Alger.
Ouled Fayet.
MUSIQUE.
ALGER. A 18h. Les Musicales
du Bastion 23. Concert métal.
3, rue Franklin Roosevelt, Tél. :
021.747.641.
SIDI FREDJ. A 22h. Concert de
cheb Abdou, Massa Bouchafa,
cheb Farès, Didine Naili. Au
théâtre de plein air du Casif.
RENCONTRES
ATH YENNI. Fête du bijou. Au CEM
Larbi Mezani et à la maison de
jeunes Ali Kedache.
RENCONTRES
ATH YENNI. Fête du bijou. Au CEM
Larbi Mezani et à la maison de
jeunes Ali Kedache.
MARDI
2
SPECTACLE
OULED FAYET. A 20h. «Beyond
Bollywood». Prolongation
jusqu’au 9 août. A l’Opéra d’Alger.
Ouled Fayet.
MUSIQUE
SIDI FREDJ. A 22h. Concert de
Saber Rebai. Au théâtre de plein
air du Casif.
ALGER. A 14h30. Amin Zaoui
dédicace son livre Un incendie
au paradis, femme, religions et
cultures (éd. Tafat). A la librairie
du Tiers-Monde, place de l’Emir
Abdelkader.
ALGER. A 14h. Nacer Boudiaf
dédicace son livre Si Tayeb el
Watani, l’espoir assassiné (éd.
Tafat). A la librairie générale d’El
Biar.
KOUBA. A 10h. Vente privée
de fin de saison organisée par
Bee Mode. Accès aux femmes
uniquement. Cité Dallas.
BLIDA. A 9h. Hommage au
chahid Djilali Bounaâma.
En commémoration du 55e
anniversaire de sa mort, le
président de la fondation de la
mémoire de la Wilaya IV, Youcef
Khatib, anime une conférence.
A la salle de conférences de la
wilaya.
ATH YENNI. Fête du bijou. Au CEM
Larbi Mezani et à la maison de
jeunes Ali Kedache.
FILMS
Tadas Blinda,de Donatas
Ulvydas et L'avocat de la terreur,
de Barbet Schroedder
Crying 100 times, de Ryuhi
Hiroki et Le sommeil d'hiver, de
Nuri Bilge Ceylan
Le hublot, d'Anis Djaad et
chroniques de mon village, de
Karim Traidia
CINÉ
Cinémathèques
Cinéma plein
air, Office Riadh
El Feth
Cinéma plein
Papillon et Mista, de Kamel
air, Office Riadh
Iaiche
El Feth
Cinéma plein
Les vacances de l'inspecteur
air, Office Riadh
Tahar, de Moussa Haddad
El Feth
plein
El Mektoub, de Lamia Brahimi et Cinéma
air, Office Riadh
Le puits, de Lotfi Bouchouchi
El Feth
Point de fuite, de Mehdi Laabidi Cinéma plein
et Tales of Africa; de Djilali
air, Office Riadh
Beskri
El Feth
Passage à niveau, d'Anis Djaad Cinéma plein
et Eyes of thief, de Nadjwa
air, Office Riadh
Najjar
El Feth
SÉANCES
Samedi 30, à 14h
et 17h
Dimanche 31, à
14h et 17h
Samedi 30, à
21h30
Dimanche 31, à
21h30
Lundi 1er, à 22h
Mardi 2, à 21h30
Mercredi 3, à
21h30
Jeudi 4, à 21h30
PLEIN AIR
KABYLIE. La Caravane des feuilles
organise une sortie culturelle à
Dellys et Tighzirt. Avec visite de
La Casbah de Dellys, du phare de
Cap Sidi Abdelkader, des ruines
de Tighzirt… Restauration et
transport compris. 1900 DA. Tél. :
0550.390.169.
THEATRE
ORAN. A 10h. Jeu de mariage.
Au théâtre régional. Place du
1er Novembre 1954. Tél. :
041.397.089.
CINEMAS
Cinéplage
Devant le succès enregistré, l’AARC, en collaboration avec les
directions de la culture de wilaya, organise la 2e édition qui aura
lieu du 15 juillet au 15 août. Cette année, 9 wilayas côtières sont
concernées : Tlemcen, Aïn Témouchent, Oran, Mostaganem, Alger,
Béjaïa, Skikda, Annaba et El Tarf.
Du 30 juillet au 4 août. Au théâtre de Verdure d’El Kala. Du 9 au
14 août. Plage Marsa Ben M’hidi à Tlemcen et plage Chapuis à
Annaba.
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
PUBLICITÉ
L’Office national de gestion et d’exploitation
des biens culturels protégés organise avec
Ingese Event une chasse au trésor qui vous
permettra de découvrir à la fois l’un des plus
extraordinaires complexes archéologiques du
Maghreb mais également de connaître son
histoire de façon ludique tout en profitant du
merveilleux paysage...
Le principe : c’est une aventure intellectuelle
et sportive conçue dans le but de vous faire
découvrir l’histoire des ruines romaines, de
façon ludique. Des équipes de deux allant
jusqu’à cinq personnes maximum seront
formées, munies de carte et de persévérance.
La chasse au trésor comprendra plusieurs
étapes. Après résolution de toutes les
énigmes, un trésor devra être trouvé.
Samedi 30 juillet 2016 Programme. 10h. La journée débutera par
une visite guidée du site archéologique.
12h. Des jeux et des quiz vous seront offerts
afin de mieux comprendre l’histoire du site
archéologique. 12h30 : Déjeuner. 13h. Début
de la chasse au trésor. 16h. Collation et remise
de cadeaux.
Réservation : [email protected]
Prix : 1200 DA/personne. Entrée du musée,
chasse au trésor, déjeuner et collation
inclus. Points de vente : Musée Tipasa. Tél. :
0550.669.753.
PHOTOS : D. R.
Chasse
au trésor
à Tipasa
14 gosto
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
Raconte-Arts a rassemblé cette année à Souamaâ plus de 300 artistes venus de France, d’Italie, de RD Congo, de Tunisie, du Maroc, de Mauritanie, d’Espagne, de Norvège et d’Algérie
La 13e édition du festival artistique Raconte-Arts organisée à Souamaâ, Tizi Ouzou, depuis dimanche, attire encore
de milliers de visiteurs. Chants, spectacles de rue, contes et peinture, l’ambiance est née d’un brassage de cultures
populaires kabyle, africaine et européenne, mariées avec l’accueil et la chaleur des villageois.
Tizi Ouzou. Meziane Abane
[email protected]
C’est la rencontre du cœur, du partage et de
la solidarité. C’est Raconte-Arts, le festival
populaire et solidaire, qui fête cette année
sa 13e édition à Souamaâ, dans la daïra
de Mekla, sur les monts de Tizi Ouzou.
Nous sommes en Kabylie, où l’on peut
vivre ce genre de moments uniques, riches
en émotion et en histoire et où l’artiste,
professionnel comme amateur, venu d’ici ou
d’ailleurs, fusionne avec les villageois afin
de partager des moments solennels, loin de
tout confort. Ici, il n’y a ni salle d’exposition,
ni salle de spectacle, ni carte d’invitation.
Comme chaque année, c’est la Ligue des
arts cinématographiques et dramatiques
de la wilaya de Tizi Ouzou qui l’organise
dans un village différent, en coordination
avec les autorités et les associations locales,
dont Tajmaât. «Nous organisons RaconteArts avec des petits budgets et de petites
subventions. C’est un festival solidaire et
c’est là que réside sa particularité. Les
villageois, les participants et les artistes sont
tous bénévoles», assure Mohamed Seddiki,
l’un des organisateurs de Raconte-Arts.
Unique en son genre, à Souamaâ, comme
c’était le cas des précédentes éditions, toutes
RACONTE-ARTS
Le brassage
des cultures
qui berce la Kabylie
les maisons vous sont ouvertes. Ce sont les
villageois qui nourrissent les artistes, les
participants et les visiteurs. Mieux, ils les
hébergent aussi.
TAJMAÂT
«Parfois on libère carrément des maisons
pour les offrir à nos invités, mais dans
d’autres cas, nous invitons les visiteurs à
partager le toit avec les familles du village,
et ce, jusqu’à la fin du festival», explique
Youcef, 27 ans, diplômé en sciences
commerciales de l’université de Tizi Ouzou
et natif de Souamaâ. Accueillants, les
habitants vous saluent à chaque virage et vous
souhaitent la bienvenue dans leur demeure.
Chaque matin, les invités se réveillent aux
bruits que font les femmes du village qui se
L’artiste Denis Martinez,
l’un des initiateurs du fetsival
gosto 15
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
Sur la place du village, les sons d’ instruments de tous les pays se répondent
FOLKLORE
Venus d’Algérie, de France, d’Italie, de
la République démocratique du Congo,
de Tunisie, du Maroc, de Mauritanie,
d’Espagne et de Norvège, plus 300 artistes
participent à Raconte-Arts. Sur les murs des
maisons de pierre, tableaux et photos sont
accrochés. Les placettes, jadis occupées
par les femmes et les jeunes du village,
accueillent les conteurs qui racontent chaque
jour des histoires. Enfants, femmes, jeunes
et vieux du village ne sont pas gênés de voir
les visiteurs se joindre à eux et profiter de
tous les récits fascinants. Les artistes de tous
âges et de toutes les nationalités occupent
tous les coins du village et se laissent porter
par la joie des villageois. L’auditoire tend
l’oreille. Les instruments sont tout aussi
révélateurs de la pluralité musicale présente
à Souamaâ. De la harpe au violon, du oûd,
de la mandole, des karkabous, du tambour
jusqu’au djembé, les sonorités musicales
sont accompagnées par des chants dans
différents dialectes et langues : mozabite,
targui, derdja algérien, kabyle, italien,
français... Un carnaval musical a même été
improvisé par le groupe du patrimoine et du
folklore de Ghardaïa qui sillonne le village
chaque soir. De nombreuses conférences
ont été organisées à Souamaâ, dont celle
sur les droits des femmes animée par la
féministe et journaliste Tinhinan Makaci.
Des lectures sont faites par les écrivains
eux-mêmes, accompagnées de dédicaces
et ateliers, comme ceux organisés par
l’écrivain et poète Lazhari Labter, ou celui
initié par le plasticien Karim Sergoua. C’est
le Raconte-Arts. Une ambiance formidable
règne à Souamaâ. Des films, courts métrages
et documentaires sont diffusés, chaque soir,
sur l’esplanade devant l’école primaire du
village. Des pièces de théâtre, des soirées
animées par les enfants et des concerts,
comme celui donné hier par le célèbre Aklidi,
un habitué de Raconte-Arts. Entre-temps,
des bénévoles réalisent depuis le début du
festival un film documentaire sur Souamaâ.
Un groupe de jeunes algéro-tunisiens tourne
un film de fiction et prend comme décor les
rouages du festival. Les présents ne s’en
lassent pas. Les invités venus des quatre
coins du pays se disent fascinés par l’accueil
chaleureux des habitants et la qualité des
activités proposées avec peu de moyens.
Même les commerçants du village sont
satisfaits. Rencontrés dans leurs magasins,
les marchands de robes et articles d’artisanat
traditionnel, les propriétaires des cafétérias
et pizzerias tout comme les buralistes
avouent tous avoir triplé leurs recettes... ■
Les enfants, joyeux de voir leur village si animé
PHOTOS : EL WATAN WEEK-END
lèvent très tôt afin d’accomplir les tâches
quotidiennes. Au chant des vieilles, elles ne
tardent pas à sortir le petit-déjeuner, partagé
sur la place où se réunit Tajmaât, au centre
du village qui garde toute sa beauté, son
originalité et ses constructions anciennes.
C’est là que se rassemblent visiteurs et
villageois, qui profitent des premiers rayons
du soleil et partagent des gâteaux locaux,
lakhfaf et mssemen, café et lait. Les ruelles
du village ne tardent pas à se transformer en
lieu artistique. Durant ce festival, on n’aime
pas les endroits cloitrés ; tout est organisé
à ciel ouvert. Il est difficile de cerner le
programme, car il y a des activités officielles
programmées partout, mais aussi beaucoup
d’autres, en off ou improvisées. Mais tout
se passe à l’intérieur du village. On y trouve
arts plastiques, musique, théâtre, peinture,
photo, spectacles de rue, contes, etc. En
présence de la doyenne du village, qui a mis
le point de départ de la fresque réalisée sur un
mur du village par le célèbre artiste peintre
algérien et l’un des initiateurs de RaconteArts avec Hacene Metref, Denis Martinez,
le coup d’envoi du festival a été donné le
24 juillet. Raconte-Arts durera jusqu’au 31
juillet et Souamaâ n’arrête pas d’accueillir
des milliers de visiteurs chaque jour.
Les maisons de pierre servent de cimaises à des oeuvres cosmopolites
16 découvrir
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
TRAVERSÉE ALGER-JIJEL
Embarquement immédiat ?
Désormais, il faut seulement six heures pour aller d’Alger
à Jijel en bateau. La traversée est quotidienne, au grand
bonheur des habitués et des estivants. El Watan Week-end
a fait le voyage.
T
«Je vis en France et je suis en Algérie
pour passer les vacances d’été avec ma
famille. J’ai passé quinze jours à Alger.»
Originaires de Béjaïa, Kamel, sa femme et
leurs trois enfants se rendent à Béjaïa à bord
du Badji Mokhtar 2, l’un des deux navires
qui assurent la liaison maritime entre Alger
et Jijel. Bercés par de la musique douce, ils
ont un coin cafétéria à leur disposition ainsi
qu’une connection wifi. Depuis début juin
dernier et jusqu’à la fin de la saison estivale,
les voyageurs algériens ont la possibilité de
découvrir la côte à bord du Seraïdi ou du
Badji Mokhtar 2 assurant la ligne AlgerJijel en passant par les ports d’Azeffoun et
Béjaïa. «On évite les embouteillages et les
dangers de la route et on découvre notre
littoral… c’est un vrai plaisir !» déclare
Kamel. Salim Bousoura, chef mécanicien
à bord du Badji Mokhtar 2 est du même
avis : «Avant, le voyage par bateau vers
l’étranger permettait aux passagers de
découvrir le plaisir de naviguer en mer,
aujourd’hui, on a une valeur ajoutée :
découvrir nos côtes.» 8h, c’est l’heure du
départ du navire du port d’Alger, qui devra
assurer des escales à Azeffoun et Béjaïa
avant l’arrivée à Jijel. Mais, samedi dernier,
dès 7h plusieurs dizaines de voyageurs
faisaient la queue pour acheter leur billet
devant un guichet qui n’a ouvert qu’à 7h30,
ce qui a provoqué le mécontentement de
plusieurs voyageurs. «Chez nous, rien ne se
fait comme il se doit. Proposer des lignes de
transport maritime c’est bien, mais il faut
aussi bien organiser la vente des billets et
l’embarquement», déplore Mohand, un père
de famille qui a programmé ces vacances
estivales à Jijel. Il raconte : «Hier, on est
venus pour la réservation et l’achat des
billets mais on nous a dit que c’était pas
possible car la navette peut être annulée
en cas de perturbations météorologiques.
Pas de souci, on est venus tôt aujourd’hui
afin de réserver et d’embarquer dans les
Horaires
Alger-Jijel (sauf le dimanche)
Départ d’Alger : 8h
1re escale à Azeffoun : 10h15
2e escale à Béjaïa : 12h30
Arrivée à Jijel : 14h30
meilleures conditions. Cependant, la vente
n’a commencé qu’à 7h30, la queue n’est
pas respectée et le processus est très long…
c’est très mal organisé et c’est vraiment
dommage !»
NAÏMA DZIRIA
A 8h45, la plupart des passagers ont
embarqué et sont bien installés. Des hublots,
leur permettent d’avoir une vue sur la mer. En
fond sonore, la voix de la diva de la chanson
algéroise Naïma Dziria. La climatisation
fonctionne. Une fois le bateau éloigné du
port, des agents circulent et s’assurent
que tout va bien ; ils désignent des petits
groupes de voyageurs qu’ils font monter
dans la cabine de navigation, sur la terrasse,
au niveau supérieur du navire. Là-haut, le
commandant de bord, le lieutenant chargé
de la navigation et le chef mécanicien sont
à l’accueil. «On essaie de partager le plaisir
de naviguer le long de la côte algérienne
avec le maximum de gens. On les accueille
dans la cabine et on les invite à visiter la
passerelle et à découvrir le navire. Parce
qu’il faut savoir que ce bateau est différent,
c’est un navire à grande vitesse», affirme
Salim Bousoura. En plus du taxi-bateau
reliant la Pêcherie au port d’El Djemila (exLa Madrague), un autre bateau assure la
liaison Alger-Cherchell depuis début juillet
à partir de la Pêcherie. En plus du service
apporté aux voyageurs, le chef mécanicien
Salim Bousoura évoque les opportunités
de travail qu’offre Algérie Ferries avec ce
programme : «On ne parle pas que de la
navigation, il y a plusieurs activités qui y
sont rattachées, par exemple la réparation
navale (Erenav). Dans ce domaine, on a
découvert des installations dont on ignorait
l’existence en Algérie pour la réparation de
ce type de navires. L’Erenav met en place
toutes les conditions pour les accueillir.
Nous avons aussi les ports qui sont en
cours d’aménagement, ainsi que les gares
maritimes. Derrière tout cela il y a des
Algériens qui vont bénéficier de postes de
travail.» ■
Tarifs
Alger-Jijel : 1600 DA
Alger-Béjaïa : 1200 DA
Alger-Azeffoun : 800 DA
Azeffoun-Béjaïa : 500 DA
Azeffoun-Jijel : 800 DA
Béjaïa-Jijel : 500 DA
PHOTOS : SAMI K.
Ryma Maria Benyakoub
@Ryma_Maria
Les passagers ont l’opportunité de découvrir la côte algérienne
5 Paroles d’équipage
ABABSA BILEL.
Lieutenant chargé de la navigation
C’est une
initiative très
importante
pour les
voyageurs qui vont, en
premier lieu, gagner
beaucoup de temps
par rapport aux
trajets en voiture ou
en train. Par ailleurs,
elle permet aux gens
de découvrir la côte
algérienne. A
mon avis, c’est
ce qui rend les
navettes par bateau le moyen
de transport le plus favorable pour
les familles algériennes.
SALIM BOUSOURA.
Chef mécanicien
Je pense
qu’aujourd’hui,
on a acquis plus
d’indépendance.
Plusieurs personnes
qui voyagent avec nous
n’avaient jamais vu leur
pays de cette façon.
Personnellement, avec
le commandant, après
de longues années de
service, ce n’est que
maintenant, avec
ce bateau, qu’on a
commencé à
découvrir la côte algérienne. On
s’est approprié un espace qui fait
1400 km qui nous permet de naviguer près des côtes.
C’est quelque chose d’extraordinaire.
GUENOUNE REDHA.
Commandant de bord
Cette activité a
été créée pour
désengorger nos
routes et offrir
aux passagers un autre
moyen de transport que
je trouve très agréable.
Cela nous permet de
donner une autre image
de notre pays et de faire
découvrir aux gens notre
côte qui n’était pas
connue jusque-là.
idées 17
PHOTO : D. R.
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
Halla Khalil recevant le Wihr d’or
Le 9e Festival international
d’Oran du film arabe s’est
clôturé par des hommages
rendus au cinéaste égyptien
Mohamed Khan décédé
mardi, au réalisateur
syrien Eyman Zidane
et à l’Algérien Merzak
Allouache.
Oran. Fayçal Métaoui
@Fmetaoui
T
Le cinéma égyptien est sorti grand gagnant
de la 9e édition du Festival international
d’Oran du film arabe (FIOFA), clôturée
mercerdi soir au théâtre de plein air Hasni
Chekroun à El Bahia. Le long métrage
égyptien Nawara de Halla Khalil a décroché
le Wihr d’or, grand prix du festival. Ce film
revient, à travers un angle différent, sur la
Révolution du 25 janvier 2011 qui a mis fin à
plus de 20 ans de règne de Hosni Moubarak
et de sa famille. Le film suggère que cette
Révolution est inachevée et que les couches
les plus démunies ont perdu la bataille de la
justice sociale, au moins temporairement.
«Je ne m’attendais pas à ce prix, ici à Oran.
Depuis la première écriture, le film Nawara
avait une place particulière dans mon coeur.
J’aurais voulu que Mohamed Khan soit
parmi nous en ce moment particulier. Je
ne vais jamais oublier tout ce qui nous a
appris. Je garderais toujours à l’esprit que
Mohamed Khan nous a enseigné l’amour
du cinéma et l’amour de la vie», a souligné
Halla Khalil. Brahim Seddiki, commissaire
du festival, a, au début de la cérémonie,
rendu un hommage particulier au cinéaste
égyptien Mohamed Khan, décédé le
26 juillet à l’âge de 74 ans. Une minute de
silence a été observée par les présents à la
mémoire du défunt. Mohamed Khan était
l’un des fondateurs de l’école du réalisme
dans le cinéma égyptien, née à la fin des
années 1970. Il avait réalisé notamment
Kharaja wa lam yaoud (Sorti sans retour,
1984), Mechouar Omar (Le parcours
de Omar, 1985), Zaoujat rajoul mouhim
(Femme d’un homme important, 1988) et
Faris al madina (Le cavalier de la ville,
1991). Manaa Shalaby, qui n’a pas pu faire
le déplacement à Oran, a décroché le prix
de la meilleure actrice pour son rôle dans le
film Nawara. Le prix du meilleur acteur est
revenu au Libanais Alain Saadeh pour son
rôle dans le long métrage Kteer Kbir (Very
big shot) de MirJean Abou Chayâa. Un
film d’une saisisante fraîcheur qui évoque
tous les travers de la société libanaise —
et arabe par extension — dans une forme
Le film égyptien Nawara
décroche le grand prix
qui se rapproche de la comédie noire. Le
drame social marocain A mile in my shoes
de Said Khallaf a obtenu le prix spécial du
jury. Le film raconte l’histoire d’un enfant
qui se venge de la société, à l’âge adulte,
après avoir grandi dans la rue et subi toutes
les formes de violence, d’agression et de
mépris. «Je suis honoré par ce prix attribué
par un festival qui a sa place dans le Monde
arabe et en Afrique. C’est la treizième
distinction. C’est donc une nouvelle
responsabilité pour moi en tant que cinéaste.
Je dois maintenir le même niveau dans mes
prochains travaux», a déclaré Said Khallaf.
Le secret de la réussite dépend, selon lui, de
la capacité du cinéaste à croire au sujet qu’il
aborde dans ses films. Le prix du meilleur
scénario a été attribué au Syrien Said Joud
pour le film En attendant l’automne (qu’il a
lui-même réalisé) sur les drames de la Syrie,
prise dans l’engrenage de la guerre et des
manipulations. L’Algérien Lotfi Bouchouchi
a obtenu le prix du meilleur réalisateur pour
son long métrage de fiction Le Puits. «Ce
prix m’oblige à m’engager à mettre mon
film à la disposition des Algériens là où
c’est possible. Il nous faut absolument une
volonté politique pour relancer le cinéma,
avoir des salles, des producteurs, des
distributeurs, une remontée de la recette, une
réglementation», a plaidé Lotfi Bouchouchi
dans une lettre adressée au festival, lue à sa
place par une comédienne du film Le Puits.
LE CINÉMA ET LA GUERRE
La mention spéciale du jury est revenue au
Silence du berger de l’Irakien Raad Mechat.
«On m’a posé la question : le cinéma peut-il
affronter le sang, la mort et la guerre ? Le
cinéma fait partie de la prise de conscience
et de la connaissance. Le cinéma est
une force, une énergie pour affronter les
monstres d’aujourd’hui. Nous connaissons
des boucheries quotidiennes en Irak et en
Syrie. Nos pays, qui ont des racines qui
remontent loin dans le temps, vont repousser
cette mort quotidienne et ce terrorisme», a
déclaré Raad Mechatet, saluant les actes
actuels de résistance des cinéastes arabes.
Le Silence du berger évoque les crimes du
régime de Saddam Hussein (les fameux
charniers du sud de l’Irak) à travers le regard
d’un berger. Des crimes couverts de silence.
«Nous avons eu une grande discussion sur
les films sélectionnés. Le palmarès réflète
ce que nous avons ressenti par rapport
aux sujets abordés par ces longs métrages,
surtout dans leurs relations avec la réalité
difficile que vivent certains pays arabes
actuellement. Nous avons pris en compte la
manière avec laquelle cette situation était
exprimée et le langage cinématographique
utilisé. Nawara est une vision de la réalité
égyptienne avant et après la Révolution de
2011. Le film a exprimé une fidelité totale à
cette Révolution», nous a déclaré Mohamed
Malas, président du jury longs métrages.
Le court métrage Chaud et sec en été de
l’Egyptien Cherif Al Bandary a été consacré
par le Wihr d’or par le jury présidé par
l’Algérien Rachid Benallal. «Les gens ne
me connaissaient pas, n’avaient aucune
idée sur mon film. Mais ils sont venus dans
la salle, ils ont aimé et applaudi le court
métrage. L’accueil du public m’a beaucoup
touché», a relevé Cherif Al Bandary, qui en
est à sa troisième participation au festival
d’Oran et qui prépare son premier long
métrage. Le prix spécial du jury est revenu
à Kindil el bahr de Damien Ounouri, projeté
à Oran en avant-première algérienne. «Il y
a beaucoup de jeunes cinéastes prometteurs.
Je souhaite qu’il ait plus de transparence
et de communication au ministère de la
Culture pour qu’on continue tous ensemble
à faire jaillir le cinéma algérien», a souhaité
Damien Ounouri, appelant à faire du cinéma
algérien «à hauteur de notre imaginaire».
Le jury a accordé une mention spéciale au
court métrage Ghasra de Jamil Najjar. Dans
ce film, Jamil Najjar se moque à sa manière,
dans un condensé d’humour, de la situation
politique et sociale actuelle en Tunisie.
MERZAK ALLOUACHE HONORÉ
Hassen Ferhani a obtenu le Wihr d’or
pour son documentaire Fi Rassi rondpoint. Prenant la parole, il a remercié les
travailleurs des Abattoirs d’Alger pour leur
aide lors de la réalisation du documentaire.
Le jury documentaire présidé par le Tunisien
Mourad Bencheikh a souhaité qu’à l’avenir,
le comité d’organisation du Festival d’Oran
prenne en compte les caractéristiques
cinématographiques dans la sélection des
documentaires et veille à mieux programmer
les projections. Le prix spécial du jury est
revenu à l’Egyptien Mahmoud Sleemane
pour Nous ne serons jamais des enfants. «Je
dédie ce prix aux peuples arabes qui aspirent
à la liberté et à la culture», a déclaré le jeune
réalisateur. Le cinéaste algérien Merzak
Allouache a été honoré par le festival à
l›occasion des quarante ans de Omar Gatlato.
Un autre hommage a été rendu au réalisateur
et producteur syrien Eyman Zidane. «Ici à
Oran, Damas était dans mon cœur. J’ai vu
Damas dans les yeux des habitants d’Oran,
les miens. Damas regarde la lumière dans
la perspective de la grande victoire», a
déclaré Eyman Zidane. Brahim Seddiki, qui
a salué la forte présence du public oranais
dans les projections, lui a donné rendez-vous
en juillet 2017, pour la dixième édition du
festival : «Le festival a le droit de fêter ses
dix ans. Nous ferons un retrospective de tout
ce qui a été fait. Nous allons faire en sorte
que le prochain festival soit présent dans tout
l’Ouest algérien. La qualité et la nouveauté
seront les caractéristiques pour le choix ds
films. Et nous allons faire en sorte que les
plus grandes stars du cinéma arabe soient
présentes. Nous sommes ouverts à toutes les
propositions, écoutons les observations et
acceptons les critiques.» ■
6Palmarès
Longs métrages
1- Wihr d’or (grand prix) : Nawara de Halla
Khalil (Egypte)
2- Prix spécial du jury : A mile in my shoes de
Said Khallaf (Maroc)
3- Prix du meilleur scénario : Joud Said pour
«En attendant l’automne» (Syrie)
4 - Prix du meilleur réalisateur : Lotfi
Bouchouchi pour Le Puits (Algérie)
5 - Prix de la meilleure actrice : Manaa
Shalaby pour son rôle dans Nawara (Egypte)
6 - Prix du meilleur acteur : Alain Saadeh
pour son rôle dans Kteer Kbir (Liban)
7 - Mention spéciale du jury : Le Silence du
berger de Raad Mechatet
Courts métrages
1 - Wihdr d’or, grand prix : Chaud et sec en
été de Chérif El Bandary (Egypte)
2 - Prix spécial du jury : Kindil el bahr de
Damien Ounouri (Algérie)
3 - Mention spéciale du jury pour Ghasra de
Jamil Najjar (Tunisie)
Documentaires
1 - Wihr d’or, grand prix : Fi rassi rond-point
de Hassen Ferhani (Algérie)
2 - Prix spécial du jury : Nous ne serons
jamais des enfants de Mahmoud Sleemane
(Egypte)
18 idées
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
RACHID REZAGUI. Poète et chanteur
La poésie doit toucher les
consciences populaires dans une
démarche initiatrice de résistance
Certains disent que
la poésie a déserté
la création littéraire
algérienne, d’autres
pensent que ce sont
les poètes qui ne
déclament plus leurs
vers au gré du vent.
Rachid Rezagui fait
rimer la vie, afin
qu’elle soit légère
pour chacun de ses
lecteurs.
Faten Hayed
T @Faten_Hayed
# La poésie est la voie que vous avez choisie depuis 2009 pour raconter
votre univers. Dar El Othmania vient d’éditer votre 3e recueil «Sur le
chemin des loups». Racontez-nous comment se sont faits sa conception
et le choix des thèmes ?
Je voudrais commencer par une citation de Léo Ferré : «A l’école de la
poésie on n’apprend pas on se bat». La poésie engagée s’est imposée à moi
depuis les années 1970/80 et spécialement après ma rencontre avec Tahar
Oussedik, un éducateur, membre du mouvement national, révolutionnaire
et écrivain. J’ai passé une vingtaine d’années en sa compagnie. Il m’a
transmis toute sa passion et son amour pour la patrie, son attachement
indéfectible pour les valeurs humaines, sa résistance contre toute forme
d’injustice et surtout son combat pour l’école. Avec ce capital légué,
l’éducation de mes parents et l’influence de notre glorieuse Révolution, je
me suis retrouvé naturellement, avec ma sensibilité et mon parcours, sur
les rives de la poésie engagée ou plutôt, poésie de combat. Dans chacun
de mes poèmes, j’écris mes cris. Cris sans larmes mais avec hargne et
détermination, guidées par les références dictées par les valeurs. Je vis
dans la cité, j’observe, j’écoute, je souffre, je crie, je dénonce... je résiste.
Le bruit des mots sur le chemin des loups illustre le comportement immoral
des gens censés être des modèles de la société. Si la foi n’agit plus et la
conscience se prostitue devant le plaisir matériel, que restera-t-il à l’homme
pour semer l’espoir ? Les thèmes se sont imposés d’eux-mêmes à travers le
quotidien qui se déroule dans le sens opposé à la logique de l’esprit. Sur le
plan de la conception du recueil, Karim Sergoua et l’infographe, Zineddine
Bessai, ont réalisé la maquette en toute liberté et j’ai bien apprécié leur
démarche.
# Pensez-vous que la poésie nourrit votre liberté ? Liberté de penser ?
La poésie doit être l’émanation de la liberté habillée de vérité. Comme
disait Tahar Djaout : «Si tu dis tu meurs ! Si tu ne dis pas tu meurs !
Alors, dis et meurs !» Car réellement quand on dit, on ne meurt pas... on
résiste ! Les mots dénoncent les maux, les mots jaillissent librement, les
mots crient haut et fort sur le chemin des loups, pour réveiller les lions et
empêcher aux moutons d’avoir peur... tout le temps. La poésie doit toucher
les consciences populaires dans une démarche initiatrice de résistance et
de combat.
# De l’écriture à la musique, des arts plastiques à la composition,
vous avez également sorti un album Tidet, chez Maaktas music. Que
représente cet album ?
L’écoute, l’observation et le savoir participent grandement à la réalisation
d’une œuvre. Pendant plus de cinquante ans j’ai écouté des poèmes et bu
des mélodies. Ma rencontre avec l’arrangeur Madjid Belamine, et grâce à
son précieux concours, j’ai pu chanté mes paroles en leur composant moimême la mélodie. C’est plus un acte de restitution qu’une construction
musicale. L’effort de restituer a été presque comme une naissance à terme.
PHOTO : D. R.
# Dans un poème vous interpellez l’élite de notre pays, vous dites :
«Les enfants sortent de l’école, sans connaître la voie de l’avenir...
Vivre par le ventre sans le cœur.» L’actualité vous inspire-t-elle dans
votre démarche d›écriture ?
Je vis dans la cité et je refuse l’exil qui tue. Ma démarche d’écriture reflète
une sensibilité intelligente qui s’exprime chaque fois que les valeurs sont
agressées ou souillées par des comportements immoraux.
idées 19
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
L’honneur en appât
Le quotidien
En passant devant des lieux de mémoire,
j’ai entendu des voix à trois couleurs :
Le blanc qui se plaignait des taches et de
la souillure qui se propageaient sur l’âme
des martyrs qui ont donné leur vie pour
que le passé soit blanchi et que l’avenir
brille d’espoir et de gloire
Le vert dénonçait les attitudes du
politique
et les excroissances malignes de
l’ignorance,
parsemées sur cette terre bénie, abreuvée
du sang des meilleurs de ses enfants :
Des .
lions morts pour que s’installent des
loups au royaume que bordait l’honneur
et la dignité...
Le rouge s’indigne, s’insurge et menace
par le sang et le serment que vengeance
sera accomplie, en mission divine et
par un retour de flammes, d’un passé
douloureux, sur cette patrie qui a offert,
à ses enfants légitimes, l’amour de la
liberté et le courage de combattre...
En levant la tête dans la rue, j’ai vu
que l’emblème national que formaient
ces trois couleurs, était placé en appât
entre des portraits de candidats qui
se battaient sans arme pour un autre
destin... Celui que craignent et rejettent
le blanc, le vert et le rouge.
Au marché des loups, participent les
chiens et les chats...
La saleté épousa l’audace,
Dans cette ville mère de gloire.
Le quotidien est fait de crasse,
Notre culture s’habille de noir.
Les ruelles n’offrent plus de fleurs,
Elles regorgent de détritus.
l’insécurité taxe l’odeur,
Le civisme a perdu l’usus.
I’ignorance fréquente l’orgueil,
Afin de signer le tableau.
Les guêpes ont fait fuir les abeilles,
Le silence est le meilleur mot.
La gouvernance extra muros,
S’abrite derrière les murailles.
La ville n’est pas à la noce,
La liberté devient canaille.
Les muezzins dans le désordre,
Appellent à différends modes.
La foi s’exhibe sans démordre,
La fatalité tire sur la corde.
Les mosquées carrefour de sagesse,
Font le terrain pour l’alibi.
L’esprit subit les caresses,
De la seule rigueur des habits.
L’école assiégée de poubelles,
Ne pense plus à éduquer.
Le gain a pris le dessus sur elle,
La morale s’est démarquée.
Il paraît qu’il y a une fin,
Quand le désastre atteint le fond.
Il y aura la vengeance du pain,
Et de tous les saints du tréfonds.
Allo, élite ?
Rachid Rezagui
Les Martyrs trahis s’insurgent,
Contre les héritiers ingrats.
Les enfants constatent et jugent,
La liberté dans de beaux draps.
Le combat n’a plus de valeurs,
Le pain détrôna les principes.
L’idéal vit en phase mineure,
La lâcheté jouit et s’émancipe.
Les intellectuels reculent,
Craignant le retour du cauchemar.
Les pires agressions s’accumulent,
L’élite sourde refuse de voir.
Les enfants sortent de l’école,
Sans connaître la voie de l’avenir.
L’avenir confirme la thèse du dol,
Les valeurs s’apprêtent à mourir.
Elles étaient au feu, les mains nues,
Les meilleures plumes de l’honneur.
Pour les idées, elles sont venues,
Nous donner l’orgueil par le cœur.
Nos âmes trempent dans la honte,
Par le savoir de la lâcheté.
Nous devons tous rendre des comptes,
Devant l’avenir de l’humanité.
Que vaut la mort devant l’enfance,
Dans le linceul de la fierté.
Nous recherchons tous l’opulence,
Dans la poubelle des vanités.
Vivre par le ventre sans le cœur,
Détruit l’âme jusqu’à la limite.
L’élite doit garder la hauteur,
Sinon les mites signent la faillite.
Né le 18 novembre 1952 à Alger-Centre, Rachid Rezagui a suivi des
études supérieures à la faculté de droit de Ben Aknoun de 1974 à 1979
et fait par la suite une formation spécialisée dans le management des
ressources humaines à l’Institut supérieur de gestion de Annaba. Depuis
1982, il a exercé en qualité de cadre supérieur dans la gestion des
ressources humaines et de l’administration générale. En 2008, il a pris sa
retraite pour se consacrer à sa passion première qui est la poésie. Rachid
Rezagui a écrit dans les trois langues qui ont marqué l’Algérie :
thamazight, l’arabe algérien et le français.
L’année part
Nous sommes déjà dans les tares,
Une économie sans remparts,
Une école qui gît sous la barre,
Des valeurs qui fuient de toutes parts.
Des faits qui répriment la mémoire,
Des martyrs trahis pour l’or noir,
Des femmes qui se couvrent de noir,
L’élite qui quitte le territoire.
La jeunesse vit son désespoir,
La foi qui refuse le miroir,
Les hommes plient pour manger et
boire,
Le mensonge épouse l’espoir.
Les portes se ferment sans voir,
Les us s’éliment au rasoir,
Les scandales dépassent le parloir,
La justice suit les règles du soir.
L’avenir est dans l’isoloir,
La culture soutien le pouvoir,
Le système ferme la bouilloire,
La honte fait date dans l’histoire.
Tous les maux avancent pour s’asseoir,
La menace croît à en croire,
Aux alentours du territoire,
Les risquent se hissent au perchoir.
Le train peut dérailler en gare,
Tous les gens qui regardent sans voir,
Vont nous mettre dans l’entonnoir,
N’ayant ni cœur ni le savoir.
Comme chaque fin d’année au soir,
Malgré les maux, je garde l’espoir,
Je prends une feuille, un stylo noir,
Pour résister ! Et au revoir...
Moi, Président
J’irais souvent voir les martyrs,
Pour renouveler le serment,
Je dois, avant, me repentir,
Et consulter tous les enfants.
J’irais à l’école de l’histoire,
Pour éviter la trahison,
Je ferais des murs en miroir,
Pour élargir les horizons.
Je vais choisir la culture,
Pour faire une greffe à l’école,
Je surveillerais les boutures,
Afin que le savoir décolle.
Je ferais de l’art, l’ivresse
De tous les enfants en bas âge,
L’amour sera à la jeunesse,
Ce que la mer est à la plage.
Je ferais de l’enseignement,
Un rempart contre l’ignorance,
Une stratégie de questionnements
Et une banque d’intelligence.
L’Afrique pour seule destination,
Pour construire et se libérer,
Jeter les bases d’une seule nation,
Convaincre et faire adhérer.
Le paradis ou fosse commune
Sera pour nous ce continent,
Le village de la pleine lune,
Ou la misère et l’endettement.
Le combat n’a pas de tombe,
La vérité honore les hommes,
La résistance défie les bombes,
L’intelligence produit des normes.
Je signe pour engager ma vie,
Que l’avenir n’est que nous-mêmes,
Que la culture met à l’abri,
Et que tous ceux qui l’aiment, sèment.
Les éboueurs
La misère leur a donné le courage,
Pour affronter toutes les saletés.
Ils sont visibles et ils s’engagent,
Pour préserver leur dignité.
Ils ont du cœur pour nettoyer
Les actes immondes des urbains.
Ils vont partout pour balayer
Les rues, les places et les chemins.
Ils font du bruit mais on est sourd,
On ne voit même plus le danger.
La civilisation pèse lourd,
L’ignorance s’est faite partagée.
Le pain que Dieu nous a donné
Orne, sans décence, les poubelles.
La foi nous a abandonnés,
Notre chemin s’éloigne d’elle.
Pardon ! Pardon ! Chers éboueurs,
Vous êtes les seuls à mériter.
Vous êtes l’honneur de la sueur
Et nous la honte en nudité.
Le pouvoir s’occupe des fortunes,
Les écoles gardent nos enfants.
Les tas d’ordures sont à la une
Et notre orgueil affiche absent.
La foi, la culture et le reste
Baignent tous dans la propreté.
Il faut apprendre les bons gestes,
Pour être enfin habilité.
La saleté, qui vit dans nos mœurs,
Fait de nous l’exemple de la honte.
Tous les fléaux s’expriment en chœur,
Pour mieux sévir, en fin de compte.
Il faut des éboueurs partout,
Dans le système et le pouvoir.
Pour balayer puis changer tout
Et voir la propreté s’asseoir.
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El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
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El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
Que voir à la télé
ce soir ?
Le tour du monde de «Faut pas rêver»
>> France 3, 19h55
Au cours de ce dernier « Tour du monde de l’été », le
globe-trotteur se prélasse dans des sources d’eau chaude
au milieu d’une chorale d’hommes en Islande, avant de
découvrir un sport original à Bali : les combats de criquets
! En Afrique du Sud, Philippe Gougler apprend à vivre avec
les animaux sauvages. Puis, il prend la direction du Pérou
pour récolter du sel dans les fabuleuses salines de Maras.
Son voyage s’achève en Nouvelle-Zélande à la recherche
d’un drôle d’oiseau : le kiwi. Les reportages mettent à
l’honneur des passionnés de toute sorte.
Vive les vacances
Meurtres au paradis
>> Canal+, 19h55
>> france Ô , 19h55
Bones
>> M6, 19h55
La famille de Rusty, pilote d’avion pour une compagnie low-cost,
traverse une mauvaise passe. Pour resserrer les liens, il a l’idée
d’emmener son épouse et leurs deux garçons en vacances
dans un parc d’attractions situé à l’autre bout du pays. Il achète
donc un étrange monospace aux fonctions incompréhensibles.
Toute la famille prend la route. Le voyage commence bien, mais
rapidement, les catastrophes s’enchaînent.
Annette Burgess, chef d’entreprise à la tête d’une agence de
voyages haut de gamme, est retrouvée morte d’une balle dans
son lit au cours d’un séjour qu’elle avait organisé pour son
équipe. L’inspecteur Goodman découvre que l’un des employés
de la victime avait une bonne raison de passer à l’acte. Ce dernier
avoue immédiatement son crime. Mais l’autopsie démontre que la
femme d’affaires était déjà morte plusieurs heures avant le coup
de feu.
L’équipe du Jeffersonian s’occupe du meurtre d’une ancienne
délinquante, dont le corps a été retrouvé. Par ailleurs, Brennan
va être auditionnée par le FBI pour avoir frappé un suspect
lors d’un interrogatoire. Elle ne réalise pas qu’elle risque une
suspension. Tandis que le couple Hodgins/Angela ne fonctionne
plus, Aubrey entame maladroitement une relation avec Jessica.
Il se confie à Booth.
A vous de jouer...
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
1
2
3
4
5
HORIZONTALEMENT
1- Mammafières. 2- D’être. Points
opposés.
3- Possessif. Publier.
4- Article. Posture de yoga.
5- Organe. Allure.
6- Ville d’Algérie. 7- Compagne
de Tristan. Lac US. 8- Pronom.
Matière à bière. Symbole.
9- Enlevé la peau. Fête.
10- Arrêt sanguin.
Pyramots
7
8
9
10
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VERTICALEMENT
1- Corps célestes. 2- Singe. Appris.
3- Tondu. Fin de messe. Symbole.
4- Adverbe. Déments. 5- Ferments. Exposé. 6- Ruminant.
Article.
7- Attention. Démonstratif.
8- Frapper. Symbole.
9- Issue. Bête.
10- Parfois funestes. Divinité du
vent.
6
solutions de la semaine précédente
El Watan - Le Quotidien
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Les manuscrits, photographies ou tout
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rendus et ne feront l’objet d’aucune
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tous articles sauf accord de la rédaction.
22
omnisports
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
D Pour + d’infos : www.rio2016.com
La cocaïne déjà prête pour le sommet
olympique
Le juge Laïd Hamouche représentera
l’arbitrage algérien lors des
compétitions de judo des Jeux
olympiques 2016 à Rio de Janiro (521 août), a indiqué hier la Fédération
algérienne (FAJ) sur son site : «Pour
la première fois dans l’histoire des
Jeux olympiques, un arbitre de judo
algérien officiera à Rio de Janeiro.
En cette heureuse circonstances,
le président de la fédération, les
membres du bureau fédéral, les
cadres techniques et l’ensemble de
la famille du judo lui souhaitent bon
courage, espérant le voir diriger au
moins une finale.» Laïd Hamouche
(54 ans) est un référee FIJ «A»,
psychologue de formation, cadre
supérieur à l’Entreprise nationale
de navigation aérienne, Ceinture
noire 4e dan, entraîneur de judo
1er degré, il a investi le monde du
judo en rejoignant l’ex-MPA (MC
Alger actuellement) en 1977 et
cela jusqu’en 1993. Après avoir mis
un terme à sa carrière d’athlète,
il s’est lancé dans l’arbitrage en
1995. L’Algérie sera représentée à
Rio par 5 athlètes : Abderrahmane
Benamadi (-90 kg), Lyes Bouyakoub
(-100 kg), Houd Zourdani (-66 kg),
Mohamed Amine Tayeb (+100 kg) et
Sonia Asselah (+78 kg). Le tournoi de
judo des JO-2016 se déroulera à la
salle Carioca Arena2 entre le 6 et le
12 août.
APS
Chatbi suspendu pour
un troisième contrôle
manqué
Le coureur italien de 3000 m steeple,
Jamel Chatbi, a été suspendu par le
Comité olympique italien (CONI) pour
avoir manqué un troisième contrôle
antidopage en un an. Il ne participera
donc pas aux JO de Rio, a annoncé
hier le CONI . «Le CONI, en accord avec
la Fédération italienne d’athlétisme, a
exclu l’athlète Jamel Chatbi des Jeux
olympiques de Rio pour avoir manqué
un troisième contrôle antidopage
durant l’année passée», a expliqué le
CONI dans un communiqué. Chatbi
avait déjà été suspendu trois ans le
18 août 2009 pour un contrôle positif
au Clenbutérol, un anabolisant,
pendant les Championnats du
monde.
AFP
Basket : l’Algérie face
à l’Egypte aujourd’hui
La sélection algérienne de basketball des moins de 18 ans (U18)
garçons affrontera son homologue
égyptienne en quart de finale du
championnat d’Afrique des nations
de la catégorie, vendredi à Kigali. Les
Algériens ont terminé à la 3e place du
groupe A, comptabilisant 2 victoires
face à la Côte d’Ivoire (58-45) et au
Gabon (84-52), contre 2 défaites face
au Mali (68-72) et au Rwanda (40-53).
De son côté, l’Egypte, tenante du
titre et 2e du groupe B, a bouclé le
tour préliminaire avec 4 victoires et
une défaite face à l’Angola (65-84).
Les autres quarts de finale, prévus
aujourd’hui, mettront aux prises
l’Angola et la Côte d’Ivoire, la Tunisie
et le Rwanda, et la RD Congo et le
Mali.
APS
6Programme
(heure algérienne)
Aujourd’hui
12h30 : Côte d’Ivoire - Angola
14h45 : Algérie - Egypte
17h00 : Tunisie - Rwanda
19h15 : RD Congo - Mali
PHOTO : D. R.
AMAR BRAHMIA. Chargé de la préparation olympique au COA
“
L’Algérie a des arguments
à faire valoir
Chargé de la préparation
olympique au sein du
Comité olympique algérien
(COA), Amar Brahmia
a accepté d’accorder un
entretien à El Watan Weekend juste avant le départ
de la délégation algérienne
pour le Brésil, mercredi en
fin de journée.
Amar Brahmia, confiant
avant l’ouverture des JO
Farouk Bouamama
T @elwatan_week-end
# Vous êtes en charge de la préparation
olympique au COA. Que pouvez-vous nous
dire à quelques jours du début officiel des
JO-2016o ?
Nous avons tout fait pour que la délégation
algérienne soit mise dans de bonnes conditions
afin de permettre aux athlètes de s’exprimer
de la meilleure manière dans ces Jeux. C’est
vrai que la tâche sera difficile, car il s’agit
des Jeux olympiques. Même si les sportifs de
tous les pays du monde se sont bien préparés
pour ce grand événement, l’Algérie a quelques
arguments à faire valoir à l’occasion de ces JO.
Tout s’est bien passé jusque-là. Nous n’avons
pas rencontré de difficulté particulière. Il y a
une bonne ambiance et celle-ci tient à l’entente
et à la bonne coordination des services du
ministère de la Jeunesse et des Sports, du
ministre, en personne, du Comité olympique
algérien et son président, de la commission
de la préparation olympique ainsi que de
toutes les fédérations. Je pense aussi que nous
avons bénéficié de moyens non négligeables,
octroyés dans le cadre de la préparation
olympique afin de faire face à la demande des
fédérations dans le cadre du suivi et du soutien
des différentes équipes nationales.
# Peut-on dire que les athlètes ont
bénéficié de la meilleure préparation
possible ?
C’est relatif. On peut dire que nous avons
bénéficié la meilleure préparation possible en
fonction des moyens mis à notre disposition,
c’est-à-dire 3 millions de dollars. Cette
somme peut servir pour la préparation de
trois athlètes japonais ou allemands, mais
pas pour 150 athlètes. Mais nous connaissons
la situation de notre pays, ses difficultés
économiques et aussi notre niveau. Les
différentes fédérations, mais aussi toute
l’équipe que je dirige, ont veillé à ce qu’il ait
une bonne gouvernance concernant l’argent.
Ainsi, nous avons demandé à ce que les
athlètes effectuent leur stage que dans les
centres de préparation, qui sont sous l’égide
du Comité international olympique ou les
fédération internationales. Nous avons aussi
veillé à la réduction du nombre de dirigeants
en privilégiant les techniciens. Je peux dire
que nos directives ont été respectées par nos
fédérations.
# Au début, la commission de préparation
olympique avait misé sur la participation
70 athlètes. Finalement il n’y aura que
PHOTO : H. LYES
Hamouche représente
l’arbitrage algérien en
judo
Les dealers de Rio de Janeiro sont fins prêts pour les Jeux olympiques.
La police de Rio a annoncé avoir saisi 93 sachets de cocaïne et 28 de
crack, mardi soir. Les photos diffusées par la police montrent des sachets
fermés par des agrafes autour d’un bout de papier plié sur lequel sont
imprimés les logos du comité d’organisation Rio-2016 et les fameux
anneaux olympiques du CIO. Les dealers locaux, qui ne sont plus à une
illégalité près, montrent un sens affûté du marketing : ils poussent le vice
jusqu’à inscrire la mention «TM» (trademark) sur leur sachets ainsi que
l’avertissement parental.
AFP
64 athlètes algériens présents à Rio…
Il y aura 68 athlètes, dont quatre joueurs
remplaçants en football comptabilisés par le
CIO. Jusqu’à il y a deux jours, nous en étions
à 69 athlètes, malheureusement Ammeur a
vu sa performance invalidée en raison de la
non-homologation du parcours. Le stade du
5 Juillet avait pourtant abrité auparavant les
Jeux Africains et les Championnats arabes.
C’est dommage... Mais dans l’ensemble,
nous estimons que l’objectif est atteint
avec 64 athlètes (plus quatre footballeurs
remplaçants) dans 13 disciplines. Il y a un
certain équilibre sur le plan participation entre
les différentes fédérations avec une présence
dans 50% des disciplines inscrites aux JO. Ce
qui n’est pas mal du tout.
# Le président de la COA, Mustapha
Berra,f a affirmé lors de sa dernière
conférence de presse que les fédérations
misent sur 4 médailles dans ces Jeux. En
tant qu’entité qui veille au développement
et à la protection du mouvement olympique
en Algérie, quel sont vos attentes ?
Nous sommes obligés de suivre nos
fédérations et restons aux côtés de notre
ministère. Nous respectons leurs pronostics.
Nous allons continuer à les soutenir pour leur
permettre de réaliser des performances, bien
que ce soit difficile. Et là, c’est le technicien
qui vous parle. C’est compliqué parque ce
que je connais personnellement la valeur
d’une médaille dans une compétition aussi
importante que les Jeux olympiques.
# Quel le message comptez-vous adresser
aux athlètes à la veille de leur engagement
dans la compétition ?
Nous ne jugerons pas la réussite de la
délégation que sur la réalisation des médailles
et sur les performances. Nous jugerons aussi
délégation algérienne sur la base de son
comportement dans ces JO. Nous ferons en
sorte que l’éthique sportive, les règles du jeu
le fair-play et le respect de l’autre soient nos
leitmotivs. Nous souhaitons également que
nos athlètes restent loin des affaires de dopage,
qu’ils soient dignes — et ce n’est pas de la
démagogie — de la valeur de notre grand pays
et son peuple. Nous ne permettrons à personne
de ne pas respecter ces valeurs.
Les athlètes sont
arrivés à Rio
La délégation algérienne participant
aus Jeux olympiques de Rio (5-21 août)
est arrivée tôt le matin du jeudi à Rio de
Janeiro (05h00) en provenance d’Alger.
Une centaine de personnes avait fait
le déplacement, dont les athlètes des
disciplines du football, l’athlétisme,
l’escrime, la voile, la natation, le cyclisme
et la gymnastique. L’ambassadeur
d’Algérie au Brésil, Taoufik Dahmani, les
deux émissaires du Comité olympique et
sportif algérien Abderrahmane Hammad
et Rabah Chebbah, venus préparer le
séjour des athlètes en terre brésilienne,
étaient à l’accueil de la délégation
algérienne conduite par Abdelhafid Izem.
A. C.
El Watan Week-end
Vendredi 29 juillet 2016
foot 23
D Pour + d’infos : www.acmilan.com
L’Atlético Nacional remporte la Copa
Libertadores
Ribéry règle ses
comptes avec
Guardiola
Le club colombien de l’Atlético Nacional a remporté, mercredi à
Medellin, la Copa Libertadores pour la deuxième fois de son histoire
en battant en finale retour les Equatoriens d’Independiente del Valle
1-0. C’est l’attaquant Miguel Borja, qui a rejoint récemment l’Atlético,
qui a ouvert le score dès la neuvième minute. Lors de la finale aller,
le 21 juillet, les deux équipes avaient fait match nul 1-1. L’Atlético
avait déjà remporté le titre en 1989. Avec cette victoire, l’Atlético est
qualifié pour la Coupe du monde des clubs en décembre au Japon, où
il rencontrera le Real Madrid.
AFP
Le joueur français du Bayern Munich
Franck Ribéry a réglé ses comptes
avec son ancien entraîneur Pep
Guardiola, lors d’une tournée aux
Etats-Unis, jugeant qu’il «manquait
d’expérience» et affirmant se sentir
«libéré» et «motivé» avec Carlo
Ancelotti, rapportaient hier les
médias allemands. Franck Ribéry a
tressé des louanges au successeur de
Guardiola, Carlo Ancelotti, «vraiment
un bon entraîneur, une grande
personnalité, une bonne personne».
L’Italien apporte «ce qui nous a un
peu manqué à nous autres joueurs
auparavant», a ajouté l’ancien
international français, qui entretenait
avec Guardiola une relation cordiale
mais distante. Ancelotti est «depuis
longtemps entraîneur et totalement
différent» du Catalan, qui lui «n’a
pas encore une longue carrière en
tant qu’entraîneur, il est jeune», a-t-il
ajouté.
Le Milan AC se paye le Bayern
L’entraîneur du
Zamalek démissionne
PHOTOS : D. R.
L’AC Milan s’est imposé face
au Bayern Munich aux tirs au
but (5 tab à 3) en match amical,
mercredi à Chicago (Illinois).
Les deux équipes étaient à
égalité, 3 à 3, au terme du temps
réglementaire, à l’issue duquel a
eu lieu une séance de tirs au but,
sans prolongation. L’attaquant
français du club lombard M’Baye
Niang a ouvert la marque à la 23’,
mais le Bayern, désormais dirigé
par Carlo Ancelotti, ancien joueur
et entraîneur de l’AC Milan,
a rapidement répliqué grâce à
Franck Ribéry (29’). Le Bayern a
pris l’avantage par l’international
autrichien David Alaba (38’),
puis l’AC Milan a marqué par
deux fois par Andrea Bertolacci
(49’) et Juraj Kucka (61’), avant
que Ribéry n’égalise sur penalty
à la dernière minute du temps
réglementaire. Dans la séance
de tirs au but, les trois premiers
tireurs de chaque équipe ont fait
mouche, puis Mßrcio Rafael
Ferreira de Souza, dit Rafinha,
a vu sa tentative détournée par
Gianluigi Donnarumma, puis
Giacomo Bonaventura a offert la
La grande joie des Milanais après la victoire aux tirs au but
victoire à son équipe en trompant
Sven Ulreich, gardien du Bayern
en l’absence de l’incontesté
titulaire Manuel Neuer, qui,
comme les autres internationaux
allemands de retour de l’Euro
2016, n’a pas encore repris
l’entraînement. Le Bayern doit
encore affronter aux Etats-Unis
l’Inter Milan demain et le Real
Madrid mercredi prochain, tandis
que l’AC Milan sera opposé à
Liverpool demain et à Chelsea
mercredi prochain.
AFP
Manchester City défait Dortmund
Le PSG surclasse le Real Madrid
Manchester City a défait Borussia Dortmund (1-1, 6-5 aux tab) en match amical
hier à Shenzhen, pour la dernière étape de la tournée chinoise des deux équipes.
Sur une pelouse difficile, les Citizens ont fait face à des Allemands coriaces : après
l’ouverture anglaise du score par «Kun» Agüero, le Borussia est parvenu à égaliser
au bout du temps additionnel, la frappe de l’Américain Christian Pulisic filant
entre les jambes du gardien Angus Gunn. Mais le jeune portier anglais, 20 ans,
s’est repris de la meilleure des manières durant les tirs au but (la prolongation n’a
pas été disputée, ndlr). En arrêtant la tentative de Mikel Merino, le huitième tireur
d’une séance fleuve, il a offert la victoire aux siens. Les hommes de Guardiola
clôturent ainsi par une victoire leur tournée chinoise, tronquée par l’annulation du
seul autre match prévu à Pékin, contre Manchester United, à cause de la pluie.
Le Paris SG a dominé le Real Madrid 3 à 1 (mi-temps :
3-1), en match amical, mercredi à Columbus (Ohio). Le
PSG a ouvert la marque dès la 2’ par Nanitamo Ikone,
qui a profité de la fébrilité de la défense madrilène.
L’international belge Thomas Meunier, très en vue sur
l’aile droite, a alourdi la marque à la 35’, puis à la 45’,
avant que Marcelo ne sauve l’honneur sur penalty (44’).
Le PSG, vainqueur de l’Inter Milan (3-1) dans le premier
match de sa tournée américaine dimanche, doit encore
affronter le champion d’Angleterre Leicester demain,
avant de regagner la France.
Mohamed Helmi, l’entraîneur
du Zamalek, l’un des deux clubs
de football phares de l’Egypte, a
démissionné après la défaite de ses
joueurs, mercredi à Pretoria, contre
les Sud-Africains de Mamelodi
Sundowns en Ligue des Champions
d’Afrique (1-0), a annoncé le
président du club. Par ailleurs, le
Zamalek a suspendu son capitaine
Hazem Emam et l’a placé sur le
marché des transferts, après que ce
dernier eut menacé un coéquipier
avec un couteau de table, avant la
rencontre, a affirmé le président
du club, Mortada Mansour, dans
une conférence de presse tardive
mercredi soir. M. Mansour a déclaré
qu’il acceptait la démission de son
entraîneur Helmi. Le Zamalek a
pourtant toutes les chances de se
qualifier pour les demi-finales de
la Ligue des champions d’Afrique,
deuxième au classement du groupe B,
derrière Mamelodi Sundowns qui a
assuré sa qualification mercredi pour
le dernier carré. Car le Zamalek est
loin devant le troisième, le Nigérian
Enyimba, que le club égyptien doit
rencontrer le 14 août au Caire. Le
Zamalek, qui a fini deuxième du
championnat égyptien cette année
derrière son rival historique Al Ahly,
avait déjà limogé son entraîneur
Ahmed Hossam, «Mido», début
février, après une défaite dans le
clasico contre Al Ahly. L’entraîneur
adjoint Mohamed Salah assure pour
l’heure l’intérim de Helmi, a annoncé
Mortada Mansour.
Calendrier Ligue 2 professionnelle -SAISON 2016/17
1re Journée
MCEE/MCS
CRBAF/PAC
JSMS/USMB
JSMB/RCA
CABBA/GCM
ASO/USB
ASK/WAB
ABS/ASMO
16e Journée
2e Journée
PAC/MCEE
USMB/CRBAF
RCA/JSMS
GCM/JSMB
USB/CABBA
WAB/ASO
ASMO/ASK
MCS/ABS
17e Journée
3e Journée
MCEE/USMB
CRBAF/RCA
JSMS/GCM
JSMB/USB
CABBA/WAB
ASO/ASMO
ASK/ABS
MCS/PAC
18e Journée
4e Journée
RCA/MCEE
GCM/CRBAF
USB/JSMS
WAB/JSMB
ASMO/CABBA
ABS/ASO
ASK/MCS
USMB/PAC
19e Journée
5e Journée
MCEE/GCM
CRBAF/USB
JSMS/WAB
JSMB/ASMO
CABBA/ABS
ASO/ASK
MCS/USMB
PAC/RCA
20e Journée
6e Journée
USB/MCEE
WAB/CRBAF
ASMO/JSMS
ABS/JSMB
ASK/CABBA
ASO/MCS
GCM/PAC
RCA/USMB
21e Journée
7e Journée
MCEE/WAB
CRBAF/ASMO
JSMS/ABS
JSMB/ASK
CABBA/ASO
PAC/USB
USMB/GCM
MCS/RCA
22e Journée
8e Journée
ASMO/MCEE
ABS/CRBAF
ASK/JSMS
ASO/JSMB
CABBA/MCS
WAB/PAC
USB/USMB
GCM/RCA
23e Journée
9e Journée
MCEE/ABS
CRBAF/ASK
JSMS/ASO
JSMB/CABBA
MCS/GCM
PAC/ASMO
USMB/WAB
RCA/USB
24e Journée
10e Journée
ASK/MCEE
ASO/CRBAF
CABBA/JSMS
JSMB/MCS
ABS/PAC
ASMO/USMB
WAB/RCA
USB/GCM
25e Journée
11e Journée
MCEE/ASO
CRBAF/CABBA
JSMS/JSMB
MCS/USB
PAC/ASK
USMB/ABS
RCA/ASMO
GCM/WAB
26e Journée
JSMS/MCS
ASO/PAC
ASK/USMB
ABS/RCA
ASMO/GCM
WAB/USB
27e Journée
12e Journée CABBA/MCEE JSMB/CRBAF
13e Journée
MCEE/JSMB
CRBAF/JSMS
MCS/WAB
PAC/CABBA
USMB/ASO
RCA/ASK
GCM/ABS
USB/ASMO
28e Journée
14e Journée
JSMS/MCEE
CRBAF/MCS
JSMB/PAC
CABBA/USMB
ASO/RCA
ASK/GCM
ABS/USB
ASMO/WAB
29e Journée
PAC/JSMS
USMB/JSMB
RCA/CABBA
GCM/ASO
USB/ASK
WAB/ABS
MCS/ASMO
30e Journée
15e Journée MCEE/CRBAF
La LFP confirme le maintien de Aïn Fekroun
en Ligue 2
La Ligue de football professionnel a confirmé, hier, sur son site, le
maintien du CRB Aïn Fekroun en Ligue 2. L’instance du football algérien
avait relégué le club en Division amateur après que ce dernier ait facilité
la victoire de l’AS Khroub lors de la dernière journée. La Ligue a été
destinataire d’une correspondance du TAS dans laquelle il l’informe de
l’annulation de la rétrogradation du club. Le club de l’Est a été inclus
dans le calendrier de la Ligue 2. Lors de la première journée, prévue en
septembre, il recevra le Paradou AC.
A. C.
PHOTO : SAMI K.
Vendredi 29 juillet 2016
Un renfort de qualité pour Gasmi (NAHD) et Hachoud (MCA)
MERCATO
Le MCA et les autres !
C’est hier
soir que s’est
terminé le
mercato estival
en Algérie
avec la fin du
recrutement
pour l’ensemble
des clubs
professionnels
de Ligues 1 et 2.
Farouk Bouamama
T @elwatan_weekend
Depuis l’enclenchement de cette
opération en juin dernier, tous les
clubs de Ligue 1 ont fait le «marché»
en tentant de renforcer leurs effectifs
par les éléments les plus en vue du
championnat ou bien par des joueurs
algériens évoluant en Europe. Car
comme tout le monde le sait, les clubs
ne peuvent pas recruter de joueurs
africains. Seuls ceux qui sont encore
sous contrat peuvent continuer à
jouer en Algérie. Les autres ont «été
obligés» de partir vu que, le plus
souvent, les formations algériennes
n’honorent pas leurs engagements
financiers envers ces joueurs. Ces
derniers doivent parfois recourir à
la FIFA pour être payés. Mais c’est
incontestablement le MC Alger qui
a été le plus actif sur le marché des
transferts en parvenant à faire signer
des joueurs d’expérience, qui ont
fait leurs preuves ailleurs. Avec
l’apport de Sonatrach et plus de 50
milliards, représentant seulement les
salaires des joueurs, aucune autre
équipe ne pouvait s’aligner sur les
offres mouloudéennes. C’est ainsi
que Omar Ghrib a réussi à mettre
la main sur Zerdab, Mebarakou,
Nekkache, Seguer, Boudbouda et
Bouguèche, pour ne citer qu’eux.
Du coup, l’équipe du MCA, drivée
par le coach Djamel Menad, est
placée aujourd’hui comme l’une
des favorites afin de jouer les
premiers rôles en championnat
pour ne pas dire carrément le titre.
Le dernier champion d’Algérie,
l’USM Alger, a fait un recrutement
ciblé après le départ de nombreux
joueurs, notamment Ferhat (le
Havre), Nadji (ESS), Boudbouda
et Seguer (MCA), Aoudia (CSC) et
bien d’autres. Le nouveau coach,
Adel Amrouche, pourra compter
sur Saâyoud, Guessan, Benyahia et
Benghit afin de tenter de conserver le
titre. L’ES Sétif de Hacène Hammar
a été, comme toujours, présente
avec l’engagement de Aït Ouamar,
Ziti, Nadji, Boulemdaïs, Tam Bang
et Bedrane. La JS Kabylie a aussi
recruté sans trop de tapage en faisant
notamment signer Asselah (retour
au club), Benkablia, Ziaya, Yettou,
Herbache. Parmi les autres clubs
ayant investi, on peut signaler le NA
Hussein Dey avec Doukha, Bennaï,
El Orfi, Harrouche, Ardji et Abid.
Toutefois, il faut noter que c’est
souvent le terrain qui détermine
la qualité d’une équipe. L’année
dernière, la JS Saoura et le DRB
Tadjenanet avaient réussi à damer le
pion aux meilleurs avec des éléments
pratiquement méconnus. A signaler
que l’équipe du RC Relizane, qui a
contracté six milliards de centimes
de dettes envers d’anciens joueurs,
a été interdite de recrutement en
plus d’une défalcation de 3 points.
L’USM Harrach a été également
privée d’engager de nouveaux
éléments, bien que le club s’est vu
accorder par la CRL 20 jours afin
d’assainir sa situation vis-à-vis des
anciens joueurs. ■