Martine Paquette Société de l`information, nation et mondialisation
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Martine Paquette Société de l`information, nation et mondialisation
Martine Paquette Université du Québec à Montréal (UQAM) CANADA Société de l'information, nation et mondialisation NOTA BENE _________________________________________________________ L'accès aux textes des colloques panaméricain et 2001 Bogues est exclusivement réservé aux participants. Vous pouvez les consulter et les citer, en respectant les règles usuelles, mais non les reproduire. Le contenu des textes n'engage que la responsabilité de leur auteur, auteure. Access to the Panamerican and 2001 Bugs' conferences' papers is strictly reserved to the participants. You can read and quote them, according to standard rules, but not reproduce them. The content of the texts engages the responsability of their authors only. El acceso a los textos de los encuentros panamericano y 2001 Efectos es exclusivamente reservado a los participantes. Pueden consultar y citarlos, respetando las pautas usuales, pero no reproducirlos. 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Le phénomène politique que constitue la mondialisation engendre des répercussions sur l’ensemble de la société, dans ses dimensions économiques, culturelles et politiques, y compris la formation du discours des médias d’information. La perspective sociologique adoptée ici met l’accent sur la dimension politique au sens du “vivre-ensemble”. Ce dernier se trouve modifié par la teneur des transformations sociétales propre à une nouvelle régulation d’ensemble des rapports sociaux comme celle du néolibéralisme, qui s’avère rattachée à la mondialisation La mondialisation Depuis en particulier les années 1980, le terme mondialisation se prête à diverses acceptions. Au delà de ces dernières, la mondialisation est considérée comme un phénomène global, dont la teneur n’est pas qu’économique, puisqu’elle constitue “une affaire politique” (Cordellier, 2000, p.11) et aussi culturelle. D’un point de vue économique, la mondialisation tend à privilégier un marché mondial qui se déploie au delà des politiques nationales en raison de la déréglementation et de la globalisation financière. Le phénomène de la mondialisation renvoie à la reconfiguration des relations entre le local, le national et l’international, à une internationalisation de la finance et à l’existence d’autorités supranationales dans l’économie (Boyer, 2000, p.26-39-41). Sur le plan culturel, l’intensification de la question de l’identité, tant individuelle que nationale, et les revendications identitaires en découlant ne sont pas sans lien avec une tendance à l’uniformisation des cultures. Le champ de la communication n’est pas exempt des transformations engendrées par le processus de la mondialisation, on parle même de la “communication-monde” (Mattelart, 1999). En tant que phénomène politique, la mondialisation est liée à une nouvelle régulation politique des rapports sociaux souvent appréhendée sous le vocable “néolibérale”. Les traits du 3 néolibéralisme sont mieux connus depuis quelques années (Thériault, 1997, p.28). Les principales caractéristiques de la régulation néolibérale reposent sur des valeurs et un déterminisme individuels (Rosanvallon, 1995, p.35), l’abstraction de la société comme totalité (Beauchemin, Bourque et Duchastel, 1995, p.36; Paquette, 2000, p.88) et une reconfiguration des rapports de force politique et économique entre l’État et “des forces extérieures au pays” (Boismenu et Drache, 1990, p.49). L’affaiblissement que connaît en conséquence l’État-nation n’est pas sans lien avec la fragmentation de la société (Wievorka, 1997, p.15). La mondialisation tend aussi à modifier l’appartenance territoriale (Waters, 1996, p.62) au profit de références davantage planétaires ou locales que nationales. La régulation néolibérale des rapports sociaux se base sur l’hyper-économicisme, la tendance à la réindifférenciation du politique et de l’économique, la mondialisation de l’économie, le technocratisme poussé, le recentrement sur l’individu (autoréalisation, adaptation, bien-être individuel) et l’évanescence du rapport à la totalité sociétale. Dans cette perspective, la société constitue un univers, un milieu, qui doit s’adapter à des règles de fonctionnement; c’est en ce sens que l’on parle de dépolitisation. Elle se présente aussi comme ensemble stratifié d’individus, une mosaïque de groupes en coexistence. Les références à la société en tant que “monde commun” (Arendt, 1983) tendent à se dissoudre. La société n’apparaît plus comme totalité ni à l’égard d’un projet normatif ou moral ni ne semble produite par les individus. Elle s’articule plutôt à un principe central: le développement technologique et économique dans le contexte mondial. En ce sens, on constate une atténuation des repères nationaux. La référence identitaire nationale s’atténue au profit de la représentation de l’espace mondial et local. Mais, elle ne disparaît pas, loin s’en faut. La nation ne constitue plus la référence privilégiée (Balthazar, 1986, p.187). La référence à l’État-nation en tant que levier des grands projets de la société sur les plans politique, économique ou culturel s’atténue au profit de la visibilité plus accentuée des entreprises issues du local, en particulier de l’espace municipal et régional. De façon générale, concomitamment avec la perspective néolibérale, la mondialisation participe d’“un processus de redéfinition des relations entre centre et périphérie” (Boyer, 2000, p.25) et plus précisément d’une série de “changements considérables [...] quant aux relations entre les niveaux local, national et international” (ibid., p.41). Elle relève également du développement des réseaux de communication. Le contenu du discours des médias de masse n’échappe pas à ces changements profonds en ce sens qu’il ne peut plus représenter de la même façon les grands enjeux collectifs qui affectent et façonnent une société. Quoique le discours médiatique continue de rendre compte de 4 spécificités nationales, il se trouve exposé à une nouvelle polarisation des rapports de forces se déployant sur les plans mondial et local. Le discours médiatique est lié aux caractéristiques d’un espace national précis (Bougnoux, 1998, p.91; Chambat, 1995, p.71). À l’instar du politique, sa singularisation prend forme dans un espace social historiquement déterminé. Il constitue un lieu de communication d’une société précise avec elle-même puisqu’il s’adresse à tous en dépit des stratifications sociales. En même temps, il prend également racine dans une dialectique du national et de l’international en ce sens que des échanges de représentations, potentiels et effectifs, ont lieu entre des discours médiatiques nationaux de diverses sociétés (Ferry, 1989, p.20). Potentiellement, un discours médiatique s’adresse à “tous ceux qui sont susceptibles de percevoir et comprendre les messages diffusés dans le monde” (ibid., p.21). Dans cette perspective, le public en mesure de recevoir les messages médiatiques dépasse largement l’espace de l’Étatnation. En considérant que, du point de vue spatial, “l’“espace public social” n’obéit absolument pas aux frontières nationales de chaque “société civile”” (ibid.), on agrandit horizontalement le “cadre de représentation” que fournit l’espace public. Ainsi, ce dernier ne constitue plus seulement un lieu de communication médiatique entre les personnes potentiellement rassemblées en un public référant à une société précise mais entre divers publics nationaux. Le rapport national/international étant déjà partie prenante de l’actualité d’information, il s’avère pertinent de rapprocher les changements à l’oeuvre aux niveaux politique et culturel engendrés par la mondialisation de ceux qui s’effectuent au niveau médiatique. Dans cette dialectique du national et de l’international, l’espace public est saisi comme un dépassement du cadre de l’État-nation dans la mesure où il permet une communication entre les sociétés par l’échange de représentations. Cette ouverture entre les espaces publics sous-tend un public indéterminé et potentiellement illimité (ibid., p.21) et renvoie à un mouvement de déracinement, d’arrachement au national. Cependant, la profonde transformation des rapports entre le national et l’international, ou la fragmentation du national au profit du local et du mondial, qu’engendre le processus de mondialisation tend à accentuer une certaine déterritorialisation. Cette nouvelle définition du territoire sous-tend en particulier que ce dernier est plus facilement divisible et laisse entrevoir une multiplicité de références à l’égard d’un même territoire, une superposition d’appartenances toutes aussi légitimes. La notion de déterritorialisation renvoie à la dénationalisation en ce sens que la nation est perçue comme un irritant, ou un anachronisme; ses frontières s’avèrent poreuses 5 (Dufour, 1999, p.172). Le déplacement d’une forme de pouvoir des États-nations à des organismes supra-nationaux participe de ce mouvement. Quelques caractéristiques de la “société de l’information” La “société de l’information ou de la communication” tend aussi à nourrir un processus de dénationalisation en raison de la métaphore de la transparence que sous-tend ce concept. Celle-ci laisse entrevoir la possibilité de dévoiler la société sous tous ses angles grâce au développement des réseaux de communication, à leur rapidité et efficacité et à la généralisation de l’informatique. Le nombre impressionnant d’informations rendues disponibles dans un laps de temps très court concourt à donner force à l’idée d’une société qui ne serait plus en mesure de cacher des dimensions de la vie publique ou privée. Cela se trouve renforcé par l’idée de “réseaux”, lesquels relient des systèmes et des personnes, qui laisse sous-entendre la quasiimpossibilité de se trouver isolé, d’être “privé” du regard public. En ce sens, on peut dire que la “société de communication” recèle un idéal d’“autotransparence (tendanciellement) complète de la société” (Vattimo, 1990, p.34). Cette nouvelle possibilité offerte à la société grâce aux techniques de communication laisse également supposer une libre circulation de l’information. Celle-ci tendrait à aplanir les barrières des inégalités sociales ou des différences culturelles en supposant un accès égal aux techniques de communication et une compétence égale en matière de communication. De même, les frontières entre pays, groupes et individus se trouvent abolies dans l’idée d’une liberté de communication, laquelle offre ainsi l’image d’une “libération des différences” et “diversités” (ibid., p.18-19). On peut cerner ici un paradoxe dans la double possibilité qu’aurait la “société de communication” d’à la fois abolir des frontières culturelles, nationales et individuelles et permettre la reconnaissance de la diversité. Le nivellement ou l’uniformisation culturelle ne paraît pourtant pas compatible avec l’identification de particularismes. Cette atténuation des inégalités sociales et culturelles relève d’une vision utopique d’un déterminisme technique. Ce ne sont pas que des dimensions de la vie quotidienne qui seraient susceptibles d’être transformées, mais la société tout entière dans son organisation, son mode de travail et de penser, la nature des communications de toutes sortes, etc. Les transformations sociétales seraient engendrées par les techniques d’information et de communication. Cette vision obnubile les déterminations sociales des différences et inégalités. Sous cet angle, le discours sur la société de l’information constitue une “extrapolation des performances 6 techniques” (Wolton, 1997, p.258). De même masque-t-il les grands enjeux économiques liés au développement des réseaux de communication. Les aspects liés à la métaphore de la transparence et au déterminisme technique nous amènent à constater une similitude entre la logique du néolibéralisme et celle de la “société de communication” dont les aspects les plus prégnants sont les suivants: la globalisation (l’association au “village global”), l’articulation entre le global et le local ou l’individuel et le monde, la diversité des appartenances, le déterminisme technique, la fragmentation ou l’abstraction de la société. L’influence sur l’information d’actualité Les exemples qui suivent tendent à illustrer la nouvelle configuration du local et du global de même que certains traits de la mondialisation tels qu’ils sont susceptibles d’apparaître dans l’information nationale. Le déplacement d’une forme du pouvoir politique de l’État-nation vers des organismes supranationaux constitue un exemple d’économicisation du champ politique qui s’inscrit dans le processus de globalisation financière. L’économie et les politiques nationales peuvent ainsi se trouver soumises à une évaluation de la part des organismes économiques supranationaux. En 1990, le Fonds monétaire international (FMI) juge la situation économique du Canada. Le droit de regard du FMI porte sur les politiques économiques, les changements relatifs aux programmes sociaux dont l’assurance-chômage, et le traité de libre-échange avec les ÉtatsUnis. Le premier ministre canadien avalise le rôle joué par le FMI qui consiste à évaluer les politiques sociales exclusivement sous l’angle de la concurrence économique mondiale. Il [Mulroney] s’est réjoui à la suite de la publication hier d’un rapport du Fonds monétaire international (FMI) qui prévoit qu’il n’y aura pas de récession au Canada. Le rapport indique, selon lui, que le gouvernement fédéral va dans la bonne direction sur le plan économique, notamment quand le FMI estime que la taxe sur les produits et services (TPS), la réforme de l’assurance-chômage et le traité de libre-échange rendront l’économie canadienne plus concurrentielle.1 Le monde est ainsi perçu non pas tant dans sa dimension politique ou morale que dans celle d’une communauté de destin économique. Mais, cette communauté de destin se conjugue plutôt sur le mode de la concurrence non seulement entre les économies nationales, mais entre les pays eux-mêmes quant à leur possibilité d’obtenir de l’aide financière du FMI ou d’être 1 “Gérin refuse de quitter le Parti conservateur”, La Presse, 7 mai 1990, p.A1. 7 évalué favorablement. Le FMI évalue les performances ainsi que le degré de concurrence économiques des pays. L’aide économique qu’il procure à divers pays engendre la concurrence internationale. Le premier ministre Mulroney a déclaré que le président russe Boris Eltsine devra mériter les milliards de dollars d’aide occidentale qu’il veut obtenir, car beaucoup de pays sont des demandeurs de fonds. [...] “Il n’en tient qu’à Eltsine. Le FMI ne manque pas de demandeurs de fonds.”2 Le rapport de concurrence économique ne se déploie pas qu’au niveau international. La concurrence prend forme également entre les grandes métropoles du monde. L’une des dimensions de la réarticulation du local et du global propre à la mondialisation consiste en “une véritable “métropolisation” de l’économie mondiale, au sens où les très grandes villes attirent à elles une part énorme de la croissance, de la richesse, du pouvoir” (Veltz, 2000, p.60). La fusion des municipalités de l’île de Montréal qui prendra forme à l’automne 2001 faisait à la fin des années 1990 les manchettes quant à son “absolue nécessité” en regard de la mondialisation. Mme Danyluk [présidente de la Communauté urbaine de Montréal (CUM)] parle de “l’absolue nécessité” pour le Québec de se doter d’une métropole capable d’affronter la concurrence des mégapoles du monde entier.3 La ville est ainsi perçue comme un acteur économique fondamental dans la mondialisation d’acteurs économiques. L’économie mondiale, dans sa nouvelle formulation, et la présence importante de l’économie locale, ou municipale, constituent deux traits propres à la mondialisation et au néolibéralisme. L’une des caractéristiques de la régulation néolibérale concerne la création d’un espace supranational, autonome et non démocratique qui tend à échapper aux États-nations dans la mesure où leur propre économie, y compris leurs programmes sociaux, fait l’objet d’une évaluation de la part des organismes supra-étatiques. Parallèlement à ce type de mondialisation qui oriente et détermine les économies et politiques nationales, l’économie locale acquiert un rôle nouveau. Le déterminisme économique constitue un autre trait de la mondialisation. Des droits auparavant traités essentiellement sous un angle social se trouvent évalués en fonction d’une question financière. Ainsi, des droits linguistiques sont examinés et discutés en rapport avec leur 2 “Mulroney presse Eltsine d’accélérer les réformes”, La Presse, 6 juillet 1992, p. A1. 3 “Sabordons la CUM”, La Presse, 6 avril 1999, p.A1. 8 rentabilité financière, et non pas en regard de la valeur d’égalité, laquelle tendait à être prégnante particulièrement durant la décennie 1960. En 1988, la Cour suprême du Canada enjoint la province de la Saskatchewan à “rédiger toutes ses lois dans les deux langues officielles”. Mais, le gouvernement dépose “une nouvelle loi sur la langue révoquant l’article 110 de la Loi des Territoires du Nord-Ouest, article qui garantissait un statut égal au français et à l’anglais”. Outre cette réponse de nature juridique, le gouvernement de Saskatchewan évoque un argument économique pour contrer celui des “droits accordés aux francophones”. Les groupes de Fransaskois et le gouvernement évaluent chacun les coûts qu’engendreraient des lois écrites dans les deux langues. Une guerre de chiffres s’ensuit. Nous ne ferons probablement pas traduire beaucoup des anciennes lois, a concédé le premier ministre Devine. Ce serait trop coûteux, et franchement, cela servirait à peu de choses dans la plupart des cas. Le ministre de la Justice, Bob Andrew, a soutenu qu’il en aurait coûté jusqu’à 15 millions $ pour faire traduire toutes les lois existantes. Toutefois, selon certains groupements francophones, ce coût aurait été au maximum de 1 million $.4 Le débat entourant les droits linguistiques s’inscrit dans une perspective économique. En ce sens, l’égalité concerne davantage les coûts, les bénéfices et les pertes sur le plan économique que le droit d’un groupe ou d’une nation. Conclusion Ces brefs exemples illustrent la transformation du sentiment d’appartenance mondiale ainsi que l’appartenance à une nation à la faveur d’une nouvelle articulation du rapport entre le national et l’international. Les préoccupations d’ordre local (régional, municipal) jumelées à l’économicisation du sujet politique contribuent à modifier ce qui auparavant semblait aller de soi: l’existence d’États-nations et leurs relations mutuelles. L’érosion des pouvoirs ainsi que de l’attrait de l’État-nation s’effectue tant par le bas (le local) que le haut (le mondial). Les villes portent un intérêt plus marqué aux questions strictement économiques et nourrissent des relations de compétitivité entre elles à l’échelle mondiale. La concurrence économique mondiale se conjugue au déploiement de l’économie à l’échelle mondiale qui résulte en une soumission des États aux critères d’efficacité et de compétitivité définis par les organismes supra-nationaux. Dévoiler la société sous tous ses angles, comme le sous-tend le concept de “société de l’information”, ne semble pas compatible avec la perspective néolibérale qui met l’accent sur la 4 “La Saskatchewan ne traduira que certaines lois”, La Presse, 5 avril 1988, p.A1. 9 prégnance des questions économiques au détriment de considérations sociales. Le déplacement du pouvoir de l’État-nation vers des organismes supra-nationaux ainsi que des instances locales ne contribue pas à la reconnaissance de la diversité culturelle à l’intérieur d’une nation. La “société de l’information” semble nous laisser davantage une utopie, un modèle à atteindre qu’une réalité basée sur un véritable lien social par lequel le sentiment d’appartenance à une société, en dépit de la diversité qui la nourrit, demeurerait tangible. 10 Références bibliographiques Arendt, Hannah (1983), Condition de l’homme moderne, Paris, Calmann-Lévy. Balthazar, Louis (1986), Bilan du nationalisme au Québec, Montréal, l’Hexagone. Beauchemin, Jacques, Gilles Bourque et Jules Duchastel (1995), “Du providentialisme au néolibéralisme: de Marsh à Axworthy. Un nouveau discours de légitimation de la régulation sociale”, Cahiers de recherche sociologique, no 24, p. 15-47. Boismenu, Gérard et Daniel Drache (dir.) (1990), Politique et régulation, Montréal, Éd. L’Harmattan et du Méridien. Bougnoux, Daniel (1998), Introduction aux sciences de la communication, Paris, La Découverte & Syros. 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