Instruction n° DGS/ RI1/DGOS/DGCS /2016/4 du 8

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Instruction n° DGS/ RI1/DGOS/DGCS /2016/4 du 8
Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes
Direction générale de la santé
Sous-direction de la prévention des risques infectieux
Personne chargée du dossier
Sylvie Floreani
Mail : [email protected]
Direction générale de l’offre de soins
Personne chargée du dossier
Pr Thierry Debord
Mail : [email protected]
Direction générale de la cohésion sociale
Personne chargée du dossier
Anne-Marie TAHRAT
Mail : [email protected]
La ministre des affaires sociales, de la santé
et des droits des femmes
à
Mesdames et Messieurs les directeurs généraux
des agences régionales de santé
(pour attribution et diffusion)
INSTRUCTION N° DGS/ RI1/DGOS/DGCS /2016/4 du 08 janvier 2016 relative aux mesures
de prévention et de contrôle de la grippe saisonnière
Date d'application : immédiate
NOR : AFSP1600137J
Classement thématique : protection sanitaire
Validée par le CNP, le 08 janvier 2016 - Visa CNP 2016- 04
Catégorie :
Mesures d'organisation des services retenues pour la mise en œuvre des dispositions dont
il s'agit.
Résumé :
Les épidémies de grippe saisonnière représentent un problème majeur de santé publique.
La prévention de cette pathologie repose sur la vaccination mais aussi sur le respect de
mesures barrières afin d’en limiter la transmission. Dans certains cas, le recours aux
1
antiviraux est recommandé. Enfin, l’organisation de l’offre de soins doit permettre de faire
face aux situations exceptionnelles. Des fiches techniques et des annexes synthétisent les
recommandations actualisées.
Mots-clés :
Grippe saisonnière, campagne de vaccination, mesures barrières, antiviraux, tests rapides
d’orientation diagnostique
Textes de référence :
- Article L3111-4 du code de la santé publique
- Instruction DGS/RI1/DGCS n°2012-433 du 21 décembre 2012 relative aux conduites
à tenir devant des infections respiratoires aiguës ou des gastroentérites aiguës en
collectivités de personnes âgées.
- Arrêté du 24 juillet 2013 relatif au recueil et au traitement des données d'activité
médicale produites par les établissements de santé publics ou privés ayant une
activité de médecine d'urgence et à la transmission d'informations issues de ce
traitement dans les conditions définies à l'article L. 6113-8 du code de la santé
publique et dans un but de veille et de sécurité sanitaires
- Instruction N° DGOS/R2/DGS/DUS/2013/315 du 31 juillet 2013 relative aux résumés
de passage aux urgences
- Avis du Haut conseil de la santé publique du 28 mars 2014 relatif à l’efficacité de la
vaccination contre la grippe saisonnière notamment chez les personnes âgées et à la
place de la vaccination des professionnels de santé dans la stratégie de prévention de
la grippe
- Circulaire N° DGS/RI1/DGOS/DGCS/2014/316 du 17 novembre 2014 relative à la
vaccination contre la grippe saisonnière dans les établissements de santé et les
établissements médico-sociaux
- Avis du Haut conseil de la santé publique du 25 septembre 2015 relatif à l’utilisation
des mesures barrières en prévention des infections respiratoires aiguës et des
infections respiratoires nosocomiales
- Note d'information n° DGS/RI1/DGOS/PF2/DGCS/MSP/2015/330 du 23 octobre 2015
relative à la vaccination contre la grippe saisonnière des personnels des
établissements sanitaires et médico-sociaux
- Instruction N° DGOS/PF2/DGS/RI1/DGCS/2015/202 du 15 juin 2015 relative au
programme national d’actions de prévention des infections associées aux soins
( propias) 2015
- Instruction interministérielle N°DGS/DUS/DGOS/DGCS/DGT/DGSCGC/2015/319 du
28 octobre 2015 relative au guide national de prévention et de gestion des impacts
sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid 2015-2016
- Avis du Haut conseil de la santé publique du 12 novembre 2015 relatif à la fiche de
recommandations pour la prescription d’antiviraux en période d’épidémie de grippe
saisonnière
Circulaires abrogées : néant
Circulaires modifiées : néant
Annexes :
- Liste des personnes pour lesquelles la vaccination antigrippale est recommandée
- Présentation des tests rapides d’orientation diagnostique
- Kit de communication
Diffusion :
2
La grippe saisonnière représente un problème majeur de santé publique avec chaque année
en France, 3 à 6 millions de personnes contaminées et 9000 décès attribuables 1. Les
personnes âgées de 65 ans et plus sont celles qui paient le plus lourd tribut à cette
pathologie.
La présente instruction a pour objet de diffuser les recommandations actualisées permettant
de réduire l’impact de la grippe par :
- La vaccination des populations vulnérables ;
- L’application de mesures barrières ;
- L’utilisation adaptée des antiviraux ;
- La réactivité des différentes composantes de l’offre de soins.
L’instruction se présente sous forme de 7 fiches pratiques qui peuvent être consultées
indépendamment les unes des autres.
Un rappel virologique et des modes de transmission de la grippe figurent dans la fiche 1.
Les éléments du diagnostic sont précisés dans la fiche 2.
La stratégie vaccinale est rappelée dans la fiche 3.
Les recommandations relatives aux mesures barrières ont été actualisées dans un avis du
Haut conseil de la santé publique du 25/09/2015 ; elles figurent en fiche 4.
Les dernières recommandations relatives à la prescription d’antiviraux en curatif ou en
prophylaxie (avis du HCSP du 12/11/2015) apparaissent dans la fiche 5.
La fiche 6 fait le point sur la surveillance de la grippe en France.
Enfin, la fiche 7 fournit des éléments relatifs à l’offre de soins (anticipation et gestion des
tensions).
Cette instruction ne traite pas de la grippe pandémique, ce sujet faisant l’objet du guide
pandémie grippale (http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Plan_Pandemie_Grippale_2011.pdf) .
Les références des avis, supports de l’élaboration des fiches, sont indiquées. Il s’agit des
avis en vigueur lors de la parution de l’instruction. Si ces derniers étaient amenés à évoluer,
des modifications de l’instruction vous seraient alors transmises.
La vaccination contre la grippe saisonnière constitue la meilleure prévention. Par
conséquent, vous veillerez à assurer la promotion de la vaccination antigrippale pour les
populations vulnérables 2 ainsi que pour les personnes au contact de personnes fragiles
(jeunes nourrissons, patients hospitalisés, résidents d’établissements d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes (EHPAD)…). Vous pouvez au besoin utiliser les outils de
communication élaborés ou validés par la direction générale de la santé (DGS), l'Institut
national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) et la Caisse nationale
d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) (voir le site du ministère 3 ou le kit
de communication en annexe).
Les mesures barrières (lavage des mains, masques chirurgicaux, réduction des contacts
…) permettent de limiter la diffusion de la grippe, en particulier en milieu de soins. Il vous
appartient de diffuser les recommandations relatives à ces mesures et d’encourager leur
mise en œuvre régulière par tout moyen que vous jugerez adapté auprès :
- des structures de soins (établissements de santé, cabinets de professionnels de
santé de ville, dispensaires..),
- des établissements et services médico-sociaux.
1
Vaccine, 2015 :33(9) : 1099
Liste en annexe 1
3
http://www.sante.gouv.fr/grippe-saisonniere,3588.html
2
3
Le HCSP recommande également l’organisation de campagnes d’information relatives aux
mesures barrières auprès du public (famille) ainsi que dans les espaces accueillant du
public.
Lors d’épidémies de grippe en collectivités, en particulier en EHPAD, la rapidité
d’intervention est essentielle ; le diagnostic doit donc être établi le plus précocément
possible afin de pouvoir prendre des mesures adaptées. Les tests rapides d’orientation
diagnostique (TROD), qui permettent l’obtention rapide du diagnostic au lit du malade,
présentent donc un intérêt particulier dans ces collectivités. Aussi, vous veillerez à diffuser la
recommandation d’utilisation des TROD dans ces établissements ainsi qu’auprès des
médecins traitants des personnes résidentes. Le cas échéant, vous pourrez faciliter
l’accessibilité à ces tests.
La surveillance de l’épidémie de grippe se poursuit d’octobre à avril dans l’hémisphère
nord, les données sont publiées chaque semaine et sont disponibles sur le site de l’Institut
de veille sanitaire (InVS).
Cette surveillance permet en effet d’aider à adapter l’offre de soins à l’ampleur de l’épidémie.
Elle permet également d’adapter le dispositif de communication en fonction de l’évolution de
l’épidémie et des régions impactées. Vous pourrez utiliser à cette fin le kit de communication
mentionné ci-dessus.
En collectivité de personnes âgées, l’instruction DGS/RI1/DGCS n° 2012-433 du 21
décembre 2012 relative aux conduites à tenir devant des infections respiratoires aiguës ou
des gastro-entérites aiguës dans les collectivités de personnes âgées précise les modalités
de surveillance et de déclaration des cas groupés d’infections respiratoires aiguës.
Enfin, l’impact de la situation épidémique sur l’offre de soins doit être anticipé.
L’arrêté du 24 juillet 2013 relatif au recueil et au traitement des données d’activité médicale
produites par les établissements de santé publics ou privés ayant une activité de médecine
d’urgence et à la transmission d’informations issues de ce traitement dans les conditions
définies à l’article L. 6113-8 du code de la santé publique et dans un but de veille et de
sécurité sanitaires a rendu obligatoire la transmission des résumés de passage aux
urgences (RPU) des établissements de santé aux ARS , puis des ARS au niveau national. Il
a été complété par l’instruction du 31 juillet 2013 4 relative aux RPU. L’exploitation des RPU
permet, notamment avec l’intégration d’autres données notamment issues des serveurs
régionaux de veille et d’alerte, l’anticipation des tensions dans l’offre de soins liées aux
épidémies saisonnières. Il est donc essentiel de renseigner les deux items portant sur les
modes d’entrée et de sortie des patients afin d’évaluer l’origine et le devenir des patients
(EHPAD, SSR) en période d’épidémie grippale.
Dans ce cadre, il vous est demandé de rappeler aux établissements de santé et services
concernés de votre territoire de veiller à assurer un renseignement exhaustif de tous les
items composant le RPU.
La mise en place dans toutes les régions d’une structure chargée de la collecte et du
contrôle de la qualité des RPU (type observatoire régional des urgences) est
souhaitable.
Une attention particulière sera portée sur les fermetures de lits dans les établissements de
santé pendant la période de surveillance afin de préserver la capacité d’hospitalisation en
aval des urgences.
En outre, le bon fonctionnement du système de soins en période de fragilité nécessite la
mobilisation de tous les acteurs de soins ambulatoires.
4
Instruction N° DGOS/R2/DGS/DUS/2013/315 du 31 juillet 2013 relative aux résumés de passage
aux urgences
4
Les établissements médico-sociaux, les services d’aide à domicile doivent également être
mobilisés.
Les recours aux urgences et à l’hospitalisation doivent être limités. Il est nécessaire
d’assurer une fluidité du parcours de soins entre ces différentes structures et les
établissements hospitaliers en période épidémique, selon les dispositions prévues dans le
dispositif ORSAN-CLIM et ORSAN-EPIVAC.
Vous rappellerez également aux établissements de santé de votre territoire les leviers
d’action que constitue le dispositif « d’hôpital en tension ».
Le cas échéant, vous êtes encouragés à mettre en place des structures associant les CIRE,
les observatoires régionaux des urgences ou toute autre structure équivalente, et les
professionnels de santé.
Enfin, s’agissant des tensions hospitalières, un état des lieux est réalisé de façon
hebdomadaire par le CORRUSS via le bulletin des activités et des tensions hospitalières
(BACH) ; la fréquence de cette analyse peut être augmentée en cas de tension identifiée.
Vous voudrez bien diffuser cette instruction dans les plus brefs délais :
- aux conseils départementaux des ordres des médecins , des pharmaciens, des
sages-femmes et des infirmiers,
- aux unions régionales des professionnels de santé (URPS),
- aux services de promotion de la santé en faveur des élèves,
- à toute autre structure que vous jugerez bon d’informer.
Vous voudrez bien transmettre les fiches techniques aux directeurs des établissements de
santé publics et privés de votre région ainsi qu’aux directeurs des établissements médicosociaux. A cette occasion, vous rappellerez aux établissements de santé les modalités de
signalements pour les cas groupés et les tensions.
Pour la ministre et par délégation,
Le directeur général de la santé
Professeur Benoît VALLET
Le directeur général de l’offre de soins
Jean DEBEAUPUIS
Le directeur général de la cohésion sociale
Jean-Pierre VINQUANT
Le secrétaire général des ministères
chargés des affaires sociales
Pierre RICORDEAU
5
Table des matières
Fiche 1 : Epidémiologie de la grippe ............................................................................................... 8
Fiche 2 : Eléments de diagnostic : .................................................................................................. 9
Fiche 2-1 Tableau de performance des TROD .......................................................................... 10
Fiche 2- 2 : Tableau comparatif des examens diagnostiques .................................................... 11
Fiche 3 : Vaccination..................................................................................................................... 12
Fiche 4 : Mesures barrières .......................................................................................................... 13
Fiche 5 : Traitement antiviral ......................................................................................................... 14
Fiche 5-1 Posologie des antiviraux en traitement curatif ou prophylactique ............................... 15
Fiche 5-2 Schéma de prescription des antiviraux ...................................................................... 16
Fiche 6 : Surveillance de la grippe en France ............................................................................... 17
Fiche 7 : Gestion de l’offre de soins .............................................................................................. 18
6
Abréviations et acronymes
ANSM : agence nationale du médicament et des produits de santé
APR : appareil de protection respiratoire
ARS : agence régionale de santé
BACH : bulletin des activités et des capacités hospitalières
DGOS : direction générale de l’offre des soins
DGS : direction générale de la santé
DLU : dossier de liaison d’urgence
EHPAD : établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes
EMS : établissement médico-social
ES : établissement de santé
FeDORU : fédération des observatoires régionaux des urgences
IFI : immunofluorescence indirecte
INA : inhibiteur de la neuraminidase
INPES : institut national de prévention et d’éducation pour la santé
InVS : institut de veille sanitaire
ORSAN : organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles
ORU : observatoire régionaux des urgences
PCR : polymerase chain reaction (RT-PCR : real time PCR)
ROR : répertoire opérationnel des ressources
RPU : résumé des passages aux urgences
SHA : soluté hydro alcoolique
SISAC : système d'information sanitaire des alertes et crises
TROD : test rapide d’orientation diagnostique
URPS : union régionale des professionnels de santé
7
Fiche 1 : Epidémiologie de la grippe
1. Aspect virologique:
- Le virus de la grippe est un virus à ARN de la famille des Orthomyxoviridae et du genre Influenza ; il
comporte 3 types A, B et C.
- Les virus de type A sont divisés en sous-types selon la nature de leurs glycoprotéines de surface :
l’hémagglutinine (H1-H18) et la neuraminidase (N1-N11) : exemple virus A(H3N2)
- Les virus responsables des épidémies de grippe saisonnière chez l’homme appartiennent à 2 types : les
types A et B (les virus de type C ne sont responsables d’infection symptomatiques que de façon
sporadique).
• Seuls deux sous-types de virus grippaux de type A circulent actuellement chez l’homme :
A(H1N1)pdm09, A(H3N2).
• Les virus aviaires comme les virus de sous-type A(H5N1) ou A(H7N9) ne font pas l’objet d’une
transmission interhumaine efficace, les cas de grippe liés à ce virus chez l’homme sont donc
sporadiques, exceptionnels et observés seulement après un contact étroit avec des oiseaux infectés ou
leurs déjections.
• Les virus de type A des autres sous-types circulent chez différentes espèces animales comme les
oiseaux, en particulier les oiseaux aquatiques (qui constituent le réservoir de la majorité des sous-types
de virus A) ou le porc.
• En revanche, l’homme est le réservoir presqu’exclusif des virus B et C.
• Terminologie : les virus sont dénommés selon une terminologie élaborée par l’OMS.
Exemple : A/Switzerland/9715293/2013 (H3N2)
A (type de virus) /Switzerland (origine du 1er isolement du virus/9715293 (numéro d’ordre de la souche
attribué par le laboratoire qui a réalisé l’isolement/2013 (année d’isolement)
-
Mutations et évolution antigénique
Les virus de la grippe évoluent continuellement, ce qui se traduit par des modifications de leur antigénicité.
Deux mécanismes différents sont à l’origine de cette évolution:
• L’accumulation de mutations à chaque cycle de réplication qui peuvent se traduire par l’évolution
régulière de l’antigénicité (glissement antigénique) des virus de type A et B : à l’origine des épidémies
saisonnières du fait de l’échappement à la réponse immunitaire préexistante
• Les échanges de segments génomiques ou réassortiments qui peuvent résulter en l’apparition de virus
nouveaux comportant une antigénicité très différente de celle des virus saisonniers en circulation chez
l’homme. Cette cassure antigénique, exceptionnelle, qui correspond à l’introduction et à la circulation
chez l’homme d’un virus vis-à-vis duquel la majorité de la population ne possède pas d’immunité est à
l’origine des pandémies et n’est observée que pour les virus de type A.
-
Survie dans le milieu extérieur
Les virus grippaux survivent plusieurs heures sur les surfaces inertes, ils peuvent être inactivés par des
produits désinfectants tels que les solutions hydro-alcooliques, l'éthanol à 70°, l'hypochlorite de sodium, le
glutaraldéhyde à 2 % ou encore le formaldéhyde.
2. Mode de transmission :
- La transmission par voie respiratoire, s’effectue principalement par l'intermédiaire des gouttelettes
provenant des voies aériennes supérieures générées par exemple lors de toux ou d’éternuements de
personnes infectées. Elle est aussi possible par contact des muqueuses avec des mains ou des objets
récemment souillés par les sécrétions oropharyngées d'un sujet infecté. Elle est favorisée par la
promiscuité.
- Le malade est contagieux avant même le début des symptômes et jusqu’à 5 jours après leur début; le pic
de contagiosité se situant au 2ème jour. Chez l’enfant, l’excrétion virale étant plus longue et généralement
plus intense, la période de contagiosité peut aussi être plus longue.
- L’incubation est courte : de 1 à 3 jours
3. Epidémiologie (InVS)
En France métropolitaine, la grippe est responsable d’une épidémie hivernale entre les mois de novembre et
avril. Même si des variations sont observées, l’épidémie débute généralement entre fin décembre et début
janvier et dure de 4 à 10 semaines.
- Le pic épidémique survient en général vers la mi-janvier.
- Le taux d’attaque est de 2 à 10 % par an. Ainsi chaque année, entre 1 et 6 millions de personnes
contractent la grippe en France.
- La grippe prend des formes plus graves avec des taux d’hospitalisation plus élevés chez les personnes
présentant des facteurs de risque ainsi que chez la femme enceinte, du fait essentiellement de
complications respiratoires et cardiaques.
- La létalité observée ces dernières années pour les cas graves de grippe admis en réanimation est d’environ
18% (données InVS).
8
Fiche 2 : Eléments de diagnostic :
-
En période épidémique, les éléments cliniques sont en général suffisants pour permettre de porter le
diagnostic de grippe. Cependant, afin de confirmer le diagnostic, le recours à des examens
complémentaires s’avère nécessaire dans certains cas.
Rappel clinique :
- Les formes pauci ou asymptomatiques sont fréquentes.
- Dans la forme symptomatique classique, on observe un début brutal avec fièvre parfois élevée
associée à une toux sèche, des céphalées, des myalgies, des arthralgies et une asthénie. L’’évolution
est généralement spontanément favorable en quelques jours.
- Formes compliquées : elles sont plus fréquentes chez les sujets à risque (pathologies chroniques
respiratoires ou cardiovasculaires ; grossesse, obésité..). Les complications principales sont les
suivantes :
• Surinfection bronchique : il s’agit de la complication la plus fréquente.
• Décompensation de pathologies préexistantes : cardiopathies, diabète, insuffisance respiratoire …
• Complications extra pulmonaires : otite, sinusite et plus rarement atteinte neurologique ou cardiaque
à type de myocardite.
• grippe maligne : il s’agit d’une pneumopathie virale directement liée au virus de la grippe. Elle
provoque un sepsis sévère avec un syndrome de détresse respiratoire lié à un œdème pulmonaire
aigu. La létalité est élevée (plus de 30 %). Cette forme de grippe peut atteindre des sujets sans
antécédents médicaux.
-
Situations nécessitant une confirmation diagnostique :
→ Adaptation de la prise en charge des cas (en particulier thérapeutique) ou des mesures de
contrôle : essentiellement en collectivités de personnes âgées ou en établissements de santé.
→ Confirmation d’un diagnostic lors de formes graves ou extra-respiratoires.
-
Méthodes diagnostiques : (voir tableau)
Les tests diagnostiques sont à réaliser sur des prélèvements des voies aériennes supérieures
(écouvillon naso-pharyngé, aspiration ou lavage nasal)
→ La méthode de choix est la RT-PCR en temps réel qui permet de réaliser un diagnostic rapide par
détection directe du génome viral. Il s’agit cependant d’une méthode qui nécessite un laboratoire
spécialisé.
→ Test rapide d’orientation diagnostique (TROD) : il s’agit d’une méthode de détection rapide de la
protéine NP de la nucléocapside du virus par immunochromatographie. Cette technique permet un
résultat rapide en moins de 20 mn au lit du malade. La spécificité de cet examen est excellente
mais sa sensibilité est parfois médiocre (faible valeur prédictive négative). Il est de ce fait d’autant
plus important de réaliser ces tests le plus tôt possible (≤ 48h) après le début des symptômes. Ces
tests ne sont indiqués qu’en collectivités (notamment de personnes âgées) ou en établissements
de santé et en période épidémique ; ils ne présentent pas d’intérêt en dehors de ces indications
(en médecine de ville par exemple) du fait de leur faible sensibilité.
En EHPAD la rapidité du diagnostic est fondamentale pour contrôler l’épidémie
L’utilisation des TROD est recommandée dans ces structures du fait de la rapidité de l’obtention
des résultats permettant ainsi d’adapter la prise en charge.
Il est essentiel de réaliser les tests dès les tous premiers symptômes. Ainsi, lors de cas
groupés, il est indiqué de réaliser ces examens sur les patients présentant les symptômes les
plus récents.
En l’absence de disponibilité des TROD les prélèvements (écouvillonnage) peuvent être
adressés à un laboratoire spécialisé.
→
Autres méthodes réalisées en laboratoire :
immunofluorescence indirecte sur échantillons respiratoires ; isolement viral en culture cellulaire.
Les tests sérologiques ont peu d‘intérêt pour le diagnostic mais peuvent être utiles pour
documenter une infection grippale à titre rétrospectif.
9
Fiche 2-1 Tableau de performance des TROD
Tableau récapitulatif des performances et classement de chaque test selon les scores analytique et pratique
d’après l’étude du centre national de référence.
FABRICANT
NOM DU DISPOSITIF
SCORE ANALYTIQUE SCORE PRATIQUE
(1)
(2)
QUIDEL/NGEN
Sofia™ Influenza A+B FIA
10
26
BD Diagnostics
BD Veritor™ Sytem for rapid detection of
flu A+B
Espline®Influenza A&B-N
9
21
8
22
BD Directigen™ EZ Flu A+B
7
25
INFLUENZATOP®
6
27
CerTest BIOTEC
Certest Influenza A+B
6
26
QUIDEL/INGEN
DENKA SEIKEN UK (M)
QuickVue® Influenza A+B test
QuickNavi™-Flu
6
6
23
24
EMERGO EUROPE/ALERE
MEDIMARK EUROPE/ALERE
VEDALAB (F)
NAL VON MINDEN (F)
MEDIX BIOCHEMICA
Alere BinaxNow® Influenza A&B Card
Clearview® Exact Influenza A&B
Duo Influenza A+B – Check-1
NADAL Influenza A+B Test (strip)
Actim® Influenza A&B
5
5
5
4
4
32
25
22
28
27
THERMO
FISHER
SCIENTIFIQUE (M)/OXOID
GECKO PHARMA/BIOLYS (1)
MT
PROMEDT
CONSULTING/ALERE (1)
MERIDIAN BIOSCIENCE (1)
MT
PROMEDT
CONSULTING/ALERE (0)
NAL VON MINDEN (F) (0)
CORIS BIOCONCEPT (0)
Remel X/pect® Flu A&B
4
24
Influenza A/B 2 Panel Test
SD Bioline Influenza Antigen
5
4
21
27
Tru Flu®
SD Bioline Influenza Ag A/B/A H1N1
Pandemic
3
3
25
27
NADAL Influenza A+B Test (Cassette)
Influ A&B Respi Strip
2
2
24
19
BIOMERIEUX
BioNexia Influenza A+B
NC
26
OnSite Influenza A/B Rapid Test
NC
23
FUJIREBIO EUROPE (M)
BENEX
Diagnotics
ALL.DIAG
LIMITED/BD
CE
PARTNER
Biotech
4U/CTK
NC : non classable ; (1) tests ne détectant qu’un lignage de virus influenza B ; (0) tests ne détectant pas les
virus influenza B.
(1) Performances analytiques
Le diagnostic virologique moléculaire (RT-PCR) constitue la méthode de référence pour l’étude de la
performance analytique de ces tests.
Ces tests doivent permettre de détecter les souches grippales circulantes.
L’étude du CNR apporte des données de performance comparées, permettant d’orienter le choix d’un test.
(2) Performances pratiques
A performances analytiques équivalentes, la praticabilité peut aider au choix du test : composition des kits,
clarté des explications, sécurité et facilité des manipulations, temps nécessaire pour réaliser le test.
A performance analytique identique, la praticabilité d’un test peut aider au choix du test.
10
Fiche 2- 2 : Tableau comparatif des examens diagnostiques
Test
qRT-PCR
technique
• RT-PCR sur échantillon
respiratoire
TROD
grippe
• Test
rapide
sur
bandelette permettant la
détection des antigènes
par
immunochromatographie
IFI
sur
échantillons
respiratoires
• Détection des antigènes
viraux
par
immunofluorescence
indirecte
sur
échantillons
respiratoires
• Réalisé à partir d’un
échantillon respiratoire
• Nécessite 48 h de
culture
Isolement
viral
sur
culture
cellulaire
sérologie
• Techniques
utilisées
la
mise
en
pour
évidence des anticorps
avantages
• Spécificité élevée
• Sensibilité élevée
• Typage (A/B) et
éventuellement
identification des
sous-types
• La PCR multiplex
permet
de
détecter les autres
virus respiratoires
• spécificité élevée
• résultats rapides
(20
mn
en
moyenne)
inconvénients
• Nécessite un
laboratoire
spécialisé
• Délai
pour
l’obtention des
résultats : 1 à 2
jours
indications
• Patient
hospitalisé
• Surveillance
la grippe
• Faible
sensibilité
(nombreux
faux négatifs),
de fait non
indiqué à titre
individuel
• Ne permet pas
le typage des
virus
• Au tout début
des symptômes
(24-48 premières
heures)
• Utilisation
en
période
épidémique
• En collectivités
ou
en
établissements
de santé
• Résultats rapides
(2 à 3 h)
• Manque
parfois
sensibilité
• Technique
très
sensible
• Technique
très
spécifique
• Peu coûteux
• Permet
la
caractérisation
antigénique
complète
des
virus
grippaux
(type et sous-type)
• Pas
d’intérêt
diagnostic
• Résultats longs
• Uniquement en
laboratoire de
virologie
de
de
• Surveillance
épidémiologique
11
Fiche 3 : Vaccination
Stratégie relative à la vaccination antigrippale en France
Cette stratégie vise à réduire le nombre de grippes sévères, elle repose sur la vaccination des personnes vulnérables:
personnes âgées de 65 ans et plus, personnes atteintes de certaines pathologies chroniques, femmes enceintes et
personnes présentant une obésité morbide.
La stratégie vaccinale vise aussi à assurer la protection indirecte des personnes vulnérables par une stratégie de
« cocooning » :
→ Vaccination de l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risque,
→ Vaccination des professionnels de santé et de toute personne en contact régulier avec des sujets fragiles.
5
La circulaire du 21 novembre 2014 rappelle aux responsables d’établissements de santé et des établissements
médico-sociaux leur responsabilité en termes d’organisation de la vaccination des professionnels de santé exerçant
6
dans leurs établissements .
La liste des personnes ciblées pour la vaccination, pour lesquelles le vaccin est pris totalement en charge par
l’assurance maladie figure en annexe 1.
Données relatives aux vaccins antigrippaux
• Composition des vaccins
Elle est déterminée chaque année par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la base des informations
fournies par le réseau mondial de surveillance de la grippe. Ce réseau analyse les modifications constantes des virus
grippaux qui imposent d’ajuster chaque année la composition du vaccin. Le réseau collecte grâce aux Centres
Nationaux de Référence et aux Centres Collaborateurs OMS du monde entier les informations sur la circulation des
virus et leurs éventuelles variations antigéniques. Ces informations permettent d’actualiser la composition vaccinale
afin que le vaccin soit adapté aux souches circulantes.
Les vaccins utilisés en France sont des vaccins trivalents actifs sur 2 souche de virus de type A : A(H1N1)pdm09 et
A (H3N2) et sur une souche de virus de type B.
•
Efficacité vaccinale
Elle est en moyenne de 30 à 70 %. Elle varie en fonction de l’adéquation entre les souches circulantes et les virus de
la composition vaccinale mais aussi en fonction de la population vaccinée. Ainsi chez le sujet âgé,
l’immunosénescence est responsable d’une réduction de l’efficacité. Ceci ne remet toutefois pas en cause l’intérêt de
7
la vaccination dans cette tranche d’âge .
Organisation de la campagne de vaccination
La campagne de vaccination antigrippale débute chaque année vers la mi-octobre dans l’hémisphère Nord ; dans
l’hémisphère Sud (Mayotte, La Réunion) cette campagne débute en avril.
L’assurance maladie adresse un imprimé de prise en charge aux personnes ciblées leur permettant en fonction de leur
statut vaccinal antérieur soit de se faire prescrire le vaccin par leur médecin ou sage femme (primo vaccination) soit de
retirer directement le vaccin chez leur pharmacien, sans prescription médicale préalable (antécédents de vaccination
antérieure).
Pour les personnes vulnérables mais ne pouvant être ciblées (femmes enceintes, personnes atteintes d’obésité morbide,
entourage d’enfants de moins de 6 mois à risque..), il appartient au médecin ou à la sage femme de prescrire le vaccin.
8
Un imprimé de prise en charge est disponible à cet effet sur l’Espace Pro d’ameli.fr ou peut être demandé à la CPAM .
9 10
La vaccination peut être réalisée par un(e) infirmier(e)
sans prescription médicale préalable et sur présentation de
l’imprimé de prise en charge, pour les adultes ayant des antécédents de vaccination antigrippale, à l’exclusion des
femmes enceintes et pour les primo vaccinés sur prescription médicale.
5
CIRCULAIRE N° DGS/RI1/DGOS/DGCS/2014/316 du 17 novembre 2014 relative à la vaccination contre la grippe
saisonnière dans les établissements de santé et les établissements médico-sociaux
6
L’obligation de vaccination des professionnels de santé qui figurait dans l’article L3111-4 du code de la santé publique
a été suspendue par le décret 2006-1260 du 14/10/2016, mais figure toujours dans le CSP
7
Avis HCSP du 24 mars 2014
8
Pour les personnes suivies en établissements de santé ou en PMI, il est conseillé de se rapprocher de la caisse
d’assurance maladie afin d’obtenir les imprimés de prise en charge
9
Art R 4311-5-1 du code de la santé publique
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000019414847
10
Arrêté du 19 juin 2011 fixant la liste des personnes pouvant bénéficier de l’injection du vaccin antigrippal saisonnier
pratiquée par un infirmier ou une infirmière.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024267409&categorieLien=id
12
Fiche 4 : Mesures barrières
Si la vaccination demeure la meilleure protection contre le virus de la grippe, les mesures barrières sont
utiles en complément.
Les mesures barrières représentent l’ensemble des moyens limitant la transmission d’un agent infectieux. Il s’agit
notamment :
-
De l’hygiène des mains.
Des masques chirurgicaux permettant d’assurer une protection de type gouttelettes 11.
De gestes tels que la couverture de la bouche avec le coude/la manche ou un mouchoir et le mouchage avec
un mouchoir à usage unique lors de la toux ou d’éternuements.
De la réduction des contacts avec les personnes malades
-
Les recommandations relatives aux mesures barrières en prévention des infections respiratoires
actualisées par le HCSP [1].
1.
2.
3.
4.
ont été
L’hygiène des mains
→ est à encourager en milieu communautaire du fait de sa simplicité et de son intérêt pour prévenir
d’autres pathologies.
→ En milieu de soins, l’hygiène des mains constitue une mesure essentielle dans la limitation de la
transmission croisée d’agents infectieux ; l’usage de solutés hydro-alcooliques (SHA) est à privilégier.
L’utilisation des masques
→ En milieu communautaire : même si le port du masque chirurgical est difficilement réalisable (faible
acceptabilité, durée de port insuffisante..), il doit cependant être proposé.
→ En milieu de soins le port du masque chirurgical est recommandé [2] :
- Pour le personnel ou les visiteurs en contact avec un patient atteint d’une infection respiratoire
- Pour le patient : au service des urgences, en consultation et lorsqu’il sort de sa chambre
Les Appareil de Protection Respiratoire de type FFP2 sont préconisés pour les soignants lors de geste
invasifs (endoscopie, intubation trachéale, kinésithérapie respiratoire …) [3]
Réduction des contacts entre la personne malade et son entourage communautaire :
→ En milieu communautaire des mesures de bon sens sont préconisées : maintien à domicile, arrêt des
activités collectives, limitation des contacts avec les personnes fragiles…
→ En milieu de soins les patients doivent être isolés en chambre seule. Les visites seront limitées.
Ces mesures doivent être largement diffusées auprès
Des structures de soins
Du grand public et des structures accueillant du public
L’application de ces mesures est fondamentale en milieu de soins.
En période épidémique il est recommandé de promouvoir l’utilisation des mesures barrières :
-
Par la diffusion des recommandations auprès des établissements de santé (ES) et des établissements médicosociaux (EMS).
Par le rappel du rôle clé des professionnels de santé dans la diffusion de l’information relative aux mesures
barrières auprès de leurs patients.
La mise à disposition de masques et de solutés hydro alcooliques dans les ES et les EMS mais aussi dans les
salles d’attentes des cabinets médicaux est à promouvoir.
-
Références
-
[1] avis du 25 septembre 2015 du haut conseil de la santé publique relatif à l’utilisation des mesures barrières en
prévention des infections respiratoires aigues et des infections respiratoires nosocomiales
[2] recommandations air- gouttelettes de la Société française d’hygiène hospitalière de 2013.
http://www.sf2h.net/publications-SF2H/SF2H_recommandations_air-ou-gouttelettes_2013.pdf
er
[3] avis du 1 juillet 2011 du HCSP relatif à la stratégie à adopter concernant le stock État de masques respiratoires
11
Les appareils de protection respiratoire (de type FFP2) sont destinés aux personnels soignants dans certaines
situations.
13
Fiche 5 : Traitement antiviral
12
Le traitement d’une grippe simple est symptomatique, aucune antibiothérapie n’est recommandée . Pour
certaines populations toutefois, la prescription d’antiviraux inhibiteurs de la neuraminidase (INA) est justifiée.
Deux molécules disposent d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) : l’oseltamivir et le zanamivir. A ce
jour en France, seul l’oseltamivir est disponible.
Il existe trois stratégies de traitement :
- le traitement curatif ;
13
- le traitement préemptif ;
- le traitement préventif.
 Situations relevant d’un traitement curatif par les INA
Le traitement curatif est administré afin de réduire les symptômes et/ou leur gravité chez :
1. Les personnes à risque de complications: femmes enceintes, personnes obèses, jeunes enfants y
compris les nouveau-nés à terme, malades âgés de 6 mois et plus éligibles à la vaccination.
2. Les personnes présentant une grippe grave d’emblée ou d’aggravation rapide.
3. Les personnes grippées pour lesquelles l’hospitalisation s’impose.
Dans les situations ci-dessus, le traitement est recommandé quel que soit le statut vaccinal des patients ; il
doit être débuté le plus rapidement possible, dans les 48 h suivant le début des signes cliniques, sans
attendre les résultats des examens virologiques.
 Situations relevant d’un traitement préventif en post exposition, après contact avec un cas de grippe
Le traitement préventif est administré avant l’apparition des signes cliniques de grippe. Les doses
journalières correspondent à des doses prophylactiques (demi-doses curatives).
Indications :
1. Chez les personnes à risque de complications : femmes enceintes, personnes obèses, personnes âgées
de 1 an et plus éligibles à la vaccination. Il suppose l’existence d’un contact étroit datant de moins de 48
h avec un cas de grippe cliniquement typique ou confirmé biologiquement.
Contact étroit : personnes partageant le même lieu de vie que le cas index ; contact direct face à face à moins d’un
mètre lors d’une toux, d’un éternuement ou d’une discussion.
2. Dans les collectivités de personnes à risque (EHPAD…) :
- Lorsque les contacts étroits sont faciles à définir : la prophylaxie est à utiliser selon les modalités cidessus pour les contacts étroits de patients présentant une grippe.
- Lorsque les contacts étroits sont impossibles à définir : cette prophylaxie peut également être étendue
à l’ensemble d’une unité spatiale au début de l’apparition d’un foyer de cas groupés d’infection
respiratoire aiguë selon les critères ci-dessous :
•
•
Le diagnostic virologique est positif (test direct uniquement) : 1 test positif dans la collectivité suffit en période de
circulation épidémique des virus grippaux et 2 à 3 tests positifs en dehors de cette période.
ET
Le nombre de nouveaux cas par jour (ou incidence journalière) continue d’augmenter.
Ce traitement préventif est débuté pour une durée de 10 jours mais si le phénomène épidémique se prolonge, il
ème
jour suivant l’apparition du dernier cas de grippe dans l’unité.
sera poursuivi jusqu’au 7
En cas de tension sur l’offre en INA responsable d’une difficulté d’approvisionnement :
La prescription chez les sujets âgés de plus de 65 ans doit être appréciée au cas par cas en fonction de la
présence ou non de facteurs de comorbidité.
12
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2014-02/fiche_memo_conseils_prescription_antibiotiques.pdf
Le traitement préemptif est recommandé par le HCSP en prophylaxie chez les personnes à très haut risque de
complications ayant eu un contact étroit avec un cas de grippe confirmé ou cliniquement typique. Il s’agit d’un traitement
prophylactique à doses curatives. La durée de traitement recommandée par le HCSP est de 5 jours.
13
14
Fiche 5-1 Posologie des antiviraux en traitement curatif ou prophylactique
Chez l’adulte
Chez l’enfant
Curatif
Prophylaxie
curatif
prophylaxie
Voie orale
Voie orale
Voie orale
Voie orale
13 ans et plus
13 ans et plus
75 mg x2/j
75 mg/j
75 mg x2/j pendant 5 j
75 mg x1/j pendant 10 j
1-12 ans
1-12 ans
Durée 5 j
Durée 10 j
-
-
Oseltamivir
10 à 15 kg : 30 mg x2/j
de 15 à 23 kg : 45 mg x2 /j
de 23 à 40 kg : 60 mg x2/j
> 40 kg : 75 mg x2/j
Pendant 5 j
10 à 15 kg : 30 mg x1/j
de 15 à 23 kg : 45 mg x1 /j
de 23 à 40 kg : 60 mg x1/j
> 40 kg : 75 mg x1/j
Pendant 10 j
6 mois -1 an
3mg/kg x2/j pendant 5 j
15
Fiche 5-2 Schéma de prescription des antiviraux
Sujet asymptomatique ayant eu un contact
étroit*depuis moins de 48h
Patient présentant des symptômes de
grippe
Traitement de toute une
unité si tous ces critères
existent
• Présence de cas groupés
d’IRA
• Test de diagnostic direct +
• Nombre de cas /jour
toujours en augmentation
Non
Patient
à risque
Critères de
gravité ou
hospitalisation
nécessaire
Pas de
traitement
ATV
Non
Sujet à
très
haut
risque
Sujet à
risque
Collectivité
à risque
(EHPAD
…)
Pas de
traitement
ATV
Pas de
traitement
ATV
Oui
Oui
A
démarrer
sans
attendre les résultats
des prélèvements
Oui
Oui
Oui
Traitement
préemptif
Traitement ATV
à dose curative
Traitement ATV
à dose prophylactique
Traitement préemptif hors AMM
* Contact étroit : personnes partageant le même lieu de vie que le cas index ; contact direct en face à face à moins d’un mètre lors d’une toux, d’un éternuement ou d’une
discussion
Non
16
Fiche 6 : Surveillance de la grippe en France
Cette surveillance est coordonnée par l’InVS qui analyse de manière pluri-hebdomadaire les données
provenant de son réseau de partenaires.
L’InVS publie ses résultats dans un bulletin hebdomadaire en ligne sur son
http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-preventionvaccinale/Grippe/Grippe-generalites
site
internet.
Une analyse régionale de l’activité grippale est détaillée dans les points régionaux, également disponibles sur
le site de l’InVS.
Cette surveillance regroupe des données de médecine ambulatoire et de médecine hospitalière ainsi que des
données épidémiologiques couplées à des données virologiques.
A partir de la saison 2015-2016, les résultats de la surveillance régionale seront mis à disposition afin de
permettre d’optimiser la gestion régionale des épidémies de grippe. L’analyse de seuils régionaux établis à
partir de 3 sources (Sentinelles, SOS médecins et Oscour) permet de classer la région en 3 phases : absence
d’alerte, phase pré (ou post) épidémique et épidémie. Cette information se retrouve dans les points
épidémiologiques régionaux ; elle est également synthétisée sous forme de carte régionale des alertes figurant
dans le bulletin national.
Cette surveillance permet d’ajuster les moyens de communication et de renforcer les messages de prévention
en phase épidémique. Ainsi un kit de communication produit par les autorités sanitaires est mis à disposition
des ARS qui souhaiteraient disposer d’outils de communication.
Un groupe de suivi de l’épidémie est constitué au niveau national afin d’adapter rapidement les mesures de
contrôle nécessaires (communication, recommandations..). Ce groupe, piloté par la direction générale de la
santé est constitué de représentants des institutions suivantes : Institut de veille sanitaire (InVS) ; Agence
nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM), Centre national de référence, Caisse
nationale d’assurance maladie ; direction générale de l’offre de soins, direction générale de la santé, direction
générale de la cohésion sociale, représentant de la Fédération des observatoires régionaux des urgences
(FeDORU). Ce groupe sera activé par la DGS entre la fin novembre (avant le début de l’épidémie) et la fin de
l’épidémie. En fonction de la situation un retour d’expérience sera organisé à l’issue de la saison grippale.
17
Fiche 7 : Gestion de l’offre de soins
1. L’anticipation des phénomènes de tension dans l’offre de soins
Afin d’anticiper les phénomènes de tension pouvant perturber l’offre de soins, plusieurs dispositifs
d’information ont été développés par les agences régionales de santé (ARS). Cette démarche se traduit
notamment par la mise en place au sein des territoires de santé des répertoires opérationnels des
ressources (ROR), d’observatoires régionaux des urgences (ORU) ou de structures équivalentes et du
recueil des résumés de passages aux urgences (RPU) auprès des établissements autorisés en médecine
d’urgence. En parallèle, les ARS transmettent au niveau national, via l’application SISAC, une analyse
qualitative hebdomadaire de la situation de l’offre de soins au niveau régional : le bulletin des activités et
des capacités hospitalières. La fréquence de cette analyse peut être augmentée en cas de phénomène de
tension identifié.
2. La gestion des phénomènes de tension dans l’offre de soins
En situation sanitaire exceptionnelle, l’organisation et la coordination des secteurs hospitalier, ambulatoire
et médico-social sont encadrées par le dispositif ORSAN. Ce dispositif permet d’adapter les parcours de
soins à la nature de l’événement et d’assurer une coordination de l’ensemble des professionnels
mobilisés, tous agissant dans le cadre d’une stratégie commune. Il est défini puis mis en œuvre, en tant
que de besoin par les ARS.
Le dispositif ORSAN comprend 5 volets dont les volets ORSAN EPI-VAC et ORSAN-CLIM qui ont pour
objectif d’optimiser l’organisation de l’offre de soins pour prévenir les conséquences sanitaires et sociales
liées à des épisodes climatiques ou encore à un agent infectieux transmissible qui circule activement sur le
territoire. Il s’agit donc de pouvoir disposer d’une organisation régionale du système de santé en capacité
de prendre en charge les patients en situation d’épidémie de grippe saisonnière, tout en assurant la
continuité des autres activités. Il s’agit également de définir les modalités consistant à prendre en charge
des maladies à prévention vaccinale et à organiser une campagne de vaccination exceptionnelle par la
médecine libérale et les établissements de santé.
Dans ce cadre, l’enjeu principal est de réduire le nombre d’hospitalisations non justifiées et de faciliter les
sorties pour permettre une prise en charge ambulatoire et médico-sociale des patients dans les meilleurs
conditions possibles. Seuls les patients présentant des formes compliquées, graves ou nécessitant des
mesures d’isolement doivent être hospitalisés.
Pour ce faire, l’ARS assure une vigilance sanitaire renforcée et, dans le domaine ambulatoire, veille à la
mobilisation et l’information des professionnels de santé libéraux. Les ARS peuvent ainsi s’appuyer sur les
Unions régionales des professionnels de santé (URPS) afin de déterminer les modalités de participation des
médecins libéraux et des autres professionnels (infirmiers, masseurs kinésithérapeutes) au dispositif et
envisager :
• De renforcer la permanence des soins en médecine libérale ;
• de favoriser au maximum la prise en charge ambulatoire des malades et de ne recourir à
l’hospitalisation que pour les situations d’urgence le nécessitant ;
• de favoriser la sortie rapide des patients après hospitalisation, dans un strict respect de la
sécurité des patients et en assurant le relais des soins à domicile.
Pour le secteur médico-social, il s’agit de privilégier dans un premier temps, pour les personnes âgées
dépendantes hébergées en EHPAD qui seraient infectées, leur maintien et leur prise en charge sur place,
dans les EHPAD en y renforçant autant que possible la prise en charge infirmière. L’objectif est de favoriser
au maximum les soins ambulatoires et de ne recourir à l’hospitalisation que pour les situations d’urgence le
nécessitant. Par ailleurs, les établissements médico-sociaux doivent s’assurer de la mise en place de plans
bleus et d’un dossier de liaison d’urgence (DLU). Les conventions entre ces structures médico-sociales et
les établissements de santé doivent, à ce titre, prendre en compte ces situations épidémiques afin d’en
déterminer conjointement les mesures de gestion les plus appropriées.
18
Enfin, concernant les établissements de santé, l’ARS veille à l’adaptation des capacités d’hospitalisation.
La disponibilité des lits d’hospitalisation fait ainsi l’objet d’une coordination, par les ARS, dans chaque
région. Les objectifs d’organisation des établissements de santé seront ainsi :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
de veiller à la permanence et la continuité des soins ;
d’assurer la prise en charge des patients notamment les patients polypathologiques présentant
une ou plusieurs décompensations nécessitant une approche pluridisciplinaire ;
de sensibiliser le personnel à la mise en œuvre des mesures barrières notamment l’utilisation
des masques et l’utilisation de SHA ;
d’anticiper et inciter les sorties possibles (domicile, soins de suite et de réadaptation…) et
organiser des reports d’admissions programmées ;
de transférer ou orienter des patients vers d’autres établissements adaptés, en respectant
strictement la sécurité et la volonté du patient ;
de mobiliser du personnel supplémentaire ;
d’ajouter des moyens logistiques ;
de reporter les travaux bloquant l’accès à des lits ;
de discuter l’ouverture de lits supplémentaires.
Pour atteindre ces objectifs, les directeurs d’établissement s’appuieront sur l’opérationnalité de leurs
différents dispositifs internes de préparation à des situations sanitaires exceptionnelles, notamment le
dispositif « hôpital en tension » et le plan blanc d’établissement, définis par l’instruction du 14 septembre
2006 relative à l’élaboration des plans blancs des établissements de santé.
19
Annexes :
- Liste des personnes ciblées par la vaccination
- Description des TROD
- Dispositif de communication
Annexe 1 : Liste des personnes pour lesquelles la vaccination antigrippale est recommandée
Conformément au calendrier vaccinal et à l'arrêté du 31 juillet 2013 , l'Assurance Maladie prend en charge à
100 % le vaccin antigrippal des personnes pour lesquelles la vaccination contre la grippe est recommandée :
• Les personnes âgées de soixante-cinq ans et plus.
• Les femmes enceintes quel que soit le trimestre de la grossesse.
• Les personnes, y compris les enfants à partir de l'âge de six mois, atteintes des pathologies suivantes :
- affections broncho-pulmonaires chroniques répondant aux critères de l'ALD 14 (asthme et BPCO) ;
- insuffisances respiratoires chroniques obstructives ou restrictives quelle que soit la cause, y compris les
maladies neuromusculaires à risque de décompensation respiratoire, les malformations des voies aériennes
supérieures ou inférieures, les malformations pulmonaires ou les malformations de la cage thoracique ;
- maladies respiratoires chroniques ne remplissant pas les critères de l'ALD mais susceptibles d'être
aggravées ou décompensées par une affection grippale, dont asthme, bronchite chronique, bronchiectasies,
hyperréactivité bronchique ;
- dysplasie broncho-pulmonaire traitée au cours des six mois précédents par ventilation mécanique et/ou
oxygénothérapie prolongée et/ou traitement médicamenteux continu (corticoïdes, bronchodilatateurs,
diurétiques) ;
- mucoviscidose ;
- cardiopathies congénitales cyanogènes ou avec une HTAP et/ou une insuffisance cardiaque ;
- insuffisances cardiaques graves ;
- valvulopathies graves ;
- troubles du rythme graves justifiant un traitement au long cours ;
- maladies des coronaires ;
- antécédents d'accident vasculaire cérébral ;
- maladie hépatique chronique avec ou sans cirrhose ;
- formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie, poliomyélite, myasthénie,
maladie de Charcot) ;
- paraplégie et tétraplégie avec atteinte diaphragmatique ;
- néphropathies chroniques graves ;
- syndromes néphrotiques ;
- drépanocytoses, homozygotes et doubles hétérozygotes S/C, thalasso-drépanocytose ;
- diabète de type 1 et de type 2 ;
- déficits immunitaires primitifs ou acquis (pathologies oncologiques et hématologiques, transplantation
d'organe et de cellules souches hématopoïétiques, déficits immunitaires héréditaires, maladies
inflammatoires et/ou auto-immunes recevant un traitement immunosuppresseur), excepté les personnes qui
reçoivent un traitement régulier par immunoglobulines ; sujets infectés par le VIH quels que soient leur âge
et leur statut immunovirologique.
• L'entourage familial des nourrissons âgés de moins de six mois présentant des facteurs de risque de grippe
grave ainsi définis : prématurés, notamment ceux porteurs de séquelles à type de broncho dysplasie et
enfants atteints de cardiopathie congénitale, de déficit immunitaire congénital, de pathologie pulmonaire,
neurologique ou neuromusculaire ou d'une affection de longue durée (cf. supra).
• Les personnes obèses avec un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 40 kg/m2.
• Les personnes séjournant dans un établissement de soins de suite ainsi que dans un établissement médicosocial d'hébergement quel que soit leur âge.
• Les professionnels de santé libéraux en contact régulier et prolongé avec des sujets à risque de grippe
sévère : médecin généraliste, infirmier, sage-femme, pédiatre, pharmacien titulaire d'officine, masseurkinésithérapeute.
Annexe 2 : Tests Rapides d’Orientation Diagnostique (TROD)
Ils ne présentent un intérêt que lors des épidémies de grippe saisonnière et ne sont pas adaptés à
l’identification de virus grippaux émergents.
L’utilisation des TROD grippe n’est donc pas recommandée en dehors des périodes de circulation
virale intense.
Indications
Les tests rapides dits tests rapides d’orientation diagnostique de la grippe (TROD) peuvent aider à
réduire l’incertitude clinique, à orienter la prise en charge immédiate, à prendre la décision d’utiliser
des antiviraux ou de poursuivre ou non des investigations para cliniques.
Le diagnostic biologique, avec le recours possible aux TROD grippe, est recommandé dans les
collectivités de personnes âgées où l’identification de l’agent infectieux est déterminante dans
le contrôle des épidémies et où la répétition des tests rapides sur plusieurs cas renforce la
probabilité d’établir le diagnostic étiologique.
Principe des tests rapides d’orientation diagnostique de la grippe
Les tests rapides dépistent les virus grippaux A et B en moins de 20 minutes. Ils détectent par
immunochromatographie les nucléoprotéines virales internes grâce à des anticorps spécifiques fixés
sur une ou des bandelettes (ou membranes).
La sensibilité de ces tests est limitée.
De nouveaux tests avec analyseurs permettent par ailleurs une lecture automatisée améliorant la
sensibilité de détection et évitant les erreurs de lecture.
Ces tests permettent d’identifier les types viraux (influenza A et B), mais ne permettent pas la
discrimination entre les sous-types grippaux. Ils ne sont pas adaptés à la détection des virus grippaux
émergents.
Cadre réglementaire
Ces tests disposent du statut de DMDIV (dispositifs médicaux de diagnostic in vitro) au titre de la
directive
européenne 98/79/CE et présentent un marquage CE.
La pratique de ces tests ne constitue pas un examen de biologie médicale. Ils peuvent être réalisés
par
des médecins ou sous leur responsabilité par un autre professionnel
Performances des tests
La sensibilité de ces tests dépend notamment de l’âge : (la sensibilité est meilleure chez les enfants,
du fait de charges virales élevées et d’une excrétion virale prolongée), du type viral : (la sensibilité est
meilleure pour les virus de type A), du délai de réalisation du test après le début des signes. Une
réalisation précoce dans les 48 à 72 heures suivant le début des signes est indispensable pour
optimiser la sensibilité du test.
La spécificité de ces tests est par contre élevée (proche de 100%).
Le tableau 4 (fiche 2-1) du rapport du CNR rassemble les scores analytiques et les scores de
praticabilité obtenus par le CNR.
 Performances analytiques
Le diagnostic virologique moléculaire (RT-PCR) constitue la méthode de référence pour l’étude de
la performance analytique de ces tests.
Ces tests doivent permettre de détecter les souches grippales circulantes.
L’étude du CNR apporte des données de performance comparées, permettant d’orienter le choix
d’un test.
 Performances pratiques
A performances analytiques équivalentes, la praticabilité peut aider au choix du test : composition
des kits, clarté des explications, sécurité et facilité des manipulations, temps nécessaire pour
réaliser le test.
Les points incontournables :
Le test doit comporter un contrôle de validité qui permet de vérifier que la migration de l’échantillon
s’est bien déroulée et que le dispositif a fonctionné correctement.
Idéalement, les dispositifs doivent être fournis avec au minimum un contrôle positif et
éventuellement un contrôle négatif. Ils sont utiles pour confirmer les performances d’un nouveau
lot, pour valider la formation d’un nouvel opérateur.
L’ensemble des tests fournit un résultat dans un délai maximal de 20 minutes.
Les aspects de praticabilité sont dépendants des conditions d’utilisation. Ainsi, les tests avec
automates de lecture semblent plus adaptés au contexte hospitalier.
Prélèvements
Les résultats des TROD grippe sont conditionnés par la qualité du prélèvement.
L’opérateur doit suivre les consignes de prélèvements recommandés par les professionnels de santé
(consulter la vidéo publiée par le NEJM2, accessible avec le lien suivant : http://content.nejm.org/cgi/
content/full/NEJMe0903992/DC1).
Le préleveur doit porter un masque et des gants à usage unique.
Interprétation des résultats et décisions
Les résultats du test doivent être interprétés avec prudence, en tenant compte notamment de la
possibilité de faux négatifs et en s’appuyant sur le contexte clinique.
Un test négatif ne permet pas d’exclure le diagnostic de grippe. Un résultat négatif peut en effet
résulter d’un niveau d’antigènes inférieur au seuil de détection du test (du fait par exemple d’une
procédure incorrecte de prélèvement ou d’un prélèvement trop tardif par rapport au début de la
maladie).
Si une certitude diagnostique est nécessaire, un résultat négatif doit conduire à poursuivre les
investigations avec des examens en laboratoire (RT-PCR).
Un résultat négatif chez un patient présentant des signes évocateurs de grippe ne doit pas
retarder la mise en route d’un traitement antiviral s’il est indiqué (patients à risque).
L’usage des TROD grippe est intéressant dans les collectivités, où la réalisation de plusieurs tests sur
plusieurs personnes permet d’améliorer la sensibilité du dépistage et de détecter une épidémie
grippale débutante.
Dans les collectivités de personnes âgées, ces tests doivent être effectués sur au moins 3 cas.
Annexe 3 : Dispositif de communication :
-
Note
Communiqué de presse type « il est encore temps de se faire vacciner »
Communiqué de presse en cas de crise
Bibliothèque de tweet
MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES, DE LA SANTE
ET DES DROITS DES FEMMES
Direction générale de la santé
Mission information et communication(MICOM)
Chargé de dossier : Olivier Martin
[email protected]
01 40 56 87 43
Paris, le
Note d’information à l’attention des responsables de communication des Agences
régionales de santé
OBJET : Présentation du kit de Communication « Grippe 2015-2016 » à destination des
communicants des Agences régionales de santé
PJ ou lien :
Annexe 1 – Dispositif national d’information et de communication « grippe 2015-2016 » (ne
figure pas dans ce document) ;
Annexe 2 – DGS – plaquette « Aide-mémoire vaccination grippe » ;
Annexe 3 – DGS – plaquette « Questions réponses pour les professionnels de santé » ;
Annexe 4 – INPES – Dépliant « Repères pour votre pratique » ;
Annexe 5 – CNAMTS – Affiche « Grippe, 5 informations pour éviter l’hospitalisation » ;
Annexe 6 – DGS – Fiche mémo « Grippe Grand public »
Annexe 7 – Communiqué de presse-type « il n’est pas trop tard pour vous faire vacciner » ;
Annexe 8 – INPES – Affiche « Hygiène des mains simple et efficace, combattez les virus de
l’hiver à main nue » ;
Annexe 9 – INPES – Affiche « Pour combattre les virus, il faut en venir aux mains » ;
Annexe 10 – INPES – Affiche « Je suis ton meilleur ami » ;
Annexe 11 – INPES – Affiche « Jette toujours ton mouchoir dans la poubelle » ;
Annexe 12 – INPES – Affiche « grippe : réduire les risques de transmission » ;
Annexe 13 – INPES – Affiche « Grippe : pour réduire les risques de transmission » ;
Annexe 14 – Communiqué de presse-type phase épidémique ;
Annexe 15 – DGS – INPES – CNAMTS – Bibliothèque de tweets « Face à l’épidémie de grippe » ;
Annexe 16 – Logigramme « traitements antiviraux » ;
Annexe 17 – Plaquette « recommandation dans la prescription des antiviraux » ;
Mesdames et messieurs les responsables de communication,
L’épidémie de grippe saisonnière 2014-2015, a donné lieu en France métropolitaine à
2,9 millions de consultations, à 30 000 passages aux urgences et à 3133 hospitalisations et a
été qualifiée par l’Institut de veille sanitaire (InVS) comme étant de forte intensité. Le virus
A(H3N2), responsable d’infections sévères chez les personnes âgées a été prédominant. Cela a
entrainé un important taux d’hospitalisation dans cette tranche d’âge.
La communication sur les moyens de se protéger de la grippe doit faire l’objet d’une
attention toute particulière de la part des autorités sanitaires.
Afin d'optimiser l’impact de la communication dans les régions touchées et au plus près
des populations à risque, les Agences régionales de santé auront cette année un rôle essentiel
pour décliner sur leur territoire les actions de communication en temps réel.
I- Les grands objectifs de la communication « grippe 2015-2016 »
Le dispositif d’information et de communication « grippe 2015-2016 », coordonné par
la Direction générale de la santé (Annexe 1) vise à sensibiliser les populations et à les protéger
des conséquences sanitaires propres à la grippe hivernale.
Il répond cette année à trois grands objectifs :
1) Renforcer la confiance et l'adhésion du grand public et des professionnels de santé à
la vaccination contre la grippe saisonnière en amont de l'épidémie. Cet objectif est
d’autant plus important que la couverture vaccinale est encore faible en cette fin
d’année (4.1 millions de personnes vaccinées contre 4.4 l’année dernière à la même
période).
2) Sensibiliser le grand public et les professionnels de santé à l'adoption des gestes
barrières pour freiner les contaminations, essentiellement pendant l'épidémie.
3) Régionaliser le suivi de l'épidémie grippe hivernale et adapter la communication à la
spécificité des enjeux régionaux et à la cinétique de l’épidémie.
Pour répondre plus particulièrement à ce troisième objectif, l’InVS met à disposition du public,
sur son site internet, un bulletin épidémiologique régionalisé :
http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-preventionvaccinale/Grippe/Grippe-generalites/
II – La stratégie de communication et le kit de communication
La Direction générale de la santé souhaite, cette année, mettre à disposition des
Agences régionales de santé un kit de communication qu’elles pourront utiliser tout au long de
l’hiver. Ce kit élaboré en partenariat avec l’INPES et la CNAMTS pourra être décliné en fonction
des deux temps de la stratégie de communication.
1) La stratégie de communication préventive (décembre – début janvier)
Celle-ci doit permettre d’informer et de sensibiliser, en amont, les professionnels de
santé et les populations à risque sur les conséquences sanitaires propres à l'épidémie de grippe
et sur les moyens de s’en protéger.
La promotion de la vaccination contre la grippe, premier stade du dispositif, est un axe
majeur de la communication préventive, à développer essentiellement en décembre.
Il s’agira d’atteindre :
 d’une part, les professionnels de santé, qui pratiquent la vaccination et
peuvent conseiller les patients (Annexe 2 – Aide-mémoire vaccination
grippe ; Annexe 3 – Questions réponses pour les professionnels de
santé ; Annexe 4 – INPES - Repères pour votre pratique).
 D’autre part, le grand public, et tout particulièrement les populations les
plus fragiles : les enfants, les adultes de plus de 65 ans, ainsi que les
femmes enceintes. (Annexe 5 – CNAMTS – Grippe, 5 informations pour
éviter l’hospitalisation ; Annexe 6 – Fiche mémo Grippe Grand public ;
Annexe 7 – Communiqué de presse-type « il n’est pas trop tard pour
vous faire vacciner »).
La mise en œuvre de la phase de communication de prévention est indispensable pour
garantir l’efficacité et l’optimisation d’une communication en phase épidémique, phase qui
intervient généralement en janvier/février.
2) La stratégie de communication d’urgence (janvier-février)
En phase épidémique, celle-ci repose sur un renforcement de la communication de
prévention, en insistant plus particulièrement sur les mesures barrières, qui permettent de
freiner les contaminations. Plusieurs outils sur les mesures barrières sont à la disposition dans
le kit.
Ils visent :
 Le grand public (Annexe 8 – INPES - Affiche « Hygiène des mains simple
et efficace, combattez les virus de l’hiver à main nue », Annexe 9 – INPES
– Affiche « Pour combattre les virus, il faut en venir aux mains ».
 Les enfants (Annexe 10 – INPES – Affiche « Je suis ton meilleur ami » ;
Annexes 11 – INPES – Affiche « Jette toujours ton mouchoir dans la
poubelle »).
 Les personnes malvoyantes (Annexe 12 – INPES – Affiche « Grippe :
réduire les risques de transmission »).
 Les personnes malentendantes (Annexe 13 – INPES – Affiche « Grippe :
pour réduire les risques de transmission »).
La communication d’urgence à destination du grand public pourra utilement être
complétée par des actions complémentaires en fonction de l'intensité de l'épidémie au local
(Annexe 14 – Communiqué de presse-type phase épidémique ; Annexe 15 – Bibliothèque de
tweets « grippe »).
Par ailleurs, les professionnels de santé devront être informés, non seulement en
amont, mais aussi pendant l’épidémie, sur les recommandations de prescription des antiviraux.
Pour ce faire, vous disposez, dans le kit de communication, des éléments de langage et du
logigramme joint à l’instruction grippe 2015-2016 (Annexe 16 – Logigramme traitements
antiviraux ; Annexe 17 – Plaquette de recommandation aux professionnels de santé dans la
prescription des antiviraux) visant à accompagner les professionnels dans leur pratique.
Enfin, selon l’intensité et la gravité de l’épidémie pourront survenir des tensions
hospitalières qui nécessiteront des recommandations particulières sur l’utilisation de l’offre de
soin. Cette communication sera à adapter au niveau régional.
Je vous remercie de l’attention que vous porterez à cette note d’information.
Patrick Brasseur
Chef de la Mission Information et Communication
Direction Générale de la Santé
Direction générale de la Santé
Paris, le XXXX
Communiqué de presse-type
Annexe 7 : Grippe saisonnière : il est encore temps de se faire vacciner !
Comme chaque année, la France devrait connaître au cours de l’hiver une épidémie de grippe
saisonnière. A ce titre, la Direction générale de la santé, la Cnamts, l’Institut de veille
sanitaire (InVS) et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes)
rappellent que la vaccination est le meilleur moyen de prévention pour se protéger contre la
grippe et en limiter les complications.
En effet, l’épidémie saisonnière 2014-2015 a rappelé la gravité de la grippe et la nécessité de
s’en protéger. Elle a donné lieu en France métropolitaine à 2,9 millions de consultations, mais
surtout à 30 000 passages aux urgences suivis de plus de 3 000 hospitalisations, et à près de
1600 cas graves admis en réanimation, ce qui est très élevé par rapport aux saisons
précédentes.
L’épidémie a fortement touché les personnes âgées de 65 ans et plus, qui représentaient la
moitié des hospitalisations après passage aux urgences et des admissions en réanimation pour
grippe.
Sur les 9 semaines d’épidémie, un excès de 18 300 décès1 a été estimé, qui a majoritairement
concerné les personnes âgées. Il s’agit de l’excès de mortalité observé le plus élevé depuis
l’hiver 2006-2007.
Il est encore temps de se faire vacciner
La vaccination reste le moyen de prévention le plus efficace contre la grippe et le meilleur
moyen de réduire les risques de cas graves qui peuvent entraîner une hospitalisation voire le
décès chez les sujets fragiles.
La campagne de vaccination contre la grippe s’adresse aux 10 millions de personnes 2 qui
doivent être protégées et qui, à ce titre, peuvent bénéficier de la prise en charge à 100% du
vaccin :
1 Toutes causes con fondues
2 Liste complète des populations éligibles disponible sur ameli.fr. http://www.ameli-sante.fr/grippe-saisonniere-commentprevenir.html
- Les personnes âgées de 65 ans et plus ;
- Les personnes atteintes de certaines maladies chroniques ;
- Les femmes enceintes ;
- Les personnes obèses avec un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 40.
En outre la vaccination est recommandée à l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois
fragiles ainsi qu’aux professionnels de santé qu’ils exercent en ville ou en établissements de
santé ou médico-sociaux
Rappel des mesures d’hygiène pour limiter la transmission de la grippe
Si la vaccination reste la meilleure protection contre la grippe, il existe des mesures d’hygiène
simples qui contribuent à limiter la transmission de la maladie de personne à personne.
Pour les personnes présentant des signes de grippe, il est ainsi recommandé et ceci, dès le
début des symptômes, de :
-
Limiter les contacts avec d’autres personnes, en particulier les personnes à risque 3 et
éventuellement porter un masque chirurgical en leur présence ;
Se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon, ou avec une solution hydroalcoolique ;
Se couvrir la bouche et le nez à chaque fois qu’elles toussent ou éternuent ;
Se moucher dans des mouchoirs en papier à usage unique.
Pour l’entourage des personnes grippées, il est recommandé :
-
D’éviter les contacts rapprochés avec ce dernier et en particulier si l’on est à risque de
grippe grave ;
De se laver régulièrement les mains, notamment après tout contact avec le malade.
Enfin, les proches de personnes fragiles, notamment âgées et isolées, sont appelées à
prendre régulièrement de leurs nouvelles.
Plus d’informations :
http://www.sante.gouv.fr/grippe-saisonniere,3588.html
InVS - Bulletins épidémiologiques grippe :
http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-preventionvaccinale/Grippe/Grippe-generalites/Donnees-de-surveillance
Inpes - Brochure : « Limitons les risques d’infection» :
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/detaildoc.asp?numfiche=912
Contacts presse :
DGS – MICOM : [email protected] / 01.40.56.52.43
InVS : [email protected] / 01.41.79.57.54 / 69.67
Inpes : [email protected] / 01 49 33 22 42
3
Personnes à risque : personnes âgées de 65 ans et plus, les femmes enceintes, les personnes atteintes de certaines maladies
chroniques, les nourrissons.
Logo de l’ARS
Le, xxxxxxx
Annexe 14 : COMMUNIQUE DE PRESSE TYPE
Grippe saisonnière
Point de situation et rappel des règles d’hygiène
L'épidémie de grippe se poursuit en région XXXX. L'Agence régionale de santé (ARS) en
collaboration avec ses partenaires, les établissements de santé, médico-sociaux et les
cabinets médicaux, met tout en œuvre pour répondre à la situation.
Les indicateurs de surveillance épidémiologique de la Cellule de l'Institut de veille sanitaire
(InVS) montrent que l'épidémie de grippe s'intensifie dans notre région, xxxxxx semaines après
le franchissement du seuil épidémique. Le dernier point épidémiologique de la Cire xxxxx,
témoigne de la forte activité des professionnels de santé avec plus de xxxxxx consultations
pour syndromes grippaux pour 100 000 habitants au cours de la semaine dernière. Le virus
circulant majoritairement est de type xxxxxxx, responsable de complications chez les
personnes à risque.
Depuis le déclenchement de l'alerte épidémique, l'ARS, ses partenaires et l'ensemble des
professionnels de santé sont mobilisés pour faire face à l'épidémie. Si localement, des
établissements de santé signalent des situations de tension de leurs services et si les
professionnels de santé sont fortement sollicités, de manière globale les mesures mises en
œuvre permettent de prendre en charge les patients de manière adaptée.
Par ailleurs, même si la vaccination reste la meilleure protection contre la grippe, notamment
chez les professionnels de santé et les personnes à risque, l’Agence Régionale de Santé
rappelle qu’il existe des mesures d’hygiène simples qui contribuent à limiter la transmission
de la maladie de personne à personne :
Il est recommandé aux personnes malades, dès le début des symptômes, de :
- limiter leurs contacts avec d’autres personnes et en particulier les personnes à risque ou
fragile et éventuellement de porter un masque chirurgical en leur présence ;
- Se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon, ou à défaut avec une solution
hydroalcoolique ;
- se couvrir la bouche et le nez à chaque fois qu’elles toussent ou éternuent ;
- se moucher dans des mouchoirs en papier à usage unique.
Il est recommandé aux personnes de l’entourage du malade d’éviter les contacts rapprochés
avec ces dernières si elles sont à risque, de se laver régulièrement les mains et notamment
après tout contact avec le malade ou le matériel utilisé par le malade et enfin, de nettoyer les
objets couramment utilisés par celui-ci.
Les proches de personnes fragiles, notamment âgées, sont appelées à prendre régulièrement
de leurs nouvelles.
Pour en savoir Plus
Consultez les points épidémiologiques hebdomadaires disponibles sur les sites internet de
l'InVS et de l'ARS Rhône-Alpes pour obtenir les dernières données de surveillance relatives à
l'épidémie de grippe et d'infections respiratoires aigües en région :
http://www.invs.sante.fr/Regions-et-territoires/L-InVS-dans-votre-region/
Retrouvez toutes les mesures de prévention contre la grippe :
http://www.sante.gouv.fr/grippe-saisonniere,3588.html
http://www.inpes.sante.fr/30000/actus2015/057-campagne-lutte-grippe-saisonniere.asp
http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/virus_saisonnier_hiver/index.asp
lien vers les autres annexes :
•
Annexes 2, 3 ,6 disponible sur
http://www.sante.gouv.fr/grippe-saisonniere,3588.html
•
Annexe 4 disponible sur
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/detaildoc.asp?numfiche=1684
•
Annexe 5 disponible sur
http://www.amelisante.fr/fileadmin/mediatheque/images/Brochures/Grippe_depliant_2015.pdf
•
Annexe 8 à 13 disponible sur :
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/detaildoc.asp?numfiche=1240
http://www.inpes.sante.fr/30000/actus2015/014-virus-hiver_grippe.asp
Bibliothèque partagée de Tweets
Face à l’épidémie de grippe
Vaccination :
• La vaccination doit être faite au moins deux semaines avant le début de la saison
grippale (à l’approche de l’hiver)
• La vaccination est recommandée et remboursée pour les personnes à risque
• La vaccination peut être effectuée pour toutes les personnes à partir de l'âge de 6
mois
• La vaccination est la meilleure façon de se protéger contre la grippe
• La grippe est un virus particulièrement contagieux, pensez à la vaccination
• La grippe ne s’attrape pas qu’une fois, pensez à la vaccination tous les ans
• Grippe : Pour éviter l’hospitalisation, passez à la vaccination (CNAMTS)
• Le vaccin contre la grippe sauve des vies (CNAMTS)
• Se vacciner contre la grippe c’est diminuer le risque de complications (CNAMTS)
• Vaccinez-vous contre la grippe pour protéger votre entourage (CNAMTS)
Prévention, et notamment pour les personnes à risque :
• Les enfants de moins de 2 ans, les adultes souffrant de maladies chroniques, les plus
de 65 ans sont les plus à risque d’une grippe sévère
• Vous êtes enceinte ? Vaccinez-vous
• Nous sommes tous concernées par l’épidémie de grippe : site internet
Mode de transmission :
• Les virus de la grippe se transmettent de personne à personne par les sécrétions
respiratoires à l’occasion d’éternuements ou de toux
• Les virus de la grippe peuvent se transmettre par contact avec les mains ou des
objets contaminés
Mesures barrières :
• Grippe des mesures d’hygiène simples réduisent la transmission : limiter les
contacts entre les personnes grippées et l’entourage
• Grippe des mesures d’hygiène simples réduisent la transmission : se couvrir la
bouche ou le nez à chaque toux ou éternuement
• Grippe des mesures d’hygiène simples réduisent la transmission : se moucher dans
des mouchoirs à usage unique jetés dans une poubelle fermée
• Grippe des mesures d’hygiène simples réduisent la transmission : se laver souvent
les mains, les nettoyer avec une solution désinfectante
• Grippe des mesures d’hygiène simples réduisent la transmission : porter un masque
si vous êtes malades et isolez vous.
• Lavez-vous les mains plusieurs fois par jour avec du savon ou utilisez une solution
hydroalcoolique
Imprévisibilité de la grippe
• La grippe est imprévisible : les virus changent d’une année sur l’autre (CNAMTS)
Risques de complication :
• La plupart des sujets guérissent mais la grippe peut se compliquer et entraîner une
hospitalisation ou un décès
• Le nombre des décès attribuables à la grippe est de l’ordre de 9000 en moyenne
chaque année durant la dernière décennie
• Grippe hiver 2014-2015 : l’excès de mortalité a été estimé 18 300 décès
essentiellement chez les personnes âgées de plus de 65 ans
• Complications graves, perte d’autonomie et décès : la grippe est dangereuse
(CNAMTS)
Consulter un médecin :
• Si vous avez les symptômes de la grippe consultez votre médecin, ne vous rendez
pas aux urgences sauf en cas d’urgence
• En cas de symptômes grippaux, appelez votre médecin traitant. Contacter le 15
uniquement en cas d’urgence (Source : Affiche Gestes simples, INPES)
• Si vous avez des signes de grippe (fièvre, toux, courbatures, fatigue…), contactez
votre médecin (Source : Pour réduire les risques de transmission, INPES)
Symptômes :
• Les symptômes de la grippe sont soudains avec fièvre, toux, mal de tête, douleurs
musculaires et articulaires et un malaise général
Grippe/antibiotiques :
• Les antibiotiques ne sont en aucun cas utiles en cas de grippe non surinfectée
puisqu’ils combattent les bactéries et non les virus
• Les antibiotiques luttent contre les infections bactériennes, pas contre le virus de la
grippe !
• Attention, les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus !
• Avec ou sans antibiotiques, vous ne guérirez pas plus vite de la grippe (CNAMTS)
Timeline
En amont de l’épidémie grippale :
- Valoriser la vaccination et préciser les personnes à risque
- La grippe
- Valoriser les outils à disposition des professionnels de santé et du grand-public
Annonce des premiers cas de grippe :
- Message de prévention plus large : vaccination + gestes barrières
- Symptômes
- Les outils
Epidémie déclarée
- Symptômes
-
Gestes barrières
Antibiotiques
Visuels à disposition pour enrichir les tweets
Vaccination
Symptômes
Gestes barrières
ou
Listes des documents pouvant être valorisés
Outils Inpes
A destination des professionnels de santé
Collection Repères pour votre pratique - Prévenir la grippe saisonnière - octobre 2015
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1684.pdf
Ce document à destination des professionnels de santé fait le point sur grippe saisonnière qui
touche chaque année entre deux et huit millions de personnes en France et entraîne le décès de
plusieurs milliers d’entre elles. Il comprend des questions-réponses, un point sur les principales
«mesures barrières» et la vaccination, ainsi que les indications des antiviraux.
Affiche - Grippe : pour réduire les risques de transmission
A destination des malvoyants
Grippe : pour réduire les risques de transmission
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1235.pdf
Affiche destinée aux malvoyants expliquant les 3 gestes indispensables
pour limiter la propagation du virus H1N1 : se laver les mains, se couvrir la
bouche et le nez pour éternuer ou tousser et appeler son médecin traitant en
cas de symptômes grippaux. Elle renvoit vers un numéro de téléphone et le
site www.pandemie-grippale.gouv.fr pour toute information sur le sujet.
A destination des personnes sourdes
Grippe : pour réduire les risques de transmission
http://www.inpes.sante.fr/grippeAH1N1/pdf/grippe-affiche-surdite.pdf
Affiche destinée aux personnes sourdes communiquant en langue des signes, pour lesquelles la
lecture peut être difficile. Elle explique les 3 gestes indispensables pour limiter la propagation
du virus H1N1 : se laver les mains, se couvrir la bouche et le nez pour éternuer ou tousser et
appeler son médecin traitant en cas de symptômes grippaux. Elle renvoit vers les sites
www.pandemie-grippale.gouv.fr et www.patients-sourds.sante.gouv.fr pour toute information
sur le sujet.
Outils Assurance maladie
Affiche : GRIPPE : 5 informations pour éviter l’HOSPITALISATION
http://www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/documents/FLYER_GRIPPE_v4.pd