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Atténuation des risques du transport ferroviaire du pétrole brut L’exploration et la production du pétrole sont en hausse en Amérique du Nord, et les sociétés d’énergie comptent davantage sur les chemins de fer pour transporter de manière sécuritaire le pétrole brut des régions éloignées sur de longues distances jusqu’aux raffineries. Sur la base de la fréquence, les accidents ont diminué, mais leur sévérité a été catastrophique dans certains cas. Les accidents récents et l’augmentation du volume de pétrole brut acheminé par chemin de fer incitent les compagnies de chemin de fer, les organismes de réglementation gouvernementaux et les associations de l’industrie à travailler ensemble pour établir les meilleures façons d’atténuer les expositions importantes aux risques du transport du pétrole brut par chemin de fer. Les effets d’un déversement Les pertes du fret ferroviaire ont diminué de 42 pour cent en Amérique du Nord depuis 2000, mais on a assisté en 2013 au déversement d’un volume incroyable de 1.15 million de gallons de pétrole. Il y a eu 800 000 gallons déversés cours des 35 années précédentes combinées.1 2 Voici la liste des accidents qui ont le plus contribué à ce volume. • Juillet 2013, Lac-Mégantic, au Québec : un train qui transportait du pétrole brut a déraillé dans une petite municipalité du Québec et déclenché une gamme d’explosions et d’incendies. Quarante-sept personnes ont perdu la vie et de nombreux commerces ont été détruits. Les coûts de nettoyage et de rétablissement devraient dépasser 400 millions de dollars.3 L’exploitant du train, la Montreal, Maine & Atlantic (MMA) Railway Ltd., détenait une assurance de responsabilité civile de 25 M$ et a déclaré faillite depuis.4 • Novembre 2013, Aliceville, en Alabama : le déraillement de vingt-cinq des 90 wagons-citernes DOT-111 d’un train a provoqué le déversement de 750,000 gallons de pétrole brut dans une zone humide. La réussite des efforts de nettoyage soulève encore des interrogations.5 • Décembre 2013, Casselton, au Dakota du Nord : la collision d’un train qui transportait du pétrole brut avec un train qui transportait du grain a provoqué le déversement de plus de 400,000 gallons de pétrole brut. Le déversement suivi d’une explosion et d’un incendie qui a duré plus de 24 heures a obligé l’évacuation de 2,400 personnes. Aucune blessure n’a été signalée, mais l’accident a causé des pertes financières et environnementales.6 • Janvier 2014, Plaster Rock, au Nouveau-Brunswick : un bris mécanique a fait dérailler un train de marchandises de 122 wagons parti de Toronto, en Ontario à destination de Moncton, au Nouveau-Brunswick. Les wagons transportaient du propane et du pétrole brut; ils ont brûlé pendant plus de 18 heures et plus de 150 personnes ont dû être évacuées de chez elles.7 • Avril 2014, Lynchburg, en Virginie : un train de seulement 15 wagons qui transportaient du pétrole brut a déraillé. Trois wagons ont pris feu et environ 50,000 gallons de pétrole ont été déversés, dont une partie dans la James River. L’accident a également entraîné l’évacuation de 300 personnes.8 Dans le cas de pertes catastrophiques comme celles qui précèdent, le coût du nettoyage, des dommages matériels et des accidents est si élevé qu’il sera probablement assumé par tous ceux qui sont touchés, peu importe les ententes 02 d’indemnisation et d’assurance. Les frais de défense à eux seuls peuvent être importants et ne sont pas toujours couverts par l’assurance. De plus, comme dans le cas de la Montreal, Maine & Atlantic (MMA), la plupart des risques du transport ferroviaire du pétrole sont sous-assurés en raison du manque de capacité et du coût de l’assurance commerciale pour ces risques.9 Problèmes en ce qui a trait à la propriété La nature décentralisée de l’industrie ferroviaire fait en sorte qu’il est difficile, sinon impossible, d’éliminer toutes les expositions et les possibilités de pertes. La structure de propriété de l’industrie ferroviaire complique la responsabilité et ouvre la porte à une incohérence des procédures. Les chemins de fer et les locomotives appartiennent à des intérêts privés qui sont diverses compagnies de chemin de fer. Les wagons eux-mêmes peuvent appartenir à des entreprises indépendantes de location de wagons-citernes, au transporteur ou parfois au client. Cela donne lieu à des protocoles d’entretien différents, à des mises à niveau et à des conceptions qui varient. Le pétrole lui-même qui est acheminé peut appartenir à un courtier, à une société d’énergie ou à une autre société ou entité indépendante. Ces organisations/ entreprises auront des approches et des degrés de gestion et du transfert des risques qui vont différer. Il peut incomber à l’expéditeur, de charger convenablement et de manière sécuritaire les wagons-citerne, et aussi de s’assurer que les wagons sont convenablement étiquetés sur la base des résultats des tests.10 Qui établit les normes pour l’industrie ferroviaire? Les lois et les organismes suivants aident à régler les enjeux qui émergent de l’utilisation accrue des chemins de fer pour transporter le pétrole brut. The Staggers Act of 1980 (États-Unis) : cette loi a transformé de façon draconienne l’industrie ferroviaire des ÉtatsUnis en la déréglementant considérablement. L’Amérique du Nord a connu une déréglementation croissante de l’industrie ferroviaire accompagnée d’une vague d’harmonisation des normes. Association of American Railroads (AAR) : l’AAR est un organisme indépendant qui établit les normes pour les chemins de fer de l’Amérique du Nord afin d’assurer le transport sécuritaire et productif. Ses normes industrielles sont souvent plus rigoureuses que la réglementation gouvernementale prescrite. De plus, l’AAR est généralement l’organisme qui prie les autorités gouvernementales d’accroître les exigences et de faire appliquer les pratiques exemplaires. Federal Railroad Administration (FRA) : la FRA est une direction du département des Transports des États-Unis (USDOT) qui établit la réglementation fédérale destinée à assurer la sécurité et la fiabilité du transport ferroviaire ainsi que le soutien des interventions d’urgence. Pipeline and Hazardous Materials Safety Administration (PHMSA) : la PHMSA est une autre direction du département des Transports des États-Unis (USDOT) qui définit la réglementation destinée à assurer l’identification et la manutention convenables des marchandises dangereuses. Transports Canada : ce ministère fédéral est responsable de l’élaboration de la réglementation et des politiques pour veiller à la sécurité et à l’efficacité des activités de transport, et pour fournir l’information et le soutien requis pour assurer l’efficacité des interventions d’urgence. Loi sur le transport des marchandises dangereuses : la Loi sur le transport des marchandises dangereuses est une loi canadienne qui réglemente et met en valeur la sécurité du transfert de marchandises dangereuses. Par exemple, la Partie 5 du Règlement sur le transport des matières dangereuses (TMD) traite des spécifications des contenants requises pour le transport des matières dangereuses.11 03 Loi sur la sécurité ferroviaire : cette loi réglemente les chemins de fer canadiens qui traversent les frontières provinciales. Les provinces sont responsables des chemins de fer dans leurs sphères de compétence respectives. Une modification apportée à la Loi sur la sécurité ferroviaire en mars 2001 est venue obliger les compagnies de chemin de fer à établir un système de gestion de la sécurité. La modification avait pour objet de mieux intégrer la sécurité dans les opérations quotidiennes des compagnies de chemin de fer en leur accordant plus d’autonomie pour structurer leur système de gestion de la sécurité. Un rapport de 2007 d’un groupe consultatif fédéral laisse croire que l’application et l’exercice des systèmes de gestion de la sécurité n’ont pas été constants et que la plupart des employés en avaient une compréhension restreinte.12 Association des chemins de fer du Canada (ACFC) : cet organisme fait de la recherche et travaille avec le gouvernement et d’autres organismes pour promouvoir la sécurité ferroviaire.13 Les organismes et les lois ci-dessus ont tous des objectifs communs, mais bien que ce soit à l’AAR d’établir les normes, c’est aux organismes gouvernementaux qu’il appartient en dernier lieu d’exiger des pratiques exemplaires et de les faire appliquer par les compagnies de chemin de fer, les expéditeurs, les producteurs et les propriétaires des wagons. Par exemple, même si l’Association of American Railroads peut établir des pratiques exemplaires, elle ne peut pas forcer les propriétaires des wagons à les mettre à niveau ou à les remplacer par d’autres wagons mieux conçus si elle ne dispose pas de l’appui du département des Transports des États-Unis (USDOT) pour rendre ces mises à niveau obligatoires. Prévenir les risques “S’il est déterminé qu’une exposition ne peut pas être éliminée, il est essentiel d’établir une procédure efficace pour la contrôler.” À la suite des accidents récents, l’ensemble de l’industrie ferroviaire prend des mesures pour empêcher que des accidents semblables se produisent encore. En utilisant des pratiques normalisées de gestion des risques, les compagnies de chemin de fer et les organismes associés se penchent d’abord sur l’élimination des expositions qui pourraient provoquer des déraillements et d’autres accidents. Ils déterminent ces expositions en évaluant les causes fondamentales des incidents et des accidents antérieurs. Lorsque c’est possible, ils changent ou améliorent les pratiques, les politiques et les procédures. S’il est déterminé qu’une exposition ne peut pas être éliminée, il est essentiel d’établir une procédure efficace pour la contrôler. Les gouvernements interviennent également pour prévenir les risques en réponse aux catastrophes récentes. Par exemple, au Canada en août 2014, l’honorable Lisa Raitt, ministre des Transports, a ordonné à Transports Canada de prendre toutes les mesures suivantes à la suite de la catastrophe de Lac-Mégantic : • Parmi les wagons-citernes DOT-111 qui servent au transport des marchandises dangereuses, retirer du service ceux qui sont les moins résistants aux impacts; • Adopter de nouvelles normes de sécurité pour les wagons-citernes DOT-111 et exiger que les wagons-citernes de ce type ne respectant pas les nouvelles normes soient éliminés progressivement d’ici le 1er mai 2017; • Exiger que les compagnies de chemin de fer diminuent la vitesse des trains transportant des marchandises dangereuses et adoptent d’autres procédures d’exploitation importantes; • Exiger l’élaboration de plans d’intervention d’urgence même lorsqu’un seul wagon-citerne transporte du pétrole brut, de l’essence, du diésel, du carburant aviation et de l’éthanol; et • Former un groupe de travail qui se réunit régulièrement et qui rassemble des représentants de municipalités, de premiers intervenants, de compagnies de chemin de fer et d’expéditeurs afin de renforcer la capacité d’intervention d’urgence dans l’ensemble du pays.14 04 Plus tôt, en novembre 2013, l’Association of American Railroads (AAR) et l’American Short Line and Regional Railroad Association (ASLRRA) ont publié un exposé de principes indiquant qu’ils sont « en faveur de normes encore plus rigoureuses pour les nouveaux wagons-citernes utilisés pour le transport de ces “De nombreuses compagnies de chemin de fer utilisent maintenant de la technologie de sécurité des voies le long de leurs itinéraires et installent des dispositifs additionnels sur les voies ou circulent des trains de 20 wagons-citernes ou plus de pétrole brut.” marchandises. De plus, l’AAR et l’ASLRRA proposent des exigences additionnelles pour les wagons-citernes qui transportent des liquides inflammables, y compris les liquides inflammables du groupe d’emballage III, la modification en rattrapage des wagons qui servent actuellement au transport des liquides inflammables et le retrait progressif agressif des wagons qui ne peuvent pas satisfaire aux exigences de modification en rattrapage.15 [traduction] Gestion des expositions au risque Le retrait et la modification en rattrapage des wagons-citernes DOT-111 les moins résistants aux impacts peuvent réduire une exposition; en raison des contraintes de ressources et des arriérés de fabrication on prévoit qu’il faudra des années avant que tous les wagons-citerne en service aient été mis à niveau ou remplacés. L’industrie ferroviaire cherche également à éliminer ou à contrôler de nombreuses autres expositions pour réduire au minimum les pertes possibles. Cela inclut : Infrastructure des voies – la grande étendue de l’infrastructure des voies de chemin de fer et la capacité de l’industrie d’élargir de façon plus efficace et économique comparativement aux autres solutions, telles les pipelines, ont donné lieu à une augmentation considérable de l’utilisation du chemin de fer pour transporter le prétrole brut. Le but des compagnies de chemin de fer est de garder les voies en place et d’élargir leur réseau pour le rendre plus robuste. Pour atteindre ces buts, beaucoup de compagnies de chemin de fer investissent dans leur infrastructure en construisant des voies additionnelles et en améliorant les pratiques d’inspection. Le magazine de l’industrie Progressive Railroading a rapporté qu’en 2014, en moyenne, les dépenses d’investissement dans les chemins de fer de classe 1 ont augmenté de 9 pour cent dans l’ensemble.16 Inspections des voies – une étude de 2012 utilisant des données de la Federal Railroad Administration (FRA) sur les chemins de fer de classe 1 entre 2001 et 2010 a déterminé que les bris de voie ou de soudure sont la principale cause des déraillements.17 Par conséquent, les inspections des voies sont une partie intégrante de la sécurité ferroviaire. La réglementation de la FRA exige des inspections exhaustives des voies. Cette réglementation définit les méthodes et les fréquences d’inspection, y compris les inspections des défauts internes des voies des itinéraires principaux. Les normes de l’AAR recommandent que les compagnies de chemin de fer exécutent au moins une inspection des défauts internes des voies de plus que ce que la FRA exige, et deux inspections automatisées de haute technologie de contrôle de l’état géométrique des voies par année de tous les itinéraires principaux des trains de 20 wagons-citernes ou plus de pétrole brut. Cela illustre comment l’industrie se tourne vers les pratiques exemplaires plutôt que vers des mesures réglementées.18 19 05 “C’est le ‘producteur’, dans le cas présent les compagnies pétroliéres, qui a toujours été responsable de tester et de classifier convenablement les niveaux de danger des marchandises acheminées par chemin de fer.” Choix des itinéraires – tant les compagnies de chemin de fer des États-Unis que celles du Canada utilisent un outil de modélisation statistique des lignes, soit un système de gestion des risques des couloirs ferroviaires (RCRMS), pour déterminer les itinéraires les plus sûrs et les plus sécuritaires pour le transport des marchandises. Depuis juillet 2014, tous les trains de plus de 20 wagons-citernes de pétrole brut doivent utiliser le RCRMS pour définir leur itinéraire.20 Contrôles de la vitesse des trains – depuis août 2013 aux États-Unis et avril 2014 au Canada, une limite nationale de vitesse sur rail de 80 km/h est entrée en vigueur au Canada (50 mi/h aux États-Unis) pour les trains de 20 wagons-citernes ou plus de pétrole brut. En juillet 2014, les États-Unis ont également adopté des lois imposant une limite de 40 mi/h pour les trains de 20 wagons ou plus qui roulent à des endroits désignés zones urbaines à menace élevée avec un wagon-citerne DOT-111 ancien ou plus. Il y a 46 de ces zones aux États-Unis selon la définition du département de la Sécurité intérieure (DHS).21 22 Technologie prédictive – de nombreuses compagnies de chemin de fer utilisent maintenant de la technologie de sécurité des voies le long de leurs itinéraires et installent des dispositifs additionnels sur les voies où circulent des trains de 20 wagons-citernes ou plus de pétrole brut. L’une de ces technologies est la détection de la chaleur des trains au sol. Cette forme de détection est conçue pour mesurer la chaleur générée par le roulement de roue et prédire un bris potentiel. On utilise aussi une autre technologie qui consiste à utiliser un wagon d’inspection spécialisé capable de déceler les défauts de la voie et du sol.23 Systèmes de freinage de locomotive – les nouvelles exigences concernant les systèmes de freinage adoptées le 1er avril 2014 pour les trains de 20 wagonsciternes ou plus de pétrole brut exigent la présence de locomotives au milieu du train pour répartir la puissance, ou des systèmes de contrôle de queue à double action.24 Cela permet aux équipes de train de freiner le train des deux extrémités, ce qui le stoppe plus rapidement. Taille de l’équipe de train – à l’heure actuelle, les trains des compagnies de chemin de fer des États-Unis doivent compter au moins un employé, tandis que les règles canadiennes en exigent au moins deux. Des propositions ont été présentées afin d’imposer la présence d’au moins deux employés dans l’équipe de train aux États-Unis également, pour assurer plus de surveillance et d’aide durant le transport.25 Classification des produits – c’est le « producteur », dans le cas présent les compagnies pétrolières, qui a toujours été responsable de tester et de classifier convenablement les niveaux de danger des marchandises acheminées par chemin de fer. Depuis février 2014, la réglementation fédérale des États-Unis exige que le pétrole brut, précisément celui de la région de Bakken, soit testé avant le transport, et que les wagons-citerne soient classifiés et étiquetés en conséquence.26 27 Le 17 octobre 2014, Transports Canada a délivré une injonction ministérielle obligeant les compagnies à exécuter de nouveaux tests de classification de tout le pétrole qu’elles transportent et à présenter leurs constatations à la Direction générale du transport des marchandises dangereuses.28 Tant que ces tests ne sont pas exécutés, tout le pétrole brut doit être classifié Classe 3 GE 1, c’est-à-dire le liquide à la volatilité la plus élevée. La détermination convenable est importante pour permettre aux premiers intervenants de réagir de manière appropriée aux incidents. 06 Conception des wagons – selon l’AAR, la conception des wagons est le principal facteur de l’exposition et des pertes.29 Comme pour les automobiles dont la conception a évolué pour réduire le plus possible le potentiel de blessure des passagers grâce aux ceintures de sécurité, aux coussins de sécurité gonflables, aux capteurs complexes et aux zones déformables, la conception des wagons est en train d’être revue et améliorée pour réduire le plus possible la sévérité des pertes après une collision ou un déraillement. La sévérité des accidents ferroviaires récents et l’utilisation accrue des wagons-citernes pour le transport du pétrole brut “Il est essentiel que les compagnies de chemin de fer et les propriétaires du carburant acheminé possédent des plans exhaustifs d’intervention et de communication en cas de crise, et encore plus, qu’ils s’exerçent a les exécuter réguliérement avec leurs équipes.” ont exacerbé la nécessité d’en améliorer la conception. Pipeline and Hazardous Materials Safety Administration (États-Unis) et Transports Canada sont responsables d’établir la réglementation fédérale pour la conception des wagons-citernes dans leurs pays respectifs. Les normes de conception des wagons sont définies par le comité des wagonsciternes de l’AAR et sont souvent plus rigoureuses que la réglementation fédérale. En 2011, de nouvelles normes ont été mises en œuvre pour les wagons de transport de marchandises dangereuses comme le pétrole brut. Les normes de 2011 exigent une paroi ou une enveloppe plus épaisse des wagons-citernes, avec des boucliers protecteurs au moins jusqu’à mi-hauteur aux deux extrémités du wagon pour assurer une plus grande résistance à la perforation. La réglementation exige également une protection additionnelle des raccords supérieurs des wagonsciternes. L’AAR a recommandé d’autres normes en 2013, incluant des boucliers à pleine hauteur, une meilleure protection encore des raccords supérieurs, la protection thermale et des parois, et la protection des bouchons inférieurs. Les vieux modèles de wagons-citernes DOT-111, qui sont encore nombreux en service, n’ont pas ces éléments protecteurs et sont par conséquent jugés inadéquats pour le transport du pétrole brut et des liquides inflammables. L’AAR a proposé d’obliger les propriétaires de wagons-citernes à modifier en rattrapage les wagonsciternes DOT-111 en améliorant leurs dispositifs de sécurité, sinon à les retirer graduellement du service de transport des marchandises dangereuses. Il est essentiel de s’assurer que les contrats tiennent compte de cet écart en ce qui a trait à la conception des wagons-citernes et exigent d’utiliser seulement des wagonsciternes conformes aux normes les plus élevées.30 Une augmentation de l’épaisseur des parois des wagons-citernes devrait rendre les wagons plus résistants au bris en cas de collision.31 Malheureusement, ce changement en augmentera le poids net et diminuera par conséquent leur capacité. Il faudra donc plus de wagons pour acheminer le même volume de marchandises. En augmentant le nombre de wagons nécessaire pour acheminer le même volume de marchandises, les trains pourraient devenir plus longs. Les trains plus longs pourraient nécessiter l’utilisation de technologies et de systèmes de freinage plus modernes pour régler d’autres problèmes de sécurité. Ils pourraient également accroître l’usure et la détérioration de l’infrastructure, notamment les voies et les ponts. Et ils pourraient aussi entraver la circulation aux passages à niveau. Gestion des interventions d’urgence L’ampleur des pertes des industries ferroviaires, pétrolières et gazières a éclairé et accru le besoin de préparation aux crises et celui de les gérer. Il est essentiel que les compagnies de chemin de fer et les propriétaires du carburant acheminé possèdent des plans exhaustifs d’intervention et de communication en cas de crise, et encore plus, qu’ils s’exercent à les exécuter régulièrement avec leurs équipes. Toute organisation associée à l’acheminement de carburant par chemin de fer doit avoir une connaissance profonde des plans et s’assurer qu’ils sont connus et mis à l’épreuve non seulement au niveau de la direction, mais dans l’ensemble de l’organisation et des secteurs touchés. Comme avec les exercices de prévention des éruptions dans les installations de forage, l’exercice est la seule façon d’assurer que tout le monde saura comment réagir en cas de crise; et il ne suffit pas de s’exercer une seule fois par année. Il est essentiel que toutes les parties concernées partagent le même engagement à l’égard de la sécurité. La communication de crise et les plans d’intervention doivent être communs et vérifiés. On devrait considérer de faire des exercices conjoints. 07 “Peu importe les règlements qui vont en ressortir, les sociétes d’énergie et les compagnies de chemin de fer vont devoir assurer qu’elles contribuent a protéger non seulement le public, mais aussi l’environnement, des pertes et des impacts potentiels.” Depuis mai 2014, le département des Transports des États-Unis (USDOT) oblige les compagnies de chemin de fer qui transportent des volumes importants de pétrole brut de Bakken à informer les commissions d’interventions d’urgence des États de ces envois.32 Auparavant, les communications aux collectivités locales concernant le transport des marchandises dangereuses et les plans de sécurité étaient fournies par les compagnies de chemin de fer seulement sur demande. Celles-ci s’efforcent de communiquer avec les secteurs touchés par leurs activités pour régler les problèmes et pour les aider à se préparer aux situations d’urgence qui pourraient survenir. Les compagnies de chemin de fer ont des employés à temps plein pour s’occuper de la sécurité des marchandises dangereuses et des interventions d’urgence, et elles ont aussi du personnel formé pour aider à régler les problèmes environnementaux, d’hygiène du travail et d’intervention médicale en cas d’incident. Il existe aussi un réseau d’entrepreneurs sur appel dans les secteurs à haut risque et d’exposition élevée pour aider à régler les problèmes environnementaux, de santé et de sécurité. Les secteurs à risque élevé incluent les secteurs résidentiels et ceux qui sont écologiquement sensibles. Le matériel d’intervention d’urgence, comme les barrages flottants qui servent au confinement, les pompes et les dispositifs de surveillance, est disponible dans ces secteurs. Le département des Transports des États-Unis a commencé dernièrement à obliger les compagnies de chemin de fer à créer une liste d’inventaire des ressources d’intervention d’urgence, des endroits où elles se trouvent et de leurs coordonnées en cas d’urgence le long des itinéraires empruntés par les trains qui transportent du pétrole brut. Les compagnies de chemin de fer doivent fournir ce rapport au département des Transports avec leurs plans de déploiement. Les intervenants en cas d’urgence doivent également pouvoir se le procurer sur demande.33 34 En plus de former leurs propres employés, certaines compagnies de chemin de fer fournissent aussi divers niveaux de formation à des milliers d’intervenants en cas d’urgence à l’échelle régionale et à celle de l’État et à d’autres employés de tiers dans leurs secteurs de services. La formation de base inclut de la formation en ligne, des séances en classe, des exercices sur papier et des exercices pratiques. Les compagnies de chemin de fer font appel au Security and Emergency Response Training Center (SERTC) pour fournir de la formation avancée aux intervenants en cas d’urgence, aux employés des compagnies de chemin de fer et aux employés des entreprises des secteurs chimiques et pétroliers de l’ensemble du pays. De plus, les compagnies de chemin de fer investissent 5 milions de dollars pour élaborer un programme précis de formation en matière de transport de pétrole brut par chemin de fer et fournissent de l’aide au titre des frais de scolarité pour les intervenants en cas d’urgence au cours de la première année.35 36 Considérations relatives au transfert des risques Il est important de comprendre les limites et les exclusions des polices contractées par les compagnies de chemin de fer. Dans l’incident de Lac-Mégantic, la Montreal, Maine & Atlantic Railway (MMA) était assurée jusqu’à 25 milions de dollars au titre de la responsabilité. La province de Québec a déjà réclamé 400 milions de dollars, et les travaux de nettoyage et de rétablissement ne sont pas terminés.37 38 Bien que les lois des États-Unis sur les transporteurs puissent interdire aux compagnies de chemin de fer de tenir l’expéditeur responsable, il demeure que si l’incident s’avère une perte catastrophique, tous ceux qui sont associés à l’expédition deviendront probablement des défendeurs désignés lors du litige civil qui en résultera. Les résultats des tests utilisés pour classifier le pétrole seront passés au peigne fin, comme la conception des wagons et les dossiers d’entretien. Il faut comprendre les contrats associés aux wagons. S’agit-il d’un contrat de service complet ou de service net? Les rôles et les responsabilités de toutes les parties doivent être définis clairement dans les contrats pour éviter une éventuelle couverture et des litiges. 08 Conclusion Les technologies et les règlements évoluent rapidement et les industries et les gouvernements se réunissent pour examiner comment transporter les carburants et les produits chimiques de façon sécuritaire et efficace. Peu importe les règlements qui vont en ressortir, les sociétés d’énergie et les compagnies de chemin de fer vont devoir assurer qu’elles contribuent à protéger non seulement le public, mais aussi l’environnement, des pertes et des impacts potentiels. Les sociétés d’énergie vont devoir faire preuve de diligence en évaluant les compagnies de chemin de fer qu’elles choisiront pour transporter leurs produits chimiques et leur pétrole brut. En plus de bien comprendre les contrats et les mécanismes de transfert des responsabilités que les compagnies de chemin de fer ont en place, les sociétés d’énergie doivent comprendre quelles sont les technologies utilisées par exemple pour le freinage ou le contrôle de la vitesse et, plus important, les types de plans d’intervention d’urgence qui ont été élaborés et la fréquence à laquelle ils sont mis à l’épreuve. Les compagnies de chemin de fer, les compagnies de location de wagons et les sociétés d’énergie devront faire plus que le minimum requis par la loi; elles devront être les meilleures de leur catégorie dans leur démarche en matière de sécurité. Ce qu’il faut considérer dans le choix du transport ferroviaire Les pertes du fret ferroviaire ont diminué considérablement au cours des 13 dernières années, mais la sévérité des pertes au cours des deux dernières années a effacé tous les avantages de la tendance qui avait précédé. Il ne suffit pas que les sociétés d’énergie comprennent le fonctionnement des compagnies de chemin de fer; elles doivent aussi travailler avec elles pour assurer le transport sécuritaire des produits chimiques et du pétrole brut, parce que s’il se produit une perte catastrophique, tous les participants se verront attribuer une part de responsabilité. Il est crucial de très bien comprendre tous ceux avec qui vous traitez et de partager ouvertement vos plans et vos engagements en matière de sécurité. Voici les principaux aspects à prendre en considération du point de vue de la gestion des risques : • Connaissez vos partenaires commerciaux et leurs pratiques de transfert des risques par rapport à celles de gestion des risques. • Créez des partenariats avec les collectivités en matière de préparation aux catastrophes et d’intervention d’urgence. • Faites des exercices d’intervention d’urgence. Il ne suffit pas de planifier une intervention d’urgence. • Faites appel à des tiers pour vous aider à vous préparer aux catastrophes et à faire des exercices. • Tirez profit de spécialistes de la gestion des risques pour vous aider en matière d’audits, de formation et de planification. 09 À propos de l‘auteure : Andrea Edwards est entrée au Secteur énergétique mondial de Zurich en 2012. Dans son rôle, elle a pour objectif de maximiser la rentabilité et l’efficacité des clients en réduisant les pertes de propriété dans les installations des clients. Andrea travaille avec d’autres services et ressources de Zurich pour déterminer les risques et élaborer des stratégies d’amélioration appropriées. Andrea Edwards, ingénieure Consultante principale en gestion des risques, Zurich Services Corporation Notes 1 Conca, James. (04/26/2014). Pick Your Poison For Crude – Pipeline, Rail, Truck or Boat. Forbes. Consulté à http://onforb.es/1lSYIQS 2 Federman, Adam. (Summer 2014). 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(19.08.2014) Consulté à http://www.newswire.ca/fr/story/1400030/declaration-la-ministre-raitt-repond-au-rapport-du-bureau-de-la-securite-des-transports-sur-le-deraillement-survenu-a-lac-megantic 15Comments of the Association of American Railroads and the American Short Line and Regional Railroad Association to the Pipeline and Hazardous Materials Safety Administration, Hazardous Materials: Rail Petitions and Recommendations to Improve the Safety of Railroad Tank Car Transportation. (11/14/2013). Consulté à http://www.efsec.wa.gov/Tesoro%20Savage/Land%20Use/City%20of%20Vancouver/Exhibit%206.%20PHMSA%20Rec%20for%20%20Tank%20Cars%202013.pdf 16Mattioli, Dana; Hoffman, Liz; and George-Cosh, David. (10/12/2014). Canadian Pacific Approached CSX About Merger Deal. The Wall Street Journal. Consulté à http://www.wsj.com/news/article_email/canadian-pacific-approached-csx-about-merger-deal-1413141950-lMyQjAxMTA0ODE2MzkxMDM4Wj 17Liu, Xiang; Saat, M. Rapik; and Barkan, Christopher P.L. (02/08/2012). Analysis of Causes of Major Train Derailment and Their Effect on Accident Rates. Journal of the Transportation Research Board. Issue 2289, pp.154-163. Consulté à http://dx.doi.org/10.3141/2289-20 18Moving Crude Oil by Rail. (07/2014). Association of American Railroads. Consulté à https://www.aar.org/BackgroundPapers/Crude oil by rail.pdf 19Freight Rail Industry Crude-by-Rail Safety Measures. Association of American Railroads. Consulté à http://www.ourenergypolicy.org/wp-content/uploads/2014/06/Railroad.pdf 20Moving Crude Oil by Rail. 21Moving Crude Oil by Rail. 22Freight Rail Industry Crude-by-Rail Safety Measures. 23Moving Crude Oil by Rail. 24Moving Crude Oil by Rail. 25Campbell, Bruce (10/2013). The Lac-Mégantic Disaster: Where Does the Buck Stop? Canadian Centre for Policy Alternatives. Consulté à https://www.policyalternatives.ca/publications/commentary/lac-m%C3%A9gantic-where-does-buck-stop. Il est important de noter que dans le cas de Lac-Mégantic, une exception permettait que l’équipe de train compte une seule personne; le système de freinage a fait défaut pendant que l’employé était en repos. 10 26Le transport du pétrole brut de Bakken n’est pas un phénomène nouveau. Le pétrole brut de Bakken a été transporté par diverses méthodes depuis de nombreuses décennies, mais les envois par train ont augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières années en raison de l’augmentation de la production. Par le passé, l’expédition de quelque catégorie de pétrole brut par train était très limitée, et le pétrole brut léger représentait une très petite proportion de ce pétrole brut. Avec l’augmentation majeure du transport du pétrole brut léger par train, les risques associés apparaissent, comme l’illustre la hausse des pertes associées au transport du pétrole brut léger. 27Le pétrole brut de Bakken est considéré comme du pétrole brut léger avec un degré API moyen de 41, mais variant de 36 à 45. À des fins de référence, le degré API du West Texas Intermediate (WTI) est environ 40 et celui du pétrole brut Brent est 38. Le pétrole brut de Bakken contient aussi environ 3 % de condensat ou de liquides de gaz naturel (LGN), qui sont des hydrocarbures légers (éthane, propane, butane et pentane). Par comparaison, le WTI contient 1 % de condensat. Il est possible de stabiliser le pétrole brut de Bakken, ce qui retirerait les LGN avant qu’il n’arrive dans les wagons-citernes, comme on le fait avec d’autres pétroles bruts, mais il y a quelques obstacles à cette mise en œuvre. Contrairement à d’autres régions, comme le Texas, il n’y a pas de réglementation pour limiter la pression de la vapeur du pétrole brut, ce qui obligerait autrement à retirer les LGN. De plus, les coûts de la construction d’une installation de stabilisation sont élevés, et il n’existe pas d’infrastructure pour traiter ou transporter les LGN retirés. Il en résulte que l’inflammabilité du pétrole brut de Bakken demeure relativement élevée quand il est expédié dans des wagons-citernes. D’autre part, des liquides inflammables comme le butane et le propane, qui sont beaucoup plus inflammables que le pétrole brut de Bakken, sont expédiés fréquemment par train depuis des années. 282014 Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST). Recommandations et réponse de Transports Canada (TC). (23.02.2014). Consulté à https://www.tc.gc.ca/fra/securiteferroviaire/bst-2014-962.html 29Moving Crude Oil by Rail. 30Railroad Tank Cars.(02/2014). Association of American Railroads. Consulté à https://www.aar.org/Fact Sheets/Safety/Railroad Tank Cars Fact Sheet.pdf 31Railroad Tank Cars. 32Moving Crude Oil by Rail. 33Moving Crude Oil by Rail. 34 Railroads and Community Safety. (02/2014). Association of American Railroads. Consulté à https://www.aar.org/Fact Sheets/Safety/Railroads and Community Safety Fact Sheet.pdf 35Moving Crude Oil by Rail. 36 Railroads and Community Safety. 37Tate, Curtis. (03/11/2014). ‘We lost part of our soul’ in oil train disaster, mayor of Quebec town says. McClatchy Washington Bureau. Consulté à http://www.mcclatchydc.com/2014/03/11/220923_we-lost-part-of-our-soul-in-oil.html?rh=1. 38Woods, Allan. Quebec submits $400 million claim for Lac-Mégantic train disaster. 11 Vous voulez plus d’articles comme celui-ci? Inscrivez-vous à Distinctive Risk Insights. Vous recevrez périodiquement des courriels de Zurich Canada qui vous donneront accès directement à des documents de renseignements techniques, à des outils de gestion des risques, à des webinaires et à des vidéos instructives qui portent sur des sujets d’affaires d’actualité se rapportant à des risques. www.zurichcanada.com/distinctive-risk-insights Zurich 416-586-3000 www.zurichcanada.com A1-112004793-B (04/15) 112005410 Le logo de Zurich et Zurich sont des marques déposées de Zurich Compagnie d’Assurances SA. L’information du présent document a été compilée sur la base de sources reconnues pour être fiables à des fins d’information seulement. Tous les modèles de politiques et de procédures du présent document doivent servir de ligne directrice, que vous pouvez utiliser pour créer vos propres politiques et procédures. Nous espérons que vous personnaliserez ces modèles de manière à refléter vos propres opérations et nous croyons que ces modèles peuvent vous aider à cette fin. 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