Egypte Désert Libyque
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Egypte Désert Libyque
Egypte Désert Libyque Du désert Blanc à Siwa, ou le désert sans nom ©Texte et images Pascal Lluch Jour 2 Le Caire – Baharya – Désert Blanc Temps de route : 7 heures Distance parcourue : 360 Km + 110 Km Terrain : goudron Départ tôt le matin du Caire ; la route est droite et longue, monotone. Mais l'arrivée à Baharya est un étonnement : palmiers, sources chaudes, grands jardins ; et de nombreux oliviers. Dans l'après-midi nous reprenons la route pour rejoindre le désert Blanc occidental. Dans la lumière orangée du soleil déclinant, la descente d’Argabat nous offre un aperçu de dômes, croupes, dents et reliefs divers dont le blanc pur s’irise joliment et nous mettent déjà l’eau à la bouche. Point de ralliement du désert Blanc, le Doigt de Dieu, ce friable monolithe de craie dressé qui arbore probablement d'autres surnoms moins catholiques, est. Du désert Blanc à Siwa, ou le désert sans nom – Pascal Lluch - Page 1 sur 8 Jour 3 Désert Blanc Temps de marche : 4 heures Distance parcourue : 19 Km Terrain : sable et gravillons calcaires mélangés Journée en demi-boucle dans le désert Blanc, celui des cartes postales. Après le repas du soir, je pars déambuler dans un champ de champignons, pas beaucoup plus haut que moi ; c'est un peu le bal des fantômes. Les Pléiades sont presque au zénith, et Orion suit de près : tout est en place et je retrouve mes douces nuits sahariennes de début de saison ; je réintègre mon univers saharien, marcher, dormir, vivre à ras de terre, et boire de l'eau tombée du ciel à l'époque, peut-être, de Charlemagne. Ce soir feu de bois, au programme olivier et abricotier secs apportés de Baharya ! Jour 4 Désert Blanc Temps de marche : 7 heures Distance parcourue : 32 Km Terrain : sable Ce matin j'ai encore en tête l'air de la curieuse double flûte des chameliers. Le son rappelle nettement celui du biniou. Je "découvrirais" sa copie conforme dans la vitrine des instruments de musique trouvés dans la tombe de Toutankhamon (1350 av. JC), au premier étage du musée du Caire. Nous coupons un faisceau d'anciennes pistes chamelières, orienté sud-est nord-ouest. Il y a pourtant des siècles qu'aucune caravane ne passe ici. Jour 5 Désert Blanc Temps de marche : 6 heures Distance parcourue : 27 Km Terrain : sable grossier Hautes de moins d'un mètre, des crêtes faites de cristaux redressés traversent le paysage sur des centaines de mètres. Certains cristaux sont des polyèdres de plus de 10 centimètres. Pique nique sur le bord d'un fond de lac, blanc absolument pur, dans lequel sont pris des milliers de coquilles. L'érosion les a dégagées en surface et elles semblent avoir été déposées par la dernière haute-mer. Le soir, à la maraude autour du camp je trouve une dent de requin ; quelques traces de renards de Rüppell et corbeaux bruns se partageant les rares insectes qui fréquentent cette désolation minérale. Jour 6 Désert Blanc Temps de marche : 7 heures Distance parcourue : 31 Km Terrain : terrain mou de sable et graviers mélangés Nous quittons le désert Blanc à proprement parler, pour prendre pied sur un redan horizontal ; le paysage est alors très ouvert. 17 Km plus loin nous retrouvons un système orographique, et pique-niquons dans un oued, toujours sans ombre. Au dessus de nous la pente de sable rejoint la falaise au pied d'une grotte taillée dans la craie. En 1995 un curieux y découvre des gravures fines et stylisées : des antilopes, des mains négatives, des empreintes de félidés et des "traits de peigne" qui suscitèrent des interprétations aussi contradictoires que passionnées. Du désert Blanc à Siwa, ou le désert sans nom – Pascal Lluch - Page 2 sur 8 Jour 7 Désert Blanc Temps de marche : 7, 5 heures Distance parcourue : 33 Km Terrain : sable Remontant insensiblement le bassin versant, nous sortons des reliefs de craie. Dans ce paysage crème et chocolat, les vallées sont larges et sablonneuses ; des plateaux environnants ne subsistent que des buttes-témoins. Au pied de ces escarpements à deux ou trois étages, nous évoluons dans une succession de reliefs crayeux relictuels. La présence quelque peu étonnante d'un cordon de végétation aux épines drues a attiré deux hérons garde-bœufs, tombés du ciel. Auront-ils la force de repartir ? Jour 8 Ain Dalla Temps de marche : 7, 5 heures Distance parcourue : 32 Km Terrain : sable Aïn Dalla : 3 palmiers et 3 militaires, mais la localité est porté sur la carte de l'Afrique du nord-est au quatremillionnième, seule au milieu d'un grand blanc ! Le désert des Tartares est-il traduit en égyptien ? Mon GPS me dit que nous sommes à 900 km de Jérusalem, 1066 km de Beyrouth, autant de Damas, 890 de Tel-Aviv, 830 de Gaza, 500 d'Alexandrie, 483 du Caire, 800 de Bengazi en Libye. 5 pieds de ricin, quelques tamaris, et de l'eau artésienne, à fleur de sol, au sommet de la butte ! Cette source aurait-elle abreuvé l'armée de Cambyse II ? Jour 9 Plaine d'Aïn Dalla Temps de marche : 7 heures Distance parcourue : 26 Km Terrain : terrain mou de sable et graviers mélangés Cette plaine molle enfin traversée, nous abordons le plateau qui nous mènera jusqu'au lac de Bahreïn ; loin à gauche nos premières grandes dunes semblent nous appeler. Le relief est une succession de bombements, et nous progressons sans repère. Ce sol dur, mélange de sable et de petits cailloux, est le terrain préféré des mantes libyques. Mystère des chercheurs, cette mante aptère impressionnante se nourrit des déchets végétaux et animaux apportés par le vent ; on la rencontre dans de vastes zones totalement abiotiques. Jour 10 Grande Mer de Sable Temps de marche : 6 heures Distance parcourue : 27 Km Terrain : sable Entrée dans la Grande Mer de Sable ; l'univers change totalement. Jeux d'ombres, douceur des formes, recherche de la plus belle trajectoire. Quelques cuvettes ont conservé un outillage néolithique, des fulgurites, et des coquilles d'œufs d'autruche. Mais aussi un bidon de gasoil de l'armée anglaise des années 40. Magnifique bivouac, en balcon. Du désert Blanc à Siwa, ou le désert sans nom – Pascal Lluch - Page 3 sur 8 Jour 11 Grande Mer de Sable Temps de marche : 6 heures Distance parcourue : 27 Km Terrain : sable Il y a tellement peu de vie, comme dans le Ténéré, qu’un migrateur mourant d'épuisement à toutes les chances de sécher tel quel, sans qu'aucun autre maillon de la chaîne alimentaire n'en profite : ni insectes, ni carnivores, ni détritivores. Nous trouverons hirondelles, pouillots, martinets, hérons cendrés momifiés. Aujourd'hui c'est un bidon de la Wehrmacht que nous croiserons. Jour 12 Grande Mer de Sable Temps de marche : 8 heures Distance parcourue : 30 Km Terrain : sable Le groupe, comme l'espace, s'est rapidement dilaté. L'horizon est limpide, la direction facile à montrer, et chacun a envie de suivre sa route. Nous marchons à un bon rythme, nous retrouvant par 2 ou 3 le temps d'une pause. Le regroupement a lieu autour du pique-nique. A l’arrivée de l’étape, nous nous retrouvons comme si ne nous ne nous étions pas vus depuis des jours. Jour 13 Grande Mer de Sable Temps de marche : 7 heures Distance parcourue : 27 Km Terrain : sable La morphologie des dunes change ; plus ramassées et plus hautes, elles prennent des teintes pastel très graphiques. Cet univers de sable ne me rappelle rien de connu. Il faut absolument rester sur les crêtes, car c'est trop beau ! A environ 10 km à l'ouest on aperçoit un grand cordon de sable très élevé et très raide, impressionnant. Il faudra un jour aller voir… Jour 14 Grande Mer de Sable Temps de marche : 7 heures Distance parcourue : 28 Km Terrain : sable Nous savons qu'il y a un grand lac devant nous, quelque part derrière les dunes, ou plutôt parmi les dunes. Ce soir, en grimpant sur la plus haute dune dominant le bivouac, il est possible de l'apercevoir. Il faudra patienter jusqu'à demain midi pour toucher cette eau improbable, et imbuvable. Dans l'aprèsmidi traces de renard, de souris, de lézard, preuve qu'il y a quand même un peu de vie à l'approche du lac. Du désert Blanc à Siwa, ou le désert sans nom – Pascal Lluch - Page 4 sur 8 Jour 15 Lacs de Bahreïn Temps de marche : 3 heures + balade Distance parcourue : 11 Km Terrain : sable La ligne verte des palmiers fait le yoyo entre les dunes, à notre approche. Et l'eau apparaît enfin. Ces couleurs vives, contrastées et soudaines tranchent sur l'univers de la semaine qui vient de s'écouler. Nous déambulons l'après-midi, chacun à notre rythme. Les dattes sont bonnes, et à point. Nous allons visiter les tombes romaines, pillées depuis des lustres. Mais que pouvaient faire donc là ces Romains, sans eau potable ? Jour 16 Grande Mer de Sable Temps de marche : 5 heures Distance parcourue : 24 Km Terrain : sable Nous longeons les roseaux, puis rapidement le désert nous réabsorbe. Le renard a abandonné des noyaux de dattes à 20 km des palmiers, transportés dans ses crottes. Où allait-il ? A Siwa ? Vers 10 h nous voyons subitement arriver de l’est, tout près, une boule de feu verte qui s'éteint et se rallume deux fois ; certains ont entendu un bruit de choc. Je repense souvent à cette vision. Chasseurs de météorites… Jour 17 Grande Mer de Sable Temps de marche : 6 heures Distance parcourue : 27 Km Terrain : sable Les dunes sont assez hautes mais les reliefs sous-jacents s'accusent, et émergent de la couverture sableuse. Une géographie plus familière s'organise. Un tout petit wadi à peine marqué, cache quelques touffes de graminées, ambassadrices de l'oasis encore lointaine. Un peu plus loin, un squelette usé de chameau qui a dû s'égarer, un jour. Venu d'où ? Jour 18 Grande Mer de Sable Nuit à Dar es Saam ("maison des échos") Temps de marche : 6 heures Distance parcourue : 25 Km Terrain : sable La veille, les chameliers ont cassé à la pelle la crête vive de la dune au-dessus du bivouac. Car la crête de sable n'offre aucune faiblesse sur des kilomètres. Au pied d'une grande butte-témoin, une vaste cuvette sableuse porte de nombreux témoins d'une occupation quaternaire : bolas, meules, nucleus, lames, test d'autruche, et tessons de poteries. Mais il n'y a pas d'armes (armature de flèche ou lance). Faisait-on de l'agriculture, ou de la cueillette de graminée sauvage, comme on le pratique encore au Tchad, par exemple ? Je trouve dans une pelote de rapace, 4 noyaux d’olives ! Du désert Blanc à Siwa, ou le désert sans nom – Pascal Lluch - Page 5 sur 8 Jour 19 Grande Mer de Sable Temps de marche : 5,5 heures Distance parcourue : 23 Km Terrain : sable Après une belle nuit sur une croupe sableuse dominant les environs, nous découvrons une brume importante dans le fond de la cuvette. Elle se dissipe rapidement, dès le soleil levé. Au cours de la journée nous notons des traces de gerbille, gerboises, corbeaux, petits passereaux, fennec, renard. Mais très très peu de végétation (quelques touffes sèches très disséminées). Il suffit de presque rien pour démarrer une chaîne alimentaire, la faune du désert étant habituée à parcourir de nombreux kilomètres. Jour 20 Grande Mer de Sable Temps de marche : 6 heures Distance parcourue : 24 Km Terrain : sable Hier soir nous pouvions distinguer une lueur orangée s'élevant au dessus de Siwa, à l'horizon. Ce matin, 7 corbeaux nous cueillent au lever ; et quelques traces de voiture nous confirment que nous approchons fatalement de notre but. Spontanément, nous refaisons mentalement le chemin parcouru. Jour 21 Entrée dans Siwa Temps de marche : 1 heure + balade Distance parcourue : 5 Km Terrain : sable puis urbain Entre les dernières dunes et les premiers jardins, le spectacle du chargement des 13 chameaux dans le camion nous tenu en haleine plus d'une heure. Ils referont le chemin baraqués et serrés comme des sardines ; demain ils trouveront du fourrage vert, dont ils étaient privés depuis 20 jours au moins. L'après-midi, nous déambulons parmi les 200 000 palmiers, pour visiter l'Oracle, le temple d'Amon, le bassin de Cléopâtre, la montagne des morts et finir par un coucher de soleil sur le lac de Fatnas. Jour 22 Siwa - Marsa Matrouh – Le Caire Temps de route : 11 heures Distance parcourue : 310 Km + 540 Km Terrain : goudron La citadelle de terre s'illumine doucement alors que nous prenons la route plein nord ; moins de trois heures après, nous apprécions un bain de pied dans la Méditerranée. Depuis hier matin, nos impressions se télescopent, après 19 jours de solitude, et d'une vie rythmée par la marche. Le soir, à la nuit, nous sommes au Caire ; magie des transports modernes ? Voire… Du désert Blanc à Siwa, ou le désert sans nom – Pascal Lluch - Page 6 sur 8 INFOS PRATIQUES PAYS Si l'Egypte est le pays des pharaons, c'est surtout un grand désert traversé par un simple cordon de vie. On distingue le désert arabique à l'est du Nil, et le désert Libyque à l'Ouest. La seule voie de circulation terrestre relativement aisée, aujourd'hui goudronnée, est le chapelet d'oasis parallèle au Nil, qui rejoint Louksor. A l'ouest de cette route, le désert ne rencontre pas grand-chose jusqu'à l'Atlantique, sur près de 4000 Km. Une des caractéristiques essentielles du désert Libyque est son extrême aridité, la plus marquée de l’ensemble du Sahara. En recevant moins de 5 mm d’eau par an, nous pouvons dire qu’il ne pleut jamais sur le désert Libyque. La toponymie extrêmement réduite reflète l'absence totale de points d'eau, sur la plus grande partie de ce désert. Ce désert est aussi immense que méconnu, même des Sahariens passionnés. POPULATION Le désert égyptien est abandonné des hommes depuis la fin de la dernière période humide, il y a plusieurs millénaires. Depuis, seules des caravanes venues du Soudan, par la fameuse piste des quarante jours, ont fréquenté le quart sud-est de ce désert. Les massifs montagneux du sud (Gilf Kebir et Jebel Uweinat) recèlent de nombreuses et magnifiques peintures et gravures rupestres. La Grande Mer de Sable a gardé, par endroits, l'outillage lithique de populations de cette époque. On ne trouve absolument rien qui aurait appartenu à des nomades de l'époque historique, comme c'est partout le cas ailleurs au Sahara. Cependant on rencontre dans les oasis, comme à Baharya, des Bédouins, qui ne sont pas nomades. Cultivateurs, ils élèvent aussi quelques chameaux dans la périphérie des oasis. TYPE DE TREK En 18 jours en randonnée chamelière, ce voyage traverse le désert Libyque entre le désert Blanc et l’oasis de Siwa. Il suit peut-être l'itinéraire de Cambyse II, général perse parti de Kharga avec au moins 10 000 hommes en direction de Siwa, il y a 2500 ans ! Cette armée s'est totalement volatilisée dans la Grand Mer de Sable. Ce voyage nécessite faculté d’adaptation et patience car ces régions ne sont plus fréquentées, et peu de personnes aujourd’hui ont connaissance de ces environnements. Une voiture d'assistance est obligatoire ; elle véhicule le militaire accompagnant tout groupe se déplaçant dans le désert. Le nombre de participants est limité à 12. LOCALISATION Le désert Libyque est le prolongement oriental du Sahara, peu connu et très peu parcouru, hormis l’axe reliant les grandes oasis de l’ouest égyptien que sont Kharga, Dakhla, Farafra et Baharya. Les Egyptiens le nomment désert de l’Ouest. POINT D'ENTREE Le désert Blanc Il y a 40 Ma (Eocène), la mer se retire après déposé des craies et des calcaires, formant de vastes plateaux riches en fossiles marins et lacustres. Rapidement l'eau et le vent façonnent dans ces roches blanc pur des reliefs spectaculaires très variés, que l'on découvre à la manière d'un musée à ciel ouvert. Aujourd'hui le secteur classiquement visité par les touristes est assez restreint, à proximité de la route goudronnée. De sorte que les traces de voiture sont assez nombreuses ; mais on les quitte rapidement si on s'éloigne, à pied, vers l'ouest. A SAVOIR Toute la zone à l'ouest de la route des oasis est soumis à autorisation du gouvernement égyptien, et nécessite une inscription au minimum 21 jours avant la date de départ. Ce voyage au long cours, ambitieux, s’adresse aux personnes ayant une très bonne endurance, averties aux grands voyages d’explorations. Le manque d’eau potable et de pâturage pour les animaux est une constante en ces lieux désolés. Du désert Blanc à Siwa, ou le désert sans nom – Pascal Lluch - Page 7 sur 8 L'éloignement comme l'environnement donnent à cette randonnée une ampleur particulière. Il en résulte obligatoirement un souci constant de prudence et d'économie des moyens concernant l’eau, les chameaux, les forces physiques et morales... Il est interdit de ramasser et d'emporter les outils ou ustensiles de pierre et de métal (pointes de flèches, bifaces, racloirs, meules, etc.). AVEC QUI PARTIR Ce voyage de 23 jours, est une exclusivité. Si vous êtes intéressés, contactez moi ! POINT DE SORTIE Siwa Imaginez une île verte de 200 000 palmiers au milieu des dunes (un habitant pour 10 palmiers), à 40 Km de la Libye et 600 Km du Nil. 200 sources d'eau douce à côté de vastes lacs d'eau salée, entretiennent jardins et arbres fruitiers en grand nombre ; Cléopâtre y avait son bassin privé. La population est d'origine berbère dont la langue est encore pratiquée, unique lieu d'Egypte. La forteresse en terre de Shali, étonnant vestige d'une citée séculaire de 4 à 5 étages, a failli nous parvenir intact : des pluies exceptionnelles en 1926 l'ont ravagé ; on ne peut manquer de faire le rapprochement avec Djado au Niger, ou Wadan en Mauritanie. Il faudrait rester une semaine pour en découvrir toutes les facettes. CARTOGRAPHIE Il n'existe que les cartes de la Geographic Survey of Egypt, au 1/500 000 datant de 1942, dont on ne trouve plus que des photocopies. Et bien sûr Google Map. BIBLIOGRAPHIE Désert Libyque, Th. Monod, Ed. Arthaud, 1994, 239 p. Zerzura, l'oasis légendaire du désert Libyque, Th. Monod, Ed. Diemer, Ed. Vents de Sable, 2000, 199 p. L'Egypte des sables, P. et P. de Flers, Ed. Mengès, 2000, 237 p. Du Sahara au Nil, peintures et gravures d'avant les pharaons, J. L. Le Quellec, P. et P. de Flers, Ed. Soleb Fayard, 2005, 382 p. FLORE & FAUNE Nous n'avons rencontré que 9 espèces de plantes, ce qui est particulièrement peu pour un transect aussi long (450 Km) ; il en existe probablement que nous n'avons pas répertoriées dans les environs du lac de Bahreïn. La faune est plus variée, mais classique pour ce type de zone : renard de Rüppell, fennec, gerbille, gerboise, corbeau brun, lézard, vipère des sables, lépisme, divers coléoptères, trois espèces de mantes aptères. Notons que nous avons rencontré le traquet à tête blanche seulement à Bahreïn et Siwa ; ce petit passereau noir et blanc est le héros, dans le désert Libyque, de la légende d'une oasis perdue, Zerzura. CAMBYSE Hérodote, le premier, nous conte l'histoire de Cambyse II et de son armée. Il y a 2500 ans, pénétrant la Grande Mer de Sable avec 10000 soldats (plus probables que les 50000 souvent évoqués) à Kharga, en vue d'aller soumettre Siwa, Cambyse II disparu corps et armes sans laisser aucune trace, si ce n'est dans les récits. Cette armée s'évanouit donc dans la nature ; et quelle nature ! Les Perses ne s'imaginaient probablement pas ce qui les attendait. Aujourd'hui des scientifiques, des voyageurs, des rêveurs, recherchent inlassablement le moindre indice. Me croirez-vous si je vous dis qu'il ne s'est pas passé un seul jour sans que je ne pense à Cambyse ? Du désert Blanc à Siwa, ou le désert sans nom – Pascal Lluch - Page 8 sur 8