Un passionné de l`électricité

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Un passionné de l`électricité
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24 heures | Vendredi 16 mai 2014
Formation
En collaboration avec le Centre patronal et la
Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie
Un passionné de l’électricité
«Un tremplin
rapide»
Hüseyin Kalin en train de contrôler une installation électrique à Lausanne.
Hüseyin Kalin s’attaque
au brevet fédéral d’électricien chef de projet.
Avec la maîtrise
en point de mire
«J’
ai toujours eu
en tête
d’aller le
plus loin
dans les études», pose d’emblée Hüseyin Kalin, entrepreneur indépendant au Mont-sur-Lausanne. C’est
pourquoi, après un CFC d’électricien
de montage et quelques années passées à installer des réseaux électriques, il enchaîne avec le brevet de
conseiller en sécurité puis crée Léman Contrôle S.à r.l. «Ma vie a
changé. Je m’occupe des contrôles
périodiques, obligatoires tous les
vingt ans, des contrôles de réception
des propriétaires et des gérances et
des contrôles finaux des installateurs
électriciens sur les chantiers afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Je vérifie également si les normes sont bien appliquées et demande, le cas échéant, une mise en
conformité.»
Mais Hüseyin Kalin ne s’arrête pas là.
Il achève aujourd’hui le programme
du brevet d’électricien chef de projet.
Les cours de télécommunication et
d’éclairagisme, où il apprend en dé-
tail le flux lumineux et les règles de
pose en fonction de l’effet optique
produit, la mise à jour des normes,
l’étude approfondie des schémas, lui
ont très vite servi au quotidien. En
quelques mois, il relève un «énorme
changement: mon esprit critique s’est
développé. Je suis plus à l’aise. La
confiance en soi vient de la somme
des connaissances acquises et de la
vision élargie que l’on possède désormais. Bref, je prends plus de goût à
faire mon travail.»
Une fois les examens réussis, Hüseyin
Kalin pourra enfin se réaliser en tant
que chef de projet: conseiller la clientèle, tracer les plans, établir une offre, superviser l’équipe d’électriciens
chargée de l’exécution. Jouir de la
FLORIAN CELLA
liberté de décider. Son prochain défi:
la maîtrise, indispensable pour monter une entreprise électrique. «La formation fait partie des choses naturelles de la vie. Si elle est gage d’assurance, de savoir toujours plus
étendu, d’une vie meilleure, pourquoi hésiter?» Camille Bozonnet
Possibilité de passer le brevet
de conseiller en sécurité (18 mois
de formation) et de suivre
plus tard les six mois de cours
complémentaires pour obtenir le
brevet d’électricien chef de projet.
Seul ce dernier est indispensable
pour préparer le diplôme
d’installateur électricien
(maîtrise fédérale).
Une forte demande
U Directeur de Maréchaux
Electricité, Bülent Kalin rappelle
que la demande de brevets et de
maîtrises est d’autant plus forte que
la profession est réglementée par
l’ordonnance sur les installations
électriques à basse tension (OIBT).
La règle est d’un maîtrisé pour
20 personnes effectuant des travaux
d’installation. Bülent Kalin souligne
ainsi l’intérêt vital pour l’entreprise
de soutenir les collaborateurs
U Du brevet d’électricien chef de
projet passé en 2013, Joël Mathez,
29 ans, constate qu’il est «un
tremplin rapide. Outre la satisfaction
personnelle tirée de la réussite
et la multiplication des débouchés,
le brevet nous forme à la gestion
financière et nous procure une mise
à jour des normes très recherchée.»
Aujourd’hui, toujours chez
Maréchaux Electricité à Lausanne,
Joël gère une équipe de 20 à
30 personnes, supervise les séances,
contrôle les finances, pour un chiffre
d’affaires annuel de 3 à 4 millions,
projets privés et publics confondus.
«Le plus difficile est de faire valoir
mon leadership, surtout auprès de
chefs d’équipe dont j’étais l’apprenti
il y a quinze ans. Le charisme ne
s’apprend pas en cours. Il viendra
avec l’expérience»… et le diplôme,
puisqu’il a déjà attaqué la maîtrise.
ambitieux, désireux de s’investir
dans une démarche personnelle
valorisante, et de les retenir face
à la concurrence prégnante. «Plus
ouverts sur le métier, capables
de s’appuyer sur une vision globale
de l’installation électrique, ils sont
à même de partager leur savoir
et leur parfaite connaissance de
normes qui évoluent rapidement,
de donner des ordres et des conseils
justes tout de suite.»
Joël Mathez.
FLORIAN CELLA
En pratique
Prérequis: CFC
de monteur/dessinateur
électricien + 3 ans de pratique
dans la planification,
l’établissement et le contrôle des
installations selon l’OIBT + un cours
de maître d’apprentissage reconnu
(inclus dans la formation du BF).
Durée: 24 mois.
Organisation: Centre patronal
en partenariat avec l’ACVIE
(Association cantonale vaudoise
des installateurs électriciens).
Soutien financier:
www.fonpro.ch
Contact:
www.romandieformation.ch,
Isabelle Orellana, 021 796 33 49.